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28 juin 2025
L'HÔPITAL DE ZINGUINCHOR DIT NON A LA CONSTRUCTION D’UNE NOUVELLE CENTRALE D’OXYGENE
Arborant des brassards rouges, les travailleurs du centre hospitalier régional de se sont fortement mobilisés devant le site qui devrait abriter la nouvelle centrale d’oxygène de la structure sanitaire
C’est à travers un sit-in tenu hier vendredi dans les locaux de l’hôpital régional de Ziguinchor que les travailleurs ont manifesté leur opposition à la construction d’une nouvelle centrale d’oxygène. Ce refus des blouses blanches et du personnel administratif est motivé par la situation financière difficile que traverse la structure sanitaire
Arborant des brassards rouges, les travailleurs du centre hospitalier régional de Ziguinchor se sont fortement mobilisés devant le site qui devrait abriter la nouvelle centrale d’oxygène de la structure sanitaire. Médecins, infirmiers, aides infirmiers, personnel administratif... ont voulu poser un acte symbolique pour montre leur opposition à la construction de la centrale d’oxygène dont le coût est estimé à 203 millions de francs CFA. «L’urgence pour nous, c’est la solution aux problèmes financiers que traverse l’hôpital régional», a martelé Siméon Faye, chargé de communication de l’intersyndicale des travailleurs du centre hospitalier régional de Ziguinchor.
Et ce dernier de revenir sur la galère des agents et ex-travailleurs qui découle de la situation financière tendue de la structure sanitaire. «Les salaires sont en retard, les primes ne sont pas payées, certains triment pour recevoir leurs indemnités de départ à la retraite et d’autres attendent depuis des mois le virement de leurs pensions de retraite», renseigne Siméon Faye qui estime que dans ces conditions, aucun argument ne justifie la construction d’une nouvelle centrale d’oxygène dont les charges sont supportées par une structure déjà au bord du gouffre.
Selon le syndicaliste et porte-parole du jour, ce projet a été rejeté par des membres du conseil d’administration, et rejeté à deux reprises par la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP). «La direction de l’hôpital a profité des allègements dans le cadre de la lutte contre le coronavirus pour forcer le projet et nous n‘accepterons pas cela», prévient Siméon Faye. Pour conclure, les travailleurs disent ne pas être contre une nouvelle centrale d’oxygène. Mais ils demandent que celle-ci soit à la charge du ministère de la Santé.
DES SYNDICALISTES DE AND GUEUSEUM MENACENT D’ALLER EN GREVE
Le système sanitaire risque d’être paralysé dans les prochains jours si les autorités n’y prennent garde. Ce, à cause de la précarité que vivent les Agents de santé communautaire
Une menace de paralysie du système sanitaire plane pour la régularisation des agents en santé communautaire. Et c’est l’alliance syndicale And Gueuseum qui sonne l’alerte de révolte depuis Diamaguène Sicap Mbao.
Le système sanitaire risque d’être paralysé dans les prochains jours si les autorités n’y prennent garde. Ce, à cause de la précarité que vivent les Agents de santé communautaire. La menace émane des responsables de la coalition syndicale «And Gueuseum» qui présidaient une assemblée générale au niveau du Centre de santé Khadimou Rassoul de Diamaguène Sicap Mbao.
«Nous agents de la santé en colère, nous risquons d’aller, dans les jours à venir, déposer un préavis de grève pour dénoncer la précarité que vivent ces Asc qui sont exploités par un système», menace le porte-parole du jour Sidiya Ndiaye. Car a-t-il tenu à faire savoir pour se justifier : «Le problème des Asc est devenu un drame national qui risque d’amener la révolte dans le système sanitaire. Parce qu’aujourd’hui, partout au Sénégal, le système utilise ces Asc comme des animaux qui n’ont aucun droit. Ça, c’est une honte pour l’image de notre pays.» Parlant des dures conditions de travail et de vie des Asc, le secrétaire général de la Fgts rumine sa colère sur les responsables des Comités de développement sanitaire (Cds) et le mutisme des autorités locales et étatiques sur cette précarité. «Le système utilise ces Asc comme un bétail par la mise en place de contrats spéciaux pour ne pas payer les Asc qui ont des salaires dérisoires de 17 mille francs.
