Dakar, 11 oct (APS) - Abdou Tall, Gouverneur de au Lions Club International a appelé les jeunes à être les chevaliers de la lutte contre le nouveau coronavirus.
"Auparavant, les jeunes membres de Lions Club était les chevaliers de la lutte contre la cécite. Aujourd’hui, ils ont répondu favorablement à mon appel et sont prêts à se lancer dans ce combat", a-t-il déclaré samedi lors d’une cérémonie de remise de masques et produits hydro alcooliques à la mairie de Grand Dakar.
’’C’est aux jeunes de porter des messages et d’être des exemples. Ce n’est pas parce qu’ils sont moins vulnérables qu’ils doivent être les plus exposés’’, a fait valoir Tall.
Il a insisté sur l’importance pour la jeunsesse d’être constamment sur le terrain afin de contribuer au changement de comportements face à la pandémie de Covid-19.
Lions Club qui poursuit les célébrations la Journée internationale du Service Lion à remis un don de 1 000 masques et de gels ainsi que 10 termoflashs à la mairie de Grand Dakar.
Le maire de cette commune, Jean Baptiste Diouf, a assuré que les masques et autres produits du don seront redistribués aux écoles relevant du territoire communal.
VIEILLESSE PRÉCOCE DU MONUMENT DE LA RENAISSANCE
Objet de polémique, le monument de la Renaissance africaine, ouvrage en bronze si cher à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, commence à prendre des rides 10 ans après son installation
Objet de polémique, le monument de la Renaissance africaine, ouvrage en bronze si cher à l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, commence à prendre des rides 10 ans après son installation. Une vieillesse précoce pour ces colosses à qui l'on prédisait une espérance de vie de 1.200 ans.
L’érosion marine et "l’abandon" par un régime qui n’en veut pas détériorent la belle image que devaient offrir au monde entier ces statues en cuivre et en bronze surplombant la capitale sénégalaise.
L’homme (aux 100 tonnes de bronze et cuivre) et son doigt tendu vers le futur, la femme (70 tonnes) et l’enfant (20 tonnes), qui représentent le continent noir émergeant du sous-développement, ont perdu leur esthétique d’avril 2010, année d’inauguration en grande pompe de ce groupe monumental. C'est à la veille de la fête d’indépendance du Sénégal, on s'en souvient, que le président de la République d'alors, Abdoulaye Wade, avait inauguré ce monument, en compagnie de 19 dirigeants africains. Cinq ans plus tard, le vert-de-gris, signe d'oxydation, ronge petit à petit, comme un cancer, le métal de ce monument de 52 mètres haut qui domine Dakar.
La peinture chocolatée de son piédestal se détache, laissant paraître à plusieurs endroits l’effet de l’érosion marine sur cette construction de 12 milliards de FCFA. Si l’entretien des objets se trouvant à l’intérieur est quotidien, celui de ces géants pose problème.
"Entretenir les statues nous coûte extrêmement cher. C’est la raison pour laquelle, l'entretien ne se fait que tous les cinq ans. Peut-être que cette année-ci, ça va se faire, ou au plus tard l’an prochain", explique Mamadou qui servait de guide aux visiteurs, mais qui n’est aujourd’hui qu’un gardien des lieux, malgré lui, en raison de la rareté des touristes.
"En attendant, c’est la pluie qui va faire son œuvre de nettoyage", poursuit-il. Selon lui, le cuivre est le métal qui résiste le mieux à l’érosion marine, c'est pourquoi les constructeurs nord-coréens l'ont choisi avec du bronze.
Il faut de l'énergie pour gravir les escaliers en marbre gris qui mène au parvis du plus haut monument de Dakar. Un vrai parcours sportif pour les plus courageux. Aujourd'hui, c'est le cas d'un Européen, en tenue noire assortie à des lunettes, qui y fait son jogging malgré l’interdiction de rassemblement qui frappe le lieu depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal.
