Le Président Macky Sall zappe 16 familles de «Terme Sud»
Si le Président Macky Sall pense en avoir fini avec l’affaire «Terme Sud» en octroyant à chacune des 63 familles déguerpies, un chèque de 10 millions de francs de Cfa, il se trompe. Tout laisse apparaître que cette histoire n’est pas à son épilogue. Du moins, si l’on en croit Alassane Hann, porte-parole du Collectif des habitants de Terme Sud de Ouakam qui ont été déguerpis dans le courant du mois d’octobre. En effet, indique l’ancien militaire, cette somme ne représente pas un dédommagement dans la mesure où c’est le président de la République personnellement qui a aidé les familles. D’autant qu’il a même précisé qu’il n’était pas obligé de le faire. D’ailleurs, Alassane Hanne juge arbitraire le soutien du chef de l’Etat parce que 16 familles sont laissées en rade. Le Président n’a appuyé que 63 familles dont les chefs sont allés à la retraite. Il renseigne par ailleurs que ces familles ont quitté le centre socio-culturel de Mermoz que le maire Barthélémy Diaz avait mis à leur disposition. Avec l’ouverture des classes, le centre doit reprendre ses activités. Malgré le soutien du chef de l’Etat, Alassane Hann indique que la procédure judiciaire continue.
Un gérant immobilier tabasse et casse la cheville de son locataire
C’est avec des béquilles que la victime Cheikh Amadou Tidiane Barry a déféré à sa convocation, hier, devant le tribunal des flagrants délits. Il poursuit en justice son bailleur, Moustapha Faye, gérant immobilier, pour coups et blessures volontaires. Revenant sur sa mésaventure, le plaignant indique que les faits ont eu lieu dans la nuit du 27 au 28 octobre dernier vers une heure du matin, alors qu’il était sorti pour jeter ses ordures. A son retour, Moustapha Faye a fermé la porte du bâtiment sous prétexte qu’il lui avait interdit de déposer les ordures devant l’immeuble. C’est ainsi qu’il a appelé sa femme pour qu’elle lui lance ses clés. Moustapha Faye a attendu qu’il ouvre la porte et fasse quelques pas dans la pénombre pour lui asséner un coup avec une barre de fer à la cheville avant de le mordre. M. Barry est tombé et son bailleur a continué de le taper. Il n’a du son salut qu’à l’arrivée de son épouse qui a arrêté un taxi pour l’évacuer à l’hôpital. Pour sa part, le prévenu ni avoir usé d’une arme. A en croire Moustapha Faye, c’est le locataire qui a engagé la bagarre en lui assénant un coup de poing. L’avocat de la partie civile réclame 5 millions Fcfa et parle de circonstance aggravante. Quant à la défense, elle estime qu’il y a une excuse de provocation. Moustapha Faye a été condamné à un mois de prison ferme et à une amende de deux millions Fcfa.
Idrissa Seck installé jeudi au CESE
Les choses commencent à bouger au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Après qu’Aminata Touré a remis ses rapports, l’institution prépare l’accueil du nouveau patron, Idrissa Seck. Des sources de «L’As» renseignent que le nouveau président du CESE sera installé jeudi prochain en présence de l’ensemble des membres de l’institution.
La gendarmerie arrête la bande de braqueurs dans le Koungheul
Les éléments de la gendarmerie de Ribot Escale ont arrêté, entre dimanche et lundi, 04 individus suspectés d’avoir participé à un braquage à main armée ayant entraîné la mort d’une dame âgée de 55 ans. D’après la division de la communication de la gendarmerie, le samedi 07 novembre 2020 vers 18h30mn, un taxi-brousse qui venait de quitter le marché hebdomadaire de Touba Alia a été intercepté par des tirs au fusil perpétrés par trois individus encagoulés. Cette attaque a eu lieu dans la forêt entre les villages de Touba Alia et Keur Doff dans le département de Koungheul. Les balles ont touché un des passagers qui succombera à ses blessures malgré son évacuation au district sanitaire de Koungheul. Aussitôt après ces faits, la gendarmerie de Ribot Escale a entamé des opérations de ratissage pour mettre la main sur les assaillants.
