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29 juin 2025
par Oumou Wane
MACKY SALL ET LE DISCOURS DE PARIS
Dans nos sociétés plurielles secouées par des crispations identitaires autour d’objets religieux, ne devrait-on pas chercher à enraciner la tolérance dans le droit et dans la culture, comme nous savons le faire traditionnellement chez nous au Sénégal ?
C’est un discours marquant et remarqué qu’a prononcé notre président Macky Sall à Paris en marge du sommet sur la paix et la sécurité organisé par son homologue français Emmanuel Macron. Un recadrage diplomatique administré au locataire de l’Élysée, diront certains, après que le président français ait déclaré que "la religion musulmane était en crise" ? Probablement pas compte tenu du profond respect dont fait preuve notre chef d’État envers ses contemporains !
La réponse servie par Macky Sall à la France et à l’Europe, avec sagesse et responsabilité, mais sans faux-semblant est une invitation à accepter les différences et à admettre que le droit au respect des croyances est d'égale valeur à celui de la liberté d’expression.
Il appartenait à Macky Sall de se positionner entre la montée de l’intégrisme religieux et l’absolutisme de l’expressionet de dire à Emmanuel Macron que « l’islam que nous connaissons, nous, au Sénégal, est un islam de tolérance que nous assumons, … Et que nous voulons aussi qu’il y ait de la tolérance vis-à-vis de l’islam tolérant. C’est bien de combattre le terrorisme, mais il faudrait qu’on respecte aussi la différence… Il faut que nous acceptions les différences mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun », a indiqué Macky Sall.
Concilier ces deux libertés, de croyance et d’expression, semble bien être la question. S’il faut reconnaître de l’aplomb au président Macron qui a promis de ne pas « renoncer aux caricatures », tout en déclarant haut et fort : « Je ne laisserai personne affirmer que la France, son Etat, cultive le racisme vis-à-vis des musulmans ». Il faut saluer ici de la part de Macky Sall, un discours clair, puissant et cohérent à l’occasion d’une tribune internationale qui n’aura pas manqué de rassurerla population sénégalaise, très majoritairement musulmane.
«S’il faut que nous nous battions contre les extrémismes, il faut aussi que l’on respecte la différence. Pour pouvoir parler avec les autres communautés […]. Nous devons malgré tout bâtir nos identités communes et bâtir les identités communes qui peuvent nous permettre d’aller ensemble, Emmanuel. Et je pense que c’est possible sur l’essentiel», a prononcé Macky Sall.
Avant de poursuivre : «Moi je suis tout à fait conscient que nous pouvons partager des valeurs. Je ne suis pas dans du scepticisme. Seulement, nous avons besoin aussi d’étendre le spectre de la discussion, de tenir compte des réalités des uns et des autres pour bâtir des valeurs communes. C’est tout à fait possible et cela demande qu’il y ait de l’humilité, sachant que nous n’avons pas les mêmes valeurs», a soutenu Macky Sall avant de rappeler, comme pour répondre aux caricatures : «Le prophète Mohamed (PSL) quand il était à Médine, avait hébergé des gens qui étaient en quête de zones de prières.» Il a souligné aussi l’importance pour les Européens d’accepter les différences.
Par ailleurs, le chef de l’Etat sénégalais a plaidé pour « la mise en place de politiques de justice sociale, d’équité sociale et territoriale au sein de chaque pays, en limitant les inégalités, les injustices pour la stabilité nationale ainsi qu’internationale ».
Alors même si les déclarations de M. Macron sur la liberté de caricaturer ont entraîné de vives tensions dans plusieurs pays musulmans, allant de manifestations jusqu’au boycott de produits français, il ne faut y voir aucune insulte communautaire.
Rappelons que le droit au respect des croyances est un droit fondamental consacré par les grands textes de la Déclaration des droits de l'homme : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes religieuses" ; l'article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 a surtout élevé le respect des croyances au rang de principe constitutionnel en énonçant : "La France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.".
Il était cependant important, dans un discours fondateur, de rappeler qu’il y a des libertés qui heurtent, choquent ou inquiètent, et que le sentiment religieux, qui est un des éléments les plus profonds de la personne humaine, autant que la liberté d'expression, doit être protégé. En effet, le respect des croyances est une composante essentielle de la coexistence pacifique des peuples.
Dans nos sociétés plurielles secouées par des crispations identitaires autour d’objets religieux, ne devrait-on pas chercher à enraciner la tolérance dans le droit et dans la culture, comme nous savons le faire traditionnellement chez nous au Sénégal ?
C’est pourquoi je veux remercier notre président. D’une part pour avoir réclamé une place permanente pour l’Afrique au conseil de Sécurité de l’ONU, à l’issue de ce Forum de Paris sur la paix. En visioconférence avec le secrétaire général de ladite institution et d'éminents autres dirigeants du monde, Macky Sall a appelé à la remise en cause des « règles dépassées » qui régissent cette instance mondiale de décision.
Et d’autre part pour son discours d’ouverture et sa clairvoyance. Une ode au respect et à la tolérance. Il existait un notoire « discours de Dakar » d’un précédent président Français. Désormais il y a « Le discours de Paris » du président Sénégalais. À chacun son humanisme et sa civilité.
«IL N’Y A JAMAIS EU DE RETROUVAILLES ENTRE WADE ET MACKY»
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 15 novembre, Lamine Ba, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux, a annoncé le retour de l’ancien parti au pouvoir, le Pds, sur le terrain politique
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 15 novembre, Lamine Ba, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux, a annoncé le retour de l’ancien parti au pouvoir, le Pds, sur le terrain politique. Face à notre confrère Baye Omar Guèye, le patron des cadres libéraux, déplorant une régression de la démocratie sénégalaise, a annoncé que le Pds est plus que jamais déterminé à « se battre fermement et sans compromission pour que le Sénégal puisse devenir une démocratie ».
« Nous sommes dans une opposition que nous assumons avec fierté, dignité et responsabilité, qu’elle soit radicale ou pas, nous cherchons à être objectif, responsable. Donc, radical ou pas, ce qui est clair c’est que le Pds ne partage pas la vision économique du président Macky Sall pour développer le Sénégal », a-t-il martelé. Loin de s’en tenir là, Lamine Ba a par ailleurs rejeté toute thèse de retrouvailles entre son leader, le président Abdoulaye Wade et son prédécesseur, l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall.
