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29 juin 2025
L’UMS ACCUSE LE GARDE DES SCEAUX DE PARTIALITÉ
Le syndicat des magistrats qui sonne la mobilisation pour défendre son président Souleymane Teliko dénonce la lettre du ministre de la Justice adressée à l’Union Internationale des magistrats
La convocation à comparaître du président de l’union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, le 30 novembre devant le conseil de discipline et la lettre du ministre de la Justice, Me Malick Sall, ont fait sortir les magistrats de leurs gonds. Le bureau exécutif de l’Ums descend en flammes le Garde des Sceaux dont la lettre à l’union internationale des magistrats renseigne, dit-on, à suffisance sur son intention de faire sanctionner à tout prix Téliko.
Les magistrats ne comptent pas se laisser marcher dessus par le ministre de la Justice, Me Malick Sall. L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) qui sonne la mobilisation pour défendre leur président Souleymane Teliko dénonce la lettre du ministre de la Justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats. «Suite à son audition par le rapporteur désigné, le président de l'UMS a reçu une convocation à comparaître le 30 novembre 2020 devant le conseil de discipline», renseigne le communiqué du bureau exécutif de l’Ums. Qui fustige la parution dans la presse de la lettre réponse du ministre de la justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats. «Le bureau de l’UMS note que malgré la vacuité du dossier, les autorités tiennent à faire sanctionner le président de l'UMS. (…)
C'est l'avenir de l'association, dont la parole est portée par son président, qui est en danger car l'existence même de cette procédure, quelle que soit son issue, constitue une menace à l'expression de toute revendication ou appréciation sur les questions intéressant la justice en général et la magistrature en particulier», fulminent les magistrats. Ils décrient la partialité manifeste du Garde des Sceaux dans l’affaire Souleymane Téliko. «Le bureau constate avec étonnement que loin de se limiter à des indications procédurales, la lettre du ministre constitue un véritable réquisitoire à charge contre le président Téliko et une immixtion grave et injuste dans la procédure en vue d'influencer le conseil», condamne le bureau exécutif de l’UMS.
Les magistrats dénoncent publiquement «cette attitude inqualifiable et en porte-à-faux avec la neutralité, la retenue et surtout le respect de la présomption d'innocence qui doivent être observés par tous. Cette lettre renseignant à suffisance sur l'intention de faire sanctionner à tout prix le président de l'UMS». Ainsi le bureau appelle les membres de l’UMS à une mobilisation à la hauteur de l’enjeu.
PAR Mohamed SALL SAO
DEAL OU MARCHÉ DE DUPES ?
Le dernier remaniement est annonciateur d’arrangements et de combinaisons à venir sur le dos des citoyens, avec, à la clé, un nouveau schéma politique découlant d’une recomposition des alliances et coalitions
En l’état actuel de la Constitution, la polémique concernant la possibilité ou non pour le président de la République Macky Sall de briguer un troisième mandat continue de susciter de nombreux commentaires. Même si sur cette question les interprétations juridiques se mêlent aux considérations politiques, il ne paraît pas indiqué d’en discuter outre mesure, dès lors que le premier concerné – le chef de l’Etat lui-même – semble avoir bien compris, à l’instar du commun des Sénégalais, qu'il ne pourrait pas briguer un 3ème mandat comme il l’a affirmé à maintes reprises et dès le début de cette affaire. Aussi, le problème devrait-il, en principe, être rapidement réglé par une relecture de la loi fondamentale sensée lever toute équivoque, bien que, comme nous le croyons, l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution ne souffre pas d’ambiguïté, en stipulant que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
En effet, si le président de la République est sincère dans ses intentions et n’est « mû que par deux mandats », comme il l’avait affirmé il y a déjà plus d’un an, il suffit, pour mettre fin aux interprétations et supputations récurrentes, d’accepter d’introduire à la faveur d’une révision constitutionnelle par voie parlementaire, une reformulation de l’article 27, à défaut d’une disposition transitoire, précisant que le second alinéa dudit article s’applique à tout mandat, qu’il soit un quinquennat ou un septennat.
Pour que puisse prospérer, à l’issue du dialogue national qui vient d’être organisé, la volonté exprimée d’apaiser le climat politique et de procéder à une large coalition, au-delà d’un gouvernement d’ouverture, en mettant sur pied un soi-disant « Front républicain », la dissipation des incertitudes liées à la question du 3ème mandat, ainsi que l’amnistie d’acteurs politiques dont les condamnations pénales et/ou l’exil sont perçus comme ayant une connotation plus politique que de droit commun, constituent un must devant susciter un véritable momentum au niveau national.
Malheureusement, tels que conçus et traduits dans les faits, les récents changements gouvernementaux et institutionnels apparaissent plus comme l’expression d’une démarche solitaire n’ayant laissé aucune place à des suggestions et discussions, a fortiori à des infléchissements, ne serait-ce que de la part d’alliés ou partenaires-clés, de conseillers « occultes » avertis, ou de membres éminents et crédibles de la société civile. Ces changements ont été d’autant plus surprenants qu’ils avaient été annoncés comme orientés vers la satisfaction des exigences sociales des populations, plutôt que vers des calculs politiciens, avec leur train d’équilibres géopolitiques et/ou régionaux chimériques.
En tout état de cause, avec les conséquences désastreuses de la pandémie de la Covid-19, aussi bien sur le plan sanitaire que sur les plans économique et social, et après la formulation d’un plan de relance économique devant relayer le plan de résilience mis en œuvre dès les premiers effets de la crise sanitaire, il devrait s’agir de faire effectivement de la demande sociale une super priorité, afin de s’attaquer de manière efficace aux questions de la santé et du bien-être des populations, du chômage endémique et du sous-emploi, en particulier des jeunes, de la modernisation indispensable des secteurs de production et de la crise actuelle des valeurs.
En étant à l’écoute des citoyens, le président de la République devait, assurément, inscrire en priorité à son agenda la question de la résolution du chômage et du sous-emploi, grâce à des stratégies sectorielles bien conçues, notamment en matière de développement agricole et d’industrialisation et faire en sorte que le million d’emplois annoncé il y a déjà quelque temps, se matérialise et soit constitué d’emplois réels et durables ayant un impact social véritable sur la situation de pauvreté, pour ne pas dire de précarité, des populations.
