04 quartiers de Nguidjilone vont être baptisés «Macky Sall»
Inédit dans l’histoire du Sénégal. Plusieurs quartiers d’une même commune portant le nom du chef de l’Etat ! C’est l’édile de Nguidilone, une localité du département de Matam, Sada Ndiaye qui veut ainsi se faire distinguer avec son Conseil municipal. Sauf changement de dernière minute, cela devrait être effectif dans les prochains mois. C’est l’ancien député de la Diaspora, Amadou Ciré Sall, qui a vendu la mèche. A l’en croire, le maire de Nguidilone a déjà le feu vert du Conseil municipal pour baptiser quatre nouveaux quartiers du nom du Président Macky Sall. Les quartiers doivent porter les noms de «Macky 1», «Macky 2», «Macky 3» et «Macky 4». L’ancien député de la diaspora, Amadou Ciré Sall, parle d’un projet «farfelu» du maire Sada Ndiaye qui est un «excellent calculateur» parce que le Président Macky Sall est attendu prochainement dans la vallée du fleuve Sénégal. Et Sada Ndiaye veut ainsi plaire au chef.
Macky Sall s’attire les foudres des internautes
Le Président français Emmanuel Macron a chopé le coronavirus. Il a été testé positif à la covid-19 et il s’est isolé ainsi que ses contacts dont le président de l’Assemblée nationale. Le Président Macky Sall a aussitôt réagi après l’annonce de l’Élysée. Le chef de l’Etat a exprimé sur twitter sa sympathie et a présenté ses vœux de prompt rétablissement au Président Emmanuel Macron. Mais Macky Sall s’est attiré les foudres des internautes. Ils ont traité le chef de l’Etat de tous les noms. On lui reproche d’avoir snobé les parlementaires et autres sénégalais qui ont chopé la covid-19 pour souhaiter rompt rétablissement sur son «patron». Les internautes dénoncent la rapidité de sa réaction alors qu’il n’a daigné piper mot sur la maladie du député Mamadou Lamine Diallo et tous les autres députés malades.
Trois malades emportés par la covid19
Le décompte macabre se poursuit. Hier, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a annoncé les décès de trois malades de covid-19. Le Sénégal a enregistré 355 victimes de la pandémie au moment où le nombre de cas graves monte en flèche. A ce rythme, les services de réanimation seront débordés puisque 26 cas graves sont pris en charge. Pour ce qui est des nouvelles contaminations, elles sont de 115 cas sur les 1554 tests, soit un taux de positivité de 7,45%. Il s’agit de 63 cas issus de la transmission communautaire qui sont répartis entre Dakar-Plateau (9), Richard-Toll (6), Louga (5), Kaolack (3), Mamelles (3), Thiès (3), Touba (3), Almadies (2), Coki(2), Gueule Tapéé (2), Liberté-6 (2), Matam (2), Parcelles Assainies (2), Podor (2), Saint-Louis (2), Bambey (1), Cité Mixa (1), Colobane (1), Dahra (1), Fann Hock (1), Grand-Dakar (1), Grand Yoff (1), Keur Massar (1), Liberté-5 (1), Mbour (1), Ourossogui (1), Pikine (1), Sacré-Cœur-1 (1), Yarakh (1) et Yoff (1). Il s’y ajoute les 52 cas contacts. Les autorités sanitaires ont annoncé la guérison de 35 patients hospitalisés. A ce jour, 17.451 cas ont été déclarés positifs dont 16.384 guéris et donc 711 sous traitement..
Momar Ndao réclame justice dans l’affaire des gadgets alcoolisés
Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao demande au ministère du Commerce de prendre toutes ses responsabilités à propos de l’affaire des gadgets alcoolisés vendus à des enfants. Jugeant scandaleux les faits, il appelle Aminata Assome Diatta et ses services à veiller à ce qu’aucune marchandise n’entre illégalement au Sénégal sans qu’elle ne soit vérifiée. Mieux, le membre du Comité de Suivi du Fonds Force Covid-19 demande que l’enquête aille jusqu’au bout pour que les responsabilités soient situées. Invitant le ministère du Commerce à faire son travail, il demande à Aminata Assome Diatta de mettre en place un plan stratégique pour veiller à ce qu’aucune unité de distribution ne distribue des produits non conformes au Sénégal. M. Ndao suggère aussi que le gouvernement modifie très rapidement la loi 66-48 sur le contrôle des produits alimentaires. Selon lui, cette loi date de 1966 et n’est pas adaptée au contexte de 2020, avec des méthodes de productions beaucoup plus compliquées.
Sit-in des travailleurs de l’hôpital régional de Ziguinchor
C’est le désamour entre la direction du Centre Hospitalier Régional de Ziguinchor et les travailleurs. Ces derniers ont déterré la hache de guerre depuis la semaine passée. Après leur sit-in pour dénoncer le retard des salaires, les travailleurs affiliés à la confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) en observent un autre aujourd’hui dans la matinée. Arborant des brassards rouges, ces travailleurs de l’hôpital régional, sous la houlette du secrétaire général de la section Cnts, Siméon Faye, vont protester contre la construction d’une nouvelle centrale d’oxygène à plus de 200 millions. Siméon Faye et compagnie pensent que c’est aberrant de construire une telle unité alors que la situation financière de l’hôpital est critique. Selon les travailleurs, le centre hospitalier a un déficit financier.