Et cette situation est inhérente à la mauvaise gestion des structures sanitaires pilotées par ces Comités de développement sanitaire (Cds) dont on croyait apporter la rupture, mais qui en réalité se nourrissent dans le dos de ces braves Asc qui n’ont aucun droit. Car ces Cds sont devenus des pompes à financement qui rongent les Asc». Et pourtant, dénonce encore Sidiya Ndiaye, «ces Asc se battent jour et nuit pour satisfaire les préoccupations des populations ».
La pandémie de la Covid-19 s’est aussi invitée dans les débats au cours de cette assemblée générale. Et là, Sidiya Ndiaye n’a pas manqué de déplorer la discrimination dans les paiements des indemnités entre agents de la santé. «Il y a eu 02 poids, 02 mesures sur ces paiements des agents de la santé. La discrimination est notoire. On ne peut pas comprendre que l’on paye une catégorie et que l’on lèse une autre partie. C’est ingrat car tous les travailleurs se valent et se sont tous sacrifiés pour une même cause», fustige encore ce responsable de And Gueuseum.
Et de poursuivre : «Il y a une injustice à 02 vitesses dans le paiement de ces indemnités sur la Covid-19. L’Etat avait promis que 64 milliards seraient mis à la disposition du Ministère de la Santé pour payer ces indemnités. Mais aujourd’hui, nous avons constaté qu’il y a des gens qui attendent encore. C’est injuste.» Face à ces manquements constatés, ces syndicalistes de la santé réclament des réformes sur les textes régissant le fonctionnement des Comités de développement sanitaire, le paiement des indemnités sur la Covid-19 et la revalorisation des Asc.
MIMI TOURÉ ATTEND L’IGE « AVEC SÉRÉNITÉ »
Aminata Touré n’est pas ébranlée par l’envoie d’une mission de l’Inspection générale d’Etat au Conseil Économique social et environnemental pour fouiller sa gestion et celle de son prédécesseur
Aminata Touré n’est pas ébranlée par l’envoie d’une mission de l’Inspection générale d’Etat au Conseil Économique social et environnemental pour fouiller sa gestion et celle de son prédécesseur en l’occurrence, Aminata Tall. « Je n’ai pas encore au courant d’une telle mission mais, de toute façon on l’attend avec sérénité », a déclaré l’ancienne ministre de la Justice, contactée par le Quotidien.
Deux semaines après avoir quitté l’institution, Mimi Touré laissait déjà entendre qu’elle n’y a traîné aucune casserole. À cet effet, elle avait déclaré avoir demandé que le CESE soit audité de sa création en 2013 au jour de son départ. Ainsi, indiquait-elle, « les choses seront claires et on passera à autre chose. J’ai moi-même procédé à un audit d’entrée par un cabinet habilité, suite à la consultation de prestataires. Je demande mieux, un audit par les organes habilités de l’Etat du CESE depuis 2013, date de sa création au jour de mon départ. »
Sa volonté sera exaucée puisque, selon une information révélée en exclusivité par Emedia.sn, une mission de vérification de l’inspection générale d’État se penche justement sur sa gestion et celle de Aminata Tall, qui l’a précédée au CESE et a occupé la fonction de présidente de la 3e institution de la République, de 2013 à 2019.
UN ANCIEN DE MEDINA BAYE CLASSE DEUXIEME
Mouhamed Moustapha Niang, originaire de la cité religieuse de Médina Baye (Kaolack), est arrivé deuxième à l’édition 2020 du Concours international de récital du Saint Coran de l’Université Al-Azhar du Caire, en Egypte, a appris l’APS.
Mouhamed Moustapha Niang, originaire de la cité religieuse de Médina Baye (Kaolack), est arrivé deuxième à l’édition 2020 du Concours international de récital du Saint Coran de l’Université Al-Azhar du Caire, en Egypte, a appris l’APS.
Mouhamed Moustapha Niang, étudiant à l’Université Al-Azhar, a appris et mémorisé le Coran à Médina Baye (Kaolack), indique un communiqué parvenu à l’APS. Il avait été le vainqueur du Prix International Cheikh Ibrahim Niass pour le Récital du Saint Coran en 2013 et en 2015 dans la cité religieuse de Baye Niass, rappelle la même source.