C’est pourquoi nous avions la naïveté de croire, même s’il n’est pas aisé d’effacer en quelques semaines sept à huit années de criticisme, voire de défiances, que le pouvoir allait améliorer la configuration gouvernementale, voire l’organisation de l’administration publique et renforcer la gouvernance du pays en s’ouvrant à des compatriotes compétents, maîtrisant leurs domaines professionnels et ayant, sinon une certaine conscience politique, du moins un sens patriotique élevé. Etant entendu que renouvellement ne veut pas forcément dire rajeunissement, cet « appel de sang neuf » était d’autant plus nécessaire que les ambitions présidentialistes de bon nombre de compagnons de son parti, voire de sa coalition Benoo Bokk Yakaar, ne manqueraient pas de mettre à mal les marges de manœuvre d’un président dont c’est, en principe, le dernier mandat.
Malheureusement, le remaniement gouvernemental et institutionnel auquel nous venons d’assister n’est pas seulement un renouvellement, ou une sanction de responsables membres du parti présidentiel pour « péché d’ambition ». Il est annonciateur d’arrangements et de combinaisons à venir sur le dos des citoyens, avec, à la clé, un nouveau schéma politique découlant d’une recomposition des alliances et coalitions.
En particulier, « le deal » - comme d’aucuns le qualifient – qui serait intervenu entre le président de la République et le nouveau président du CESE, appelle une double lecture dont il est malaisé, pour l’instant, de savoir laquelle est la bonne.
Dans une première hypothèse, la plus couramment avancée et la moins plausible à notre sens, le leader du parti Rewmi, fatigué, aurait décidé – contre sinécure et espèces sonnantes et trébuchantes - d’apporter son appui au président de la République dans son objectif d’obtenir un 3e mandat.
Dans la seconde hypothèse, celle qui nous paraît la plus plausible, le président aurait abandonné l’idée d’effectuer un 3e mandat, aussi bien pour des raisons de paix sociale - y compris à l’intérieur de son parti - que pour « assurer ses arrières » et aurait ainsi décidé de faire de l’actuel président du CESE son futur dauphin. De notre point de vue, les modalités d’une telle désignation devraient, selon toute vraisemblance, intervenir dans une seconde étape, probablement après les prochaines élections législatives prévues en 2022, selon un schéma analogue à celui de la transmission du pouvoir de Senghor à Diouf en 1981… En effet, pour que le dauphin puisse être en capacité d’assurer l’intérim de la présidence de la République, afin de pouvoir s’aménager toutes les chances d’un succès électoral ultérieur, il faudrait au préalable l’installer au « perchoir » en tant que second personnage de l’Etat, au besoin en procédant suffisamment tôt à une dissolution de l’Assemblée nationale ou, plus simplement, au renouvellement de son bureau. Vous l’aurez compris, dans cette seconde hypothèse, le président Macky Sall n’irait pas au bout de son mandat, afin de permettre à son dauphin de bien s’installer dans sa nouvelle posture à la tête de l’Etat et de se donner les moyens de gagner la prochaine élection présidentielle, en l’organisant.
Ce deal, qui pourrait s’avérer « gagnant/gagnant » dans l’une ou l’autre des deux hypothèses, risque cependant de n’être qu’un mirage, un deal « perdant/perdant », si, d’aventure, il arrivait que l’un des deux protagonistes décidât de ne pas respecter les termes du contrat, c’est-à-dire, dans le premier cas, si l’envie prenait à Idrissa Seck de se dresser au bout du compte contre le dessein présidentiel d’effectuer un 3ème mandat et, dans le second cas, si Macky Sall décidait de changer d’avis au moment décisif, en prenant le parti de se représenter en 2024 ou de changer de fusil d’épaule en portant son choix sur un dauphin « joker ». La seconde hypothèse finirait alors par se révéler comme une volonté manœuvrière du président de la République, qui, dès le départ, avait décidé de discréditer un grand adversaire politique tout en fragmentant la principale frange de l'opposition politique partisane composée des deux candidats arrivés 2nd et 3ème lors de la dernière présidentielle.
On le voit, la théorie du « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » semble se vérifier ici, quel que soit, du reste, le rôle qu’ait pu jouer quelque chef religieux ou confrérique que ce soit dans la concrétisation d’un tel rapprochement.
Au demeurant, le fait pour le pouvoir de se lancer, parallèlement à ces retrouvailles, dans une entreprise d’ouverture tous azimuts au plus grand nombre de partis possible, avec une préférence, semble-t-il, pour des émanations de la grande famille libérale, entendez des dissidences du PDS, engendrera forcément de sourdes rivalités, à défaut de foires d’empoigne et règlements de comptes politiques, notamment entre anciens et nouveaux alliés. Cette politique d’élargissement de la base politique du pouvoir engendrera en outre une bipolarisation de la vie politique du pays, avec l’organisation probable d’un pôle d’en face, composé d’un front politique emmené principalement par deux formations : le PDS originel – nous allions dire résiduel – et le PASTEF, avec la participation de quelques coalitions et groupuscules de moindre rayonnement, pôle d’où ne seront pas non plus exclues les contradictions internes, les querelles d’ego et les polémiques, comme l’on commence à s’en apercevoir.
Voilà pourquoi le système partisan actuel est largement discrédité et que le peuple sénégalais doute de la capacité de la classe politique actuelle à changer le pays en se libérant de la politique politicienne, des combines, des fourberies, de la transhumance et des rivalités de personnes. Le mode de gouvernance clientéliste et la reproduction de groupes politiques dépourvus d'une vision claire, partagée par les populations, sur le développement du pays, sont à l’origine d’une certaine désaffection des citoyens à l’égard de la chose publique. Le manque d’éthique et d’oubli de soi, le népotisme, le « clanisme » et les autres pratiques de mal gouvernance perdurent, alors que les Sénégalaises et Sénégalais s’étaient clairement prononcés contre tous ces maux le 25 mars 2012.
Mais les manœuvres habituelles ne pouvant durer éternellement, méfiez-vous, chers politiciens professionnels, car, comme le dit l’adage : « à force de tirer sur la corde, elle finit par se casser ».
Mohamed Sall Sao est ancien conseiller au B.O.M., expert des Nations Unies.
«LA GUINEE BISSAU SERA AUSSI DANGEREUSE CHEZ ELLE»
Le capitaine des Lions qui s'est exprimé sur la Fsf TV pense que les Lions s’acheminent vers un match assez difficile contre les «Djurtus».
