Promouvoir les solutions digitales innovantes et mettre en place des moyens pour l’accès des startups dans la commande publique. Voilà les objectifs de la première édition de la Journée de l’Entrepreneuriat Numérique Innovant (Jeni). Selon la représentante du ministère de l’Economie Numérique, Bitty Lokho Ndiaye, l’entrepreneuriat est une alternative pour lutter contre l’émigration clandestine.
Le Sénégal a perdu plus de 400 jeunes entre octobre et novembre dans les eaux méditerranéennes, dans le cadre de l’émigration clandestine. Ce fléau, après plusieurs années d’accalmie, avait repris de plus belle et fait beaucoup de victimes. Pour faire face à cette situation, une Journée de l’Entrepreneuriat Numérique Innovant (Jeni) été organisée hier par le CticDakar.
Pour son directeur général Isidore Mbodji, le Ctic a comme Adn le numérique et le digital et sanctionne ses activités par cette journée qui regroupe l’écosystème entrepreneurial de manière générale avec un cœur du digital et du numérique. «Notre objectif est de participer activement à la transformation du digital au Sénégal.
Ctic est un accompagnateur de startup. Il y a beaucoup d’initiatives qui sont en train d’être faites et les jeunes ont compris qu’aujourd’hui, il faut entreprendre, mais aussi participer pour le numérique à hauteur de 10% sur le Pib à l’horizon 2025. L’écosystème numérique est train de s’implanter bien au Sénégal», se réjouit-il.
Cependant, Isidore Mbodji a tenu à préciser que les startups rencontrent beaucoup de problèmes comme l’accès aux financements, à la commande publique et aux marchés. «Il serait bon pour notre mission de contribuer à la transformation digitale pour que les jeunes aient accès à la commande publique», plaide-t-il.
Pour sa part, la Directrice de la Promotion de l’Economie Numérique et de Partenariat renseigne qu’en 2019, il y a eu l’adoption de la loi sur les startups qui va mettre en place un certain nombre de dispositifs pour les aider à se développer. Selon elle, laDer a accompagné les startups à hauteur de 3 milliards Fcfa. «Nous voulons rassurer les startups qui réclament leur part dans la commande publique. Nous allons voir ce qui se passe dans les autres pays pour faciliter l’accès à la commande publique et analyser les voies et moyens pour réformer le code des marchés publics pour permettre à ces startups de bénéficier des marchés publics», promet-elle avant d’ajouter : «C’est une évidence que pour la création d’emplois, il faut promouvoir l’entrepreneuriat. Et l’Etat est en train de créer le cadre favorable avec la Der pour soutenir la création d’emplois et lutter contre l’émigration clandestine», soutient-elle.
LE SECTEUR EXTRACTIF A GENERE 161 MILLIARDS FCFA
L’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives (Itie) a publié son septième rapport pour l’année 2019.
L’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives (Itie) a publié son septième rapport pour l’année 2019. Une occasion pour le ministre secrétaire général de la Présidence, Oumar Samba Ba, de saluer les efforts consentis dans le secteur extractif qui a généré 161,03 milliards FCFA.
Sur la base des données déclarées par les entités publiques, après travaux de conciliation, le total des revenus générés par le secteur extractif pour l’année 2019 s’élève à 161,03 milliards FCFA, dont 22,58 milliards FCFA pour les hydrocarbures, soit 14,03% et 132,17 milliards pour le secteur minier dont 82,15%. Ce qui a généré une augmentation de 39 milliards FCFA par rapport à 2018, de l’avis du ministre secrétaire général de la Présidence.
Un chiffre extrêmement important, selon Oumar Samba Ba qui renseigne que 891 milliards FCFA sont payés aux fournisseurs, et que 216 milliards reviennent directement aux entreprises et aux sociétés nationales. Cette hausse notée dans le secteur des hydrocarbures s’explique par deux sources : le paiement de la deuxième tranche de financement de l’Institut National du Pétrole et du Gaz par les compagnies pétrolières, les paiements de certains redressements fiscaux pour certaines compagnies particulières.