"C’est grâce à ces distinctions qu’il avait obtenu, avec d’autres lauréats, le soutien pour se rendre à l’université Al-Azhar du Caire et au Maroc afin de poursuivre leurs formations aux sciences islamiques", rapporte le communiqué. Il souligne que le Prix International Cheikh Ibrahim Niass qui oeuvre pour l’accompagnement et la promotion de l’apprentissage, la mémorisation et la bonne lecture du Saint Coran en est à sa septième édition.
MAME MATAR GUEYE SE DECHARGE SUR LA DIRECTION DU COMMERCE INTERIEUR
La question qu’on se pose est de savoir le rôle de la Direction du Commerce intérieur qui a une haute responsabilité concernant tout ce qui entre dans le marché intérieur
Mame Matar Gueye de l’Ong Jamra trouve que la commercialisation des produits infantiles tels que les gadgets, avec un contenu alcoolique, la vente des bonbons qui promeuvent l’homosexualité, démontrent une faille dans la surveillance du marché que doit assurer les services de la Direction du Commerce intérieur.
«Il y a une question cruciale à se poser : pourquoi, depuis 2015, le marché est envahi par des produits dangereux particulièrement pour les enfants ? La question qu’on se pose est de savoir le rôle de la Direction du Commerce intérieur qui a une haute responsabilité concernant tout ce qui entre dans le marché intérieur. Pourquoi les autorités de la Direction du Commerce intérieur, à chaque fois que des alertes sont lancées, ont la fâcheuse habitude de commencer d’abord par des dénégations, avant de se rendre à l’évidence. C’est le cas en octobre avec les gadgets Lgbt.
Son directeur avait nié l’existence du produit sur le marché, avant d’interdire, par une note circulaire datée du 20 octobre 2020, toute commercialisation de celui-ci. Pour l’affaire des gadgets au contenu alcoolisé, la réaction a été rapide. Il faut que le produit commence à faire du mal pour que les services compétents agissent. Nous sommes en droit d’être inquiets. Ce que nous faisons, et les autres compatriotes sur les réseaux sociaux, c’est le travail de la Direction du Commerce intérieur. Nous suggérons au ministère du Commerce de travailler avec les services de Douanes parce que les produits ne sont pas tombés du ciel. Le pays a des frontières maritimes, terrestres et aériennes. Les services compétents ont du travail à faire. Les populations sont de plus en plus à la merci de commerçants véreux qui ne sont préoccupés que par le gain d’argent facile, au détriment de la santé physique des citoyens, plus particulièrement celle des enfants».
SADIO MANE MERITAIT LE PODIUM
L’attaquant sénégalais arrivé 4-ème du Best 2020, le classement des meilleurs footballeurs de l’année de la FIFA, méritait de figurer dans le trio de tête, a estimé Samuel Eto’o
L’attaquant sénégalais, Sadio Mané arrivé 4-ème du Best 2020, le classement des meilleurs footballeurs de l’année de la FIFA, méritait de figurer dans le trio de tête, a estimé Samuel Eto’o, l’ancien attaquant des Lions Indomptables du Cameroun.
‘’Depuis l’année dernière, (Robert) Lewandowski a été exceptionnel donc il mérite le numéro 1, mais Sadio Mané aligne les bonnes performances, il devait faire partie du podium’’, a analysé Samuel Eto’o lors d’un entretien virtuel avec des journalistes africains.
‘’Pour ce qu’il est en train de réussir, il mérite largement le podium et j’espère le voir l’année prochaine briguer le titre’’, a ajouté Eto’o actuellement à Doha (Qatar) pour les besoins de l’inauguration d’Al Rayyan Stadium le 4-ème stade de la coupe du monde 2022.
Parlant spécifiquement des ‘’Dream Team’’ réalisés par le magazine France Football qui ne comptaient aucun footballeur africain, Samuel Eto’o s’est posé la question de savoir la place occupée par les journalistes africains dans la désignation des lauréats.
‘’Il faut que les journalistes africains croient aux footballeurs du continent, sinon qui va croire en eux’’, s’est interrogé la Légende Eto’o, ambassadeur de Qatar 2022. En raison de la crise sanitaire qui a bouleversé la planète football ces derniers mois, le magazine français France Football a pris la décision de ne pas attribuer de Ballon d’Or, pour cette année 2020.
