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27 juin 2025
ENTRE 2008 ET 2018, 38,9% DES MALADES ONT DISPARUS
Selon le rapport 2020 de l’Alliance francophone des Acteurs de santé contre le VIH et les infections virales chroniques, la disparition des malades sous traitements est devenue une préoccupation majeure dans les pays d’Afrique au sud du Sahara
L’intensification du traitement antirétroviral (Tar) a entraîné une baisse substantielle de la morbidité et de la mortalité liées au VIH. Cependant, selon le rapport 2020 de l’Alliance francophone des Acteurs de santé contre le VIH et les infections virales chroniques (AFRAVIH), la disparition des malades sous traitements est devenue une préoccupation majeure de santé publique dans les pays d’Afrique au sud du Sahara. De ce fait, l’étude estime que des interventions innovantes sont nécessaires pour améliorer le diagnostic précoce et la rétention des PVVIH dans les soins dans le contexte sénégalais.
L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs prédictifs de l’attrition chez les adultes infectés par le VIH-1 dans les 12 mois après le début du traitement antirétroviral au Sénégal. En effet, l’attrition est le nombre de personnes qui sont soit décédées soit perdues de vue. Dans le but de mieux comprendre cette préoccupation majeure de santé publique, AFRAVIH a effectué une étude de cohorte rétrospective chez les adultes de 15 ans infectés par le VIH-1 ayant commencé un traitement antirétroviral entre janvier 2008 et décembre 2018, puis suivis pendant au moins 12 mois.
Sur les 20538 participants éligibles, 68,28% étaient de sexe féminin avec un âge médian de 38 ans. Globalement, renseigne-t-on, 7 997 personnes soit un taux de (38,9%) ont subi une attrition à 12 mois après le début du traitement. Alors que la couverture de la thérapie antirétrovirale s’étend dans le monde, il importe de comprendre pourquoi et comment de nombreuses personnes abandonnent le traitement. Sur une autre étude de cas réalisée sur un nombre total de 1853 patients naïfs montre que plus de la moitié des patients (63%) évoluaient dans le secteur informel et environ 10% résidait hors de Dakar. Et, l’indice de masse corporelle était pour un tiers des patients traités inférieur à 18,5 kg/m² à l’ouverture du dossier. Mieux, la moitié des patients était au stade III ou IV de l’OMS.
Chez les patients mis sous TAR, les facteurs associés significativement à l’attrition à 36 mois étaient l’âge, le sexe, l’IMC, le stade clinique et le taux de CD4, mais ces facteurs diffèrent selon que l’on s’intéresse aux perdus de vue ou aux décès. Sur l’ensemble de la période d’étude, les taux de rétention sont de 84%, 77% et 73% à 12, 24 et 36 mois, respectivement. Ces résultats, jugent-on dans le rapport, sont acceptables mais les pratiques doivent être évaluées et des efforts supplémentaires fournis pour arriver à un taux de 90%. Par ailleurs, dans un contexte de «Fast Track» pour l’atteinte de l’ambitieuse cible «90-90-90», le maintien des PVVIH sous TAR dans les soins est essentiel pour améliorer leur qualité de vie, réduire la mortalité liée au VIH et stopper la transmission dans la communauté.
Au Sénégal, où environ 62 % des PVVIH estimées sont sous TAR, la rétention dans les soins est un enjeu essentiel de santé publique au niveau national. En outre, l’AFRAVIH estime que pour faciliter les objectifs de rattrapage en 2020 de son plan de rattrapage lancé en 2018 pour accélérer les interventions vers l’atteinte des objectifs 90-90-90, il faut tenir compte des trois facteurs que sont : l’accès aux médicaments ARV et réactifs; les facteurs institutionnels et la faible couverture de la mesure de la charge virale.
AUCUNE GRAINE REÇUE A L’USINE, LES HUILIERS HAUSSENT LE TON
Une semaine après le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide, l’unité industrielle de la Sonacos de Ziguinchor attend toujours le déchargement des premiers camions.