Répondant à une interpellation par ailleurs de notre confrère sur l’état des lieux de la première rencontre depuis 2012 entre les deux hommes le vendredi 27 septembre à Dakar 2019 dernier, lors de la prière inaugurale de la mosquée Massalikoul Djinane, suivie d’une deuxième rencontre le 12 octobre de la même année au Palais présidentiel, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux est formel en disant qu’«il n’y a jamais eu de retrouvailles entre le Pds et l’Apr ou entre les présidents Wade et Macky Sall ».
Poursuivant son propos, Lamine Ba précise que « ce qui s’était passé, c’est une rencontre, organisée dans le cadre de la cérémonie d’inauguration de la grande mosquée Massalikoul Djinane ». «Il faut mettre les choses dans leur contexte, ils se sont rencontrés à Massalikoul Djinane. Wade y était en sa qualité de talibé membre de la tarikha Mouride, Macky Sall en sa qualité de président de la République. Le khalife général des mourides, Serigne Mountakha, considérant que c’est une relation de père à fils qui est anormal s’est évertué à la rendre normale, c’est de là qu’est née la promesse. Macky Sall étant président de la République, il a été convenu que Wade devait aller en premier » a ajouté le responsable libéral avant d’insister. « Cela ne veut pas dire une retrouvaille qui suppose que des gens étaient ensemble or, depuis 2012, nous n’avons jamais été ensemble avec Macky Sall ».
Se prononçant également sur la main tendue par le Pds aux autres partis de l’opposition en vue de la formation d’un large Front, Lamine Ba explique que le Pds a envisagé de mettre en place cette plateforme pour mener la bataille autour des questions qui portent sur un intérêt national ». « Au Pds, nous sommes convaincus qu’il y a des questions qui portent sur un intérêt national à savoir : l’organisation des élections transparentes, le respect du calendrier républicain, le rétablissement des libertés et droits confisqués par le régime de Macky Sall, le retour à une démocratie stable, normal sans quoi, on saurait parler de démocratie et développer une vision économique prospère, ce combat ne peut être mené par un seul parti politique ».
PLUS DE 8000 EMPLOIS MENACES A LA CSS
L’Amicale des Cadres de la Compagnie Sucrière Sénégalaise en collaboration avec tous les travailleurs de cette boîte a fait part samedi dernier de la situation jugée «inédite» qui prévaut au sein de ladite entreprise.
Les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) prévoient de battre le macadam pacifiquement le samedi 21 novembre prochain pour la sauvegarde de leurs emplois menacés selon eux par l’importation du sucre. Ils ont fait face à la presse avant-hier samedi 14 novembre pour exprimer leur colère à l’endroit du Ministre du Commerce et attirer l’attention du Gouvernement sur la menace qui pèse sur eux. Plus de 8000 emplois y sont concernés si la situation de mévente perdure à cause de la fraude sur les “DIPA” (Déclarations d’Importation de Produits Alimentaires).
L’Amicale des Cadres de la Compagnie Sucrière Sénégalaise en collaboration avec tous les travailleurs de cette boîte a fait part samedi dernier de la situation jugée «inédite» qui prévaut au sein de ladite entreprise. Cette Compagnie fait face à de nombreuses difficultés d’écoulement de son sucre depuis le mois de juillet dernier. Aujourd’hui, ce sont plus de 8000 emplois qui y sont menacés du fait de cette mévente du sucre de la CSS. “Pour pouvoir fonctionner, depuis lors, la Compagnie Sucrière Sénégalaise a été obligée d’ailleurs d’emprunter de l’argent à des banques. Cela a permis à l’entreprise de payer les salaires du mois d’octobre passé. Mais, il reste d’autres charges notamment les fournisseurs, l’approvisionnement en pièces de rechange pour la maintenance des machines de production et le parc matériel, entre autres”, a soutenu Arfang Faïnké, Président de l’Amicale des Cadres de la CSS. Il a également rappelé que les plus hautes autorités de la CSS en l’occurrence le Président Directeur Général, Jean Claude Mimran, le Directeur Général, André Froissard et le Directeur des Ressources Humaines, Louis Lamotte, ont déjà attiré l’attention des pouvoirs publics sur la situation économique catastrophe de l’entreprise mais en vain. “Aujourd’hui, l’heure est grave ! Donc, il faut agir sans attendre. En effet, cette mévente s’explique par la présence sur le marché national du sucre importé de manière illégale et frauduleuse pendant la période intercampagne à savoir de juillet à octobre.
En fait, seuls 40.000 tonnes étaient estimées pour combler le gap et cette quantité de sucre devrait être équitablement répartie entre la CSS et les commerçants. Ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui”, a-t-il déploré. C’est ce qui a motivé cette conférence de presse tenue dans la cour du centre médical de ladite entreprise en présence de toutes ses forces vives. On peut citer les salariés, la coalition des centrales syndicales (section CSS) notamment l’UNSAS, la CNTS, la CNTS/FC, l’UDTS, la CDSL, le SLT, la FGTS/B, le Cadre Unitaire. Ils ont tous pris part à la rencontre en collaboration avec les populations de Richard-Toll, les agriculteurs, les éleveurs, et les mouvements associatifs de jeunes et de femmes. Munis tous de brassards rouges et pancartes en mains, les travailleurs ont voulu “apporter la riposte nécessaire et appropriée pour protéger et pérenniser les milliers emplois qui risquent d’être hypothéqués.” Aujourd’hui, ces travailleurs de la CSS déplorent le fait que plusieurs tonnages de sucre continuent d’être déversés sur le marché national, et ce, en dépit de l’annonce de l’arrêt des “DIPA”. D’où d’ailleurs la marche de protestation qu’ils comptent organiser le samedi 21 novembre prochain dans cette ville de Richard-Toll. Une marche à laquelle ils convient toutes les forces vives de la capitale du sucre. Ils menacent le Gouvernement tout en mettant en garde le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) contre toute tentative de déstabiliser leur outil de travail.
