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13 septembre 2025
EXPLOSION D'UN PUITS DE GAZ A NOTO
Réveil brutal pour les populations du village de Ngadiaga dans la commune de Notto Gouye Diama. En effet, tout est parti d’une exposition d’une conduite de gaz dans l’usine Fortesa selon nos sources.
Réveil brutal pour les populations du village de Ngadiaga dans la commune de Notto Gouye Diama. En effet, tout est parti d’une exposition d’une conduite de gaz dans l’usine Fortesa selon nos sources.
« Malheureusement on s’est réveillé avec une catastrophe qui est en train de se passer. Il y a un puits de gaz qui a explosé ce matin vers les coups de 09 h.
Actuellement, tout le village est en danger. Certains ont quitté leurs maisons pour sauver leur peau par peur d’inhaler le gaz», témoigne Mame Samba Ngadiga, membre du collectif pour les intérêts de Ngadiaga.
Les sapeurs-pompiers et la gendarmerie sont sur place, mais les soldats du feu n’arrivent pas à maitriser le feu.
Selon les populations sur place, il y a un employé de l’usine qui s'en est sorti avec des blessures et qui se trouve présentement à l’hôpital. Les dégâts matériels sont énormes aussi. " A Ngadiaga, si l’on vous dit qu’il y a une entreprise qui produit du gaz, vous n’allez pas nous croire. Cela parce que les habitants ne se retrouvent pas dans cette entreprise qui ne fait rien pour les populations autochtones.
Ici, il n’y a même pas d’eau potable ni un poste de santé et pourtant cette usine pouvait prendre tout cela en charge. Cette usine exploite du gaz ici depuis 1976 mais force est de reconnaitre nous sommes en danger", confie-t-on. "
Récemment on a tenu une manifestation pour alerter, aujourd’hui l’histoire nous a donné raison" , conclut Mame Samba Ngadiga qui annonce une grande manifestation après la maitrise des flammes.
LE SÉNÉGALAIS FACE AU COVID
Malgré la flambée des cas positifs, des compatriotes ont baissé la garde face à cette maladie dont certains doutent encore l’existence. Un psychologue et un sociologue tentent de cerner le comportement des populations
Le Sénégal affronte, depuis quelques semaines, une seconde vague de Covid-19 avec des taux de contamination allant jusqu’à 9 à 10% par jour. Mais, malgré la flambée des cas positifs, des compatriotes ont baissé la garde face à cette maladie dont certains doutent encore l’existence. Un psychologue et un sociologue tentent de cerner, pour Lesoleil.sn le comportement des Sénégalais.
Moustapha est un menuisier mécanique de 45 ans établi à la cité Avion de Ouakam. En pleine discussion avec ses collègues de travail dans un restaurant très fréquenté du quartier, il dit douter encore de l’existence de la maladie. Et par conséquent, il ne porte le masque que dans des circonstances très précises. « Je porte très rarement le masque, je le mets lorsque je suis dans le car de transport pour venir au travail ou pour rentrer chez moi », dit-il. Car, d’après cet habitant des Parcelles Assainies, « même si le coronavirus existe, il n’est pas aussi grave comme on le décrit en Occident ».
A l’image de Moustapha, beaucoup de Sénégalais, contrairement à la première vague, refusent de s’approprier les mesures édictées malgré les nombreuses alertes lancées par des autorités sanitaires et étatiques. Qu’est-ce qui explique cette situation ?
Le psychologue-conseiller Abdoulaye Wade a pointé la stratégie de communication mise en avant par les autorités médicales.
Démystification du virus
« Au niveau de la communication, les experts de la santé ont pêché en pensant que seul le discours médical suffisait pour convaincre les communautés alors qu’il fallait partir de la base définir avec les populations une stratégie de riposte validée, intégrée et portée par les communautés elles-mêmes », a-t-il déclaré.
Le chargé de cours à l’université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahim Niass de Kaolack est d’avis que « tant que les communautés ne s’approprient pas des mesures édictées par les spécialistes de la santé, toute tentative d’enrayer cette pandémie sera veine. Il faut parvenir à déconstruire réellement les bombes idéologiques qui freinent la sensibilisation dans les communautés ».
A l’en croire, l’abandon, aujourd’hui, des gestes barrières s’explique par le fait que « les perceptions et les représentations que les communautés avaient de la pandémie ont beaucoup évolué suite à la cohabitation avec le virus dans une période relativement longue mais aussi et surtout avec l’avancée de la recherche ». D’après M. Wade, « en vivant avec le virus, les populations ont fini par le démystifier au moment où tous les spécialistes en santé voyaient le chaos partout en Afrique au Sud du Sahara ».