Faisant le point quotidien de la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a fait savoir que ces cas de transmission de source inconnue avaient été localisés dans la région de Dakar (15), dans celle de Saint-Louis (1) ainsi qu’à Joal (1)
Dakar, 11 oct (APS) – Quelque 24 nouvelles contaminations de Covid-19 ont été détectées au cours des dernières 24 heures par le ministère de la Santé et de l’Action sociale à partir de tests virologiques réalisés sur des échantillons de 1.091 individus, soit un taux de positivité de 2, 2 % , a appris l’APS.
Parmi ces nouveaux cas d’infection cinq étaient des contacts suivis par les services sanitaires, un autre a été importé et enregistré à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD), les dix-huit étant issus de la transmission communautaire, a expliqué le directeur de la Prévention.
Faisant le point quotidien de la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a fait savoir que ces cas de transmission de source inconnue avaient été localisés dans la région de Dakar (15), dans celle de Saint-Louis (1) ainsi qu’à Joal (1) et à Fatick (1).
Il a dans le même temps fait état de la guérison de 99 patients portant à 13.297 le nombre de personnes ayant recouvré la santé après avoir contracté le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars.
Aucun décès n’a été enregistré au cours des dernières 24 heures, alors que six malades sont en réanimation, a signalé le porte-parole du ministère de la Santé.
Plus de sept mois après l’officialisation du premier cas de Covid-19 dans le pays, le Sénégal a officiellement comptabilisé 15.268 cas dont 314 décès et 1656 encore sous traitement.
UN TRADIPRATICIEN VEUT QUE LES PLANTES MÉDICINALES DU PAYS SOIENT RÉPERTORIÉES
Le tradipraticien Abdou Salam Cissé a plaidé, samedi pour que l’Etat aide à répertorier toutes les plantes médicinales du pays, et à la production de celles disparues ou en passe de l’être.
Thiès, 10 oct (APS) - Le tradipraticien Abdou Salam Cissé a plaidé, samedi pour que l’Etat aide à répertorier toutes les plantes médicinales du pays, et à la production de celles disparues ou en passe de l’être.
M. Cissé, venu prendre part à la journée de l’agroécologie qui a finalement été reportée, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux services de l’Etat, afin qu’ils répertorient toutes les plantes médicinales qui poussent dans le pays.
‘’C’est l’Etat qui doit rassembler tous les tradipraticiens, faire en sorte qu’ils répertorient toutes les plantes médicinales du Sénégal’’, a dit M. Cissé. Pour lui, l’Etat peut aller jusqu’à importer des graines de plantes ne poussant pas au Sénégal pour en confier la multiplication à des agriculteurs.
Selon lui, cette démarche pourrait permettre une production à grande échelle de ces plantes.
‘’On a constaté que chaque décennie on a au moins trois à quatre espèces qui disparaissent’’, a dit M. Cissé, estimant que ce phénomène est dû à l’ ‘’irrégularité de la pluviométrie’’. ‘’Avec le changement climatique, certaines plantes se font de plus en plus rares’’, a-t-il dit.
Le spécialiste de la médecine traditionnelle suggère qu’en collaboration avec les acteurs de l’agriculture écologique que les graines de certaines plantes médicinales soient mises en culture lors des bons hivernages et gardées en attendant les années où elles seront en manque.
A titre d’exemple, il a noté que l’artémésia, réputée efficace contre le paludisme et la covid-19 poussait à l’état sauvage au Sénégal. Avec la pandémie, n’eût été ceux qui la cultivaient, il serait introuvable. Certains en cherchaient les graines pour les semer.
Abdou Salam Sall note que ce sont les arbres ayant une longue durée de vie, qui résistent mieux que les arbustes ou plantes herbacées qui se reproduisent à chaque hivernage.
Il pense que le projet de légalisation de la médecine traditionnelle qui traîne depuis 2002 à l’assemblée nationale et qui pourrait aider à ‘’assainir’’ la pratique de la médecine traditionnelle au Sénégal, reste un préalable.
La médecine traditionnelle en tant que ‘’soin à la population’’, soulage l’Etat par rapport à ses dépenses de santé publique, a-t-il relevé.
