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30 juin 2025
DES QUARTIERS CHAUDS PRENNENT LEUR DESTIN EN MAIN
Les uns assis sur des chaises en plastique, les autres, debout, sirotant des jus locaux, une trentaine de jeunes font les derniers réglages pour accueillir Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne
Hawa BOUSSO (Envoyée Spéciale à Conakry) |
Publication 09/11/2020
Considérés comme l’épicentre des violences politiques et des replis communautaires, Wanindara et Kissosso, quartiers situés dans la banlieue de Conakry, ont décidé de se défaire de cette réputation sulfureuse de zone de non-droit. Au cours des violentes manifestations postélectorales qui ont secoué la capitale guinéenne au lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre dernier, les jeunes de ces deux quartiers de la commune de Ratoma ont décidé de prendre leur destin en main et de mener un vaste travail de plaidoyer contre tout acte de violence interethnique et autres affrontements inter-quartiers qui se sont soldés par des pertes en vie humaine et d’importants dégâts matériels. Pour eux, il est désormais hors de question de se laisser manipuler par les hommes politiques
Les uns assis sur des chaises en plastique, les autres, debout, sirotant des jus locaux, une trentaine de jeunes font les derniers réglages pour accueillir Dr Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (Cnoscg). A la tête d’une délégation restreinte, Dr Dansa Kourouma est venu soutenir et magnifier l’initiative des jeunes de Wanindara 1 qui ont entrepris de combattre les actes de vandalismes et autres agressions fréquemment notés dans ce quartier en période électorale. Vaste chantier. En réalité, depuis plusieurs années, la plupart des heurts politiques enregistrés dans la capitale guinéenne sont partis de ce quartier de la banlieue de Conakry malfamé et défavorisé.
Majoritairement peuplé de Peulhs, ce quartier est l’un des bastions de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg) de Cellou Dalein Diallo. Mais cette année, les jeunes, les sages et autres notables de ce bidonville réputé chaud ont pris les devants pour prévenir les émeutes. Et les résultats se sont révélés probants, puisqu’aucune casse n’a été notée dans la zone. Petit à petit, ils ont réussi à colmater les fêlures qui lézardent la cohésion au sein de cette communauté.
Particulièrement séduit par cette dynamique, le président du Cnoscg appelle ses hôtes à l’étendre dans les zones sensibles de la capitale pour étouffer définitivement le déferlement de haine et de violence. Lors de la tension qui a éclaté au lendemain du scrutin du 18 octobre, renseigne Amadou Woury Baldé, porte-parole de l’Association des jeunes de Wanindara 1, aucune boutique, aucune concession et aucun édifice public n’ont été saccagés dans ce quartier.
Pour y arriver, il a fallu mener un plaidoyer intense pour la non violence. «Nous les jeunes, toutes ethnies et confessions confondues, avons compris que nous avions un important rôle à jouer pour faire disparaître le fait communautaire. Pour cela, il fallait cultiver le bon voisinage. C’est ainsi qu’à dix jours du scrutin, nous nous sommes réunis pour expliquer aux uns et aux autres que les familles ne doivent pas s’agresser entre elles», raconte le sieur Baldé qui informe dans la même veine que les actions sur le terrain ont démarré le 10 octobre, à 8 jours de l’élection présidentielle.
Pour renforcer cette dynamique citoyenne, les membres de l’Association des jeunes de Wanindara 1 appellent l’Etat à accorder une attention particulière à ce quartier défavorisé. En effet, se désole Amadou Woury Barry, l’Etat est totalement absent dans ce quartier qui n’a ni école publique, ni poste de santé, ni structure de jeunes. Pour notre interlocuteur, il y a nécessité de mettre en place un projet communautaire de développement en vue d’occuper les jeunes.
Après Wanindara, la délégation de Dr Danso Kourouma a fait cap surKissosso, un autre quartier de la banlieue de Conakry célèbre pour son habitat spontané, ses baraques et ruelles sinueuses. Ici aussi, les populations majoritairement constituées de Malinkés ne veulent plus vivre dans un climat de haine contre les Peulhs. Aussi, se sont-elles engagées dans les assises citoyennes de la paix initiée par le Cnoscg. Réunies en cette matinée du 1er novembre à l’ombre de vieilles baraques décrépies et menaçant ruine, les populations locales, plus particulièrement les jeunes, ont décidé d’aller en guerre contre les discours haineux à l’origine des violences inter-communautés.
Après avoir basculé dans les émeutes, aux premières heures de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, ils ont opéré une prise de conscience en se retirant du terrain des affrontements. Leur quartier constituant une zone d’interposition entre les communautés (Peulhs et Malinkés) situées de part et d’autre, les jeunes de Kissosso ont mis en place des comités de veille chargés de stopper la progression des membres des deux camps. «Ce qui a permis d’annihiler toute velléité de confrontation dans notre quartier», jubile Souleymane Soumah, un des initiateurs de cette opération qui ajoute que les populations en avaient assez de vivre dans une terreur permanente. Pour lui, quelle que soient les tensions, les familles ne doivent pas s’agresser. «Les hommes politiques passent, mais l’union, l’entente, le respect, la dignité qui lient les populations doivent rester», indique-t-il. Et de préciser à propos de ce quartier : «On ne parle pas d’ethnie et de politique ici lorsqu’il s’agit de préserver la paix.»
Outre les comités de veille qui sillonnent et sécurisent leur quartier, renseigne Djiguiba Koulako Traoré, les jeunes de Kissosso et de Wanindara ont décidé de mettre en place une convention pour éviter désormais de s’attaquer mutuellement. Autrement dit, il s’agit d’un pacte de non agression destiné à consolider la paix civile. «Grâce à ce cadre de concertation et de dialogue permanent, nous parvenons à prévenir toute sorte de tensions», souligne Souleymane Soumah qui invite les jeunes de la Guinée à ne plus se laisser manipuler par les hommes politiques.
Dans l’espoir d’enterrer définitivement les démons de la division interethnique en Guinée et plus précisément à Conakry où le repli identitaire est fortement ancré, le Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée (Cnoscg) a démultiplié les assises citoyennes pour la paix dans toutes les zones réputées sensibles de la capitale.
