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28 juin 2025
L'ÉCOLE RATE SA RENTRÉE
L‘académie de Kolda doit faire face au sérieux problème d’éradication des abris provisoires et aussi surmonter le déficit d’enseignants et de tables-bancs
Le cahier de doléances est surchargé : L’académie de Kolda compte au total 620 classes en abris provisoires : Les Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) de Kolda et de Vélingara en comptent respectivement 138 et 186. Alors que Médina Yoro Foulah culmine à 296 salles de classe faites en palissade. Malgré les efforts des différents Conseils départementaux dans l’accompagnement de l’école par des constructions de bâtiments, l’académie peine à éradiquer ces constructions provisoires dans ses écoles. La plupart de ces types de salles de classe sont enregistrés dans certains collèges et lycées de la région. Une épine profonde dans les pieds de l’éducation dans cette partie sud du pays. Face à cette situation qui crée une école à deux vitesses avec le démarrage tardif des enseignements-apprentissages, des programmes sont en cours pour l’éradication de ces abris provisoires. Il s’agit du Projet d’appui au système éducatif de base (Paseb), le Renforcement de l’appui à la protection des enfants (Rape) et le Programme zéro abri provisoire (Prozab).
A côté de cette difficulté due à l’existence de beaucoup d’abris provisoires, d’autres contraintes sont notées en ce début d’année scolaire. Le désherbage encore en cours dans certains écoles et établissements, l‘occupation de salles de classe à Vélingara par des victimes des fortes pluies, même si des solutions sont trouvées pour faire libérer les lieux, sont quelques difficultés du moment.
Par ailleurs, la question des tables-bancs se pose avec acuité. Depuis plusieurs années, l’académie de Kolda ne reçoit pas de dotation en tables-bancs et autres mobiliers scolaires. Le déficit est alors énorme à tous les niveaux d’études dans cette région, qui peine à moderniser ses infrastructures scolaires. A l’instant, l’Ief de Vélingara a exprimé un besoin pressant d’environ 8 753 tables-bancs contre 5 075 pour l’Ief de Médina Yoro Foulah. Quant à l’Ief de Kolda, son besoin est évalué à 9 037 tables-bancs. A côté de ces besoins exprimés, le lycée Alpha Molo Baldé en cherche 300 pour combler le vide.
En analysant la cartographie scolaire de l’académie de Kolda, les mouvements des enseignants constituent l’autre grosse difficulté. Cette année, l’académie a enregistré plus de départs que d’arrivées, provoquant un déficit de personnel à résorber le plus rapidement possible. Au niveau de l’enseignement préscolaire et élémentaire, il est noté 167 départs contre seulement 16 arrivées. Alors que pour le moyen, on a enregistré 51 départs contre 12 arrivées. Dans l’enseignement secondaire, 39 enseignants sont partis hors de la région contre seulement 5 entrants. Tout cela donne un écart de moins 224 enseignants. Malgré ces difficultés et contraintes enregistrées, l’académie de Kolda a pris toutes les dispositions pour un bon démarrage des enseignements-apprentissages à tous les niveaux d’études. Des rencontres préparatoires et de coordination ont aussi mis l’accent sur le respect du protocole sanitaire face au coronavirus. Malgré cette situation peu enviable, les élèves et les chefs d’établissement étaient bercés par un enthousiasme réconfortant pour cette nouvelle rentrée après une pause de plus de 8 mois pour la plupart des enfants. Sur les lieux, certains enseignants ont même franchi les portes des salles de classe pour des mises à niveau par quelques exercices.
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LE MARCHAND AMBULANT DEBARQUE A THIES LE JOUR DE SES FUNERAILLES
Au moment où elle était dans les derniers réglages des funérailles de son fils Cheikh Ahmed Tidjane Chérif Dièye, déclaré mort lors d’un voyage clandestin pour l’Espagne, ce dernier a débarqué dans la maison, plongeant tout le monde dans la stupéfaction
C’est un évènement surréaliste qui vient de se produire au village de Keur Demba Kébé, non loin de Thiès. Cheikh Ahmed Tidjanes Chérif Dièye, un marchand ambulant, célibataire et âgé de 23ans, a été déclaré mort dans un accident survenu en haute mer alors qu’il tentait l’émigration clandestine. Mais le jour de ses funérailles, il a débarqué et la tristesse a cédé la place à la joie.
La famille Dièye, au village de Keur Demba Kébé non loin de Thiès, situé dans la commune de Notto Diobass, a vécu des moments inédits le samedi dernier. Au moment où elle était dans les derniers réglages des funérailles de son fils Cheikh Ahmed Tidjane Chérif Dièye, déclaré mort lors d’un voyage clandestin à destination de l’Espagne, ce dernier a débarqué dans la maison, plongeant tout le monde dans la stupéfaction.
Marchand ambulant de son état et âgé de 23 ans, Cheikh Ahmed Tidjane Chérif Dièye avait embarqué dans une pirogue de fortune à partir de Saint-Louis, à destination des côtes espagnoles. Le jeune homme a quitté les bancs de l’école en classe de quatrième (collège). Il se lance alors dans le commerce de tissus. Marchand ambulant, il sillonne les rues pour proposer ses articles. Mais dans la nuit du mardi au mercredi, il a pris le départ à Saint-Louis en compagnie de 29 personnes à bord d’une pirogue. «Tout s’est bien déroulé jusqu’au 5ème jour à 6 heures du matin. Un bateau a heurté la pirogue qui s’est aussitôt désagrégée. Tous les passagers qui se trouvaient du côté du choc, ont péri sur le champ. Il n’y a eu que trois rescapés, les deux qui étaient en train de s’échauffer, et moi grâce au gilet que je voulais porter à cause du froid glacial. Les cris de détresse fusaient de partout. A part ceux qui ont péri sur le coup, d’autres ont tenté de sauver leur vie à la nage, avant de disparaître à jamais dans les eaux glaciales», raconte le sieur Dièye.