Une semaine après le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide, l’unité industrielle de la Sonacos de Ziguinchor attend toujours le déchargement des premiers camions. L’absence de graine a poussé les huiliers à se faire entendre
L’absence de graine au niveau de l’usine n’est pas un bon signe pour les milliers de travailleurs. Face à cette situation, le secrétaire général national du syndicat des corps gras a lancé l’alerte. Il estime que plus de 2000 employés sont menacés. «Après une semaine de campagne arachidière, Ziguinchor a reçu zéro camion au niveau de l’usine de la SONACOS. Cette situation nous inquiète au plus haut point», a déclaré Samuel Ndour, secrétaire général national du Syndicat des corps gras.
Face à la presse hier lundi, il a invité les autorités à prendre les devants pour que la situation ne devienne ingérable. «L’année dernière, nous avions reçu 28.000 tonnes, sur un objectif de 150.000 tonnes. La situation risque d’être pire cette année», a insisté le syndicaliste. Avec ses camarades, ils dénoncent une concurrence déloyale entretenue par des opérateurs étrangers. «Ces opérateurs sont allés jusque dans les villages pour ramasser l’arachide au bord des champs. L’intervention de ces étrangers empêche l’industrie locale de vivre. C’est cette industrie locale qui paie les impôts, crée de l’emploi. Un pays sans industrie ne peut pas se développer», dénonce Samuel Ndour.
A en croire M, Ndour, avec le silence des autorités, ces pratiques vont mettre l’ensemble des unités (SONACOS) du pays à terre. Ainsi, les syndicalistes n’éclatent pas mener des actions dans les prochains jours. «Nous allons aviser les plus hautes autorités, mais aussi les autres autorités administratives des différentes régions. Si les choses ne bougent pas, nous serons obligés d’être en ordre de bataille, avec l’organisation de marches jusqu’au ministère du Commerce», menace le secrétaire général national du syndicat des corps gras.
LES DEPUTES EXIGENT DES COMPTES A ABDOU KARIM SALL
L’affaire des gazelles Oryx s’est invitée lundi, aux débats à l’Assemblée nationale.
La polémique sur l’affaire dite des gazelles oryx est loin de connaître son épilogue. Hier lors du passage du Ministre de l’Environnement et du développement durable à l’Assemblée, dans le cadre du vote du budget 2021, les députés en ont profité pour demander à Abdou Karim Sall d’éclairer la lanterne des Sénégalais.
L’affaire des gazelles Oryx s’est invitée hier aux débats à l’Assemblée nationale. En effet, les Parlementaires estiment que le ministre Abdou Karim doit rendre compte sur la mort de ces espèces protégées, au cours leur transfert vers une réserve privée. Pour le député Mamadou Lamine Diallo, le ministre a tout faux dans sa démarche et dans sa conscience environnementale. «C’est une ressource naturelle qui appartient au peuple. Donc, vous ne pouvez pas les gérer comme vos affaires privées», a laissé entendre le député. Mamadou Lamine Diallo invite par ailleurs la Commission de l’environnement de l’Assemblée nationale et celle de Ranérou à prendre en charge cette situation. Le Président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Serigne Cheikh Mbacké Doli dénonce «son insouciance à la gestion de l’environnement». Il estime à cet effet que personne ne peut avoir confiance à Abdou Karim Sall sur sa version de cette affaire. Abondant dans le même sens, la députée Marieme Soda Ndiaye estime que cette affaire mérite une directive pour mieux éclairer les Sénégalais. Les députés ont également soulevé la question de la forêt classée de Mbao et de la décharge de Mbeubeuss.
Pour Cheikh Seck, la situation de la forêt mérite des solutions urgentes. «Il faut qu’on trouve des solutions avant qu’il ne soit trop tard. C’est une bombe à retardement qui risque de porter gros à la population. Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne signale des meurtres ou d’autres types d’agression», a soulevé le député. Député maire de Keur Massar, Moustapha Mbengue plaide pour la déclassification d’une partie de la forêt pour rendre fluide la circulation à Keur Massar, mais aussi renforcer la sécurité au niveau de cette zone.