AHMED AÏDARA ET KHALIFA SALL SE LIGUENT
Les partisans de l’ancien maire de Dakar et les membres du mouvement citoyen « Guédiawaye laa Bokk (GLB) » veulent déboulonner le maire de Guédiawaye Aliou Sall aux prochaines élections municipales
Les khalifistes ont battu le rappel des troupes à Guédiawaye sur l’initiative du journaliste Ahmed Aïdara, candidat déclaré à la mairie de Guédiawaye. Ce dernier et les proches de l’ancien maire de Dakar ont scellé une alliance devant une foule venue nombreuse assistée à la cérémonie. Ils prévoient d’ailleurs de mettre en place une stratégie visant à déboulonner Aliou Sall et débouter le système « Mackyste » en 2024.
Les partisans de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et les membres du mouvement citoyen « Guédiawaye laa Bokk (GLB) » dirigé par le journaliste Ahmed Aïdara veulent déboulonner le maire de Guédiawaye Aliou Sall aux prochaines élections municipales. Mieux, ils veulent mettre fin au règne du régime actuel à la prochaine élection présidentielle en 2024. Ils l’ont fait savoir samedi dernier à Guédiawaye au cours d’un grand meeting de mobilisation présidé par Khalifa Sall qui était accompagné d’une forte délégation composée de maires et de responsables politiques de sa coalition. Pour ce meeting qui a connu une forte mobilisation, les membres de GLB ont tenu d’emblée à faire le procès du maire avant de fustiger sa gestion municipale et le manque de considération de l’Etat envers cette localité sise dans la banlieue dakaroise. Conséquence, disent-ils, la politique de jeunesse est un échec. La preuve, laissent-ils entrevoir, la recrudescence de l’émigration clandestine, l’inégalité sociale, entre autres.
BARTHELEMY DIAS : «L’AVENIR M’A DONNE RAISON QU’IL Y AVAIT DES TAUPES ET DES DEALERS DANS L’OPPOSITION»
Prenant la parole, les proches de la Coalition « Khalifa président » ont appelé leurs pairs à une mobilisation citoyenne pour débouter Aliou Sall hors du pouvoir local et pour mettre fin au règne de Macky Sall disqualifié pour la prochaine présidentielle. « On ne peut pas avoir des ambitions nationales sans avoir des prétentions locales. Donc, l’heure est à la mobilisation pour mettre fin à cette gestion du pouvoir local incarnée par Aliou Sall. Car Guédiawaye est pris en otage actuellement et malheureusement, certains de ses intellectuels, pour des intérêts personnels, ont préféré se murer dans un silence coupable en abandonnant leurs populations. Mais Ahmed a choisi la voie du refus de cautionner l’injustice sociale en s’investissant sur le terrain par des actions concrètes et visibles. Donc, nous allons travailler avec son mouvement », a fait savoir Vénus Dieng, l’une des responsables locales des khalifistes de Guédiawaye.
Des avis que partagent respectivement Barthélémy Dias, Bamba Fall et Khalifa Sall qui ont auparavant passé au peigne fin les problèmes de Guédiawaye et de l’émigration clandestine. « Il faut débouter Macky Sall hors du pouvoir et ses lieutenants qui ont échoué à tous les niveaux. Khalifa Sall est notre candidat et Macky Sall est disqualifié à la prochaine Présidentielle. Cela est non négociable. Nous savons qu’il y a des voyous qui essayent d’isoler des candidats. C’est le cas de Khalifa Sall qui avait été emprisonné injustement pour avoir refusé la rançon de la compromission, c’est-à-dire être à la solde du pouvoir. Et aujourd’hui, l’avenir m’a donné raison qu’il y avait des taupes et des dealers dans l’opposition. Ce qui est une honte pour notre démocratie. Mais nous, nous n’accepterons ni de deal et de compromis. Nous réaffirmons notre ancrage à l’opposition», a fait savoir le maire de Mermoz Sacré-Cœur Barthélémy Dias. « L’heure est donc grave. Donc, mobilisez-vous chers jeunes de Guédiawaye contre l’injustice sociale. A part Dieu, vous ne devrez avoir peur de personne. Je sais qu’ici à Guédiawaye, il n’y a pas de peureux. Si on vous gifle, il faut vous venger. La détermination que vous avez à affronter les pirogues, vous devrez avoir cette même détermination à affronter ce régime pour mettre fin au calvaire que vous vivez. Affronter les pirogues, c’est fuir ses responsabilités. Ici à Guédiawaye, nous réclamons nos 400 mille francs». Et le maire de Médina Bamba Fall de renchérir : «Battez-vous car ce pays n’acceptera pas de deal. Nous saluons le courage d’Ahmed qui mérite d’être soutenu. »
AHMED AIDARA, LEADER DU MOUVEMENT GUEDIAWAYE LAA BOKK (GLB) : «Il faut mettre fin au règne de maire importé»
« Ce meeting marque un tournant décisif dans notre marche de conquête du pouvoir local au moment où notre pays vit des situations difficiles avec l’émigration clandestine, les inégalités sociales, l’échec des politiques d’emplois. J’ai eu à dénoncer la gestion municipale depuis 2015. Je réitère donc ici ma ferme volonté, mon engagement et ma détermination pour qu’un fils digne de Guédiawaye soit à la tête de l’institution municipale et mettre fin au règne de maire importé. Nous irons jusqu’au bout. C’est pourquoi je lance un message à toutes les populations de Guédiawaye dont les cadres et les jeunes à se joindre à notre noble cause. Car nous devrons privilégier l’intérêt collectif et non l’intérêt personnel. »
KHALIFA SALL, LEADER DE LA COALITION TAXAWU SENEGAL : «Nous sommes porteurs de solutions»
«Au lieu de rester là à condamner la recrudescence de l’émigration clandestine, il faudrait plutôt songer à trouver au plus vite une solution à ce drame. Je suis paniqué par ce qui se passe à Mbour et je me dis qu’on a failli quelque part dans les politiques publiques de jeunesse. Mais nous, nous sommes porteurs de solutions.(…) Par ailleurs, en ce qui concerne les problèmes fonciers, il faut dire que c’est une bombe à fragmentation. Là aussi, il faudra des solutions au risque d’hypothéquer l’avenir du pays. Ainsi, il faut surtout revoir les paradigmes. Pour Guédiawaye particulièrement, chères populations, c’est à vous de construire cette ville. Il faut vous battre et vous dresser en sentinelle pour construire votre cité. Car personne ne viendra le faire à votre place.».
LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE A DAGANA EXPRIME SON AMERTUME
Les responsables politiques de Benno Bokk Yaakaar du département de Dagana regroupés autour du Cadre de Solidarité du Walo (CSW), la Convergence des cadres républicains (CCR) et la Convergence des jeunesses républicaines (COJER) ont explosé de colère
Les représentants de la mouvance présidentielle à Dagana sont très en colère après la décision du président Macky Sall de retirer leur compagnon de guerre Makhtar Cissé du gouvernement et la nomination, dans l’attelage gouvernemental, de l’ancien membre du parti démocratique sénégalais (Pds) et maire de Dagana, Oumar Sarr. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué parvenu hier à « L’AS ».
Après l’entrée de l’ex-farouche opposant au régime de Macky Sall et maire de Dagana, Oumar Sarr, dans le gouvernement et l’éviction de l’attelage gouvernemental de Makhtar Cissé, tout le monde attendait la réaction de la mouvance présidentielle dans cette zone située au nord du pays. Finalement, elle est tombée hier.
Les responsables politiques de Benno Bokk Yaakaar du département de Dagana regroupés autour du Cadre de Solidarité du Walo (CSW), la Convergence des cadres républicains (CCR) et la Convergence des jeunesses républicaines (COJER) ont explosé de colère à travers un communiqué. «Les Responsables politiques de Benno Bokk Yaakaar du Département de Dagana regroupés autour du CSW (Cadre de Solidarité du Walo) et en rapport avec la CCR et la COJER ont pris acte de la mise en place, le 31 octobre 2020 par son Excellence Monsieur le président de la République, d’un gouvernement de majorité élargie avec la présence de membres de l’opposition et d’alliés de la mouvance présidentielle.
Cette ouverture de l’attelage gouvernemental aux partis de l'opposition, si elle peut être considérée comme salutaire dans son principe, s’est traduite, au niveau du Département, par la nomination du Coordonnateur du Parti des Libéraux et Démocrates (PLD/And Suxxali Sopi) aux fonctions de ministre des Mines, et le départ de Monsieur Mouhamadou Makhtar Cissé. Cet acte légalement incontestable, n'en demeure pas moins politiquement incompréhensible et illisible, eu égard aux instructions reçues par le passé, de notre parti, de combattre et de battre politiquement les principaux bénéficiaires des derniers changements», ont précisé d’emblée les alliés du Président Macky Sall. «Devant une telle situation, nous tenons à exprimer la déception, la gêne et le désarroi des militants et responsables de notre parti du fait de cet acte de promotion d'adversaires battus jusque dans leurs bureaux de vote, aux dépens des responsables connus pour leur loyauté et leur compétence, qui ont toujours été au service du parti et de la coalition BBY. Ce sentiment d’humiliation est exacerbé par la perception, chez les populations et les militants de Benno Bokk Yaakaar, de la mise sous tutelle politique de Saint-Louis, de notre Département. Nous manifestons notre profonde indignation par rapport à la situation actuelle ainsi créée et notre inquiétude quant à l'avenir politique de notre coalition au niveau du département de Dagana. De même, nous exprimons notre désaccord face à toute tentative allant dans le sens de nous ranger derrière un quelconque responsable, hormis ceux qui tirent leur légitimité de leur travail politique, connu et reconnu sur le terrain.»
Ces partisans de Macky Sall déclarent avoir du mal à comprendre le traitement immérité, réservé à leur département depuis 2012, malgré les succès électoraux successifs réalisés, et dont le dernier en date remonte à l’élection présidentielle de 2019 avec un score de 9 points supérieur à la moyenne nationale (plus de 67%) avec une victoire sans appel sur les 11 communes du département. « Ces performances de la Coalition BBY lors des différentes joutes électorales sont largement tributaires de l’apport déterminant de son principal soutien, M. le Ministre Mouhamadou Makhtar Cissé, qui a su faire l’unanimité etfédérer toutes les sensibilités autour du Président Macky Sall.
La Coalition BBY adresse ses vifs remerciements et encouragements à M. Mouhamadou Makhtar Cisse et témoigne de son engagement et de sa loyauté sincères à Monsieur le président de la République à travers tous les actes qu'il a eu à poser.
La page du remaniement ministériel étant à présent tournée, il est à craindre, et à juste raison, un risque réel de démotivation et d'incompréhension totale du message transmis aux militants et responsables du département. C’est pourquoi nous demandons à Son Excellence Monsieur Macky Sall de bien vouloir apporter les correctifs nécessaires aux déséquilibres et dysfonctionnements qui affectent déjà la gestion politique et administrative de l’APR et de la Coalition Benno Bokk Yaakar dans le département de Dagana, restaurer ainsi notre dignité de militants et nous procurer un minimum de fierté qui nous permettrait de continuer à revendiquer notre appartenance politique », ont-il fait savoir.
738 SÉNÉGALAIS SONT ARRIVÉS EN ESPAGNE EN 3 JOURS
Selon les révélations de Helena Maleno Garzon, la fondatrice du collectif Caminando Fronteras. Elle souligne que deux pirogues venues du Sénégal sont arrivées à Tenerife le 7 novembre avec 271 passagers.
Au moins 738 Sénégalais seraient arrivés en Espagne entre le 6 et le 8 novembre, selon les révélations de Helena Maleno Garzon, la fondatrice du collectif Caminando Fronteras. Elle souligne que deux pirogues venues du Sénégal sont arrivées à Tenerife le 7 novembre avec 271 passagers.
Le même jour, deux autres embarcations ont débarqué à Gran Canaria, avec 111 migrants, et à El Hierro (154), d’après la même source. Qui précise que pour le dernier convoi, l’un des migrants a été retrouvé mort.