Théorie du complot et fait religieux
Pour sa part, Baidy Diop, chercheur en sociologie, soutient que les doutes émis sur l’existence de la pandémie constituent un fait très intéressant à prendre en compte dans l’analyse du comportement actuel des Sénégalais. « Au début de la pandémie, il a été très difficile de faire croire à une bonne partie de nos compatriotes l’existence de la maladie. Ce qui fait qu’ils ont accepté les gestes barrières non pas par appropriation mais par coercition », avance-t-il, rappelant que l’allègement des mesures a été perçu comme une libération mais aussi une confirmation de la théorie du complot.
Nos deux interlocuteurs sont tous d’avis que le fait religieux reste un facteur explicatif de la situation. Car, disent-ils, des évènements majeurs, annoncés dans le pays comme lieux par excellence de la libération du virus, se sont déroulés sans une réelle incidence sur la recrudescence des cas de Covid-19 à savoir la Tabaski, le Grand Magal de Touba, le Maouloud. Ils ont également fait état de la reprise des enseignements apprentissages dans les établissements scolaires et les différentes élections tenues dans des pays voisins comme la Guinée et la Côte d’Ivoire. « Le fait subséquent est que nombre de Sénégalais pensaient être délivrés considérant le virus comme une simple banalité », tranche le sociologue Baidy Diop qui a, par ailleurs, pointé les limites de la communication gouvernementale.
L’autre facteur qui pourrait expliquer ce relâchement, constatent les spécialistes, est lié au fait que le sentiment d’unité nationale noté au début de la pandémie s’est effrité entre temps et le confinement et les restrictions des déplacements ont également été une expérience désagréable pour les communautés. « Tous ces éléments, combinés à la théorie du complot largement relayés dans les réseaux sociaux, amènent les communautés à réinterpréter et à réinterroger leur rapport avec la pandémie se traduisant, du coup, par un abandon progressif des mesures barrières », analyse le psychologue-conseiller.
LA FAILLITE DU SYSTÈME
C’est une indignation presque généralisée suscitée par la commercialisation, en cette période de Noël, de la boisson alcoolisée sous forme de gadgets et de jouets. Comment cela a-t-il été possible ?
C’est une indignation presque généralisée suscitée par la commercialisation, en cette période de Noël, de la boisson alcoolisée sous forme de gadgets et de jouets. Comment cela a-t-il été possible ? ‘’EnQuête’’ a essayé d’en savoir plus sur les procédures d’importation de produits alimentaires et les subterfuges utilisés par certains commerçants pour les contourner
Le consommateur sénégalais est-il en sécurité ? Les différents services en charge de contrôler et d’autoriser l’entrée de certains produits dans le pays font-ils convenablement leur tâche ? Les questions font florès, mais ne trouvent pas de réponse dans le communiqué servi par le ministère du Commerce, avant-hier.
En tout cas, si l’on en croit le directeur exécutif de l’Unacois Yessal, Alla Dieng, ceci n’aurait jamais dû arriver. ‘’Certes, les premiers responsables sont les commerçants véreux qui commercialisent ce produit. Mais la responsabilité de l’Etat est aussi entière. J’ai entendu la Direction du commerce intérieur dire qu’ils n’ont pas une maitrise sur les produits qui entrent dans ce pays… Pour moi, c’est honteux pour un Etat, qui dispose de tous les moyens, en termes de renseignements, de sécurité… qui a la police, la gendarmerie, la douane…. C’est vraiment inadmissible’’.
En fait, souligne le commerçant, il n’est pas donné à n’importe qui de faire entrer au Sénégal des produits destinés à la consommation. Comme les personnes, ces produits sont également assujettis à des procédures particulières. ‘’La douane, présente à toutes les frontières : terrestres, maritimes et aériennes, a une responsabilité dans cette affaire. Des produits de ce genre ne doivent pas pouvoir entrer dans le pays. Cela révèle un laxisme quelque part’’.
Mais, à en croire certaines sources douanières, il serait trop hâtif de tirer des conclusions et de situer les responsabilités. ‘’Les choses ne sont pas aussi simples. Il faut savoir qu’en la matière, la douane apporte surtout son concours à certains services. Quand il s’agit de produits alimentaires, la douane va juste vérifier si l’important dispose d’une déclaration d’importation de produits alimentaires. Si la personne a ce document, on procède au dédouanement, sinon, on met le produit en dépôt. Au bout d’une période, si la régularisation n’a pas été faite, on enclenche la procédure de saisie et on va soit vendre le matériel aux enchères, soit la détruire, si c’est impropre à la consommation’’.