«147 CAS DE FEUX DE BROUSSES DECLARES POUR UNE SUPERFICIE GLOBALE DE 14570 HA»
Face aux députés, le ministre de l’Environnement et du Développement durable a tenté d’apporter des réponses. Sur la question du transfert des Gazelles Oryx, Abdou Karim Sall a rappelé aux députés que ces espèces ne peuvent faire l’objet ni de transaction commerciales, encore moins d’abattage. A l’en croire, l’Etat a pris toutes les dispositions requises afin de veiller au bien être des espèces, dans les principes généraux de la conservation de la faune sauvage. «Tout acteur intéressé par la gestion durable de cette faune en captivité ou en semi captivité, peut en manifester le besoin par les services techniques et obtenir un protocole, après avoir rempli toutes les capacités requises pour leur conservation», a expliqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Selon Abdou Karim Sall, l’effectif totale des gazelles Oryx est estimé à plus 585 sujets localisés dans 9 sites différentes dont 3, indique-t-il, sont sous la gestion publique, plus précisément dans Gueumbeul, Katané et Parc Zoologique de Hann,1 sous gestion communautaire et les 5 autres sous la gestions privées. S’agissant des feux de brousse, Abdou Karim SALL révèle que la semaine du 16 au 23 novembre dernier, plus de 57 cas de feux de brousse pour une superficie brûlée globale 5160 ha ont été signalés dans les régions de Matam, Kaffrine Thiès et Kaolack. «A ce jour, nous sommes à 147 cas de feux de brousse pour une superficie globale de 14570 ha, contre 19 pour 899 ha à la même période de l’année dernière», a-t-il précisé.
Et à l’en croire, son département a dressé un tableau hebdomadaire renseignant sur toutes les informations relatives aux feux de brousse enregistrés dans le pays. Mieux, il informe que des mesures d’anticipation ont été prises comme la réhabilitation des camions citerne d’un montant de plus de 59 millions pour pouvoir faire face à ce phénomène de feux de brousse. «C’est pourquoi, nous avons une dotation budgétaire consistante des services des eaux et Forêt», précise le ministre. A noter que le budget du ministère de l’Environnement et du Développement durable a été arrêté à 25.612 milliards contre 25 .375 milliards FCFA.
L’augmentation de la dotation, estime le ministre, permettra l’accroissement des moyens budgétaires, humains et logistiques du département. Il renseigne à cet effet qu’un programme de recrutement de 600 agents eaux et forêts est en cours. Ils auront comme mission d’assurer la gestion durable de l’Environnement et des Ressources naturelles du Sénégal.
DEUX JEUNES DISPARUS DANS UNE ATTAQUE ARMÉE
11 jeunes, en Casamance, sont victimes d’une attaque armée de la part des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratique de la Casamance (Mfdc).
11 jeunes, en Casamance, sont victimes d’une attaque armée de la part des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratique de la Casamance (Mfdc). Deux d’entre eux sont portés disparus. Des témoins sur place renseignent que l’armée est entrée en faction pour trouver ces jeunes disparus.
D’après plusieurs sources, les tirs de ces éléments armés ont été occasionnés par l’entrée de ces jeunes dans la forêt classée de Blaz, une localité située sur la frontière avec la Guinée Bissau et supposée être un fief du Mfdc.
LES LIBERAUX DEZINGUENT SERIGNE MBAYE THIAM
Qui s’y frotte, s’y pique. On ne s’attaque pas impunément à l’ancien président Abdoulaye Wade. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, l’a vérifié à ses dépens
Une insurrection libérale. C’est traitement auquel le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam a eu droit hier, à l’Assemblée nationale, de la part des députés du parti démocratique Sénégalais (Pds). En réaction à la sortie de Serigne Mbaye Thiam qui avait imputé la responsabilité du problème d’eau au Sénégal au régime de Me Abdoulaye Wade, les députés cheikh Abdou Mbacké, Mary Sow ndiaye, Woré Sarr et Toussaint Manga ont descendu en flammes le ministre socialiste.
Qui s’y frotte, s’y pique. On ne s’attaque pas impunément à l’ancien président Abdoulaye Wade. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, l’a vérifié à ses dépens. Lui qui, face à la presse la semaine dernière, avait accusé l’ancien régime libéral d’être à l’origine des problèmes liés à l’eau que connaît le pays, a subi hier la foudre des députés du Pds.
