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1 juillet 2025
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LES DERNIERS TIRAILLEURS
Sans eux, il n'y aurait eu ni Bir Hakeim, ni la Marne, ni la conquête de l'île d'Elbe, ni la prise de Toulon. Précieux témoignages des derniers tirailleurs africains et de leur rôle dans l'histoire de France
D'un effectif de 15 000 personnes, en 1914, ils étaient déjà 200 000 personnes et ne venaient plus seulement du Sénégal mais de toutes les nations africaines dépendant alors de l'Empire français. Ces tirailleurs ont été de tous les combats, des tranchées de 14-18 au débarquement de Provence en passant par les rizières d'Indochine et les montagnes d'Algérie.
Ils ont servi l'armée française dans ses pages les plus glorieuses : la libération de Toulon, le débarquement de Provence. Mais aussi dans des moments plus sombres, comme la répression du soulèvement du Constantinois en Algérie en mai 1945 ou la répression à Madagascar en 1947.
Ils se firent particulièrement remarquer à la prise du fort de Douaumont, en 1916. Trente mille d'entre eux moururent au champ d'honneur. En 1939, 140 000 furent engagés dans la bataille et 24 000 furent faits prisonniers ou tués. Sans eux, il n'y aurait eu ni Bir Hakeim, ni la Marne, ni la conquête de l'île d'Elbe, ni la prise de Toulon.
Sénégalaise, vivant en France, ayant installé le siège de Janngo en Côte d’Ivoire, elle a créé une structure financière qui veut aider au développement des jeunes pousses africaines
Comme tous les mois, RFI et Jeune Afrique reçoivent sur les antennes de RFI un grand invité de l’économie. Ce mois-ci, il s’agit d’une grande invitée en la personne de Fatoumata Bâ, fondatrice du fonds d’investissement Janngo.
Sénégalaise, vivant en France, ayant installé le siège de Janngo en Côte d’Ivoire, Fatoumata Bâ a créé une structure financière qui veut aider au développement des jeunes pousses africaines. Et des jeunes pousses africaines dirigées par des femmes pour des femmes. Faciliter l’essor économique d’entreprises dirigées par des femmes serait, selon Fatoumata Bâ, un formidable instrument de développement économique pour le continent africain.
TALLA SYLLA SENSIBILISE LES FIDÈLES EN ROUTE VERS LE MAGAL
Le maire de Thiès Talla Sylla, qui a entamé sa traditionnelle marche qui le conduit de la capitale du rail à Touba pour les besoins du Magal, accompagne ce ’’Dokhou Safar’
Diourbel, 3 oct (APS) - Le maire de Thiès Talla Sylla, qui a entamé sa traditionnelle marche qui le conduit de la capitale du rail à Touba pour les besoins du Magal, accompagne ce ’’Dokhou Safar’’, 11e du genre, par une distribution de masques et des actions de sensibilisation pour le respect des gestes barrières, en vue de freiner la propagation du coronavirus.
"Nous sommes 28 et nous marchons vers Touba. Cette année, c’est une marche de sensibilisation", a déclaré l’édile s’entretenant avec des journalistes, vendredi à Diourbel (centre), où il a observé une pause pour visiter différents sites religieux au quartier "Keur Gou Magg" où Cheikh Ahmadou Bamba était gardé en résidence surveillée à l’époque de la colonisation française.
Talla Sylla et ses compagnons comptent distribuer, à l’occasion de cette marche, "18 000 masques, et s’il s’avère que d’ici la fin de la marche, un effort supplémentaire doit être fait, nous n’hésiterons pas à faire ce qu’il faut", a assuré l’édile.
Cette approche constitue, selon lui, "une réponse" à l’appel du khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké qui recommande le respect des dispositions sanitaires préconisées par les autorités sanitaires.
Talla Sylla et ses compagnons avaient entamé cette marche pour la cité religieuse de Touba le lundi 28 septembre dernier. Ils sont passés par Thiénaba, Ndar Fall, Khombole, Ndangalma, Bambey, Keur Saër, Lagnare avant d’arriver à Diourbel vendredi.