En ce qui concerne les revenus miniers, l’augmentation s’explique naturellement par une hausse des productions d’or, des minéraux lourds et des cours mondiaux. Ce qui permet à ces produits et aux sociétés d’accroître les paiements à l’Etat.
A en croire Oumar Samba Ba, la publication depuis 2013 des rapports de l’Itie est devenue un moment important de l’évaluation de notre système de gouvernance transparente des ressources pétrolières et gazières. Elle découle d’un engagement national collectif mais surtout d’une vision et d’une volonté politique. Par ailleurs, le secrétaire général de la Présidence a instruit la directrice de l’Itie, Awa Marie Coll Seck, de mettre en œuvre les recommandations formulées par le rapport, qui portent sur la revue des procédures de titres miniers, donc la mise à jour du cadastre minier, la mise en place effective du registre des bénéficiaires, en plus de la publication des états financiers des entreprises d’Etat suive de la mise en œuvre du plan de publication des contrats.
«LE SECTEUR EXTRACTIF CONTRIBUE A 5,3% DE CE SECTEUR»
Abondant dans le même sens, Awa Marie Coll Seck affirme que l’industrie extractive emploie près de 8.000 personnes. Avec un paiement de près de 891 milliards payés aux fournisseurs. «Ces 261 milliards vont directement aux fournisseurs nationaux», a indiqué la directrice de l’Itie. D’où toute l’importance, à ses yeux, du renforcement de capacité dans un secteur qui est pointu où les Sénégalais ont la possibilité d’avoir des moyens à leur disposition.
L’Itie, poursuit Pr Awa Marie Coll Seck, est un comité qui prend en compte toutes les préoccupations relatives à la transparence dans les industries extractives. «Et c’est pour cela que nous avons une participation tripartite avec la société civile, l’administration et le secteur privé. Chaque année, nous produisons un rapport qui prend en compte tous les éléments de revenus dans un périmètre que nous avons bien identifié.
Toutes les entreprises minières et pétrolières versent plus de 200 millions à l’Etat. Et cela couvre certaines petites entreprises dont l’État fait la déclaration», renseigne-t-elle tout en précisant: «Nous touchons environ plus de 99% de tous les acteurs et de toutes les entreprises qui travaillent dans le secteur extractif. Nous avons un revenu de 161 milliards de francs Cfa, soit 5,3% de contribution de ce secteur».
LE G20 DETERRE LA HACHE DE GUERRE
L’école sénégalaise risque encore de renouer avec la tension pour cette année scolaire 2019-2020
L’école sénégalaise risque encore de renouer avec la tension pour cette année scolaire 2019-2020. Et c’est le Groupe des 20 syndicats d’enseignants qui annonce une grève en mi-janvier pour exiger du gouvernement le respect des accords signés en 2014.
Mécontent des autorités, le Groupe d’une vingtaine de syndicats d’enseignants (G20) a tenu hier une conférence de presse au siège de la centrale syndicale Csa pour promettre une année scolaire mouvementée qui va débuter par une grève le 17 janvier prochain, en cas de non-satisfaction de sa plate- forme revendicative axée sur 11 points.
«Constatant le faible niveau d’exécution du protocole d’accord du 17 février 2014 signé avec le gouvernement, la non prise en charge de préoccupations multiples formulées par le G20, et l’absence de dialogues et de négociations inclusifs, nous Secrétaires généraux de syndicats d’enseignants membres du cadre dénommé G20, avons décidé de déposer ce présent préavis de grève à partir de ce 17 décembre 2020 pour exiger du gouvernement le respect intégral du protocole du 17 février 2014 et des solutions aux questions nouvelles», menace le coordonnateur du G20 Mamadou Tamba
. «Cette année, 2020 sera une année de combat face au mépris du Gouvernement sur les revendications des enseignants», dit-il. Sur l’objet de leur plate-forme revendicative axée sur 11 points, Monsieur Tamba cite entre autres «le respect intégral du protocole du 17 février 2014, la diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignants, le dégel irréversible et la résorption du gap de règlement du prêt DMC, la fin des lenteurs administratives dans la production des différents actes, le respect des engagements sur la question de l’habitat (délivrance des attestations collectives à Dakar-Ziguinchor et viabilisation des parcelles de l’Intérieur pour le G10, et octroi des parcelles dans les régions de Saint-Louis, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor au G8), l’ouverture de dialogue et de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la fonction publique, le reversement des MEPS dans le corps des PCEMSG, l’éradication des abris provisoires, la résolution des problèmes d’accès pour lutter contre les effectifs pléthoriques des élèves, le respect des principes de la gestion démocratique des personnels enseignants, la mise à disposition de manuels scolaires en langue arabe et en Education religieuse, l’arrêt de la surimposition sur les revenus des enseignants et le reversement des sommes ponctionnées aux ayants-droit».