Visite du Préfet du site litigieux Trypano de Kolda
Le combat des activités de Frapp avec l’appui de la section locale du Forum Civil sur le lotissement du site de trypano commence à porter ses fruits. Les membres de Frapp et les pensionnaires de Trypano, des patients guéris de la lèpre, sont montés au créneau pour dénoncer la mafia sur ce lotissement. A les en croire, la loi donne aux personnes guéries de la lèpre un droit à des maisons de 260 à 350 m2. Mais on tente un second lotissement pour leur attribuer des parcelles de 120 à 130 mètres carrés. Après l’interdiction de la marche des activistes, le Préfet de Kolda, en compagnie de chefs de services, s’est rendu sur le site de Trypano pour constater de visu le lotissement. Les activistes espèrent que le Préfet rendra justice aux pensionnaires de Trypano..
«Journée du souvenir» en hommage à Senghor
Malgré la pandémie de la covid19 qui dicte sa loi, le parti socialiste tient à respecter ce qui est devenu maintenant une tradition chez les Verts de Colobane. Sous la conduite de leur Secrétaire générale, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, les socialistes vont commémorer la «journée du souvenir», les 20 et 26 décembre, en hommage au Président Léopold Sédar Senghor. A cet effet, Aminata Mbengue Ndiaye va déposer dimanche prochain une gerbe de fleurs sur la sépulture du premier Président du Sénégal au cimetière de Bel-Air. Aussi, une délégation socialiste assistera à la messe d’anniversaire de la disparition de Senghor. Dans l’agenda des socialistes figure également un colloque prévu pour le 26 décembre dont le thème porte sur : Le socialisme démocratique etle dialogue dans la pensée de Senghor.
L’Artp retire des fréquences Fm non exploitées
Après des mises en demeure, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) a entamé la procédure de retrait des fréquences assignées et non exploitées, sur l’ensemble du territoire national. Pour cause, la saturation du plan de fréquences relatif à la radiodiffusion sonore dans plusieurs localités du pays, entraînant ainsi le rejet de plusieurs demandes de fréquences. Dans un communiqué, l’ARTP indique que cette saturation est principalement causée par la non-exploitation d’une bonne partie des fréquences assignées. L’ARTP, qui participe au projet d’optimisation du Plan GE84 relatif à la radiodiffusion sonore initié par le Bureau des radiocommunications de l’Union Internationale des Télécommunications (BR), pense que cet exercice permettra d’obtenir de nouvelles fréquences FM dans certaines localités du pays, au terme d’une série d’itérations qui se terminera en fin 2021.
Harmonisation du prix de l’arachide
Les acteurs du secteur arachidier sont en concertations pour accorder leurs violons. Surtout que la campagne de commercialisation est à plusieurs vitesses. Le Directeur général de la Sonacos, les exportateurs et les représentants des organisations paysannes se sont réunis hier, pour harmoniser le prix au producteur. Déjà, la Sonacos s’est fixée un objectif de 1400 tonnes qu’elle peine à collecter, car les paysans vendent au plus offrant. Cette situation a conduit au ralentissement de la campagne, parce que les autorités veulent limiter les exportations. Mais le Dg de la Sonacos Modou Diagne Fada espère que ces concertations vont aboutir à un prix consensuel. Ainsi, la nouvelle tarification sera appliquée dès lundi prochain. Toutefois, l’attitude des autorités n’agrée pas le président de la Chambre de commerce de Kaolack, Serigne Mboup, même s’il est pour l’entreprise locale. Il déplore la démarche des autorités qui font appel aux Chinois lorsque la Sonacos a des problèmes pour acheter toute la production arachidière. Selon Serigne Mboup, les autorités veulent bloquer les exportations parce que la Sonacos est menacée. Aussi, invite-t-il la Sonacos à hausser le prix pour qu’on ne lèse pas les paysans.
Saisie d’un camion rempli de bois et 85 sacs de charbon
Des militants, en patrouille dans le département de Bignona, sont tombés sur les trafiquants de bois et charbon. En effet, des soldats de la zone militaire n°5 ont interpellé un conducteur d’un camion transportant du bois à Kabakel, localité située à 20 km à l’Est de Séléty. La patrouille a également mis aux arrêts un conducteur d’un minibus chargé de 85 sacs de charbon vers Niankit, au nord de Sindian dans la nuit du 15 au 16 Décembre. Les militaires ont remis la saisie au service des Eaux et Forets.
Décès tragique à la cité Alioune Sow de Golf
Agé de 05 ans, Mohamed Diop, habitant à la Cité Alioune Sow de la Commune de Golf Sud, a été retrouvé hier, mort calciné dans un incendie dont on ignore les causes et les circonstances exactes. Au domicile du défunt où c’est la consternation, c’est silence radio. Mais nos sources renseignent que le corps sans vie de Mohamed a été déposé dans une structure sanitaire de la place pour les besoins d’une autopsie. La police de Golf Sud a ouvert une enquête.