LA MUSIQUE DE NOUVEAU AUTORISÉE DANS LES RESTAURANTS BARS ET HÔTELS
Le chef de l’exécutif régional a notamment officialisé cette mesure par un arrêté rendu public le même jour. La pratique de ces activités avait été suspendue à partir du 6 août dernier.
Dakar, 10 oct (APS) – Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a levé samedi la mesure de suspension de la pratique de la musique, des chants et danses dans les hôtels, auberges, salons de thé et café dans la région, a appris l’APS de source officielle.
Le chef de l’exécutif régional a notamment officialisé cette mesure par un arrêté rendu public le même jour. La pratique de ces activités avait été suspendue à partir du 6 août dernier.
‘’La mesure de suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons, prescrite par arrêté N°086/GRD du 6août 2020, est levée pour les hôtels, auberges, restaurants, salons de thé et de cafés’’, rapporte le document dont l’APS a reçu une copie.
Le gouverneur exhorte dans le même temps les responsables des établissements concernés de faire respecter les mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19.
Les préfets des départements de Dakar, Guédiawaye, Pikine et Rufisque, le commissaire central de Dakar, chef de service régional de la sécurité publique et le commandeur de la légion ouest de la gendarmerie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Le Collectif des acteurs de la musique avait récemment élevé la voix pour réclamer la reprise de leurs activités. Une rencontre avait déjà été initiée avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale le mois dernier.
PAR Abdourahman Waberi
POUR UN AUTRE HORIZON POLITIQUE
Puisque les vieux dictateurs et leurs affidés comptent sur la passivité du corps social et la servitude volontaire de l’élite, il serait totalement déraisonnable de ne pas résister, même à une échelle symbolique
À la suite de la publication sur le site change.org du manifeste « Halte à la présidence à vie en Afrique ! » par l’Ivoirienne Véronique Tadjo, le Camerounais Eugène Ebodé et le Guinéen Tierno Monénembo, nous avons souhaité ouvrir un débat sur cette thématique en donnant la parole aux écrivains du continent et de la diaspora. Écrivain, chroniqueur pour le quotidien français Le Monde et professeur à la George Washington University, Abdourahman Waberi trace pour nous les contours d'un autre horizon politique, structuré notamment autour de la palabre. Auteur avec Alain Mabanckou du Dictionnaire enjoué des cultures africaines qui vient d'être publié en poche chez Pluriel, son dernier roman intitulé Pourquoi tu danses quand tu marches est paru en 2019 aux éditions JC-Lattès. Une série proposée par Christian Eboulé.
Dans notre monde interconnecté, encore plus virtuel qu’hier depuis qu’un petit virus nous a cloués tous derrière nos écrans, il faut reconnaître que les réseaux sociaux jouent un rôle considérable dans cette noosphère pour parler comme Teilhard de Chardin où nos idées, nos sentiments et nos affects se fondent et coagulent avant de muer en gestes physiques, en actions concrètes et directes.
Les réseaux sociaux : relais efficaces pour les peuples
Ces réseaux sociaux permettent aux gens qui ne sont pas représentés habituellement dans les médias d’avoir parfois un visage et une voix forte, apte à toucher des centaines de milliers, voire des millions de personnes. D’aucuns pensent que ce sont les armes miraculeuses des damnés de la terre. Deux exemples si distants et si différents dans leur nature me viennent à l’esprit.
Le 3 juin 2020, un jeune officier djiboutien, Fouad Youssouf Ali, a diffusé une courte vidéo filmée avec un portable dans laquelle le pilote (de l'armée de l'air djiboutienne, ndlr) fait état de ses conditions de détention inhumaines ; ce qui a déclenché un tollé général, provoqué des manifestations dans le pays, attiré l’attention des médias étrangers et donné à voir les tortures infligées à tour de bras dans la prison de Gabode.
Cette petite vidéo a eu plus d’impact sur la population que maintes déclarations d’opposants. À Hollywood, c’est un hashtag #OscarsSoWhite qui est en train de changer la donne ; puisqu’il a conduit l’Académie des Oscars à modifier la composition du collège des votants, hier composé d’hommes blancs âgés, afin de le rendre plus inclusif, plus représentatif de la société américaine.