AMINATA DIALLO, CHARGÉE DE COMMUNICATION DE L’AMICALE DES FEMMES TRAVAILLEUSES DE LA CSS : “Nous disons Non à ces privés véreux qui ne sont là que pour leurs intérêts personnels
“Nous, membres de l’Amicale des Femmes travailleuses de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), conscientes de la place qu’occupe la CSS dans le secteur agroindustriel de notre pays, conscientes des milliers d’emplois qu’offre la CSS à des citoyens sénégalais et des ressortissants d’autres pays, conscientes du rôle que la CSS joue dans la stabilité de milliers de ménages au Sénégal, nous dénonçons avec la dernière énergie ce fléau de l’importation irrationnelle, clandestine et illégale du sucre par des privés facilités à cela par l’octroi des “DIPA” à des particuliers incapables de créer une entité pouvant garantir une dizaine d’emplois à la jeunesse sénégalaise. Au moment où le Sénégal et le monde entier traversent une crise sanitaire sans précédente, qui a fini d’impacter notre économie et au moment où des centaines de jeunes sénégalais désespérés, parce que ne trouvant pas d’emplois, traversent la mer, au péril de leurs vies, au moment où le Sénégal peine à garantir l’emploi à ses fils, c’est ce moment que la CSS a choisi pour procéder à des recrutements et régularisations d’emplois et des avancements catégoriques. Nous disons “Non à ces privés véreux qui ne sont là que pour leurs intérêts personnels.”
ALERTE ROUGE SUR LA POROSITE DES FRONTIERES- ET LA CONTAGION DE L’EXTREMISME VIOLENT
La mission du centre des hautes études de défense et de sécurité vient de boucler quelques jours de travail dans la région de Sédhiou.
La mission du centre des hautes études de défense et de sécurité vient de boucler quelques jours de travail dans la région de Sédhiou. A l’issue d’une activité dite inclusive de recueil des perceptions des populations à la base sur la stratégie nationale de sécurité, il ressort des préoccupations majeures au rang desquelles la porosité des frontières, la razzia sur le bétail, les litiges fonciers, le trafic de bois et la menace de propagation de l’extrémisme violent actif dans certains pays voisins. Un document de synthèse sera déposé sur le bureau du président de la République, a-t-on fait observer
Cette délégation est investie par le chef de l’Etat, Macky Sall pour procéder à une élaboration inclusive d’un document de stratégie nationale de sécurité multisectorielle. C’est ce qu’a fait savoir le colonel Edouard M’bemgue du centre des hautes études de défense et de sécurité qui dirige cette mission dans le bassin Sud. «Dans le souci d’une mise en cohérence des stratégies sectorielles, le président de la République a ordonné l’élaboration d’un document de stratégies de sécurité nationale pour pouvoir prendre en compte tous les problèmes sécuritaires du Sénégal et mettre en place un document qui est le référentiel.
C’est le document de stratification et de régulation des questions de sécurité au Sénégal», souligne-t-il. A l’en croire, la démarche consiste à se rendre à la base pour recueillir la perception des populations des questions de sécurité. «Il s’agit donc pour nous, en rapport avec les autorités de la région d’aller à la base pour recueillir les perceptions des populations sur les problèmes sécuritaires. Il est bon pour nous de préciser que la considération de la signification de la sécurité va au-delà de la sécurité physique. Il s’agit aussi de prendre en compte la sécurité alimentaire, environnementale, sanitaire et même culturelle», a-t-il ajouté.
LA VULNERABILITE SUR UN TERRAIN LESSIVE PAR UN CONFLIT ARME TRENTENAIRE !
Les problèmes de sécurité locale surtout en zone de frontière ainsi que la menace de l’extrémisme violent ont retenu l’attention de la délégation «dans une région africaine où il y’a quatre pôles de l’implantation de l’extrémisme violent au Nord vers la Libye, à l’Est en Somalie, au centre autour du lac Tchad mais aussi en Afrique de l’ouest». «Nous avons des réclamations sur fond d’Islam radicale qui est aux portes de nos frontières Est. Et cette partie Sud-Est de notre pays a connu un conflit qui date de plus de trente ans qui pourrait être une vulnérabilité préjudiciable». Au sujet des problèmes spécifiques rencontrés dans la région de Sédhiou, le lieutenant-colonel El Hadji Maodo Bâ membre de la délégation a indiqué que les populations ont fait mention de «la porosité des frontières, le vol et la razzia sur le bétail, les coupes illicites de bois, les litiges fonciers, l’absence d’investissement au point de solliciter les services de la Gambie et de la Guinée Bissau». «L’urgence est donc signalée et le document sera incessamment sur le bureau du chef de l’Etat», a indiqué le colonel Edouard M’bemgue du centre des hautes études de défense et de sécurité. «Absolument ! Le président de la République qui a donné des instructions ne manquera pas de faire en sorte que toutes ces préoccupations soient prises en compte», a-t-il souligné.
LE TRAFIC DE BOIS EN ZONE DE FRONTIERE, UNE POUDRIERE ?
Interrogé sur les coupes abusives de bois à l’origine des conflits ouverts en zone de frontière, le commandant Ismaïla Niang, chef du service régional des eaux et forêts de Sédhiou a fait observer que «c’est une problématique qui a été posée quasiment par tous les services présents à cette réunion de sécurité». «Et nous sommes d’avis que les moyens vont suivre. L’Etat a fait d’énormes efforts en nous doublant nos effectifs et nos moyens. Nous avons appris que le prix de vente du bois a même doublé dans un pays voisin et cela va accroitre sans doute l’enjeu sur ce trafic. Nous exhortons à la mise en place des forêts aménagées pour davantage responsabiliser les populations à la base à pour elles-mêmes continuer à veiller sur les forêts», dixit l’IREF de Sédhiou Ismaïla Niang.
Avant-hier samedi 14 novembre, les membres de la délégation du centre des hautes études de défense et de sécurité, le gouverneur Papa Demba Diallo, les préfets et les différents corps habillés de la région ont pris part à une réunion de synthèse de ce travail de recueil de perception en matière de sécurité. Assurance est faite quant à la mise à disposition du président de la République le document de référence en vue d’une prompte prise de décision sur les urgences sécuritaires signalées.
TOUBA POUR L’ABANDON DU VOYAGE «SUICIDAIRE»
Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a fait face à la presse hier, dimanche 15 novembre, à son domicile à Dakar, pour rapporter les recommandations de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière
Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a fait face à la presse hier, dimanche 15 novembre, à son domicile à Dakar, pour rapporter les recommandations de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké aux jeunes tentés par l’émigration irrégulière. Il a signifié aux fidèles mourides en particulier, aux musulmans et citoyens sénégalais, que le guide religieux demande à tous les candidats à l’émigration illégale de sursoir à leur projet, car soutient-il, ce «voyage peut être assimilé à du suicide ce qui n’est nullement recommandé par la religion musulmane».