Après Diourbel, les marcheurs vont se rendre à Pattar, Ndoulo, Khourou Mbacké, Darou Khafor, Dalla, Ngabou, Afé et Mbacké, des localités qui témoignent encore du passage du fondateur du mouridisme dans le Baol.
A chaque étape, les marcheurs visitent les lieux saints chargés d’histoire et de spiritualité qui jalonnent le chemin menant à Touba.
"Nous marchons de ville en ville, de village en village sur la route nationale pour sensibiliser nos concitoyens et les fidèles mourides qui comptent se rendre à Touba pour le magal. Nous les sensibilisons sur les gestes barrières, nous les invitons à prendre conscience et connaissance des actes qui sont conformes aux gestes qui sauvent", a expliqué M. Sylla.
Les marcheurs espèrent terminer leur marche, le jour du magal, vers 8 heures, en visitant la mosquée où Cheikhoul Khadim a eu à écrire Massalikoul Jinnan avant d’arriver à Touba vers 10 heures, heure du magal.
Le maire de Thiès a rappelé que ses services ont déjà distribué 253 000 masques dans la capitale du rail, sans compter les 18 000 masques qu’il a remis au porte-parole du khalife des mourides Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, pour participer à l’effort de lutte contre le coronavirus.
LES MANUTENTIONNAIRES DE L’AIBD TRAVAILLENT SANS ÊTRE PAYÉS
Selon un source proche du dossier, "leurs problèmes ont commencé depuis leurs transferts à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, travaillant dans des conditions très difficiles."
Les manutentionnaires, opérant à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, pour le compte de la société 2AS, chargée de l’assistance aéroportuaire, tirent le diable par la queue. Selon des informations obtenues par Emedia, depuis le mois de juillet dernier, ils sont envoyés en chômage technique. Une décision notifiée par un PV du service Top-inter service auquel ils ont été confiés, et qui les avait pris en CDI, en tant qu’ex-travailleurs à l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor (AILSS) de Dakar.
Selon un source proche du dossier, "leurs problèmes ont commencé depuis leurs transferts à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, travaillant dans des conditions très difficiles."
Avec plus de détails, notre source précise qu’à Diass, ces travailleurs ont été confiés au service d’intérim Top inter, qui les a pris en CDI, pour le compte de 2AS. « C’est là que leurs problèmes ont commencé. Parce que les manutentionnaires, avant, avec le service SHS, recevaient non seulement leurs salaires correctement mais aussi leurs tenues, accréditations, et tout ce qui allait avec. Ils recevaient même du lait par mois et plein d’autres privilèges, pour être en conformité avec leur travail qui est très très difficile. Sur le volet sûreté-sécurité, ils sont exposés. Ils sont exposés aussi à des tentations. »
Actuellement, toutes ces faveurs ont été délaissées par 2AS. Le 1er septembre, la société Top inter les a rappelés pour leur refaire signer du 1er septembre jusqu’au 30 octobre, un autre PV pour leur notifier qu’ils resteront en chômage technique. Sauf qu’il y a une incongruité dans la démarche : « Il s’agit d’un chômage technique pendant lequel... ils travaillent sans être payés. Alors qu’ils sont en contact avec les bagages des passagers, les chaises roulantes pour traiter des invalides et tout. »
Et "ces agents subissent des intimidations" car "à chaque fois qu’ils ont voulu faire du bruit pour attirer l’attention sur leur situation, il y a eu des menaces, de la part des managers sénégalais sous la tutelle des Turcs." D’ailleurs, "les manutentionnaires ne sont pas les seuls à souffrir. (Puisque) les agents qui quittent Dakar pour AIDB, qui font des horaires extrêmes, sans le salaire équivalent au travail abattu, et sans avantages, sont aujourd’hui supervisés par des Sénégalais déguisés en Turcs, leur menant la vie dure."
Sont manutentionnaires : les agents d’exploitation, les Chauffeurs, les livreurs, les caristes, les mécaniciens de maintenance aéroportuaire, les Chefs de bordée, les contremaîtres et les ouvriers d’encadrement (Chef d’équipe).