Le Libanais avait-il une Dipa ? Sinon, comment a-t-il fait pour passer entre les mailles de la douane ? L’enquête qui suit son cours permettra sans doute d’éclairer la lanterne. Selon nos interlocuteurs, dans le cadre de ce dossier, le problème, c’est que le liquide alcoolisé est commercialisé à travers des jouets. ‘’Il faut savoir que l’alcool étant taxé à plus de 100 %, le gars peut ne pas le déclarer et dire qu’il a un jouet. Ainsi, on dédouane un jouet et non de l’alcool. Pour les jouets, on regarde juste la matière et on procède à la facturation’’. Chez les services du ministère du Commerce, c’est surtout cette version qui a été servie.
Il faut souligner que, contrairement aux produits alimentaires, les boissons alcoolisées obéissent à d’autres procédures spécifiques. En effet, si les produits alimentaires sont assujettis à une simple déclaration, ceux qui peuvent être nocifs pour la santé ou pour l’environnement sont soumis au régime de l’autorisation. La demande d’autorisation doit être adressée à la Division de la consommation et de la sécurité des consommateurs. Pour la commercialisation, également, il y a un régime juridique strict.
Pour l’Unacois, quelles que soient les circonstances, il faudrait au moins veiller à sanctionner sévèrement tous les fautifs. ‘’Ce sont des commerçants véreux, prêts à tout pour se faire de l’argent. Le plus révoltant, c’est qu’ils puissent vendre ça à des enfants. Si c’était des adultes, ils ont une certaine capacité de discernement. Mais pour des enfants, c’est vraiment révoltant. L’Etat doit être ferme. C’est des pratiques délictuelles d’un autre âge. Je n’aurais jamais imaginé que des gens puissent faire ça’’, peste Alla Dieng.
Cela dit, cette affaire doit inciter les différents services compétents à plus de vigilance dans le contrôle des importations et commercialisations de certains produits destinés à la consommation des Sénégalais.
Pour rappel, c’est grâce à la réactivité des éléments du commissariat central de Rufisque que le pire a pu être évité. Après avoir reçu un renseignement, les limiers ont vite mis en branle un dispositif pour mettre la bande hors d’état de nuire. Très vite, ils ont mis la main sur les présumés contrebandiers, qui seront déférés aujourd’hui au parquet. Ils sont poursuivis pour contrebande, tromperie sur la qualité de la marchandise, mise en circulation d’un produit impropre à la consommation et mise en danger de la vie d’autrui.
Procédure pour importer des produits alimentaires
L’importation de produits alimentaires au Sénégal est assujettie à des règles strictes. Avant toute opération, le commerçant doit faire, auprès des services du ministère du Commerce, une déclaration d’importation des produits alimentaires (Dipa). Pour disposer du précieux sésame, il faut une facture pro forma ou une facture des produits à importer ; un certificat d'origine, éventuellement, des produits à importer ; tout document attestant de la qualité du produit (certificat sanitaire ou de salubrité, certificats phytosanitaires, certificats d'analyse ; certificats de non-radioactivité ; certificats de non-contamination à la dioxine) ; 4 échantillons des produits aux fins d'analyse. Ces échantillons sont ensuite emmenés au laboratoire à des fins de contrôle de conformité.
MISE EN PLACE DES «CLUBS DES JEUNES FILLES» POUR COMBATTRE LES MARIAGES PRECOCES
Les mariages précoces constituent l’une des plaies que la société n’arrive à guérir malgré la multiplication des programmes pour son éradication. Mais le pacte communautaire «New deal», mis en place, est en train de faire bouger les lignes
Les mariages précoces constituent l’une des plaies que la société n’arrive à guérir malgré la multiplication des programmes pour son éradication. Mais le pacte communautaire «New deal», mis en place, est en train de faire bouger les lignes.
C’est une situation dramatique : Au Sénégal, 16% des adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mères de famille. Un taux qui atteint les 30% dans les régions de Kolda et de Tambacounda, au sud du pays. Dans les régions de Tamba¬counda, il est de 30%. Ces deux régions enregistrent également les taux les plus élevés de filles de moins de 14 ans victimes des Mutilations génitales féminines (Mgf), avec respectivement 44% pour Tambacounda et 35% pour Kolda contre 14% au niveau national.
Alarmants, ces chiffres interpellent la société, surtout les jeunes filles. Le Centre conseil adolescent (Cca) de Tambacounda, sous l’égide du Projet promotion des jeunes (Ppj) du ministère de la Jeu¬nesse, avec l’appui de l’Unfpa, a développé l’initiative des «Clubs des jeunes filles» pour essayer de rompre cette pratique rétrograde.