Lutte pour le contrôle de Guédiawaye
Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) et la majorité présidentielle de Benno Bokk Yakaar se livrent à une rude bataille pour le contrôle du département de Guédiawaye aux prochaines locales. Les libéraux de Guédiawaye, avec à leur tête le président de la fédération Ndiogou Malick Dieng, veulent déboulonner le maire apériste Aliou Sall aux prochaines élections municipales. Ils ont exprimé leur déception de la gestion des maires de Benno dans le département. Il appelle ses frères de parti à l’unité pour atteindre leur objectif. Mais la coalition Benno Bokk Yaakar ne se laissera pas faire. C’est dire que le combat sera épique à Guédiawaye.
Abdoulaye Thimbo Wanted Wanted !
Les Pikinois sont à la recherche de leur maire Abdoulaye Thimbo. En dehors du début de la pandémie de la Covid19 et de la visite de la Première Dame Marième Faye Sall pendant laquelle il avait été copieusement hué par les jeunes républicains «Apr Pikine rouge», Abdoulaye Thimbo n’a plus fait presque d’apparitions en public. Les Pikinois veulent savoir s’est terré leur édile. Est-ce un choix pour le respect strict des gestes barrières ou une tactique pour les prochaines locales ? Seul Dieu sait ! En tout cas, la bataille politique de Pikine aura lieu. Car l’institution municipale aiguise beaucoup d’appétits avec son budget de 8,900 milliards Fcfa et un taux de recouvrement des recettes de plus de 70%.
ETO'O AGACÉ POUR L'ABSENCE DE JOUEURS AFRICAINS DANS LES ÉQUIPES DE RÊVE DU BALLON D'OR
Sur les 33 joueurs, on compte des Sud-Américains évidemment, de très nombreux Européens, mais aucun Africain, tels que George Weah, Ballon d'or 1995, ou Roger Milla. Ce qui a visiblement énervé l'ancien joueur camerounais
Si le Ballon d'or ne sera pas décerné en 2020, compte tenu de la crise sanitaire et des perturbations du calendrier footballistique, France Football - organisateur de l'événement - a tout de même décidé de marquer le coup, en révélant cette semaine une "dream team", la meilleure équipe de l'histoire, établie à partir des votes des 140 jurés habituels aux quatre coins du monde.
L'hebdomadaire français a même dressé deux onze de légende "bis", toujours en tenant compte des votes des observateurs. Mais, comme l'a fait remarquer un journaliste mauritanien sur les réseaux sociaux, une absence peut interpeller: celle de tout joueur africain.
À QUI PROFITE LE BUSINESS DE LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE ?
L’industrie de la migration permet des bénéfices considérables, aussi bien pour des structures publiques que privées. C’est une industrie que le migrant arrive difficilement à contourner
Six (6) milliards de dollars américains. C’est le minimum que le business de la migration irrégulière a généré en 2016, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (l'UNODC).
A la suite d’horribles récits de migrants et de scènes tout aussi insupportables, nombreuses sont les questions cherchant à comprendre pourquoi se jeter vers une aventure de migration irrégulière. Nombreuses sont aussi les ‘solutions’ envisagées qui, souvent, ne prennent malheureusement pas le temps de comprendre la nature du ‘business’ de la migration irrégulière.
L’industrie de la migration (terme plus académique) a créé, et de manière très nébuleuse, des opérations financières qui engendrent beaucoup d’argent et attirent autant de criminels qui en font une activité avec des profits invraisemblables. Comme disent les anglophones : this is big business !
Notre article vous propose une définition du ‘business de la migration irrégulière’ avant de conclure avec des notes sur la gouvernance, non sans faire un inventaire, assez laconique d’ailleurs mais révélateur, de catégories d’acteurs et de facilitateurs de l’industrie de migration irrégulière.
Le business de la migration irrégulière
Pour définir l’industrie de la migration, le sociologue David Spener parle de médiateurs de la relation internationale entre le capital et le travail. Les géographes britanniques John Salt et Jeremy Stein évoquent aussi une entreprise internationale avec une variété d'agents, d'institutions et d'intermédiaires qui encouragent la migration en incitant à migrer, des personnes qui, autrement, n'auraient peut-être pas pu le faire. Castles et Miller quant à eux, recadrent l'industrie de la migration dans leur théorie des systèmes de migration selon laquelle le mouvement migratoire peut être considéré comme le résultat d’une interaction de macro et de micro structures. Selon les études du Dr Doudou Dièye GUEYE dans le cadre du projet ‘Migrating out of Poverty’ (en collaboration avec The University of Sussex en Grande Bretagne), ‘rares sont ceux qui décident seuls de leur projet migratoire et le mènent à terme sans l’implication d’acteurs collectifs ou individuels (réseaux d’amis, famille, communauté villageoise…)’. L’enseignant chercheur au département de sociologie de l’Université Assane Seck de Ziguinchor au Sénégal, ajoute, que pour mieux comprendre la migration irrégulière, il est impératif de se pencher sur les dispositifs de son industrie et d’en identifier les acteurs et institutions à son service.
Les acteurs
Après des entretiens avec plusieurs migrants sur des routes différentes et à la suite de la lecture de rapports d’études, nous remarquons deux types d’acteurs sur le trajet migratoire : le formel (légal) et par comparaison, l’informel (illégal, irrégulier).
