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3 juillet 2025
LA MACHETTE SELECTIVE DE MACKY
A l’Alliance pour la République, l’autorité du président est à géométrie variable. Du moins sur la question relative au 3ème mandat. Il y a le camp des coupables et le camp des responsables dont l’impunité est garantie
A l’Apr, il n’est pas interdit de parler du 3ème mandat. C’est plutôt affirmer que Macky Sall effectue son dernier mandat qui constitue un délit passible de sanctions. Alors que les théoriciens d’une candidature de l’actuel Président en 2024 se font de plus en plus entendre. Sous le regard impassible du chef qui semble se complaire dans cette situation.
A l’Alliance pour la République (Apr), l’autorité de Macky Sall est à géométrie variable. Du moins sur la question relative au 3ème mandat. Il y a le camp des coupables et le camp des responsables dont l’impunité est garantie. Si le Président Sall a plusieurs fois répété qu’il ne ferait pas un 3ème mandat, les développements depuis sa réélection suggèrent qu’il n’est plus aussi catégorique. Serait-il tenté de mettre le pied à l’étrier ? Les responsables de l’Apr théorisant cette possibilité semblent bénéficier d’un silence (complice ?) du chef de l’Etat. On peut citer dans ce lot les propos polémiques du député Aliou Dembourou Sow qui appelle les Peulhs à défendre un 3ème mandat pour Macky Sall avec des machettes si c’est nécessaire. Un discours dangereux qui sape l’unité et la cohésion nationales et qui n’est pas sanctionné au sein de l’Apr où le silence est la loi.
De l’autre côté, dire que Macky Sall effectue son second et dernier mandat est devenu clairement un sacrilège ou un crime de lèse-majesté. Sory Kaba, Moustapha Diakhaté ou Me Moussa Diop ne diront pas le contraire. Ils ont été démis de leurs fonctions et relégués au second plan. Pour des insultes proférées en privé, Moustapha Cissé Lô a été exclu de l’Apr. Sur la question du 3ème mandat, le Président Sall aurait défini une ligne de conduite. Mais ce principe n’est pas respecté par tous les responsables. Aujourd’hui, se prêter à un exercice de théorisation d’une 3ème candidature en 2024 est un fait banal au sein du parti présidentiel.
Pas de sanctions pour les théoriciens d’un 3ème mandat
Prétendre le contraire est synonyme de sanction de la part du chef. Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a-t-il pas bien précisé que Macky Sall convie les Sénégalais à 2035 ? Aujourd’hui, il siège dans le gouvernement et remplit presque le rôle de Premier ministre lors des réunions du Conseil des ministres. Mbaye Ndiaye a déjà validé dans l’émission Jakarlo de Tfm que le Président en est à son premier mandat, se basant sur la Constitution révisée en mars 2016.
L’ancien maire des Parcelles Assainies garde toujours son poste de ministre d’Etat et est l’un des plus proches collaborateurs du président de la République. Alors que Aymérou Gningue a indiqué dans le Grand jury de Rfm, le mois dernier, que juridiquement, Macky Sall peut se représenter en 2024. Finalement, le mot d’ordre dans les rangs de l’Apr pourrait se résumer : que personne ne parle de dernier mandat pour Macky Sall. Qui rame à contre-courant de cette mouvance s’expose à des sanctions du président du parti. Surtout lorsque Aliou Dembourou semble narguer les Sénégalais. «Je ne regrette pas mes propos», bombe le torse le responsable apériste dans L’Observateur, se disant prêt à réitérer ses propos à l’Assemblée nationale. Le tout se déroule avec la bénédiction du Président Macky Sall dont les intentions sont plus ou moins obscures en direction de 2024.
LES PRECISIONS DU RECTEUR DE L'UNIVERSITE DE THIES
Ramatoulaye Diagne Mbengue, a réagi 48h après la sortie de la Coordination campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes)
Le recteur de l’Université de Thiès, Ramatoulaye Diagne Mbengue, a balayé d’un revers de la main les accusations du Saes sur la gestion de l’Université de Thiès. Selon elle, l’importance est de capitaliser les performances enregistrées par l’Université de Thiès, qui doit continuer à rayonner.
Mme le Recteur de l’Université de Thiès a réagi 48h après la sortie de la Coordination campus de Thiès du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes).
Professeur Ramatoulaye Diagne Mbengue a tenu à démonter point par point les 14 points inscrits dans la plateforme revendicative de ces syndicalistes de l’Ut. «Sur le recrutement sans délai des 20 postes de Per octroyés par le ministère de l’Enseignement supérieur, les postes ont été effectivement ouverts et, à ce jour, 15 sont pourvus. Seule l’Ufr Sciences économiques et sociales (Saes) n’a pas encore finalisé les recrutements sur les cinq postes qui lui ont été octroyés. La prise en charge financière de ces 20 postes de Per sera entièrement supportée par le budget de l’Ut», dit-elle.
S’agissant de «l’échange illégal des 3 ha de la Zone d’aménagement concertée (Zac) contre les 2 ha du domaine national», relate Mme le Recteur qui précise qu’il s’agit «d’une question foncière dont j’ai hérité, au nom de la continuité du service, puisque le document d’échange à l’amiable d’un terrain de 3 ha de l’Ut contre un terrain de 2 hectares a été signé le 29 mars 2017, 8 mois avant ma prise de service».
Elle note : «Nous n’avons trouvé dans les archives de l’Ut, ni acte d’attribution des 3 hectares ni acte d’attribution des deux 2 ha à l’Ut. Nous ne disposons pas non plus d’une copie d’un quelconque titre de propriété du cosignataire de l’échange. Le Conseil d’administration de l’Ut a également confirmé n’avoir jamais été saisi auparavant sur cette dite question.» Aussi tient-elle à préciser que «l’Agence de construction des bâtiments et édifices publics (Acbep) est en train de construire, sur les deux 2 ha obtenus grâce à l’accord d’échange du 29 mars 2017, la Cité des enseignants de l’Ut».
Egalement dit-elle, «après avoir été saisie par le Saes, pour voir plus clair dans ce dossier, j’ai adressé des courriers au Directeur régional de l’Urbanisme de Thiès, et au gouverneur de la région de Thiès, pour solliciter leur accompagnement dans le traitement de ce dossier. A ce jour, malgré le désir qui peut être légitime d’élargir le patrimoine foncier de l’Ut, il semble difficile de réserver une suite favorable à la requête du Saes». Parce qu’en effet, «l’Ut ne disposant pas d’un acte d’affectation de ces trois 3 ha dans son patrimoine, n’est pas en position de demander à la Dscos l’arrêt des travaux, entrepris par un privé sur ledit site».
