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4 juillet 2025
SONKO A MANQUÉ DE PRUDENCE ET A ÉTÉ PIÉGÉ
Abdoulaye Wade parle de l’affaire Sonko. Dans un communiqué parvenu à emedia, l’ancien chef de l’Etat et leader du PDS dénonce un piège et appelle à ses députés à voter contre la levée de l’immunité parlementaire du député de Pastef.
Abdoulaye Wade parle de l’affaire Sonko. Dans un communiqué parvenu à emedia, l’ancien chef de l’Etat et leader du PDS dénonce un piège et appelle à ses députés à voter contre la levée de l’immunité parlementaire du député de Pastef.
« J’ai le sentiment que Sonko a manqué de prudence et a été piégé. Apparement, son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connait ses faiblesses. Je condamne cette façon d’éliminer un adversaire politique », déclare le Pape du Sopi.
Qui « exige que la provocation soit constatée et qu’il soit dit qu’il n’y a pas de délit. »
Par conséquent, déclare Wade, « Le Pds s’oppose à la levée de l’immunité parlementaire du député Sonko. »
Dans cette affaire de moeurs, le député et candidat malheureux à la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko est accusé de viol et menaces de mort par une jeune masseuse, Adji Sarr, 21 ans. La procédure de levée de l’immunité parlement du député est en cours. La commission des lois de l’Assemblée nationale se réunit, ce lundi, 15 février.
par Abdoulaye Wade
J'AI LE SENTIMENT QUE SONKO A ÉTÉ PIÉGÉ
Je condamne cette façon d’éliminer un adversaire politique. Le PDS exige que la provocation soit constatée et qu’il soit dit qu’il n y a pas de délit. En conséquence, le parti s’oppose à la levée de l’immunité parlementaire du député
Le président Abdoulaye Wade au sujet de l'affaire Ousmane Sonko a déclaré :
‘’J’ai le sentiment que Sonko a manqué de prudence et a été piégé. Apparemment, son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses.
Je condamne cette façon d’éliminer un adversaire politique.
Le PDS exige que la provocation soit constatée et qu’il soit dit qu’il n y a pas de délit. En conséquence le PDS s’oppose à la levée de l’immunité parlementaire du député Sonko.’’
PAR Alain Foka
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CAF À PRENDRE
Qui pour sauver la CAF ? Qui pour éviter l’OPA qui la menace ? Les africains ne resteront ils que des fournisseurs de matières premières encore une fois ? Est-ce le rôle de la FIFA de mettre la CAF sous tutelle ?
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par Abdourahmane Sarr
SCANDALE AU SÉNÉGAL, MACKY SALL N’EST PLUS LA CIBLE
Il faut accepter ou faire accepter le fait qu’il n’y a que deux forces politiques partisanes dans le pays. Le pouvoir autour du président et l’opposition autour d’Ousmane Sonko
Le président Macky Sall ne peut pas être candidat à l’élection présidentielle de 2024 et nous ne pensons pas qu’il le sera. Sa personne ne doit donc plus être la cible de l’opposition partisane. En revanche, le succès du vainqueur de la primaire de sa coalition au pouvoir suite à un deuxième tour de scrutin dépendra du bilan à cette échéance. Ceci nécessite que tous ceux qui veulent se prévaloir de ce bilan soient avec lui. Naturellement tous ceux qui prédisent son échec doivent être contre lui. Nous l’avons argumenté dans notre contribution intitulée «Macky Sall, Libéral, Socialiste, ou Souverainiste ?»
Dès lors, à qui profite le crime ? Nous avons appelé à un rassemblement de l’opposition autour d’Ousmane Sonko et à la définition d’un projet alternatif compris par les citoyens pour que cette opposition soit compétitive. Ce projet alternatif ne tourne pas autour de questions éthiques ou de gouvernance. Que les partisans d’Ousmane Sonko ou de la coalition au pouvoir aient été derrière cette sortie médiatisée dans un salon de massage ou pas, le résultat est le suivant : il faut accepter ou faire accepter le fait qu’il n’y a que deux forces politiques partisanes au Sénégal. Le pouvoir autour du président Macky Sall et l’opposition autour d’Ousmane Sonko.