Parmi les formels, il y a des agences d’accompagnement et de sensibilisation gérées par des États et des ONG (nationales et internationales). C’est le cas de structures qui ont bénéficié de financement du plan FRONTEX, par exemple, au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, en Libye, au Maroc, aux iles du Cap-Vert. Entre septembre 2017 et aout 2020, ces pays auraient reçu quatre millions d’euros (sur un budget global de FRONTEX qui, de 2015 à nos jours, serait passé de 142 millions d’euros à 333 millions puis à 460 millions d’euros). Avec les quatre millions d’euros, le plan FRONTEX voulait :
-Encourager une gestion plus efficace des frontières.
-Démanteler les réseaux de criminalité organisée
-Accroître les capacités des pays bénéficiaires à élaborer et à partager des analyses/évaluations des risques stratégiques et opérationnels concernant les flux migratoires réguliers/irréguliers.
Sans arriver à arrêter la migration irrégulière, le Sénégal a mis sur pied, d’une part grâce à cet argent, plusieurs efforts et institutions chargées de la migration. L’évaluation et le suivi professionnel de l’utilisation de cet argent devraient nous aider à comprendre le rôle de ces acteurs de l’État dans la production de la migration.
Le monde de l’informel quant à lui, est plus complexe et très nébuleux.
Parmi les facilitateurs cités par des migrants, nous pouvons identifier certaines catégories.
- Des familles, amis, connaissances et communautés qui aident à la levée de fonds pour financer le voyage.
- Des religieux (‘marabout’ ou ‘serigne’) qui s’occupent de préparations ‘mystiques’ ou d’aider à contourner des lois grâce à leur influence et carnet d’adresse. Des migrants nous disent ne prendre le départ que lorsque le ‘marabout’ estime que « le chemin est clair, après une série de bains nocturnes, des offrandes… ».
- Le ‘coxeur’/rabatteur qui est souvent le ‘recruteur’ en contact avec un passeur capable d’organiser le voyage.
- Le passeur qui contrôle des moyens de transport (pirogue, voiture…). Il se charge de couvrir le trajet d’un point A à un point B (avec des chances qu’il abandonne ses clients avant d’arriver à l’endroit convenu, en les menaçant avec une arme à feu…)
- Le prestataire de service pour visa qui travaille dans une représentation diplomatique ou de manière indépendante et privée, homologué par une ambassade ou pas. Des migrants rencontrés en Europe nous ont confié avoir eu des facilités à avoir un visa grâce à des contacts d’une personne influente ou avoir payé une certaine somme à une tierce personne pour avoir leur autorisation de séjour. (D’ailleurs, il serait utile de savoir ce que devient l’argent -non remboursable- de ceux qui postulent pour un visa dans les ambassades en Afrique).
- Les lobbies privés qui investissent du cash et distribuent de ‘petits cadeaux’ pour contrer une législation voulant assouplir des lois de la mobilité humaine.
- Les fabricants et sociétés de moyens de transport (terrestre, maritime et aérien). Nous avons constaté que pour traverser le désert entre le Niger et la Lybie, beaucoup de passeurs conduisaient le même type de pick ups (neufs) d’un constructeur particulier de 4x4 très adaptés aux conditions du terrain. (Nous avons aussi vu dans le désert malien ce même type de véhicules équipés d’armes lourdes très sophistiquées).
- Les forces de sécurité sont aussi nommées par des migrants originaires de l’espace CEDEAO (avec garantie de circulation libre) ; ils parlent beaucoup de ‘checkpoints’ où il faut payer cash, un droit de passage (à ceux qu’ils appellent ‘policiers’).
- Les agents immobiliers (logement, hébergement, accueil, détention et expulsion) sont aussi très actifs dans la migration irrégulière. Au Niger, lors de leur halte avant la Lybie, des migrants ont dû payer un loyer pour dormir dans des ‘ghettos’ où les conditions d’hébergement sont tout simplement inacceptables.
- Des commerçants et des ambulants qui, bien que conscients de vendre leurs produits à des migrants irréguliers qui allaient traverser la méditerranée ou le désert, des commerçants avec boutiques officiels ou des ambulants, ont pu tirer profit de la migration (vendeurs d’eau, de turban, de nourriture, d’habits et lunettes pour traverser le désert, de chaussures, de tentes, de sac à dos, de mauvais gilets de sauvetage, de carburant… sans oublier les faussaires, les contrefacteurs et spécialistes en kidnapping, torture, chantage, travail forcé, exploitation sexuelle …)
- Les réseaux sociaux et les media ont aussi un rôle important. Des campagnes de sensibilisation contre la migration irrégulière ont raté leur objectif et ont encouragé des candidats au départ en informant sur la logistique du voyage. En écoutant des émissions, des candidats à la migration nous disent avoir pu se renseigner sur les pièges à éviter pendant le trajet…
- Le milieu de la haute finance (banques, sociétés d’assurances, gestionnaires de fonds de retraite…), à l’insu de ses clients, a investi dans la gestion de camps de réfugiés et de migrants,. Imaginez la colère d’un citoyen qui apprend que le profit qui lui est versé par la banque qui gère ses cotisations de retraite, vient de l’utilisation faite de son argent pour financer et développer des camps de migrants !
- Des opérateurs téléphoniques et des agences de transfert d’argent ont eu à servir non seulement à la communication (avec des familles de migrants, des intermédiaires…grâce aux réseaux sociaux) mais aussi à gérer, dépenser et recevoir de l’argent pour des migrants ou en leur nom. D’ailleurs, nombreux sont les migrants qui nous assurent qu’ils ont voyagé du Sénégal au Niger avec un minimum de cash ; leur argent avait été transféré sur des puces de téléphone avant leur départ.