Et d’ajouter : «Ensuite, il y a la révision du Code général des Impôts afin d’exonérer les rappels d’impôts et de taxes, la baisse du taux d’imposition des impôts sur le revenu et la suppression de la limitation de la durée de l’étalement, la modification du Décret n°74- 347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’Etat en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement, l’ouverture de dialogue sérieux sur la retraite à 65 ans, l’augmentation substantielle du budget alloué à l’Education Préscolaire ».
Et enfin, rajoute le coordonnateur du G20, « Il y a l’octroi de parcelles non viabilisées aux syndicats non attributaires et non concernés par le Protocole du 17 Février 2014, la création du corps de PEM en Philosophie et introduction de la Philosophie à partir de la classe de 1ère secondaire, la suppression des bassins de correction et les épreuves anticipées de Philosophie, l’application des protocoles sanitaires et pédagogiques et l’accès équitable à la connectivité, à l’audio et au télévisuel pour tous les élèves et les enseignants et sur toute l’étendue du territoire national ».
Sur les raisons de leur nouveau bras de fer avec l’Etat, Mamadou Tamba accuse l’Etat. « C’est la passivité des autorités sur nos revendications qui a conduit à la frustration générale des enseignants. Le protocole d’accord de 2014 tarde toujours à être matérialisé. Car aujourd’hui, les problèmes des enseignants et de l’école sont encore criants : lenteurs dans la production des actes administratifs, volume important du gap des rappels impayés, impôts toujours élevés. Ce, malgré l’impact des propositions d’allègement des impôts sur les rappels.
Par Seybani SOUGOU
PROJET DE SUPPRESSION DE LA VILLE DE DAKAR, L’IMBROGLIO JURIDIQUE
Le projet loufoque de suppression de la ville de Dakar est un véritable serpent de mer qui risque de finir en eau de boudin.
Le projet loufoque de suppression de la ville de Dakar est un véritable serpent de mer qui risque de finir en eau de boudin.
Nous ne nous épancherons pas outre mesure sur les errements du ministre des collectivités territoriales qui ignore les dispositions de la Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant code général des collectivités territoriales. C’est une spécificité du régime de Macky Sall : en matière d’élaboration de certains textes, ils font preuve d’un amateurisme consternant et ne savent pas ce qu’ils font.
Connaissent-ils d’ailleurs les tenants et les aboutissants de l’acte III de la décentralisation, dont ils vantent régulièrement les mérites « fictifs » ; une réforme, fruit d’un bricolage administratif et d’une impréparation totale et dont le bilan est foncièrement négatif ? Le doute est permis.
La création et la suppression des collectivités locales est strictement encadrée par les textes. L’article 2 de la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant CGCT dispose : « Les collectivités locales sont créées, supprimées, scindées ou fusionnées dans les conditions prévues par le présent code ». L’article 74 précise les modalités de suppression de la commune : « Lorsque, pendant quatre années financières consécutives, le fonctionnement normal d’une commune est rendu impossible par le déséquilibre de ses finances, sa suppression peut être prononcée par décret, après avis de la Cour suprême….».