L’objectif principal est de lutter contre les grossesses précoces et les mariages d’enfants, renforcer le leadership des adolescentes et jeunes filles, promouvoir leur la scolarité et leur employabilité. Ainsi, le Cca de Kolda s’est approprié cette approche novatrice qui a généré le concept du «New deal» ou «Pacte communautaire» qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des trois résultats transformateurs de l’Unfpa visant : «Zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale, zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste à l’horizon 2035.»
Il faut savoir que le «New deal» est un pacte communautaire qui repose sur un engagement moral entre des jeunes filles et les parents pour un objectif «zéro grossesse» au sein des «Clubs de jeunes filles». Il s’agit de l’engagement des parents à ne plus marier leurs filles avant 18 ans, alors que les jeunes filles à leur tour jurent de ne pas tomber enceinte avant le mariage. Résultat : aucun cas de grossesse n’a été enregistré parmi les 8 125 jeunes filles qui ont signé le pacte du «New deal».
En trois ans d’existence, le pacte a produit des résultats très satisfaisants et salutaires avec la création de 292 Clubs de jeunes filles dans 12 départements du pays, l’enrôlement de 10 mille 525 jeunes filles signataires du «New deal» et reconnues par leur communauté. En plus, aucun cas de grossesse n’a été noté dans les Clubs de jeunes filles, 333 jeunes filles ont bénéficié de formation professionnelle qui leur a offert des activités génératrices de revenus en vue de leur autonomisation. Last but not least, il y a un taux de réussite de 100% au Bfem en 2019 des membres des Clubs de jeunes filles des communes de Dabo et Mampatim, dans la région de Kolda.
En mettant le curseur sur les lourdeurs sociétales qui pouvaient gêner l’épanouissement des jeunes filles, le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, rappelle le chemin parcouru avec les partenaires de son département pour arriver à ces résultats probants et salutaires à l’échelle des zones ciblées par le programme. «C’est dans cette dynamique de consolidation des acquis, mais également d’élargissement qu’il faut comprendre les objectifs du document d’orientation pour la mise à l’échelle», explique Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse, qui garantit «la disponibilité de son département dans la poursuite du travail pour une ‘’inclusivité’’ du projet». Elle demande même la modélisation de l’initiative du «New deal» à l’échelle nationale, les orientations stratégiques et les angles d’intervention.
MACKY SALL EST EN TRAIN DE CHERCHER À ÉLARGIR LA RESPONSABILITÉ DE SON ÉCHEC
Abdoul Mbaye a une autre lecture de l’élargissement de la majorité présidentielle avec l’entrée du président du parti Rewmi dans le gouvernement
Abdoul Mbaye a une autre lecture de l’élargissement de la majorité présidentielle avec l’entrée du président du parti Rewmi dans le gouvernement.
«Le Président Macky Sall est en train de chercher par tous les moyens à élargir la responsabilité de son échec», a dit hier, à Thiès, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) qui effectuait la prière du vendredi à la grande mosquée de Moussanté, sous la direction de l’imam ratib Tafsir Babacar Ndiour.
«Nous avons affaire à des personnes qui, lorsqu’elles appellent au dialogue, n’y croient pas un mot. Comment on peut appeler un dialogue, définir les parties au dialogue, à savoir l’opposition, la majorité, la société civile et utiliser ce dialogue pour réduire la force d’une des parties autour de la table à savoir l’opposition ?», s’interroge l’ancien Premier ministre.
Pour lui, la gouvernance d’un pays «ne peut pas reposer sur du ‘’wax waxeet’’, sur de la trahison, sur du débauchage, sur de la transhumance». Face à cette nouvelle recomposition politique, Abdoul Mbaye estime que «l’opposition est condamnée à se réorganiser et à se mobiliser pour faire face».
La suite ressemble à une pique au leader de Rewmi. «Nous attendions que cette recomposition ait lieu. C’est une habitude en Afrique et au Sénégal. Il y a des personnes qui font de la politique pour leur poche et pour leur responsabilité qui ne peuvent pas attendre 5 ans», a-t-il dit.
Par Amadou Lamine Sall
MA DECLARATION D’AMOUR À LA LANGUE FRANÇAISE
Jamais la Francophonie ne sera aride, pierreuse. Jamais la langue française ne vieillira, car l’amour ne vieillit jamais. Qui peut donc enterrer l’ombre d’un arbre ?
Toutes les langues sont belles… mais il en est une, déesse de feu au long corps d’érable, de chêne et de baobab, une langue qui enjambe océans et fleuves, chante sur les avenues, les chemins de brousse, dans des cabarets, des cases et des huttes.
Cette langue est une femme belle aux lèvres de café, aux yeux de sirop, aux mains de henné, à la bouche de vin de palme. Elle porte dans son ventre des enfants de toutes les couleurs. C’est une langue métisse, et le métissage culturel est l’avenir de notre civilisation.