Une indispensable résistance
S’indigner, rejeter de toutes nos forces les inamovibles présidents si vieux dans des sociétés démographiquement si jeunes, passer par les médias sociaux pour ce faire, voilà un geste sain, responsable et nécessaire, et c’était mon deuxième point.
Puisque les vieux dictateurs et leurs affidés comptent sur la passivité du corps social et la servitude volontaire de l’élite, il serait totalement déraisonnable de ne pas résister, même à une échelle symbolique. Si je fichais la paix à Ismaël Omar Guelleh, candidat à un 5e mandat (à Djibouti, ndlr), et si Tierno Monénembo se taisait devant le coup de force d’Alpha Condé (en Guinée, ndlr) alors une nouvelle petite digue s’écroulerait et d’autres caciques comme Henri Konan Bédié (l'ancien président ivoirien, ndlr) tenteraient leur chance.
Pis, ce serait la pire des manières de remettre le couvert sur les mouvements sociaux qui ont marqué la scène politique africaine de ces dernières années. Je pense – et je salue – à ceux et celles qui ont mis à la porte les vampiriques Blaise Compaoré et Yahya Jammeh (au Burkina Faso et en Gambie, ndlr) qui voulaient justement se succéder à eux-mêmes.
Je pense – et salue – également ceux et celles qui ont dévoilé la question du franc CFA et ses sombres ramifications sur la place publique. Et je ne peux oublier ceux et celles qui, à Bamako, viennent de mettre un terme à la gestion calamiteuse d’Ibrahim Boubacar Keïta.
La palabre : élémént central dans l'arène publique
Il nous faut, et c’est mon troisième point, tirer toutes les conclusions de l’exemple malien. Son magnifique dénouement, nous le devons aux segments les plus décidés de la société civile qui ont pris leur part de responsabilité en s’immisçant dans les affaires publiques et en ne laissant pas les coudées franches aux politiciens désavoués.
Nous avons vu des artistes comme Salif Keita ou Cheikh Oumar Sissoko monter au créneau, donner forme et consistance à la colère populaire. Ce qui s’est passé au Mali nous invite à privilégier les médiations, et les remèdes indigènes sont plus efficaces que les recommandations supranationales de la Cédéao et l’UA (L'Union africaine, ndlr).
Il serait grand temps de repenser la palabre comme outil et centre d'invention éthique. La palabre comme idée, mais également comme mode de vie, peut devenir un élément central dans l’arène publique. À la politique, la palabre offre les ressources culturelles et spirituelles de la communauté, l'hospitalité de la théorie démocratique.
Contrairement à l’opinion, répandue chez les autocrates, qui voudrait présenter la démocratie comme un greffon étranger et une importation occidentale, Ernest Wambia dia Wambia, le philosophe et politiste congolais récemment disparu, nous a instruit combien ce qu’il nomme les pratiques de la palabre communaliste sont un formidable outil pour résoudre nombre de conflits dans la société.
Il ne serait pas incongru de replacer l’action de l’imam malien Mahmoud Dicko dans ce contexte. Wamba dia Wamba nous rappelle aussi que le temps des sociétés africaines est long, et j’ajoute que celui des satrapes est une broutille, une note de bas de page.
Les peuples africains sont vent debout
Enfin, et c’est mon dernier argument, à l’heure où partout les peuples se lèvent aux quatre coins de la planète, le retour du parti unique et de la présidence à vie serait le signal d’un incommensurable retour en arrière. Les Algériens, les Zimbabwéens et les Soudanais hier, les Burkinabè, les Gambiens, les Tunisiens et les Égyptiens avant-hier, les Ivoiriens, les Guinéens, les Djiboutiens ou les Camerounais demain, les peuples africains sont vent debout sur tout le continent.
En Europe, aux États-Unis, à Hong Kong comme au Liban ou au Chili et en Biélorussie, c’est le temps des peuples, des barricades et des Bastilles à investir. Normal ce sont eux qui écrivent les plus belles pages d’histoire et non les satrapes qui soliloquent dans leur palais vide. Le Soudanais Bechir du fond de sa cellule doit méditer cette leçon alors que son voisin Idriss Déby Itno, maréchal d’opérette, s’enfonce dans les parages de la démence.