«Certes, la quête de meilleures conditions de vie est une bonne chose, mais elle doit se faire dans des conditions qui ne déshumanisent pas la personne» a-t-il ajouté. Pour Serigne Bassirou Abdou Khadre, les difficultés économiques ne doivent pas pousser les jeunes à se jeter à la mer. Ils doivent plutôt opter pour la voie légale, ajoute par ailleurs le porte-parole des mourides.
Pour rappel, l’émigration irrégulière a fait plusieurs victimes ces dernières semaines. Beaucoup de candidats, des centaines de jeunes sont morts noyés selon des chiffres d’organisations qui travaillent sur le phénomène, tandis que d’autres même s’ils sont arrivés en Europe, sont sous la menace du rapatriement.
MACKY À QUITTE OU DOUBLE
Le limogeage et/ou mise à l’écart de Mimi Touré, Amadou Bâ et autre Aly Ngouille Ndiaye ne risquent-ils pas d’être préjudiciables au président et à son parti ? L’arrivée d’Idrissa Seck de Rewmi dans la majorité présidentielle en vaut-il le coup ?
Jean Michel DIATTA, Moctar DIENG et Saliou YADE |
Publication 16/11/2020
Le limogeage et/ou mise à l’écart de Mimi Touré, Amadou Bâ et autre Aly Ngouille Ndiaye ne risquent-ils pas d’être préjudiciables à Macky Sall et à son parti, en l’occurrence l’Apr? Surtout pour les Locales qui se profilent. La question ne cesse de turlupiner, compte tenu en particulier du pesant électoral, avéré ou non, ou du statut dans le parti de ces diverses personnalités défénestrées par le patron de l’Apr. Questions : L’arrivée d’Idrissa Seck de Rewmi dans la majorité présidentielle en vaut-il le coup ? Mieux, la guéguerre feutrée autour du 3ème mandat n’est-elle pas en train de saborder les bases de l’Apr? A plus ou moins long terme, Macky n’est-il pas en train de favoriser une potentielle rébellion interne dans l’Apr? Le moins que l’on puisse dire, c’est que le maître du jeu semble jouer gros dans cette nouvelle reconfiguration du champ politique consécutive à l’ouverture de son gouvernement et au limogeage de quelques-uns de ses proches collaborateurs.
Mise à l’écart de la dame de fer Aminata Touré : Macky perd une directrice de campagne
Accusée à tort ou à raison par certains membres du régime d’avoir des ambitions présidentielles pour 2024, Aminata Touré a été limogée de la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au profit de son ennemi juré, Idrissa Seck, du parti Rewmi. Même si pour l’instant, la «Dame de fer» ne s’est pas prononcée sur son avenir politique qu’elle compte bien poursuivre, il reste évident que le président Macky Sall perd à coup sûr une Directrice de campagne, une «battante».
Sa mise à l’écart de l’attelage gouvernemental est tombée tel un coup de massue. Mais, les observateurs de la sphère politique diront qu’ils avaient vu venir le coup. Elle, c’est la désormais ex-présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré, éjectée dudit poste au profit de l’opposant Idrissa Seck, président du parti Rewmi. «L’électron libre», à cause de ses positions toutes tranchées et assumées, avait bien des ambitions de succéder à Macky Sall, selon certains. Mais, c’est sans compter avec le présent maitre des lieux, qui ne semble pas vouloir laisser la place à un autre, en 2024, mettant à l’écart toute personne qui ne serait pas d’accord pour un troisième mandat. Quel gâchis, sommes-nous tentés de dire ? En effet, le chef de l’Etat vient de perdre une militante «tenace» et «rigoureuse». Ce qui lui a d’ailleurs valu le surnom de «Dame de fer». Les «Karimistes» ne diront pas le contraire. Garde des Sceaux, elle a été au centre de l’attention politique et médiatique, paraissant être par moment, celle qui a été utilisée pour solder les comptes entre Macky Sall et ses anciens camarades du Parti démocratique sénégalais (Pds). Pour essayer de réconcilier la famille libérale, le chef de l’Etat était obligé de la faire migrer vers la Primature. Malheureusement, elle a trop accéléré «la cadence» au point de se brûler les ailes à Grand Yoff, par Khalifa Sall à l’élection municipale de 2014. Elle perdra son poste de Première ministre et sera mise au frigo pendant un long moment, avant de revenir aux affaires au poste d’Envoyée spéciale. Malgré sa première mise à l’écart, la «bosseuse», comme le reconnaissent ses collaborateurs, a toujours défendu les intérêts du président Macky Sall. Cela, bien avant même qu’il ne soit président.
En effet, Aminata Touré fait partie de ceux qui ont rédigé le programme Yoonu Yokuté du candidat Macky Sall, en 2012. Mieux, en «animal politique», elle a été la directrice de campagne qui a porté Macky Sall à la magistrature suprême. Ce ne sera pas que. Mimi Touré s’est fortement distinguée lors de la collecte des parrains pour la présidentielle dernière. A la tête d’une équipe de jeunes de la mouvance présidentielle, la coordonnatrice du pôle parrainage de Bby a fait la razzia des parrains. Mieux, malgré l’ambiance électrique aux portes du Conseil constitutionnel, aux premières heures du jour de dépôt des dossiers des candidats à la candidature de la présidentielle, avec notamment de la bousculade, des injures et parfois même des coups de poing, elle a fait le pied de grue, étant la première à déposer le dossier du candidat Macky Sall. Son dernier combat pour le compte du candidat Macky Sall fut la présidentielle de 2019. A la tête du directoire de campagne, Aminata Touré a été vue aux cotés de Macky Sall, tout le temps de la campagne et partout où il est allé chercher des voix. Certaines indiscrétions laissent même entendre qu’elle a été à l’origine de la hausse des voix de la mouvance présidentielle, à Kaolack, lors de la présidentielle. Parachutée dans la zone centre du pays, elle s’est fortement distinguée dans le mécénat, même si par moment, quelques flèches sont décrochées contre elles par des camarades du parti. Sa «bravoure» et sa «constance» lui ont d’ailleurs valu la récompense à la tête du Cese, qu’elle vient de perdre au profit de son ennemi juré, Idrissa Seck du parti Rewmi. Son délit, ses ambitions de devenir la première femme présidente du Sénégal, en 2024. Toutefois, elle posera un acte politique fort en quittant la tête de cette institution sans un petit mot de remerciement à celui qui l’y avait portée, non sans promettre de se prononcer très prochainement.