C’est une langue universelle, parce que langue de l’esprit et du cœur, langue de partage, langue de confiture et d’amour, langue de saudade, de voyage et de bivouac.
La langue française est une langue de pétulance au ramage multicolore, une langue de lune de miel et de soupirs, langue d’élégance, langue de cour, langue de frisson et de bravoure, langue de refus, langue de guépard et de gazelle, langue d’épine et de rose, langue de galop, langue de révérence, langue d’arrogance, langue d’extase, langue d’encrier et langue de sceptre, langue des lois et langue des rêves, langue des tombeaux, langue d’éternité, langue d’épée et de fourrure.
Comme telle, se décline également la Francophonie, espace linguistique de l’esprit, espace géographique du cœur. Cet espace est un espace de chair et de sang, ceinture fraternelle au service de la créativité. La langue française est notre maison, la Francophonie est notre famille, notre héritage, passé, présent et avenirs confondus. Il est heureux que la langue française comme l’espace qu’elle symbolise et nourrit portent tous deux la marque du féminin. C’est avant tout l’éloge à la femme, celle par qui le monde naît et renaît, celle par qui il est écrit que l’amour seul a puissance de métamorphose.
Chez nous en Afrique, la femme est le magister de la terre, car les ronces ne donnent pas de raisins. Oui, la Francophonie est un espace où chacune, chacun de nous parle sa propre langue : le français ! Oui, la Francophonie est devenue notre patrie commune ! Oui, en Afrique, nous ne sommes plus locataires de la langue française, mais copropriétaires ! « On ne peut vivre toute une vie avec une langue, l’étirer de gauche à droite, l’explorer et fureter dans ses cheveux et dans son ventre, sans que l’organisme ne fasse sienne cette intimité », disait Neruda. Tel est mon rapport avec la langue française. Voici donc que le Québec nous reçoit, terre de poésie et d’honneur. « Je me souviens… » !
Nous devons tous nous souvenir, car c’est le passé qui porte le présent ; se souvenir veut dire ne pas renoncer, ne pas renoncer à ce que l’on est, ne pas renoncer à ce que l’on doit devenir. C’est ensemble, mais différents et souvent unis à notre insu par la même histoire, que nous continuerons de bâtir une Francophonie de tous les espoirs, un espace de tous les rêves et de tous les dons autour d’une langue que les dieux, les premiers, ont dû parler dès le frémissement de la terre. Oui, la culture, c’est d’abord que chacun de nous sache d’où il vient et qu’ensuite, enracinés, nous puissions nous ouvrir les uns aux autres dans cette torrentielle lumière de l’esprit dont la langue française est le buisson ardent, charriant des alluvions d’or et de diamant. Réunis les tisons flambent, séparés ils s’éteignent.
La Francophonie est notre grand feu de bois et la langue française ce soleil qui jamais ne se couche de Kinshasa à Port-au-Prince, de Rabat à Varsovie, de Ndjamena à Beyrouth, de Tunis à Paris, du Caire à Abidjan. Aussi loin que l’on puisse regarder, notre belle langue ne disparaîtra pas du paysage linguistique mondial. La langue anglaise n’est pas une langue ennemie, elle nous enrichit plutôt et nous pousse à devoir être les meilleurs. Ne dit-on pas finalement que les bons Britanniques et les bons Américains, quand ils meurent, demandent à aller à Paris ? Ce n’est pas parce que le monde était triste que Dieu nous envoya la France et sa langue. C’est parce qu’autour d’une langue trempée, aguerrie, riche de toutes les saisons et venue du fond des âges, nous avions besoin de nous découvrir, de nous parler, de nous connaître, de nous aimer, de nous respecter, de reproposer au monde une fraternité nouvelle, de bâtir ensemble un avenir pour nos enfants. Voilà pourquoi nous avons choisi le français, pour en faire notre maison commune et un grand pont jeté sur le monde. Jamais la Francophonie ne sera aride, pierreuse. Jamais la langue française ne vieillira, car l’amour ne vieillit jamais. Qui peut donc enterrer l’ombre d’un arbre ?
