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1 juillet 2025
DÉJÀ 13 MORTS DANS DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Le colonel Cheukh Tine commandant du la brigade des sapeurs pompiers détacher au grand Magal a dréssé un bilan mi-parcours de la couverture sécuritaire.
Le colonel Cheukh Tine commandant du la brigade des sapeurs pompiers détacher au grand Magal a dréssé un bilan mi-parcours de la couvertue sécuritaire. Il fait état de 13 morts causées par les accidents.
«Nous avons pour le moment effectué plus de 80 interventions depuis la mise en place du dispositif de couverture. Malheureusement nous déplorons 13 décès enregistrés suite à des accidents de la route. Il faut également signaler que la plupart de ces accidents implique des motos Jakarta. », a déclaré le colonel Tine.
Il a également souligné que la brigade nationale des sapeurs-pompiers a déployé plus de 360 éléments, 80 véhicules et engins et un nombre important de motos équipées de trousses de secours et d’extincteur pour la couverture sécuritaire de ce Magal.
20 000 VÉHICULES ANNONCÉS POUR UN COÛT DE 900 MILLIARDS F CFA
Sur le segment du transport interurbain, un potentiel d’environ 20 000 véhicules est à renouveler, dont 8 000 ’’7 places’’. L’’assurance est donnée par Me Oumar Youm
Sur le segment du transport interurbain, un potentiel d’environ 20 000 véhicules est à renouveler, dont 8 000 ’’7 places’’. L’’assurance est donnée par Me Oumar Youm, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Qui ajoute dans un entretien accordé à L’Obs : "pour bénéficier de ces minibus, il faut être transporteur bénéficiant d’un agrément et remplir les critères financiers pour bénéficier d’un crédit bancaire ou acquérir sans financement bancaire mais aussi disposer d’un véhicule dans le transport interurbain avec licence."
La priorité du renouvellement sera accordée aux ’’7 places’’, aux cars-rapides, et aux ’’Ndiaga-Ndiaye’’.
Le minibus devrait coûter 19 millions F CFA (hors taxe)
"Il faut dire que l’État est responsable du service public de transport mais n’achète pas directement. Il garantit les paiements et veille sur l’acceptabilité des conditions financières. Globalement, le renouvellement du parc automobile coûtera environ 900 milliards F CFA, pour un potentiel d’environ 45 000 véhicules à remplacer sur une période de cinq ans, à compter de 2021, qui marquera officiellement la phase intensive du renouvellement. Le minibus devrait coûter moins de 19 millions F CFA HT. Il n’y aura pas de subvention. Toutefois, l’État peut prendre des mesures fiscales pour réduire le prix de revient des véhicules à travers l’exonération fiscale.
A l’en croire, en 2022, tous les véhicules âgés de plus de 25 ans seront interdits de transport public. Et tous les véhicules retirés iront à la casse, à l’exception des échantillons qui serviront de véhicules de collection ou ceux qui seront dans un Musée, retraçant l’histoire des moyens de transport au Sénégal.
En attendant, le premier lot concerne 1000 minicars qui seront importés mais le 1001e minicar sera assemblé au Sénégal. "Cela permettra de créer des emplois, plus de richesse, et de réduire encore les prix. Nous voulons profiter du potentiel de véhicules à renouveler pour jeter les bases d’un embryon d’industrie automobile au Sénégal", conclut la tutelle.
RETOUR EN FORCE DES CAS IMPORTÉS, MOINS DE 2000 PATIENTS SOUS TRAITEMENT
Selon le bilan du jour, présenté par Dr En Hadji Mamadou Ndiaye, avec la tendance baissière maintenue depuis le mois de septembre, il y a aujourd’hui 1939 patients en traitement.
Alors qu’on en comptait jusqu’à près de 5000 après la célébration de la fête de Tabaski, il y a désormais moins de 2000 patients en traitement du coronavirus dans les différents centres de traitement des épidémies du Sénégal.
Selon le bilan du jour, présenté par Dr En Hadji Mamadou Ndiaye, avec la tendance baissière maintenue depuis le mois de septembre, il y a aujourd’hui 1939 patients en traitement.
Toutefois, c’est la flambée des cas importés qui inquiète un peu. Ce lundi, sur les 28 cas déclarés positifs sur un échantillon de 929 tests réalisés, il y a eu 14 cas importés détectés à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), 3 cas contacts suivis et 11 cas issus de transmission communautaire. Lesquels proviennent de Dakar plateau, Grand Dakar, Dieuppeul, Guédiawaye, Liberté 5, Maristes, Mbour, Sacré cœur 3 et Tambacounda.
Le taux de positivité du jour est monté à 3, 01%. Il y a eu 6 cas graves qui sont pris en charge dans les services de réanimation. Quant aux cas guéris, ils sont au nombre de 65.
Autre bonne nouvelle : il n’y a eu aucun cas de décès enregistré. À ce jour, informe Dr Ndiaye, au total, 15122 patients ont été déclarés positifs contre 12870 guéris pour 312, décès et 1939 patients encore sous traitement.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives.
LES MAITRES-CHANTEURS POLITIQUES NOUS PRENNENT EN OTAGE
Quand le «sunu gaal» chavire sous le poids des contre-valeurs, c’est dramatique
Nicolas Silandibithe BASSENE |
Publication 05/10/2020
Quand le «sunu gaal» chavire sous le poids des contre-valeurs, c’est dramatique. Depuis un certain temps, la race des hommes d’Etat soucieux de la vie des institutions de la République, de la stabilité sociale et de la concorde nationale se meurt cédant place aux maîtres chanteurs politiques qui avouent avec insolence et en la considérant comme naturelle, une conduite contraire aux conventions sociales et aux règles morales et religieuses.