La gendarmerie arrête la bande de braqueurs dans le Koungheul (bis)
La poursuite des investigations, en étroite collaboration avec la compagnie de gendarmerie de Tambacounda, a permis l’interpellation de 04 individus dont le loueur d’armes et le cerveau de la bande, le 15 novembre, au village de Keur Birame Faye. Ce dernier est un ancien détenu libéré de prison en janvier dernier après un séjour carcéral de 10 ans. Les différentes perquisitions ont permis aux pandores de saisir 02 kalachnikovs dont une garnie de 30 cartouches, un chargeur garni et des munitions. Les suspects sont tous placés en garde à vue. Le dispositif sécuritaire a été renforcé et les investigations se poursuivent pour retrouver le reste de la bande.
Cheikh Mbacké Guèye battu aux Locales à Caxias do Sul, au Brésil
Dans une interview accordée à «L’As» en septembre dernier, notre compatriote Cheikh Mbacké Guèye vivant au Brésil avait annoncé sa candidature aux élections municipales, dans la circonscription de Caxias do Sul située dans l’Etat de Rio do Sul, au sud du pays. Après deux mois de campagne, le Sénégalais n’a pas réussi à se faire élire maire de la municipalité du Caxias do Sul, deuxième ville la plus peuplée (415 822 habitants) de cet Etat, après la capitale porto Alegre. Sur 12 900 voix nécessaires, le Sénégalais a n’obtenu que 739 voix. Ce qui le place en 5e position parmi les 7 candidats du Parti Démocratique Travailliste les plus votés. Réagissant à l’issue de l’élection, Cheikh Mbacké Guèye a remercié toutes les personnes qui l’ont soutenu, reconnaissant que ce n’était pas facile, mais qu’il est sur la voie.
Un cas de décès lié à la covid-19
La série noire a repris. Depuis vendredi, le ministère de la Santé et de l’action Sociale enregistre chaque jour un décès lié à la covid-19. Hier, il y a eu une nouvelle victime portant à 329 le nombre de décès. Par ailleurs, le ministère de la Santé a recensé 08 nouvelles infections de covid-19 sur les 608 tests, soit un taux de positivité de 1,32%. Il s’agit de 02 cas contacts, 02 cas importés et 04 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre les Almadies 01 cas, Liberté-5 01 cas, Mbour 01 cas et Médina 01 cas. Trois cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation et 05 patients hospitalisés sont déclarés guéris. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 801 cas positifs dont 15 421 guéris et donc 50 sous traitement.
Affaissement d’une dalle à la Patte d’Oie
Le pire a failli arriver à une famille habitant à la Cité Soprim dans la commune de Patte d’Oie. En fait, dans la nuit du dimanche au lundi, la dalle d'un bâtiment s'est affaissée, faisant plusieurs blessés. Ces derniers ont été secourus par les voisins avant d’être évacués au centre de santé Nabil Choucair. Informé de l’incident, le nouveau ministre de l’Intérieur, patron de la Protection civile, Antoine Félix Diome, s’est rendu sur les lieux en compagnie du Gouverneur de Dakar, du maire de la Patte d’Oie, Banda Diop etc. pour s’enquérir de la situation.
Wade et Diouf annoncés morts par erreur
Hier, pendant quelques minutes, le peuple sénégalais était dans la stupeur, avant de retrouver ses esprits. Pour cause, le site internet de Radio France internationale (RFI) a mis en ligne des informations faisant état du décès des anciens Présidents sénégalais, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Mais «la mauvaise nouvelle» a été très vite démentie par le média français lui-même qui est victime d’un bug. Rfi présente ses excuses à ces deux ex-chefs d’Etat sénégalais ainsi qu’aux autres personnalités mondiales annoncées mortes. En réalité, la Direction des environnements numériques de France médias monde, groupe auquel appartient cette radio, a indiqué que comme dans tous les médias, leurs journalistes préparent à l’avance des portraits de personnalités afin de pouvoir proposer rapidement aux lecteurs toutes les informations à connaître sur leur parcours, si elles venaient à disparaître. Cette méthode anticipative a coûté cher hier à Rfi, qui est du reste très suivie en Afrique. Une enquête interne est menée pour déterminer les causes de cet incident technique lié à la migration du site de RFI vers un nouvel outil de publication de ses contenus.