Les 3 rescapés ont eu la chance de tenir. Et ce n’est que vers 14 heures qu’ils ont aperçu un navire de la marine de Nouadhibou en Mauritanie qui les a finalement sauvés d’une mort certaine. Les marins mauritaniens les ont convoyés au port de Nouadhibou. Puisque Cheikh Tidiane Dièye détenait avec lui sa carte nationale d’identité, il a été aussitôt libéré. Ce qui n’est pas le cas pour ses deux compagnons de fortune qui ont été mis aux arrêts. Mais loin d’être découragé par la tragédie qui s’est déroulée sous ses yeux et la mort à laquelle il a échappé, il a erré quelques jours à Nouadhibou, à la recherche d’une embarcation en partance pour l’Espagne. C’est ainsi qu’il a embarqué une seconde fois. Cette fois-ci, dit-il, le voyage s’est déroulé sans anicroches, jusqu’à bon port, en Espagne.
Arrivés sains et saufs, mais éreintés par un trajet chaotique, il renseigne que ses compagnons de voyage et lui ont été interceptés par la marine espagnole. Ils ont été mis à la disposition de la Croix rouge espagnole qui les a bien traités. Ce qui les a enfin fait espérer voir le bout du tunnel. Mais c’était sans compter avec la détermination du gouvernement espagnol à mettre un terme à ce phénomène d’arrivée massive de migrants. Ainsi, au bout de deux jours, ils ont été rapatriés à bord d’un avion qui les a débarqués à Nouakchott. C’est à partir de Nouakchott qu’il a pu rejoindre Saint-Louis. Mais à son arrivée dans la vieille ville, ses parents à Thiès étaient dans les derniers réglages pour ses funérailles. A la suite de cette mésaventure qui a failli lui coûter la vie, il a appelé tous les jeunes du Sénégal à savoir raison garder. Le plus sûr, dit-il, est de chercher un visa en bonne et due forme afin de mettre toutes les chances de réussite de son côté.
C’EST AU MOMENT DE TUER LE BŒUF DES FUNERAILLES QUE LE RESCAPE A FAIT SIGNE DE VIE
Moustapha Dièye, père de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif Dièye, raconte que la famille est restée quelques jours sans le voir. Mas cela était fréquent, car il se rendait dans plusieurs localités du pays, notamment Mbour, Thiénaba, Saint-Louis, etc. pour vendre ses tissus et il lui arrivait de rester plusieurs jours avant de rentrer. «Le fameux jour de son départ, il m’a appelé dans la nuit pour me dire qu’il était sur le point de prendre une embarcation pour aller en Europe. J’ai tout fait pour le dissuader, mais en vain. Je suis sûr que s’il me l’avait dit les yeux dans les yeux, jamais il ne serait parti.
Après cette liaison téléphonique, je n’ai plus eu de ses nouvelles, malgré mes multiples tentatives. Et quelques jours après, un de ses amis Saint-Louisiens à qui il avait laissé son téléphone portable m’a appelé pour me dire que la pirogue à bord de laquelle voyageait Cheikh Tidjane a chaviré en haute mort et il semblerait qu’ils ont péri. L’ami en question a été informé par des pêcheurs qui ont ramassé en mer des morceaux de bois de la pirogue, qu’ils ont pu reconnaître grâce à des signes distinctifs», raconte le père.
Après quelques jours sans nouvelles, la famille de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif Dièye s’est résignée à organiser les funérailles de leur fils. Avant cette décision, souligne le père, «j’ai passé des nuits blanches, car il est très proche de moi. Il est toujours prêt à tous les sacrifices pour moi». C’est ainsi que la journée de dimanche dernier avait été retenue pour la cérémonie religieuse. Mais le miracle s’est produit dans la nuit du samedi au dimanche. En effet, au moment on s’apprêtait à tuer le bœuf, le téléphone de Moustapha Dièye a sonné. Au bout du fil, l’ami Saint-Louisiens de Cheikh Ahmed Tidjane Dièye qui lui annonce aussitôt la bonne nouvelle : «Cheikh est bien vivant et il est là à mes côtés, en train de prendre le dîner».
La famille n’en croit pas ses oreilles et ce n’est qu’après avoir échangé avec son fils que le père a cru à la nouvelle. C’est dans la même nuit que Cheikh a débarqué à la maison, au moment où toute la famille était dans les bras de Morphée. Il a escaladé le mur de la maison pour accéder à la terrasse où il a tranquillement passé la nuit. C’est au moment de la prière du petit matin que le père l’a vu, enveloppé dans un pagne en train de ronfler sur une natte. C’est ainsi que la famille s’est réveillée pour se rendre compte de l’évidence. En attendant l’affluence des parents et amis qui vont certainement venir aux nouvelles, l’information de son retour ayant déjà circulé, il a été placé dans une clinique à Thiès pour le fortifier avec des perfusions.
Finalement, les funérailles se sont transformées en une journée de prières et de récital du Saint Coran. Le bœuf a servi à la préparation des repas après que le «lakh» a été servi dans une bonne ambiance de retrouvailles, même si le principal concerné se reposait à cet instant dans une clinique de la place.