Qu’est-ce qui pourrait expliquer que des personnalités occupant de hautes fonctions au cœur du dispositif de l’Etat se mettent à la pratique d’une «sauvagerie» qui ne les honore ni en qualité de politicien ni en chef de famille devant éduquer leur progéniture. Où va le Sénégal ? Aujourd’hui, au Sénégal être fin politicien est celui qui donne des coups. Ce qui fait penser que faire la politique c’est faire allégeance à satan.
Ainsi, l’esprit du mal diabolique et pervers semble inspirer nos leaders politiques. C’est une méchanceté satanique qui couvre l’atmosphère sociopolitique du pays, nous plongeant dans des nuits désastreuses, nuits effroyables qui retentissent comme un éclat de tonnerre. Sénégal, pays de croyance. Comment pouvons-nous comprendre que des sommités de l’Etat emploient des procédés de persécution malproprement, en s’efforçant de traîner dans la boue et d’accabler sous la calomnie, le mensonge, les insinuations, les accusations, les rumeurs pour éliminer un adversaire politique. Pour conquérir ou s’agripper au pouvoir, certaines autorités politiques sont prêtes à tout. Où est donc leur foi en Dieu ?
En effet, de toutes les armes, ces gredins ont tendance à choisir le chantage politique. Voilà, la lutte politique qui devrait être un haut lieu de débat d’idées, de défense d’idéologies pour convaincre devient un instrument de vengeance politique. Une fois le but politique atteint, l’affaire «X» ou «Y» s’évanouit, démontrant ainsi la laide et malpropre nature, la sordide malhonnêteté du maître-chanteur. Chères populations sénégalaises, ne nous laissons pas influencer par les criailleries des politiciens véreux, gardons-nous de donner satisfaction à ces fripouilles de maîtres-chanteurs. Flétrissons avec fermeté les maîtres-chanteurs.
Abas les maîtres-chanteurs politiques. Vive les Hommes d’Etat. Méprisons-les et boycottons les. Démasquons inlassablement ces misérables. Notre devoir est de suivre fermement le débat technique, utile et fécond pour un Sénégal émergent. La politique autrement pour un autre Sénégal développé avec des hommes et femmes responsables et imbus de valeurs : des Hommes d’Etat.
Par Prof Demba Marie SY
LE KASSACK, POESIE ESOTERIQUE ET CIRCONCISION
Le Ndut chez les Sérères ; le Beukin chez les Diolas ou encore le Koumpo chez les Mandingues, sont autant de manifestations qui ont un dénominateur commun, la circoncision et la formation des futurs leaders communautaires.
L’espace socio-culturel du Sénégal est animé pendant les grandes vacances par des cérémonies de circoncision enrobées de folklore. Le Ndut chez les Sérères ; le Beukin chez les Diolas ou encore le Koumpo chez les Mandingues, sont autant de manifestations qui ont un dénominateur commun, la circoncision et la formation des futurs leaders communautaires.
En effet depuis des temps très anciens, le Sénégal, dans toutes ses composantes, a réalisé une passerelle entre la vie du jeune adolescent et celle de l’adulte, chef de famille et producteur de richesses (les gains acquis à la sueur de son front par le travail) ; mais aussi véhicule des valeurs de la communauté. Ces pratiques d’hier et d’aujourd’hui ont pour but de cimenter une Nation parce que chaque ethnie qui organise son Leul ou le retrait de jeunes garçons de la même classe d’âge dans un endroit loin de toute présence féminine (Senghor, in prières aux masques, parlait de sanctuaire forclos à tout rire de femme), se fait un devoir d’inviter les autres entités sociales.
Le cas le plus patent est celui des Diolas et Sérères dont la légende dit que les ancêtres avaient «signé» à une époque lointaine un pacte de solidarité. Il s’agit donc de regrouper des individus majoritairement de la même génération afin de procéder d’abord à l’acte de circoncision afin d’éprouver leur courage et ensuite de les mettre dans une sorte de camp loin de toute habitation : on parle d’ailleurs de bois sacré, pour les formater en vue de la pérennisation des valeurs du groupe. C’est là qu’intervient le Kassak qui est au cœur de l’éducation traditionnelle. Du reste, selon le chercheur Babacar Sédikh Diouf, le Kassak était une véritable école d’où sortaient des hommes aguerris, solidaires et volontaires, producteurs mais sensibles.
Le Kassak alliait le folklore à l’utile et les Njulis (pensionnaires du Leul ou Mbar, cadre ou se tenait le Kassak) recevaient une formation qualifiante à travers danses et chants (exercices pour se maintenir en bonne santé physique et intellectuelle afin d’apprendre à ramer dans le même sens ; et en intégrant sa voix, par exemple, dans celles des autres membres du groupe on tend à en partager la même vision), mais aussi à travers des devinettes ; des contes et charades en étroite relation avec les us et coutumes ; des résolutions de questions pratiques, pour acquérir des notions de courage et de servitude …
Sous la direction du Koumakh ou Koumak (chef du Leul), les circoncis passaient du jour au lendemain de l’adolescence à l’âge adulte en s’appropriant les us et coutumes par le biais de canaux de transmission du savoir populaire. Il y avait une discipline de fer qui s’appuyait sur l’individuel et le collectif pour s’appliquer à tous.