Aly Ngouille Ndiaye, maitre incontesté de Linguère et ex-premier flic : De héros... à zéro !
Autre mise à l’écart de taille au sein du gouvernement, celle du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Pion incontournable de l’échiquier politique à Linguère, son départ du gouvernement que beaucoup n’attendaient pas, pourrait être fortement rédhibitoire au Macky, si jamais…
Le limogeage d’Aly Ngouille Ndiaye du ministère de l’Intérieur et surtout sa mise à l’écart du nouveau gouvernement formé par Macky Sall, corrélés à l’entrisme d’Idrissa Seck du Rewmi, ont bien fini par bousculer les lignes au sein de la majorité présidentielle comme de l’Apr, même si les langues ne se délient qu’en sourdine. De peur de représailles du maître du jeu, très friand de la pratique ces derniers temps-ci. Pour cause, Aly Ngouille Ndiaye qui siégeait depuis septembre 2017, d’une main de maître au département de l’Intérieur, sis à la Place Washington, avait su aller jusqu’au bout de toutes les logiques électorales du président de l’Apr.
En œuvrant méthodiquement à lui garantir ... un second mandat. Pour y arriver, Aly Ngouille Ndiaye avait dû avaler beaucoup de couleuvres et faire preuve de résilience face à l’opposition pour asseoir le pouvoir de Macky Sall. D’abord dans le département de Linguère où il est maire de la commune et ensuite au plan national. Il faut dire que le compagnonnage entre les deux hommes a commencé en 2012. Lors de la présidentielle de cette même année, courtisé de toutes parts, le président du Mouvement pour la renaissance du Djolof (MRD) avait pris sur lui l’audacieux pari de miser sur le « cheval Macky Sall » qui était loin d’être le favori de la présidentielle. Au premier comme au second tour, Aly Ngouille Ndiaye faisait gagner Macky Sall dans la capitale du Djolof comme dans beaucoup d’autres localités avant de dissoudre son mouvement dans l’Apr. Dans sa Linguère natale, l’ancien ministre de l’Intérieur avait réussi à déboulonner les dinosaures qui prenaient la ville pour leur chasse gardée. Habib Sy, alors tout-puissant ministre d’Etat, directeur de cabinet du président Wade, maire de Linguère, Aliou Dia (Forces paysannes), des ministres, des directeurs généraux…sont battus.
Même feu Djibo Leyty Ka. Force électorale incontestable dans sa zone, Aly Ngouille Ndiaye se mettra au service de Macky Sall et fera sa percée dans l’Apr au point de devenir assez puissant pour côtoyer les…Dieux. Son limogeage prive Macky Sall selon beaucoup d’observateurs d’un leader politique résilient et persévérant qui lui garantissait la mainmise sur l’électorat local. Et même si l’ancien ministre de l’intérieur n’a pas manqué de préciser qu’il reste toujours dans l’Apr, malgré son limogeage, sa base électorale a du mal à comprendre sa mise à l’écart. L’arrivée de Rewmi dans la majorité présidentielle en vaut-il le coup ? La guéguerre feutrée autour du 3ème mandat vaut-elle de créer une potentielle rébellion en interne au sein de l’Apr ? Allez savoir.
Le coordonnateur départemental de BBY Amadou Ba au frigo : Dakar revient à qui veut la prendre
Considérée comme une ville «rebelle» aux différents régimes, Dakar avait abdiqué lors de la présidentielle de février 2019, et bien avant, lors de l’élection législative de juillet 2017, tombant ainsi dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle. L’un des artisans de cette victoire de Macky Sall est sans conteste l’ancien ministre Amadou Ba qui a remporté toutes les élections auxquelles il a pris part, depuis 2016. Sa mise à l’écart de l’attelage gouvernemental redistribue ainsi les cartes pour le contrôle du bastion départemental à fortes potentialités électorales, mais aussi sape les fortifications au niveau de la commune des Parcelles
L es «faucons du palais» ont certes eu raison sur lui, après moult attaques et sorties au vitriol pour l’accuser d’être en train de comploter contre le chef de l’Etat, dans le but de lui succéder en 2024. Lui, c’est l’ex-ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, ancien ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba, écarté de la gestion du pays par son éjection du nouveau gouvernement dit d’ouverture à d’autres forces politiques. Sa tête avait été longtemps réclamée et souhaitée par certains responsables du parti au pouvoir. Le président Sall semble avoir entendu les détracteurs du désormais ex-collaborateur du chef de l’Etat au niveau du gouvernement. Mais, maintenant qu’il n’est plus aux affaires, Macky Sall aliène sans équivoque son plus grand bastion électoral qui est le département de Dakar ou encore la commune des Parcelles assainies. En effet, la ville longtemps considérée comme «rebelle» aux régimes, forte de ses 663.021 électeurs, à l’élection présidentielle du 24 février 2019, était tombée entre les mains du régime en place. Sur les 456.107 suffrages valablement exprimés, le candidat de la majorité présidentielle en avait obtenu 212.355 voix. Une avance devant ses adversaires qui est en partie l’œuvre du ministre de l’Economie et des Finances d’alors. Pour cause, au moment où le candidat de la mouvance présidentielle sillonnait l’intérieur du pays à la quête de voix, pendant la campagne électorale, Amadou Ba, en tant coordonnateur de Benno à Dakar, et parfois flanqué de la Première dame, Marième Faye Sall, allait à la pêche des voix dans la capitale sénégalaise.