Après la victoire sur la Guinée Bissau (2-0), Kalidou Koulibaly s’attend à une forte adversité lors de ce match retour qui opposera ce dimanche à Bissau, le Sénégal à la Guinée- Bissau comptant pour la 4ème journée du groupe I des éliminatoires de la CAN.
Le capitaine des Lions qui s'est exprimé sur la Fsf TV pense que les Lions s’acheminent vers un match assez difficile contre les «Djurtus». «Cela va être un match assez difficile à Bissau. Ils auront à cœur de bien joué car ils ont perdu. Nous, on sait qu’il est toujours difficile de jouer avec la même équipe trois jours après. On va essayer de travailler, d’avoir un plan de jeu et essayer d’être tactiquement parfait et prendre les trois points. Ils auront à cœur de nous presser. Il va falloir être attentif à tout, essayer de gagner et prendre les trois points. Ce que nous cherchons c’est la qualification au plus vite. Pour l’instant, nous avons fait un parcours sans faute et on aurait poursuivre sur ce chemin-là. J’espère qu’on ira là-bas pour prendre les trois points. On sera attentif car la Guinée Bissau sera aussi dangereuse chez elle», a-t-il souligné.
Avec la longue période sans compétition suivie de défaite contre le Maroc (3-1), le défenseur sénégalais pense que les Lions avaient l’envie de bien faire, de retrouver les automatisme mais surtout de renouer avec la confiance lors de leur première sortie à domicile. Ce, malgré les conditions de jeu qui, selon lui, n’ont pas faciles.
«LES FEDERATIONS ET LA CAF DOIVENT REVOIR L’HEURE DES MATCHES. IL FAIT TRES CHAUD A 16 HEURES»
«On savait que le match que nous avons joué mercredi dernier allait être difficile surtout avec l’horaire. Il y avait beaucoup de chaleur. Après les organismes deviennent beaucoup plus habitués. On a eu beaucoup de temps pour préparer le match on a envie de bien faire pour ce match surtout après la défaite contre le Maroc. On a voulu faire plaisir à nos supporters, à la population sénégalaise. Le plus important était de prendre les trois points sur ce match. On l’a fait et on doit travailler sur certaines choses mais le plus important c’était de prendre les trois points et renouer avec la confiance.
En ce moment on a beaucoup besoin de confiance, retrouver les automatismes que l’on avait. Car, cela fait un an que l’on n’est pas venu jouer au pays. Cela nous a fait plaisir de venir jouer sous nos terres», relève-t-il, avant de déplorer les conditions des matchs et surtout les horaires auxquelles elles sont programmées. «C’est un peu difficile de jouer à 16h. Il fera super chaud avec des températures qui avoisineront les 35 degrés. Ce sera difficile pour nous et pour les organismes. Déjà, nous avons beaucoup de matchs cette saison. Il va falloir faire beaucoup attention. Je crois qu’il y aura des discussions entre les dirigeants des différentes fédérations et la CAF pour améliorer ce sujet». Il y a des pays où l’on peut jouer à certaine heure mais des pays comme les nôtre, c’est difficile de jouer à cette heure car, le ballon va moins vite, la chaleur ne nous la permet pas. Mais le plus important c’est de sortir et de gagner le match. Le reste c’est aux dirigeants de le faire», soutient-il.
LES «LIONS» A UN POINT DE LA QUALIFICATION
L ’équipe du Sénégal sera ce dimanche 15 novembre à un tournant décisif lors des éliminatoires de la CAN 2021 qui boucle ce weekend sa 4ème journée.
L’équipe du Sénégal engage un virage décisif ce dimanche, lors du match qui l’oppose à celle de Guinée- Bissau. Quatre jours après leur succès qui conforter leur place de leader du Groupe I (9 points), les hommes de Aliou Cissé pourraient confirmer leur qualification à la CAN 2022 en cas de victoire pour le match retour à Bissau.
L ’équipe du Sénégal sera ce dimanche 15 novembre à un tournant décisif lors des éliminatoires de la CAN 2021 qui boucle ce weekend sa 4ème journée. Les Lions retrouveront les «Djurtus» de la Guinée Bissau pour le compte du groupe I. Les hommes d'Aliou Cissé ont fini de faire une phase aller un sans faute avec trois succès de rang. Il leur reste de parachever leur parcours lors de cette seconde manche qui débute par un derby qui se disputera à Bissau.
Solide leader du groupe I avec 9 points, les hommes de de Aliou Cissé pourraient cas de nouvelle victoire ou même d’un nul, assurer leur qualification pour les phases finales au Cameroun. Il leur reste de hausser leur niveau de jeu et se montrer plus convaincant. Même si l’horaire et les conditions climatiques n’ont pas permis aux Lions de produire leur jeu. Pour palier à ces impairs, les autorités ont mis à leur disposition un vol spécial pour faciliter le déplacement des «Lions» à Bissau (Guinée-Bissau).
Le coach Aliou Cissé qui n’avait pas manqué de relever des déchets techniques dans la construction et la qualité de jeu proposé par ses joueurs avait insisté sur une bonne récupération avant d’engager le match retour à Bissau. «Au match retour, il faudra bien et rapidement récupérer. La période est chaude et nous comptons sur le corps médical pour cette rencontre», a-t-il laissé entendre que la tâche ne sera aisée.
Le coach des «Djurtus» Baciro Candé n’a pas manqué de donner le ton. Il a déclaré qu’il restait toujours confiant et prépare activement le match retour. “Mes joueurs savent très bien que nous n’avons pas la meilleure position au classement. Mais, dès l’instant qu’ils m’ont regardé droit dans les yeux, ils ont compris ce que je veux et ils savent aussi qu’il y a l’attente de tout un peuple qui est derrière eux.”
GROUPE I : SÉNÉGAL, CONGO, GUINÉE-BISSAU, ESWATINI
Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) :
Sénégal – Congo 2- 0 ;
Guinée-Bissau – Eswatini 3-0
Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) :
Congo – Guinée-Bissau 3-0 ;
Eswatini– Sénégal 1-4
Journée 3 (9 au 17 novembre 2020) :
Sénégal – Guinée-Bissau 2-0;
Congo – Eswatini 2-0
Journée 4 (9 au 17 novembre 2020) :
Guinée-Bissau – Sénégal ;
Eswatini – Congo
Journée 5 (22 au 30 mars 2021) :
Congo – Sénégal ;
Eswatini – Guinée-Bissau
Journée 6 (22 au 30 mars 2021) :
Guinée-Bissau – Congo ;
Sénégal – Eswatini
AMINATA KANE NDIAYE REMPORTE LE "PRIX DU MEILLEUR DG"
Patronne de la filiale Orange Sierra Léone, Mme Aminata Kane Ndiaye est désigné meilleur PDG en Afrique par la prestigieuse initiative AfricaCom Awards qui consacre annuellement les entreprises africaines les plus performantes
Le Groupe Sonatel peut exulter ! Le CEO de sa filiale Orange Sierra Léone, Mme Aminata Kane Ndiaye remporte le Prix du meilleur PDG en Afrique de la prestigieuse initiative AfricaCom 2020 Awards. Une consécration qui est le fruit d'un parcours riche en réalisations mais aussi en enseignement et surtout l'expérience consolidée dans un groupe leader dans le secteur des télécommunications en Afrique.