Outre ce point, Mme le Recteur Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue est largement revenue sur le «transfert sans délai de la gestion du paiement des vacataires aux établissements». Et c’est pour dire, «à ce jour, nous n’avons noté aucune instance de paiement de vacation au niveau de nos services, à l’exception des états de vacation de l’Ufr Sciences de l’ingénieur et de l’Ufr Ses». Lesdits états, selon la patronne de l’Ut, sont en cours de traitement par les services compétents en attendant la réception des états de vacation de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa).
Mme le Recteur reste catégorique quand il s’agit de s’épancher sur la question relative à la livraison sans délai des infrastructures de l’Ut. «La livraison des infrastructures des universités publiques ne relève pas de l’administration rectorale qui n’est ni maître d’ouvrage, ni maître d’ouvrage délégué. De même, la question relative au paiement des impenses ne relève pas du Rectorat pour les mêmes raisons. L’Ut n’est d’ailleurs pas membre du comité d’évaluation des impenses présidé par le Préfet du département. Le Recteur ne peut que faire un plaidoyer pour la livraison des infrastructures.» De même, elle soutient que sur la prise en charge médicale du personnel qu’aucun «retard, ni dysfonctionnement n’est noté dans la prise en charge médicale du personnel».
Entre autres points, Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue relève que «le projet de règlement intérieur est en cours d’élaboration et sera partagé incessamment avec la communauté universitaire et les différentes instances».
Aussi, la question relative au paiement sans délai de toutes les sommes dues aux responsables pédagogiques de l’école doctorale et aux responsables de filières des différents établissements, sera bientôt bouclée….
Outre ces précisions, Mme le Recteur a tenu à réitérer son «engagement dans une dynamique de concertation et d’ouverture au dialogue». Parce qu’à l’en croire, «les performances enregistrées par notre université, tant au niveau national qu’international, doivent beaucoup à ce climat apaisé».
FRAPP FRANCE DEGAGE DEPOSE UNE PLAINTE, JAMRA AFFICHE SON INDIGNATION
Les propos du député Aliou Dembourou Sow, appelant la communauté Peulh de prendre les machettes et de défendre la candidature de Macky Sall, a choqué plus d’un
Les propos du député Aliou Dembourou Sow, appelant la communauté Peulh de prendre les machettes et de défendre la candidature de Macky Sall, a choqué plus d’un. Outré par cette sortie jugée dangereuse du responsable de l’Apr à Ranerou, le mouvement Frapp France dégage a déposé, hier, une plainte à la table du Procureur de la République. Ces activistes appellent Serigne Bassirou Guèye à s’autosaisir sur l’affaire. Le député du « Grand parti », Malick Guèye, demande à l’Assemblée nationale de prendre ses responsabilités ! l’ONG Jamra affiche son indignation.
le mouvement Frapp France dégage a déposé une plainte sur la table du Procureur de la république contre le responsable de Ranérou Ferlo qui appelait la communauté Peulh à prendre les machettes pour défendre la candidature de Macky Sall pour briguer un troisième mandat en 2024. « Nous venons de déposer une plainte au niveau du Procureur. Une plainte contre Aliou Dembourou Sow pour apologie au crime. Nous constatons que ce député a tenu des propos incendiaires, appelant une communauté à prendre des machettes pour défendre la troisième candidature de Macky Sall. Ce sont des propos très graves qui sont punis par le code pénal sénégalais notamment dans son article 248, 249, 250 et 252. Nous avons saisi le Procureur. Nous attendons de lui qu’il demande à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du député Aliou Dembourou Sow » s’est exprimé Souleymane Ndjim, membre du mouvement Frapp France dégage sur les ondes de la radio futurs médias. une sortie tout à fait « regrettable » du député de l’Apr.
A en croire les responsables de ce mouvement, le Procureur ne doit pas rester aphone. Étant donné qu’il s’est toujours autosaisi des affaires beaucoup moins graves que cet appel de révolte du député Aliou Dembourou Sow « On a vu le procureur s’autosaisir pour dans beaucoup de dossiers moins graves que celui-ci. Nous ne pouvons pas concevoir d’écouter ces propos aussi graves, aussi incendiaires surtout lorsque nous savons à quel point la période électorale est sensible et fragile dans nos pays africains et que le Procureur ne s’autosaisisse pas sur ce genre de choses. La Justice doit aller jusqu’au bout. Nous n’allons pas nous arrêter là si le Justice ne fait son travail. On saisira dans ce cas les juridictions internationales» a ajouté le responsable du Frappe France dégage sur les ondes de la Rfm.
Mame Mactar Guèye ONG Jamra « Il ne faut pas jouer avec le feu »
L’ONG Jamra a affiché son indignation par rapport aux propos du député apériste. « Nous ne pouvons que déplorer le fait qu’il ait fait appel directement à un meurtre de masse. Alors n’oublions pas que le drame rwandais a commencé comme ça. Ce sont des appels de cette nature qui avaient été lancés. Nous avons vu le résultat, plus de 900.000 morts. Donc il ne faut pas jouer avec le feu. Nous pouvons avoir des rivalités politiques qui soient fondées sur des confrontations de programmes et projets de société. et non se fonder sur des menaces et à fortiori des menaces de mort. le plus inquiétant, c’est qu’il s’agit d’un représentant du peuple qui est censé donner le bon exemple » a indiqué Mame Mactar Guèye sur les ondes de Zik Fm
Le député du « Grand parti » Malick Guèye en appelle à voter une résolution pour condamner les propos d’Aliou Dembourou Sow
Des propos que condamne également le député Malick Guèye du « Grand parti ». il demande à ses collègues parlementaires de voter une résolution pour se démarquer des propos du député, Dembourou sow jugés dangereux et fallacieux et capables de porter atteinte à la sureté nationale. « Le débat doit être arrêté par les sommités de ce pays. Parce que c’est un débat dangereux. C’est un débat grave. Il faut que les leaders politiques arrêtent de tirer des faits d’entêtement des votes ethniques. Cela n’a aucun sens. Le Sénégal n’a jamais été dans cette logique ethniciste. Ce qui s’est passé à l’élection présidentielle et aux législatives. Il est temps d’arrêter ce débat régionaliste. Ce n’est pas seulement les gens du pouvoir. Aucun candidat, aucun leader politique, aucun responsable politique dans ce pays ne doit cultiver un dividende politique qu’il faut récolter dans une région ou dans une ethnie. La jurisprudence des pays africains qui ont basculé dans ce débat d’ethnie, je pense quand- même qu’il faut que les gens doivent l’intégrer. L’Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités, produire au minimum un communiqué pour fustiger cette sortie du député Aliou Dembourou Sow » a interpelé le député Malick Guèye du « Grand parti ». Il promet de prendre ses responsabilités pour écrire au président de l’Assemblée nationale pour établir une résolution afin de condamner les propos « dangereux » du député de l’Arp.