L’immunité parlementaire de ce dernier doit être levée au plus vite pour qu’il puisse réaffirmer, par la force des arguments devant qui de droit, qu’il n’a rien à voir avec les accusations portées contre lui et que la plaignante, qu’il ne poursuit pas par ailleurs, puisse soutenir sa thèse aidée en cela par ceux dont c’est le rôle. Au résultat, l’ambiguïté déjà distillée dans la presse et la politique politicienne auront servi de moyens, comme d’habitude, de nous mettre devant les choix véritables que nous devions faire par nous-mêmes et par la raison.
Cette expérience de choix à faire et non assumés nous l’avons vécue avec Khalifa Sall, Karim Wade, le PS et le PDS. L’héritier du PDS c’est Macky Sall, qu’Abdoulaye Wade et Idrissa Seck l’aient accepté ou pas, la réalité des urnes l’ayant démontré à maintes reprises jusqu’à ce qu’il ne puisse plus être candidat. Le choix du PS et de l’AFP de s’agripper à Macky Sall après que les sénégalais l’aient choisi pour qu’il ne retourne pas chez ses anciens frères qui n’avaient pas encore ruminé ce statut était également logique. Ils l’ont donc aidé à combattre ses anciens frères et à réaffirmer son statut d’héritier. Ça leur a également permis d’exister politiquement et d’aider le président Macky Sall par la justice, le parrainage, et les vulnérabilités des dissidents (Khalifa Sall) et opposants (Karim Wade) de confirmer le choix du peuple sénégalais réaffirmé lors de multiples scrutins depuis 2012. Nous avons argumenté cette thèse dans notre tribune intitulée « La démocratie sénégalaise debout ».
De ce fait, la classe politique et les Sénégalais en sont encore à devoir faire des choix réfléchis. Pour nous, la grande question est de savoir dans quelle direction le Sénégal doit aller pour emprunter le chemin du développement pour ses enfants. La réponse à cette question de notre point de vue n’est pas dans la stratégie du pouvoir et ne l’est pas encore dans celle de l’opposition. Ousmane Sonko que nous avons soutenu à la dernière présidentielle en a exposé des éléments structurels, notamment sur la question monétaire, mais de façon non achevée et non clairement argumentée. Nous l’avons invité à le faire et à davantage épouser le libéralisme.
Nous avons proposé la stratégie que nous pensons que le Sénégal devrait adopter pour se mettre sur le chemin du développement dans la liberté et le patriotisme (Senexit : Emergence Libérale et Patriotique ou Socialisme ?). Nous n’allons pas y revenir en détail. Cette stratégie, de notre point de vue, devrait davantage aller dans le sens de responsabiliser les Sénégalais dans leur propre développement par la liberté économique véritable, la décentralisation du pouvoir, et par leur inclusion financière pour qu’ils puissent réaliser leurs propres plans et non ceux du capital étranger principalement. Ce changement est celui que devrait adopter les forces progressistes sénégalaises qui ont jadis été socialisantes. Nous continuerons de porter cet idéal de rupture par le libéralisme patriotique progressiste nous-mêmes et si nécessaire politiquement et de façon indépendante et/ou de soutenir tous ceux qui auront la même vision.
Librement
POURQUOI NOUS NOUS MÉFIONS DE LA PROCÉDURE DE TEST ADN
Bassirou Diomaye Faye ne cache pas leur méfiance vis-à-vis du test Adn évoqué dans l’affaire du viol présumé, dans laquelle est accusé Ousmane Sonko.
Président du mouvement national des cadres patriotes (Pastef), Bassirou Diomaye Faye ne cache pas leur méfiance vis-à-vis du test Adn évoqué dans l’affaire du viol présumé, dans laquelle est accusé Ousmane Sonko. Il s’est expliqué lors du Grand jury de la Rfm sur cette méfiance.
«Ce n’est pas une questions de confiance en la gendarmerie. C’est que quand quelque chose doit servir de référence, l’autre partie, qui peut être amenée à faire de la contre-expertise, doit détenir un échantillon du prélèvement initial. Est-ce que cela a été fait devant les avocats du président Ousmane Sonko ? Jusque-là non.