Aux termes de l’article 74 du CGCT, le seul motif justifiant la suppression de la commune, c’est le déséquilibre de ses finances pendant 4 années consécutives ; et ce, après avis de la Cour suprême. Pour supprimer la commune, 2 conditions doivent être réunies ; le déséquilibre des finances sur 4 ans consécutifs et l’avis rendu par la Cour suprême). Quel est le statut juridique de la Ville ? La réponse est donnée par le dernier alinéa de l’article 167 du CGCT : La ville a le statut de commune.
C’est clair, net et précis. L’article 187 du Chapitre V du CGCT concernant les « Dispositions relatives à la ville » vient balayer les derniers doutes sur le statut juridique de la Ville, en ces termes « En tout ce qui n’est pas contraire au présent chapitre, les dispositions du présent code relatives à la commune sont applicables à la ville ».
Par conséquent, les dispositions de l’article 74 du CGCT sont pleinement applicables à la Ville. Pour supprimer la Ville, il faudrait que « pendant 4 années financières consécutives, son fonctionnement normal soit rendu impossible par le déséquilibre de ses finances, et ce, après avis de la Cour suprême ». Point final. Nous attendons avec impatience de prendre connaissance du projet de texte motivant la suppression de la Ville de Dakar.
Nous espérons (pour eux) qu’ils ont pris le soin de publier au journal officiel tous les textes qui seront visés pour la circonstance. La suppression de la commune ou de la Ville ne relève pas d’un pouvoir discrétionnaire. Avec ce projet loufoque, le régime déviant de Macky Sall s’engage, une nouvelle fois, dans une impasse.
SEYBANI SOUGOU
MOUNDIAYE CISSE ET L’ONG 3D SONNENT LA MOBILISATION CONTRE LA SUPPRESSION DES VILLES
Cette organisation spécialisée dans la promotion de la démocratie, du développement local et des droits humains, réfutant les arguments brandis par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires
L’ONG 3D sonne la résistance contre la suppression annoncée des villes dans le cadre de la deuxième phase de l’acte trois de la décentralisation. Dans une déclaration rendue publique hier, jeudi 17 décembre, cette organisation spécialisée dans la promotion de la démocratie, du développement local et des droits humains, réfutant les arguments brandis par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires et porte-parole du gouvernement, a annoncé la tenue dans les jours prochains d’une campagne de mobilisation au niveau des cinq villes pour dire non à ce projet qui semble, selon eux, être la véritable raison du troisième report des élections locales.
La disparition prochaine des 5 villes du Sénégal pour laisser la place aux « départements et communes comme le stipule l’article 1 du Code général des collectivités locales » annoncée par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, non moins porte-parole du gouvernement continue de susciter de vives réactions au sein de l’opinion. Dernière en date, la sortie de l’ONG 3D.
Dans une déclaration rendue publique hier, jeudi 17 décembre, Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de cette organisation spécialisée dans la promotion de la démocratie, du développement local et des droits humains et ses camarades, se sont démarqués de la sortie du ministre Oumar Gueye pour dire « non à la menace de suppression des villes ». En effet, prenant le contrepied de l’argument du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires qui a évoqué un besoin de se conformer au Code général des collectivités territoriales qui n’a prévu que « deux entités de collectivité territoriales : la commune et le département » pour justifier la décision de rayer les villes de la carte de la décentralisation, Moundiaye Cissé et cie sont formels en disant que nonobstant quelques ambiguïtés et incompréhensions que l’Acte III de la Décentralisation a pu générer, il « ne fait aucun doute que la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales reconnait, à travers ses articles 167 et suivants, la ville comme une collectivité territoriale ».