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LA PLAGE DE BARGNY DEVENUE UN DÉPOTOIR
Situées à une trentaine de kilomètres de Dakar, les plages de l’agglomération sont jonchées d’ordures rejetées par la mer mais aussi abandonnées par des riverains
Le Monde Afrique |
Coumba Kane |
Publication 03/10/2020
Ancien village de pêcheurs, l’agglomération de Bargny est devenue une décharge à ciel ouvert. Dans cette ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, les déchets sont abandonnés à même le sol, faute de système de collecte. Face à ce désastre écologique et sanitaire, des habitants mènent une bataille sans répit pour rendre au lieu sa propreté.
LE TAUX DE POSITIVITÉ À 1,27%
Aucun décès n’a été enregistré hier vendredi, 2 octobre 2020. Ce, au moment où la courbe des guérisons est en constante hausse.
Aucun décès n’a été enregistré hier vendredi, 2 octobre 2020. Ce, au moment où la courbe des guérisons est en constante hausse.
Sur 1337 tests réalisés, le Sénégal a enregistré 17 nouvelles contaminations, soit un taux de positivité de 1,27%, selon le bulletin du jour lu par Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, ce samedi, 3 octobre.
Des nouveaux cas ainsi répartis : 7 cas contacts suivis, et 10 issus de la transmission communautaire. Recensés entre Mbao, 2, Amitié 2, 1, Les Maristes, 1, Kolda, 1, Ouest-Foire, 1, Pikine, 1, Pout, 1, Richard-Toll, 1, et Thiadiaye, 1.
Par ailleurs, 57 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Par contre, 9 cas graves sont pris en charge en réanimation.
A ce jour, 15 068 cas ont été déclarés positifs, depuis le 2 mars dernier, au Sénégal, dont 12 751 guéris, 312 décédés, et 2 004 patients sous traitement.
À quatre jours de la célébration du Magal de Touba, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, exhortant les populations au respect "strict" des mesures de prévention individuelle et collective, appelle les cas contacts de malades à "rester confiné pendant quatorze jours et surtout ne pas voyager".
Par Wagane FAYE
L’AFFAIRE DU JUGE TELIKO
Si on n’y prend garde, la décision qui sortirait de la réunion du Conseil de discipline risque d’être une confirmation de l’attente des plus pessimistes : paralyser la Justice et la rendre plus dépendante encore de l’Exécutif
Il est des citoyens qui, de par nature ou de par l’éducation qu’ils ont reçue à la maison, laquelle n’ayant rien à voir avec le serment qu’on prête dans certains corps de métier, ne peuvent pas la boucler quand ils estiment que se taire est une forme de manque de courage. La fameuse obligation de réserve qui pèse sur les magistrats, pour me limiter à leur cas qui ne se justifie pas dans tous les cas de figure, sert d’alibi aux peureux pour la «fermer», pour s’éviter des représailles quelquefois injustes.
C’est l’occasion de lever mon chapeau à ce cadre politique conscient et qui a fait preuve d’une indépendance d’esprit en osant justifier l’attitude du juge Teliko qui, sans fanfaronnade, a critiqué les violations des droits de Khalifa Sall, dont il est clair qu’ils ont été torpillés lors de son procès qui restera dans les annales de l’histoire des procès politiques au Sénégal. Il s’agit cependant d’un cadre, membre de l’Apr.
Mamadou Lamine Ba pour ne pas le nommer, journaliste et consultant en Médias et Communication et par-dessus le marché responsable politique à l’Apr, parti du Président Macky Sall au pouvoir. On ne s’étonnerait donc pas s’il s’était mis à rivaliser d’ardeur en attaques contre des gens comme le juge Teliko contre lequel par les temps qui courent est vu comme ce magistrat qui trouve à redire sur les décisions contre Khalifa Sall dont les démarches procédurales ne sont pas exemptes de critiques justifiées.
A l’inverse d’une pratique très courante, qu’on a constatée sous tous les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance de notre pays, rares ont toujours été les cadres qui osent l’«ouvrir» si ce n’est que pour dire ce dont ils sont sûrs qu’il ne déplairait pas au chef de l’Etat. Et pourtant ce n’est pas toujours que ce qui berce l’oreille du chef de l’Exécutif qui est conforme à l’intérêt bien compris de ses concitoyens dans leur majorité.