Autre chose, cette histoire d’Adn je vous invite à en discuter avec les spécialistes. On peut tout faire quand vous avez des substances d’un individu. On peut tout faire. C’est totalement possible une manipulation. Le président Ousmane Sonko a donné de son sang cette année. Quand il a appelé au don de sang il a donné l’exemple en donnant de son sang. Il contient l’Adn du président Ousmane Sonko. Même le salon dans lequel il s’est fait masser, il suffit d’un cheveu, d’une salive ou de la sueur pour retrouver un Adn.
S’il est absolument impossible de manipuler l’Adn, n’importe quelle personne peut se soumettre facilement à un test Adn et se dire qu’elle va faire sa contre-expertise. Mais s’il est possible de manipuler un Adn en ayant à sa disposition des cheveux, de la salive, des larmes, de la sueur ou du sang, comme le président Sonko a eu à en donner cette année, vous comprendrez avec moi que l’on puisse se méfier de cette procédure de test et des résultats qui peuvent en découler.»
ARRESTATION DE FATIMA MBENGUE ET ABASS FALL
Selon des informations de Libération online, ils seront entendus pour "menaces de troubles à l’ordre public", entre autres.
Fatima Mbengue (Frapp) et d’Abbas Fall (coordinateur de Pastef Dakar) ont été cueillis par le Groupe d’intervention et de recherche (Gir) de la Division des investigations criminelles. Selon des informations de Libération online, ils seront entendus pour "menaces de troubles à l’ordre public", entre autres.
L’audition n’a pas encore démarré pour connaître tous les détails de l’accusation. Toutefois, leur avocat, Me Khoureychi Ba précisait que Fatima Mbengue et Abass Fall étaient "attendus" car ils ont été arrêtés devant la prison du Cap manuel alors qu’ils apportaient à manger à leurs camarades écroués vendredi.
À L'ORIGINE DE LA SAINT-VALENTIN
Célébration aux origines paillardes, tradition romantique ou invention commerciale récente? L’histoire de la fête du 14 février est un peu tout cela à la fois
Célébration aux origines paillardes, tradition romantique ou invention commerciale récente? L’histoire de la Saint-Valentin est un peu tout cela à la fois.
La fête du 14 février, célébrée presque partout dans le monde, prend des accents différents d’une région à l’autre: elle met à l’honneur les couples en Europe, plus largement l’amitié aux Etats-Unis, se fait un rituel féminin au Japon et prend des allures subversives dans des pays musulmans.
Rappels historiques et tour d’horizon des célébrations de la Saint-Valentin:
Origines païennes et paillardes
A l’origine de la fête de la Saint-Valentin, les Lupercales étaient des fêtes romaines de purification célébrées à la mi-février. Des jeunes hommes nus devaient fouetter des jeunes femmes pour les rendre fertiles.
Ces fêtes sont les ancêtres des carnavals médiévaux qui, avec leurs loteries aux amoureux, ont abouti progressivement à la Saint-Valentin, explique le sociologue français Jean-Claude Kaufmann dans son livre «Saint Valentin, mon amour!».
Prêtre martyr romain
Cette fête est, évidemment, aussi liée au culte du prêtre romain Valentin, mort décapité un 14 février, au troisième siècle, pour avoir célébré des mariages chrétiens.
La légende veut que Valentin ait guéri de la cécité la fille de son geôlier et que la veille de son martyr, il lui ait glissé un billet signé«ton valentin».
Cette «légende a été inventée a posteriori parce que les autorités religieuses et politiques avaient besoin de ce storytelling», rapporte Jean-Claude Kaufmann.
Sous Louis XIV, l’écrivain français Gabriel de Guilleragues décrit ainsi ce jeu: «Il faut mettre le nom de trente hommes et de trente femmes dans soixante morceaux de papier, copier séparément soixante madrigaux. Après avoir tiré séparément le nom d’un homme et celui d’une femme, on tire deux madrigaux, pour voir ce qu’ils disent l’un à l’autre».
Valentines
En Angleterre, les billets se transforment en «valentines», des mots doux que s’adressent les jeunes amoureux pour le 14 février. Le développement de la poste au 19e siècle donne un coup de fouet à ces échanges.
20 milliards de dollars
C’est au milieu du 19e siècle et aux Etats-Unis que le coup d’envoi moderne et commercial est donnée à la Saint-Valentin, grâce à l’invention de cartes manufacturées qu’il suffisait d’adresser par la poste à son amoureux/amoureuse.