Me Abdoulaye Wade est en pleine forme
Restons sur le bug du site web de RFI pour dire que quelques heures après l’annonce de son décès, Me Abdoulaye Wade a écrit un message sur sa page Facebook pour préciser qu’il était en pleine forme. Mentionnant qu’il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir prendre connaissance de sa nécrologie de son vivant, le pape du Sopi a rappelé à quel point il est important de vérifier ses sources avant de partager une information.
Air Sénégal reprend la desserte Banjul et Praia
La compagnie aérienne Air Sénégal reprend ses activités vers le Cap-Vert et la Gambie. Après Cap Skirring, c’est au tour des capitales des pays voisins d’accueillir le pavillon sénégalais. Air Sénégal avait suspendu ses dessertes à cause de la Covid19. Ainsi, les vols vers Banjul ont démarré depuis le 15 novembre. Il s’agira de 4 vols par semaine. Quant au Cap-Vert, c’est à compter du 18 novembre que les activités de la compagnie aérienne reprendront. A cet effet, Air Sénégal prévoit 3 vols par semaine.
Manifestation à Grand-Yoff contre Sen’Eau
Les habitants du quartier Arafat de Grand-Yoff ont organisé une manifestation spontanée avant-hier contre les pénuries d’eau. Ils ont arboré des brassards rouges en signe de mécontentement contre les autorités de la société Sen’Eau. Une manifestation très vite désamorcée par les limiers de la localité qui ont dissuadé les populations. Les manifestants sont revenus à de meilleurs sentiments en abandonnant la procession.
Forum communautaire sur le budget participatif à Mbao
La Commune de Mbao a organisé hier un forum communautaire sur le budget participatif, en présence des autorités municipales, acteurs au développement et populations. Moment choisi par le maire Abdoulaye Pouye pour revenir sur les enjeux du budget participatif. Toutefois, il n’a pas manqué de dénoncer les agissements de ses détracteurs qui tentent de le mettre en mal avec les populations en leur donnant des chiffres erronés du budget de la municipalité. D’ailleurs, il a invité ses détracteurs à attendre les prochaines élections locales pour le défier, parce qu’il a un bilan à défendre.
Rewmistes de Keur Massar
Les militants du Parti Rewmi de Keur Massar interpellent leur leader Idrissa Seck sur le développement de leur commune qui souffre de plusieurs maux liés à la forte croissance démographique. Leurs problèmes ont pour noms : mobilité urbaine, insécurité, accès difficile aux soins de santé et à l’éducation. Ces rewmistes conduits par Mariam Camara Diallo ont lancé cet appel lors d’un point de presse pour saluer la nomination d’Idrissa Seck à la présidence du Conseil Economique, Social et Environnemental, et de sa décision de collaborer avec le Président Macky Sall.
Erosion côtière dans les écoles de Golf
L’érosion côtière affecte durement l’éducation dans la Commune de Golf Sud. Dans cette localité qui compte près de 14 écoles élémentaires publiques, un bon nombre d’entre elles sont complètement délabrées. Ce qui a poussé la municipalité à entreprendre un vaste programme de réhabilitation des écoles dans le cadre du programme Pacasen. En plus, le maire Aïda Sow Diawara a appuyé les directeurs d’écoles en leur faisant un don de fournitures scolaires et du matériel hygiénique. Elle a saisi l’occasion pour demander à l’Etat du Sénégal de les appuyer en les exonérant des taxes pour leur faciliter des partenariats.