- Des opérateurs et fabricants de technologie (vendeurs d’armes militaires, fabricants de technologie sécuritaire et de surveillance) ont bénéficié d’appels d’offre pour des systèmes de surveillance. Des agences de surveillance de frontières sont même accusées d’un certain degré de participation à des opérations de refoulement (avec la participation directe de navires) et au non-sauvetage de personnes dans des bateaux en détresse, dans le but d’empêcher, illégalement, des migrants d'atteindre l'Union européenne. Plusieurs personnes se disent choquées et crient au scandale, car disent-elles, il y a tellement d’yeux dans le ciel pour observer mais pas assez de bras pour aider des gens en détresse en mer. Comme s’il fallait autant de cameras dans le ciel pour ’regarder des gens se noyer’.
La liste d’acteurs de la migration irrégulière, formels ou pas, de premier plan ou non, ne peut être exhaustive ; à chaque trajet ses spécificités et ses détails. Ce qui est cependant sûr est que l’industrie de la migration permet des bénéfices considérables, aussi bien pour des structures publiques que privées. C’est une industrie que le migrant arrive difficilement à contourner.
La migration, moins une crise qu’une question de gouvernance
L’industrie de la migration irrégulière a donné à certains villages qui se trouvent sur le trajet du migrant, l’occasion de développer une économie de ‘services secondaires’. Celle-ci a fait vivre des communautés entières en créant des emplois et une entrée de cash essentielle pour les villageois. Qui plus est, des guides touristiques, des agents de sécurité et de défense, des personnes qui à un moment étaient engagées dans le combat armé ou le terrorisme… sont devenus des acteurs de la migration irrégulière. Le business de la migration irrégulière a été l’occasion pour des criminels et des compagnies privées, de se faire beaucoup d’argent avec des contrats offerts de manières peu transparentes par des gouvernements peu soucieux du bien-être de leurs populations et du mandat de leadership qui leur a été confié. L’industrie de la migration irrégulière a donné à certains la possibilité de s’enrichir, en toute impunité, en tirant profit de la vulnérabilité de personnes en difficulté.
Pour INTERPOL, l’industrie de la migration exhibe des sommes d’argent énormes difficiles à localiser, à suivre et à neutraliser. Déjà en Juin 2020, INTERPOL prévenait que malgré des mesures prises pour empêcher ou pour diminuer les déplacements en Afrique, les trafiquants et les migrants étaient toujours en activité. INTERPOL prédisait même que des routes maritimes allaient être de plus en plus explorées et utilisées. L’agence internationale disait que la demande et les prix montraient des signes d’une possible hausse considérable pendant la pandémie de la covid-19.
Vouloir trouver une solution à la migration irrégulière, sans comprendre la nature du business, nous mène droit vers l’hypocrisie, la complaisance et le sensationnalisme sans empathie d’un ‘activisme’ auto-glorifiant des autorités étatiques africaines. Celles-ci ont abandonné leurs responsabilités au gré de financements d’organisations internationales dont les projets représentent une manne financière importante, au même titre que les rémittences qui, pour une grande part ‘règlent’ des dépenses de familles et de communautés (scolarisation, fêtes, construction de maisons et d’infrastructures…).
L’industrie de la migration irrégulière a généré en 2016 au moins, six (6) milliards de dollars américains. Où est donc passé cet argent ? A moins qu’il n’ait été utilisé pour nous faire croire qu’il y a une crise de la migration, une notion certainement avec des élans paternalistes et une allure insupportable de préjudice et de profilage racial. La migration irrégulière semble plutôt être une question de gouvernance, de gestions de ressources naturelles et de mobilité (humaine). Les migrants interrogés le disent clairement en d’autres termes ; les politiques désastreuses, les élections contestées et téléguidées, la dictature financière de corporations très puissantes et les ressources de pays africains qui terminent leurs courses sur les tables et magasins de luxe d’Europe, ne construisent aucunement les économies africaines, ne créent pas de richesses africaines et sont loin de créer des emplois dignes pour les africains. Et que dire des dirigeants africains qui, en toute complicité avec d’anciennes métropoles coloniales et des dealers d’influence politique, ne savent ni parler ni répondre aux jeunes qui veulent juste une aide pour créer des conditions d’une information qui les aiderait dans leurs aspirations de réussir pour leurs familles, leurs pays. Des jeunes qui veulent découvrir la beauté de ce monde : réussir.
Six (6) milliards de dollars américains : mais ou et donc or ni car ?! This is Big business!
L'objectif assigné à ces concertations nationales était de tirer le chef de BBY d’un mauvais pas. Il ne s’agit pas de servir les intérêts populaires mais plutôt de renforcer une autocratie électorale pour le bénéfice exclusif d’un clan
Comme il fallait s’y attendre, le feuilleton du dialogue national risque de se terminer dans la confusion la plus totale avec des rumeurs de démission du président du comité de pilotage. De plus, la concertation entre acteurs politiques n’a pas abouti à l’instauration de conditions favorables à une véritable coopeération entre partis mais plutôt à l’accentuation du fossé entre eux, les empêchant de s’entendre sur l’essentiel.
En réalité, seule la Commission du dialogue politique a véritablement fonctionné et ses conclusions, surtout celles ayant trait au report unilatéral des élections locales, sont contestées par une partie significative de la classe politique.