Par Serigne Saliou Guèye
LE COMBLE
Rien n’empêche le procureur de la république de s’autosaisir et demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du député analphabète aux fins de l’entendre sur ses propos d’une gravité extrême
« Ça, c’est le premier mandat du président de la République. J’entends certains dire que c’est son second mandat. Nous ne sommes pas dans le second mandat mais le premier. La constitution est claire. Elle parle de deux mandats successifs de 5 ans. Le mandat passé, c’est un mandat de 7 ans et le conseil constitutionnel a refusé de le comptabiliser comme un mandat de 5 ans. Ce n’est pas Macky qui refuse, mais c’est la constitution du pays. Pourquoi devons-nous avoir peur ?
Le pouvoir quand tu l’as, il faut t’y accrocher. Ne lâchez pas. Ceux qui disent qu’ils ne sont pas d’accord menacent de déstabiliser ce pays. Alors n’ayons pas peur de sortir nos machettes. Eux ont peur mais pas nous. Nous devons être debout pour élire Macky Sall. Et s’il termine son second mandat qu’il donne le pouvoir à Abdoulaye Daouda Diallo », tels sont les propos que le député et Président du conseil départemental de Ranérou, Aliou Dembourou Sow, qui ont choqué tous les sénégalais épris d’équité, stabilité sociale et d’unité nationale. Et malgré les cris d’indignation, le député analphabète, tel qu’il se définit, est revenu à la charge pour dire qu’il ne regrette rien de ses propos bellicistes. Et pour se défiler, il impute ceux qui s’indignent de ses propos de ne pas appréhender certains codes dialectaux de son moyen d’expression.
En dehors de ces explications tortueuses et saugrenues qui ne convainquent personne sinon des hurluberlus comme lui, l’on se rend compte que ces propos qui sont d’une gravité extrême préjudicient à la stabilité et l’unité nationale. Ces propos irresponsables ethnicistes et gros de danger violent l’article 5 de la constitution : «Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ou à l’intégrité du territoire de la République sont punis par la loi. »
Du coup, l’irresponsabilité du député de Ranérou tombe sous le coup des articles 238, 239 et 240 du code pénal qui répriment à « une peine de travaux forcés de dix à vingt ans quiconque aura sciemment pris part à toute association formée, quelle que soit sa durée ou le nombre de ses membres, toute entente établie dans le but de préparer ou de commettre un ou plusieurs crimes ». Mais son immunité parlementaire fait obstacle à toute velléité de poursuite judiciaire. Pourtant rien n’empêche au procureur de la république de s’autosaisir et demander à l’Assemblée nationale de lever l’immunité parlementaire du député analphabète aux fins de l’entendre sur ses propos d’une gravité extrême. Ce qui est choquant, c’est que dans la mouvance présidentielle, aucune voix ne s’est élevée pour flétrir de l’attitude ethniciste de Dembourou Sow. Quand Ousmane Sonko a déclaré que « Macky Sall n’aime pas la Casamance encore moins notre pays le Sénégal », un quarteron de députés ressortissants l’ont traité de fractionniste voire de sécessionniste. Aujourd’hui qu’un des leurs demande à ses frères de même ethnie de s’armer de coupe-coupe et d’en découdre sanguinairement avec tout sénégalais qui aurait le toupet de s’opposer au projet anticonstitutionnel de son mentor, personne d’entre eux n’ose condamner l’imbécilité de cet écervelé. et ce qui aggrave sa déclaration, c’est le fait de suggérer à Macky sall après sa fin de mission illégale de livrer monarchiquement le pouvoir à Abdoulaye Daouda Diallo. Le Neddo ko Bandoum est en marche. C’est le comble de l’imbécillité que de vouloir verser le sang de ceux qui prennent la défense de leur constitution au détriment d’un Président qui songe à faire du « tazaarché » à la tandja.
L’une des acceptions du mot « imbécillité », c’est être poussé par sa faiblesse d’esprit de façon à créer des désavantages pour les autres sans pour autant se donner d’avantages à soi-même. et en suscitant la guerre civile empreinte d’ethnicisme, Dembourou sow pense que ses partisans armés de machettes prendront le dessus de ceux-là qui s’armeront uniquement de la constitution. C’est honteux de constater que la frousse qui gagne les membres de la mouvance présidentielle les astreint à un silence asphyxiant. Où sont passées les grandes gueules des Assises nationales de la mouvance présidentielle qui se sont battues contre la dévolution monarchique ? Il est manifeste que les alliés de Macky sall qui ont combattu la dévolution monarchique du pouvoir wadien ont renoncé aux principes fondateurs des Assises nationales. Ceux d’entre eux qui défendaient le « pencoo » soutiennent le « paacoo » à cause de voluptés enivrantes du pouvoir beige-marron.
Le crime du député Dembourou sow est intolérable dans une démocratie respectable parce qu’elle sape les fondements de la république et brise la chaine sacrée de l’unité nationale. Aujourd’hui même le président Sall, symbole de cette unité nationale, que le député de Ranérou défend au point de provoquer une guerre ethno-civile doit condamner fermement ces propos irresponsables émanant de surcroit d’un député de la mouvance présidentielle. lequel parlementaire doit savoir, comme le stipule l’article 100 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qu’il « a des obligations de rigueur morale, d’intégrité, de droiture et de dignité qui doivent se refléter dans son comportement et sa vie de tous les jours et que ces exigences imposent un statut à la dimension de ses responsabilités ».
