Le viol est une agression sexuelle qui suppose la réunion de 2 éléments : le défaut de consentement de la victime, et un acte de pénétration sexuelle. En matière de viol, ce ne sont pas les déclarations d’une victime supposée qui font foi, mais avant tout les preuves médico-légales. Le journaliste d’investigation Pape Alé Niang a livré sur son site Dakarmatin.com, le 11 février 2021, le contenu des procès-verbaux d’auditions de la victime supposée de viol, de la 2eme masseuse, de la patronne de Sweet beauté et du mari de la propriétaire des lieux. La synthèse des différentes auditions rendues publiques permet d’écarter définitivement la thèse du viol. Synthèse des déclarations de la victime supposée.
La victime supposée n’a jamais été étranglée
Le contenu des auditions de la « victime supposée » est en contradiction avec le contenu de sa plainte du 02 février 2021. En effet, dans sa plainte, la « victime supposée » affirme avoir été étranglée par Ousmane So,ko. Définition : L’étranglement ou la strangulation est l’action de serrer l’avant du cou pour comprimer les veines jugulaires et les artères. L’étranglement peut causer l’évanouissement ou la mort par asphyxie. Si Adja Sarr a été « victime » d’un étranglement, alors le médecin qui l’a ausculté a dû constater des traces d’inflammations ou des lésions au niveau de son cou. Quand on est victime d’étranglement, on risque la mort. Le comportement de la victime devant une telle situation où l’instinct de survie prévaut est de crier, se débattre de toutes ses forces et tenter de repousser son « agresseur » par des griffures et des morsures. Par conséquent, les sénégalais attendaient de la victime supposée au moment de l’audition, la confirmation qu’il y a eu un étranglement (dans ce cas, les traces de violence doivent être attestées par une preuve matérielle, un certificat médical en bonne et due forme fait par un médecin légiste « médecine légale »). Or, lors de son audition, la victime supposée n’a plus évoqué l’étranglement. La raison est simple : elle a inventé l’étranglement
La théorie du viol par menace repose sur des allégations mensongères
L’article 320 du code pénal dispose qu’il y a viol dès lors « qu’il y a un acte de pénétration de quelque nature que ce soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Dans sa plainte, la victime supposée affirme avoir été contrainte à avoir des relations sexuelles sous la menace de 2 armes en possession d’Ousmane Sonko ; ce dernier l’ayant, selon ses dires, menacé de la faire disparaitre de la terre. C’est donc bien le viol par menace qui a été visé dans la plainte. Ce mensonge grossier ne tient pas une seule minute devant des enquêteurs chevronnés. Si la victime supposée était sous la menace de 2 armes au moment de l’acte, rien ne l’empêchait, après le départ d’Ousmane SONKO d’aller directement à la police pour signaler qu’elle est victime d’agression sexuelle. A partir de ce moment, la police comme elle sait si bien le faire allait organiser un guet-apens et débarquer dans le lieu de massage, ce qui aurait permis d’ailleurs de constater le flagrant délit et de saisir les 2 armes de SONKO, comme pièce à conviction (on n’aurait même pas besoin de demander la levée de l’immunité parlementaire de SONKO). Pour mémoire, dans l’affaire des faux billets de Bougazhelli, c’est le mode opératoire qui a été choisi pour le piéger et le confondre en flagrant délit.
Mais l’ultime preuve (définitive) qui écarte tout viol par menace est apportée par la 2eme masseuse, qui affirme lors de son audition que le 02 février 2021, date supposée du dernier viol, que la victime supposée lui a expressément demandé de quitter la salle après la fin de la séance de massage.
Qui a déjà vu dans le monde, une victime de viol demander à un tiers présent de quitter les lieux pour la laisser seule avec son bourreau ?
Cette demande de la victime supposée suffit à elle seule, pour taillader en pièce sa plainte et la ranger au fond des tiroirs. Au demeurant, cette démarche inédite, prouve que, même dans l’hypothèse où il y aurait une relation de nature sexuelle (ce qui reste d’ailleurs à prouver), Adja Sarr a exprimé un consentement clair, et net puisque c’est elle qui a pris l’initiative de demander à la 2eme masseuse de sortir pour lui permettre de rester seule avec SONKO. Autre élément qui prouve qu’Adja SARR n’a jamais été violée, ce sont les déclarations du mari de la propriétaire des lieux qui précise, qu’Adja Sarr, « telle une gamine agitée », passait tout son temps à réclamer Ousmane SONKO. Comment peut-on être victime de viols et passer son temps à réclamer avec insistance son bourreau ? Tous les sénégalais rationnels se feront leur propre jugement.
Le SMS qui lui a été envoyé par Ousmane SONKO le 1er février 2021 a disparu
En matière de viol, ce ne sont pas les déclarations d’une victime supposée qui font foi, mais avant tout les preuves médico-légales ou des preuves pouvant attester du viol. Quand on est victime d’un viol, la première chose à faire, c’est de conserver les preuves. Dans sa plainte, la victime supposée affirme avoir reçu un SMS d’Ousmane SONKO la veille de la plainte, soit le 1er février 2021. Or, lors de ses différentes auditions, Adja Sarr a précisé qu’elle a supprimé le SMS qui lui aurait été envoyé par Ousmane SONKO le 1er février 2021. Comment une victime supposée de viols peut-elle organiser une destruction de preuves qui justement peut permettre de rendre crédible sa plainte ? Aux sénégalais d’en juger !
Cela fait beaucoup de mensonges pour une victime supposée de viols : 1) l’étranglement a été inventée de toutes pièces car elle l’a évoquée dans sa plainte mais ne l’a confirmé lors de l’audition, 2) le viol par menace n’existe pas car c’est elle qui a demandé à la 2 eme masseuse de quitter les lieux après la séance de massage pour la laisser seule avec SONKO (si rapport il y a , c’est parce qu’elle pris l’initiative et qu’elle était consentante) ; 3) elle a fait disparaitre une preuve écrite (SMS) qui serait en sa faveur.