En effet, les lieutenants du pape du Sopi ont perturbé la prise de parole de Serigne Mbaye Thiam pendant plusieurs minutes en guise de riposte contre sa récente sortie. «Ce que les Sénégalais attendaient de vous, c’est de voir votre capacité de leur donner une eau inodore, incolore et sans saveur, mais pas de s’attaquer à Me Abdoulaye Wade», lance la députée Woré Sarr à l’endroit du ministre socialiste avant de marteler : «Laissez Wade tranquille ! Venant de votre part, toutefois, cela ne nous étonne pas parce que vous avez échoué dans les tous les ministères que vous avez dirigés».
Se montrant aussi virulent dans ses diatribes, le président du groupe parlementaire libéral Cheikh Abdou Mbacké a indiqué que si le Pds est responsable des problèmes d’eau dans le pays, Macky Sall y a joué un rôle considérable. Et d’ajouter ivre de colère : «Héritant du poste de Mansour Faye, vous deviez avoir le courage de dire à Macky Sall que son beau-frère a échoué au lieu de ça, vous vous attaquez à Abdoulaye Wade. Je sais pourquoi vous défendez autant le chef de l’Etat. C’est parce qu’au Parti Socialiste, vous n’avez plus de légitimité». Si le gouvernement veut un baromètre pour constater son échec, souligne Mary Sow Ndiaye, 2012-2020 suffit largement. Selon Toussaint Manga, les Sénégalais attendent du ministre Serigne Mbaye Thiam des réponses à leurs problèmes et non qu’il fasse le procès du Président Abdoulaye Wade.
SERIGNE MBAYE THIAM : «JE MAINTIENS CE QUE J’AI DIT»
Malgré la riposte foudroyante des députés libéraux, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, campe sur sa position. Maintenant ses propos, il ajoute toutefois qu’il a beaucoup de respect pour Me Abdoulaye Wade et qu’il juge des actions et non une personne. Estce que vous m’avez entendu prononcer de nom ?», interroge Serigne Mbaye Thiam.
LES DEPUTES FLINGUENT SEN’EAU
A l’Assemblée nationale, il est rare de voir des députés de la majorité et de l’opposition s’accorder sur un point. Hier, l’entreprise Sen’EAU a réussi cette prouesse en faisant l’unanimité contre elle
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, était hier face aux députés pour défendre le budget de son département. Bien entendu, les parlementaires n’ont pas raté cette occasion en or pour tirer à boulets rouges sur l’entreprise Sen’EAU qui fait souffrir le martyr aux populations.
A l’Assemblée nationale, il est rare de voir des députés de la majorité et de l’opposition s’accorder sur un point. Hier, l’entreprise Sen’EAU a réussi cette prouesse en faisant l’unanimité contre elle. De l’avis de tous les parlementaires qui sont intervenus, la boîte a l’obligation de revoir son service à l’égard de ses clients. Premier à décocher ses flèches sur Sen’EAU, Mamadou Diaw, député de la mouvance présidentielle, se demande comment la filiale de Suez a fait pour se lancer dans la distribution du liquide précieux. «Quoi qu’il en soit, je ne suis pas content. Sen’EAU, c’est une honte», tonne-t-il avant d’exhiber sa facture qui s’élève à plus de 111.000 FCFA alors qu’il habite seul à Dakar. Abondant dans le même sens, sa collègue Mareme Soda Ndiaye déclare qu’aucun Sénégalais n’est satisfait du service de Sen’Eau.
A la cité Soprim, souligne la jeune parlementaire, les populations n’ont l’eau que 5h par jour. Face à cette situation, elle demande l’audit de la facturation qui, selon elle, ne s’explique guère. Une position que partage Madické Diaw qui s’insurge également contre les nombreuses défaillances dans la distribution. Selon Abdou Aziz Diop (député du Pds), «Sen’EAU a augmenté indument 2.500FCFA dans les factures».