120 HEURES DE GREVE DECRETEES À L'UNIVERSITÉ DE BAMBEY
d*De violents affrontements ont opposé, lundi 16 novembre 2020, des étudiants aux éléments des forces de l’ordre dépêchés sur place un peu plus tôt
Des affrontements particulièrement violents ont opposé, hier lundi, étudiants et policiers à l’université Alioune diop de Bambey. Cinq blessés graves ont été dénombrés du côté des apprenants qui ont décrété cent vingt heures de grève.
La tension a été vive à l’université Alioune Diop de Bambey où de violents affrontements ont opposé, hier lundi 16 novembre 2020, des étudiants aux éléments des forces de l’ordre dépêchés sur place un peu plus tôt.
Rassemblés par centaines, les étudiants ont d’abord tenu une assemblée au cours de laquelle ils ont encore réitéré leurs revendications parmi lesquelles l’ouverture d’un Master, l’achèvement des travaux de construction du nouveau restaurant du campus, lancés en 2015, la construction de nouvelles salles d’études pour les étudiants, la baisse des tickets de restaurant dans le campus et au niveau des autres sites de l’université. Mais au fur et à mesure que la rencontre avançait, les esprits s'échauffaient.
D’ailleurs, certains étudiants avaient tenté, il y a quelques jours, de marcher de Bambey jusqu’à Diamniadio, pour manifester leur mécontentement au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hanne. La confrontation tant redoutée s’est produite, lorsque les étudiants, à la fin de leur assemblée générale, firent face aux éléments des forces de l’ordre. Jets de pierres d’un côté, grenades lacrymogènes de l’autre ont rythmé le campus durant plusieurs minutes. Il s’est ensuivi de violents accrochages entre les deux camps.
Finalement, cinq blessés graves ont été enregistrés chez les étudiants. Les policiers ont également procédé à l’interpellation de 6 étudiants. Leurs camarades ont décidé de ne pas en rester là et ont décrété un mot d’ordre de grève de 120 heures (5 jours)..
LE DIRECTEUR DE LA SIRN APPORTE DES PRECISIONS SUR LES ACCAORDS DE PÊCHE
Les nouveaux accords de pêche signés par Macky Sall avec l’Union Européenne permettront à 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs et 5 palangriers d’Espagne, du Portugal et de France de tirer 10 000 tonnes de poissons par an des eaux sénégalaises
Les accords de pêche signés avec l’union européenne (UE) ne constituent pas un danger pour la pêche artisanale. C’est ce que soutient le directeur général de la Société industrielle des réparations navales (Sirn). Saliou Samb a fait hier face à la presse pour se prononcer sur la pêche du thon qui, selon lui, n’appartient pas exclusivement au Sénégal.
Les nouveaux accords de pêche signés par le Président Macky Sall avec l’Union Européenne permettront à 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs et 5 palangriers d’Espagne, du Portugal et de France de tirer 10 000 tonnes de poissons par an des eaux sénégalaises. Ces clauses ont soulevé l’indignation des acteurs de la pêche qui crient à la dilapidation des ressources halieutiques du pays. Mais pour le Directeur Général de la Sirn, ces accords ne concernent que les espèces migratoires qui n’appartiennent pas exclusivement au Sénégal. «Le thon est un poisson qui migre. Il quitte les Açores, passe par le Maroc, arrive à la bande d’Arguin en Mauritanie et reste dans les côtes mauritaniennes pendant 7 mois avant de passer par Saint-Louis jusqu’à Sangomar et continuer vers la Guinée Bissau jusqu’au Liberia avant de faire demi-tour. Ce qui veut dire que si le Sénégal ne vend pas cette espèce migratrice, les autres pays la vendront», affirme Saliou Samb, par ailleurs industriel de la pêche.
Soutenant que cette espèce n’appartient pas au Sénégal mais plutôt à la sous-région, il estime qu’une politique sous régionale est nécessaire pour interdire sa vente. A l’en croire, le thon ne fait dans notre pays que 2 à 3 mois au moment où il passe 7 mois en Mauritanie. «Et ce que beaucoup de sénégalais ne savent pas, c’est que la Mauritanie a délivré 400 licences aux bateaux russes auxquels nous avons interdit nos eaux».
Dans le souci de permettre la régénération de la ressource, Saliou Samb prône une pêche sélective et responsable. «Les bateaux espagnols et français utilisent de gros hameçons et ne peuvent prendre que le gros poisson. Le thon n’est pas pêché par les bateaux sénégalais. Les bateaux de pêche qui font 7 mois sur 12 en Mauritanie débarquent du thon au port de Dakar. Donc c’est le Sénégal qui en bénéficie», argue le président du Conseil départemental de Mbour. Avec la nouvelle convention qui vient d’être signée, indique Saliou Samb, le Sénégal n’a pas bradé ses ressources. «Car la pêche du thon est règlementée au niveau international et chaque pays a un quota. Et le quota de notre pays est de 40 000 à 50 000 T/an. Mais le Sénégal ne l’exploite pas, parce qu’il n’a pas les bateaux pour atteindre cette quantité. C’est pourquoi notre pays donne une partie de son quota au Canada et en retour, les Canadiens nous aident dans certains secteurs. Cela dit, le Canada ne pêche pas dans nos eaux, il utilise ce quota pour pêcher dans ses propres eaux. Car ce système de quota est géré par le Nicad», explique le Dg de la Sirn.