Poursuivant ainsi leur propos, ils annoncent l’organisation des campagnes de mobilisation avec les citoyens des cinq villes visées par cette décision de suppression annoncée par le porte-parole du Gouvernement, qui « n’a fait que jeter de l’huile sur le feu déjà très tendu du climat social ». Et, pour cause soulignent-ils, « au-delà des considérations juridiques, il faut souligner que, même si leur institution remonte à plusieurs décennies avant les indépendances, la notion de ville reste plus que jamais conforme à l’air du temps ». « C’est un cadre idéal et harmonieux pour permettre l’intercommunalité et la mutualisation des ressources chères à la Décentralisation et à la réforme de 2013 », insistent ces responsables de l’ONG 3D avant de marteler à l’endroit des autorités en place. « Plutôt que de chercher à les remettre en cause, l’urgence serait de penser à une véritable réforme qui va définitivement permettre la mise en place de territoires viables et compétitifs porteurs de développement, comme les villes qui sont en train de jouer un rôle majeur dans les différentes localités concernées, aussi bien au niveau de la péréquation des ressources que sur le plan de la cohésion sociale ».
Suppression des villes, véritable raison du 3eme report des locales ?
Loin de s’en tenir là, les responsables de cette organisation spécialisée dans la promotion de la démocratie, le développement local et des droits humains s’interrogeant par ailleurs sur la coïncidence entre cette sortie du ministre Oumar Guèye et le contexte politique bouillant que traverse notre pays, ont également tenu à mettre en garde le régime en place contre toute décision visant à remettre en cause le statut des villes pour assoir sa domination sur les territoires. « N’est-ce pas là une des véritables raisons des reports répétitifs des élections municipales et départementales, entrainant une confiscation de la voix des populations ?
En tout état de cause, il ne saurait être toléré que le gouvernement, sous quelque prétexte que ce soit, remette en cause le statut des villes pour assoir sa domination sur les territoires », préviennent les membres de l’ONG 3D qui mettent également en garde « contre toute réforme territoriale, qui remettrait obligatoirement en jeu la carte électorale, élément fondamental dans l’organisation des élections ».
MATAR BA ANNONCE LA REPRISE DE LA SAISON SPORTIVE
L ’Etat a tiré une épine des pieds des fédérations sportives, en permettant à ces dernières de reprendre leurs activités sportives
La nouvelle saison sportive va démarrer. L’Etat a infléchi sa décision en autorisant la reprise des activités sportives. Matar Bâ a annoncé la nouvelle à l’issue de la rencontre avec les ministres de l’Intérieur et de la Santé. Le ministre des Sports a assorti à cette nouvelle mesure un strict respect des mesures barrières édictées et leur application par les fédérations.
L ’Etat a tiré une épine des pieds des fédérations sportives, en permettant à ces dernières de reprendre leurs activités sportives. Le ministre des Sports, Matar Ba, qui en a fait l’annonce, à l’issue d’une rencontre tenue avec les ministres de l’Intérieur et de la Santé, Antoine Felix Diom et Abdoulaye Diouf Sarr, précisera que cette décision est assortie des dispositions édictées par les autorités sanitaires et dont l’ensemble des fédérations devra veiller à l’application.
Après le désaccord manifesté par la Fédération sénégalaise de football (FSF), cette nouvelle décision est une sorte de soulagement pour le football sénégalais dont le démarrage du championnat a été programmé le 2 janvier prochain. «C’est en effet une bouffée d’oxygène pour le landerneau sportif sénégalais. Nous savons que la conséquence pour la non-reprise serait assez lourdes pour les acteurs qui sont les sportifs de façon générale mais aussi pour les autorités relativement à des investissements qu’ils font depuis l’annonce de cette reprise», a confié à RFM Amsata Fall, directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel.
La décision d’interdiction a toutefois eu une incidence sur le coup d’envoi de la prochaine saison, prévu le samedi 19 décembre, avec le tournoi des «4 grands». Le bureau fédéral de la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), à l’issue de sa réunion tenue avant-hier, mercredi 16 décembre, avait déjà décidé du report dans un communiqué adressé aux présidents de ligues et de clubs. «Compte tenu de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 et des mesures restrictives en vigueur, nous sommes au regret de vous informer que le tournoi des ‘’4 Grands’’, initialement prévu les 19 et 20 décembre, est annulé», indique-t-il.
La FSBB avait tenu à préciser que le démarrage du championnat de National 1 masculin et féminin est calé le 2 janvier 2021, avant de relever que la décision a été placée sous réserve de l’accord des autorités compétentes.