La publication a toutefois choisi de réaliser sa ‘’Dream-team’’, en prenant en compte les plus grands joueurs de l’histoire du football.
«CES GENS-LA FONT LE TRAVAIL DEPUIS DES ANNEES»
Le président de Sos Consommateurs, Me Massokhna Kane, révèle que la vente des gadgets au contenu alcoolique date de plusieurs années au Sénégal. Elle n’est qu’un commerce illicite qui vient d’être découvert.
Le président de Sos Consommateurs, Me Massokhna Kane, révèle que la vente des gadgets au contenu alcoolique date de plusieurs années au Sénégal. Elle n’est qu’un commerce illicite qui vient d’être découvert.
«Ces gens-là font le travail depuis des années et c’est maintenant qu’on a pris un. Combien de fois sont-ils parvenus à écouler leurs produits ? Combien de jouets de cette nature, nuisibles à la santé des enfants et même à celle des adultes ?», s’est demandé le président de Sos Consommateurs Me Massokhna Kane. C’est une affaire très grave qui mérite une enquête sérieuse, a-t-il ajouté. «On vend de l’alcool à des enfants, à travers des jouets. C’est d’une gravité exceptionnelle. D’après les éléments de l’enquête que nous avons pu avoir, ça dure au moins de quelques années. Nous avions souhaité qu’il y ait une enquête beaucoup plus approfondie pour remonter la filière d’approvisionnement parce que les gens qu’on a arrêtés ont essayé de nier, en disant que c’est des gens qui viennent de la Guinée qui ont vendu ça, sans facture. C’est une fuite en avant».
LES PERSONNES INCULPEES JUGEES EN FLAGRANT DELIT, MARDI PROCHAIN
D’ores et déjà, Sos Consommateurs, s’est constitué partie civile au procès des personnes inculpées dans le cadre de la vente de ces gadgets. «La procédure se poursuit. J’ai appris qu’ils vont passer en flagrant délit, mardi prochain. Nous allons nous constituer partie civile et nous allons demander au juge d’ouvrir une enquête beaucoup plus approfondie parce qu’il ne s’agit pas de juger des gens en flagrant délit, les condamner éventuellement, mais qu’on puisse enquêter sérieusement. Et ça, il n’y a qu’un juge d’instruction qui peut le faire. Nous demandons qu’un juge d’instruction soit désigné pour enquêter de manière beaucoup plus approfondie, pour qu’on puisse en arriver à trouver la source d’approvisionnement réelle».
POUR UN LABORATOIRE D’ANALYSE DES PRODUITS AU PORT
Pour Me Massokhna Kane, «il faut que l’Etat donne des moyens beaucoup plus importants au ministère du Commerce, aux services de Douanes». Mieux, ajoutet-il, «nous avons toujours demandé qu’il y ait un laboratoire d’analyse au niveau du port parce que c’est là-bas que passe le plus gros des marchandises. Il faut renforcer les moyens en nombre, en matériel, en moyens financiers pour que les citoyens puissent être bien protégés. Le ministère (du Commerce, ndlr) n’a pas les moyens d’assurer correctement sa mission. Ça fait des années que nous disons que le ministère du Commerce doit être un grand ministère ; avec de très gros moyens».
RENFORCER LE SERVICE D’HYGIENE POUR LE CONTROLE DES ECOLES ET DES ALENTOURS
Le défenseur des droits de consommateurs est aussi d’avis que le contrôle des écoles et des alentours doit être renforcé. «Il faut une meilleure surveillance des écoles et des alentours. Les enfants sont exposés. Même les denrées alimentaires qu’on vend dans les écoles, il n’y a pas aucune mesure d’hygiène. Il faut renforcer le Service d’hygiène», a-t-il suggéré.
LES AUTORITES SANITAIRES SUR LE QUI-VIVE
La seconde vague a fini de dicter sa loi au Sénégal. La courbe va de crescendo chaque semaine depuis le mois de novembre et la quasi-totalité des districts sanitaires est touchée. Conséquence : les centres de traitement épidémiologique sont réactivés.