Pédagogue dans l’âme, il a réussi à combiner recherche fondamentale et appliquée, offrant aux enseignants des collèges et des lycées les livres indispensables pour l’enseignement d’une histoire du Sénégal débarrassée des biais eurocentriques
Avec le décès du Professeur Iba Der Thiam, le Sénégal perd l’un de ses fils les plus valeureux. L’homme avait fait don de sa vie à la nation. Durant une riche carrière qui s’est étendue sur plus de trois générations, le Professeur, comme ses étudiants aimaient l’appeler, était au centre des plus grandes batailles pour la défense et l’illustration de l’histoire du Sénégal et de l’Afrique en général. Il a été un acteur principal du projet de l’UNESCO de réécriture de l’histoire de l’Afrique dont les huit volumes servent de référence indispensable pour quiconque s’intéresse à une lecture décolonisée de l’histoire de l’homme noir.
Le Professeur Iba Der Thiam incarnait, au plus haut point, le statut d’enseignant-chercheur. Il a gravi avec brio tous les échelons de notre système éducatif. Commençant comme instituteur adjoint, il a fini sa carrière au sommet de la hiérarchie comme professeur d’histoire agrégé des universités. Il a été directeur de l’Ecole Normale Supérieure de Dakar, aujourdui Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation, où les cadres de l’école sénégalaise sont formés, à un moment critique de son histoire. En tant que ministre de l’éducation nationale ayant en charge le système éducatif de l’école élémentaire à l’enseignement supérieur, il a joué un rôle central dans la mise en œuvre du projet de l’Ecole Nouvelle inspiré par les Etats Généraux de l’Education et de la Formation. Son passage au ministère de l’éducation nationale a grandement contribué à l’instauration de la gestion démocratique du personnel enseignant et au recentrage des programmes d’enseignement.
Son action avait également contribué à rapprocher l’école des populations qu’elle sert. Le système de parrainage qu’il avait initié avait à la fois un rôle symbolique et pédagogique. Il avait permis aux populations de s’approprier l’institution scolaire par le choix de parrains et de contribuer à la production d’un savoir historique local à travers les recherches biographiques sur les parrains. Si aujourd’hui la plupart de nos écoles portent les noms de figures nationales de renom auxquelles nos enfants peuvent s’identifier, c’est grâce à son action.
Iba Der Thiam peut être considéré, sans risque de se tromper, comme le plus grand serviteur de l’école sénégalaise de sa génération. Mais au-delà de son rôle de syndicaliste, défenseur infatigable des intérêts de l’école, d’administrateur talentueux, sa contribution à l’écriture de l’histoire du Sénégal est encore plus remarquable. L’histoire était sa vraie passion. Ses publications qui se comptent en milliers de pages fournissent l’analyse la plus complète de l’histoire politique et syndicale du Sénégal. Pédagogue dans l’âme, il a réussi à combiner recherche fondamentale et appliquée, offrant aux enseignants des collèges et des lycées les livres indispensables pour l’enseignement d’une histoire du Sénégal débarrassée des biais eurocentriques.
Je voudrais terminer ce court témoignage sur une note personnelle. J’ai eu un compagnonnage de plus de trente ans avec le Professeur Iba Der Thiam. Il était mon mentor, collègue, et ami. Iba Der Thiam a eu une influence décisive sur ma carrière. En 1985, alors jeune instituteur, j’avais réussi simultanément au concours des inspecteurs adjoints de l’éducation nationale et à l’examen des normaliens instituteurs qui m’ouvrait les portes de l’université. Je voulais terminer ma formation d’inspecteur adjoint en un an et après poursuivre mes études au département d’histoire, mais le directeur de l’école normale supérieure s’était opposé. Il me força à choisir l’une ou l’autre des formations. Le Professeur Iba Der Thiam, alors ministre de l’éducation nationale, intervint en ma faveur, alors qu’il ne me connaissait même pas. Son crédo c’était qu’il fallait récompenser et non punir l’excellence. Nos chemins se croiseront au département d’histoire où il sera le superviseur de mon mémoire de maitrise qui a été le premier travail de recherche au niveau du département consacré à la Mouridiyya. Le Professeur Thiam était un admirateur de Cheikh Ahmadou Bamba. Non seulement il a soutenu ma recherche basée essentiellement sur des sources internes mourides et sur une critique radicale des archives coloniales, il m’encouragea d’écrire une thèse de doctorat sur le même thème. Lorsqu’on m’a offert une bourse pour poursuivre des études de doctorat aux Etats-Unis, il me conseilla d’accepter l’offre alors que j’avais déjà commencé à travailler avec lui sur ma thèse de troisième cycle. Il s’engagera également à publier mon mémoire de maitrise qu’il considérait comme une ressource indispensable pour l’histoire de la Mouridiyya. Lors de mon dernier séjour au Sénégal en Août 2019, il m’engagea à publier une version révisée et enrichie du mémoire sous la série recherche et documents de l’Histoire Générale du Sénégal. Je me suis immédiatement mis au travail. Mon plus grand regret c’est qu’il ne verra pas le produit final.