Telle restera la force invincible de la langue française ; telle restera la Francophonie, toujours visible, toujours élégante, toujours souriante, désirée, désirante, conquérante, triomphante, toujours brûlante, toujours poreuse. La Francophonie est le lieu de refondation de notre volonté de vivre ensemble, différents. Oui, nous devons éviter pour certains d’entre nous que le souvenir difficile de la colonisation ne soit toujours la mauvaise conscience qui hante le regard sur l’autre. Se tromper de chemin, c’est apprendre à connaître son chemin. Le soleil et la lune brillent désormais dans un même ciel. Voilà le miracle de la Francophonie. Nous nous sommes rencontrés et il est trop tard pour se quitter, trop tard pour ne pas rester ensemble, car la femme est trop belle et nous avons déjà fait tellement d’enfants ensemble. Notre Francophonie n’est ni un voisinage ni une mitoyenneté. Elle est un jardin commun. Nous cultivons le même champ. Nous logeons sous le même toit. Nous habitons ensemble une ville entière qui n’a qu’une seule rue et une seule maison, une seule adresse. Nous sommes un même continent, un continent de l’esprit grâce à cette langue française, cette femme que nous aimons tous éperdument : il ne pouvait y avoir que notre amour d’une femme pour nous retrouver tous à sa porte, en sérénade. La Francophonie, c’est le métro parisien à 18 h, c’est-à-dire un lumineux panier de fruits exotiques, un mélange de cauris, de jasmin, de perles, de coquillages, de noix de coco, de jujubes, de magnolias, de bougainvilliers, de pain de singe, d’oseille, de roses et de bambou !
Pour dire notre parfum unique, pour chanter notre pluralité, notre diversité qui sont un trésor à défendre ! Mettre en Francophonie les Français d’un côté et les Maliens de l’autre, les Québécois d’un côté et les Vietnamiens de l’autre, la langue française d’un côté et les langues africaines de l’autre, c’est mettre “les voitures d’un côté et les chauffeurs de l’autre “! En Francophonie, le lait a beau se vanter d’être blanc, le café le fera toujours déchanter, et le café aura beau se vanter d’être noir, le lait le fera toujours déchanter ! C’est cela également notre chance.
La Francophonie est ce couple d’oiseaux dont parlait le poète, un couple où chacun a une seule aile et qui vole ensemble. Qui pourrait égaler notre abondance de lumière et de force avec cette langue française qui a puisé aux origines des civilisations grecque et latine dont elle est l’enfant, a résisté à l’occupation allemande, et est allée à la rencontre de la grandeur des Tsars, la fascination des civilisations indiennes, et la magie des cultures africaines ?
La puissance d’une langue dépend moins du travail des grammairiens que de la capacité de cette langue à aller à la rencontre des autres. Les véritables fleuves de la Francophonie sont ses poètes, ses écrivains, ses paroliers, ses musiciens. Oui, voilà les premiers jardiniers de notre langue. Ils en sont les saisons et les arrosoirs. La langue du Québec a toujours été et restera toujours pour moi le soleil du cœur.
À une langue française habillée de tous les dons, le Québec a greffé un ton, un rythme et des mots dont on aura du mal à égaler le goût et le parfum jusqu’aux lointains fruits bleus du paradis. C’est ici au Québec que la langue française regagne la lumière chaque fois qu’elle prend le temps de s’attarder sur sa grandeur. Voyez-vous, la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau, mais l’homme. Telle est la langue française et la Francophonie pour nous. Elles sont ce qui lève, ce qui fait grandir, ce qui façonne, ce qui rassemble, ce qui nous permet de réaliser ce que séparément nous ne pourrions jamais réussir. Que fleurisse et rayonne notre langue française ! Puisse la Francophonie reculer encore l’horizon ! Que vive le Québec qui nous reçoit avec ce cœur plus grand qu’une cathédrale, en ce mois de juillet, juillet la saison des flamboyants et des manguiers en Afrique, saison que savait si bien chanter Senghor, le maître de langue, Senghor qui donna Abdou Diouf à la Francophonie et Abdou Diouf mettant à sa droite un fils du Québec, Clément Duhaime, afin qu’abondent les greniers et que le chant général de la langue française se perpétue d’écho en écho, loin dans le temps, comme un printemps jamais fini !
Une langue qui n’aura plus besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, parce que sa gloire l’éclaire désormais pour toujours, comme parleraient les Écritures.
Amadou Lamine Sall est poète, lauréat des Grands Prix de l’Académie française
25 CAS GRAVES ET 4 DÉCÈS
Ce samedi, on a enregistré 111 nouveaux cas sur un échantillon de 1819 tests réalisés, soit un taux de positivité de 6,10%.
Le Sénégal n’est pas encore sorti de l’auberge. La COVID 19 reprend son processus d’installation à grande vitesse. Ce samedi, on a enregistré 111 nouveaux cas sur un échantillon de 1819 tests réalisés, soit un taux de positivité de 6,10%. Il s’agit de 43 cas contacts suivis et de 68 cas communautaires, aucun cas importé n’a été enregistré.
La région de Dakar demeure l’épicentre de la maladie. Mais les localités de Mbour, Richard-Toll, Touba, Diourbel, Matam, Bignona n’ont pas été épargnées par les cas communautaires.