SEYDOU DIOUF : «ON A BESOIN DE COHERENCE DANS LA GESTION DES PROJETS»
Relevant une absence de politique d’urbanisme dans le pays, le président de la commission des Finances, Seydou Diouf estime que le gouvernement a besoin de cohérence dans la gestion des projets. «Je ne comprends pas pourquoi le PROGEP est rattaché aux collectivités territoriales alors qu’il gère l’Assainissement. A l’échelle gouvernementale, il y a un besoin de meilleure harmonisation», tranche-t-il. En outre, plusieurs députés ont fortement décrié les pénuries d’eau fréquentes depuis plusieurs années dans Dakar et sa banlieue, notamment dans les quartiers comme Ben Tally, Grand-Dakar, Grand-Yoff et Rufisque. Raison pour laquelle, ils ont interpellé le ministre Serigne Mbaye Thiam sur la date de mise en service de l’usine de traitement d’eau de KMS 3 et l’effectivité du projet d’Usine de dessalement de l’eau de mer aux Mamelles. Ils ont également invité le gouvernement à multiplier les campagnes de branchements sociaux dans les zones périurbaines pour un accès massif des populations démunies à l’eau potable. Considérant que l’accès universel à l’eau potable et à des systèmes d’assainissement adéquats constituent un défi pour majeur notre pays, ils préconisent donc l’accroissement considérable des moyens financiers, matériels et humains du département, notamment en faveur des services techniques tels que l’ONAS, la SONES, l’OFOR.
SERIGNE MBAYE THIAM : «ON AURA UN GLISSEMENT EN 2021 POUR LA MISE EN SERVICE DE KMS3»
Répondant aux différentes interpellations qui lui ont été adressées, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a annoncé sa décision de procéder à un audit de la facturation. Toutefois, il estime que la facturation n’a pas connu de hausse. A propos des réalisations de l’actuel régime dans le secteur hydraulique, il a indiqué qu’entre 2012 et 2020, plus de 500 milliards Fcfa ont été injectés dans sous-secteur de l’hydraulique interurbaine. «Cette hausse constante de la production est liée à l’augmentation de la demande à Dakar», explique-t-il.
Concernant l’opérationnalité de Keur Momar Sarr 3, il affirme : «L’usine de KMS 3 est terminée à plus de 80%. On aura un glissement en 2021 pour la mise en service de KMS3. Ce retard dans l’exécution des travaux s’explique par le fait que durant la période intense de la Covid-19, des ingénieurs sont rentrés chez eux».
Par ailleurs, le ministre s’est félicité du fait que le Sénégal a un bon taux d’accès par rapport à l’eau. «Il est stabilisé aujourd’hui à 98,5% en milieu urbain et périurbain, et à 94,5% en milieu rural. Le Sénégal a atteint la cible Eau des OMD et fait de grands pas, dans le cadre de l’ODD6, qui est de garantir l’accès de tous à l’eau et d’assurer une gestion durable des ressources en eau», affirme le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Néanmoins, il reconnaît que notre pays est confronté à un problème de sécurisation de l’accès à l’eau compte tenu des vulnérabilités constatées dans ce domaine en milieu urbain et rural.
L’USINE DE LA SONACOS À ZIGUINCHOR DANS L’ATTENTE DE SES PREMIÈRES GRAINES
L’usine de la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS) à Ziguinchor (sud) n’a encore reçu aucune graine d’arachide, huit jours après l’ouverture officielle de la campagne arachidière.
Ziguinchor, 1er déc (APS) - L’usine de la Société nationale de commercialisation des oléagineux (SONACOS) à Ziguinchor (sud) n’a encore reçu aucune graine d’arachide, huit jours après l’ouverture officielle de la campagne arachidière, une situation qui suscite l’inquiétude des acteurs locaux de la filière.
Le Syndicat national des travailleurs des industries des corps gras, Samuel Ndour, en visite de supervision du déroulement des opérations de collecte d’arachide, lundi à Ziguinchor, a dénoncé cette situation qui menace les huileries locales et les 2000 emplois dépendant de la filière arachidière dans cette région.
"Après une semaine de campagne arachidière, Ziguinchor a reçu zéro camion au niveau de l’usine de SONACOS. Cette situation nous inquiète au plus haut point", a souligné le syndicaliste au cours d’un point de presse.
"L’année dernière, nous avions reçu 28.000 tonnes sur un objectif de 150.000 tonnes. La situation risque d’être pire cette année", estime Samuel Ndour qui dénonce la "concurrence déloyale" des opérateurs étrangers.