Le juge Teliko n’est pas dupe pour ignorer que les plaies dans le service public de la Justice qu’il flétrit quelquefois en homme libre, ne laissent pas indifférent le Président Sall et que c’est l’occasion pour certains de prendre la plume ou le micro pour se signaler comme l’avocat défenseur le plus productif de Monsieur le Président.
Et dans cette mission qu’ils se donnent, croyant que le but réel qu’ils poursuivent échappe à la vigilance des observateurs, tous les moyens sont bons pour se montrer efficaces. Suivez mon regard, et lisez le papier publié par Mamadou Lamine Ba, militant de l’Apr dont j’ai tantôt fait cas. J’en appelle à ceux qui se soucient un tant soit peu de l’état actuel de notre Justice.
Si la case de Birama brûle, il est du devoir des voisins d’accourir et de contribuer à éteindre l’incendie. L’Etat est composé de plusieurs administrations dont l’une des plus importantes est celle de la Justice, qui en plus est ultra sensible. Qu’un tel service public se mette à claudiquer, disons depuis le 14 décembre 2017, date de la première audience de l’affaire Khalifa Sall qui avait été suivie par une foule nombreuse dans toutes les audiences suivantes.
Soit dit en passant, dans sa recherche effrénée de poux dans la tête du président de l’Ums, Monsieur Madiambal Diagne, journaliste, a publié un papier récemment y trouvant à redire que le juge Souleymane Teliko assistait à ses audiences. N’aurait-il pas dû écrire que plusieurs magistrats dont le juge Teliko assistaient à ses audiences ? Il ne l’a peut-être pas fait, pour éviter de banaliser le crime que commettait celui-ci en venant assister au procès d’un Khalifa Sall qui serait le premier maire de Dakar à avoir fait ce dont il est accusé. Et pourtant des témoins, dont personne à l’Apr ne douterait de la sincérité du soutien à Macky Sall du temps de ses déboires dans son ancien parti dont le chef lui cherchait des noises jusqu’à le pousser à la démission, contraint et forcé.
J’aurais pensé qu’il serait plus indiqué pour Monsieur Madiambal Diagne et tous ceux qui, comme lui, sont des souteneurs dans l’ombre ou ouvertement du Président Macky Sall devraient œuvrer pour éteindre l’incendie qui mine la maison service public de la Justice, au lieu d’y attiser le feu. Mais malheureusement on dirait que ceux qui militent pour l’affaiblissement progressif du service public de la Justice sont en passe de l’emporter.
Leur moyen consistant à installer le virus destructeur de l’esprit d’équipe qui confère la force dans le corps de la magistrature en est arrivé à obtenir le passage de Teliko devant le Conseil de discipline soit envisagé pour les futilités qu’on lui reproche. Et si on n’y prend garde, la force l’emportant sur le droit, la décision qui sortirait de la réunion du Conseil de discipline risque d’être une confirmation de l’attente des plus pessimistes : paralyser la Justice et la rendre plus dépendante encore de l’Exécutif, cela n’aurait rien de surprenant force faisant loi.
Par Demba MAKALOU
BAC 2020, UN AUTRE REGARD
Avoir un taux moyen de réussite de 34% depuis plus dix (10) ans et passer à un taux de 50% dans ce contexte de pandémie, tout esprit peut être dubitatif et le bon sens, dérouté
Depuis la proclamation des résultats du bac 2020 qui s’est déroulé dans un contexte assez particulier, un syndicaliste Enseignant (la majuscule pour le respect du métier) est en train de faire des sorties pour fustiger le choix du ministère de l’Education nationale concernant la reprise des cours mais également, de remettre en cause les résultats probants du bac 2020. Le but de cette contribution n’est pas de s’immiscer dans une cuisine interne ou dans l’éternel combat Etat-Enseignants.