«IL SERAIT BIEN D’ORGANISER DES CONSULTATIONS POPULAIRES… »
Dans le cadre de cette journée, notre correspondant à Saint-Louis s'est entretenu avec le Professeur Aly Tandian, Sociologue, président de l’Observatoire Sénégalais des Migrations sur ce phénomène
La Journée Internationale des Migrations est célébrée, ce vendredi 18 décembre. Dans le cadre de cette journée, notre correspondant à Saint-Louis s'est entretenu avec le Professeur Aly Tandian, Sociologue, président de l’Observatoire Sénégalais des Migrations sur ce phénomène. Il a apporté des réponses sur l'arrêt constaté ces derniers temps par rapport aux voyages clandestins vers l’Europe par voie maritime, tout en donnant son avis sur l'affaire des pères de famille ayant été jugés pour contribution aux voyages irréguliers de leurs enfants.
On entend de moins en moins de départs de pirogues vers l’Espagne. Peut-on dire que les voyages irréguliers sont maitrisés ?
Attention, il faut bien faire la part des choses entre la médiatisation et l’arrêt. Des confusions ont été récemment faites lorsque les médias, dans leur majorité, parlaient de recrudescence des migrations irrégulières, alors que les routes du désert alimentaient à volonté des départs. A ce jour, je pense qu’il faut un peu de prudence, avant de sonner le glas de l’arrêt des voyages irréguliers vers les côtes espagnoles. Je pense que ce qui devrait plutôt intéresser les décideurs d’ici et d’ailleurs, ce n’est pas que l’arrêt des départs mais plutôt de comprendre les causes efficientes de ces voyages irréguliers et d’apporter des solutions durables.
Récemment, il y a eu un jugement de trois pères de famille à Mbour parce, semble-t-il, ils ont contribué aux voyages irréguliers de leurs enfants. Qu’en pensez-vous?
Effectivement, il y a eu un jugement à Mbour ; mais aux yeux de certains interlocuteurs, c’est une manière de rappeler que l’autorité centrale est présente, avec sa capacité de contrôler. Cependant, pour d’autres, c’est l’occasion de confirmer la criminalisation des voyages irréguliers. D’une manière ou d’une autre, le constat est que l’on oublie souvent qu’au Sénégal, il existe depuis longtemps des conditions d’entrée, de séjour, d’établissement et de sortie à la Loi n°71-10 du 25 janvier 1971 et le Décret d’application n°71- 860 du 28 juin 1971. En outre, il existe au Sénégal des mesures juridiques de lutte contre la migration irrégulière et la traite des personnes. Il y a la Loi n°2005- 06 qui réprime la migration irrégulière en son article 4 et qui stipule que : “est punie de 5 à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de 1.000.000 à 5.000.000 F CFA, la migration clandestine organisée par terre, mer ou air ; que le territoire national serve de zone d’origine, de transit ou de destination.” Oui ! Il y a eu un procès, mais le temps des décideurs n’est pas le temps de ces nombreuses populations bousculées quotidiennement pour trouver de quoi se nourrir. Je pense qu’il serait important de se poser (des questions), non pas pour créer une agence de plus, une structure de plus, pour définir les priorités parmi les priorités et surtout de mutualiser des réponses. Avec un recul, nous avons l’impression d’avoir une compétition décousue entre différentes entités de l’État pour apporter une réponse face aux migrations irrégulières.
Ce vendredi 18 décembre est fêtée la Journée internationale des migrants. Les regards tournent vers le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Quel est votre avis à ce sujet ?