La seconde vague a fini de dicter sa loi au Sénégal. La courbe va de crescendo chaque semaine depuis le mois de novembre et la quasi-totalité des districts sanitaires est touchée. Conséquence : les Centres de traitement épidémiologique sont réactivés au forceps.
Les signaux sont au rouge avec une moyenne de 100 cas par jour de coronavirus au Sénégal depuis le mois de Décembre même si la seconde vague s’est installée au mois de novembre. Une situation qui est devenue préoccupante surtout pour la région de Dakar qui concentre à elle seule les 2/3 des cas depuis la déclaration de la maladie le 02 mars dernier. Avec cette recrudescence de la pandémie, tous les centres de traitement qui avaient fermé leurs portes après une baisse exponentielle depuis plus de deux mois (septembre, octobre et début novembre), reprennent progressivement du service.
Selon le dernier rapport du Sénégal transmis à l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à la date du 07 décembre, 73 districts sanitaires ont enregistré un cas au moins, soit une proportion de 92% (73/79) et à la date d’hier, plus de 500 patients sont pris en charge dans les centres de traitement en épidémiologie et en ambulatoire avec un taux d’occupation des lits dont la moyenne tourne autour de 71,9 % à Dakar, 6,5 % dans les autres régions.
Pour rappel, rien qu’à la date du 07 décembre, selon toujours le rapport du ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal, le cumul était de 16 553 cas confirmés de Covid-19. « Toutes les 14 régions du Sénégal sont touchées : Dakar (11340 cas), Thiès (2025 cas), Diourbel (770 cas), Ziguinchor (568 cas), Saint-Louis (345 cas), Kolda (216 cas), Kaolack (293 cas), Sédhiou (151 cas), Tambacounda (112 cas), Kédougou (219 cas), Fatick (334 cas), Louga (81 cas), Matam (69 cas), Kaffrine (20 cas) », relève-t-on.
Ainsi, face à la flambée des cas, les autorités sanitaires ont procédé au renforcement de la surveillance face à la recrudescence des cas Covid-19, la poursuite de l’investigation des cas et le suivi des contacts par les équipes des districts sanitaires, la poursuite du screening des voyageurs entrants et sortants à savoir de la prise de température, le testing et remplissage des fiches du voyageur, à l’élaboration de nouvelles stratégies adaptées au contexte actuel de la pandémie. A cela, se sont ajoutées les opérations de poursuite des activités de désinfection/décontamination des domiciles des cas et des corps sans vie, comme d’encadrement des activités d’inhumation des décès d Covid-19.
Prise en charge des cas graves : les CTE réactivés
Plusieurs centres de traitement pour Covid-19 ont du mal à prendre en charge les cas graves qui sont le plus souvent référés dans les structures sanitaires régionales. C’est le cas du centre de Matam qui, dépourvu d’un service adapté, est obligé de référer ses malades à Ourossogui ou Saint Louis.
Selon le personnel soignant de cette localité, la prise en charge se fait correctement avec plus d’une dizaine de cas. Dans les autres régions, les services d’urgence des structures sanitaires viennent en appui aux centres de traitement qui, le plus souvent, sont implantés au sein de ces établissements. « Une partie des urgences est destinée à la stabilisation des cas graves».
A Dakar, les grands centres de traitement comme Fann, Dalal Diam réceptionnent le plus grand nombre de cas. Dans ces services, la continuité des soins y est toujours d’actualité même pendant la tendance baissière.
3174 MIGRANTS ONT TROUVÉ LA MORT EN 2020 SELON L’OIM
Les chiffres sont effarants. Ils font froid dans le dos. Selon l’organisation internationale pour les migrants, ce sont 3174 migrants qui sont décédés le long des différents itinéraires migratoires dans le monde cette année.
Les chiffres sont effarants. Ils font froid dans le dos. Selon l’organisation internationale pour les migrants, ce sont 3174 migrants qui sont décédés le long des différents itinéraires migratoires dans le monde cette année. Il s’agit d’une baisse de près de 2000 morts par rapport aux 5 327 décès recensés par l’OIM en 2019.
Cependant, précise l’OIM, la baisse du nombre de décès de migrants enregistrés n’indique pas nécessairement que le nombre de vies perdues a réellement diminué en 2020. Car la pandémie de Covid 19 remet également en question la capacité de l’OIM à rassembler des données sur les décès pendant la migration et à surveiller des itinéraires spécifiques.