Au regard de ses analyses cartésiennes et statistiques, des indépendances à nos jours, il faut effectivement accepter que son raisonnement peut être correct dans le sens où il doit faire appel non pas au nihilisme mais à une analyse profonde avant de tirer des conclusions hâtives. En effet, avoir un taux moyen de réussite de 34% depuis plus dix (10) ans et passer à un taux de 50% dans ce contexte de pandémie, tout esprit peut être dubitatif et le bon sens, dérouté. Mais Monsieur le syndicaliste n’a pas tenu compte de quelques paramètres ci-après.
1 - les classes avaient déjà terminé la composition du 1er semestre et entamé des devoirs sur la seconde partie du programme.
2 - Les élèves, en classe d’examen, qui avaient une peur bleue de l’année blanche, donc de perdre une année entière, ont mis à profit les jours «covid» pour réviser et s’exercer davantage pour mieux asseoir leurs connaissances mais également avoir plus d’automatismes.
3 – Certains Enseignants, très à cheval sur les nouvelles technologies, dotés de conscience professionnelle et très généreux n’ont jamais rompu le contact pédagogique avec leurs élèves et des cours se sont poursuivis via des plateformes virtuelles. C’est ainsi que beaucoup de professeurs ont fait les cours via WhatsApp, Zoom, etc. Les parents conscients des enjeux se sont sacrifiés pour mettre à disposition les moyens de connexion et les proviseurs soucieux de leurs palmarès et très empathiques ont accompagné et surveillé minutieusement lesdits cours pour plusieurs raisons. Il en est de même dans le privé. Il faut reconnaître qu’il se pose ici un problème sur le principe d’égalité de chances mais les élèves ont développé une très grande solidarité en partageant les fichiers audio, les exercices et les corrections avec ceux qui n’étaient pas connectés au moment des cours.
4 - A la reprise des cours, non seulement les classes étaient éclatées (effectifs divisés en deux) mais les professeurs n’avaient d’horaires (donc du temps) que pour les classes d’examen puisqu’aucun autre cours n’était prévu pour les classes intermédiaires. D’autres professeurs ont été appelés en renfort et le suivi des élèves n’a été que plus aisé. Je salue au passage ce professeur de philosophie, recruté dans un lycée public étranger, qui est venu appuyer gracieusement ses collègues dans un lycée de la place. Il est également constaté que dans les classes où il y a très peu d’élèves, le taux de réussite avoisine les 100%.
La capacité de résilience des Enseignants consciencieux, des chefs d’établissements scolaires et du ministère, qui du reste sont habitués à de telles situations (grèves longues) et l’abnégation des élèves ont contribué, à mon humble avis, à ces résultats exceptionnels. Cependant, il ne faut pas balayer d’un revers de la main, les analyses de ce monsieur. Il faut, peut-être, faire un décorticage analytique des résultats par région et par lycée afin de mieux affiner, par une comparaison des résultats dans le temps et l’organisation de substitution mise en place cette année, l’interprétation du taux de réussite actuel. Il serait très péremptoire de conclure, avec assurance, à partir de résultats nationaux qui ne sont que la moyenne d’une compilation de «n» résultats. Sur un autre registre, je me pose des questions sur la faisabilité de résultats «truqués» avancés par le syndicaliste. Soit il juge que les épreuves ont été très allégées, soit il suppose que la correction a été complaisante. Dans le premier cas, il pourra sûrement le démontrer.
Dans le second cas, cela voudrait dire que tout le corps professoral (donc ses collègues) sénégalais est complice de complaisance. Le cas échéant, comment identifier les bénéficiaires des «faveurs» probables avec une correction croisée et des feuilles anonymes ? Comment identifier les candidats qui doivent être envoyés au second tour et ceux qui doivent être ajournés ? Le syndicaliste alerte aussi sur la difficulté des orientations, c’est pertinent, mais j’espère que c’est plus pour mettre l’Etat devant ses responsabilités que pour se donner raison et/ou pour lui reprocher de ne l’avoir pas suivi dans son idée ; lui qui prônait l’année blanche.