Toutes ces contradictions dans son récit ont conduit la section des recherches à faire preuve d’une grande prudence par rapport à son récit dans la mesure où les « auditions réalisées font apparaitre un certain nombre de contradictions ». En d’autres termes, tout esprit rationnel qui sait lire entre les lignes, en déduit que la plainte d’Adja Sarr est loufoque, légère, et qu’elle ne repose sur aucun élément avéré et tangible.
Ce dossier a été très mal ficelé par les comploteurs, victimes de leur amateurisme : pour une raison simple, un crime n’est jamais parfait
Avec la diffusion du contenu des procès-verbaux d’auditions de la victime supposée de viol, de la 2eme masseuse, de la patronne de Sweet beauté et du mari de la propriétaire des lieux, la thèse du viol s’effondre, comme un château de cartes.
Ce dossier de viol supposé est vide, et ne mérite aucune levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane SONKO. Car, Il n’y a jamais eu de viol. D’ailleurs, tous les témoins sont formels : ils n’ont jamais entendu ni bruit, ni complainte. Un supposé viol qui s’est déroulé dans le silence complet.
Adja SARR est une honte pour toutes les femmes sénégalaises, et pour toutes les femmes qui sont réellement victimes de viols au Sénégal. Avec sa plainte fallacieuse, elle a déshonoré toutes les associations de femmes qui luttent contre les violences sexuelles et qui se sont mobilisées ces dernières années pour la criminalisation du viol et de la pédophilie. Ce n’est pas un hasard si aucune association sérieuse ne donne crédit à ses propos (les associations de femmes préfèrent se démarquer, comprenant qu’il y a une instrumentalisation).
Son récit d’un viol qui n’a jamais eu lieu (une histoire inventée de toutes pièces) ne convainc personne. Par ailleurs, Son passé d’une femme sulfureuse décrite par ses proches comme une personne aux mœurs légères ne plaide pas en sa faveur. Sa parole n’est pas crédible et ses mensonges sont trop nombreux pour emporter la conviction d’un être rationnel, à fortiori d’un juge. Les problèmes majeurs rencontrés par les acteurs judiciaires dans les cas de viol, sont des problèmes d’imputabilité des actes d’agressions sexuelles.
En matière de viols, les preuves médicolégales sont déterminantes. Tous les éléments rendus publics à ce jour accablent et enfoncent Adja Sarr. Cette fille majeure, responsable et consciente de ses actes devra rendre compte (même si elle a été instrumentalisée par des tiers). Adja SARR est bien victime d’un viol : un viol imaginaire, fruit de son imagination fertile et de ceux qui l’ont l’instrumentalisé. Le juge Mamadou Seck du 8ème cabinet doit en tirer les conséquences : ce dossier de viol est vide et ne peut en aucun cas prospérer.
Nota bene : Tout le monde se souvient du faux médecin de l’APR, Amadou Samba qui avait falsifié l’entête de l’Institut Pasteur, et réalisait des tests de la Covid 19. Donc, gare à toute tentation du régime de fabriquer des preuves ou de produire de faux certificats antidatés par des médecins véreux
Par Yatma DIEYE
PREMICES DE FIN DE REGNE
Être démocrate, c’est avoir la grandeur de ne pas ravaler ses vomissures, même si doit mourir de faim. Un mot sur le prétendu viol dont les accusateurs ont battu le record d’amateurisme, de nullité et d’invraisemblance
« Nul doute, nul doute que tu puisses triompher de tout, sauf de ton orgueil » Ainsi parla le pharaon Sethi 1er sur son lit de mort à son fils et successeur Ramsès.
Ces paroles auraient très bien pu être adressées au président de la république de N’doumbélane ; on sait que l’orgueil, le premier des sept péchés capitaux et l’entêtement vont souvent de pair. Lors des simulacres de procès des biens supposés mal acquis, orchestrés par l’âme damnée du président de N’doumbélane, qu’il suit servilement comme son ombre partout où il va, ce président, obnubilé par un deuxième mandat, a été sourd aux appels de clémence de presque tous les chefs religieux du pays en faveur de Karim Wade et de Khalifa Sall, …
On dit de ce président que quand il mord, il ne lâche que quand ça coupe, mais les Français ont un proverbe ; Trop tendue, la corde casse.. Les mots cités en préliminaire à ce texte, ont été prononcés lors de la remise du sceptre royal à Ramsès ; le sceptre, qui symbolise les insignes de la royauté et qui, figurément désigne une autorité souveraine exercée dans un pays, peut aussi représenter divers systèmes politiques dont le plus courant est la démocratie. Ce noble concept, particulièrement galvaudé en Afrique de l’Ouest francophone comporte des garde-fous que seuls les apprentis dictateurs refusent de voir ; la démocratie, ce n’est pas de crier sur tous les toits qu’on a arrêté un de vos militants en campagne électorale pour ,une fois au pouvoir, prendre un malin plaisir à emprisonner ses adversaires ; ce n’est pas non plus se comporter en vagabond ou SDF, trimbalant son merr gaddu ( sorte de matelas monoplace très léger) lors de manifestations autorisées et interdire pratiquement toutes les manifestations subséquentes une fois élu. Quelle escroquerie politique !
Être démocrate, c’est avoir la grandeur de ne pas ravaler ses vomissures, même si doit mourir de faim. Un mot sur le prétendu viol dont les accusateurs ont battu le record d’amateurisme, de nullité et d’invraisemblance ; mais, quand on est en proie à la panique, on ne se contrôle plus :un viol qui se serait produit dans une maison habitée, avec des caméras de surveillance (qu’on ne vienne pas nous dire que les caméras ne fonctionnaient pas ce fameux jour) ; mais avant tout, il faut fustiger l’hypocrisie, la haine et la jalousie de ces gens ,qui sans être juristes , ont investi les plateaux de télévision pour dire avec hargne que Sonko a eu tort de ne pas déférer à la convocation de la gendarmerie.