Vingt autres pirogues, avec 597 migrants, ont été signalées samedi soir mais la nationalité des passagers reste à être déterminée. La veille, 6 novembre, une embarcation avec 118 migrants sénégalais accostait toujours à Tenerife. Un convoi de 85 Sénégalais est encore arrivé hier.
Au même moment, les morts ne se comptent plus et plusieurs localités du Sénégal sont endeuillées.
Selon la fondatrice du collectif Caminando Fronteras, dans des propos relayés par Libération, une pirogue venue du Sénégal a chaviré encore au large de la Mauritanie, le 3 novembre. 92 sur les 119 passagers seraient portés disparus. Dans tous les cas, plusieurs corps ont été repêchés ces derniers jours.
A Louga, quatre jeunes membres d’une même famille qui avaient pris une pirogue le 22 septembre dernier, sont considérés comme morts. Des jeunes sont portés disparus à Mbour, Saint-Louis, Dakar, Nianing, Dionewar, Koungheul. Ils étaient tous candidats à l’émigration irrégulière.
MOUSSA DIOP DÉFIE MACKY ET AÏSSATA TALL SALL
Aïssata Tall Sall est avertie. Au cas où elle briguerait la mairie de Podor lors des prochaines élections locales, elle aura en face l'ancien patron de Dakar Dem Dikk
Les partisans de Me Moussa Diop ont organisé samedi dernier un grand meeting à Podor pour remercier ce dernier récemment limogé de la direction de Dakar Dem Dikk (Ddd). A l’occasion, le leader d’AG/JotnA n’a pas mâché ses mots en défiant publiquement le chef de l’etat et l’actuel édile de la localité.
Aïssata Tall Sall est avertie. Au cas où elle briguerait la mairie de Podor lors des prochaines élections locales, elle aura en face Me Moussa Diop. Celui-ci a déclaré officiellement sa candidature hier, lors d’un meeting de remerciement organisé par ses militants dans le chef-lieu de département. «Les interpellations ont été nombreuses me demandant de briguer la mairie. Il est temps de parler. Je réponds aujourd’hui favorablement au vœu des populations», s’est-il engagé. A ceux qui veulent déjà lui tracer des ambitions présidentielles, le leader d’AG Jotna estime qu’il ne faudra pas brûler les étapes. «Il y a le court, le moyen et le long terme », a-t-il affirmé, avant de soutenir que la marche sera longue et qu’elle l’amènera partout dans le département et au-delà, dans toutes les localités du Sénégal. «Le Sénégal n’appartient à personne.
En politique, il n’y a pas de droit d’aînesse. Je n’ai peur de personne, si ce n’est de Dieu et de son Prophète », a-t-il tonné. Même s’il n’en a pas encore l’étoffe, Me Moussa Diop a les yeux rivés sur le fauteuil présidentiel. Face à ses militants samedi dernier, il a laissé entrevoir que chacun pourrait avoir son tour. «Je ne me laisserai pas intimider. Je ne suis pas Khalifa Sall pour que tout un chacun vienne abuser de mes droits et partir », prévient-il. Sarcastique, l’ancien patron de DDD se concentre pour l’heure sur la municipalité de Podor très convoitée.
Ainsi, il reconnaît qu’il y a bel et bien une lionne dans le département de Podor. «Naturellement, il devrait y avoir forcément un lion et je suis le lion du département », a-t-il ironisé. Dans la foulée, il a rappelé ne s’être pas présenté aux élections municipales de 2014 pour deux raisons. D’abord, il indique avoir sursis à sa candidature par discipline. Ensuite, il affirme avoir été absent du pays pendant cette période. «J’ai été nommé après les élections locales de 2014 », a-t-il précisé. Me Moussa Diop déplore aujourd’hui le fait que les mandats des élus locaux qui devraient se terminer en 2019 soient rallongés. «Le calendrier électoral n’est pas respecté. On ne sait pas encore si le scrutin va se tenir en 2021. Il y a toujours des arguments allégués pour pouvoir maintenir les musicalités », se désole-t-il. Ainsi, il se prépare à l’évidence et invite les Podorois à venir travailler avec lui main dans la main, pour que Podor retrouve son flambeau d’avant.
ME MOUSSA DIOP : «IL A FALLU QUE JE RECITE UN VERSET INTERDIT POUR QUE JE SOIS LIMOGE»
Revenant sur son limogeage à la tête de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD), le leader d’AG/Jotna souligne que si on se fie vraiment aux circonstances dans lesquelles il a terminé sa mission, on retient bien entendu que pendant six années, il a été considéré comme le meilleur DG du Sénégal. «Il a fallu que je récite un verset qu’il est interdit de réciter sur la berge pour que je sois limogé», regrette-t-il. Pour rappel, il avait été éjecté de la tête de la société de transport pour avoir affirmé dans une émission que le chef de l’Etat ne pouvait plus briguer un troisième mandat. Et la pilule semble avoir été avalée amèrement puisqu’il s’est longuement épanché sur le sujet et sur ses réalisations à la tête de DDD durant ses années de gestion. «Si mon limogeage n’est dû que par cette sortie sur le troisième mandat, c’est ne pas connaître Moussa Diop. J’ai des principes et des convictions. Mes paroles d’hier et d’aujourd’hui seront celles de demain. Nous avons des convictions solides et ce n’est que le début », a-t-il déclaré samedi dernier devant ses militants. Non sans remercier les sénégalais qui, malgré la longueur du communiqué du conseil des ministres annonçant son limogeage, n’ont retenu que son limogeage. «J’ai reçu beaucoup de messages d’encouragements et de témoignages. Et cela m’a donné beaucoup de tonus pour que je puisse tenir. Et je remercie aussi ma famille qui a été digne dans l’épreuve », a-t-il affirmé.
En définitive, il a remercié ses militants qui ont organisé le meeting de remerciement, une manière de lui montrer que le département n’a pas oublié qu’il a été à leur disposition et au service du pays quand il était aux affaires. «C’est un honneur. J’ai été touché par cette reconnaissance», a-t conclu.