L’imagination dissidente vient de la rue, et elle amène dans son sillage l’invention politique ainsi que de multiples actes de compassion. Elle braque son attention sur les ruraux, les marginaux, les exilés de l’intérieur, les acteurs du secteur informel, les jeunes sans emploi, les femmes pourvoyeuses de soin, c’est-à-dire sur tous ceux et toutes celles dont la voix ne porte pas sur la place publique. Mieux, elle leur donne un espace à occuper, une occasion de descendre dans la rue et prendre d’assaut les palais de marbre.
Repenser la palabre comme un mode politique dans les temps qui viennent est l'un des grands défis des sociétés africaines. Réinventer une éthique pour le 21ème siècle est une tâche nécessaire pour cette pratique multiforme où la spiritualité ne perd pas le sens du sacré, où l'éthique est la quête d'un nouvel horizon, où les grands exercices rituels de liberté, de foi et d’innovation font de nouveau leur apparition. Qu’on se le redise une bonne fois pour toutes : basta la présidence à vie !
par Siré Sy
PASTEF, LA NOUVELLE GAUCHE SÉNÉGALAISE (7/10)
EXCLUSIF SENEPLUS - L’un des plus grands mérites du parti est de rendre possible, ce qui fut quasi-impossible dans les années 60-70 et 80 : le cheminement dans une sorte d’unité d’actions, entre révolutionnaires et nationalistes sénégalais
En combinant les grilles d'analyse de deux disciplines que sont l'Histoire et la Prospective, on pourrait affirmer sans risque de se tromper que Pastef (Les Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité) incarne et se veut le prolongement d'un triple héritage idéologique et politique : celui du PAI (Parti Africain pour l'Indépendance), du MSU (Mouvement pour le Socialisme et l'Unité) et du RND (Rassemblement National Démocratique). Pastef, en tant que parti, sur le plan idéologique et politique, se veut une troisième voie dans la Gauche sénégalaise, synthèse entre la Gauche révolutionnaire (marxiste-léniniste) et le nationalisme sénégalais (patriotique et panafricaniste).
La première voie dans la Gauche sénégalaise fut le ‘’marxisme-léninisme d'inspiration soviétique et chevillé à la pensée de Lénine et de Karl Marx’’ avec le PAI (Parti Africain de l'Indépendance), le PIT (Parti de l'Indépendance et du Travail) et la LD/MPT (Ligue Démocratique/Mouvement pour le Parti du Travail), comme incarnation majeure - complétée par le ‘’marxisme-léninisme d'inspiration chinoise et armé de la pensée de Mao’’ avec le MRDN (Mouvement Révolutionnaire pour une Démocratie Nouvelle), UDP (Union pour la Démocratie Populaire) et AJ/PADS (Ànd-Jëf/Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme), comme incarnation majeure. La deuxième voie dans la Gauche sénégalaise fut les nationalistes africains (panafricanistes) avec le BMS (Bloc des Masses Sénégalaises), le RDN (Rassemblement National Démocratique), le PLP (Parti pour la libération du Peuple) et UDF/Mboolo mi (Union pour la Démocratie et le Fédéralisme).
Entre les voies soviétiques, chinoises et panafricaines, Pastef trace une troisième voie dans la trajectoire historique de la Gauche sénégalaise. Une voie idéologique et politique plutôt ‘’sénégalo-centrée’’ que pro-soviétique ou pro-chinois ou pro-fédéral, parce que recentrée sur le Sénégal mais aussi ouverte à l’intégration africaine et à la globalisation internationale. Une troisième voie dans la Gauche sénégalaise qu'on pourrait appeler ‘’enracinement et enrichissement’’, où le Sénégal s'ouvre à la globalisation et à l’intégration africaine. Plutôt que de s’offrir à la globalisation. Tout en se gardant à cette idée première et fondamentale du ‘’Sénégal d’abord’’.