Vous savez, depuis plusieurs années, chaque Journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées sont aussi l’occasion pour le Système des Nations Unies, les pouvoirs publics et la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources. C’est bien tout cela, mais l’idéal serait de faire le bilan des précédentes journées et de diversifier les interlocuteurs. Dans nos espaces, nous avons l’habitude de parler à la place de ceux et celles qu’on devrait entendre et surtout écouter. Il serait bien d’organiser des consultations populaires, à la fois dans les zones de départ et d’origine. Je pense que c’est de cette manière que le Sénégal pourra apporter une contribution originale pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
GESTION MIGRATOIRE, UNE EQUATION À MILLE INCONNUES
La question de la migration irrégulière demeure une préoccupation dont la solution définitive n’est pas encore trouvée
Ce vendredi 18 décembre est célébrée la Journée internationale des migrants. Au Sénégal, la célébration de celle-ci est marquée par un précédent sombre, avec la disparition ou la mort de plusieurs jeunes qui voulaient rejoindre l’Europe par la voie maritime. Même si une accalmie est notée sur les départs, ces derniers temps, le problème reste entier.
Ces dernières semaines, il y a moins de départs connus de candidats à l’immigration irrégulière par la voie maritime ; une situation qui contraste d’avec les vagues (de départs) notées les mois précédents (notamment en août, septembre, octobre novembre).
Des morts et des disparitions qui se comptent par centaines, des milliers de jeunes vivant dans des camps d’accueil de l’autre côté de l’Atlantique, c’est le triste bilan de ce phénomène qui renvoie une image peu reluisante du pays. Pis, jusqu’à nos jours, les autorités n’ont pas connaissance du nombre exact de décès en mer ou ne veulent pas communiquer sur la question.
Lors de la première Conférence de presse gouvernementale, le 24 novembre dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Antoine Félix Diome, avait indiqué que l’ambition du gouvernement n’est pas de «compter des morts, mais à trouver des solutions», entretenant ainsi une nébuleuse sur le nombre officiel de morts. Une autre équation de la prise en charge de cette question de l’immigration irrégulière reste les engagements du Sénégal envers les pays d’accueil dont le royaume d’Espagne.
Au retour d’une visite en Afrique qui l’a mené au Sénégal, le 21 novembre dernier, la ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Arancha González Laya, a indiqué que les deux pays ont décidé de «renforcer leur coopération pour lutter contre l’immigration illégale et encourager les voies vers des migrations sûres, ordonnées et régulières». Elle avait, par ailleurs, annoncé l’envoi, prochainement, d’un avion de surveillance maritime avec 15 affectations (2 équipages) et d’un navire océanique avec 25 affectations, qui viendront renforcer les effectifs du détachement espagnol, composé de 2 patrouilleurs de haute mer de la Guardia Civil et d’un hélicoptère de la Police nationale. Aussi, faisant le compte rendu de la cette visite, la presse espagnole a indiqué qu’un accord a été signé entre les deux pays pour le rapatriement des migrants entrés illégalement en Espagne.
Démenti catégorique du secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr. Il a estimé «qu’il convient d’arrêter toutes les rumeurs et supputations sur la signature de cet accord, en disant de manière solennelle, claire et précise, qu’il n’y a pas de signature entre la République du Sénégal et le royaume d’Espagne, en ce qui concerne le rapatriement de nos compatriotes».
C’était lors de la Conférence de presse gouvernementale du 24 novembre. Moïse Sarr d’ajouter que la Convention signée entre les deux pays est relative à la prise en charge sociale des migrants sénégalais établis en Espagne. Accord ou pas, force est de relever que des jeunes ont été effectivement rapatriés du royaume d’Espagne. Comme bilan de la migration irrégulière, il y a également le décès d’enfants embarqués dans cette aventure périlleuse.
Le cas du jeune Doudou, dont le père a été condamné par le Tribunal de grande instance de Mbour, à deux (2) ans de prison dont un (1) mois ferme pour mise en danger de la vie d'autrui, en est une parfaite illustration. Malgré cette accalmie notée ces derniers temps, la question de la migration irrégulière demeure une préoccupation dont la solution définitive n’est pas encore trouvée.
Journée internationale des migrants : Origine et sens d’une célébration
La Journée internationale des migrants, proclamée par l'Organisation des Nations unies (ONU) le 4 décembre 2000, commémore l'adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990. Elle est célébrée tous les 18 décembre de chaque année dans les États membres de l'ONU afin de «dissiper les préjugés» sur les migrants et «de sensibiliser l’opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine que de leur pays de destination».