L’AMERIQUE REDEVIENT «NORMALE» ET LE MONDE AVEC ELLE
S’agissant du scrutin du 3 novembre 2020, l’Amérique et le monde avaient hâte de connaitre le résultat du scrutin mais aussi et surtout l’impatience de retrouver une « normalité » dans la marche du monde.
Traditionnellement, l’élection d’un nouveau président des Etats-Unis d’Amérique suscite de très grandes attentes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce vaste pays. S’agissant du scrutin du 3 novembre 2020, l’Amérique et le monde avaient hâte de connaitre le résultat du scrutin mais aussi et surtout l’impatience de retrouver une « normalité » dans la marche du monde.
Au mois de novembre 2016, Donald Trump, vendeur de mirages (a good salesman en anglais), nouvellement élu, avait promis de nettoyer Washington de ses politiciens traditionnels. Lui qui s’est fait un nom, dans la production de séries et de programmes de télévision essentiellement basés sur la fiction, savait comment faire rêver et titiller les bas instincts d’une grande partie de l’Amérique rurale blanche, à peine scolarisée, convaincue de la domination de ses hommes sur ceux de couleur et sur les femmes en général.
Pour cette Amérique-là, Trump était, par excellence, l’incarnation du changement. Mais à l’arrivée, le président qui vient d’être défait par les urnes s’est révélé être le continuateur de la politique de la droite extrémiste qui prône une économie de marché sans restrictions, la liberté totale laissée aux marchés financiers d’engendrer de grands profits, le renforcement des pouvoirs de K Street, cette rue, adjacente au siège du Congrès et où la majorité des cabinets lobbyistes sont installés. Donald Trump s’est fait également de chantre de la promotion du retrait du gouvernement fédéral de toutes les initiatives en faveur des couches les moins privilégiées.
Au niveau international, Donald Trump s’est évertué à déstructurer le système de gouvernance mis en place et appliqué par les administrations précédentes, avec plus ou moins de réussite, chahutant ainsi, le rôle de leadership que les Etats-Unis ont joué depuis la fin de la première Guerre mondiale. Aujourd’hui que l’ère Trump est définitivement clôturée, le monde peut passer à la revue des changements majeurs attendus de la nouvelle administration.
Comme indiqué dans l’édition de Sud Quotidien du 17 novembre dernier, avec la victoire du ticket Joe Biden-Kamala Harris, une nouvelle ère va immanquablement voir le jour dans la politique extérieure américaine. Déjà, bien avant le début de la campagne électorale, tous les Démocrates s’étaient engagés à « re-signer » l’Accord de Paris sur les changements climatiques, qui avait quasiment fait l’unanimité au sein de toute la communauté internationale. Biden a promis le retour de son pays dans ledit accord, le jour même de son investiture. Evidemment, les relations privilégiées entre l’Amérique et Israël connaitront très peu de changements. Cependant, le monde entier s’attend à un réchauffement réel dans les rapports avec l’Iran, avec comme point culminant le rétablissement de l’Accord sur le nucléaire. Les conséquences de tels changements dans le Proche et Moyen-Orient seront incalculables.
La Russie de Poutine qui avait la confiance de l’administration Trump au détriment de ses propres services de renseignements, devra se préparer à de nouvelles difficultés avec la victoire de Biden. Les alliés traditionnels occidentaux poussent d’ores et déjà un grand ouf de soulagement. La normalisation du fonctionnement des organismes comme l’OTAN ainsi que les rapports avec l’Union européenne sont devenus des urgences pour ses alliés. Les plus proches parmi les alliés traditionnels tels que le Royaume Uni, le Canada et le Mexique ne regretteront sûrement pas le départ de Donald Trump du pouvoir.
RELATIONS AVEC L’AFRIQUE
Et l’Afrique dans tout ça ? Comme toujours, son sort, sa place et son importance, aux yeux des Etats-Unis, ne varieront pas. Les Etats-Unis, comme presque tous les partenaires de l’Afrique, basent ses relations avec tous les autres pays sur le principe de «What’s in For Me ?» (Qu’est-ce que j’y gagne ?), quel que soit le président qui est à la tête de ce pays. Un continent qui représente moins de 5% du commerce mondial peut difficilement être au centre des préoccupations d’une nouvelle Administration américaine. Le continent n’intéresse réellement l’Amérique que sous l’angle de la sécurité, et ce sujet est toujours laissé entre les mains des militaires et des services de renseignements. Toutefois, si l’élite africaine décidait de bien négocier, dans le sens de bien faire prendre conscience cette position de ventre mou du terrorisme, elle pourrait exiger (le mot n’est pas fort) des Etats-Unis, et du reste du monde occidental, que ses préoccupations de développement ne sauraient être placées en arrière-plan des questions principales de la diplomatie mondiale. Mais une telle attitude de la part de l’Afrique serait difficilement efficace, si les leaders africains continuent à se faire concurrence, chacun cherchant à se positionner comme « le président le mieux adoubé » par Washington, Berlin, Londres, Paris ou les institutions de Breton Woods. Aussi, comme on peut le constater, il suffit que le plus anonyme des magazines ou la plus quelconque des institutions occidentales consacre un dirigeant africain pour que ce dernier ne se sente plus. Par une telle attitude, ils semblent oublier le destin de l’Afrique est entre ses mains et non entre celle des Etats-Unis ou de n’importe quel autre partenaire occidental.
ALPHA CONDE TRAQUE LES BIENS MAL ACQUIS
Alpha reste Condé ! Révolutionnaire un jour. Révolutionnaire pour toujours.
Discours révolutionnaire ! Tranchant et menaçant. Aussitôt déclaré élu, président de la République, avec 59,50 % des suffrages par la cour constitutionnelle de la Guinée, samedi 7 novembre, pour un nouveau mandat de six (6) ans, le Professeur Alpha Condé a improvisé une marche dans les rues de Conakry pour remercier ses électeurs et autres sympathisants. Une occasion saisie pour le premier président de la 4ème République pour annoncer les couleurs et fixer un nouveau cap. Sa première cible : «ceux qui ont pillé la Guinée» et qui se sont enrichis illicitement.