En réalité il était fondamental d’amener les Njulis à se fondre dans une responsabilité assumée et effective dans une solidarité communautaire. Alors les fautes étaient sévèrement sanctionnées par l’encadrement, mais aussi par la sanction des pairs, qui cependant, ne faisaient pas que tancer le contrevenant, mais cherchaient à le perfectionner. De nos jours avec la «modernité», le Kassak s’est éloigné de sa voie originelle pour revêtir des habits plus folkloriques que formatives. Or et peut être de par cette nouvelle configuration, il attire beaucoup plus de monde. Le cas le plus patent est le Koumpo qui chaque année, fait de la Ville touristique de Mbour (Petite-Côte près de Dakar) un lieu de rencontres pendant un à deux mois, autour du carnaval des Njulis sous la direction de selbés à l’accoutrement assez particulier (fait de feuillages), qui assurent la protection et l’assistance mystique des participants.
La ripaille et les actions d’éclat des encadreurs, pour marquer leur présence, ont pris le dessus sur l’aspect originel moins voyant et plus efficient. Mais on remarque que c’est cela qui fait courir les gens vers Mbour. Pour pallier cet état de fait, le chercheur Babacar Sédikh Diouf avait préconisé la récupération par le ministère de la Jeunesse du Kassak comme centre de vacances citoyennes pour la formation du caractère du jeune sénégalais en se fondant sur l’éducation civique et morale ; sur l’initiation aux travaux pratiques et manuels et sur la création de distractions saines.
Dans cette orientation, la commune de Dioffor, dans la région centre- Fatick, a organisé, il y a quelques années, des journées culturelles autour de la pédagogie du Ndut en relation avec la symbolique du pagne sérère et la mise en exergue de ses trois couleurs : le pagne noir, le pagne blanc et le pagne à rayures noires et blanches… Selon Muhamed Mory Mbathie, chercheur traditionnel : «Chez les Diolas on observe, trois ans avant la date prévue pour l’initiation, un baobab préchoisi pour savoir s’il ne porte pas le fruit «du palmier», si c’est le cas, on confirme la date d’entrée des jeunes dans le bois sacré. A partir de ce moment on commence à rassembler les éléments nécessaires à l’organisation du Leul. Chacun des villages concernés envoie au point focal qui du mil ou du riz ; qui des chèvres ou des moutons ou encore des bœufs. Cette mise en œuvre des préparatifs de la période préinitiation est accompagnée d’activités folkloriques ponctuées par des tirs de fusils.
La tradition exige que tous les jeunes de la même classe d’âge, au moment choisi, se fassent initiés afin de recevoir le savoir ésotérique, les us et coutumes de la société pour la pérennisation de l’activité humaine. Cependant comme le surnaturel n’est jamais loin, il est recommandé de faire pour chaque candidat une offrande spécifique pour éloigner les esprits malfaisants. Il s’agit généralement du sacrifice d’un grand coq dont on retire d’emblée le foie pour certaines catégories de voyance. Ensuite on prépare avec la viande un plat de riz sans sel ni huile : on mange une partie et l’on enterre l’autre partie.
A l’entame de l’initiation, juste avant la circoncision, les jeunes sont mis dans un cours d’eau naturel pour des épreuves mystico-religieuses et le premier qui réussit à sortir de ce marigot, intégré dans le camp, est considéré comme chef de groupe puisqu’il semble avoir plus de savoir surnaturel que les autres. Après la circoncision, ils vont veiller toute la nuit durant à chanter et à danser sous un rythme musical particulier obtenu par le claquement de baguettes. Par la suite, ils vont subir le test de bravoure, c’est-à-dire répondre sans crainte à un appel terrifiant et invisible : il les reçoit et les installe pour la nuit dans des buissons.
A l’aube le Kankourang et le responsable du camp ou Leul viennent les récupérer. Trois mois après leur entrée dans le bois sacré, les initiés prennent un grand bain dans le marigot pour se nettoyer complètement car durant les mois de dur apprentissage ils n’avaient pas souvent l’occasion de prendre une douche. Puis c’est la sortie en grande pompe avec des cérémonies festives, des cadeaux des parents et des alliés de la famille.
En règle générale, l’Initiation et le Kassak résument la pratique des us et coutumes de plusieurs peuples d’Afrique noire comme les Diolas, les Wolofs, les Sérères, les Dogons, les Mandingues … C’est pourquoi il est du reste remarquable de constater la convergence des différentes pratiques autour de la circoncision. L’interprétation de la circoncision trouve dans tous ces peuples la même signification.
En effet, selon Marcel Griaule (in Dieu d’eau/page 187), elle a pour objectif de retirer à l’homme ce qu’il a de femelle. Son pendant étant l’excision qui a elle pour but de retirer de la femme ce qu’elle a de mâle. Sur un autre plan, la partie visible du Kassak est mis en exergue par le volet folklorique d’activités extra-camp à travers la déclamation de poésies- ésotériques, accompagnée de danses et de jeux à la limite de l’érotique. Mais il est bon de rappeler en phase avec le Professeur Momar Cissé in son ouvrage, «paroles chantées et communication chez les Wolof du Sénégal» que «le Ngomar, chanson d’encouragement et de préparation psychologique précédait la circoncision proprement dite». Cette chanson avait pour fonction d’amener les futurs circoncis ou àat à ne pas pleurer durant l’épreuve ; chacun d’eux en profitait aussi pour exalter sa lignée et promettre d’affronter ce moment crucial avec courage et dignité.