En attendant, je félicite le ministère de la Santé et celui de l’Education nationale qui ont pu permettre de sauver l’année scolaire malgré toutes les appréhensions, normales du reste, autour de la réouverture des classes. Dieu merci, des cas inquiétants n’ont pas été signalés. Je félicite également et vivement les chefs d’établissements scolaires, les comités d’alerte au sein des lycées, le corps professoral, les parents d’élèves et les élèves pour les efforts fournis et les résultats satisfaisants. Bon succès pour le reste.
par Salif Elimane Sow
HARO SUR UNE DÉMOCRATIE DES MÉDIOCRES
EXCLUSIF SENEPLUS -Le débat public sénégalais emprunte les catégories de la trumpisation du discours politique. C’est la fin du politique comme compétition des réponses aux questions que les citoyens se posent, pour verser dans le spectacle le plus abject
Depuis quelques jours, un affrontement oiseux oppose deux représentants de la nation sénégalaise, actant une nouvelle fois le parachèvement du processus de clochardisation de la politique. D’une éthique de responsabilité et de service du plus grand nombre, le politique se travestit et se mue en une farce par l’œuvre de bouffons. Quand le grotesque et l’indignité se substituent à l’éthique, la hauteur et la rigueur, l’acte politique devient instrument de monstration d’une médiocrité étouffant le débat public.
Ici aussi les protagonistes sont des éléments hors du commun d’un espace qui minore la raison au profit du spectacle de lutte durant lequel tous les coups sont permis.
Un homme politique connu pour bâtir son action sur des mécanismes discursifs d’outrance et d’outrage ne cédant à aucune limite érigée par la civilité des relations et des interactions dans l’espace politique. L’usage des réseaux sociaux par lui-même et ses partisans zélés vient couronner la tactique morbide de l’affrontement permanent, du tir sur tout et tous azimuts pour exister par le feu et non par la pondération et la rigueur argumentative.
L’autre concurrent dans cette course aux insanités n’existe que par la légitimité du jus sanguinis. Aucune qualité technique. Aucun charisme politique. Aucune preuve de compétence n’est brandie pour justifier sa présence au cœur de l’État, s’occupant d’ailleurs de tout, surtout dès lors que les espèces sonnantes et trébuchantes sont au menu.
Les deux, sombrant dans le ridicule, nous disent, au-delà de leur joute puérile, quelque chose de plus profond de la politique dans notre époque. En effet, nous assistons depuis une quinzaine d’années à une dépolitisation de la politique devenue lieu d’expression non plus d’un antagonisme idéel mais d’un cabinet de curiosités peu étanche à toutes les passions tristes, même les plus sordides. Les raisons de cet affaissement du débat public sont nombreuses et largement documentées, mais les énumérer n’est pas le propos ici. En tous les cas, le débat public sénégalais emprunte les catégories qui rappellent une trumpisation du discours politique ; mécanisme qui ignore les arguments et l’expression d’une vision du monde au profit des insultes, des anathèmes et des excès en tous genres.
C’est la fin du politique comme compétition des réponses aux questions que les citoyens se posent, pour verser dans le spectacle le plus abject. Plus c’est gros plus ça passe, car l’incivilité devient la règle dans une démocratie forgée par l’opinion de la presse sensationnelle ou des réseaux sociaux.
Les deux belligérants, peu soucieux de la grandeur de la République ignorent aussi le contexte durant lequel ils exercent leur cirque de mauvais goût. La pandémie du coronavirus, plus grave crise sanitaire, économique et sociétale depuis près de 100 ans menace notre équilibre en tant que nation censée se mobiliser vers un objectif de progrès social. Le Mali et la Guinée, nations voisines et sœurs, se meuvent dans des crises sans précédent qui menacent notre pays. Les neurones de nos intermittents du spectacle qui rivalisent d’ardeur pour s’insulter, ne sont malheureusement ni mobilisés par la fermeture unilatérale par Alpha Condé de sa frontière avec le Sénégal, ni par l’issue du coup d’État au Mali, ni par la réorientation de notre politique de développement avec le nouveau Plan d’actions prioritaires (PAP 2A).