Lors de cette journée, l'ONU encourage tous les États invités, États membres des Nations unies, organisations intergouvernementales et non gouvernementales, à fournir des informations sur les droits de l'homme et sur les libertés fondamentales des migrants, à partager leurs expériences et entreprendre des actions qui assurent leur protection.
LE VERDICT DE LA CHAMBRE D’ACCUSATION EST TOMBÉ DANS L'AFFAIRE BATIPLUS
Maitre Ousmane Diagne, avocat de la famille Sleylaty, qui avait interjeté appel, n’a pas eu gain de cause
La chambre d’accusation a statué, dans l’affaire Batiplus portant sur un scandale de près de 2,8 milliards de F CFA, donnant raison au Doyen des juges Samba Sall. Qui, le 18 août dernier, avait rendu une ordonnance de prise de mesures conservatoires des biens des parents de Rachelle Sleylaty, afin de garantir le préjudice.
Me Ousmane Diagne, avocat de la famille Sleylaty, qui avait interjeté appel, n’a pas eu gain de cause. La sentence est tombée hier jeudi, 17 décembre, signale L’Observateur. Qui rapporte que le dossier a été, ainsi, transmis au Parquet. Mais la défense, loin de lâcher le morceau, a déjà introduit un pourvoi en cassation.
Rachelle Sleylaty, responsable du coffre-fort de Batiplus, arrêtée et placée sous mandat de dépôt le 24 mars dernier, bénéficie depuis septembre dernier d’une liberté provisoire.
LA NÉCESSITÉ D’UNE INDUSTRIE DOMESTIQUE DES MATIÈRES PREMIÈRES
"Les activités extractives, notamment celles liées à l’or, au zircon, aux phosphates, entre autres, devraient être complétées en aval par le développement d’une industrie domestique de transformation de ces matières premières pour les besoins du marché
Mbour, 18 déc (APS) - L’actualisation de la Lettre de politique sectorielle de développement des mines (LPSDM) élaboré en 2017, en vue de disposer d’un ’’seul cadre de référence performant’’, va permettre de compléter les activités extractives par le développement d’une industrie domestique des matières premières, a indiqué l’économiste planificateur Salif Signaté.
"Les activités extractives, notamment celles liées à l’or, au zircon, aux phosphates, entre autres, devraient être complétées en aval par le développement d’une industrie domestique de transformation de ces matières premières pour les besoins du marché national, sous-régional voire même international", a dit M. Signaté, chargé du suivi-évaluation spécialiste en suivi-évaluation à la Direction du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Il intervenait au cours d’un atelier de diagnostic du secteur des mines et de la géologie, une rencontre de deux jours, ouverte jeudi à Mbour, dans le cadre de l’actualisation de la Lettre de politique sectorielle de développement des mines (LPSDM) 2017-2023.
L’actualisation de la Lettre de politique de développement du secteur doit selon lui se faire en lien avec les besoins d’investissement, ce qui devrait dit-il largement contribuer à améliorer la contribution des mines et de la géologie à l’atteinte des objectifs de développement à l’horizon 2023.
"Pour y arriver, les autorités de ce département doivent impérativement disposer de cette LPSDM, un document qui dresse les grandes orientations pour un horizon temporel de moyen terme", a déclaré M. Signaté.
Il est attendu des "orientations stratégiques" qui seront décidées, dans le cadre d’une "approche de cohérence globale" intégrant les Objectifs de développement durable (ODD), qu’elles puissent générer des programmes et projets de développement d’investissement pour le secteur des Mines et de la Géologie, a-t-il ajouté.
"Le secteur des mines et de la géologie doit jouer sa partition dans notre dispositif d’émergence en ce sens qu’il compte parmi les secteurs potentiels à même d’animer la dynamique de production et d’exportation qu’appellent les objectifs de croissance économique et d’inclusion sociale", a indiqué M. Signaté.