Quelle ignorance crasse ! Le viol, au sens large du mot, n’est pas chose nouvelle à N’doumbélane ; « l’homme à la grosse pierre », par exemple ne fait que violer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale à longueur de session ; des magistrats violent allègrement les droits les plus élémentaires des prévenus ; les plus audacieux n’hésitent même pas à aller exercer leurs talents de violeur jusque dans …l’Hexagone !
Mais leur chef suprême, le Khalife général de tous les violeurs, pour paraphraser l’autre, reste sans conteste celui qui, sans sourciller, s’en prend à la Charte Suprême du pays et il vient d’ajouter un nouveau record à son palmarès : celui du plus grand nombre de levées d’immunités parlementaires !
Le pharaon Ramsès, dont l’histoire est bien connue du président de N’doumbélane pour l’avoir rappelée-ironie du sort- en guise d’avertissement, a été perdu par son orgueil et son entêtement. Ni les fléaux qui se sont abattus sur l’Egypte, ni les avertissements n’ont eu raison de son cœur toujours endurci, et la Mer rouge l’a englouti, lui et ses sbires.
MANSOUR FAYE REMET 200 MINIBUS AUX TRANSPORTEURS
Le projet de modernisation du parc automobile interurbain voit enfin le jour.
Depuis quelques mois, les autorités en charge du transport annoncent la modernisation du parc automobile pour lutter contre les nombreux accidents notés dans le pays. C’est dans ce cadre que le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, a remis hier 100 minibus de 12 place aux transporteurs. Ce, dans le cadre de la première phase.
Le projet de modernisation du parc automobile interurbain voit enfin le jour. En effet, sur les 200 minibus attendus dans le cadre de ce projet d’un coût de 4 milliards Fcfa, les membres de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit des Transports (Mectrans) ont reçu 100 minibus des mains du ministre des Transports terrestres, Mansour Faye, à la gare des Baux Maraichers. La remise de ces véhicules entre dans le cadre de la première phase. Demandant d’emblée aux transporteurs de respecter les gestes barrières étant donné que les moyens de transport collectif constituent sans aucun doute un des foyers de transmission de la Covid-19, Mansour Faye affirme : «la cérémonie qui nous réunit aujourd‘hui marque le lancement de l’exploitation de 200 autos cars acquis par la Mectrans sur financement de la Bnde».
Il rappelle que la réforme du secteur enclenchée à travers la loi portant orientation et organisation des transports terrestres découle de la création du fonds routier. «Le développement du transport terrestre et la mise en place du Conseil national de transport terrestre favoriseront à coup sûr le saut qualitatif attendu du secteur. Ce fonds permettra à l’Etat d’établir ou d’investir de façon durable et servira aussi d’outils de régulation de ce secteur en vue d’accompagner les acteurs. Ces projets participent aussi à la politique globale de rajeunissement du parc de transport public des personnes et de marchandises, à la lutte contre l’insécurité routière, au transport illégal, irrégulier et de maraudage par la mise à disposition des usagers des véhicules modernes, sûrs et confortables respectant les normes environnementales», souligne Mansour Faye qui estime que le point de départ de l’activité du transport inter-urbain est la gare routière. «Ainsi, son exploitation constitue un enjeu vital de plusieurs parties prenantes comme les chauffeurs organisés en regroupement, les rabatteurs et les syndicats de transport qui utilisent les cotisations collectées comme couverture sociale en cas d’incident», ditil. Cependant, le représentant des usagers a interpellé le ministre sur la révision des tarifs.
En réponse, Mansour Faye a soutenu que la révision tarifaire découle d’une commission autour du ministère en charge du Commerce, des Infrastructures et les acteurs . «Il est effectivement évident que cette commission va prendre en charge pour toutes les questions relatives à la révision des tarifs et se réunira en cas de besoin», affirmet-il. Revenant par ailleurs sur la visite technique des véhicules, Mansour Faye reconnaît l’engorgement du centre de contrôle technique. «Nous avons tous constaté les difficultés que traversent les propriétaires de véhicules et tous ceux qui sont appelés à passer le contrôle technique», déclare-til avant d’ajouter que l’Etat est en négociations pour voir comment dupliquer les centres dans les départements mais aussi dans les régions.
«Dans un futur très proche, des solutions seront trouvées. Nous allons mener des opérations coup de poing pour permettre aux véhicules âgés de 4 à 5 ans de passer les visites techniques même en mode virtuel afin de désengorger le Centre technique de Dakar. Ce sera aussi une solution provisoire en attendant de trouver des voies et moyens au courant de l’année de déconcentrer le centre de contrôle technique au niveau de toutes les régions du Sénégal», explique le ministre Mansour Faye
LES RENSEIGNEMENTS GENERAUX PISTENT LES SONKISTES
Ceux qui pensent que le régime va faire machine arrière dans cette affaire rocambolesque de viols présumés dans laquelle Ousmane Sonko s’est empêtré depuis quelques jours risquent de déchanter
Le pouvoir prend très au sérieux l’appel à la résistance lancé par le chef de file des patriotes Ousmane Sonko, accusé de viols et de menaces de mort par une masseuse. D’après des sources sûres de «L’As», en dehors de l’épouse de l’administrateur du Pastef et du coordonnateur de ce même parti, tous les pontes du Pastef sont désormais pistés par des éléments des Renseignements Généraux qui ont même élu domicile aux alentours de leurs concessions pour les surveiller.
Ceux qui pensent que le régime va faire machine arrière dans cette affaire rocambolesque de viols présumés dans laquelle Ousmane Sonko s’est empêtré depuis quelques jours risquent de déchanter. D’après des sources dignes de foi, le pouvoir va aller jusqu’au bout de sa logique pour contraindre le leader de Pastef à répondre devant la justice.