Un dialogue instrumentalisé
Après le putsch électoral de février 2019, certains esprits naïfs avaient pu penser, que le président réélu et entamant son second et dernier mandat, était dans les dispositions de se repentir de ses errements du premier mandat et d’assainir la vie démocratique de notre pays, afin de sortir par la grande porte.
Mais il était clair, depuis le début, pour les esprits clairvoyants, que l’objectif assigné à ces concertations nationales, était de tirer le chef de la Coalition Benno Bokk Yakaar d’un mauvais pas.
En effet, si son score électoral flatteur de 58% synonyme d’une victoire inattendue au premier tour faisait la joie de ses partisans, le président nouvellement élu savait ce qu’il en était réellement. Il devait sa reconduction programmée de longue date et annoncée, avant l’heure, à un plan minutieusement échafaudé. Lequel était basé sur des tripatouillages de la Constitution et de certains textes de lois et sur l’élimination, par une Justice aux ordres, de ses adversaires, parmi les plus représentatifs. Cette gestion cavalière du processus électoral alourdissait singulièrement l’atmosphère politique, faisant planer de sérieux risques de tensions politiques durables.
Il y avait ensuite la perspective d’une détérioration du climat social, en raison de difficultés économiques patentes, se manifestant par des tensions de trésorerie, dues à une gestion catastrophique, résultat d’une corruption électorale massive, de dépenses de prestige et d’un clientélisme tous azimuts.
Face à qui avait tout l’air d’un contentieux électoral en gestation, le patron de l’APR cherchait, avant tout, à calmer le jeu, à redorer le blason terni d’un régime, qui avait perdu toute crédibilité et toute légitimité, à force de reniements, d’entorses aux normes démocratiques, et de scandales économiques et financiers.
Il ressort de tout cela, que cette initiative de dialogue n’est pas née d’une commune volonté des différentes parties, imprégnées d’une culture démocratique de trouver des consensus sur des questions nationales engageant l’avenir de la Nation, mais ne constitue qu’une manœuvre politicienne de plus.
Quand la Covid-19 alimente la diversion
La pandémie de la Covid-19 allait introduire de nouveaux paramètres. Au-delà de la nécessité de conjuguer tous les efforts pour combattre la pandémie, sur le plan sanitaire, c’était l’occasion pour le président de se positionner en rassembleur et de faire oublier le hold-up électoral et sa gouvernance calamiteuse mise à nu la presse étrangère (affaire Petrotim) et certains valeureux membres des corps de contrôle (Mme Nafi Ngom Keïta).
Mais même dans la gestion de la Covid-19, le régime APR allait faire montre des éternels défauts qui lui sont toujours reprochés.
Premièrement, il y a eu des entorses aux normes de bonne gouvernance, avec une gestion solitaire et discrétionnaire, souvent à l’insu du comité de pilotage, des budgets dévolus à l’achat et à la distribution des kits alimentaires ainsi qu’au volet sanitaire. Des marchés de plusieurs dizaines de milliards auraient été complaisamment octroyés à des amis politiques.
On a noté aussi des velléités de récupération politicienne avec tendances à l’auto-glorification et au clientélisme. Comment ignorer les violations des droits de l’homme, en se servant du paravent de la Covid-19 pour justifier une utilisation abusive de la force publique avec des cas présumés de torture et l’interdiction de manifestations syndicales et citoyennes ?
Enfin, le pouvoir apériste a instrumentalisé la pandémie pour vider la vie démocratique de sa substance, sabotant le calendrier électoral et poursuivant son entreprise machiavélique d’affaiblissement de l’opposition, sous couvert de dialogue politique.
Une majorité élargie avec un horizon limité
Les observateurs politiques n’auraient rien trouvé à redire à la mise sur pied d’un gouvernement élargi, si les différents protagonistes s’étaient accordés sur un socle programmatique issu du dialogue national et susceptible de venir à bout des différents défis, auxquels nos populations sont confrontées.
Malheureusement, le ralliement spectaculaire de figures de proue de l’opposition au pouvoir de Macky Sall ne repose sur aucun programme explicite sinon sur de vagues allusions aux risques émanant de la Covid-19 et aux menaces sécuritaires dans la sous-région.
Ainsi, l’opinion est en train de découvrir petit à petit les véritables motivations du régime de l’APR. Le refus d’organiser les locales à date, la volonté de supprimer les villes, l’éviction de fortes personnalités du gouvernement couplée à des deals obscurs avec certains leaders de l’opposition constituent des indices concordants de la ferme intention du président en exercice de briguer un troisième mandat.
Tout cela montre que le pouvoir actuel n’a aucun intérêt à un dialogue politique sincère, ni à la rationalisation des partis et à leur compétition loyale sur la base d’offres politiques bien identifiées. Il ne s’agit pas, loin de là, de servir la nation et les intérêts populaires mais plutôt de renforcer une autocratie électorale pour le bénéfice exclusif d’un clan familial.
C’est parce que l’élargissement de la coalition présidentielle est en contradiction flagrante avec l’étroitesse de ses objectifs politiques que la consolidation de la base sociale du régime sera loin d’être garantie par l’afflux massif d’alliés, de ralliés et autres transhumants.