Même si 44 patients ont été déclarés guéris, il est triste de constater que 4 patients ont perdu la vie ce vendredi des suites de la maladie pathogène. Là où 25 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
À ce jour, selon le directeur de la prévention et porte-parole du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il y a 17670 cas déclarés positifs dont 16493 guéris 361 décédés et 815 sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les Sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
DOING BUSINESS, LES RAISONS D’UN ECROULEMENT
17 ans après son premier rapport, le Doing Business va connaître pour la première fois en 2020 une interruption. Ce n’est pas dû à la Covid-19, mais à des irrégularités relevées en interne
En raison d’un certain nombre d’irrégularités concernant des modifications apportées aux données des rapports Doing Business 2018 et 2020, lesquels ont été publiés respectivement en 2017 et 2019, le groupe de la Banque mondiale a interrompu sa publication pendant la durée de l’évaluation. Plusieurs mois après, l’institution financière internationale a publié hier la correction et les conclusions apportées dans le processus de production du rapport. En outre, elle a révélé les pays concernés par ces anomalies.
17 ans après son premier rapport, le Doing Business va connaître pour la première fois en 2020 une interruption. Ce n’est pas dû à la Covid-19, mais à des irrégularités relevées en interne. «Bien que l’équipe Doing Business ait établi des processus et des contrôles au fil du temps, l’absence d’un coffre-fort, d’un environnement de communication pour signaler que la direction a outrepassé les contrôles a donné lieu à des irrégularités», signale d’emblée le communiqué de presse consulté par «L’As». De plus, souligne-t-on, les contrôles internes sous-jacents pour protéger l’intégrité des données tout au long de la production du rapport DB sont insuffisants.
Selon le rapport de l’examen des irrégularités des données dans la façon des affaires de la Direction de l’économie du développement(DEC) du Groupe de la Banque mondiale, les 4 pays touchés sont la Chine, l’Azerbaïdjan, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.
A cause de ces irrégularités, indique le rapport, le classement mondial de la Chine dans le Doing Business 2018 aurait été de 85, soit une baisse de 7 places par rapport à l’année précédente. Et l’Azerbaïdjan, par exemple, si ces irrégularités ne s’étaient pas produites, son classement mondial serait de 28 et il aurait été sur la liste des 10 meilleurs Rapport Doing Business 2020.
Toujours sur les irrégularités notamment sur l’environnement de travail, le rapport fait état de certaines pressions subies par des parties prenantes dans le cadre de la production du rapport Doing Business (DB) et le processus de publication n’a pas été géré efficacement.
Les membres de l’équipe DB ont signalé une pression indue, directe et indirecte, de la part de la direction de la Banque pour manipuler les données 2017 pendant le processus de production DB18 et en 2019, pendant la production DB20. Mieux, fait-on savoir, l’absence d’un environnement de prise de parole sûr au sein de l’équipe DB a fait craindre des représailles pour ceux qui intensifieraient et signaleraient des pressions pour manipuler les données. Ce qui a contribué à compromettre l’intégrité des données dans le rapport DB.
En outre, le rapport révèle que les normes et processus pour documenter les jugements impliqués dans la production du rapport DB et pour protéger l’intégrité des données ne sont pas suffisamment définis pour permettre la cohérence. «En conséquence, les décisions liées à la production du rapport DB sont parfois ouvertes au jugement plutôt que guidées par des procédures et des conseils documentés», conclut-on.
Un autre écueil, relève le document, les contrôles sur les modifications de données dans le rapport DB concernant le cycle de vie de production n’est pas suffisant pour préserver l’intégrité des données. Ce qui fait que les contrôles peuvent ne pas détecter et empêcher les compromis sur l’intégrité des données.
L'ITIE ÉPINGLE LES INDUSTRIES EXTRACTIVES
Il y a beaucoup d’insuffisances dans le mécanisme des subventions que doivent verser les industries extractives aux collectivités locales et à l’Etat
L’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives (Itie) a publié son rapport 2019 hier. Dans le document, la structure dirigée par Awa Marie Coll Seck révèle des insuffisances dans le mécanisme des subventions que doivent verser les industries extractives aux collectivités locales et à l’Etat.
Il y a beaucoup d’insuffisances dans le mécanisme des subventions que doivent verser les industries extractives aux collectivités locales et à l’Etat. C’est ce que rapporte le rapport 2019 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) rendu public hier.
Selon le document, sur les «Droits fixes et de la redevance minière (secteur minier)», les textes ne prévoient pas une affectation des fonds obtenus pour des activités spécifiques ou l’obligation de leur utilisation pour le financement des plans de développement locaux. Ils ne prennent pas non plus en compte le financement des plans de développement locaux et la publication d’un rapport spécifique sur l’utilisation des ressources par les bénéficiaires.