Députés de sa Majesté plutôt que ceux du peuple
Mais au Sénégal, certains élus de la nation inconscients et ignorant leur rôle n’ont cure de ce statut qui leur confère une dimension nationale. Ils préfèrent être plutôt des députés de sa majesté plutôt que ceux du peuple. Parce que pour eux, le Prince Macky est plus important que ce peuple souverain qui l’a élu. Dès lors, tous les moyens, toutes les exactions discursives sont tolérables quand il s’agit de vouloir plaire à leur monarque. Une Penda Bâ peut insulter toute communauté ethnique, cela ne comporte aucune gravité tant que le Président et sa femme ne sont pas visés dans ces insanités. On peut l’appréhender pour quelques jours avant de lui trouver un passeport pour qu’elle aille se la couler douce à l’étranger. Mais quand c’est Assane Diouf qui insulte la Première institution, sa place est à Rebeuss et à juste raison. Que le député irresponsable de Ranérou doit savoir que si on doit en arriver à sortir les machettes et les baïonnettes de leurs fourreaux pour imposer un 3emandat, les sénégalais épris de paix, de démocratie et de justice sont prêts à perdre leurs vies pour défendre leur constitution.
En 2011/2012, 13 sénégalais ont perdu la vie en défendant leur charte fondamentale. Des édifices et des véhicules ont été saccagés, détruits. Des maisons ont été incendiées. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les sénégalais sont prêts à revivre les mêmes tensions si jamais l’irrationalité pousserait le Président à violer la constitution qu’il a pourtant réformée pour éviter la tragédie préélectorale de 2012.
L’ADDITION DES REPAS FICTIFS FROLE LE MILLIARD CFA À L'IPRES
Courant mai 2019, « Le Témoin » quotidien avait révélé le scandale des « tickets restaurants » et «chèques-déjeuner» fictifs à l’Ipres sous l’ancienne équipe dirigée par Mamadou Sy Mbengue
Courant mai 2019, « Le Témoin » quotidien avait révélé le scandale des « tickets restaurants » et «chèques-déjeuner» fictifs à l’Ipres sous l’ancienne équipe dirigée par Mamadou Sy Mbengue. Presqu’un an après, notre confrère « Libération » nous confirme avec les derniers rebondissements judiciaires suite des auditions et arrestations. Toujours est-il que ces repas fictifs n’ont pas encore livré l’ultime addition frôlant la somme d’1 milliard CFA.
Dans une de ses éditions courant mai 2019, « le témoin » avait révélé un scandale financier au niveau de l’institution de Prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) dirigée par le maire de Tivaouane, Mamadou Sy Mbengue. Il s’agissait d’un vaste trafic de « tickets-restaurant » et autres « chèques déjeuner » ayant causé un préjudice financier que nous avions estimé à l’époque à plus de 500 millions de nos francs. Plus grave, des assistants et autres secrétaires très proches du directeur général d’alors étaient cités dans cette mafia des affamés. Comme l’avait si bien révélé « le témoin », on incriminait aussi des restaurateurs libanais, traiteurs et comptables de l’Ipres dans ce trafic de tickets de repas subventionnés. Que s’était-il passé ? L’Ipres comme toute entreprise entretenait son personnel, cadres ou employés, dans des restaurants de la place, à l’aide d’un système de paiement dit tickets restaurants et chèques-déjeuner. et chaque mois, les restaurateurs se faisaient rembourser par l’Ipres sur la base de tickets souches.
Malheureusement, pendant des années, l’institution ne faisait que payer des montants reposant sur des tickets trafiqués et autres repas fictifs. En clair, l’Ipres payait beaucoup plus que ce qu’elle devait réellement aux restaurants et hôtels agrées.
Et les pourboires ?
Dès la parution de l’article, l’ancien DG Mamadou Sy Mbengue, lors de sa conférence de presse, n’avait pas démenti l’information, mais tentait plutôt de minimiser les chiffres avancés « On a voulu semer le doute dans l’esprit de l’opinion quand bien même, c’est moi-même, sur l’alerte du Directeur des ressources humaines, qui ai découvert le pot aux roses de cette affaire révélée par Le Témoin.
Au moment où je vous parle, les auditions ont bien démarré et la justice nous édifiera sur cette affaire dont les montants annoncés dans la presse ne se fondent sur rien de concret. Mon devoir était de défendre les intérêts en portant une plainte et ma main n’a pas tremblé pour cet acte » avait-il annoncé tout en oubliant que même un centime détourné reste et demeure un denier public. Un an après, notre confrère « libération » a confirmé le scandale financier après avoir passé des « échographies » à tous ces estomacs aux repas illicites.
En l’en croire, durant l’année 2018, le montant total censé être dépensé pour les tickets restaurants s’élève à près de 575 millions CFA. Il est vrai que les éléments de la sureté urbaine de Dakar ont rondement mené des enquêtes ayant abouti à l’identification et à l’arrestation de certains mis en cause. Mais l’affaire est loin de connaitre son épilogue puisque « le témoin » est convaincu que la note des repas fictifs frôle le montant d’1 milliard CFA. Parce que la Police semble ignorer que derrière les repas virtuels se cachent des pourboires partagés entre cadres et agents de l’Ipres. Même des intermédiaires, serveurs et facilitateurs ont été bien servis !
«LA TRANSMISSION RAPIDE DES VIRUS EPIDEMIQUES EST DUE A L’ACTION DE L’HOMME»
Selon Abdoul Kane, la destruction de la nature et de l’écosystème par l’homme a pu faciliter le rapprochement de ce dernier avec l’animal qui lui transmet plus facilement les virus contagieux
La destruction de la nature et de l’écosystème par l’homme a pu faciliter le rapprochement de ce dernier avec l’animal qui lui transmet plus facilement les virus contagieux. D’où les épidémies devenues plus fréquentes car favorisées par la technologie et l’interconnexion au niveau mondial.