LICENCES ET ACCORDS DE PECHE
Pour éviter certains amalgames, Saliou Samb invite les populations à faire la différence entre accord de pêche et licence de pêches. «Le Sénégal ne délivre pas de licences de pêche à l’Union Européenne. Il les donne à des sociétés sénégalaises établies au Sénégal. Maintenant quand des nationaux décident de créer des entreprises avec la collaboration d’étrangers pour une exploitation, le ministère ne peut pas dire non», renseigne-t-il.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
IDY, ENTRE ULYSSE ET JUDAS
EXCLUSIF SENEPLUS - Au lendemain de la publication de son livre blanc sur les fraudes électorales de 2019, le leader de Rewmi était déjà en négociation avec Macky dans la totale ignorance de ses partisans et collaborateurs
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 17/11/2020
Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, avant Macky Sall, un président de la République n’avait attendu 120 heures pour installer un nouveau gouvernement. Mais si les Sénégalais qui étaient dans l’expectative lassante ont accepté dans la souffrance ce long délai, c’est parce qu’ils pensaient qu’enfin, après 102 mois de gouvernance qui n’ont pas été à la hauteur de leurs attentes, le président Sall allait procéder à une révolution copernicienne. Le propre de la révolution est l'instauration d'un ordre nouveau. Mais l’éléphant a accouché d’une musaraigne. En lieu et place d’un gouvernement résilient et efficient, un salmigondis indigeste composé de paléo-libéraux désargentés dont l’avenir présidentiel s’est assombri depuis plusieurs années et d’hommes-liges a été servi aux stoïques Sénégalais. Mais les miasmes de ce salmigondis gouvernemental exhalent surtout de la présence nauséabonde d’un politicien qui avait confessé que, dans ce qui reste de sa carrière politique, il ne serait plus sous la coupe d’un décret mais uniquement sous celle des suffrages. Mais en politique, le reniement, la dénégation et le mensonge, loin d’être une pathologie, sont une vertu. En la matière, Idrissa Seck, l’hôte-surprise de ce festin gouvernemental est un as.
En bon disciple d’Ulysse, le célèbre héros de l’Odyssée de Homère, le leader de Rewmi fait preuve de ruse, d’habileté, de duplicité et ne cesse d’avancer masqué, dissimulant la vérité à ses responsables de parti, à ses militants et à ses alliés dans l’unique but de parvenir à ses fins. Le personnage insaisissable d’Idy est un nœud de complexités inextricable. Il y a une alchimie d’actes et d’actions qui obscurcit et brouille sa trajectoire politique de sorte que tous ses militants qui veulent le suivre dans son évolution politique s’égarent. Par une pureté extérieure, il montre qu’il ne possède rien qui ne soit licite et cela est crédibilisé constamment et malicieusement par la référence aux sourates coraniques et souvent même aux psaumes bibliques. Et tout cela pour faire adhérer les Sénégalais à sa duplicité politique permanente.
Il a révélé que, pendant 15 mois (donc depuis mai 2019 avant le lancement du dialogue politique), il est en contact avec le président Macky Sall. Donc un mois après la mise en place du gouvernement du fast track et au lendemain de la publication de son livre blanc sur les fraudes électorales, Idy était déjà en négociation avec Macky dans la totale ignorance de ses partisans et collaborateurs. Une telle attitude relève de la roublardise, de la perfidie voire de la traitrise. C’est en cela que le leader de Rewmi incarne doublement ces personnages de la littérature et de l’histoire que sont Ulysse et Judas. La ruse et la trahison sont le fil conducteur de la trajectoire politique d’Idrissa Seck. Ses relations politiques et filiales avec son mentor ont finalement été empoisonnées par le désir délirant, obsessionnel, irrationnel voire loufoque du « born to be a président » dès les premières heures de l’alternance de 2000. Et la suite, on la connait. Son appétit gargantuesque du pouvoir est stoppé net par le rouleau compresseur de la machine politico-judiciaire qui s’abat sur lui avec une violence telle qu’il est limogé de la Primature le 21 avril 2004 avant de passer sa première nuit à Rebeuss le 23 juillet 2005 à la suite d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) qui l’accuse de «détournement autoritaire et illégal de crédits et de surfacturations».
Sa sortie de prison le 7 février 2006 au bout de 199 jours de prison après un protocole notoirement appelé celui de Rebeuss renforce son aura politique au point de devenir le principal opposant d’Abdoulaye Wade, reléguant du coup Tanor et Niasse au second plan. D’ailleurs, à propos du Protocole de Rebeuss, Madiambal Diagne, dans son éditorial du 19 février 2018, écrit ceci sous un air de défi : « Idrissa Seck s’était ainsi engagé à rembourser 21 milliards de francs CFA à Abdoulaye Wade. Les acteurs de cette négociation, en l’occurrence la notaire Me Nafissatou Diop Cissé et l’avocat Me Ousmane Sèye, en ont déjà largement témoigné... »
A quelques encablures de la présidentielle de 2007, au moment où beaucoup de Sénégalais pensent que le fondateur du parti Rewmi le 04 avril 2006 peut accéder au second tour et par voie de conséquence renvoyer Abdoulaye Wade à nouveau dans l’opposition, il est ainsi reçu, au Palais pour négocier on ne sait quoi avec son principal adversaire. Cette réception qui est un traquenard tendu par le président Wade, candidat à sa propre succession, lui fait perdre beaucoup de militants et de sympathisants qui voient en cette visite au Palais une trahison et un manque de considération à leur égard. En vrai renard politique, Wade vient d’affaiblir celui peut compromettre sa réélection au premier tour. Dans la même foulée, la coalition Jamm-Ji que le leader de Rewmi a créée en 2007 avec Ousmane Tanor Dieng du PS, Abdoulaye Bathily de la LD/MPT et Moustapha Fall Che pour aller aux élections législatives reportées éclate à la suite de son comportement duplice en sus de sa boulimie car il exige, compte tenu de son poids électoral, de prendre 40% de leur liste nationale commune.