Pourtant, précise l’ITIE, sur les 20% des « Droits fixes et de la redevance minière », les 60% doivent aller aux collectivités territoriales abritant le site ou les sites des opérations minières et les 40% doivent revenir aux collectivités territoriales de la région, circonscription administrative abritant les opérations minières.
En ce qui concerne la «Contribution des sociétés Fonds d’appui au développement local (secteur minier)», les textes ne prévoient pas de mécanismes pour l’utilisation de ces ressources. Ils ne font pas également allusion à la publication de rapports annuels adoptés par les collectivités bénéficiaires, de mécanismes de contrôle et la diffusion des rapports d’exécution. Ce, même si sur les 100% de la «Contribution des sociétés Fonds d’appui au développement local», tout le montant est destiné aux collectivités territoriales situées dans les zones d’intervention des sociétés minières. Pour ce qui est des «Recettes minières (secteur minier)», l’arrêté fixant les modalités d’alimentation, d’opération et de fonctionnement de ce Fonds n’est pas encore publié, malgré le fait que sur 20% des «Recettes minières», les 100% doivent être versés au Fonds d’appui au Secteur Minier.
A propos de la «Garantie de réhabilitation minière (secteur minier)», destinée aux Fonds pour la réhabilitation des sites miniers, le décret fixant les modalités d’opérations et d’alimentation de ce fonds n’est pas encore publié. En ce qui concerne également l’«Appui à la formation, l’Appui à l’équipement, le loyer superficiaire et la vente de données sismiques, les états financiers audités et les rapports financiers ne sont pas publiés.
Dans le secteur extractif, la «Contribution à la patente, la Contribution foncière des propriétés bâties (CFPB), la Contribution foncière des propriétés non bâties (CFPNB), l’Appui institutionnel aux collectivités locales et l’Impôt du minimum fiscal», la cotisation des sociétés extractives n’est pas tracée dans un compte distinct rendant techniquement impossible aux collectivités bénéficiaires de confirmer les données reportées par les sociétés.
Pour résoudre tous ces manquements, l’ITIE recommande d’entamer une discussion avec les parties prenantes en vue d’améliorer les mécanismes garantissant la redevabilité des bénéficiaires des revenus affectés à des régions ou à des programmes spécifiques et l’efficacité de leurs utilisations.
L'HÔPITAL DE ZINGUINCHOR DIT NON A LA CONSTRUCTION D’UNE NOUVELLE CENTRALE D’OXYGENE
Arborant des brassards rouges, les travailleurs du centre hospitalier régional de se sont fortement mobilisés devant le site qui devrait abriter la nouvelle centrale d’oxygène de la structure sanitaire
C’est à travers un sit-in tenu hier vendredi dans les locaux de l’hôpital régional de Ziguinchor que les travailleurs ont manifesté leur opposition à la construction d’une nouvelle centrale d’oxygène. Ce refus des blouses blanches et du personnel administratif est motivé par la situation financière difficile que traverse la structure sanitaire
Arborant des brassards rouges, les travailleurs du centre hospitalier régional de Ziguinchor se sont fortement mobilisés devant le site qui devrait abriter la nouvelle centrale d’oxygène de la structure sanitaire. Médecins, infirmiers, aides infirmiers, personnel administratif... ont voulu poser un acte symbolique pour montre leur opposition à la construction de la centrale d’oxygène dont le coût est estimé à 203 millions de francs CFA. «L’urgence pour nous, c’est la solution aux problèmes financiers que traverse l’hôpital régional», a martelé Siméon Faye, chargé de communication de l’intersyndicale des travailleurs du centre hospitalier régional de Ziguinchor.
Et ce dernier de revenir sur la galère des agents et ex-travailleurs qui découle de la situation financière tendue de la structure sanitaire. «Les salaires sont en retard, les primes ne sont pas payées, certains triment pour recevoir leurs indemnités de départ à la retraite et d’autres attendent depuis des mois le virement de leurs pensions de retraite», renseigne Siméon Faye qui estime que dans ces conditions, aucun argument ne justifie la construction d’une nouvelle centrale d’oxygène dont les charges sont supportées par une structure déjà au bord du gouffre.
Selon le syndicaliste et porte-parole du jour, ce projet a été rejeté par des membres du conseil d’administration, et rejeté à deux reprises par la Direction Centrale des Marchés Publics (DCMP). «La direction de l’hôpital a profité des allègements dans le cadre de la lutte contre le coronavirus pour forcer le projet et nous n‘accepterons pas cela», prévient Siméon Faye. Pour conclure, les travailleurs disent ne pas être contre une nouvelle centrale d’oxygène. Mais ils demandent que celle-ci soit à la charge du ministère de la Santé.