Des épidémies ! On n’en a toujours vécu partout à travers le monde, et depuis… l’Antiquité. Parce que naturellement, les microbes ont toujours été là. Ils sont là, et continueront à exister. sauf que les épidémies avaient leurs…camps de cantonnement. Comme le virus du moyen orient qui, même s’il a pu engendrer des milliers de morts avec une létalité à 30%, était resté cantonné en terre asiatique. C’était un virus très mortel, mais dont la propagation était minime. Ce, contrairement à la covid-19 avec un faible taux de mortalité situé entre 2 et 3%, mais avec une propension plus que rapide. en effet, et comme l’explique le scientifique, Pr Abdoul Kane, dans l’émission « Quatrième de couverture », si aujourd’hui on a des épidémies de plus en plus fréquentes et plus virulentes, c’est parce que nous l’avons créé en détruisant la nature et l’écosystème. et que le dérangement de l’environnement joue un rôle essentiel dans la survenue des épidémies. « Les humains ont détruit l’équivalent d’une superficie qui est celle de l’Afrique tout entière. On a su créer cette destruction, et on a pu mettre en contact direct l’homme et le monde l’animal.
Or deux tiers (2/3) des épidémies sont dues aux zoonoses ; ce qui est lié à la contamination avec les animaux. C’est le cas du Vih Sida, de l’épidémie Ebola et de beaucoup d’autres épidémies. Aujourd’hui, dit-il, l’homme carnivore est en train de faire un élevage intensif. D’où ce contact direct entre l’humain et l’animal devenu de plus en plus rapproché. Nous avons donc des virus qui vont quitter le monde animal pour se rapprocher de l’homme parce que ne pouvant plus se mettre dans la nature. C’est l’homme qui l’a créé avec le bouleversement climatique, des choses qui vont avec la prolifération et la mutation des virus. Et lorsqu’un virus passe de l’animal à l’être humain, il peut muter et devenir plus résistant. On comprend pourquoi on a pu avoir le VIH sida, le virus à fièvre hémorragique Ebola, et des virus respiratoires tels que le Sars-Cov 1 et 2… » a fait remarquer l’auteur de la « Vie sur un fil ». Qui souligne que « le virus a toujours été là, mais il lui manquait un support. Et c’est la technologie qui a fait que les virus sont devenus viraux. Cette pandémie n’était pas surprenante. Il faut que l’humanité comprenne que cette chose dramatique que nous vivons aujourd’hui est le fruit de la main de l’homme.
Et malheureusement, c’est quelque chose de possible parce que nous avons bouleversé nos écosystèmes, facilité la transmission du virus de l’animal à l’homme, une transmission 1000 fois plus rapide. Aussi, l’interconnexion entre les différentes populations du monde fait que les virus ont voyagé très vite et ont fait une propension plus rapide. Déjà, le virus de la Covid-19 est né en Chine où on trouve des gens d’horizons divers. Et rapidement, il a fait des ravages à travers le monde ».
Rectifier sur le fil
D’après ce médecin-écrivain, les virus, durant l’époque médiévale, ont toujours voyagé en chameau, cheval ou bateau, mais aujourd’hui c’est fait à grande vitesse. En 48 heures, on peut disséminer un virus sur la planète entière. il invite ainsi à rectifier le tir, « sinon on pourrait avoir ce genre d’épidémies plus fréquemment ». Parole d’un expert médical qui reste convaincu que les épidémies ont un volet biomédical, mais surtout un volet sociétal, culturel, politique, idéologique et économique. « Parler d’une épidémie quelle qu’elle soit, c’est parler de la politique au sens large, de comment la cité a été tenue jusqu’ici », dixit le praticien de la santé. d’où son dernier opus, « les eaux noires » qui prend comme prétexte la fièvre hémorragique ebola, mais qui retrace les similitudes dans les différentes épidémies qui ont secoué le monde. un livre qui, selon l’auteur, n’est que la continuité de ses ouvrages à savoir :« la vie sur un fil » qui parle des écarts de ce qui se passe dans la médecine, et « l’éthique, le soignant et la société » qui vient décrire une autre réalité de ce qui se passe dans le milieu hospitalier notamment le comportement du personnel soignant. « Il y a une vraie continuité entre les trois ouvrages. Je parle souvent d’une réalité médicale, mais je pense que la médecine c’est aussi un regard sur la société, l’idéologie et la politique de façon générale. Lorsque je décrivais l’hôpital public dans « la vie sur un fil », j’ai voulu décrire la société de façon générale. Puisque c’est l’idéologie et le regard de la société qui vont déterminer à quoi ressemblent nos hôpitaux.
Et critiquer les hôpitaux, c’est de les rappeler qu’ils doivent y avoir plus d’humanité. « L’Ethique, le soignant la société » est allé dans la même direction, mais c’est un essai qui met un peu plus les choses en place. Quant au roman, « Les eaux noires », « j’ai pris comme prétexte la fièvre hémorragique Ebola pour parler des similitudes qui existent dans toutes les épidémies qu’on a vécues. Pour moi, les épidémies ont un volet biomédical, mais surtout un volet sociétal, culturel, politique, idéologique et économique. Parler d’une épidémie quelle qu’elle soit, c’est parler de la politique au sens large, de comment la cité a été tenue jusqu’ici », a-t-il affirmé.
La question des funérailles se pose toujours
et de poursuivre : « Dans les eaux noires, il y a des similitudes qu’il a pu avoir entre l’épidémie à virus Ebola et les autres épidémies qui ont concerné certains pays africains et les autres épidémies telle que la grippe espagnole qui a fait beaucoup de morts dans le monde, et près de 3 millions en Afrique. Entre les épidémies qui ont secoué l’Afrique occidentale française durant la période coloniale, et la peste noire qui date du 13 e au 14 e siècle, Il y a quelque chose d’extraordinaire dans la réaction humaine vis-à-vis des épidémies. C’est notre relation à notre société, la façon dont nous conduisons les choses qui va déterminer notre comportement au niveau des épidémies. La médecine a certes évolué du point de vue biomédical, mais on se rend compte qu’il y a exactement les mêmes mécanismes.
La stigmatisation est toujours là. La question des funérailles se pose toujours. La question du rapport à l’autre et les violences communautaires. Toutes ces questions-là ont quasiment traversé toutes les épidémies. Cette épidémie qu’elle s’appelle grippe espagnole choléra, peste noire dans l’Europe médiévale. Qu’elle s’appelle Ebola ou coronavirus, vous retrouverez les mêmes ingrédients même s’il y a des différences. Il y a de terribles similitudes qui nous rappellent ce que nous sommes : c’est-à-dire des êtres humains qui ont beaucoup de failles par rapport à leur comportement et à l’humanité ».