"Des opérateurs étrangers sont allés jusque dans les villages pour acheter des graines et ramasser l’arachide au bord des champs. L’intervention de ces étrangers empêche l’industrie locale de vivre. C’est cette industrie locale qui paie les imports, crée de l’emploi. Un pays sans industrie ne peut pas se développer", a-t-il souligné.
"Plus de 6000 emplois pérennes sont menacés entre Kaolack, Louga, Diourbel, Dakar et Ziguinchor. Si les autorités ne font rien, ce sera la catastrophe", a renchéri le secrétaire général national des travailleurs des industries des corps gras.
Les syndicalistes des huileries locales n’écartent pas de mettre à exécution un plan de lutte pour "redresser les choses".
"Nous allons aviser les plus hautes autorités et les autres autorités administratives des différentes régions. Si les choses ne bougent pas, nous serons obligés d’être en ordre de bataille avec l’organisation de marches jusqu’au ministère du Commerce", menace Samuel Ndour.
"Il est encore temps de rectifier le tir. Plusieurs tonnes de graine sont entre les mains des étrangers, mais les graines ne sont pas encore sorties du territoire national. Il faut faire quelque chose sinon ce sera la mort programmée de toutes les huileries locales", a-t-il mis en garde.
LÉGÈRE HAUSSE DES NOUVEAUX CAS DE COVID-19
Aucun décès n’a été enregistré durant les dernières 24 heures, a indiqué le Dr Ndiaye, annonçant que 20 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris.
akar, 1er déc (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi 18 nouvelles contaminations au coronavirus (Covid-19) enregistrées au cours des dernières vingt-quatre heures, un chiffre en légère hausse par rapport à lundi.
Les nouvelles infections ont été détectées à la suite de 680 tests pour un taux de positivité de 2,65 %, a précisé le directeur de la prévention Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, en présentant le bilan quotidien de la pandémie de Covid-19 au Sénégal.
Elles sont composées de six cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale et de 12 cas issus de la transmission communautaire. Les infections dont on ignore la source de la transmission, qui sont au nombre de 12, proviennent notamment de Fatick (4), Touba (2), Dieupeul (1), Liberté 6 (1), Mamelles (1), Ouakam (1), Pété (1), Yarakh (1).
Aucun décès n’a été enregistré durant les dernières 24 heures, a indiqué le Dr Ndiaye, annonçant que 20 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris.
Six cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Le Sénégal a enregistré depuis le 2 mars, date d’apparition de la maladie sur son territoire, 16.107 cas positifs de Covid-19, dont 15.627 guéris et 333 décès. Cent quarante-six patients sont encore sous traitement.
LE JUGE TELIKO ECOPE D’UN BLAME
Selon Me Ciré Clédor Ly, avocat du juge Téliko, le blâme est la sanction la plus légère et c’est une sanction de principe.
Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), attrait devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature écope d’un blâme pour ses propos tenus sur le procès Khalifa Sall. Douze avocats commis d’office et douze magistrats ont plaidé pour le juge Téliko. Son audition a duré 12 tours d’horloge.
Selon Me Ciré Clédor Ly, avocat du juge Téliko, le blâme est la sanction la plus légère et c’est une sanction de principe. L’avocat a relevé en effet que le Conseil de discipline ne pouvait obtenir une sanction pus sévère. « Nous avons la conviction que l’autorité judiciaire a manqué le rendez-vous d’affirmer son indépendance, d’affirmer aussi l’autorité de la justice », s’est indigné toutefois Me Ciré Clédor Ly hier, lundi 30 novembre 2020, à la sortie de l’audience du président Téliko au Conseil de discipline de la magistrature.
Quoique le conseil ait retenu le blâme sur l’échelle des sanctions, lequel constitue la sanction la plus légère de premier degré, Me Ly s’est dit d’avis que c’est le principe même de la sanction qu’il ne fallait pas retenir. «Nous sommes déçus parce nous croyons en la justice, à l’autorité judiciaire, nous croyons à l’indépendance de la justice et la justice avait aujourd’hui la chance d’affirmer son indépendance et son autorité par rapport au pouvoir exécutif».