Les militants du Pastef ont certes réussi à faire trembler le régime avec la série de manifestations violentes intervenues au lendemain de la convocation de leur leader devant la Section de Recherches de Colobane, mais l’Etat est décidé à leur imposer sa force. Surtout que l’appel de Ousmane Sonko est pris très au sérieux à tel point que les services secrets qui sont le maillon fort de la sécurité du pays ont été mis en alerte. Le dispositif sécuritaire mis en place lors du procès de Karim Wade a été remis au goût du jour.
Autrement dit, chaque responsable est pisté et surveillé comme du lait sur le feu. Hier, des agents des Renseignements se sont positionnés devant tous les domiciles des responsables de Pastef, histoire de surveiller leurs mouvements pour endiguer toutes velléités. Il se trouve aussi qu’au-delà des manifestations qui pourraient intervenir en cas d’arrestation ou d’inculpation d’Ousmane Sonko, le ministre d’Etat Mahmoud Saleh, dont le domicile a été caillassé, a ouvert une procédure judiciaire le week-end dernier.
En effet, le ministre d’Etat-Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat a porté plainte auprès de la Division des investigations criminelles (Dic) contre X, après avoir reçu un message dans lequel l’auteur déclare détenir des images et vidéos compromettantes du chef de l’Etat qu’il menace de divulguer. Un message qui a mis sens dessus dessous le régime d’autant que nul ne sait s’il s’agit d’une simple menace ou d’une réalité. C’est donc pourquoi, l’Etat a mis les bouchées doubles pour mettre la main sur ces «prétendues images» et en même temps enrayer la menace de sédition.
MAMADOU LAMINE DIALLO DECELE UN TROU DE 6 MILLIARDS DANS LES CAISSES DE L'AIBD
C’est ce qu’a révélé hier le député Mamadou Lamine Diallo dans sa tribune hebdomadaire appelée «Questekki »
Il y a un trou de 6 milliards Fcfa dans les comptes de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). C’est ce qu’a révélé hier le député Mamadou Lamine Diallo dans sa tribune hebdomadaire appelée «Questekki ».
Contrairement aux raisons évoquées par le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, la députée Mame Diarra Fam n’a pas été évincée du Conseil d’administration de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) pour avoir proféré des insultes au cours d’une réunion avec les membres du Conseil. Son limogeage et son remplacement par le parlementaire Me Moussa Bocar Thiam seraient liés à une dénonciation qu’elle a faite.
Selon son collègue Mamadou Lamine Diallo, elle aurait dénoncé l’existence d’un trou de 6 milliards Fcfa dans les comptes de l’Aibd. Et la découverte de ce pot aux roses aurait entrainé le limogeage d’Abou Lo de la tête du Conseil d’Administration de l’Aibd. « Le contre-feu de BBY a éclipsé le limogeage de M Abou Lô, PCA de la société Aibd, envoyé comme ambassadeur au Congo Brazzaville. Auparavant, vous vous souvenez, la députée Mame Diarra Fame avait été limogée illégalement par le Président Moustapha Niasse du Conseil d’Administration de la société Aibd. Dénoncer cet acte illégal m’a valu une réaction incongrue de Moustapha Niasse en séance plénière. En vérité, il y aurait un trou de 6 milliards Fcfa dans les comptes de l’Aibd dénoncé par Mme Fame et non démenti par le nouveau Directeur Général de l’Aibd.
Le limogeage de Abou Lô est sans doute lié à cette affaire», a soutenu hier le député Mamadou Lamine Diallo dans sa tribune hebdomadaire appelée « Questekki ». Informant qu’il enverra une question écrite au gouvernement, il ajoute que l’Assemblée nationale fonctionne comme l’annexe du Palais. Car, selon lui, elle est prête à violer la Constitution et les lois en vigueur pour satisfaire les désirs prédateurs du régime présidentiel, donnant comme exemple l’éviction de Mame Diarra Fam du Conseil d’Administration de l’Aibd. Dénonçant toujours les agissements du pouvoir, Mamadou Lamine Diallo a descendu en flamme le PCA de Petrosen Holding. « Mary Teuw Niane a envoyé un de ses affidés nous dire qu’il n’a pas besoin qu’on lui dise comment faire son travail de PCA. Très bien. A sa façon donc, il va nous clarifier l’affaire de nos 400.000 Fcfa du scandale du siècle Sall-Timis concernant la spoliation du gaz de son Saint Louis. L’aspirant à la mairie de Saint Louis ne peut pas ignorer les deals autour du gaz naturel de Saint Louis qui appartient au peuple sénégalais et donc aux Saint-louisiens aussi.
En attendant, M le Ministre Mary Teuw Niane, oui ou non Macky Sall est à son deuxième et dernier mandat ? Je dis oui et vous alors ?», lance-t-il à l’ancien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. S’interrogeant sur l’utilité des Présidents des Conseils d’Administration des sociétés publiques, le parlementaire affirme que le régime en place a réussi à créer un puissant contre-feu avec l’affaire Adji Sarr/Sonko. Et il estime que c’est une machination de plus contre les patriotes démocrates. Puisque, selon le leader du mouvement Tekki, on ne parle plus des décès et des cas graves de la covid-19, de la détresse des jeunes en chômage, du pillage de nos ressources halieutiques et minérales.
Dénonçant la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko, Mamadou Lamine Diallo pense que le Bureau de l’Assemblée nationale agit d’une façon peu catholique. «En effet, pour lever l’immunité parlementaire d’un député, il faut que le parquet indique clairement par écrit les poursuites engagées contre le député. Ce qui n’a pas été fait par le parquet jusqu’ici dans l’affaire Sonko. En conséquence, le Bureau de l’Assemblée nationale aurait dû déclarer irrecevable la demande du parquet transmise par le ministre de la Justice. Ce comportement de l’Assemblée nationale est un obstacle à la démocratisation de notre société. Surtout, comme le dit Maître Wade, nous avons affaire à ‘’un adversaire puissant et futé’’», tonne le parlementaire.