Patronne de la filiale Orange Sierra Léone, Mme Aminata Kane Ndiaye est désigné meilleur PDG en Afrique par la prestigieuse initiative AfricaCom Awards qui consacre annuellement les entreprises africaines les plus performantes ainsi que leur type de management.
Diplômée d'HEC Paris et titulaire d'un MBA au MIT, elle incarne bien le leadership féminin dont l'Afrique a besoin pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) et l'Agenda « L'Afrique que nous voulons » de l'Union Africaine (Ua). D'ailleurs, elle était l'unique femme sur la liste des lauréats de cette année. Cette distinction confirme le travail jusque-là abattu par une dame qui a énormément contribué au rayonnement du Groupe Sonatel à travers les différents postes occupés.
Pour certains observateurs, cette consécration de Mme Ndiaye au AfricaCom Awards est une victoire pour le cercle des femmes managers et chefs d'entreprise qui réclament leur place dans le processus de développement de l'Afrique. Ils insistent sur le fait que cette initiative distingue les dirigeants, entreprises et investisseurs dont la stratégie et les performances ont le plus contribué à la dynamique de croissance de l'Afrique sur l'année écoulée à travers cinq prix, allant du "CEO of the year" au " Disrupter of the year". Les solides performances opérationnelles du Groupe Sonatel en est une parfaite illustration.
Le chiffre d'affaires 2019 est de 1086,6 milliards de F Cfa, en hausse de 6,3% (+64,6 milliards) par rapport à 2018. Une embelli et de bons résultats financiers portés en partie par la reprise de la croissance du parc mobile au niveau de certains compartiments, combinés à la bonne dynamique de recrutements dans des filiales comme en Sierra Léone.
Ainsi, lancée en 2016, Orange Sierra Léone ne cesse de jouer sa partition dans l'essor du Groupe Sonatel. Une dynamique qui s'est confirmée sous la direction Aminata Kane qui a apporté sa touche personnelle dans l'atteinte des résultats visés. Grace à son riche parcours, cette ancienne consultante en stratégie chez McKinsey & Company en France, est souvent invitée sur des plateaux de haute facture à l'image de l'Assemblée Annuelle des Nations Unies, le sélectif Forum de Davos, entre autres, pour partager son expérience mais surtout inspirer les jeunes africains. Il faut rappeler que durant son séjour en France, Aminata Kane était à l'origine de stratégies et opérations pour des fournisseurs de télécommunications et de technologie, des banques et des fabricants de biens de consommation en Europe et en Afrique de l'Ouest.
A son actif s'ajoute ses réalisations à Orange Money au Sénégal, où elle était Directrice Marketing. Un background riche qui confère à Mme Ndiaye les atours d'un manager taille XXL, en mesure de faire face aux défis actuels du monde de l'entreprise.
Par Talibouya AIDARA
ACCORD DE PECHE SENEGAL-UE, RIEN DE SCANDALEUX
J’ai trouvé nécessaire de faire cette contribution, afin d’éclairer l’opinion publique sur l’accord de pêche et son protocole d’application entre notre pays et l’Union Européenne, portant sur le thon et le merlu
J’ai trouvé nécessaire de faire cette contribution, afin d’éclairer l’opinion publique sur l’accord de pêche et son protocole d’application entre notre pays et l’Union Européenne, portant sur le thon et le merlu qui a eu à susciter beaucoup d’interrogations par voie de presse.
Nombreux sont les journaux sénégalais qui ont traité de cet Accord de pêche. Ces articles nous informent que « le Parlement européen a donné son approbation, par vote (524 voix pour, 47 contre et 115 abstentions) lors de la plénière de ce jeudi 12 novembre, pour la mise en œuvre d’un nouveau protocole d’accord de pêche entre l’Union européenne (Ue) et le Sénégal. A cet effet, « le protocole prévoit des possibilités de pêche pour un maximum de 28 thoniers senneurs congélateurs, 10 canneurs et 5 palangriers d’Espagne, du Portugal et de France (10 000 tonnes par an) ainsi que des possibilités de pêche au merlu noir pour 2 chalutiers espagnols. ».
Cependant, la population sénégalaise ou les professionnels qui sont en manque d’informations s’adonnent à un lynchage médiatique et des critiques parfois malsaines. Si d’aucuns parlent de pillage de nos ressources halieutiques, d’autres par contre trouvent la contrepartie financière dérisoire, en émettant des réserves sur cette collaboration avec UE. A mon humble avis, la signature de cet accord ainsi que son protocole d’application avec l’UE sur le thon et le merlu n’augure rien de scandaleux. Vous conviendrez avec moi que les thoniers senneurs opèrent dans une vaste zone de l’Océan Atlantique allant de l’Angola au Maroc et le stock de thon n’appartient pas à un pays, mais à tous les pays côtiers des Océans en général et ceux de l’Atlantique en particulier membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT ou CICTA) en charge de leur exploitation et gestion.
Ladite Commission qui a son siège à Madrid, est aujourd’hui dirigée par un Sénégalais en la personne de Camille Jean Pierre Manel, ancien Directeur des Pêches maritimes (DPM) au Ministère des Pêches et de l’Economie maritime. La mission de la CICTA est de recueillir des statistiques halieutiques auprès de ses membres et de l’ensemble des entités pêchant ces espèces dans l’océan Atlantique, de coordonner la recherche, notamment l’évaluation des stocks, pour le compte de ses membres, de formuler des avis de gestion reposant sur la science, et enfin de fournir aux Parties contractantes un mécanisme leur permettant de se mettre d’accord sur des mesures de gestion.