Après la présidentielle de 2007 où il s’est classé deuxième, Idy prend encore ses distances avec Wade avant de recommencer à négocier en vain son retour au PDS depuis l’Hexagone. Ne pouvant plus compter sur le PDS dont il revendique l’actionnariat majoritaire, il poursuit son combat contre Wade qui veut briguer un troisième mandat. Et au moment où les autres leaders politiques membres du M23 se lancent dans la campagne électorale de 2012, le Rewmiste en chef a préféré continuer son combat à la place de l’Indépendance pour respecter un « engagement ». Par conséquent, ses chances de devenir Idy 4e président sont littéralement nulles. Les résultats de la présidentielle de 2012 remportée par son éternel challenger Macky Sall le classent dernier dans le « Big 5 ».
A l’an I de l’accession de Macky Sall au pouvoir, Idrissa Seck, invité du Groupe Futurs Médias, évoque avec tristesse ses années de souffrance sous le régime de Wade au point de pleurer à chaudes larmes. Larmes de crocodile ou de sincérité ? Allait-il résipiscence ou jouait-il au Christ crucifié et martyrisé par ses Ponce-Pilate ? Toujours est-il que ces larmes ont retenu l’attention des Sénégalais au point de faire la « une » des journaux le lendemain. Opération de com réussie au point de porter ombrage aux Apéristes qui célébraient l’an I de la gouvernance de Macky !
Même si en 2012, le quatrième président du Sénégal lui a octroyé des postes dans son premier gouvernement, Idrissa gardera jalousement sa liberté de critique. Ainsi, il ne manquera pas de critiquer la politique de l’emploi du président et de lancer les premières salves sur le gouvernement, notamment sur les banquiers Abdoul Mbaye (Premier ministre) et Amadou Kane (ministre de l’Economie et des Finances). Ces critiques itératives indisposent les ministres Pape Diouf et Oumar Guèye, et finissent par créer la rupture entre lui et ses frères de partis siégeant dans le gouvernement. A ces deux défections et non des moindres viennent s’ajouter celles de Talla Diouf, Léna Sène, Marie Mbengue, Youssou Diagne, Nafissatou Diop, Ousmane Thiongane, Wali Fall, Dr Assane Kâ, Cheikh Tidiane Diouf, Oumar Sarr, Jean Pierre Tine et le Dr Abdourahmane Diouf
Mais de fil en aiguille, le leader de Rewmi secoue le pouvoir avec ses communications percutantes et blessantes. Et pour plonger le régime de Macky Sall dans un état d’affolement profond, Idrissa et ses cinq autres leaders politiques de l’opposition Abdoulaye Baldé, Pape Diop, Djibo Ka, Mamadou Diop Decroix et Oumar Sarr jettent les bases d’une coalition anti-Macky. Cette stratégie de rassemblement traduit le désir irrépressible du leader de Rewmi de conduire le train l’opposition. Mais Abdoulaye Wade met en garde le coordonnateur du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) contre Idrissa Seck connu pour sa félonie légendaire en matière de politique. Moustapha Fall Che qui a déjà vécu les coups bas du patron de Rewmi dans la Coalition Jamm-Ji en 2007 embouche la même trompette et demande à ses homologues leaders de partis d’opposition de s’attendre inéluctablement à ses coups de Jarnac.
Aujourd’hui, l’histoire donne raison aux prophètes Wade et Che. En politique, « la trahison n’est qu’une question de temps » comme le dit André Thérive. Tel Iznogoud, tenaillé par son désir irrépressible et incompressible de prendre la place du Calife, Idy trahit ses militants et alliés pour s’amouracher avec l’actuel occupant du trône. Mais il n’est pas entré dans ce gouvernement comme un chanoine le fait dans un monastère. Les convictions politiques, les principes démocratiques, le respect de la parole donnée ne résistent pas devant les intérêts crypto-politiques. Ainsi les raisons de son émigration gouvernementale oscillent entre intérêts financiers et opportunisme politique avec en échange le fauteuil de la coquille vide du CESE, deux postes ministériels et la trahison de l’opposition. Tel Ulysse après plusieurs années de guerre, Idy entre dans le gouvernement par le biais de son cheval de Troie (CESE, postes ministériels). Mais Macky sait bien qu’il faut toujours « se méfier des Grecs, même quand ils apportent des cadeaux ».
Il appert que ces postes de prébende et la trahison de l’opposition ne sont que la face immergée de l’iceberg du deal Macky/Idy. Y perçoit-on les signes avant-coureurs du balisage d’un 3e mandat sans anicroche ou d’une dévolution successorale ? Les résultats des prochaines échéances électorales (locales et législatives) serviront de lanterne pour mettre à nu la teneur du deal Macky/Idy. Espérons, comme dit Idy, que ce poker menteur ne soit pas une affaire de grands bandits, lesquels ne se battent qu’à l’heure du partage du butin. Nous n’osons pas croire à une pareille fantasmagorie. Ce serait trop ubuesque parce que le sang va gicler.