Amadou Ba sonne le glas d’un règne sans partage de Khalifa Sall
Ce travail de conquête de Dakar n’a pas débuté à la présidentielle dernière. Bien avant, notamment à l’élection législative du 30 juillet 2017, à la tête de la liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba a raflé les 7 sièges du département, avec 114.603 voix sur les 340.089 valablement exprimés. Pourtant, avant sa désignation à la tête de cette liste, les spéculations sur d’éventuelles têtes de liste de la coalition Bby, allaient bon train avec des noms comme celui d’Abdoulaye Diouf Sarr. Le chef de l’Etat n’avait pas tort de lui confier le département car, cela avait permis à la mouvance présidentielle de gagner une hégémonie à Dakar. Un choix du président Sall qui n’était pas fortuit, au vue de la montée en puissance d’Amadou Ba, parachuté dans la commune des Parcelles Assainies, en 2016. En effet, à la tête de la Direction générale des Impôts et Domaines, durant 18 mois, le président Macky Sall décide de le nommer, le 2 septembre 2013, ministre de l’Economie et des finances. Il fera sa rentrée politique, en 2016, aux Parcelles assainies, sur demande du chef de l’Etat. Parvenu à fédérer le parti présidentiel (l’Alliance pour la République (Apr), en lambeaux après la débâcle de l’élection locale de 2014, face à un coriace adversaire, le maire Moussa Sy, le nouveau coordonnateur du parti a fait la razzia du «Oui», lors du référendum de mars 2016. Il a réussi à faire le vide aux Parcelles, en termes d’opposants, obligeant l’actuel maire, à rejoindre la mouvance présidentielle au risque de disparaitre politiquement.
Avec Moussa Sy, l’unité de la mouvance présidentielle aux Parcelles en sursis aux prochaines locales
Toutefois, maintenant qu’il lui a été confié la présidence du Conseil administratif du Port autonome de Dakar, Moussa Sy reprend du poil de la bête. Mais, sa candidature pour un autre mandat à la tête de la commune, risque de faire voler en éclats le peu de cohésion qui existe au sein de la mouvance présidentielle dans la commune. Il reste évident qu’il se formera beaucoup de listes parallèles à celle de la majorité présidentielle. Beaucoup de responsables de Bby de la commune, qui se seraient rangés derrière Amadou Ba s’il demandait la mairie, affûtent les armes en prélude aux locales. Ce qui donnera une belle opportunité au parti Pastef/Les patriotes qui avait fini deuxième dans la commune, derrière Bby à la présidentielle dernière. A coup sûr, maintenant qu’Amadou Ba n’est plus aux manettes, la ville «rebelle» qui était tombée sous l’escarcelle du régime en place redevient prenable pour toutes les forces politiques. Dès lors que le président du parti Rewmi, Idrissa Seck sorti deuxième dans le département de Dakar avec 24,60% des voix, est dans la mouvance présidentielle, son suivant direct, en l’occurrence le patron de Pastef/ Les patriotes, Ousmane Sonko qui avait obtenu dans ledit département 21,90% des voix, se positionne bien. Que dire du leader de Taxawu Ndakaaru, Khalifa Sall, qui avait jalousement contrôlé la capitale sénégalaise depuis 2009, avant de la perdre lors des législatives ? Ces derniers temps, il multiplie les rencontres avec sa coalition, dans Dakar.
Mouhamadou Makhtar Cissé, Oumar Youm hors-jeu : Quand Macky mate ses jeunes loups !
Comme Amadou Ba, Aminata Touré, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé et Oumar Youm, ont été dégommés de leurs postes ministériels ou autres par le maitre du jeu, par ailleurs président de la République Macky Sall. De Dagana à Thiadaye, les supputations sont allées bon train sur la défénestration de jeunes leaders politiques certes aux dents longues mais qui semblaient entrer dans la stratégie globale du patron de l’Apr de massification générale de son parti. Mieux, de confirmation du leadership du parti présidentiel dans des zones (Dagana et Mbour) où l’Apr devait conjuguer avec le Ps et le Pds (ancien partis au pouvoir). Reste maintenant à savoir si la nomination de Maguette Sène, maire de Malicounda au Coud, ou celle d’Oumar Sarr au ministère des Mines sauront compenser les frustrations des militants après le limogeage de leurs responsables politiques. Comme à Dagana où la colère des militants gronde depuis le départ de Mouhamadou Makhtar Cissé du gouvernement. « Nous, les membres de BBY étions dans des difficultés énormes et nous perdions toujours les élections. Grâce à MMC, de 2017 à 2019, nous gagnons les élections et nous contrôlons le département. Donc, aujourd’hui, on ne peut pas comprendre le choix politique opéré par notre chef de coalition », estimaient les responsables de la zone dans un document rendu public.
LA QUALIFICATION DES LIONS À LA CAN 2022, UN DES SUJETS EN EXERGUE
Dakar, 16 nov (APS) - La qualification du Sénégal pour l’édition 2022 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et la "fatwa" de Touba contre l’émigration irrégulière comptent parmi les sujets les plus en exergue dans la livraison de lundi de la presse quotidienne, les sujets politiques faisant traditionnellement partie du décor quotidien des journaux.
Le Sénégal est devenu le premier pays à se qualifier officiellement sur le terrain pour la prochaine CAN, après sa victoire dimanche sur la Guinée-Bissau à domicile, 0-1, grâce à un but de sa star Sadio Mané.
"Le Sénégal, premier pays qualifié à la CAN 2022", relève le quotidien L’As, de même que Lii quotidien, qui revient également sur cette qualification officiellement actée par la victoire acquise aux dépens des "Djurtus" de la Guinée-Bissau.
Tribune prend date en affichant : "Le Sénégal y sera". "Avec quatre victoires en autant de sorties, le Sénégal a assuré, bien avant terme, sa qualification à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de Cameroun 2022", indique Walfquotidien.
"Leader du groupe I, le Sénégal a décroché hier sa qualification après sa victoire sur la Guinée-Bissau (1-0). Victorieux à l’aller (2-0), les Lions deviennent la première équipe à se qualifier et s’offrent ainsi une 16e participation en phase finale de CAN", souligne le journal Le Quotidien.
Au-delà de la qualification, les journaux saluent la prestation de Sadio Mané, grand artisan de la victoire du Sénégal avec son but marqué dans les 10 dernières minutes de la rencontre.
"Les Lions ont été délivrés par Sadio Mané qui a surgi à la 82e minute pour marquer le but de la victoire synonyme de qualification avant la lettre", à deux journées de la fin de ces qualifications, écrit Sud Quotidien.
"Sadio Mané dépose les Lions au Cameroun" et "égale El Hadj Diouf avec 21 buts en sélection", note Vox Populi. "Un Sadio tombeur de record qualifie les Lions à la CAN 2022", renchérit L’Observateur dans le même esprit.