(CONAKRY, GUINEE) – Alpha reste Condé ! Révolutionnaire un jour. Révolutionnaire pour toujours. Les quelques années passées au pouvoir depuis 2010, après avoir vécu la dictature de Sékou Touré (1958- 1984) puis le régime autocratique de Lansana Conté (1984-2008) n’ont pour autant pas changé l’opposant historique. Aussitôt déclaré réélu président de la Guinée avanthier, samedi, par la cour constitutionnelle, celui-ci affichait fièrement son amitié avec les présidents chinois (Xi Jinping) et turque (Recep Tayyip Erdoan) et déclarait la guerre aux «pilleurs» de la République. A la suite d’une marche improvisée, à partir du Palais Sekoutoureya, ponctuée par moment de courses et autres pas de danse, nonobstant ses 82 ans révolus, à côté de Première dame, Hadji Djéné Condé, Alpha Condé donne le ton. «Il n’y a plus de bataille en Guinée ; plus de zones de non-droit», martèle-t-il en guise d’avertissements. Complètement déchainé, il ajoutera : «C’est fini le copinage. C’est terminé le népotisme, l’impunité. Tous les crimes seront jugés». Revenant sur certains biens et autres propriétés qu’il suppose avoir été mal acquis, il déclare : «Nous allons procédé à la vérification à l’acquisition des grands immeubles et autres villas. Nous allons voir si leurs propriétaires les ont acquis légalement via des prêts bancaires. Parce que le salaire ne permet pas de construire des immeubles qui coûtent 30 millions».
Et d’enchainer : «l’argent de la Guinée doit servir au peuple guinéen. Tous ceux qui ont pris l’argent du peuple vont devoir le restituer. On a pillé ce pays qui est extrêmement riche». Refusant d’être dans le fétichisme des chiffres et des taux de croissance souvent publiés par le FMI et la Banque mondiale, Alpha Condé soutient : «c’est bien beau de parler du taux de croissance de 6 %». «Mais, ajoute-t-il, ça ne vaut rien dire. Ce qui nous intéresse, c’est le panier de la ménagère. Nous travaillons pour ça. J suis élu par des analphabètes». Reste à savoir si le Président Condé fera mieux que le Président Sall. Pour rappel, la traque des biens supposés mal acquis a fait pschitt au Sénégal. Sur une liste de 25 anciens dignitaires du régime de Me Abdoulaye Wade, seul Karim Wade a été jugé et condamné avant d’être gracié et exilé nuitamment à Doha, au Qatar.
ALPHA CONDÉ, PRÉSIDENT DE LA GUINÉE «Nous avons identifié nos ennemis
(CONAKRY, GUINéE) – «Nous ne sommes pas dupes. Nous avons identifié nos ennemis. Les ennemis de la Guinée». C’est ce qu’a soutenu le président Alpha Condé, déclaré par la cour constitutionnelle, vainqueur de l’élection du 18 octobre dernier. Toutefois, le Chef de l’Etat guinéen ne cite pas nommément les pays et/ou les personnes ou personnalités qu’il qualifie d’ennemis. Mais rappelle-t-il, «la Guinée a toujours décidé de son destin, depuis 1958 (allusion au fameux discours de Sékou Touré devant De Gaulle, Ndlr)». Et d’ajouter : «il n’y a jamais eu de guerre civile encore moins de coup d’état. Lansana Konté est mort au pouvoir. Mais, nous ne regardons pas dans le rétroviseur. Le président passe mais le peuple de la Guinée va rester».
DES OBSERVATEURS DE LA FRANCOPHONIE ACCUSES, CEUX DE LA CEDEAO ADOUBES
Revenant sur le déroulement du scrutin du 18 octobre, le Président Alpha Condé a égratigné les observateurs envoyés par la Francophonie et encensé ceux de la Cédéao. «Nous avons réussi la meilleure élection en Afrique. J’ai été surpris d’entendre les gens critiquer notre fichier électoral. Ce sont les observateurs de la Francophonie qui ont voulu jeter un discrédit sur nos élections en parlant de électeurs détenteurs de cartes sans empreinte, ni photos. Ils ont parlé des électeurs fictifs», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «heureusement qu’il y a eu des observateurs de la Cédéao qui ont travaillé avec la Céni. Ce qui a abouti à l’élimination de 147.000 électeurs sur les 300.000. Nous avons pu enlever les doublons et les mineurs. Nous avons un taux de participation de presque 80 %».
DU FRANC GUINEEN A LA MONNAIE UNIQUE
Nonobstant des accusations qu’il a portées contre certains pays ou personnes, sans les nommer, le Professeur Alpha Condé soutient travailler pour le développement de l’Afrique et la création d’une monnaie unique. «Nous allons travailler à avoir une monnaie unique en Afrique», dira-t-il. «La France et l’Allemagne ont vécu trois guerres (1870, 1914 et 1940). Ce qui ne les a pas empêché d’être ensemble avec l’euro. L’Afrique est l’avenir du monde. Nous avons la population la plus jeune au monde. Quand vous parlez à un jeune africain de Macron (président de la France, Ndlr) ou de Trump (président des Etats-Unis, Ndlr), il vous répond : “je ne les connais pas. Je m’occupe de l’Afrique“. C’est dire qu’il y a une nouvelle Afrique qui se lève et nous sommes à l’avant-garde de cette jeunesse pour le changement», a ajouté Pr Condé. A noter que la monnaie s’appelle le franc guinéen. Il est arrimé sur le dollar américain, au taux de 1 USD = 300 GNF.
LA COUR CONSTITUTIONNELLE CONFIRME LA REELECTION D'ALPHA CONDE
(CONAKRY, Guinée) – La cour constitutionnelle de la Guinée a confirmé la victoire du Professeur Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier. L’instance suprême a déclaré que le candidat du RPG Arc-En-Ciel a obtenu 2.438.815 voix des suffrages valablement exprimés, soit 59,50 % contre 33,49 % à son principal opposant, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Mamadou Cellou Dalein Diallo (1.372.000 voix). Le président de la cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura, qui a proclamé les résultats, samedi 7 novembre, a, par la même occasion rejeté l’ensemble des recours en annulation introduits par les candidats malheureux. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a estimé à 79,51% le taux de participation, légèrement supérieur à celui dévoilé par la Ceni, qui était de 78,88%. A noter qu’un petit incident s’est produit en pleine publication des résultats. Un observateur qui a eu un malaise s’est évanoui, obligeant le président de la Cour constitutionnelle à suspendre la séance, le temps qu’il soit évacué par les sapeurs-pompiers.