Sur ceux, la CICTA détermine pour chaque pays membre un quota annuel à ne pas dépasser. Le quota concernant est de 50 000 tonnes. Il est défini selon la disponibilité de la ressource. Force est de reconnaitre que depuis des années, notre pays n’arrive pas à dépasser les 50% de son quota annuel soit 25 000 tonnes. Face à cette polémique, je pense qu’il serait judicieux d’édifier le peuple Sénégalais sur la problématique même de cet accord.
Ainsi, dès l’ouverture des rencontres exploratoires entre les deux parties, la délégation sénégalaise avait clairement indiqué qu’elle n’était pas disposée à céder des droits de pêche sur des ressources telles que les pélagiques côtières (sardinelles et autres), les démersales côtières (thiofs, dorades, soles et crevettes côtières) et les crevettes profondes. En ce qui concerne ces espèces, la délivrance des licences de pêche est gelée depuis 2006. Ainsi, n’ont été cédés que des droits de pêche sur les thonidés et le merlu. Cette décision de 2014 montre à suffisance la volonté des autorités sénégalaises à préserver les ressources, afin d’éviter la précarité aux pêcheurs artisans qui sont sur le segment des pélagiques côtières et des démersales côtières. Concernant le thon, espèce pélagique hauturière, est un poisson grand migrateur, pêché à l’échelle de l’Océan Atlantique, plus en dehors des Zones Economiques Exclusives(ZEE) des Etats côtiers qu’à l’intérieur de celles-ci. La CICTA qui assure sa gestion n’a soumis à contingentement que le germon, le thon obèse et l’espadon. Le germon, poisson des mers tempérées, n’est pas pêché au Sénégal.
Selon l’ancien Directeur des Pêches maritimes, Docteur Sogui Diouf : « s’agissant du Sénégal, les prélèvements effectués à l’intérieur de sa ZEE sont évalués à 11.049 tonnes en moyenne par an et représentent 30% des prises totales effectuées dans une zone allant du nord de la Mauritanie à la Guinée Bissau. A cet égard, aucun pays ne peut s’approprier la propriété d’un stock de thon. Au Sénégal, les captures des pêcheurs artisans sont de 228,78 tonnes pour l’albacore, de 297,89 tonnes pour le listao et 6,23 tonnes pour le thon obèse. » S’agissant du merlu, la deuxième espèce prévue par le protocole d’accord, est un poisson transfrontalier pêché des deux côtés de la frontière sénégalo-mauritanienne.
Deux chalutiers merlutiers sont autorisés à en pêcher 2.000 tonnes par an. Il vit à de grandes profondeurs entre 200 à 1 000 m et rarement pêché par nos pêcheurs artisans. En 2014 pour 28 senneurs et 8 canneurs, les captures autorisées étaient de 14.000 tonnes par an, la contrepartie financière était de 8.720.000 euros pour 5 ans soit 1.744.000 euros par an, ce qui donne 124,5 euros par tonne de thon pêché. A ce montant s’ajoutent l’appuie sectoriel qui s’élève à 750 000 euros par an et l’embarquement des observateurs à bord des 28 senneurs et 8 canneurs 72 000 euros. Au vu de ce qui précède, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le protocole d’accord entre le Sénégal et l’UE sur la pêche thonière respecte les normes et standards internationaux de pêche durable. Par ailleurs, il faut préciser que l’UE a signé avec des pays tiers, 14 Accords de Partenariat de Pêche Durable (APPD). Onze (11) sont des accords thoniers et trois (3) des accords mixtes.
Contrepartie financière…
Pour la contrepartie financière, je partage toujours avec vous les informations portant sur les accords signés entre l’UE et quelques pays ACP sur la période 2004-2013. Il s’agit entre autres, du Cabo Verde, des Iles Comores, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mozambique, des Iles Salomon, de Sao Tome et Principe et des Seychelles pour la pêche thonière. Pour la Mauritanie, le Maroc, et la Guinée Bissau, ce sont des accords pluri-spécifiques.
La contrepartie financière générée par un accord de pêche portant sur plusieurs espèces notamment des démersaux côtiers (dorades, mérou, crevettes côtières) plus chers que les thons, n’est pas comparable à la compensation qu’on peut attendre d’un accord thonier.
Par tonne de thon pêché, dans les accords signés par l’UE avec quelques pays africains se présentent ainsi qu’il suit : Cap vert : pour 25 senneurs, 48 palangriers de surface et 11 canneurs, les captures autorisées sont de 5.000 tonnes par an. La contrepartie financière est de 385.000 euros par an soit 77 euros par tonne de thon pêché ; Côte d’Ivoire : pour 25 senneurs et 15 palangriers de surface, les captures autorisées sont de 7.000 tonnes par an et la contrepartie financière de 595.000 euros par an soit 85 euros par tonne de thon pêché. Cet accord a été prolongé jusqu’en 2018 et la contrepartie revalorisée à 104,61 euros par tonne de thon pêché ; Gabon : pour 24 senneurs et 15 palangriers de surface, les captures autorisées sont de 11.000 tonnes par an et la contrepartie financière est de 860.000 euros par an, soit 78,3 euros par tonne de thon pêché ; Sao Tome et Principe : pour 25 senneurs et 18 palangriers de surface, les captures autorisées sont de 8.500 tonnes par an et la contrepartie financière de 663.000 euros par an, soit 78 euros par tonne de thon pêché ; Seychelles : pour 40 senneurs et 12 palangriers de surface, les captures autorisées sont de 63.000 tonnes et la contrepartie financière de 5.355.000 euros par an soit 84,68 euros par tonne de thon pêché. Sénégal : pour 28 senneurs et 8 canneurs, les captures autorisées sont de 14.000 tonnes par an, la contrepartie financière visée à l’article 6 de l’accord est de 8.720.000 euros pour 5 ans soit 1.744.000 euros par an, ce qui donne 124,5 euros par tonne de thon pêché.
Ce montant ne prend pas en compte l’appui sectoriel qui est de 750 000 euros par an. Pour ce nouveau protocole dont fait cas la presse, la contrepartie financière est de 15,25 millions d'euros sur 5 ans, soit plus de 3 millions d'euros par an. A vous de juger…
LA CAOPA ET L’APRAPAM EXIGENT PLUS DE TRANSPARENCE
Le Parlement européen a examiné la proposition pour un nouveau protocole d'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l’UE et le Sénégal.