Pastef, le prix de revient du mouvement révolutionnaire et du mouvement panafricaniste
Comme à l’arithmétique, Pastef est le prix de revient entre le prix d’achat (les idéaux de la Gauche sénégalaise - du PAI à Ànd Jëf en passant par le PIT et la LD/MPT), plus (+), les frais (les idéaux du nationalisme sénégalais - du BMS à UDF/Mbollo mi en passant par le RND, le MSU et le PLP). Pastef est la rencontre heureuse et la synthèse dynamique entre les idéaux du mouvement révolutionnaire sénégalais et les idéaux du mouvement nationaliste sénégalais. Dans une perspective réactualisée et une version mise à jour.
Et comme la terre est précieuse et l’agriculture déterminante pour et chez la Gauche, on aurait pu dire que les semences ensevelis séparément par la Gauche sénégalaise et par le nationalisme sénégalais, ont germé et donné comme récolte, Pastef, dont la marque caractéristique et distinctive, est de réunir les deux voies idéologiques et politiques, dans une unité d’actions. Et l’un des plus grands mérites de Pastef, en tant que parti politique, est de rendre possible et vivace, ce qui fut quasi-impossible dans les années 60-70 et 80 : le cheminement dans une sorte d’unité d’actions, entre révolutionnaires et nationalistes sénégalais. La preuve la plus illustrative, est la rencontre et le compagnonnage de Yoonu Askan wi (Mouvement révolutionnaire) et du RND (Mouvement nationaliste), dans et à travers la coalition Jotna, lors de la présidentielle de 2019.
Pastef, patriote et mondialiste
Parce que Pastef est ‘’fils de son temps’’, Pastef est le prolongement du PAI. Pastef est le prolongement du RDN. Pastef est le prolongement du MSU. Le PAI, le RND et le MSU, furent nationalistes. Pastef est nationaliste et patriote. Le nationalisme est enracinement et rejet de l’autre. Le patriotisme est enracinement et enrichissement, dans la défense, avant tout, après tout et par-dessus tout, de ses intérêts vitaux (du Sénégal). En tout temps et en tout lieu. Même s’il faut conjuguer avec…. l’autre.
Le PAI, le RND et le MSU furent panafricanistes. Pastef est panafricaniste et mondialiste. Le panafricanisme a comme horizon, l’Afrique. Les mondialistes ont pour horizon, la planète terre, tout en ayant les yeux sur l'espace (le ciel). Et c'est ce qui fait que dans sa démarche idéologique et politique dans la lutte pour le reclassement du Sénégal, Pastef, dans son offre politique et programmatique, intègre et prend en charge d'autres dynamiques de conflictualités diffuses que sont la globalisation (le marché) qui est à la fois totalité et morcellement, d'une part et d'autre part, les innovations technologiques qui retracent les frontières du village planétaire et redéfinissent le rapport d’abord à soi, à nous et aux autres.
UNE PRÉSIDENTIELLE SANS OPPOSITION CRÉDIBLE SE PRÉPARE AU BÉNIN
Le président Patrice Talon a engagé ce pays d'Afrique de l'ouest dans un tournant autoritaire depuis son arrivée au pouvoir en 2016 : un tournant sanctionné cette semaine par l'Ofpra qui a retiré le Bénin de la liste des "nations sûres"
Opposants et membres de la société civile dénoncent un recul démocratique au Bénin, longtemps dépeint comme un modèle en Afrique, à six mois de la prochaine présidentielle qui pourrait se tenir sans aucun candidat de l'opposition.
Selon eux, le président Patrice Talon a engagé ce pays d'Afrique de l'ouest dans un tournant autoritaire depuis son arrivée au pouvoir en 2016: un tournant sanctionné cette semaine par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui a retiré le Bénin de la liste des "pays sûrs".
Cette décision a fait grand bruit dans le pays et le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla a aussitôt réagi, montrant directement du doigt les opposants "qui ne cessent de clamer partout que les libertés sont en recul au Bénin".