Le succès de cette fête, nouvelle aux Etats-Unis, est «fulgurant», rapporte Jean-Claude Kaufmann. Aussi les promoteurs ont rapidement l’idée d’étendre le public ciblé des amoureux, à une plus vaste population de parents, d’enfants, d’amis ou de voisins.
Aujourd’hui, la version américaine de la Saint-Valentin s’apparente à une grande célébration de l’amour, de l’amitié et de l’affection, durant laquelle 20 milliards de dollars sont dépensés chaque année (chiffre de la Fédération du commerce américain, NRF).
Chocolats pour hommes au Japon
Au Japon, l’éclosion de la Saint-Valentin remonte aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale lorsque des industriels de la confiserie ont l’idée de faire du 14 février un jour où les femmes offrent des chocolats.
Un demi-siècle plus tard, la tradition est bien ancrée: des millions de Japonaises offrent à la Saint-Valentin, pralinés ou ganaches en signe d’affection, d’amitié ou de respect professionnel, avec des codes bien précis.
Les «giri-choko», chocolats d’obligation, sont réservés aux collègues et aux patrons tandis que les «honmei-choko», chocolats de qualité supérieure, sont seuls le signe d’un «amour véritable», explique l’enseignante et traductrice japonaise Namiko Abe.
Célébration parfois interdite ou menacée
La célébration de la Saint-Valentin est interdite ou menacée dans une trentaine de pays, selon Jean-Claude Kaufmann. Il s’agit surtout de pays musulmans qui considèrent la Saint-Valentin comme une «fête chrétienne païenne». Cela a longtemps été le cas en Arabie saoudite.
En Iran, la fête est très populaire mais des associations de commerçants interdisent expressément la vente des ballons rouges en forme de coeur, en février.
LE RÈGNE DE LA CENSURE SOUS SENGHOR
Pour contrer la propagande officielle du régime de l'ancien président, les groupes politiques clandestins d’alors lui opposent journaux, tracts et affiches pour lui imposer le libre exercice des règles du jeu démocratique
Pour contrer l’interventionnisme politique et la propagande officielle du régime du président Léopold Sédar Senghor qui a instauré le monopole de la presse du parti-État et la censure des publications des opposants, les groupes politiques clandestins d’alors lui opposent journaux, tracts et affiches pour lui imposer le libre exercice des règles du jeu démocratique.
L’exercice des libertés publiques durant les 20 années de règne (1960- 1980) du premier Président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, a épousé le rythme de l’évolution politique du Sénégal enraciné dans une tradition d’élections multipartites. La première décennie de son magistère est marquée par la crise politique du 17 décembre 1962 et les mouvements sociaux de Mai 1968. Elle a consacré l’avènement de relations houleuses entre les opposants d’alors et le régime de l’Union progressiste sénégalais (Ups), parti-État unique de fait devenu Parti socialiste (Ps) en 1976. Un État-providence fort disposant d’une radio unique arrimée à un journal d’État pour étouffer la libre expression de points de vue divergents. Ces relations sont exacerbées par la censure des publications clandestines. Des journaux aux conditions précaires de fabrication et de distribution ainsi qu’aux parutions épisodiques furent composés et diffusés clandestinement dans le but de contrer la propagande officielle. Pour tenter d’imposer les règles du jeu démocratique, ces groupes politiques clandestins qui lui refusent toute hégémonie font recours aux affiches et tracts distribués nuitamment, à côté des journaux clandestins comme « Xare bi/La lutte », « Ferniente », « Fagaru »…
En plus, les partis de gauche d’obédience communiste et prosoviétique, regroupés autour du « Pai », du « Pit », de « And Jef », de la « Lct », font appel aux langues nationales et mènent des actes de sabotage.