Les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ont fait une sortie pour alerter sur les difficultés de leur entreprise à écouler sa production sur le marché local, suite à une délivrance excessive de déclarations d'importation de produits Alimentaires (DIPA) par le ministère du Commerce. Des investigations menées par «L’As» montrent que ce département ministériel a accepté officieusement sa responsabilité, avant de se séparer de l’ancien directeur du Commerce intérieur et de l’ex-secrétaire général de la ministre Aminata Assome Diatta, mise en cause dans cette pratique.
L’incertitude, le désarroi et la peur gagnent de jour en jour les travailleurs de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS).Refusant d’être tout sucre avec le ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), ils ont fait exploser leurs courroux par crainte de se retrouver chômeurs, en mettant leur grain de sel dans les difficultés que traverse leur entreprise située à Richard-Toll, dans la région de Saint-Louis.
Selon eux, depuis quelque temps, leur industrie éprouve toutes les difficultés du monde à écouler sa production sur le marché local, inondé de sucre par des commerçants, de connivence avec la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta. D’après leur version des faits, de grands réseaux de faussaires tapis dans l’administration du département ministériel dirigé par cette dernière, émettent frauduleusement des quantités impressionnantes de Déclarations d'Importation de produits Alimentaires (DIPA) à des importateurs qui en ont profité pour saturer le marché par d’autres variétés de produits. Si l’on se fie à ces travailleurs, en plus de cette « poignée de commerçants connus dans le trafic et la contrebande», des autorités ont profité de l’apparition du coronavirus pour inonder le marché de sucre par des importations bien supérieures aux 10.000 tonnes déclarées officiellement. Selon des sources autorisées, la CSS souligne qu’officieusement le ministère du Commerce a admis avoir délivré un nombre important de DIPA.
Mais la ministre Aminata Assome Diatta en impute la responsabilité à l’ancien Directeur du Commerce Intérieur et l’ex-secrétaire général du ministère, qui ont tous été virés après la découverte du pot aux roses. «Au moment où nous démarrons notre campagne 2020/2021, avec une production journalière de 1000 tonnes, en sus de 30 000 tonnes de sucre en souffrance dans nos entrepôts, nous constatons que le marché est inondé de sucre par des commerçants de connivence avec la ministre du Commerce. Face à ce désastre, l’avenir de nos emplois est hypothétique et sans issue.
L’attitude de la ministre du Commerce et certains de ses collaborateurs a fini de transformer notre pays en souk, en rapport avec des commerçants véreux qui n’ont qu’un seul et unique objectif : le gain facile indignement acquis», crachent les organisations syndicales de la CSS, dans une déclaration parvenue à notre Rédaction.
Les syndicalistes expliquent que «comme d’habitude, la CSS qui a toujours assuré l’approvisionnement du pays en sucre, avait évalué et informé la ministre du Commerce du gap de couverture du marché estimé à40.000tonnes à importer», mais Aminata Assome Diatta «a pris sur elle et sans concertation de déclarer 63.000 tonnes, créant ainsi les conditions d’une saturation du marché».
AMINATA ASSOME DIATTA RASSURE LES TRAVAILLEURS DE LA CSS
Face aux difficultés que connaît l’entreprise, le ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) se montre sensible et apporte son aide.
Le ministre du Commerce a décidé de voler au secours des employés de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS). Dans un communiqué parvenu à «L’As» hier, Aminata Asome Diatta a annoncé la mise en place d’un dispositif de soutien et d’accompagnement pour les aider.
Décidément, la crise économique n’épargne aucun secteur, pas même la Compagnie Sucrière Sénégalaise (Css). Face aux difficultés que connaît l’entreprise, le ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) se montre sensible et apporte son aide.
Ainsi, le département amis en place une taxe conjoncturelle à l’importation et la régulation du marché, pendant la période de commercialisation du sucre local. Cette nouvelle a été annoncée Aminata Assome Diatta et ses services dans un communiqué parvenu hier à « L’As».
En effet, Aminata Assome Diatta a réitéré l’engament de l’Etat de promouvoir la transparence et la sécurité dans l’importation du sucre. « A l’instar des autres produits alimentaires, l’importation du sucre est soumise à une Déclaration d’importation de produits alimentaire (DIPA). Cela est fait dans l’objectif de protéger et d’assurer la sécurité et la santé du consommateur», explique la ministre du Commerce qui, cependant, reconnaît en la CSS, une structure employant près de 8000 personnes.
Par conséquent, elle souligne que son impact dans l’économie n’est plus à prouver. «Mais en raison de la pandémie de Covid-19, la production de la CSS ne couvre en moyenne que 9 mois de consommation. Ce qui a été accentué par la fermeture des frontières, créant tout ce surplus de production. Alors pour couvrir les besoins du marché en sucre, 60.000 tonnes ont été attribuées dont 20.000 pour la CSS et 40.000 pour les importateurs», renseigne Aminata Assome Diatta.
Toutefois, elle a tenu à préciser que la délivrance de la Déclaration d’Importation de Produits Alimentaires (DIPA) est soumise à des règles strictes de contrôle et de transparence qui ne permettent pas de fraude.
A ce sujet, informe-t-elle, le ministère du Commerce a finalisé le processus de sa dématérialisation. «Celle-ci sera effective après le partage entre les acteurs concernés, dans le but de faciliter sa demande et sa délivrance», affirme la ministre Aminata Assome Diatta.