PARC FORESTIER URBAIN DE DAKAR-YOFF
Après 3 heures de partages et d’échanges, Abdou Karim Sall a annoncé que les travaux de ce projet vert prévu sur une superficie de 10 hectares dans l’ancien aéroport de Dakar vont débuter au plus tard le 31 juillet 2021.
Dans le but de mettre en œuvre le parc forestier urbain de Dakar-Yoff, le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a présidé hier un atelier de travail sur l’Aménagement dudit édifice. Après 3 heures de partages et d’échanges, Abdou Karim Sall a annoncé que les travaux de ce projet vert prévu sur une superficie de 10 hectares dans l’ancien aéroport de Dakar vont débuter au plus tard le 31 juillet 2021.
Après la réserve naturelle urbaine de la Grande Niayes, la forêt classée de Mbao et le parc de Hann, les populations de Dakar vont bientôt disposer d’un autre espace vert. Il s’agit du Parc forestier urbain de DakarYoff.
Dans le but de matérialiser cet important projet vert si cher au Président Macky Sall, le Ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall et son collègue de l’Urbanisme Abdoulaye Sow ont signé hier un arrêté mettant en place un Comité de pilotage et un Comité technique. Ces deux organes sont chargés d’assurer la mise en œuvre du projet. D’ailleurs, Abdou Karim Sall et Abdoulaye Sow ont lancé, le 04 février dernier, le concours international d’architecture pour la réalisation du Parc forestier urbain de Dakar-Yoff.
Les soumissionnaires ont jusqu’au 1er avril 2021 pour déposer leurs propositions qui seront examinées par un jury pluridisciplinaire, de l’avis du ministre de l’Environnement, qui a fait hier la synthèse des travaux de l’atelier devant la presse. Ce jury, renseigne-t-il, est composé de forestiers, d’urbanistes, d’hydrologues et d’environnementalistes qui vont faire le choix du cabinet devant proposer l’œuvre architecturale. «Passé ce délai, nous allons lancer un appel d’offres pour la réalisation du Parc Forestier urbain de Dakar-Yoff comme le veut le chef de l’Etat. Nous voulons que le lancement des travaux de ce Parc se fasse au plus tard le 31 juillet 2021», a indiqué Abdou Karim Sall au sortir de la rencontre d’hier à laquelle ont participé les services concernés à savoir l’Urbanisme, le Cadastre, les Domaines, la Dscos, l’Onas, la Sones et l’Ageroute.
Par ailleurs, le ministre de l’Environnement a annoncé que l’Etat va classer cette superficie de 10 hectares libérée de l’emprise de l’ancien aéroport de Dakar qui va abriter le Parc forestier urbain. «Personne ne pourra revenir pour apporter des modifications ou changer quoi que ce soit. Telle est la volonté de figer un Parc forestier urbain dans la région de Dakar», explique Abdou Karim Sall qui ajoute que ce projet vert va rendre le cadre de vie beaucoup plus agréable à Dakar.
«LA DUREE DES TRAVAUX ET LE COUT DU PROJET DEPENDRONT DE L’ARCHITECTE»
Abordantla durée des travaux et le coût du projet, le ministre de l’Environnement a soutenu que tout dépendra de l’œuvre architecturale. «Le choix de l’architecte et de ses propositions vont nous indiquer quel estle coût de ce type d’aménagement. Le président de la République est dans les dispositions de mettre tout en œuvre pour que le Parc voie le jour au niveau de l’ancien aéroport de Dakar», souligne Abdou Karim Sall qui ajoute que ce Parc va offrir à Dakar un bon cadre de vie où les habitants pourront s’épanouir et respirer de l’air pur.
PROMOTION DE L’INNOVATION PAYSANNE
Le focus est mis sur la gestion de l’eau agricole et des ressources naturelles
Un projet de gestion de l’eau agricole dénommé proli-GEAFaSa, est mis en place par la plateforme prolinnova internationale, pour promouvoir l’innovation paysanne dans la gestion de l’eau agricole et des ressources naturelles. Une dynamique qui entre dans le cadre d’une volonté globale de lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. AgriBio Services, une Organisation non gouvernementale (ONG) de développement établie à Thiès, qui exécute le projet, a initié hier une rencontre pour sensibiliser la presse sur les tenants et les aboutissants de ce projet.
Face aux changements climatiques qui portent un sérieux coup aux activités agricoles, le Sahel est devenu plus que jamais vulnérable, d’autant que son agriculture, secteur clé de l’économie, dépend à plus de 97% de la pluviométrie. La conséquence ? Il s’est installé l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que l’instabilité des revenus, malgré les énormes potentialités de la zone. Une situation qui se traduit par un taux de pauvreté élevé, particulièrement en milieu rural, et par l’accentuation de l’émigration et de l’exode rural, compromettant la stabilité etla sécurité de la région. Cependant, le Sahel dispose d’avantages comparatifs à valoriser : un fort ensoleillement, de grands fleuves, une ressource en eau abondante en saison des pluies qu’il convient de mobiliser et gérer, une demande urbaine en forte croissance et un secteur agricole qui se structure progressivement.
C’est dans ce contexte que la plateforme PROLINNOVA Internationale, a mis en place un projet de gestion de l’eau agricole dénommé Proli-GEAFaSa, pour promouvoir l’Innovation paysanne, dans la gestion de l’eau agricole et des ressources naturelles. AgriBio Services, une Organisation non gouvernementale (ONG) de développement établie à Thiès, qui exécute le projet, a initié hier une rencontre de sensibilisation et d’information de la presse sur l’importance de ce projet.Il s’agit de reconnaître la dynamique des savoirs locaux et le renforcement des capacités des agriculteurs, dans une approche de développement participatif, menée par les paysans, et mise à l’échelle. Et la vision c’est d’aller vers un monde dans lequel, les agriculteurs jouent un rôle décisif, dans le processus d’innovation agricole, pour des moyens de subsistance durables.