En dépit de la réorganisation de l’État, intervenue en 1970, avec la nomination d’un Premier ministre, les affrontements qui se poursuivent conduisirent le gouvernement à adopter des mesures interdisant l’organisation des forces politiques clandestines hostiles au pouvoir. Léopold Sédar Senghor parvint à consolider les bases de son pouvoir grâce à sa police politique et à mettre au pas l’opposition clandestine. Il cooptera même des partis d’opposition comme le « Pra Sénégal » qui intègre, en 1966, l’Ups. Il va procéder à une reconfiguration des relations politiques à travers une ouverture démocratique en 1974 (multipartisme limité à quatre courants de pensée). À côté du socialisme, incarné par l’Ups, cohabitent les expressions politiques libérales (Pds de Me Abdoulaye Wade), de gauche (Pai de feu Majmouth Diop) et conservateur (Mouvement républicain Sénégalais de Boubacar Guèye). Il entreprit ensuite le dégel dans ses relations avec la presse partisane. Sa démission volontaire, le 31 décembre 1980, va accélérer le processus du pluralisme médiatique.
LAMINE DIACK POURRAIT BIENTÔT RENTRER AU SÉNÉGAL
Son interdiction de sortie de territoire a été levée fin décembre. Un « Collectif Lamine Diack » vient de lancer depuis quelques jours une levée de fonds pour réunir la somme de la caution nécessaire
Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, bloqué en France depuis cinq ans, pourrait bientôt être de retour chez lui. Il a été condamné à quatre ans de prison pour son implication dans un réseau de corruption voué à cacher des cas de dopage en Russie. Une deuxième affaire sur l'attribution des Jeux olympiques de Rio-2016 et Tokyo-2020 est en cours. Pourtant, son interdiction de sortie de territoire a été levée fin décembre. Un « Collectif Lamine Diack » vient de lancer depuis quelques jours une levée de fonds pour réunir la somme de la caution nécessaire.
Les 500 000 euros de caution nécessaires à la levée de l’interdiction de sortie de territoire de Lamine Diack ne sont pas encore réunis. Une somme « très importante », commente son avocat Me William Bourdon qui salue tout de même cette décision.
La défense avait demandé à plusieurs reprises que Lamine Diack puisse retourner dans son pays. Une demande enfin acceptée fin décembre. Selon ses avocats, cela s’explique par le premier contrôle judiciaire qui est tombé après le jugement de septembre dernier, et parce que l’instruction de la deuxième affaire est pratiquement terminée. Me Simon Ndiaye, autre avocat de Lamine Diack, précise que l’âge - 87 ans - et la santé fragile de son client ont aussi joué. Mais le Sénégalais qui est accusé de corruption n’a aucune visibilité sur son retour tant qu’il n’aura pas réuni la somme nécessaire.
Le pays est à nouveau en "situation d'épidémie", cinq ans après la fin de la précédente, après la confirmation de l'apparition dans le sud-est de sept cas, dont trois mortels
La Guinée est à nouveau en "situation d'épidémie" de fièvre hémorragique Ebola, cinq ans après la fin de la précédente épidémie, après la confirmation de l'apparition dans le sud-est du pays de sept cas, dont trois mortels, a indiqué dimanche le patron de l'agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta.Samedi soir, le ministre de la Santé, Rémy Lamah, avait évoqué un bilan de quatre morts. Les responsables sanitaires n'ont pas précisé dans l'immédiat pourquoi ce bilan avait été ramené à trois morts.Il s'agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l'Ouest, d'où était partie la pire épidémie de l'histoire du virus, qui avait fait plus de 11.300 morts entre 2013 et 2016.A l'issue d'une réunion d'urgence à Conakry, le Dr Keïta, qui dirige l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), a expliqué devant la presse qu'une personne était décédée fin janvier à Gouecké, dans la région de Guinée forestière, proche de la frontière avec le Liberia."Son enterrement a eu lieu à Gouecké le 1er février et certaines personnes qui ont pris part à cet enterrement ont, quelques jours après, commencé à avoir des manifestations de diarrhées, de vomissements, de saignements et de fièvre", a déclaré le chef de l'agence sanitaire.
Des premiers échantillons testés par un laboratoire mis sur pied par l'Union européenne à Guéckédou, dans la région, ont révélé vendredi la présence du virus Ebola chez certains d'entre eux, a-t-il dit. "Ce matin très tôt, le laboratoire de Conakry a confirmé la présence du virus Ebola", a ajouté le Dr Keïta. "Au total, on a dénombré sept cas, dont trois décès", a-t-il dit."Cette situation met la Guinée en situation d'épidémie d'Ebola", a souligné le médecin.