Un homme politique a une exigence de contribution à la marche de sa société en s’élevant à la hauteur des grands enjeux de son époque pour espérer laisser sa trace dans l’histoire par le service à ses concitoyens. Ce que les belligérants nous montrent, et au-delà des deux, ils sont nombreux, est que notre pays actuellement souffre d’une carence d’hommes d’État dignes de s’élever aux hautes responsabilités de ministre ou de député.
Ce que le Sénégal est devenu est triste et renseigne à juste titre sur ce qui nous attend si aucune révolution n’est opérée.
Il est loin le temps où Senghor et Cheikh Anta, opposants irréductibles, croisaient le fer sur les idées, la grammaire, notamment la graphie d’un mot wolof.
Il est loin le temps où Abdoulaye Elimane Kane, grand philosophe, s’opposait à toute l’intelligentsia socialiste sur le concept de la voie africaine du socialisme.
Il est loin le temps où Amadou Mahtar Mbow quittait le gouvernement en 1968 sur fond de désaccord avec la politique de l’enseignement supérieur du Sénégal.
Il est loin ce temps, et c’est bien triste. Dorénavant, l’urgence est aux pitreries sur scène d’adultes peu responsables devant des millions de gens qui ont l’âge de leurs enfants
DÉGUERPISSEMENT DES 79 FAMILLES DE TERME SUD
Barthélémy Dias propose la réactualisation du protocole d’accord
Le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, la plateforme multi-luttes-doyna et le collectif des victimes de déguerpissement de Terme Sud ont organisé hier un point de presse pour proposer des solutions aux problèmes des 79 familles de Terme Sud. A cet effet, le maire de Mermoz Sacré-Cœur recommande au président de la république de réactualiser le protocole d’accord permettant à chacune des 79 familles de bénéficier d’une parcelle de 200 mètres carrés.
Le déguerpissement des 79 familles de Terme Sud semble préoccuper le maire de Mermoz Sacré-Cœur. Soucieux d’apporter des solutions à ce problème, il invite le Président Macky Sall à réactualiser le protocole d’accord permettant à chacune des 79 familles de bénéficier d’une parcelle de 200 mètres carrés.
En effet, explique M. Dias, il y a déjà un protocole d’accord qui avait été trouvé entre les représentants des 79 familles et les autorités administratives en charge des questions foncières où il a été stipulé que chacune de ces 79 familles reçoive une parcelle de 200 mètres carrés. «Et à ce titre, j’ai informé le collectif de certaines décisions qui avaient été prises et il serait bien aussi que le président de la République et l’ensemble des autorités soient informés et que tout un chacun essaye d’aller dans ce sens», souligne le maire de Mermoz Sacré-Cœur qui rappelle par ailleurs que le droit de préemption est universel et indiscutable. «Ceci étant dit, l’Etat du Sénégal propriétaire de cette assiette foncière a le droit, de par la loi, de céder son foncier à travers ce qu’on appelle des sessions définitives», indique-t-il. D’autant que, poursuit-il, la Comico a obtenu en toute légalité une session définitive en bonne et due forme en moyennant une centaine de millions qui a été encaissée par l’Etat du Sénégal. Relevant une grande incompréhension dans ce dossier, il interpelle les autorités et en premier lieu le Cemga, le Général Birame Diop, pour lui demander de faire preuve de solidarité, d’ouverture et de générosité à l’endroit de ses frères d’armes.
Par ailleurs, Barthelemy Dias compte mettre à la disposition du collectif des victimes de déguerpissement de Terme Sud le centre socioculturel de Sacré-Cœur 1 pour loger certaines familles qui, selon lui, n’ont pas encore eu de logement, en attendant de trouver des solutions définitives. Réagissant à cette annonce, le coordonnateur du collectif des victimes de déguerpissement, Alassane Hanne se félicite du geste du maire de Mermoz Sacré-Cœur. «C’est un geste salutaire. Nous pouvons pousser un ouf de soulagement par rapport à nos inquiétudes et espérons trouver une issue heureuse à cette situation», affirme M. Hanne qui invite cependant le président de la République à s’occuper personnellement de la question pour leur permettre de retrouver leur vie de famille. «En tant que citoyens extraordinaires qui avons servi la nation, nous ne méritons pas ce sort.»