Cheikh Anta Babou est Maȋtre de conférences en histoire.
Université de Pennsylvanie, Philadelphie, Etats Unis d’Amérique.
par Bosse Ndoye
À CEUX QUI ANNONCERONT UN JOUR MON DÉCÈS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
S’il vous plaît abstenez-vous de publier mes anciennes photos et vidéos où je fais quelque acte répréhensible ou montre par ignorance, négligence ou mégarde, une partie de mon corps qu’il m’avait été recommandé de couvrir
L'annonce des décès sur les réseaux sociaux est devenue si fréquente et banale de nos jours que nul sinon très peu de gens semblent pouvoir y échapper après leur mort. C’est conscient de cet état de fait, que je voudrais faire passer le message ci-après à ceux qui y annonceront le mien un jour.
À ceux qui annonceront un jour mon décès sur les réseaux sociaux
Sachez qu’une perte humaine – fraîchement survenue – annoncée brutalement, sans filtre, sur Facebook, Twitter et tutti quanti, peut avoir un effet mortel sur les amis et parents du défunt qui – après avoir accédé à leur compte - apprennent abruptement par exemple par une photo, qui leur tombe sur la figure comme un couperet, la perte d’un être cher, dont ils n’avaient peut-être pas les nouvelles depuis un certain moment.
À ceux qui annonceront un jour mon décès sur les réseaux sociaux
Plutôt que de vous limiter juste à accoler chichement un RIP aussi sec que laconique à mon nom dans votre publication annonçant ma mort, veuillez invoquer le Bon Dieu pour qu’il dénoue ma langue afin de me permettre de répondre convenablement aux questions pendant l’interrogatoire que me feront subir dans ma tombe les anges Nakîr et Munkar et surtout pour qu’Il me juge d’après son incommensurable miséricorde. Car, comme nombre d’êtres humains, je suis un pauvre pécheur qui aura besoin de beaucoup d’invocations afin de donner plus de poids à ses bonnes œuvres très négligeables pour faire pencher la balance du côté la félicité éternelle le jour de la pesée.
À ceux qui annonceront un jour mon décès sur les réseaux sociaux
Si, après ma mort, vous tenez vraiment à montrer par un post que j'étais un être qui vous était cher, vous pourrez le faire. Mais, afin de m’épargner des soucis supplémentaires dans ma tombe, s’il vous plaît abstenez-vous de publier mes anciennes photos et vidéos où je fais quelque acte répréhensible ou montre par ignorance, négligence ou mégarde, une partie de mon corps qu’il m’avait été recommandé de couvrir. De plus, bien qu’il puisse être très soulageant de vider son chagrin causé par la perte d’un être cher sur son mur afin d’en alléger le poids en partageant la charge avec ses amis sur les réseaux sociaux, car «La confidence noie la douleur, » comme disait Mariama Bâ dans Une si longue lettre, il ne faut pas perdre de vue que « Le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants, » comme le rappelait Jean Cocteau – a fortiori celui d’un ami. Qui plus est, l’amitié et l’amour que l’on porte à une personne décédée peuvent toujours survivre à cette dernière en se manifestant par exemple à travers un soutien moral, financier…que l’on peut apporter à sa famille et par la fréquence des invocations qui lui sont adressées pour son salut céleste.