Tout dialogue politique digne de ce nom doit chercher à établir un seuil minimal de confiance réciproque, ce qui exige des différentes parties prenantes de se projeter au-delà des intérêts partisans égoïstes ou familiaux, de clan pour établir un consensus sur des questions d’importance nationale.
UNE APPLICATION CRÉÉE PAR UN SÉNÉGALAIS POUR PRÉVENIR LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Du haut de ses 18 ans, Djim Momar Lo rêve de construire des navettes spatiales et des fusées. L’une de ses dernières inventions consiste justement à prévenir la somnolence au volant grâce à de l’intelligence artificielle et la vision par ordinateur
A bâtons rompus avec un jeune homme qui fait beaucoup parler de lui au Sénégal. Du haut de ses 18 ans, Djim Momar Lo rêve de construire des navettes spatiales et des fusées. Grâce à Internet et aux vidéos qu’il y trouve, ce génie de la technologie veut surtout apporter sa pierre à l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais. L’une de ses dernières inventions consiste justement à prévenir la somnolence au volant grâce à de l’intelligence artificielle et la vision par ordinateur.
COMMENT MACKY SALL A MIS L'OPPOSITION ÉCHEC ET MAT
L’un après l’autre, les détracteurs de Macky-Kasparov s’en vont rejoindre le camp au pouvoir, Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un… puis plus aucun ? Mais aux échecs, comme dans toute compétition, un retournement inattendu n’est jamais exclu
Alors qu’il fêtera bientôt le neuvième anniversaire de son accession au pouvoir, Macky Sall a fait « transhumer », les unes derrière les autres, les principales figures de l’opposition. Mais pourrait-il être menacé demain par son propre camp ?
« On peut toujours cannibaliser les responsables de l’opposition, mais l’on ne saurait cannibaliser l’opinion. Dans un pays où 70 % de la population a moins de 35 ans, la stratégie de Macky Sall est illusoire car d’autres leaders politiques émergeront face à lui. » Cette analyse cinglante du récent remaniement n’émane pas d’un des rares rescapés d’une opposition sénégalaise aujourd’hui réduite comme peau de chagrin. Son auteur fait partie des compagnons de route qui ont rejoint Macky Sall à l’époque où l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade s’est lancé à la conquête du pouvoir, en fondant l’Alliance pour la République (APR). Et notre source, amère, de poursuivre : « Dans une démocratie saine, il y a une majorité et une opposition. Veut-on en revenir à l’époque du parti unique ? »
Dans les rangs « apéristes », même si on ne l’exprime qu’à mots couverts, la surprise le dispute à l’incompréhension. Le 28 octobre, Macky Sall a mis fin par décret aux fonctions des membres de son gouvernement et de la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Quatre jours de spéculations plus tard, il abattait ses cartes : tandis que plusieurs (ex-)opposants se taillent la part du lion dans le nouveau dispositif, la garde rapprochée du chef de l’État est quant à elle priée de faire ses valises.
Exit les fidèles de la première heure que sont Mahammed Boun Abdallah Dionne (secrétaire général de la présidence et ancien Premier ministre), Amadou Ba (Affaires étrangères), Aly Ngouille Ndiaye (Intérieur), Mouhamadou Makhtar Cissé (Pétrole et Énergie), Oumar Youm (Infrastructures, Transports terrestres et Désenclavement) ou Aminata Touré (CESE).
En sens inverse, trois poids lourds de l’opposition font leur entrée dans la mouvance présidentielle. Longtemps considérée comme une dissidente au sein du Parti socialiste (PS), car hostile à l’allégeance de sa formation – qui finira par l’exclure en décembre 2017 – à la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), l’avocate Aïssata Tall Sall avait certes rejoint le camp au pouvoir à la veille de la dernière présidentielle. Mais elle hérite aujourd’hui du prestigieux ministère des Affaires étrangères, ce qui est vu par certains comme une prime de ralliement cher payée. Oumar Sarr, qui fut pendant sept ans le numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS), toujours dirigé par Abdoulaye Wade, n’avait pas ménagé ses critiques contre le régime. En rupture de ban avec son ancien parti, il siégera désormais à la table du conseil des ministres en tant que ministre des Mines et de la Géologie.
Quant à Idrissa Seck, l’éternel frère ennemi de Macky Sall depuis leur compagnonnage au sein du PDS, qu’il semble loin le temps où il défiait le chef de l’État à la présidentielle de 2019 à la tête d’une coalition de l’opposition ! Le voici président du CESE en lieu et place d’Aminata Touré, autrement dit quatrième personnage de l’État dans l’ordre protocolaire. En prime, deux cadres de Rewmi, son parti, intègrent eux aussi le gouvernement.
Main tendue
« La stratégie de Macky Sall consiste à écarter les ambitieux au sein de sa propre famille et de rallier à lui les ambitieux qui gravitent en dehors », analyse le politologue Cheikh Oumar Diallo, longtemps conseiller d’Abdoulaye Wade, qui a côtoyé aussi bien Macky Sall qu’Idrissa Seck.
Il est vrai que, pour le chef de l’État, sa réélection en 2019 a entraîné un changement de paradigme dans une stratégie jusque-là éprouvée : d’un côté, consolider sa coalition, mise sur pieds en 2012, qui lui garantissait depuis lors une majorité à chaque scrutin ; de l’autre, amenuiser sans relâche l’opposition en tendant la main à ses cadres. Mais désormais, c’est dans son propre camp que Macky Sall sent poindre la menace.