"Encore porté par Sadio Mané, rapporte ce journal, les Lions ont dominé les Djurtus (1-0) pour la deuxime fois en quatre jours, hier à Bissau, et se qualifient pour la CAN 2022. Avec sa réalisation, l’attaquant de 28 ans entre davantage dans la légende".
Le football n’est toutefois pas le seul sujet en exergue, la recrudescence de l’émigration irrégulière occupant la plupart des quotidiens avec la "fatwa" prononcée contre ce phénomène par le khalife général des mourides Sergine Mountakha Mbacké.
"Touba serrmone les candidats au périlleux voyage", annonce L’As. "Barça wala barsax, c’est haram", affiche Vox Populi, citant Serigne Mountakha Mbacké selon qui "c’est un suicide de s’adonner à de telles pratiques".
Le Soleil rend avec d’autres termes la "fatwa" du guide des mourides, une des principales confréries musulmanes sénégalaises : "Braver l’océan jusqu’à y périr est un suicide".
"Touba pour l’abandon du voyage +suicidaire+", indique Sud Quotidien. "Serigne Mountakha dit non", insiste le quotidien Enquête. "Ne plus prendre de pirogues pour se rendre en Europe, c’est l’injonction du khalife général des mourides aux jeunes talibés et à ceux de la Oumma islamique. Il considère un tel acte comme un suicide", lit-on dans les colonnes de ce journal.
Par la voix de son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké, le khalife général des mourides "considère ces actes comme suicidaires et bannis par la religion musulmane", rapporte le journal Le Quotidien.
Pour le reste, les sujets politiques sont en vue, plusieurs journaux se faisant l’écho d’une sortie de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, qui a récemment rejoint la majorité au pouvoir.
"Nous avons retrouvé notre complicité", dit M. Seck en évoquant ses rapports avec le président Sall dans des déclarations rapportées par le quotidien Le Soleil.
"La catégorie infime qui estime que ces retrouvailles n’auraient jamais dû avoir lieu parle pour ses intérêts et non pour le Sénégal", ajoute M. Seck dont les propos sont cités par le même journal.
Libération répète la même déclaration du président du conseil département de Thiès à l’encontre de ses détracteurs : "Ils ne parlent pas pour le Sénégal...".
Miraculé de l'émigration clandestine
Cheikh Tidjane Dièye, habitant le village de Keur Demba Kébé, sur la route de Tassette (département de Thiès), est un miraculé de l'émigration clandestine. Il avait en effet «disparu» pour sa famille, pour avoir pris la pirogue afin de rejoindre l’Espagne, espérant enfin réaliser tous ses rêves d'enfant et soutenir ses parents. Mais des ennuis en mer ont provoqué un accident et tous les occupants de l’embarcation sont morts, sauf trois migrants dont Cheikh Tidjane Dièye. Après avoir longtemps attendu sans le voir, ses parents au village pensaient qu'il faisait partie des morts. Et c'est hier dimanche, jour retenu pour la cérémonie religieuse pour le repos de son âme, qu’il a fait sa réapparition. Les parents et proches ont afflué de partout pour partager la douleur de la famille. Mais au moment de tuer le gros bœuf acheté pour les funérailles, , le miracle s'est produit. Puisque l’information de taille est tombée que Cheikh Tidjane Dièye est bien vivant et devrait incessamment rentrer. C'est ainsi que les «lakh» (Ndlr, bouillie) ont été distribués. Finalement, le rescapé est bel et bien rentré.
Une pirogue de migrants chavire aux environs de l’île de Bonsinka
Une pirogue de migrants irréguliers a pris feu avant de chavirer non loin de l’île de Bonsinka, dans la commune de Toubacouta. La pirogue avait à son bord six passagers. Le corps sans vie d’une des victimes a été retrouvé, mais les cinq autres sont introuvables. Ces derniers jours, les embarcations de fortune sont de plus en plus fréquentes dans la région de Fatick. Pour mémoire, 27 migrants de nationalité gambienne ont été arrêtés dans les îles du Saloum il y a de cela quinze jours par les gardes de l’aire marine protégée du Gandoul. Ils ont été mis à la disposition du poste de gendarmerie de Niodior. C’est la deuxième arrestation après celle des soixante-treize migrants interceptée à Djiffer, un village de pêcheurs situé dans la commune de Fimela, département de Fatick.
Émigration : Le Khalife de Médina Baye tire sur les autorités
Les drames causés par l'émigration clandestine continuent de susciter l'émoi et l'indignation au Sénégal. Et cette fois-ci, c'est le Khalife de Médina Baye qui élève la voix. Présidant une manifestation religieuse à Saint-Louis, il a estimé que les autorités doivent arrêter de réciter des textes sans l'accompagnement d'une volonté de sortir le Sénégal de l'ornière. Pour Cheikh Mahi Niasse, le gouvernement doit redonner de l'espoir à la jeunesse du pays. «Ils doivent sentir qu'ils sont chez eux», indique le guide religieux. D'après lui, les autorités du pays ne peuvent pas tout le temps énoncer de beaux textes alors que rien ne marche dans ce pays. «Même les routes sont impraticables», s'insurge Cheikh Mahi Niasse.
L’ancien Dg des Douanes, Oumar Diallo, se lance en politique
L’ancien directeur général des Douanes, Oumar Diallo, plonge dans le marigot politique. Après une trentaine d’années au service de l’administration sénégalaise, l’Inspecteur général d’Etat (IGE) à la retraite s’engage en politique à Kanel, aux côtés du ministre Mamadou Talla. Il en a fait l’annonce samedi dernier chez le ministre de l’Education nationale, à l’occasion d’une rencontre pour rendre hommage au Président Macky Sall pour la reconduction de M. Talla dans le gouvernement. Plusieurs personnalités de Kanel ont pris part à la rencontre. On peut citer entre autres le maire de Kanel Haymoud Daff, Néné Marème Kane, le président du Conseil départemental, Abdoulaye Hanne, l’ancien ministre Zakaria Diaw, Dr Bocar Mamadou Daff, Directeur Général de l'Agence de la Couverture Maladie Universelle (CMU) etc.
Macky Sall félicite les «Lions»
Le président de la République a félicité les Lions du football pour leur victoire contre la Guinée Bissau. Cette victoire fait du Sénégal la première équipe qualifiée pour la phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, selon le Président Macky Sall. Il associe l'encadrement technique et administratif à ses félicitations avant de souhaiter une bonne chance aux «Lions» pour les prochaines échéances.