"Le Bénin est plutôt un pays sûr et considéré comme tel par exemple par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)", a-t-il rappelé.
Pourtant, dans le pays, on s'inquiète d'un climat politique délétère à quelques mois de la présidentielle.Le chef de l'Etat n'a pas encore annoncé s'il comptait briguer un second mandat, mais sa candidature fait peu de doute parmi les observateurs.
- Exil -
L'inconnu réside plutôt du côté de l'opposition: une modification du code électoral et plusieurs condamnations judiciaires contre des hommes politiques d'envergure, laissent présager un scrutin en mars 2021 "sans opposition crédible", affirme Mathias Hounkpe, de la fondation Open Society en Afrique de l'Ouest (Osiwa).
"La loi actuelle ne permet à aucun parti dit de l'opposition de présenter un candidat", selon le chercheur.
En cause, un article voté fin 2019, qui impose aux candidats d'être parrainés par 16 députés ou maires pour concourir au scrutin.
Or, lors des législatives d'avril 2019, aucun des partis d'opposition n'avait été autorisé à présenter de listes, et à l'issue des municipales d'avril 2020, boycottées par une partie des opposants, seuls six maires dissidents ont été élus.
"Mathématiquement, il est donc impossible d'avoir un candidat de l'opposition", fait remarquer Ralmeg Gandaho, coordinateur de "Laissez-moi choisir".Ce collectif d'organisations de la société civile milite pour la suppression du parrainage.
"La situation est atypique", reconnait le président Patrice Talon dans un entretien accordé à Jeune Afrique début octobre, où il réaffirmait son attachement au parrainage des élus qui vise, selon lui, à assainir l'échiquier politique dans un pays qui comptait des dizaines de partis.
A des milliers de kilomètres du Bénin, en exil, les grandes figures de l'opposition rongent leurs freins.Condamnées par la justice de leur pays, elles ne pourront pas, sauf coup d'éclat, concourir à l'élection.
Patrice Talon est accusé par ses détracteurs d'avoir "instrumentalisé" la justice, avec la création d'un tribunal spécial, pour éloigner de la vie politique ses principaux adversaires.
"Sur plus de cinq cents condamnations prononcées" par ce tribunal "à peine dix concernent des acteurs politiques", répond le président Talon dans Jeune Afrique.
Parmi elles, l'homme d'affaire Sébastien Ajavon, arrivé troisième à la dernière présidentielle et condamné en 2018 à 20 ans de prison pour trafic de drogue.
Cette condamnation a été jugée illégale par la Cour africaine des droits de l'Homme, saisie par l'opposant en exil à Paris, mais le Bénin refuse de l'annuler.
"Tout a été mis en œuvre pour empêcher M. Ajavon de se présenter à cette élection qui a été complètement verrouillée", dénoncent ses avocats Marc et Julien Bensimhon.
"Notre client continue les procédures engagées devant les instances régionales pour réussir à devenir candidat", poursuivent-il."Il n'a pas perdu espoir".
- Chantiers économiques -
De l'autre côté de l'Atlantique, à Washington, l'opposant Komi Koutché, ancien ministre des Finances, lui aussi condamné à 20 ans de prison pour détournement, y croit aussi: "Cette élection ne se fera pas sans moi", assure-t-il a l'AFP.
Début octobre, il a lancé son mouvement politique "S'engager pour le Bénin", avec comme objectif de "rassembler l'opposition et tout faire pour avoir une élection équitable".
A Paris, l'ancien Premier ministre Lionel Zinsou, candidat malheureux au second tour de 2016, joue plutôt la discrétion.Condamné en 2019 à cinq ans d'inéligibilité, il devrait passer son tour.
Le président devrait s'engager pour un second mandat et poursuivre ses chantiers économiques, notamment dans l'agriculture, le tourisme et les nouvelles technologies: une politique économique très volontariste et populaire chez les jeunes, dans un pays durement touché par le chômage et où près d'un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté.
Mais pour Mathias Hounkpe, "lorsque vous sacrifiez la démocratie pour le développement, à partir d'un moment vous finissez par perdre les deux".