À ceux qui annonceront un jour mon décès sur les réseaux sociaux
Ceci n’est pas un message d’adieu – à moins que le Tout-Puissant en décide autrement puisque nos vies ne se trouvent pas entre nos mains -, mais j’ai vu des annonces nécrologiques de toutes sortes sur les réseaux sociaux, des plus choquantes aux plus inopportunes en passant par les plus désinvoltes. Comme dans une foire aux vanités ou une ruée vers le «buzz», certaines d’entre elles, accompagnées d’émoticônes en larmes – certainement de crocodile –, semblent avoir été faites par leurs auteurs juste dans le but de montrer qu’ils ont été parmi les premiers à avoir annoncé la mort d’un tel. Sans tenir compte du moment, de la manière et surtout du fait que leurs messages bruts, parfois accompagnés d’une photo, peuvent choquer certains proches du défunt qui vont l’apprendre brutalement.
À ceux qui annonceront un jour mon décès sur les réseaux sociaux
Bien qu’il soit indiscutable que les réseaux sociaux constituent un moyen de communication très pratique permettant d’échanger en un temps record avec plusieurs personnes vivant parfois à milliers de kilomètres les unes des autres, ce que j’y ai appris le plus à travers nombre d’annonces de décès accompagnées de photos, vidéos et d’autres posts, c’est qu’il faut réfléchir à deux fois avant d’y publier ou partager quoi que ce soit. Parce qu’à l’ère de Youtube et Google…presque tout ce qui y est mis nous survit. Dès lors Internet en général, les réseaux sociaux peuvent être à double tranchant en tant facteurs multiplicateurs de bienfaits comme de méfaits. Pour combien de temps ? On ne sait pas. Cette situation doit pousser à faire penser à confier à quelques très proches parents ou amis ses informations personnelles pour qu’ils ferment éventuellement son compte après sa mort, ne serait-ce que pour éviter de se faire taguer outre-tombe pour des futilités ou des obscénités.
En définitive, les annonces de décès sur les réseaux sociaux peuvent être très bénéfiques pour les défunts et apaisantes pour leurs auteurs. Mais elles peuvent aussi être très nocives pour les premiers. Tout dépend de ce que l'on y met et de comment on le fait. Mais dans nos sociétés du spectacle, pour reprendre les mots de Guy Debord, le sensationnalisme et le voyeurisme tuent une bonne part de sincérité sinon d'humanité en nous. D’où la nécessité d’être vigilant.
COMMENT LES MÉDIAS "PRÉPARENT" LA MORT DE PERSONNALITÉS ENCORE VIVANTES
Ce lundi, la toile s’est réveillée avec une série de chocs dont la cause fut, pour le moins, invraisemblable : des "death fake", ou fausses annonces de décès. De grandes personnalités sont annoncées mortes par RFI; via son site web.
Ce lundi, la toile s’est réveillée avec une série de chocs dont la cause fut, pour le moins, invraisemblable : des "death fake", ou fausses annonces de décès. En l’espace de quelques minutes, plusieurs (on parle de près d’une centaine) grandes personnalités du monde entier sont annoncées mortes par un média réputé sérieux : RFI, via son site web.
Des anciens chefs d’Etat comme les Sénégalais Abdou Diouf et son successeur Me Abdoulaye Wade ou la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, des stars du sport comme le roi du football Pelé, des hommes politiques français comme Laurent Fabius, entre autres, tous sont passés en un temps record sur la page Nécrologie du célèbre média français et plusieurs de ces annonces de décès ont été rapidement reprises par les agrégateurs de contenus de portée mondiale comme Yahoo ou MSN.
Après s’être rendu compte de la grosse bourde, RFI a enchainé les messages d’excuses et d’explications sur ses réseaux sociaux mais également à l’antenne de la radio internationale, évoquant « un problème technique (ayant) entrainé la publication de nombreuses nécrologies sur le site. Cette publication involontaire est lié à la migration du site de RFI vers un nouvel outil de publication de ses contenus. RFI présente ses excuses aux personnes concernées par ces nécrologies et qui ont pu être heurtées mais aussi à ses internautes et auditeurs... »
Si le procédé a pu choquer le grand public, sur le plan déontologique, il se justifie par des professionnels des médias, même si la pratique est très peu usitée dans les rédactions africaines. Rédacteur en chef de AfricaCheck et membre du CORED, le journaliste sénégalais Samba Dialimpa Badji a travaillé dans des rédactions sénégalaises et dans des médias internationaux.