Nous ne pourrons faire face à la pandémie que collectivement, mais le comportement de chacun est primordial, car chacun est tributaire des autres. Cela s’appelle une société
“La richesse n’est bien évidemment pas le bien auquel nous aspirons car elle ne nous est utile que pour obtenir autre chose”. Aristote, L’éthique à Nicomaque. Livre I, chapitre 5
L’ECONOMIE SOIGNE LA SANTE
Dans son préambule de 1946 au moment de sa constitution, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». A côté de l’enthousiasme suscité à cette époque par cette définition innovante, certains spécialistes l’ont trouvée vague, trop générale, non mesurable, et donc irréaliste. Revenant au modèle biomédical jugé plus pratique, on fit passer la perception de la maladie d’un état à un processus. Ce changement a donné lieu à une nouvelle conception de la santé, non point comme un état, mais comme une entité dynamique de résilience.
En d’autres termes, la santé est devenue une ressource de la vie c’est à dire un moyen d’améliorer une situation fâcheuse. Dès lors, la place prépondérante de la santé dans tout processus de développement n’est plus à démontrer. Les enjeux sanitaires dans certaines conceptions sont considérés comme des questions de sécurité nationale. La riposte conjointe donnée par les ministères de la santé et de l’intérieur par rapport à l’épidémie d’Ébola qui a menacé nos frontières il y’a quelques années, illustre parfaitement cette conception. Mais il faut le dire, Les performances en matière de santé et les performances économiques sont totalement interdépendantes. De fait, le revenu national influence directement le développement des systèmes de santé, notamment via le système d’assurance (CMU par exemple) et les dépenses publiques. Une économie moribonde limite les moyens du secteur de la santé. Un chômage important, des recettes fiscales moindres, ont pour conséquence immédiate un budget santé insuffisant et un déficit des organismes de la sécurité sociale d’où un rationnement en médicaments et en équipements. Par contre une forte croissance économique crée l’emploi et augmente le budget de la santé ainsi que les ressources de la sécurité sociale stimulant ainsi un bon état de santé. L’émergence de maladies mortelles transmissibles telles que la Covid 19 ralentit le développement d’un secteur comme le tourisme, essentiel pour notre pays. Le gouvernement est donc confronté à des choix de politiques difficiles, qui ne peuvent être effectués à la légère.
La solution qui consiste par exemple à financer la santé directement par les patients est inéquitable et peut exposer des populations entières à des dépenses extrêmement lourdes qui entraveraient le développement et ne feraient que perpétuer l’engrenage de la maladie et de la pauvreté. Mais en même temps, si nous convenons que l’amélioration de la performance des systèmes de santé dépend des financements et des investissements, elle doit se garder de peser trop lourdement sur les dépenses et la compétitivité nationales. Le président Macky Sall devait donc trouver les moyens d’assurer cet équilibre délicat entre les contraintes sanitaires et les impératifs économiques, tout en relevant d’autres défis. En tant que décideur ayant des responsabilités publiques, il ne pouvait pas oublier que les choix qu’il opérait dans une sphère affecteraient les situations, les acteurs et les politiques dans d’autres sphères.
En effet, à côté de ses prérogatives régaliennes de défense et contrôle du territoire, de police et de maintien de l‘ordre social qui ne sont pas dépourvues d’incidences économiques, l’État doit, entre autres missions, assurer l’éducation des jeunes, garantir la défense du pays, rendre la justice, aider les entreprises en difficulté, promouvoir l’écologie ect…, jouant ainsi un double rôle de « conservateur-propulsif ». Autrement dit, face aux mutations rapides et surprenantes comme dans le cas de la Covid 19, les agents économiques attendent que l’Etat stratège soit réducteur d’incertitudes et donc qu’il soit chargé de la préparation de l’avenir. Tout en souhaitant une amélioration des systèmes de santé, il ne lui fallait pas sous-estimer l’impact de la santé sur l’économie. L’enjeu étant double, le Président Sall devait réussir à coordonner les politiques de santé et les politiques économiques pour améliorer les résultats sur le plan de la santé. Ce qu’il fit avec éclat, intelligence et efficacité.
Le PRES pour la résilience C’est ainsi qu’avant même le premier cas de covid-19 déclaré au Sénégal, il a mis en place un Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) afin de renforcer notre système de santé et soutenir les ménages, la diaspora, les entreprises et leurs salariés, qui sera complété dans un second temps par un Plan de Relance de l’ Economie Nationale post Covid-19 (PREN), une continuité du Programme de résilience économique et social (PRES) et qui vise une relance immédiate de l’économie nationale Le programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) est décliné en quatre axes :
Premièrement, le soutien au secteur de la santé à hauteur de 64,4 milliards FCFA, pour couvrir toutes les dépenses liées à la riposte contre la COVID-19.
Deuxièmement, le renforcement de la résilience sociale des populations.
Troisièmement, la sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière par un soutien au secteur privé pour un maintien des emplois à travers un programme d’injection de liquidités assorti de mesures fiscales et douanières.
Et quatrièmement, assurer l’approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques, et denrées de première nécessité. L’ensemble des dépenses liées à la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale devant être couvertes par le Fonds de Riposte contre les effets de la COVID-19, FORCE-COVID19, doté de mille milliards de FCFA, financé par l’Etat et des donations volontaires. Incontestablement et malgré les vives critiques d’une partie de l’opposition, l’ensemble de ces quatre objectifs a été atteint.