CELLOU DALEIN DIALLO NE S’AVOUE TOUJOURS PAS VAINCU
Les recours légaux étant épuisés, les partisans de Mamadou Cellou Dalein Diallo refusent tout de même de reconnaître la victoire du Pr Condé. «Le combat va continuer», a déclaré Alpha Boubacar Diallo, un des conseillers de président de l’UFDG. Selon lui, le mot d’ordre reste le même : «se battre par tous les moyens légaux afin de faire respecter le verdict des urnes», qui selon les partisans de Cellou Dalein Diallo leur offre la victoire avec 53,8 % des voix. Pour l’heure, le calme semble revenir à Conakry. La marche annoncée mardi dernier ne s’est finalement pas tenue. Après la proclamation des résultats également, ce sont les partisans du Professeur Alpha Condé qui ont envahi les rues. Ils ont même organisé un grand rassemblement hier, dimanche 8 novembre, à la Place du Peuple, siège de l’Assemblée national.
ATTAQUE D'UN RESTAURANT CHINOIS
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué "La Mer Ouest", sis aux Almadies. Les 5 malfrats ont tranché la gorge de l'épouse du gérant et emporté 5 millions.
Un groupe de cambrioleurs, lourdement armé de pistolets et de machettes, a attaqué un restaurant chinois, "La Mer Ouest", sis aux Almadies, dans la nuit du mercredi dernier, rapporte L'Observateur.
Les 5 malfrats ont tenu en respect tout le personnel du restaurant, avant d'asséner des coups de machette au vigile sur ses parties intimes Ils se sont ensuite dirigés dans l'appartement du couple chinois, propriétaire du restaurant, ont brandi leurs armes, intimant l'ordre aux propriétaires de leur remettre l'argent du coffre.
Les cambrioleurs ont ensuite sectionné le bras de l'épouse du Chinois, lui assènant deux autres coups, la plaquant au sol, avant de lui trancher la gorge. Quant au mari, il a reçu de violents coups au visage, avant que les agresseurs ne découvrent une liasse de 5 millions Fcfa.
Poches pleines, les agresseurs ont disparu dans la nature.Un des agresseurs sera arrêté plus tard par des éléments de la DIC, qui ont rappliqué sur les lieux.La femme du Chinois, dont la gorge et le bras ont été tranchés, est admise dans un hôpital de la place.
LA «FATWA» D’ORGANISATIONS RELIGIEUSES ET DE LA SOCIETE CIVILE DU SENEGAL
La communauté musulmane et des organisations de la société civile du Sénégal ont organisé un grand rassemblement à la Place de la Nation, ex-Obélisque, le samedi 7 novembre, pour protester contre les caricatures du Prophète (PSL) Mouhamad
La communauté musulmane et des organisations de la société civile du Sénégal ont organisé un grand rassemblement à la Place de la Nation, ex-Obélisque, le samedi 7 novembre, pour protester contre les caricatures du Prophète (PSL) Mouhamad par le journal satirique Charlie Hebdo et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron. Alors qu’il était initialement prévu une marche de la Place de la Nation au rond-point de la RTS, les organisateurs ont finalement opté pour un grand rassemblement sur place.
Toute la communauté musulmane du Sénégal y était représentée, compris les familles religieuses qui avaient dépêché chacune une délégation pour les représenter. Des membres de la société civile, des activistes et même des hommes politiques étaient de la partie. Les absents les plus présents et dont les ombres ont plané sur la manifestation étaient les autorités étatiques. Une «armée» de journalistes a effectué le déplacement pour la couverture médiatique de l’événement.
La marche prévue par le Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie, le samedi 7 novembre 2020, et qui avait comme itinéraire, le tracé Place de la Nation (ex Place de l’Obélisque)- Rondpoint de la RTS, a été finalement transformée en un grand rassemblement sur le point de départ. Une centaine d’organisations sociales et religieuses, regroupées au sein du «Rassemblement des Sénégalais contre l’Islamophobie», a appelée à protester contre les caricatures du Prophète Mohamad (PSL) et les propos jugés «islamophobes» du président français Emmanuel Macron qui a assuré que les caricatures vont continuer.
Le mouvement sera rejoint par le Front multi-lutte «DOY NA» qui a dû reporter sa manifestation «contre le racisme anti-musuman», initialement prévu le même jour (samedi 07 novembre), mais de 15 heures à 19 heures de la Place de l’Obélisque à la RTS, qui a exhorté ses membres et sympathisants à se joindre à la manifestation de la matinée.
Dès 10 heures, sous un soleil ardent, la Place de la Nation était déjà pleine à craquer. Quand le maître de cérémonie disait «takbir», la foule acquise à la cause criait : «Allahou Akbar». Les personnes trouvées sur place étaient habillées tout en blanc, pour la plupart d’entre elles, et brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Touche pas à mon Prophète (PSL)».
D’autres déroulaient des banderoles vertes, avec des écritures en arabe. Les manifestants étaient en majorité des jeunes mais aussi les femmes n’ont pas été en reste. La Place de la Nation était divisée en deux : d’un côté, les femmes, et de l’autre, les hommes. Des nattes étaient étalées pour permettre à des gens de s’assoir. Mais tout le monde était debout. Plus loin, au niveau du rond-point menant vers la RTS, on voyait des voitures de Police avec des policiers à l’intérieur qui ont barré la route ; d’autres policiers ont formé un cordon, barrant le passage.
Bref, toute la communauté musulmane ou presque du Sénégal, des organisations de la société civile, des activistes comme Guy Marisu Sagna de DOY NA et Aliou Sané de Y en à marre, des politiques etc. ont été représentées, samedi, à cette manifestation. A l’exception des autorités étatiques et de leurs représentants qui ont brillé par leur absence.