Interrogé sur le sujet par Emedia, son témoignage évoque le rapport que les Sénégalais ont avec la mort qui fait que ce type d’articles écrits par anticipations sont rarement faits. « Dans les rédactions sénégalaises où j’ai travaillé, cela ne s’est jamais fait. Et cela est probablement lié à notre rapport avec la mort. Faire cela pourrait être vu comme une façon de souhaiter la mort de la personne. » Puis, il révèle qu’il a vécu l’expérience dans un média international. « J’ai une expérience dans un média international où j’ai été personnellement amené à faire des portraits de personnalités à mettre "au frigo" au cas où elle venait à mourir. »
Samba Dialimpa Badji ne voit aucun inconvénient encore moins une entorse aux règles déontologiques. Pas de cas de conscience ou de blocage au moment d’évoquer la mort d’une personne encore vivante ? « Honnêtement ,non, nous assure-t-il. Au contraire, je me suis tout de suite demandé pourquoi là où j’ai eu à travailler dans le passé on n’y a jamais pensé. Parce que quand une personnalité meurt, le public attend des informations détaillées sur elle, et cela ne peut se faire au pied levé. J’ai travaillé dans un média où des équipes étaient mises en place en avance pour couvrir la mort de Mandela, parce qu’on savait que ça allait un événement exceptionnel ».
Journaliste présentatrice à France 24 où elle co-présente Paris Direct, Pauline Paccard est du même avis et explique, dans une tentative de dédouaner la rédaction de RFI, que « toutes les rédactions ont leurs nécros’ plus ou moins préparées à l’avance, et ça n’est évidemment pas pour attenter aux vivants, mais pour être prêt au ‘cas où.’ »
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LA SECURITE, ENJEU CRUCIAL DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE BURKINABE
Treize candidats sont en lice pour la course présidentielle du 22 novembre prochain, dont une femme
Treize candidats sont en lice pour la course présidentielle du 22 novembre prochain au Burkina Faso, dont une femme. Parmi les prétendants, le président sortant Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition. Économie, santé, sécurité, les défis ne manquent pas pour le prochain chef de l’État.
NDIORO NDIAYE À LA TÊTE DE LA MISSION D’OBSERVATION ÉLECTORALE AU BURKINA
L’ancienne ministre conduira la mission d’observation électorale de la communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) à l’occasion du scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre
L’ancienne ministre sénégalaise, Pr Ndioro Ndiaye, conduira la mission d’observation électorale de la communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) au Burkina Faso à l’occasion du scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre , a appris l’APS.
’’Cette mission d’observation conduite par le Pr Ndioro Ndiaye, ancienne ministre de la République du Sénégal et ancienne Directrice générale adjointe de l’OIM et composée des représentants des différents pays membres, répond à l’un des objectifs principaux de la CENSAD’’, indique un communiqué reçu de l’organisation.
Les objectifs de la Mission sont de ’’fournir un compte rendu, une évaluation précise et impartiale de la qualité des élections au Burkina Faso, évaluer la concordance entre les acquis démocratiques et les normes idoines aux plans régional et international’’.
Il s’agira aussi de ’’déterminer leur conformité aux normes régionales, continentales et internationales en matière d’élections démocratiques ; formuler des recommandations pour l’amélioration des futures élections ; apporter le soutien et l’expertise nécessaires au bon déroulement d’élections libres, transparentes et démocratiques et ce, pour l’instauration d’une paix durable’’.
La Mission fera également de recommandations ’’nécessaires à l’amélioration des performances comme de la pertinence du système électoral burkinabé’’.
Le communiqué rappelle que la CEN-SAD est une organisation internationale regroupant 25 États africains ayant pour but de faciliter les liens économiques, sociaux et culturels entre les États-membres.
Elle a aussi pour but de ’’consacrer le principe de non-agression et de non-ingérence dans les affaires intérieures de ses États membres’’.