Cet expert médical reste convaincu que si l’histoire continue ainsi de bégayer c’est parce que les hommes n’apprennent pas de l’histoire, et qu’ils n’ont pas su tirer les bonnes leçons. D’où la philosophie de ses écrits avec des thèmes qui touchent la société et la politique en général, et qui invitent à se mirer, à se regarder pour, dit-il, voir ce qui est bon et faire le diagnostic et le bon choix afin d’apporter des solutions à des problèmes. en tout cas, tout ce qui est décrit dans son roman, « les eaux noires » à travers l’épidémie ebola est en train d’être vécu avec le coronavirus ! Et dire que les épidémies seront plus fréquentes et plus virulentes… dans surtout des pays avec des systèmes de santé plus que fragilisés.
OUSMANE SONKO EVENTE LES DEALS DE L’ETAT
Le député se veut catégorique : l’affaire Terme Sud est l’arbre qui cache la forêt de magouilles du régime de Macky Sall
Le député Ousmane Sonko se veut catégorique. L’affaire Terme Sud est l’arbre qui cache la forêt de magouilles du régime de Macky Sall. Face à la presse hier, le leader de Pastef a soutenu que l’Etat est en train de vendre toutes les infrastructures publiques situées au centre-ville.
Ses sorties sont devenues fréquentes à telle enseigne que le président du Pastef, Ousmane Sonko, a pris la peine hier, devant les journalistes, de se justifier pour montrer l’urgence de ne pas se taire sur les questions d’intérêt national. «Si on choisit de faire de la politique, on ne peut plus se taire sur les questions d’intérêt général. Et autant le régime en place gouverne toute l’année, autant l’opposition doit aussi pouvoir dire ce qui ne va pas toute l’année pour que les populations puissent avoir la bonne information à partir de cette contradiction», lance d’emblée le patriote comme pour répondre à ceux critiquent ses multiples sorties médiatiques.
Après avoir rendu visite aux habitants de Terme Sud dans la matinée, l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines a, comme à l’accoutumée, imputé toute la responsabilité de l’affaire Terme Sud au régime de Macky Sall. «Ces expulsions posent des problèmes à plus d’un titre. On a fait croire aux Sénégalais que c’est un problème entre l’armée et des gens à qui l’armée avait attribué des logements de fonction. Ce qui est tout à fait faux. Ce n’est pas un problème entre l’armée et les occupants. L’armée n’aurait même pas dû intervenir sur cette question parce qu’elle n’est pas propriétaire du terrain», renseigne-t-il avant de révéler : «C’est entre une association strictement privée, même si elle regroupe des militaires. C’est pourquoi la communication de l’armée sur cette question est superflue, parce qu’elle a expulsé des habitants qui squattaient un local qui appartient à l’Etat du Sénégal.»
Par conséquent, il se demande à quel titre la Comico s’est substituée à l’Etat pour expulser des gens. Il précise dans la foulée que si c’était simplement des agents de l’état civil ou militaire qui étaient bénéficiaires de logements de fonction ou de service, et que l’Etat veuille les récupérer, il n’aurait rien eu à dire. «Ce qu’on a voulu faire croire aux Sénégalais est totalement faux. C’est une affaire entre une association privée qui a indûment obtenu des droits sur un terrain et des gens qui l’occupaient et qui ne devaient avoir comme seul interlocuteur que l’Etat. Dans cette affaire, il y a quatre phases. Dans la première phase, ils sont venus dire qu’ils ont besoin du terrain pour un lotissement administratif. Les gens qui occupent actuellement les lieux ont déposé leurs dossiers et ils étaient prioritaires, parce que ce sont des citoyens sénégalais et ils habitaient là-bas, pour certains depuis presque 40 années.
Dans cette première phase, ils étaient prévus comme attributaires. Qu’est-ce qui s’est passé pour que l’Etat renonce ? Je ne sais pas», déclare le parlementaire. Dans le même sillage, il ajoute : «On revient pour dire que l’Etat vend le terrain ou une partie du terrain, parce qu’il faut que les gens sachent que c’est 15 hectares. Et sur ces 15 hectares, l’Etat a vendu illégalement à peu près 3 hectares à la Comico. L’Etat peut céder ces terrains, mais les articles 41 et 42 du code sont très clairs : l’Etat ne peut céder un bien qu’après que l’Assemblée Nationale a voté une loi pour habiliter. Et sur ce dossier, cela n’a jamais été fait. Donc la vente est illégale. La deuxième condition, c’est la formalité de la publicité.
Et la troisième condition, c’est l’adjudication. La quatrième, c’est que ce n’est pas le directeur des Domaines qui vend, mais plutôt le gouverneur. Mais ici, le directeur des Domaines s’est enfermé directement avec la Comico pour faire l’acte de vente», souligne Ousmane Sonko. A l’en croire, c’est sur la base d’un acte illégal que les habitants de Terme Sud ont été expulsés au profit d’autres Sénégalais. Tirant à boulets rouges sur l’Etat, le leader des patriotes estime que la Comico a servi de bouclier à l’Etat. «Car en réalité, ils ont voulu disposer de ce terrain de 15 ha pour le projet zéro bidonville. Ils ont ciblé trois quartiers, Terme Sud, Terme Nord et un quartier à Grand Dakar», soutient Sonko brandissant un document. Et d’ajouter que Macky Sall et Abdou Karim Fofana prévoient dans le cadre de ce projet, des immeubles R+4. «Il est prévu de donner environs 88 logements aux occupants et 3 200 appartements au promoteur privé». Grâce à cela, dit-il, les tenants du pouvoir pourront satisfaire leur boulimie foncière.