ISSA SALL ENVISAGE DE CREER SON PROPRE PARTI
L’ancien coordonnateur national du Pur prépare en sourdine son retour en force sur la scène. Le député est en train de mûrir un projet politique, loin des projecteurs
Issa Sall s’éloigne de plus en plus du parti de l’unité et du rassemblement (Pur) dont il a été par le passé le coordonnateur et le candidat à la présidentielle de 2019. Pis, d’après nos informations, il va bientôt annoncer son départ de la formation des Moustarchidines pour créer sa propre entité politique.
A part ses rares prises de position au Parlement pour le compte des non-inscrits à l’Assemblée nationale, El Hadj Issa Sall se fait rare dans le paysage politique. L’ancien coordonnateur national du Pur prépare en sourdine son retour en force sur la scène. Sa séparation est presque actée avec la formation qui l’a porté lors de la présidentielle de 2019 et avec laquelle il n’a plus de lien. A en croire nos sources, le député est en train de mûrir un projet politique, loin des projecteurs. Notre informateur renseigne que même si on ne voit pas souvent Monsieur Sall, il n’en demeure pas moins que ce dernier est actif sur le terrain sans tambour ni trompette. Mieux, notre interlocuteur informe qu’il va bientôt mettre sur pied un parti politique. La création de cette entité est, selon nos sources, un bon moyen pour Issa Sall de consommer officiellement le divorce avec le PUR. Il n’a pas supporté la déchéance ; qu’on ait renouvelé les instances du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) sans lui. Surtout qu’il a été à la tête de cette formation lors des Législatives de 2017 et de la Présidentielle de 2019 qui lui ont valu des résultats satisfaisants.
En effet, le Pur, parti seul à ces élections, est arrivé quatrième, alors qu’il avait des coalitions en face. Mais, à la surprise générale, à l’issue d’un congrès ordinaire organisé en août 2019, les postes de Secrétaire général et de coordonnateur national ont été supprimés. A la place, un directoire a été mis en place, comprenant, entre autres, un chargé de la vie politique, un chargé des relations publiques etc. Le guide des Moustarchidines n’avait pas supporté que Monsieur Sall ait répondu présent au Dialogue national initié par le Président Macky Sall. Cette défiance au président Moustapha Sy, connu pour son hostilité à l’actuel régime, lui a valu son poste. La séparation entre les deux hommes entrait ainsi dans l’ordre normal des choses, surtout qu’El Hadj Issa Sall s’était montré plus enclin à travailler avec le régime. D’ailleurs, d’aucuns soulignent qu’il n’est plus loin du pouvoir. «Se revendiquant républicain, il est toujours disposé à aller au charbon pour le compte de la République», confie un de ses proches.
ISSA SALL, PROCHE DU POUVOIR
Et dans la nouvelle reconfiguration politique, quelle place va occuper El Hadj Issa Sall ? D’après nos informations, il est fort probable qu’il soit de la mouvance présidentielle. Surtout que Macky Sall aimerait bien l’avoir à ses côtés du fait de son expertise dans le domaine de l’informatique, de la modélisation et de l’optimisation. Il demeure cependant clair que si le chef de l’Etat arrive à s’allier avec l’ancienne tête de file de Pur, il aura marqué un autre coup dans son entreprise de «phagocytose» de l’opposition. Seulement si Issa Sall a pu bénéficier d’une certaine popularité et de cette aura, c’est grâce à l’appareil du Pur qui, avec la fibre religieuse, a des tentacules partout, et est bien ancré sur l’ensemble du territoire national. Cependant, El Hadj Issa Sall restera un gros poisson dans le plat de Macky Sall du fait de son expérience et de sa finesse politique.
L’ancien candidat, arrivé quatrième à la Présidentielle de 2019 est reconnu comme un grand intellectuel. Professeur en informatique, il préside l’un des établissements privés les plus connus de Dakar, l’Université du Sahel qu’il a fondée en 1998. Après des études au lycée à Saint-Louis, il a obtenu un DUT en électronique à l’université Cheikh Anta-Diop de Dakar. Il est ensuite parti aux États-Unis où il a décroché un doctorat en informatique, à l’université George-Washington.
À son retour à Dakar, il a commencé sa carrière au service informatique de Météorologie Sénégal avant de rejoindre le Centre Régional Africain de Technologie (Crat). Il a été élu vice-président du Conseil régional de Fatick (Ouest) à la fin des années 1990, puis député en 2017. Issa Sall est né en 1956 à Tattaguine, une commune rurale située à une vingtaine de kilomètres de Fatick. Il est donc originaire du même département que Macky Sall, de cinq ans son cadet.
LA RECOMPOSITION DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE ET D’AUTRES SUJETS EN EXERGUE
Dakar, 17 nov (APS) – La recomposition de la majorité présidentielle, survenue le 1er novembre, continue de préoccuper les quotidiens.
‘’Le grand brouillard’’, écrit EnQuête, selon lequel ‘’Macky Sall a brouillé toutes les pistes qui mènent vers l’élection présidentielle de 2024’’.
‘’Certains vantent son génie politique, d’autres parlent d’un ‘infanticide’ contre son parti, alors que [d’autres encore] y voient une simple utilisation de l’appareil d’Etat pour pêcher, tels des poissons, quelques adversaires éprouvés par les rigueurs de l’opposition’’, ajoute le même journal, qui pose la question de savoir à quoi joue le président de la République.
Des analystes politiques interrogés par le journal répondent à la question.
Kritik’ considère Macky Sall comme un ‘’maître dans l’art de l’esquive’’ et un ‘’manœuvrier solitaire, qui avance ses pions sans état d’âme’’.