En sus, l’OIM indique avoir eu connaissance d’au moins 14 naufrages invisibles ayant fait au moins 600 victimes et qui n’ont pas été inclus dans les dossiers de cette année.
LE SORT INQUIETANT DES MIGRANTS SUBSAHARIENS EN QUESTION
La situation des migrants à travers le monde en général se dégrade continuellement. Les migrants sont surexploités, discriminés, réduits à l’esclavage, torturés voire assassinés.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) s’indigne du sort des migrants laissés à eux-mêmes. A l’occasion de la Journée internationale des migrants célébrée hier, vendredi 18 décembre 2020, ADHA s’alarme du nombre de morts de migrants dans la Méditerranée et de ceux réduits à l’esclavage.
La situation des migrants à travers le monde en général se dégrade continuellement. Les migrants sont surexploités, discriminés, réduits à l’esclavage, torturés voire assassinés. Alors qu’avant la pandémie, les frontières étaient leur étaient fermées, à travers la mise en place de systèmes sophistiqués de surveillance, des murs, des grillages qui rendent le franchissement de certains territoires de plus en plus difficiles et périlleux, la situation s’est empirée avec la Covid-19, poussant les migrants subsahariens à prendre des bateaux de fortune pour rejoindre le Nord.
Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) «tire la sonnette d’alarme car le nombre de morts de migrants dans la Méditerranée et de ceux réduits à l’esclavage parce que tombés entre les mains de trafiquants et de passeurs continuera d’augmenter si la communauté internationale et les Etats membres de la CEDEAO en particulier ne prennent pas leurs responsabilités en s’attaquant aux causes profondes de la migration irrégulière», déplore l’Ong, à travers un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale des migrants, sous le signe de «Migration et Résilience».
Et ADHA de souligner : «au-delà de ce décompte macabre, les survivants sont confrontés à des situations inhumaines et de traitements cruels, inhumains ou dégradants sitôt que les rideaux médiatiques sont tombés, car ils sont rejetés vers les pays du Bassin méditerranéen pour leur détention et leur rapatriement vers les pays d’origine.
C’est le cas des migrants subsahariens dont la nationalité africaine ne fait aucun doute. Les plus chanceux seront reconduits à la frontière, car les pays d’accueil se barricadent de plus en plus avec une politique d’admission très restrictive et des procédures d’expulsion et de reconduction à la frontière inhumaines, dégradantes et irrespectueuses de la dignité humaine».
Pour faire face à cette situation «alarmante», accentuée par «l’absence de politiques efficaces», et au «sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal», ADHA «exige des Etats de l'Union européenne qu’ils veillent au respect de la dignité humaine en intensifiant leurs efforts dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, en vue de rétablir un équilibre économique entre le Nord et le Sud tout en promouvant une politique migratoire inclusive qui prend en compte les préoccupations des Etats africains ; recommande aux Etats africains en général, le Sénégal en particulier, de mener une large concertation autour de la problématique de la migration irrégulière pour l'adoption de politiques et stratégies efficaces permettant la prise en charge effective de leurs ressortissants dont la majorité est constituée de jeunes à la recherche d'un meilleur avenir, c’est à dire une politique de jeunesse mise en place par les jeunes pour les jeunes».
Aussi l’ADHA requiert-elle : «que le conseil qui sera créé en mi-décembre ne soit pas un autre conseil de plus dont les jeunes ne verront jamais l’importance, ni le sérieux. Mais qu’il soit un conseil national qui sera à l’écoute des jeunes, dirigé par des jeunes et pour les jeunes ; que les organismes ou collectifs ne se nourrissent pas de la migration mais travaillent pour la promotion, la protection et le respect des droits des jeunes et des migrants ; demande au Chef de l’Etat du Sénégal d’avoir une oreille attentive aux préoccupations des jeunes».
Selon les chiffes de l’ONU, près d’un millier de morts ont été dénombrés en 2020 sur la route migratoire vers les îles Canaries (où près de 17 000 migrants subsahariens ont débarqué cette années contre un peu mois de 3 000 en 2019). Sans compter des milliers de morts et des disparus en Méditerranée cette année, et dans le désert, note la source.