Le Parlement européen a examiné la proposition pour un nouveau protocole d'accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable entre l’UE et le Sénégal. Les termes de cet accord sont d’ailleurs à l’origine d’une polémique qui enfle de plus en plus au Sénégal. Le tonnage (10 000 tonnes de thon et 1750 tonnes de Merlu noir) annuel accordé aux 45 navires européens et la contrepartie financière annuelle (1,7 million d’euro, soit 1,113 milliard Cfa) ont suscité des interrogations chez les acteurs du secteur de la pêche. La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) et l'Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs maritimes du Sénégal (APRAPAM) dénoncent le manque de transparence noté dans ces accords.
La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) et l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs maritimes du Sénégal (APRAPAM) n’ont relevé le fait qu’il n’y ait pas un article spécifique sur la transparence comme cela est le cas dans le protocole UE/Mauritanie par lequel le Sénégal se serait engagé à «rendre public tout accord public ou privé autorisant l'accès à sa ZEE par des navires étrangers». Ces acteurs de la pêche artisanale souhaitent également qu’il ait de la transparence par rapport à l’appui sectoriel (dont le montant augmente et passe de 750.000 euros/an à 900.000 euros par an), autant sur la façon dont les choix d’actions à financer sont opérés que sur la façon dont les dépenses sont mises en œuvre. « Il n’y a, à l’heure actuelle, aucun mécanisme de transparence sur les actions qui ont été réalisées et les montants engagés, et pas de participation de la société civile dans la détermination et la mise en œuvre de ces actions. Les seules informations dont nous disposons ont été communiquées de manière informelle. Le rapport annuel du Sénégal pour l’Union européenne sur l’utilisation de l’appui sectoriel n’est pas rendu public, et les actions entreprises avec l’argent de l’appui sectoriel ne sont pas identifiées comme telles», ont déploré Gaoussou Guéye et ses collègues.
Le volume maximal de captures autorisé de merlus a été diminué, de 2000 à 1750 tonnes par an, afin de prendre en compte l’avis scientifique du COPACE qui demande de diminuer la mortalité par pêche. Cependant, l’accord prévoit que «si la quantité annuelle des captures de ces espèces venait à dépasser le volume autorisé, une pénalité de 95 euros/t serait appliquée pour les captures en dépassement, en sus de la redevance». Ces organisations estiment que cette mesure n’est pas appropriée. «Si le volume de captures maximal autorisé est dépassé, alors que ce maximum a été fixé pour une question de durabilité, il faut retirer les quantités dépassées du maximum autorisé l’année suivante, afin de rétablir l’équilibre dans l’exploitation, plutôt que de faire payer cette faible somme qui n’aura aucun effet dissuasif», indiquent-ils. Ainsi, demandent-ils de limiter les maximums. «Les captures accessoires permises pour les merlutiers (15% des céphalopodes, 5% de crustacés, et 20% d'autres poissons démersaux profonds) sont attrayantes pour les chalutiers européens engagés dans cette pêcherie, vu leur haute valeur commerciale. Cependant, ces espèces sont également pêchées par les artisans».
Pour finir, ces organisations du secteur estiment qu’il serait important de voir les possibilités de développer une pêche thonière artisanale durable dans les années à venir. Pour cela disent-ils, il sera nécessaire pour le Sénégal de négocier et d’obtenir des quotas au niveau de l’ICCAT pour pouvoir pêcher ces espèces présentes dans les eaux sénégalaises.
POLEMIQUE AUTOUR DE L’ACCORD DE PECHE ENTRE LE SENEGAL ET L’UNION EUROPEENNE : La délégation de l’UE parle d’un accord «transparent et réglementé»
«L’Accord de partenariat de pêche durable UE-Sénégal et son protocole de mise en œuvre garantissent un cadre légal, transparent, et assorti de contreparties gagnant-gagnant. Il participe à une meilleure gouvernance des océans et à la protection du secteur des pêches et des emplois qui en dépendent». Ces précisions sont de la délégation de l’Union Européenne au Sénégal qui, dans un communiqué, a apporté des explications sur l’accord de pêche qui lie le Sénégal à l’Ue. «Il s’agit d’assurer que les quotas de pêche alloués par le Sénégal aux bateaux européens correspondant à une ressource non ciblée par les pêcheurs sénégalais et disponible en quantité suffisante, en adéquation avec les principes d’une pêche durable et responsable. Ces quotas concernent exclusivement des espèces bien déterminées – le thon et le merlu noir – et ne font pas l’objet de licences de pêches qui pourraient interférer avec la pêche artisanale sénégalaise», lit-on dans le communiqué. Suivant la source, ce nouveau protocole a été négocié entre les parties en juillet 2019.
Ces négociations se sont appuyées sur une évaluation indépendante du protocole précédent (2014- 2019) et les meilleurs avis scientifiques disponibles (sénégalais et européens), ainsi que sur des consultations menées avec les opérateurs et la société civile au Sénégal et en Europe. «A la fin des négociations, le protocole d’accord doit encore être adopté par le Parlement européen, qui vient de donner son feu vert ce 12 novembre, puis par le Conseil des Etats membres de l’UE dans les prochaines semaines. Un processus de ratification est en cours en parallèle au Sénégal», rapporte la source. Ce nouveau protocole représente un montant global de plus de 15,25 millions d'euros sur 5 ans, soit plus de 3 millions d'euros par an. Ce montant comprend : une contribution financière annuelle de l'Union européenne d'un montant de 1,7 millions au Trésor sénégalais et une contribution qui sera payée au Trésor par les armateurs européens en contrepartie des licences accordées et des captures effectives (et vérifiées par les autorités du Sénégal), estimée à 1,350 million d’euros par an. Ce nouveau protocole est caractérisé par un appui sectoriel annuel de 900 000 euros par an, en hausse de 20 %, à la bonne gouvernance dans le secteur des pêches du Sénégal, en particulier pour soutenir la pêche artisanale ; mais aussi pour renforcer la lutte contre la pêche illégale, la surveillance des activités de pêche, et la recherche; une durée de 5 ans, qui permet d'apporter la sécurité juridique pour les opérateurs et des garanties de financement stables pour le Sénégal; une garantie d’emploi de marins sénégalais à bord des navires européens pour au moins un quart de l’équipage; des possibilités de pêches permettant de mener leur activité dans les eaux sénégalaises à maximum 28 thoniers senneurs, 10 thoniers canneurs et désormais 5 thoniers palangriers, 2 merlutiers. Ces 45 navires opèrent sur toute la longueur de la côte ouest africaine, et ne sont donc pas concentrés au Sénégal.