Pour le coordonnateur sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de PROLINNOVA, Abdel Kari Mahamane, c’est un réseau international de recherche-développement, quitravaille à la promotion des innovations locales du savoir paysan. Il promeut également une nouvelle approche, le développement participatif de l’innovation. Pour lui, il s’agit de mettre sur la table un certain nombre de savoirs paysans.
Ainsi, le processus part du savoir paysan pour en revenir. «La réflexion part du paysan, dans le cadre d’une démarche centrée sur une entrée par les solutions et non par les problèmes. Nous sommes convaincus que le paysan a toujours su développer des pratiques empiriques pour l’essentiel, pour faire face à ses défis.Nous partons des solutions qui sont développées par les paysans, pour essayer de les formaliser et de codifier ces connaissances afin qu’elles puissent réinvesties dans des contextes similaires. Très souvent dans les systèmes de recherches conventionnelles dans le cadre agricole, l’intervention du paysan est très ponctuelle et se fait souvent sur le tas, lorsque déjà le paquet technologique est mis au point et que l’on tente d’adapter au milieu paysan.
Et souvent, une telle démarche ne passe pas parce que dans le processus de développement de ce paquet technologique, le savoir paysan n’a pas pris en compte, n’a pas été intégré. Nous faisons beaucoup de plaidoyers, à travers la publication de notre lettre d’orientation politique, mais également un dialogue politique que nous tentons d’animer afin que les politiques publiques de recherches agricoles s’intéressent davantage à l’innovation locale et que des financements publics soient de plus en plus alloués».
NGOZI OKONJO-IWEALA, L’AFRICAINE QUI VEUT SORTIR L’OMC DE L’ORNIERE
Première femme à diriger l’Organisation mondiale du commerce, la Nigériane de 66 ans devra s’employer à lui redonner son lustre.
Première femme à diriger l’Organisation mondiale du commerce, la Nigériane de 66 ans devra s’employer à lui redonner son lustre.
C’est le grand jour pour Ngozi OkonjoIweala. Après avoir reçu le soutien de l’administration Biden, cette économiste, ancienne ministre des Finances et des Affaires étrangères du Nigeria, a pris ce lundi la tête de l’Organisation mondiale du commerce consciente de l’urgence qui l’accompagne. « Le monde ne peut pas continuer à attendre », dit elle comme pour condamner le temps d’attente qu’a imposé l’administration de Donald Trump qui ne la voulait pas à la tête de cette organisation internationale dédiée au commerce mondial. Maintenant que sa concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce, Yoo Myung-hee, s’est retirée, la voie est libre.
Sa première mission : tirer l’institution de sa crise quasi existentielle et ramener de la confiance autour de l’OMC dans une atmosphère de défiance au multilatéralisme. « L’arrivée de Christine Lagarde au Fonds monétaire international constituait déjà un symbole fort pour les femmes. Là, nous avons de nouveau une femme, une Africaine, qui prend la tête d’une institution à l’allure assez machiste jusqu’à présent », commente Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur et fin connaisseur du continent africain.
LES DERNIERS METRES VERS LA DIRECTION DE L’OMC
Tout commence en août dernier, après la démission du Brésilien Roberto Azevedo un an avant la fin de son mandat pour raisons familiales. Les pays membres de l’organisation née en 1995 à la suite des accords de Marrakech, au Maroc, apportent majoritairement leur soutien à la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala, économiste qui a passé vingt-cinq ans à la Banque mondiale. Il manque cependant un soutien de poids : les États-Unis alors présidés par Donald Trump. Arguant du « manque d’expérience » de la Nigériane en matière de commerce mondial, le négociateur en chef de l’administration de l’ex-président n’hésite pas à dire que « l’élire serait une erreur ». Heureusement pour Ngozi OkonjoIweala, la dernière présidentielle américaine a permis l’élection de Joe Biden, un président démocrate avec une autre vision à l’opposé de celle de Donald Trump par rapport au multilatéralisme et à un organisme comme l’OMC. Pressée de tenir sa promesse de relancer la coopération internationale, la nouvelle administration a levé l’hypothèque qui pesait sur la candidature de la Nigériane, récemment devenue citoyenne américaine. Cela dit, peut-on dire qu’elle arrive finalement en force à la tête de l’Organisation mondiale du commerce ? « Oui et non, répond Pierre Jacquemot.
Sa nomination a été possible parce que Joe Biden a gagné les élections et qu’il y a eu un consensus autour de sa candidature alors que Donald Trump s’y opposait pour des raisons inavouables, c’est un avantage. Mais elle arrive en face de vents contraires, nuance l’exambassadeur. « En réalité, le contexte n’est pas si différent de ce qu’ont connu ses prédécesseurs. Maintenant, il va falloir qu’elle essaie de faire évoluer son institution vers plus de solidarité internationale, plus d’entraide. Son analyse de la situation doit être fine afin de prendre davantage en considération la situation des pays pour lesquels un repli protectionniste, provisoire et intelligent peut constituer un élément de la solution de sortie de crise pandémique, avance l’expert.
UN SACRE DEFI A RELEVER POUR NGOZI OKONJO-IWEALA
Il faut dire qu’il n’y a plus de temps à perdre tant les chantiers sont nombreux. En interne, on n’arrête pas d’expliquer que l’institution a besoin de changements significatifs tant la présidence de Trump lui a fait de nombreux torts. À cause de certains de ses actes, comme le refus d’autoriser la nomination de nouveaux juges, ce qui a mis à mal le système d’appel propre à l’OMC ainsi que sa capacité à régler les différends commerciaux bien utiles dans une situation de polarisation hostile comme on a pu le voir entre Washington et Pékin, l’OMC a pratiquement été mise à l’arrêt ces derniers mois. Et les règles d’unanimité pour approuver une décision ont aussi montré leurs limites pour cette organisation dont le siège est à Genève. Une chose est sûre. La marge de manœuvre de Ngozi Okonjo-Iweala est étroite tant les attentes sont importantes de toutes parts, y compris et surtout de l’Afrique. De prime abord, l’exposé qu’a fait la Nigériane de sa vision de la gouvernance ne met pourtant pas le continent au premier plan, si ce n’est de manière induite et liée à des restructurations de l’organisme.