A son avis, l’autorité des poursuites qui est le ministère de la Justice ne s’attendait qu’à une sanction de principe. « Parce qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas obtenir une sanction plus sévère », ajoutera l’avocat.
Se voulant plus mordant, il fulminera : «on est parti sur un propos insignifiant pour mettre le président Téliko sur un trapèze et de ce trapèze, on a cousu de fil blanc les manquements aux devoirs de l’Etat. Et tout le monde a pu suivre que l’autorité cherche à intimider l’ensemble des magistrats, donc ce blâme est significatif… ».
«ON NE PEUT PAS COMPRENDRE QUE, DANS UN ETAT DE DROIT, IL Y AIT CETTE PROLIFERATION DE MILICES»
Ce n’est pas seulement des hommes religieux mais il y a des responsables politiques parfois même certains artistes. Il y a une pratique qui est là, qui est tolérée et qui ne devrait l’êtrre, selon Sadikh Niass, secrétaire général de la Raddho
Je pense que la prolifération des milices au Sénégal est quelque chose qu’il faut déplorer. Nous l’avons effectivement dénoncé. Vous vous rappelez même lors des élections, il y a eu des milices qui accompagnaient les candidats. Il y a eu des grabuges dans ce sens. Donc, la prolifération de milices est quelque chose qu’il faut surveiller avec beaucoup d’attention.
Ce n’est pas seulement des hommes religieux mais il y a des responsables politiques parfois même certains artistes. Il y a une pratique qui est là, qui est tolérée et qui ne devrait l’être. Nous dénonçons cela parce que c’est la prérogative de l’Etat d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Même en période électorale, les candidats aux élections devraient être encadrés par les Forces de défense et de sécurité du Sénégal qui devraient prendre en charge leur protection. On ne peut pas comprendre que dans un Etat de droit, il y ait cette prolifération de milices qui sont souvent composées de personnes qui n’ont pas l’expérience de la sécurité, qui ne sont pas formées en matière de protection des droits humains ni de protection.
Les activités d’une milice ne sont pas souvent respectées dans ce cadre-là. On vient d’apprendre également le démantèlement des centres de redressement. C’est encore beaucoup plus déplorable. Dans un Etat de droit, on ne peut pas comprendre qu’il y ait des centres de redressement qui sont inconnus de l’Etat, qui ne sont pas officiellement reconnus par l’Etat et qui opèrent en toute impunité. Il faudrait veiller à ce que cela s’arrête.
Dans un Etat civilisé, il n’est pas normal de voir proliférer des centres de réhabilitation où des personnes adultes sont même parfois torturées. Il faudrait vérifier tout cela. Le fait de les démanteler est une bonne chose mais le fait d’avoir toléré la prolifération des milices et favoriser la création de ces centres de réhabilitation est grave. Cette tolérance de l’Etat, peut-être, c’est les questions que l’Etat juge sensibles quand il s’agit de groupes maraboutiques. On sait toujours la réticence avec laquelle l’Etat intervient dans ce domaine.
Pour les hommes politiques aussi, cela était une pratique de tous les bords, que ce soit ceux de l’opposition ou du pouvoir. Ils ont tendance à recourir à de telles pratiques. Donc, ça peut aussi être une explication. Il faudrait que cela s’arrête et que la protection que ce soit des hommes politiques, des leaders religieux, des guides religieux et de toute autre personne qui en a besoin, puisse être quelque chose qui relève des prérogatives de l’Etat.
Le manque de moyens du côté des Forces de sécurité et de défense qui ne peuvent pas assurer la sécurité comme il le faut peut aussi l’expliquer. Mais dans ce sens, il faudrait les moyens de le faire dans le cadre de l’Etat et non pas d’accepter une prolifération des milices privées avec tous les risques que cela comporte en terme de violation des droits humains, des risques aussi dans le sens de la menace à la sécurité nationale. On le dénonce souvent mais comme il y a une forme de sourde oreille développée dans ce sens, on a l’impression qu’on n’a pas dénoncé. Mais à chaque fois qu’il y a des dérives, nous les dénonçons. Souvent, c’est des forces aussi tapies dans l’ombre et on se rencontre de leur existence que lorsqu’il y a des dérives.