Prenant la parole, le Dr Momar Kane qui a délivré le message des membres du Rassemblement sénégalais contre l’islamophobie a dit : «nous, musulmans du Sénégal, sommes foncièrement attachés à la paix et à la concorde des individus et des peuples. Nous ne pouvons donc être indifférents à tout ce qui peut constituer une source de tension et de conflit.
Ainsi, nous tenons à marquer notre désapprobation totale des provocations des autorités françaises à l’égard de la Oummah Islamique. Prendre prétexte de n’importe quoi pour s’attaquer à celui qu’environ 2 milliards de personnes aiment d’un amour sincère et indéfectible n’est rien d’autre qu’une provocation. Nous sommes choqués des attaques ignobles contre la meilleure des créatures (le Prophète Mohamad - PSL), le Sceau des Prophètes (PSL), envoyé à l’humanité toute entière comme une extension. Divine».
S’adressant au président Macron, Dr Momar Kane ajoutera, au nom des organisateurs, que «la défense de la République, l’attachement à la laïcité, à la liberté d’expression, à la lutte contre le séparatisme sont de faux prétextes pour vous en prendre à l’Islam et aux Musulmans de la France, leur façon de s’habiller, de pratiquer leur culte et d’éduquer leur enfants. Dans les médias, les institutions publiques, même dans la sphère privée, il ne fait pas bon d’être musulman en France. Caricaturer le Prophète Mohamed (PSL), c’est une preuve de manque de clairvoyance… ».
REACTIONS… REACTIONS…
OUREYE THIAM PREIRA, PRESIDENTE DES FEMMES DU RSI «La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres»
«Cette manifestation est organisée pour dire notre mécontentement à ceux qui tentent de dénigrer notre Prophète Mohamad (PSL), notamment le journal Charlie hebdo et le président français Emmanuel Macron… Nous sommes deux (2) milliards de musulmans pour qui le Prophète (PSL) a une image sacrée, c’est une image pour laquelle nous sommes prêts à donner nos vies, à renoncer à nos amitiés et nos biens. Nous ne tolérerons plus que qui que ce soit Lui manque de respect, au nom de la liberté d’expression. La liberté d’expression ne signifie pas le manque de respect par rapport aux autres. Nous exigeons des excuses publiques à l’endroit de la communauté musulmane.
Les Musulmans sont frustrés, outrés, fatigués et meurtries dans leur chair par rapport à ce manque de respect vis-à-vis de la meilleure des créatures…Le Sénégal est un pays laïque, mais nous invitons le président de la République, Macky Sall, en tant que garant des libertés, à se prononcer contre ces propos (d’Emmanuel Macron, ndlr) qui ne font qu’augmenter la tension et les conflits dans le monde. Nous l’invitons à se prononcer au nom du Sénégal, de la communauté musulmane, de l’OCI dans lequel le Sénégal est une voix qui porte. Nous invitons également les dirigeants du monde musulman à se prononcer sur ce manque de respect»
IMAM ALIOU NDAW,... «C’est l’oligarchie maçonnique mondiale qui est à l’origine de ces blasphèmes»
Ces gens (Emmanuel Macron et tout ceux qui sont derrière lui) veulent éteindre tout ce qui est religion terre. Mais, à chaque fois, ils échouent. Même si ce sont les autorités françaises qui sont à l’origine de ces blasphèmes envers le Prophète (PSL), ce n’est pas tous les Français car il y a des gens bien là-bas. Ceux qui l’ont fait, c’est l’oligarchie maçonnique mondiale et on doit bien les reconnaître».
ECHOS… ECHOS…
MACKY ET LES AUTORITES, LES ABSENTS LES PLUS PRESENTS
L’absence des autorités étatiques et de leurs représentants à la manifestation de samedi contre les attaques contre l’Islam et son Prophète (PSL) est passée au travers de la gorge des organisateurs. Ces derniers ne pouvaient pas s’expliquer que le président Macky Sall effectue le déplacement à Paris, aux frais du contribuable, par prendre part au rassemblement contre les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, et «snober» une manifestation du genre organisée dans son pays contre le «blasphème» du Prophète (PSL) et l’islamophobie. Toutefois, ils disent comprendre la posture/gêne des autorités au sommet. «On ne peut pas être au four et au moulin… Vous ne pouvez pas aller manifester en France, pour soutenir Charlie Hebdo, et revenir au Sénégal pour les condamner. Mais nous l’invitons à respecter le peuple qu’il dirige, à respecter leur foi et leur croyance. C’est une grande honte, pour nous Sénégalais, d’organiser une marche à laquelle les autorités sont absentes».
LE DRAPEAU DE LA FRANCE BRÛLE
Malgré l’appel au calme des responsables du Rassemblement Sénégalais contre l’Islamophobie, initiatrice de la rencontre de protestation contre les caricatures du Prophète (PSL), à la fin de la manifestation, des jeunes ont brûlé le drapeau de la France. Un groupe de jeunes en colère s’est retrouvé en une foule compacte pour brûler ce symbole de la République française.
INITIATION A LA PISCICULTURE
Une centaine de jeunes pêcheurs du quartier de Guet-Ndar, à Saint-Louis (nord), participent à une formation sur les techniques de pisciculture
Saint-Louis, 9 nov (APS) – Une centaine de jeunes pêcheurs du quartier de Guet-Ndar, à Saint-Louis (nord), participent à une formation sur les techniques de pisciculture ouverte samedi sous l’égide de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME), a appris l’APS.
Le directeur général de l’ADEPME a souligné que le secteur de la pisciculture était en pleine expansion dans le monde alors que les acteurs locaux peinent encore à maîtriser les techniques.
‘’Nous disposons de spécialistes qui peuvent les former et les orienter pour leurs permettre de bien mener la pisciculture, une manière de leur montrer que l’espoir n’est pas mort et qu’il y a des opportunités, des possibilités’’, a expliqué Idrissa Diabira.
Il a indiqué que l’ADEPME avait répondu favorablement à la demande de formation de jeunes de Guet-Ndar, soucieux de se former dans la pisciculture,
Au terme de la formation, les jeunes vont disposer d’atouts et une assistance technique pour accéder au financement et à l’insertion dans l’économie, a promis Idrissa Diabira.