À la mi-octobre, Ngozi Okonjo-Iweala avait indiqué vouloir se donner deux priorités pour montrer que l’OMC est indispensable : d’abord, un accord sur les subventions de la pêche, qu’elle entend pouvoir présenter à la prochaine conférence ministérielle de l’organisation ; ensuite, la refondation de l’organe de règlement des différends – le tribunal de l’OMC –, en état de mort cérébrale depuis son torpillage par l’administration Trump. Elle a aussi récemment appelé l’OMC à se concentrer sur la pandémie au moment où les membres de l’organisation sont divisés quant à l’approche à avoir face à une éventuelle exemption des droits de propriété intellectuelle sur les traitements et vaccins anti-Covid.
Autrement dit, au moment où la question de la facilité de l’accessibilité aux vaccins est clairement posée. « L’OMC est en panne depuis une dizaine d’années, commente Pierre Jacquemot. Cette institution promeut la baisse des droits de douane à l’échelle de la planète et le libre-échange généralisé. Or on assiste depuis une dizaine d’années, et cela s’est accentué sous la présidence de Trump, à une montée du protectionnisme, en particulier entre pays occidentaux, et donc à la restauration d’entraves aux échanges, que ce soit les droits de douane ou les barrières non tarifaires pour des raisons sanitaires ou d’autres.
Deuxièmement, il y a une montée en puissance des organisations régionales. C’est-à-dire un libre-échange non plus à l’échelle universelle, mais entre groupes de pays qui adhèrent à des règles communes, à l’instar évidemment de l’Union européenne, mais également d’autres régions du monde, que ce soit en Amérique latine, en Asie et, depuis peu, en Afrique avec la Zlecaf. »
Une règle impose le silence au patron de l’OMC sur les accords commerciaux bilatéraux ou régionaux. « C’est toute une série de prismes qui prend un sacré coup de vieux sous l’effet de la pandémie de Covid-19. Et qui risque d’imposer des phénomènes de repli soit à l’échelle nationale, soit à l’échelle régionale pour pouvoir se prémunir contre de nouveaux risques », poursuit-il. « Pour les pays africains, à côté du problème de la dette, il y a le constat d’une aggravation très forte du non-développement et des situations critiques en particulier avec l’arrivée de 5 millions de pauvres supplémentaires dans un continent qui comprenait déjà un nombre important de personnes qui vivaient sous le seuil de pauvreté », souligne Pierre Jacquemot.
Pour contourner ces difficultés, Ngozi Okonjo-Iweala a-t-elle trouvé la parade ? Elle a, en tout cas, plongé dans les travaux plus confidentiels de l’OMC sur le commerce électronique, la facilitation des investissements pour le développement, la réglementation intérieure des services ou le commerce et l’autonomisation économique des femmes. Peut-être sont-ce sur ces points cruciaux qu’elle obtiendra des résultats. Une chose est sûre : ils sont à forte répercussion sur le quotidien d’un grand nombre de personnes et concernent tous les continents, à commencer par le sien, l’Afrique. « Aujourd’hui, je pense sincèrement que l’OMC a une très grande chance d’avoir à sa tête cette dame d’exception, dit Mohamed Abba Ould Sidi Ould Jeilany, ancien inspecteur général d’État mauritanien, à l’origine de la pétition soutenant la candidature de Ngozi OkonjoIweala à la tête de la Banque mondiale en 2012. C’est l’Américain Jim Yong Kim qui avait obtenu le poste, malgré l’appui du président de l’institution à l’époque, Robert Zoellick, dont elle était le numéro deux. Ce consultant se souvient de sa rencontre avec Ngozi Okonjo-Iweala en 2008 et surtout de ses initiatives dans la lutte contre la pauvreté.
Au-delà de quelques appréciations individuelles, du soutien actif du chef de l’État nigérian Muhammadu Buhari, dont Ngozi n’était pourtant pas le premier choix, des acteurs économiques de premier plan, comme le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, ou l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote, Ngozi Okonjo-Iweala a bénéficié d’un certain activisme nigérian très connu dans le milieu des organismes internationaux lorsqu’il s’agit de truster les postes internationaux.
ET L’AFRIQUE DANS TOUT ÇA ?
Si l’origine africaine de Ngozi OkonjoIweala estremarquée, il y a lieu de noter que les statuts de l’OMC ne prévoient pas de rotation géographique pour le poste de directeur général. Cela n’empêche pas que des voix se sont élevées ces dernières années en faveur de la nomination d’un(e) Africain(e) à la tête de l’organisation. Avant d’affronter la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee, Ngozi Okonjo-Iweala a, comme qui dirait, gagné des primaires africaines. Elle a en effet été en compétition avec deux diplomates, d’abord l’Égyptien Abdel-Hamid Mamdouh, ensuite Amina Mohamed, ministre kényane des Sports. La Nigériane a réussi à tirer son épingle du jeu en ralliant l’Union africaine mais aussi l’Union européenne à sa candidature. Il faut dire que, pure économiste doublée d’une fine stratège dans l’art de gérer, de communiquer, la Nigériane a su jouer de l’admiration et de l’adhésion de ses compatriotes, de sa connaissance parfaite des États-Unis, où elle a étudié et vécu de longues années avant d’en devenir citoyenne en 2019, et de sa parfaite maîtrise du français. « Et pour cause, née le 13 juin 1954, à Ogwashi-Ukwu, dans le delta du Niger, en pays Igbo, Ngozi Okonjo-Iweala navigue dans les arcanes du monde économique depuis plus de quarante ans », explique au bout du téléphone Olivier Lafourcade, son patron à ses débuts à la Banque mondiale. Elle avait à peine 25 ans.