LE PREN POUR LA RELANCE
Quant au PREN, le président Sall l’a articulé autour de deux piliers essentiels : le soutien à l’investissement et le soutien à la consommation, en ciblant des secteurs comme le tourisme, la Pêche, l’industrie pharmaceutique, le numérique, l’agro- industrie, l’agriculture, les Btp. Ce programme de relance de l’économie nationale post COVID-19, soutient aussi les initiatives créatives développées dans le cadre de la lutte contre la pandémie et la promotion de l’industrie pharmaceutique nationale. Parallèlement les services du Ministère du Plan et de la Coopération ont travaillé sur l’ajustement du deuxième Plan d’actions prioritaire (PAP 2) du PSE en tenant compte des nouvelles priorités et pour assurer dans le court et moyen terme une relance durable de l’économie nationale. «Les priorités se feront autour de la souveraineté alimentaire, pharmaceutique, sanitaire, mais autour, également, de l’industrialisation de l’équité sociale et territoriale, du renforcement du secteur de l’éducation et de la santé avec les réformes qui doivent les accompagner, mais également les secteurs émergents comme l’économie numérique », dixit le Président de la République.
Poursuivre et adapter les réformes et projets du PSE, renforcer nos politiques d’équité territoriale et consolider le processus d’industrialisation entamé dans les Parcs industriels et les Zones économiques spéciales dont les Agropoles, tels sont les objectifs visés par le PREN, telle est sa vocation. Mais s’il y’a une leçon à tirer de la pandémie COVID-19, c’est qu’elle a révélé des points de vulnérabilités potentielles, qui exposeraient le pays à des pénuries en cas de rupture de fret ou de rétention de certains produits par les pays exportateurs pour satisfaire leurs propres besoins. Il en est ainsi de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique, entre autres. La grande leçon à tirer de la crise du coronavirus est donc bien celle de compter d’abord et avant tout sur soi-même.
Pour parer à de telles éventualités et en tenant compte du fait que la Covid-19 est encore là pour un certain temps, le Chef de l’Etat a décidé de faire vivre l’économie toutes précautions sanitaires prises. C’est ainsi qu’il a fait adopter lors du Conseil présidentiel tenu le 29 Septembre 2020 le Programme d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré (PAP2a), un processus d’ajustement et d’accélération du PAP du PSE 2. Il s’agit pour le Président de la République de donner une sur-priorité à la souveraineté alimentaire (agriculture, élevage et pêche), pharmaceutique et sanitaire, et de booster en même temps l’industrialisation de l’économie, le numérique, le tourisme, le logement, en favorisant davantage l’équité territoriale et l’inclusion sociale. Parallèlement, les projets stratégiques des infrastructures et de l’énergie seront poursuivis.
Pour son financement d’ici 2023, le PAP2arequiert un montant de 14 712 milliards de francs cfa dont le tiers (4770 milliards) est attendu du secteur privé local et étranger. On peut raisonnablement et en toute objectivité s’attendre à un succès de ces plans de résilience et de relance de l’économie nationale surtout si le privé national s’empare des décisions et des opportunités contenues dans le PRES et le PREN de manière coordonnée et complémentaire au sein de de leurs entreprises, pour aboutir à une meilleure appropriation de celles-ci par les acteurs concernés au niveau national. D’autant plus qu’après analyse des conséquences économiques de cette crise mondiale, il faut dire qu’avec la baisse prévisible des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique, il y’a des opportunités à saisir par le privé national pour s’affranchir de la dépendance et mettre en chantier la vision du Président de la République « liggéeyal Ellek », notamment dans son volet agricole et industriel. Mais à l’évidence, les efforts internes ne suffiront pas pour amortir le choc de la crise et relancer la croissance économique. « Il nous faut plus de capacités financières » comme l’a rappelé le Président Sall lors de son discours devant le patronat français dont il était l’invité le 27 Juillet à Paris à la Rencontre des Entrepreneurs de France. Et c’est pour cette raison qu’il a lancé un plaidoyer pour un allègement conséquent de la dette publique africaine et un réarrangement de la dette privée selon des modalités à convenir afin de permettre à nos pays de disposer d’espaces budgétaires qui seront entièrement consacrés à la riposte sanitaire, à la résilience économique et sociale, et à la sauvegarde de l’emploi. L’adoption par le G20 d’un moratoire sur le service de la dette jusqu’à la fin de l’année 2020 est un succès personnel du Chef de l’Etat
Il arrive souvent que malgré la survenance de crises qui peuvent être multiformes, rien ne se produise du côté de la sphère décisionnelle. Les situations de non-décision, d’indécision et même de déni sont légion dans le monde face à la Covid-19. De fait la complexité du processus décisionnel tient à ses diverses temporalités et son intelligence suppose d’examiner comment s’effectue la mise en œuvre des choix opérés et comment se présentent les relations entre le décideur en l’occurrence le président Sall et l’opinion. En décideur rationnel, le président Sall pour définir la solution optimale et arbitrer entre les avantages et inconvénients associés au choix d’une option, a procédé à l’inventaire des solutions disponibles avant de nous proposer le PRES pour la résilience et le PREN pour la relance de l’économie. Cette attitude réaliste, postule un décideur soucieux de résoudre un problème en faisant face à de multiples contraintes. Aujourd’hui, rien n’est plus urgent que de maîtriser les deux tsunamis, sanitaire et économique qui s’abattent sur notre pays. Nous ne pourrons faire face à la pandémie que collectivement, mais le comportement de chacun est primordial, car chacun est tributaire des autres. Cela s’appelle une société. C’est cette primauté de la solidarité sociétale que le fondateur du positivisme A. Compte a eu le grand mérite de souligner, en proposant l’idée d’« unité sociocratique ».