La covid-19 fait deux victimes
Après une pause, le Sénégal enregistre à nouveau des décès liés au coronavirus. Le virus a fait deux victimes vendredi et samedi, d’après le bilan du ministère de la Santé et de l’Action. Les cas graves se stabilisent également à quatre dans les services de réanimation. Pour la journée d’hier, 14 nouveaux cas sont enregistrés sur 862 tests, soit 1,62%. 24 nouvelles infections ont été recensées samedi dernier sur 1069 tests positifs, soit un taux de positivité de 2,25%. Ce qui porte le nombre de cas à 38 pour le week-end. Parmi ces cas, on note 21 cas issus de la transmission communautaire répartis entre Liberté-5 02 cas, Thiès 02 cas, Almadies 01 cas, Dahra 01 cas, Dakar Plateau 01 cas, Fann Résidence 01 cas, HLM-Grand-Médine 01 cas, Mbour 01 cas, Ouakam 01 cas, Sicap Baobab 01 cas, Tivaouane 01 cas, Yoff 01 cas, Fatick 01 cas, Hlm Grand Yoff 01 cas, Liberté-6 01 cas, Mbour 01 cas, Mermoz 01 cas, Niary Tally 01cas et Ouest-Foire 01 cas. Deux cas importés sont recensés durant le week-end et 16 patients sont déclarés guéris. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 793 cas dont 15 416 guéris, 328 décès et 48 sous traitement.
Baldé annonce l’arrivée d’opposants au sein de la majorité…
Le chef de file de l'Union des centristes du Sénégal (UCS) a sonné le rappel de ses troupes le week-end à Ziguinchor pour communier avec ses militants. Devant la foule, Abdoulaye Baldé qui a renouvelé sa confiance au président de la République annonce qu’en plus d’Idrissa Seck, d'autres pontes de l’opposition vont rejoindre le Président Macky Sall qui a l'intention de réunir toute la famille libérale. A l’en croire, le Président Macky Sall lui a confié que d'autres opposants vont rallier la mouvance présidentielle pour agrandir cette majorité présidentielle et conduire les destinées du Sénégal pour les années à venir. A ce propos, l’édile de Ziguinchor dira aux militants que l’UCS ne sera pas en reste. D’où son appel à l’élargissement des bases du parti notamment au sud du pays. Abdoulaye Baldé salue la vision du Président Macky Sall d’élargir la majorité présidentielle, en ramenant leur grand frère Idrissa Seck.
La Section SAES de Ziguinchor accuse le Recteur
L'Université Assane Seck de Ziguinchor va connaître des perturbations alors que l’année vient à peine de démarrer. La section de Ziguinchor du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) est sur le pied de guerre. Les enseignants égrènent un chapelet de doléances. Cette fois-ci, ce n’est pas le gouvernement qui est leur cible, mais plutôt le recteur Mamadou Badji. Le porte-parole du SAES, Ababacar Kane, dénonce le comportement inélégant du Recteur qui, selon lui, adopte une attitude de mépris, dit-il, à l’endroit du syndicat, foule au pied l’organigramme de l’université avec de nouvelles directions et de commissions qui constituent parfois des doublons, érige le clientélisme dans le recrutement, l’octroi d’indemnités, la création d’un cabinet pléthorique du Recteur etc. Pourtant, selon M. Kane, l’université connait une tension de trésorerie à cause des nombreuses décisions inopportunes du Recteur. Journée mondiale de lutte contre le diabète A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré, avant-hier samedi, la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Selon le ministère de la Santé, le diabète reste l’une des premières causes de morbidité de la Covid-19. Pour la présente édition, les associations locales ont organisé des rencontres, des conférences, des stands pour diffuser des informations et faire compléter des questionnaires de tests de risque. On sensibilise également sur la prévention et comment vivre avec cette maladie chronique.
Marche des populations de Thiaroye Gare
Les habitants de la Commune de Thiaroye gare sont descendus dans la rue samedi pour exiger la construction de passerelles, la réhabilitation de la route 103 du marché de Thiaroye et l’ouverture de voies d’accès menant au camp militaire pour accéder aux services sociaux comme l’école et les structures de la santé. Cette procession pacifique encadrée par la Police a enregistré une forte mobilisation des populations, notamment les commerçants et leurs délégués. Pour l’un des responsables des commerçants, Dr Assane Ka, cette marche citoyenne est une alerte aux autorités sur la situation que vivent les Thiaroyois à cause du Train express régional (TER). Les protestataires interpellent le chef de l’Etat pour instruire le Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, d’honorer ses engagements.
Collectif contre l’extension du cimetière de Pikine
Les populations du quartier Gazelle extension de la Commune de Pikine-Ouest sont en désaccord avec le Collectif «Aar sa ma suff, yokk sa ma armeel» qui veut la démolition de leurs maisons et l’extension du cimetière musulman. Elles taxent le collectif de vouloir poser des «actes inhumains» parce que 200 familles se retrouveront sans domicile. Elles réclament la régularisation foncière de leur quartier situé derrière le grand cimetière musulman de Pikine et les champs des maraîchers non loin des canaux de drainage des eaux pluviales et du réseau d’assainissement de l’Onas.
520 hectares ravagés par un feu de brousse
Moins de 24 heures après la tournée du ministre de l'Environnement et du Développement Durable, un feu de brousse d’une grande ampleur s'est déclaré samedi dernier à Linguère. Ainsi, 520 hectares de tapis herbacés sont partis en fumée. Mais les agents des Eaux et Forêts ont réussi à venir à bout de l'incendie. «Nous avons d'abord mobilisé les unités basées dans le secteur... et avec l'aide des populations, nous sommes arrivés à bout de ce feu vers 23h. Ce matin (Ndlr : dimanche) nous y étions et nous estimons la superficie à 520 hectares», a souligné le Directeur Général des Eaux et forêts, le colonel Baïdy Ba. Pour le moment, les causes de l’incendie restent inconnues. Le Directeur des Eaux et Forêts informe que ses services sont en train de mener des investigations et que l’auteur tombera sous le coup de la loi. Il faut souligner que le ministre de l'Environnement, Abdou Karim Sall, était dans la zone de Linguère, il y a de cela quelques jours, pour alerter et sensibiliser les populations sur ce fléau.