LEPOINT.FR
GREENPEACE AFRIQUE EN PHASE AVEC LES PECHEURS ARTISANAUX DE CASAMANCE
Le constat amer des pêcheurs de la Casamance dénonçant les bateaux étrangers qui capturent des tonnes de poissons juvéniles utilisés comme appât pour pêcher le thon
«Le constat amer des pêcheurs de la Casamance dénonçant les bateaux étrangers qui capturent des tonnes de poissons juvéniles utilisés comme appât pour pêcher le thon est malheureusement un scénario qui risque d’être habituel pour les prochaines années», a averti Abdoulaye Ndiaye, chargé de campagne à Greenpeace Afrique dans un communiqué en date d’hier mardi.
En effet, «le renouvellement de l’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Sénégal contribue à accentuer la pêche aux poissons juvéniles pour le ravitaillement des bateaux canneurs en provenance de l’Europe. Hélas !», a déclaré M. Ndiaye.
Greenpeace réaffirme son engagement aux côtés des pêcheurs artisanaux qui paient déjà un lourd tribut du fait de cet accord. «Les accords de pêche ne nous arrangent pas parce qu’à chaque fois nous sommes dans des périodes de crise pour avoir du poisson, on ne peut pas avoir le poisson qu’il faut. Si on signe des accords de pêche avec l’Europe, ça nous pose un problème ensuite», dénonce Abdoulaye Dabo, jeune pêcheur de Ziguinchor interviewé par la radio DW.
Pour rappel, la pêche aux poissons juvéniles est pratiquée dans la région de Dakar par les pêcheurs artisanaux, en particulier les sennes tournantes pour le ravitaillement des bateaux de l’UE. Cette pression constante a accentué la raréfaction des alevins dans les régions de Dakar et de Thiès. Alors que la capture des juvéniles est interdite par la réglementation en vigueur, les armateurs étrangers s’orientent désormais vers la zone sud, région de Casamance, une des régions les plus poissonneuses, pour causer les mêmes problèmes.
Malgré les alertes de la société civile pour attirer l’attention des autorités, très peu d’actions ont été déroulées pour une solution définitive. Et, «si aucune mesure n’est prise, le déclin de la pêche sénégalaise risque d’être très proche.» Greenpeace demande au gouvernement sénégalais de renforcer le contrôle sur l’activité de ces bateaux étrangers et de prendre des dispositions pour l’arrêt total de captures des poissons juvéniles.
LE SYNPICS ALERTE ET SAISIT LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), dénonce les menaces récurrentes faites à des journalistes.
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), dénonce les menaces récurrentes faites à des journalistes. Mieux, il dit saisir les institutions internationales pour défendre l’intérêt des journalistes.
«Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), note avec désolation et effroi la vague d’intimidations, de violences verbales à l’encontre de la presse voire de menaces de mort adressées parfois anonymement, souvent à visage découvert ou à travers des messageries des réseaux sociaux», lit-on dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, hier mardi. La note de préciser que «successivement les publications ‘’Les Echos’’, ‘’Source A’’, puis nommément les journalistes Cheikh Oumar Ndaw, Daouda Thiam, Yakham Mbaye, la présentatrice de l’émission ‘’Com Politique’’, Zeynab Sankharé, Mame Maty Fall, journaliste établie en Europe plus connue sous le sobriquet ‘’Maty Trois Pommes’’ et tout récemment Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de la chaine privé 7 Tv, ont été l’objet de menaces de mort». L’organisation syndicale de souligner ainsi que ces «tentatives d’entrave à la liberté de presse sont inacceptables dans une République comme le Sénégal».
Par ailleurs, le Synpics s’indigne de la propension de pratiques aussi abjectes dans notre espace public notamment via les messageries qu’offrent les réseaux sociaux et interpelle l’Etat du Sénégal, garant de nos libertés et de notre sécurité, à assurer aux journalistes sénégalais, le libre exercice de leur profession dans les seules limites de la loi et des règles éthiques et déontologiques. Tout en appelant au sens de la responsabilité de tous, le Synpics invite les journalistes, à ne pas minimiser ces menaces et à les rendre publiques, au besoin en reproduisant les captures des messages qui leur sont adressés. Aussi invite-t-il «toutes les victimes de menaces à se signaler et à porter plainte devant les juridictions compétentes pour permettre au Syndicat d’assurer un suivi coordonné».
En outre, le syndicat demande aux responsables de partis politiques, de tout bord, à éduquer davantage leurs militants sur les concepts de «Libertés de presse» dans un espace démocratique, ou à défaut à se démarquer publiquement et à se désolidariser officiellement de telles pratiques. Le Synpics engage «les journalistes et techniciens de l’information et de la communication à poursuivre la mission professionnelle qu’ils ont choisie : Informer Librement et sans entrave aucune le Public de tout sujet qu’ils jugent utiles, dans les seules limites de la Loi et des règles professionnelles».
Enfin, le Synpics informe l’opinion «qu’au regard de l’ampleur que prend ce phénomène, il sera procédé à la saisine des organisations internationales partenaires pour, le cas échéant, en cas de nécessité, entamer des poursuites hors du territoire sénégalais contre tout auteur d’actes de violence contre la presse sénégalaise dûment identifié et localisé ». A ce titre, ajoute-t-il, «la Fédération internationale des journalistes (Fij), le Comité de protection des Journalistes (Cpj) de New York, Reporters sans frontières (Rsf) seront officiellement saisis ainsi que toute entité de défense de la liberté de presse en mesure d’endosser des poursuites pénales dans les juridictions autres que sénégalaises ».