LE FLEUVE DEBORDE ET SUBMERGE BEBY-TIGUETTE
Les populations, en détresse, réclament pour une digue de protection
A Déby-Tiguette, localité située à 70 km de Saint-Louis, les populations vivent dans une grosse psychose à cause de la montée des eaux du fleuve. Une bonne partie du village (ndlr : commune de Ross Béthio) a été submergée par les eaux de crue, provoquant ainsi des courts-circuits dans les appareils, une coupure d’électricité. Laquelle coupure a entraîné de réelles perturbations dans la fourniture d’eau. Sérieusement affectées, les populations sont montées au créneau pour réclamer une digue de protection.
Tout tourne au ralenti à DébyTiguette, envahi par les eaux de crue. Les eaux du fleuve ont encerclé le village, occasionné un cours-circuit et mis le forage hors service. «Nous n’avons pas de digue de protection dans le village.
Avec l’absence d’une digue de protection contre les crues provenant du Djoudji, les serpents, abeilles et autres reptiles dangereux ont envahi une partie de Déby-Tiguette. Nous sommes confrontés à un danger permanent et réel. La rizerie de la localité, le dispensaire (sans sage-femme ni l’infirmier) et le poste de police sont inondés», renseigne Cheikh Kane, habitant du village. Le président de l’union villageoise de Déby-Tiguette déplore la cohabitation du village avec le parc de Djoudji. «Le parc ouvre ses vannes durant les crues, et le trop-plein d’eau vient envahir nos demeures. La solution, c’est cette digue de 36 km, d’un coût de 571 millions, annoncée par les autorités afin de ceinturer les villages riverains du parc et sécuriser les habitats. Plus grave encore, c’est que les greniers sont inondés, les maisons en banco se sont affaissées sous la furie des eaux, etle cimetière est devenu impraticable. Dans un élan de solidarité, avoue Moubarak Wade, des jeunes de la localité avaient utilisé des centaines de sacs pour fabriquer une digue qui n’a pas tenu, et les enclos des vaches sont inondés. Ce qui fait que dans tout le village, les bêtes cohabitent avec les humains », a regretté le président.
PAS MOINS DE 300 HA INUTILISABLES PAR LES PRODUCTEURS
Dans cette croisade, les jeunes et les femmes ne sont pas en reste. Ils sont montés au créneau. « Ils sont continuellement dans la corvée de l’eau.
En ordre de marche, bouteilles de 20 litres à portée de main, elles utilisent une pirogue pour aller dans le bras de fleuve et chercher une eau saumâtre qui leur servira de boisson. Nous ne savons plus quoi faire, et ne ressemblons même plus à des humains à force de chercher de l’eau. Pour éviter ce calvaire, la solution est d’acheter les bouteilles de 20 litres à 150F l’unité. Et nous n’avons pas ces moyens», a martelé la présidente des femmes Mme Teuw. Sa thèse a été corroborée par le conseiller municipal Ousseynou Mbodji, de Diama. Pour elle, des promesses ont été faites mais «non respectées».
Selon elle, le ministre Aly Haïdar alors ministre de l’Environnement, lors d’une visite, «nous avait promis une digue». Dépité, le conseiller municipal estime que les «femmes enceintes sont fatiguées lors des évacuations à Ross Béthio». Pour l’heure, pas moins de 300 ha sont «inutilisables» par les producteurs.
SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE, UN SOURIRE RENOVATEUR
Deux ans à la tête du califat Mouride, il n’a pas encore fini de montrer toutes ses facettes. Ses positions et ses actions dans la marche de la société laissent entrevoir un homme d’une très haute dimension
Deux ans à la tête du califat Mouride, Serigne Mountakha n’a pas encore fini de montrer toutes ses facettes. Ses positions et ses actions dans la marche de la société laissent entrevoir un homme d’une très haute dimension. Sa contribution récente dans la lutte contre la Covid-19, son implication dans la vie politique, sa posture de médiateur social, ses projets pour Touba, entre autres permettent de le qualifier de rénovateur.
Le sourire, c’est un des traits de caractère de Serigne Mountakha Mbacké. Mais derrière ce visage radieux se cache un grand rénovateur amoureux de la connaissance. A la tête du Califat, il a décidé de construire une grande université dans la ville sainte dont la valeur est estimée à 37 milliards de FCFA. Conscient de la nécessité de sauvegarder l’héritage intellectuel du Cheikh et l’importance de faire connaitre aux fidèles et aux citoyens du monde les enseignements d’Ahmadou Bamba, il a fait de la construction du temple du savoir une super priorité. «Œuvrer pour Serigne Touba sur tous les domaines, je le faisais et je le fais mieux maintenant. Mais le faire à travers la construction d’une grande université, c’est mon désir lointain qui rime avec sa volonté», avait-il indiqué. Ainsi, le guide religieux a bien compris que rien ne peut se faire dans ce bas monde sans une éducation de qualité. En faisant construire une université, il répond aux exigences de la modernité tout en étant ancré dans les valeurs religieuses. Un tel projet ne surprend guère vu son amour pour la lecture du Coran et des khassaides (écrits du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba).