ALIOUNE NDOYE, MINISTRE DES PECHES ET DE L’ECONOMIE MARITIME : «Il n’y a pas un nouveau accord avec l’Union Européenne»
Le ministre des pêches et de l’économie maritime Alioune Ndoye a démenti l’information selon laquelle des accords de pêches ont été signés en 2020 entre le Sénégal et l’Union Européenne. Il précise que ces accords de pêche datent de 2019 bien avant sa nomination à la tête de ce département. Il s’exprimait hier, vendredi 13 novembre lors du lancement de la brèche de Saint Louis. «Cela commence à être un mal du pays à savoir qu’une personne à qui on tend un micro pense qu’il peut s’épancher sur tout. Malheureusement, à chaque fois, ils ne font qu’étaler leurs carences sur la question. Parce qu’il n’y a pas de protocole d’accord nouveau avec l’UE. L’existant est signé depuis fin 2019 et il porte non pas sur 50 mille tonne, mais sur 10 mille tonnes de Thon et sur 1750 tonnes de merlu. Il n’y a pas autre chose. Donc, quand les gens se réveillent pour nous parler de 50 mille tonnes, cela veut dire qu’ils parlent de choses qu’ils ne maitrisent pas pour faire de façon irresponsable un lien avec le phénomène de l’émigration clandestine», indique-t-il.
24 NOUVEAUX CAS ET UN DÉCÈS ANNONCÉS SAMEDI
Le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale a, dans la foulée, annoncé le décès d’un patient, le premier enregistré depuis le début de la semaine et le 327e depuis le début de l’épidémie.
Dakar, 14 nov (APS) – Vingt-quatre nouvelles contaminations de Covid-19 ont été dénombrées au cours des dernières vingt-quatre heures sur des tests virologiques réalisés sur mille soixante-neuf individus, a appris l’APS de source officielle.
Ces nouvelles infections sont réparties entre un cas importé enregistré à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), 9 cas contacts jusque-là suivis par les services sanitaires et 14 cas communautaires, a souligné le directeur de la Prévention.
Faisant le point quotidien sur la situation de la pandémie dans le pays, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que les contaminations de source inconnue avaient été localisées à Liberté 5 (2), Almady (1), Fann Résidence (1), Oukam (1), Sicap Baobab (1), HLM Grand Médine (1) et Yoff (1), des quartiers de Dakar ainsi qu’à Thiès (2), Mbour (1) Tivaouane (1) et Dahra (1).
Le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale a, dans la foulée, annoncé le décès d’un patient, le premier enregistré depuis le début de la semaine et le 327e depuis le début de l’épidémie.
Le docteur Ndiaye a également fait état de la guérison de 7 patients alors que 4 autres sont en réanimation.
Il a fait savoir que depuis le 2 mars, 15.779 ont contracté le virus dans le pays, 15.407 en sont guéris et 44 sont étaient encore sous traitement.
L’ABSENCE DE STATUT JURIDIQUE EST UN OBSTACLE AU BON FONCTIONNEMENT DE LA PLACE DU SOUVENIR AFRICAIN
‘’Il y en a qui ont eu leur statut, mais jusque-là, la Place du souvenir africain n’en a pas. Et c’est un frein à son bon fonctionnement’’, a déclaré Mme Diouf.
Dakar, 13 nov (APS) – La Place du souvenir africain, construite à Dakar et inaugurée en 2009, n’est pas encore dotée d’un statut juridique, malgré un processus entamé en 2015 pour lui en octroyer, ce qui constitue un ‘’frein’’ à son bon fonctionnement, a déclaré vendredi son administratrice générale, Ngakane Gningue Diouf.
‘’L’absence de statut juridique constitue une faiblesse majeure’’ de cet espace culturel dont l’une des missions est de promouvoir le panafricanisme en immortalisant les grandes figures, les héros de la science et de la culture africaine, a souligné Mme Diouf lors d’un atelier d’élaboration d’un plan de développement de cet établissement.
‘’En 2015, un travail a été entamé pour donner un statut à la Place du souvenir africain, mais aussi à d’autres structures du ministère de la Culture et de la Communication. Il s’agit du Monument de la renaissance africaine, du Grand Théâtre de Dakar, etc.‘’ a-t-elle rappelé.
‘’Il y en a qui ont eu leur statut, mais jusque-là, la Place du souvenir africain n’en a pas. Et c’est un frein à son bon fonctionnement’’, a déclaré Mme Diouf.
Elle souhaite qu’il soit donné à l’établissement un statut juridique lui conférant une ‘’autonomie’’ qui lui permette de fonctionner correctement.
Madjiguène Niang Moreaux, ancienne administratrice de la Place du souvenir africain, estime que la structure est confrontée à des ‘’problèmes juridiques’’ et à un ‘’contentieux’’ survenu entre son ‘’concepteur’’, l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, et l’Etat du Sénégal. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’espace culturel n’a jamais été réceptionné officiellement par le ministère de la Culture et de la Communication, qui assure sa tutelle gouvernementale.
A cause de cela, ‘’le statut juridique de cet espace pose encore problème’’, a dit Mme Moreaux, actuelle directrice de la Galerie nationale.
‘’A nous de [décider de] ce que nous voulons faire de ce lieu’’, a-t-elle ajouté lors de l’atelier.
Pour Abdoulaye Wade, ‘’il était question, avec les professeurs d’histoire de l’université Cheikh-Anta-Diop, de concert avec les chercheurs, les documentalistes et les bibliothécaires, d’élaborer un programme de documentation sur les grandes figures et les créateurs africains dont les œuvres ont participé à l’enrichissement du patrimoine mondial’’, a rappelé l’ancienne administratrice générale de la Place du souvenir africain.
Amadou Faye, conseiller technique au ministère de la Culture et de la Communication, affirme qu’il n’existe pas de problème lié au ‘’contenu’’ de l’établissement, mais ‘’un problème de mise en œuvre de ce contenu’’.
Des participants ont lancé un appel à un ‘’recadrage’’ des missions de l’établissement. C’est le cas du professeur Ibrahima Wade, enseignant à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Cheikh-Anta-Diop.
‘’La Place du souvenir africain, c’est une mémoire en créativité (…) Il faut chercher à rendre fécond ce que l’on a, à voir comment le vivifier, avec quel support’’, a-t-il proposé.