En plus de sa mission de consolidation des acquis démocratiques au sein des états membres, la CEN-SAD qui a le statut de communauté économique régionale et d’observateur à l’Assemblée générale de l’ONU, ’’déploie une mission d’observation composée des d’observateurs des pays membres’’.
L’INSTITUT PASTEUR LANCE DIATROPIX
L’Institut Pasteur de Dakar a procédé, lundi, au lancement officiel de sa plateforme dédiée aux tests de diagnostic rapide de la covid-19 et d’autres pathologies
Dakar, 16 nov (APS) - L’Institut Pasteur de Dakar a procédé, lundi, au lancement officiel de sa plateforme dédiée aux tests de diagnostic rapide de la covid-19 et d’autres pathologies, a constaté l’APS.
’’La plateforme Diatropix, que nous lançons aujourd’hui, est une initiative à but non lucratif dont la mission principale est de promouvoir l’accès aux diagnostics en Afrique par le développement, la production et la distribution de tests de diagnostic rapide fiables, de haute qualité à un prix abordable’’, a expliqué Dr Amadou Alpha Sall, administrateur général dudit institut.
Selon le Dr Sall, cette plateforme ambitionne de renforcer les systèmes de santé et contribuer à leur résilience, à travers l’amélioration de la surveillance des maladies, la prise en charge des patients, la réponse aux épidémies et la planification des politiques de santé.
Il a aussi rappelé que l’initiative Diatropix est engagée dans le développement et le transfert de tests de diagnostic rapide pour la fièvre jaune, la maladie à virus Ebola, la rougeole, la rubéole, la méningite bactérienne et la Covid -19.
Présidant la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a salué l’initiative consistant en la mise en place de cette plateforme à but non lucratif, qui vise à promouvoir le diagnostic des maladies épidémiques et tropicales négligées.
’’C’est une remarquable innovation technologique basée sur un modèle économique pertinent et issu d’un partenariat crédible pour fabriquer au Sénégal des tests de diagnostic rapide selon les normes industrielles [et] internationales à des prix abordables’’, a précisé M Sarr.
D’après Abdoulaye Diouf Sarr, le laboratoire permet de mesurer quotidiennement l’évolution de l’épidémie, de confirmer des cas suspects, d’assurer le suivi des contacts, d’accompagner la prise en charge des patients et d’éclairer régulièrement les décisions stratégiques dans la gestion de la pandémie de Covid-19.
Au-delà des épidémies, dit-il, le laboratoire est souvent le point d’entrée et d’orientation vers les autres services du système de santé.
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CE QUE MACKY M'AVAIT DIT
Abdoul Mbaye évoque rarement cet épisode. Sur le plateau de la Tfm, il y est revenu. Il a expliqué comment, au lendemain de la victoire du président Macky Sall en 2012, le chef de l’Etat lui a demandé de revenir
Abdoul Mbaye évoque rarement cet épisode. Sur le plateau de la Tfm, il y est revenu. Il a expliqué comment, au lendemain de la victoire du président Macky Sall en 2012, le chef de l’Etat lui a demandé de revenir, alors qu’il fut en France, pour lui proposer le poste de premier-ministre.
"J’avais voté au second et la nuit j’ai pris l’avions et je suis allé en France. J’avais des missions qui m’y attendais. Le mardi, je le téléphonais pour le féliciter. Car on savait que c’est lui qui gagnais l’élection. Il m’a dit ‘‘où tu es?’’, je lui ai répondu que j’étais à Paris. Il m’a demandé quand je revenais. Je lui ai dit que je revenais la fin de semaine. Il m’a dit ‘‘reviens on a besoin de toi’’. J’ai raccroché.
Je me suis dit, je ne peux pas être ministre des Finances. Je me disais qu'il me confierait le ministère des Finances car je suis banquier. Ce que je veux, c’est peut-être rester conseiller financier dans son cabinet. Car je ne me voyais pas travailler avec un premier ministre.
Et quand je suis revenu, il m’a surpris en me disant ‘‘je veux que tu sois mon premier ministre.’’ Mon frère, Cheikh Tidiane Mbaye, ne m’a jamais dit qu’un quelconque poste de premier ministre lui a été proposé et qu’il a refusé pour proposer ma personne au président."