MEDIATEUR SOCIAL
L’une de ses caractéristiques, c’est également l’humilité et la modestie. On le voit souvent assis à même le sol, courbé sur le livre saint. Serigne Mountakha est décrit également comme un homme de dialogue et de paix. Lors du dernier Magal, il avait appelé au «respect de la foi d’autrui», invitant surtout les disciples mourides à rester pacifiques comme le fut leur guide Cheikh Ahmadou Bamba face aux «attaques» et aux pourfendeurs de la voie mouride. A cet effet, il avait recommandé aux disciples de ne guère verser dans la riposte et de répondre par la charité. «Chacun devrait se concentrer sur ses croyances et respecter celles des autres. C’est la clef de la paix», avait dit le dignitaire mouride avant d’exhorter les autres foyers religieux du pays à ne pas laisser la place aux «démons de la division». Selon lui, les confréries doivent rester davantage soudées et ne jamais accepter que les tentatives de division perpétrées par des forces obscures, à travers les médias et autres réseaux sociaux, réussissent leur forfaiture. Sur ce, il avait appelé à préserver l’héritage du prophète Mohamed pour que la nouvelle génération incarnée par les jeunes puisse se prémunir des effets néfastes de cette mondialisation. A l’en croire, ceci n’est possible qu’avec la promotion de «l’éducation islamique» et le développement du «culte du travail et le pardon», des qualités qui symbolisent l’essence même du mouridisme. Toujours dans sa posture de raffermir les liens entre les confréries, Serigne Mountakha Mbacké a récemment contribué aux travaux de réfection de la grande mosquée de Tivaouane initiée par Serigne Babacar Sy Mansour, khalife général des tidianes avec une participation estimée à 100 millions de F Cfa.
LE KHALIFE ET LES POLITICIENS !
Loin d’être partisan, Serigne Mountakha Mbacké est également très impliqué dans la vie politique. Après 12 ans de brouille entre les Présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade, c’est lui-même qui a réussi là où pratiquement tout le monde a échoué, en réconciliant les deux hommes dont les relations étaient fortement dégradées. Depuis 2012, Wade et Macky n’avaient jamais réapparu publiquement ensemble. Le Khalife a profité de l’inauguration de la mosquée Massalikul Jinnaan pour les rapprocher. Il leur avait ainsi tenu un discours de vérité. En leur disant qu’il était temps qu’ils se réconcilient pour l’intérêt du Sénégal. Autre élément qui montre qu’il suit de très près la scène politique sénégalaise ? Après avoir reçu le candidat arrivé dernier lors la présidentielle de 2019, Me Madické Niang, il lui a demandé d’arrêter la politique et de se mettre au service exclusif de la communauté. Sans forcément maudire la politique, le marabout souhaite que Madické Niang s’implique surtout pour une cause commune qui dépasserait le cadre purement politique. Toutefois, il s’inscrit toujours sur la même ligne que ses prédécesseurs en refusant catégoriquement de donner des consignes de vote ou de montrer sa préférence pour une quelconque formation ou coalition politique.
CONTRIBUTION A LA LUTTE CONTRE COVID-19
En ce qui concerne, par ailleurs, les affaires publiques, Serigne Mountakha s’est fait remarquer dernièrement après l’apparition de la Covid-19 dans le pays. Il a été le premier à contribuer à la lutte contre la Covid-19 au moment où la psychose avait fini de gagner les Sénégalais. Le guide religieux avait apporté une contribution financière estimée à 200 millions Fcfa et destinée à la lutte contre l’épidémie. A la suite de cela, il a appelé les talibés et ses concitoyens à la vigilance, au respect des consignes et à participer à l’effort financier qu’exige la lutte contre la Covid-19. D’ailleurs, depuis, il ne fait jamais de sortie sans porter un masque ou se couvrir le visage pour montrer l’exemple et inciter les Sénégalais à respecter les gestes barrières.
VERS LA FERMETURE DE TROIS SITES DE TRAITEMENT DE LA COVID
La baisse de la contamination de la covid-19 constatée depuis quelque temps a amené le ministère de la Santé et de l’Action Sociale à penser à une démobilisation des troupes et à la fermeture de certains centres de traitement des épidémies
Une stratégie de démobilisation des centres et des sites de traitement de patients atteints de covid-19 est sur la table des autorités. Ainsi, il est proposé de fermer plusieurs centres, 14 jours après le grand magal de Touba, si la baisse des cas persiste. Il s’agit notamment de l’Hôpital de Diamniadio, de l’hôpital Aristide Le Dantec, de l’hôpital Idrissa Pouye et de l’hôpital Principal. Chaque région gardera un centre de traitement des malades de covid-19.
La baisse de la contamination de la covid-19 constatée depuis quelque temps a amené le ministère de la Santé et de l’Action Sociale à penser à une démobilisation des troupes et à la fermeture de certains centres de traitement des épidémies. Cette stratégie envisagée par les autorités sanitaires vise la reprise normale des services de santé impactés par la pandémie de covid-19. Dans une note technique du 29 septembre, le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (COUS), Dr Abdoulaye Bousso qui constate une baisse continue de nouveaux cas de Covid-19 depuis la semaine 33, suggère une stratégie de démobilisation des centres de traitement des épidémies, notamment la covid-19. Il relève également le coût important dans la gestion des CTE en ressources humaines et financières et l’impact de la covid-19 sur les services de pédiatrie et centres d’hémodialyse.