«L’ETAT A VENDU L’IMMEUBLE BRIERE DE L’ISLE QUI EST EN FACE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE»
«Qu’ils arrêtent de raconter du n’importe quoi avec des relais qui sillonnent tous les médias pour se proclamer experts et endormir les Sénégalais», fulmine l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines. De son avis, ce qui se passe à Terme Sud est une mafia après celle du pétrole et du Gaz. Par ailleurs, il a révélé que plusieurs immeubles au centre-ville sont en train d’être vendus. «Je peux dire avec certitude qu’ils ont vendu l’immeuble Brière de l’Isle qui est en face de l’Assemblée nationale. Et ils sont en train de le faire avec l’ancienne direction de l’Elevage, le ministère de l’Education et le ministère de la Culture, sans passer par la procédure prévue par la loi», accuse le député patriote. Cela dit, il appelle tous les Sénégalais à participer au téléthon pour aider les habitants de Terme Sud. «Si ce coup avec les juges Téliko et Ngor Diop passe, les magistrats seront muselés à jamais»
Se prononçant par ailleurs sur la crise qui secoue la magistrature, le président du Pastef s’est voulu formel. Si ce coup passe, prévient-il, les magistrats seront muselés à jamais dans ce pays. Pour lui, l’Etat veut réduire définitivement au silence les magistrats qui se battent pour une justice indépendante. «Je veux qu’on me dise quel est le débat public qui échappe à la politique dans un pays ? Ce qui se passe dans la magistrature est une cabale. De ce fait, le Président Macky Sall pourra disposer de la justice comme il voudra. Qu’est-ce qu’on reproche à Souleymane Téliko ? On dit qu’il a commenté une décision de Justice. Il n’y a aucune disposition qui interdit un commentaire de justice... Ce qu’on interdit, c’est de jeter le discrédit sur l’institution de la Justice ou une décision juridictionnelle», précise l’énarque qui ajoute que le juge Souleymane Téliko a agi en tant que syndicaliste.
YAYA ABDOUL KANE DEMENT OUSMANE SONKO
Le Directeur de l’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État, Yaya Abdoul Kane, a démenti les affirmations de Ousmane Sonko selon lesquelles des terrains appartenant à l’Etat du Sénégal sont en train d’être vendus.
Le Directeur de l’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État, Yaya Abdoul Kane, a démenti les affirmations de Ousmane Sonko selon lesquelles des terrains appartenant à l’Etat du Sénégal sont en train d’être vendus.
La mouvance présidentielle et l’opposant Ousmane Sonko ne se font plus de cadeaux. Désormais, les attaques du leader de Pastef sont automatiquement suivies d’une réplique de la part des tenants du pouvoir. Hier, lors de sa visite auprès des expulsés de Terme Sud de Ouakam, Ousmane Sonko a encore taclé Macky Sall et son régime, affirmant que des immeubles appartenant à l’Etat du Sénégal sont en train d’être vendus. En guise d’exemple, il a cité les locaux de la direction de l’élevage, du ministère de la Culture, les locaux de l’ancien ministère de l’Education, l’intendance des Palais nationaux aux abords du Palais, entre autres. Face à ces allégations, la réponse des autorités étatiques n’a pas tardé.
Le Directeur de l’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État, Yaya Abdoul Kane, a réagi dans la soirée. Interrogé par la radio «Rfm», il s’est prononcé plus précisément sur les anciens sièges de la direction générale de l’élevage et du ministère de l’Education nationale. «Cette information est fausse. M. Sonko n’a pas été bien informé, n’a pas eu le temps de vérifier sa source. Ce ne sont pas de cessions, ni des ventes. C’est des baux emphytéotiques qui ont été accordés sur certains sites de l’Etat dans le cadre de la valorisation du patrimoine bâti de l’Etat. L’Etat dépense plus de 17 milliards Fcfa en termes de location pour loger ses services. Donc, c’est pour déconstruire un peu le paradoxe «Etat, premier propriétaire; Etat, premier locataire, que nous avons initié cette initiative. En quoi faisant ?
En attribuant ces sites à des privés qui veulent développer des projets qui entrent dans le cadre de la politique de l’Etat et qui rétrocède à l’Etat une partie. Par exemple, la Direction de l’élevage, c’est un privé qui veut construire là-bas une clinique moderne pour rehausser un peu le plateau médical du pays et qui en contrepartie, non seulement va rétrocéder à l’Etat des tiers, mais va également payer un loyer annuel. Ce ne sont pas des ventes ni des cessions gratuites. C’est un partenariat public-privé. On n’a pas besoin d’appel d’offres pour ces transactions. C’est des manifestations d’intérêts», a expliqué Yaya Abdoul Kane.
24 ENTREPRISES MENACEES DE FAILLITE
Les membres de l’Union des Entreprises du Domaine Portuaire (UEDP) sont montés pour dénoncer l’augmentation du taux de redevance qui est passé de 700 à 1500%.
Les membres de l’Union des Entreprises du Domaine Portuaire (UEDP) sont montés pour dénoncer l’augmentation du taux de redevance qui est passé de 700 à 1500%. Face à la presse hier, ils ont indiqué que plus de 24 entreprises sont menacées de faillite. ce qui risque d’entrainer la disparition de près de 1.000 emplois.
La mesure d’augmentation du taux de redevance de 700 à 1500%, prise depuis novembre 2018 par la direction générale du Port Autonome du Port (Pad) et validée par le conseil d’administration, inquiète les membres de l’Union des entreprises du domaine portuaire (UEDP). Selon Ousmane Faye, président de ladite organisation, et ses camarades, cette décision risque de mettre en faillite plus 24 entreprises du domaine portuaire et d’envoyer plus 1000 employés au chômage. «La décision unilatérale des autorités portuaires est une manière de nous demander de quitter les lieux», tonne le président de l’Uedp qui estime que les conditions posées par la direction générale du Pad les obligent à sortir de la plateforme portuaire. Malgré la démarche de la direction du Pad, dit-il, les entrepreneurs ont toujours cherché une solution à l’amiable, directement ou indirectement, par l’intermédiaire de leur conseiller juridique et par le médiateur de la République, avec une proposition d’un taux de 20%. Malheureusement, souligne le président de l’Uedp, ils n’ont toujours pas eu de propositions concrètes car la réponse du port est toujours intentionnelle, sans jamais donner de contre-proposition.
Et de poursuivre : «La baisse de 50% largement diffusée par les médias reflète un jeu de duperie. Elle porte uniquement sur les terrains nus, or nos occupations représentent 90% de bâtis. Ce qui justifie que la baisse est insignifiante», se désole Ousmane Faye. Il trouve que tout cela se passe au moment où l’Etat prône la relance de l’économie, la baisse des loyers, la capacité des Pme Pmi vectrices de tout développement durable, l’assistance pour la covid-19. «La direction du Port se glorifie de la progression de son bénéfice : 2 milliards, 6 milliards, 9 milliards et se projette plus sur la tombe des entreprises de 10 à 50 ans d’ancienneté. Et pourtant, ces sociétés ont contribué au développement de ce pays. Donc, il ne serait pas juste de penser au port du futur sans elles», souligne M. Faye.