D’autres intervenants ont souhaité la collaboration de cet espace culturel avec le Monument de la renaissance africaine et le Musée des civilisations noires. Ils estiment que les trois établissements ont des missions similaires.
‘’Il y a un cloisonnement entre la Place du souvenir africain, le Monument de la renaissance africaine et le Musée des civilisations noires, qui participent tous à la restauration de la mémoire panafricaine. Il faut qu’ils collaborent beaucoup’’, a suggéré Aliou Ndiaye, de la direction du patrimoine culturel.
La Place du souvenir africain, construit depuis une dizaine d’années sur la corniche ouest de Dakar, fut un ‘’grand projet culturel’’ de l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade.
C’est ‘’un espace érigé pour immortaliser les grandes figures, les héros de la science et de la culture africaine’’.
‘’A l’entrée, un jet d’eau réalisé avec des canaris superposés véhicule le message de bienvenue et ouvre l’accès sur les deux panthéons’’, indique une note de présentation de l’établissement.
‘’L’un des panthéons dédié à la résistance accueille les figures de grands résistants de l’esclavage, de la colonisation et des temps modernes, alors que l’autre, celui de la culture, est en l’honneur des grands intellectuels, penseurs, écrivains, artistes…’’ ajoute la même note.
Le Sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007), le père du cinéma africain, a été le premier à occuper l’un des deux panthéons de cet espace.
L’ARRESTATION D’UN TERRORISTE PRÉSUMÉ ET LES DRAMES DE L’ÉMIGRATION AU MENU
Dakar, 14 nov (APS) – L’arrestation dans la cité religieuse de Touba d’un sénégalais présenté comme un membre de la mouvance terroriste internationale, les drames de l’immigration préoccupent les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
Plusieurs quotidiens du week-end se font écho de l’arrestation de l’homme d’une trentaine d’années à Touba, dans le centre du pays.
C’est le cas de Walf Quotidien qui évoque une ’’grosse prise’’ de la police en indiquant que des éléments de la police de Gouye Mbind ont mis la main sur un présumé terroriste domicilié au quartier de Ndiendé à Touba.
‘’A l’enquête, le suspect a fait des révélations explosives qui ont obligé le procureur de Mbacké à retourner le dossier à la Police, pour complément d’enquête’’, ajoute la publication en assurant que la Direction de la surveillance du territoire (DST) et la Cellule anti-terroriste ont été déjà impliquées.
Source A revient sur cette affaire et donne davantage de détails en reprenant les ‘’aveux explosifs’’ du présumé terroriste. Selon le journal, l’arrestation de l’homme serait partie d’une dénonciation de membres de sa propre famille après des menaces de mort proférées par le mis en cause à l’encontre de son frère et de son père.
Retraçant le parcours de l’homme, le journal évoque son passage en Mauritanie, son recrutement par un groupe terroriste en Libye où il aurait appris des techniques de guerre à Siba, et sa connaissance avec des armées terroristes de l’Etat islamique, des Frères musulmans et d’Al Qaïda.
L’Observateur de son côté apprend à ses lecteurs que le terroriste présumé qui revendique ses amitiés avec des Salafistes de Mbacké a nié appartenir à une quelconque secte religieuse. Il sera transféré en début de semaine à Dakar par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC), croit savoir le journal du Groupe futures médias (GFM).
Une première page quasi-noire, une embarcation de fortune sur laquelle un corps couvert d’un linceul git donnant l’impression de voguer seul en mer et le chiffre 480 en bas, soit le nombre de jeunes sénégalais morts en tentant de rejoindre l’Europe par la mer, est le décor que le journal Enquête présente ce samedi à ses lecteurs.
Il s’agit sans doute pour la publication de se mettre au diapason du ’’deuil national virtuel’’ observé la veille à l’appel de différentes organisations sur la toile et le net pour ‘’pallier le mutisme de l’Etat’’.
‘’Un avenir noyé dans les océans, le Sénégal pleure sa jeunesse’’ est le message de la Journée de deuil national observé hier en l’honneur de près de 500 Sénégalais disparus en mer, ces derniers jours. Les réseaux sociaux ont donné écho à cette initiative face au silence incompréhensible des autorités sénégalaises’’, pointe la publication dans ses colonnes.
A ce propos, Kritik’ dénonce un ’’silence coupable’’ en soutenant que les autorités du pays font le mort alors que le peuple pénié et trés éprouvé par la liste macabre de jeunes sénégalais disparus aux larges des côtes sénégalaises compatit symboliquement à ce choc.
’’Un silence coupable qui traduit l’échec des politiques inititées contre le phénomène et l’inexistence de solutions de nos Etats face à cette tragédie’’, commente le quotidien.
Libération, qui accorde une part belle au sujet depuis la reprise du phénomène, s’intéresse à un rebondissement dans l’affaire Doudou Faye, du nom d’un enfant de 14 décédé en mer après que son père l’avait fait embarquer dans une pirogue de migrants. Le quotidien rapporte l’arrestation de deux autres pères de migrants mineurs.
‘’Ils avaient fait embarquer leurs enfants dans la même pirogue. L’un des rescapés, âgé de 17 ans, assure que Doudou est mort dans ses bras’’, relate Libération.
La Tribune tente de percer le mystère qui entoure la préparation de ce voyage. Il souligne que plusieurs jeunes à travers différentes localités du pays ne reculent pas et comptent mettre tous les moyens pour essayer de débarquer sur les côtes espagnoles au péril de leur vie.
‘’Chacun cherche les moyens pour payer le prix de la mort à travers des tontines pour financer ces voyages sans retour’’, ironise le journal.
Pendant ce temps, Sud Quotidien consacre sa Une aux récents accords de pêche ’’Union européenne Sénégal’’ en pointant du doigt une entente oscillant ‘’entre nébuleuse et flou !’’.
Les acteurs exigent plus de transparence, la Délégation de l’Union européenne au Sénégal parle d’un accord transparent et réglementée au moment où le ministre en charge de la Pêche, Alioune Ndoye dément la signature d’un nouvel accord de pêche avec l’UE, résume ainsi le journal du groupe Sud Communication.
Le Soleil pour sa part traite de l’actualité relative à la rentrée des classes dans un contexte de pandémie de Covid-19.
‘’Cette année, l’ouverture des classes est différente de celle des années précédentes. Coronavirus oblige. Un protocole sanitaire est en vigueur sauf que certains potaches peinent à observer avec rigueur certains de ses aspects tels que la distanciation physique, fait remarquer le quotidien.