Car en dehors d’une poignée d’apparatchiks qui militent maladroitement pour un troisième mandat de leur « patron », certains poids lourds de sa majorité redoublent d’ambition pour lui succéder en 2024. Un scénario que le chef de l’État, bien décidé à interpréter le premier rôle jusqu’au terme de son mandat, entend canaliser, quitte à couper des têtes parmi son premier cercle.
LE MAGISTRAT SAMBA LAOBÉ AW ENVOYÉ À LA RETRAITE POUR ESCROQUERIE
Il est reproché par le par le Conseil supérieur de la magistrature à l’avocat général près la Cour d’appel de Saint-Louis d’avoir détourné 50 millions dans une affaire d’héritage
Le magistrat Habib Samba Laobé Aw, Avocat général près la Cour d’appel de Saint-Louis, a écopé d’une mise à la retraite d’office par le Conseil de discipline du Csm. Il lui a été reproché d’avoir détourné 50 millions dans une affaire d’héritage.
Le verdict est aussi lourd que les charges qui étaient retenues à son encontre. La sanction qui frappe le magistrat Samba Laobé Aw restera sans doute dans les archives de la justice sénégalaise. L’Avocat général près la Cour d’appel de Saint-Louis a écopé d’une mise à la retraite d’office avec évidemment le droit de bénéficier de sa pension. La décision a été rendue hier par le Conseil supérieur de la magistrature, statuant en matière disciplinaire. Habib Samba Laobé Aw était poursuivi pour abus de confiance. Il lui était reproché d’avoir détourné 50 millions de francs Cfa dans une affaire d’héritage.
Après avoir entendu il y a un mois le magistrat Habib Samba Laobé Aw, le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature avait décidé de mettre en délibéré l’affaire le concernant à la date du 15 décembre, au motif de vérifier s’il a remboursé les sommes en question comme il le prétend. Finalement, le couperet est tombé avec une sanction inédite. Aussi loin que l’on se souvienne, une sentence pareille n’a été prononcée contre un magistrat depuis 2006 avec la mise à la retraite d’office de l’Avocate générale près la Cour de cassation de l’époque Aminata Mbaye. Elle avait trempé dans une histoire de corruption qui avait secoué à l’époque le Palais de justice de Dakar. Le scandale de corruption impliquant les magistrats était lié à l’affaire Momar War Seck, poursuivi pour escroquerie portant sur la somme de près de 13 millions de francs Cfa. M. Seck avait tenté d’infléchir la justice en sa faveur en débloquant un montant de 15 millions de francs Cfa destinés aux magistrats chargés de la gestion du dossier en son temps.
Cette année, le Conseil de discipline du Csm n’a pas chômé avec le traitement de plusieurs dossiers ayant trait à des problèmes de comportement au sein de la Magistrature dont le plus retentissant est l’affaire de la Cour d’appel de Kaolack.
Il faut savoir que le président de la Cour suprême, M. Cheikh Tidiane Coulibaly, préside les audiences du Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. En matière disciplinaire, seuls les magistrats membres du Conseil supérieur de la magistrature siègent. Le président de la République, qui est le Président du Csm, et le ministre de la Justice qui, est le vice-président de cette instance, n’y prennent pas part.
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EMMANUEL MACRON DIAGNOSTIQUE POSITIF
Emmanuel Macron, a été testé positif au Covid-19 jeudi, a annoncé l'Élysée. Conformément aux consignes sanitaires, celui-ci "s'isolera pendant sept jours".
Emmanuel Macron, a été testé positif au Covid-19 jeudi, a annoncé l'Élysée. Conformément aux consignes sanitaires, celui-ci "s'isolera pendant sept jours". Cas contacts, le Premier ministre Jean Castex, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, ainsi que la Première dame, Brigitte Macron, se placent à l'isolement.
Emmanuel Macron a été testé positif au Covid-19, jeudi 17 décembre, et va s'isoler pendant sept jours, a annoncé l'Élysée.
Après le diagnostic établi par "des tests RT-PCR réalisés dès l'apparition de premiers symptômes", le chef de l'État "s'isolera pendant sept jours [mais] continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance", ajoute la présidence dans un communiqué.
Le voyage d'Emmanuel Macron au Liban prévu mardi et mercredi est donc annulé, a précisé l'Élysée. Il devait passer un réveillon avec les militaires français de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, et rencontrer de nouveau les dirigeants libanais.
LA RENTRÉE DES COURS ET TRIBUNAUX AURA LIEU LE 14 JANVIER
L’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux pour l’année judiciaire 2021 est prévue le 14 janvier à 10 heures, au siège de la Cour suprême, à Dakar
Dakar, 17 déc (APS) - L’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux pour l’année judiciaire 2021 est prévue le 14 janvier à 10 heures, au siège de la Cour suprême, à Dakar, indique un communiqué reçu de cette juridiction.
La cérémonie marquant la rentrée judiciaire aura lieu "sous la présidence effective du chef de l’Etat, par ailleurs président du Conseil supérieur de la magistrature".
"Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national" est le thème du discours d’usage que va prononcer Elisabeth Ndew Diouf, juge au tribunal du travail Hors Classe de Dakar, lors de ladite cérémonie.