Fort de ces constats, le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (COUS) met sur la table des autorités plusieurs propositions. La première consiste en la fermeture sans délai des sites de traitement de covid-19 n’ayant plus de patients. A ce propos, il vise le CTE de Yeumbeul. Dans la note technique, il est suggéré de ne plus admettre de nouveaux patients dans les sites extrahospitaliers. Il s’agit du Hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sadar Senghor (LSS) et du centre de Guéro. Pour le hangar des pèlerins, le personnel du CTE pourra être démobilisé après la sortie de tous les patients.
Toutefois, précise-t-on, «le dispositif installé devra être maintenu tant que des cas persisteront dans le pays, pour une éventuelle reprise de l’activité en cas de besoin». Quant au centre de Guéro, on propose de ne plus y hospitaliser de nouveaux patients, sauf des militaires lors de situations particulières. Cependant, les dispositifs doivent y être maintenus pendant toute la durée de l’épidémie. Le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (COUS) est aussi favorable à la fermeture des sites de traitement de covid-19, 14 jours après le Magal de Touba si la baisse des cas persiste. On veut d’abord s’assurer que le magal n’a pas été un lieu de propagation du coronavirus. «Il ne faudrait plus y admettre des patients à partir du 20 octobre si la situation reste sous contrôle à l’Hôpital Diamniadio et retourner le site pour la santé de la mère et de l’enfant ainsi que les hôpitaux Aristide Le Dantec, Idrissa Pouye et l’hôpital Principal», indique la note.
DEMOBILISATION DES PERSONNES RECRUTEES DANS LES CTE FERMES
Par contre, le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (COUS) propose que certains sites soient gardés au moins jusqu’à la fin de l’année. Il fait référence aux CTEpi du Centre hospitalier de Fann et du CTEpi de l’hôpital Dalal Jamm. Mais pour ce dernier, il sera procédé à la réduction du nombre de lits à au moins 80. Dans les régions, il est proposé de garder un site de PEC dans une structure sanitaire au niveau de chaque région et de restituer tous les services réquisitionnés, notamment la dialyse, la pédiatrie… Aussi suggère-t-on la démobilisation des personnes recrutées dans les CTE fermés. Les EPS (sauf Dalal Jamm) devront s’organiser pour assurer le fonctionnement de leur CTE.
BAISSE DES HOSPITALISATIONS: Le Sénégal a moins de 2000 cas actifs de covid-19 Les centres de traitement de covid-19 continuent de se vider.
Le bilan du jour d’hier du ministre de la Santé et de l’Action sociale fait état de 1976 patients qui sont encore sous traitement. Cette situation s’explique par la baisse des contaminations et le taux de guérisons. Pour le week-end, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré 111 patients (57 et 54) guéris du coronavirus. Alors qu’il a enregistré samedi 17 nouveaux cas sur 1337 tests réalisés, soit un taux de positivité de 1,27% et 26 nouvelles contaminations dimanche sur 1131 tests effectués.
Au total, 13 cas contacts et un seul cas importé sont recensés le week-end. Les cas issus de la transmission communautaire sont au nombre de 27 cas et 08 cas graves sont en réanimation. Ces différents cas viennent de Mbao 02 cas, Amitié-2 01 cas, Maristes 01 cas, Kolda 01 cas, Ouest-Foire 01 cas, Pikine 01 cas, Pout 01 cas, RichardToll 01 cas, Thiadiaye 01 cas, Bignona 02 cas, Cité Keur Gorgui 02 cas, Tivaoune 02 cas Cité Fadia 01 cas, Guédiawaye 01 cas, Joal 01 cas, Kaolack 01 cas, Mbao 01 cas, Ngor 01 cas, Pout 01 cas, Saint-Louis 01 cas, Sandaga 01 cas, Thiès 01 cas, Thiès 01 cas et Niarry Tally 01 cas. A ce jour, le Sénégal a enregistré 15 094 cas positifs dont 12 805 guéris et 312 décès.
LE SENEGAL ENREGISTRE PLUS DE 10 000 NOUVEAUX CAS DE CANCER DE SEIN
Le cancer du sein gagne du terrain au Sénégal. Selon les chiffres livrés par la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), le pays compterait plus de 10 000 nouveaux cas.
Dans le cadre de ses activités contre le cancer du sein et du col de l’utérus communément appelées « Octobre rose », la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a lancé une importante campagne. «Nous comptons distribuer 2 000 bons de mammographie subventionnés à hauteur de 15 000 F. Des consultations journalières seront organisées du lundi au samedi au niveau du siège de la LISCA pendant la première quinzaine. Ensuite, la campagne se poursuivra au niveau de la banlieue», a fait savoir la présidente de la LISCA. Afin d’éviter les regroupements en cette période de Covid-19, la LISCA compte examiner environ 100 femmes par jour. Pour le moment, les localités visées sont Yeumbeul, Rufisque, Keur Massar.
La LISCA rappelle que des annonces seront faites. Dans ce sens, un camion de dépistage sera mis en circulation pour faciliter les déplacements. «Il y a environ plus de 10 000 nouveaux cas de cancer au Sénégal. Parmi eux, il y a 1 800 nouveaux cas de cancer du sein par an. Le cancer du sein est le premier, suivi du cancer du col de l’utérus. Il y a aussi le cancer du foie, juste devant le cancer de la prostate », a expliqué docteur Fatma Guenoune.