SERIGNE BABACAR SY MANSOUR A MEDINA BAYE
Le khalife général des tidianes a rappelé samedi à Kaolack, les relations empreintes de cordialité ayant toujours prévalues entre Tivaouane et la communauté Niassène.
Kaolack, 10 oct (APS) - Le khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, a rappelé samedi à Kaolack, les relations empreintes de cordialité ayant toujours prévalues entre Tivaouane et la communauté Niassène.
Il était à Médina Baye pour présenter ses condoléances au khalife général de Médina Baye, Serigne Mahi Ibrahima Niass suite au décès de son prédécesseur, Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass.
‘’Nos deux familles ont toujours entretenu des relations cordiales et sont unies par Cheikh Ahmed Tidiane Cherif, fondateur de la confrérie tidiane’’, a notamment déclaré en langue wolof le guide des tidianes.
Le religieux a particulièrement insisté sur les bonnes relations qui unissaient El Hadji Malick Sy, son grand père et El Hadji Abdoulaye Niass, père d’El Hadji Ibrahima Niass dit Baye.
Il s’est également souvenu de ses relations personnelles avec le fondateur de la cité de Médina Baye qu’il avait rencontré pour la dernière fois au Maroc, insistant sur l’estime et le respect qui avait caractérisé cette rencontre.
Le khalife de Médina Baye a pour sa part salué le geste de Serigne Babacar Sy Mansour, estimant qu’il entre en droite ligne des recommandations de la religion invitant les musulmans à entretenir de bonnes relations.
Avant de quitter la cité religieuse de Médina Baye, le khalife général des tidiane et sa délégation se sont rendus au domicile de l’imam de la grande mosquée de Médina Baye, Cheikh Tidiane Cissé, lequel a récemment perdu sa mère, Seyda Fatima Zahra Niass, fille aînée de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass.
LA BASE LOGISTIQUE PÉTROLIÈRE INSTALLÉE AVANT FIN NOVEMBRE
En perspective de l’exploitation pétrolière et gazière, une base logistique de soutien aux plateformes d’exploitation en mer, dénommée Consortium sénégalais d’investissement (COSENI), sera installé au Port autonome de Dakar
En perspective de l’exploitation pétrolière et gazière, une base logistique de soutien aux plateformes d’exploitation en mer, dénommée Consortium sénégalais d’investissement (COSENI), sera installé au Port autonome de Dakar (PAD), avant fin novembre 2020, au Môle 1, aux postes 12,13 et 14, sur trois hectares. Elle sera le terminal de départ et d’arriver (sauf le pétrole et le gaz issu de l’exploitation) de tout ce que les plateformes pétrolières et gazières en mer auront besoin.
Au départ l’adjudicataire qui devait être constitué de 60% de capitaux sénégalais et 40% d’étrangers, sera finalement 100% local, constitué d’une vingtaine d’entreprises réunies autour de sept groupements. Qui, à quelques exceptions près, sont des opérateurs portuaires déjà présents sur la plateforme portuaire de Dakar.
"À part que, cette fois-ci, ce ne sera pas du riz ou du maïs qu’ils vont manutentionner mais des produits spécifiques comme les boues actives pour les forages, la tuyauterie", détaille El Hadji Meïssa Mbaye, conseiller technique du Directeur du PAD et chargé du projet de mise en place de la base logistique pétrolière au port, interrogé par Le Soleil.
Poursuivant, il ajoute : "C’est une convention de longue durée, entre 15 et 25 ans. Nous avons déjà élaboré le projet que nous avons transmis à nos partenaires pour qu’ils le fassent étudier. L’ensemble des plans leur a été également envoyé. Nous tenons régulièrement des réunions. C’est une première expérience. Il faut y aller avec prudence. Le consortium a mis en place une équipe très dynamique pour pouvoir mettre en place une structure fiable, et qui sera le client du port. Les plateformes sont des villes vivantes avec des activités en continue. Elles auront besoin de certains services. Donc, tout ce qui est avitaillement, équipement, superstructure, nourriture, bunker et hydrocarbure, partira de la base vers les plateformes".