Sa démarche, ajoute Kritik’, consiste à ‘’affaiblir l’adversaire, ne pas lui laisser un temps de répit, diviser ses rangs et recruter le maximum de personnalités possible’’.
Tribune, pour sa part, estime que Macky Sall a pris ‘’le chemin qui a perdu [Abdoulaye] Wade’’, son prédécesseur. ‘’Il risque de tomber dans ses propres pièges’’, avertit le même journal.
‘’Macky Sall recycle, sous prétexte de retrouvailles, des gens qui se dédisent (...) On peut dire qu’il est en train d’emprunter le chemin qui a perdu Wade’’, commente-t-il.
On apprend de L’Observateur qu’Idrissa Seck, l’un des nouveaux alliés du président de la République, nommé président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a envoyé ‘’une mission de vérification’’ à cette institution et a retardé sa prise de fonctions.
‘’Idrissa Seck a fait interdire l’accès des locaux du CESE au DAF (directeur administratif et financier) et au DRH (directeur des ressources humaines) qui devaient faire le point [de la situation de l’institution] à ses collaborateurs’’, soutient dans L’Observateur son prédécesseur, Aminata Touré.
L’As annonce que le député Issa Sall, candidat à l’élection présidentielle de 2019, va créer un parti politique, son ‘’divorce’’ avec le Parti de l’unité et du rassemblement étant déjà ‘’presque acté’’. Des proches de M. Sall confient au journal qu’il se rapproche de la mouvance présidentielle.
Les quotidiens évoquent d’autres sujets, dont la gestion du Covid-19.
‘’Un succès sans frontières’’, écrit Le Quotidien, selon lequel l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne louent les efforts du Sénégal en matière de lutte contre la pandémie de coronavirus.
‘’Le Sénégal est un cas d’école dans la gestion du Covid-19 (…) Les ambassades de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne à Dakar ont unanimement salué la méthode sénégalaise, qui est un vrai miracle. Il faut (…) sauter de joie et savoir en même temps que les acquis restent très fragiles’’, écrit Le Quotidien.
Il fait allusion au bilan de la pandémie de Covid-19 au Sénégal, où 15.801 cas positifs, 329 décès et 15.421 patients guéris ont été recensés, selon le dernier bulletin du ministère de la Santé, un bilan nettement meilleur que ceux de nombreux pays touchés par cette maladie.
Le Témoin Quotidien relaye la mise en garde d’un ressortissant sénégalais vivant aux îles Canaries, concernant les vagues de migrants, dont des Sénégalais, qui arrivent dans cette partie du territoire espagnol. Il ‘’alerte le gouvernement du Sénégal et l’invite à prendre ses responsabilités, pour éviter une éventuelle chasse à l’homme…’’. En clair, une chasse aux migrants sénégalais, selon le journal.
Libération évoque également la migration irrégulière en annonçant qu’une pirogue transportant des migrants a pris feu au large du Cap-Vert. ‘’Des passagers grièvement brûlés’’, ajoute le journal, faisant état de ‘’plusieurs morts’’ sans autre précision. Soixante-cinq Sénégalais et un Gambien ont survécu à l’incendie de l’embarcation, selon Libération.
De Sud Quotidien on apprend que la mission d’information sur les inondations, menée par l’Assemblée nationale, a publié un rapport de 332 pages, selon lequel les inondations de cette année ont absorbé 1,8 milliard de francs CFA. Un financement destiné seulement aux ‘’contingences et urgences liées aux inondations’’, précise le journal. Et 762 millions de francs CFA, plus que le tiers du montant global, a été dépensé dans la région de Dakar.
WalfQuotidien est préoccupé par ‘’les émeutes de l’eau’’ à Diamalaye et Grand-Yoff (Dakar), dont les habitants ‘’ont donné de la voix’’, protestant devant un siège local de la société chargée de la distribution de l’eau.
Source A évoque le litige foncier qui oppose les populations de Ndingler (région de Thiès) au groupe avicole Sedima. ‘’Une chose est sûre : nous ne sommes pas prêts à céder nos terres’’, soutient le chef du village de Ndingler.
Le Soleil s’est entretenu avec le nouvel ambassadeur de la Chine au Sénégal, Xiao Han, qui déclare que ‘’la coopération pragmatique sino-sénégalaise ne cesse de s’étendre et de s’approfondir’’.
TENDANCE TOUJOURS À LA BAISSE
Le Sénégal comptabilise désormais 15806 contaminations au coronavirus pour 15.425 patients déclarés guéris, seules 5 nouvelles infections ayant été rapportées mardi.
Dakar, 17 nov (APS) - Le Sénégal comptabilise désormais 15806 contaminations au coronavirus pour 15.425 patients déclarés guéris, seules 5 nouvelles infections ayant été rapportées mardi, des statistiques confirmant la tendance baissière de la pandémie dans le pays où elle a fait son apparition le 2 mars dernier.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans son point quotidien sur la pandémie, a indiqué que 5 cas positifs avaient été enregistrés au cours des dernières 24 heures sur 551 tests virologiques réalisés, dont un cas contact suivi par les services sanitaires et 4 cas communautaires.
Les cas communautaires ont été enregistrés à Fann-Résidence (1), Mbour (1), Parcelles assainies (1), Ziguinchor (1), a détaillé le docteur El Hadj Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il signale que 51 patients demeurent sous traitement contre 3 cas graves pris en charge par les services compétents, sachant que le pays a jusque-là enregistré 329 patients ayant décédé de la maladie