Abondant dans le même sens, Madame Cissé, membre de l’organisation, considère que la décision des autorités est illégale voire sévère. «Nous ne pouvons pas supporter cette hausse que veulent nous imposer les autorités portuaires», fulmine-t-elle. Elle pense que la création du port du futur ne peut se réaliser sans les entrepreneurs du domaine portuaire. «Si le port a un projet, nous devons être les premiers bénéficiaires parce que depuis 10 à 15 ans, nous investissons dans le Port», renseigne-t-elle. C’est pourquoi, Madame Cissé interpelle le chef de l’État dans sa mission régalienne. Elle pense que si ce problème a duré, c’est parce que ce dernier a été mal informé.
«TECHNIQUEMENT, IL N’EST PLUS POSSIBLE DE TENIR LES LOCALES LE 28 MARS PROCHAIN»
Selon Saliou Sarr, le pouvoir comme l’opposition savent que techniquement, il n’est plus possible de tenir les Locales le 28 mars prochain. il pense qu’on pourrait organiser le scrutin au plus tard au mois de novembre voire décembre 2021.
Les lenteurs notées dans le recrutement de cabinets indépendants chargés d’auditer le fichier et d’évaluer le processus électoral préoccupent certains acteurs autour de la table du dialogue politique. Joint au téléphone par «L’As», le vice coordonnateur du pôle de l’opposition n’a pas apprécié que les acteurs ne puissent pas dire la vérité aux Sénégalais. Selon Saliou Sarr, le pouvoir comme l’opposition savent que techniquement, il n’est plus possible de tenir les Locales le 28 mars prochain. il pense qu’on pourrait organiser le scrutin au plus tard au mois de novembre voire décembre 2021.
«L’AS» : L’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral n’ont pas été effectués jusque-là. A quand le démarrage des travaux ?
Normalement, on devrait avoir le retour de l’USAID pour le processus de recrutement du cabinet indépendant qui doit faire le travail. Mais on n’a pas encore de retour.
Est-ce à dire que la date du 28 mars 2021 prévue pour les élections locales est hypothéquée ?
Aujourd’hui, techniquement, même sans audit, il y a problème. On est au mois d’octobre. Et pour aller à une élection, il faut ouvrir une révision exceptionnelle des listes électorales qui doit durer trois mois. Le ministère de l’Intérieur doit avoir aussi deux mois pour pouvoir travailler et un mois de contentieux pour que les cartes puissent être faites sans compter le délai de retrait. Donc, il ne reste pas plus de six mois. Aussi, il faut noter qu’il y a un délai de 85 jours pour le dépôt des listes électorales. Dans ce pays, ce qui n’est pas sérieux, aussi bien pouvoir qu’opposition, tout le monde sait que techniquement, le 28 mars, ce n’est plus possible. Mais chacun continue à dire : «nous demandons le respect du calendrier républicain ». C’est malhonnête par rapport au peuple. Tout le monde le sait ; mais chacun attend que l’autre le dise en premier. Et cela ne fait pas sérieux. Ensuite, il est incompréhensible qu’on tarde à auditer le fichier surtout que tous les acteurs autour de la table du dialogue politique étaient d’accord sur ce point. Donc, dire que c’est l’opposition qui le réclame est dénué de sens. Certes, l’opposition l’a toujours demandé via la plateforme du Front de Résistance Nationale (Frn), mais tout le monde s’est accordé par la suite sur la nécessité de faire ce travail. Donc, le fait d’indexer l’opposition est juste une manière de fuir sa responsabilité. Au sortir de la Présidentielle de 2019, les gens étaient convaincus qu’il fallait auditer le fichier. Parce qu’il faut se rendre à l’évidence que le fichier est déjà bourré. Aller à une élection où ton adversaire a déjà bourré le fichier, cela n’a aucun sens. Ainsi, il n’est pas raisonnable de dire «oui», on maintient le calendrier républicain pour revenir se plaindre après qu’on t’ait battu. Ce n’est pas de la politique ça.
Qui porte la responsabilité de cette situation indécise ?
C’est le pouvoir. Parce que déjà au mois de février, avant la Covid19, on avait envoyé un document de référence devant faire l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Qu’est-ce qu’on attend depuis lors ? C’est le cri de l’opposition. C’est pourquoi le général Niang refuse catégoriquement qu’on indexe la commission politique pour un quelconque retard dans l’audit du fichier. Depuis février, nous avons fait la synthèse des dysfonctionnements, des problèmes reprochés au fichier électoral et des dysfonctionnements que nous avons relevés dans le processus électoral. Et tout cela est pris en compte par le document renfermant les termes de référence.
Ne pensez-vous pas qu’il y ait une stratégie consistant à faire du dilatoire pour coupler les Locales aux Législatives de 2022 ?
Un couplage n’est pas possible. On est au mois d’octobre et je pense que d’ici fin novembre, on peut terminer le processus de sélection des cabinets devant faire le travail. L’audit du fichier et l’évaluation du processus, c’est quatre mois. Je pense qu’au plus tard, au mois de novembre voire décembre 2021, on peut organiser les élections locales. Les gens, y compris nous opposition, nous devons nous battre pour que le processus démarre. Un bailleur a dit qu’il peut financer ; mais allons-y pour pouvoir tenir ces élections. Je ne serai pas là à faire des conjectures du genre : ‘’ils vont coupler ou pas ? Est-ce qu’ils vont reporter le scrutin ou non ?’’ Peut-être que c’est ce qu’ils veulent et qu’ils n’osent pas le dire. Comme ils n’osent pas, je ne le ferai pas à leur place. En tout cas, il est important d’auditer le fichier parce que sur plus de 120 communes, nous avons constaté que le nombre de personnes inscrites sur les listes est supérieur à la population en âge de vote si on exploite les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Par milliers, ils ont déplacé des électeurs dans les Communes de Fatick, Linguère etc. Cela veut dire que si on tient une élection locale avec ce fichier, des personnes qui n’habitent pas ces localités précitées vont venir influencer l’élection des maires dans ces contrées. Et le maire sera élu par des non-résidents. Cela ne doit pas être un débat politicien ; mais un débat national, patriotique et républicain pour que les choses soient remises à la bonne place.