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12 septembre 2025
LES ACTEURS DE LA PECHE RUENT DANS LES BRANCARDS
Les pêcheurs de la Petite Côte n’iront pas en mer du vendredi au dimanche prochain. Pour cause, ils protestent contre les accords signés par l’Etat du Sénégal autorisant des navires européens à pêcher dans les eaux du Sénégal.
« Tous au parc piroguier !» Le mot d’ordre lancé par les pêcheurs de la Petite Côte, qui sont très remontés contre l’Etat du Sénégal, a été massivement suivi. Pour protester contre l’octroi des licences de pêche et des accords avec l’Union européenne, les acteurs ont organisé un sit-in au niveau du parc piroguier et ont décrété une grève de trois jours.
Les pêcheurs de la Petite Côte n’iront pas en mer du vendredi au dimanche prochain. Pour cause, ils protestent contre les accords signés par l’Etat du Sénégal autorisant des navires européens à pêcher dans les eaux du Sénégal.
Après l’interdiction de la marche nationale qui a été prévue entre la place de la Nation (ancien place de l’obélisque) au rond-point RTS (Dakar), les acteurs ont tenu plusieurs manifestations dans leur fief. A Ngaparou, Mbour et Joal (CLPA de Sindia Nord et CLPA de Sindia sud) des sit-in suivis et des points de presse ont été organisés pour dénoncer les accords signés par le gouvernement du Sénégal.
Pour les acteurs, les licences de pêches octroyées à des bateaux étrangers constituent un réel danger pour la pêche artisanale qui, depuis deux ans, traverse une crise à cause de la rareté de la ressource. Abdoulaye Ndao, trésorier national de l’UNAPASS, s’insurge en soutenant: «Nous avons tenu à Mbour aussi bien que dans les autres zones de la Petite Côte des conférences de presse pour dénoncer les conditions dans lesquelles nous vivons. Aujourd’hui, nous sommes fatigués de la crise que nous traversons dans le secteur de la pêche à cause de la présence des bateaux de pêche qui ont fini de capturer tous nos poissons.
En 2006, tout le monde savait qu’il y avait une vague d’émigrations clandestines, mais cette situation est différente de cette année où des pêcheurs ont vendu leur matériel pour s’exiler en Europe. Les pêcheurs ne parviennent plus à obtenir la dépense quotidienne», a dénoncé le trésorier de l’UNAPASS. Pour attirer l’attention du chef de l’Etat, les acteurs demandent au Président Macky Sall de geler les accords de pêche et d’organiser les états généraux de la pêche artisanale.
D’ailleurs, Pape Modou Dione qui est l’un des porte-parole des pêcheurs s’interroge sur la nécessité de ces accords de pêche et l’octroi des licences alors que paradoxalement, depuis 2017, l’Etat a arrêté l’immatriculation des pirogues. «L’Etat se vante d’avoir subventionné des moteurs à hauteur d’un million à l’unité mais ces mêmes moteurs coûtent moins de 850 mille francs pour le prix normal en Gambie.
Pire, la qualité pose un sérieux problème car lorsque nous achetons les moteurs subventionnés, après 5 mois d’utilisation, nous sommes obligés de dépenser 500 000 F pour une réparation. Donc dire qu’on subventionne le secteur de la pêche à coût de milliards n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux pour pouvoir justifier l’utilisation des milliards qui proviennent des accords et licences de pêche», a fustigé Pape Modou Dione. Ce vendredi, les villes de Mbour et Joal sont devenues des villes mortes à cause de l’arrêt systématique des activités halieutiques qui sont les activités économiques dominantes de ces villes.
Pour corser le combat, les mareyeurs, les vendeuses de poissons et femmes transformatrices ont adhéré au combat des pêcheurs. Les tables et étals de poissons ont été abandonnés et les voitures frigorifiques stationnées. Cet acte, à les en croire, n’est qu’un premier pas posé car les acteurs avertissent que pour les semaines ou les mois à venir, la lutte sera corsée parce qu’ils estiment que la mer est leur banque de trésor que les bateaux ont fini par mettre en faillite.
INDÉPENDANCE, LE RÊVE ET LA RÉALITÉ
Portée par les partis dits radicaux et par la jeunesse, l’idée d’une émancipation totale s’est heurtée au Sénégal aux résistances des chefs traditionnels et des politiques, soumis à la pression française
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 05/12/2020
Il pensait être accueilli avec chaleur. Pourtant, c’est escorté par des slogans hostiles et des pancartes réclamant l’indépendance que Charles de Gaulle rejoint le palais du gouverneur, dans le centre de Dakar, ce 26 août 1958. Le Sénégal est la dernière étape de sa tournée africaine de consultation des territoires. Le choix proposé est simple : l’intégration dans la Communauté française – association politique entre Paris et son empire colonial – ou l’indépendance immédiate.
Au passage du cortège, puis, plus tard, sur la place Protêt, les militants brandissent leurs banderoles. Parmi eux, Assane Masson Diop, 17 ans, qui milite au sein du Conseil de la jeunesse, affilié, entre autres, à la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). « Il y avait beaucoup de monde, des personnes de tous les âges. Nous étions ravis de pouvoir exprimer publiquement notre désir d’indépendance », se souvient-il.
« Les porteurs de pancartes »
Face à cette foule, de Gaulle glisse dans sa poche le discours qu’il avait préparé. Il vient déjà d’être échaudé à Conakry, où Sékou Touré lui avait réservé un accueil glacial et avait manifesté son désir de s’affranchir de la tutelle de la France. Il choisit donc de s’adresser directement à ceux qu’il appelle avec dédain « les porteurs de pancartes », une expression qui restera, de même que cette phrase lâchée dans un mouvement d’agacement : « Ils veulent l’indépendance ? Qu’ils la prennent ! »
Et le général d’ajouter cependant : « Je suis sûr que, malgré les agitations systématiques et les malentendus organisés, la réponse du Sénégal et de l’Afrique à la question que je lui pose, au nom de la France, sera “oui, oui, oui” ! »
L’Histoire lui donnera à la fois tort et raison. Le 28 septembre, le Sénégal choisira de demeurer dans le giron français. Mais il accédera à l’indépendance moins de deux ans plus tard. Pas tout à fait au moment où les « porteurs de pancartes » l’attendaient, ni dans les modalités auxquelles ils aspiraient.
Une indépendance totale et immédiate
Ce jour d’août 1958, c’est l’homme qui tient tête à de Gaulle qui porte cette espérance : Valdiodio N’diaye, 35 ans, jeune ministre de l’Intérieur. Il fait partie du premier gouvernement sénégalais, dirigé par Mamadou Dia, alors soigné en Suisse, tandis que le président du Bloc démocratique sénégalais, le député Léopold Sédar Senghor, a quitté le pays – ou « fui », diront certains – pour passer des vacances en Normandie.
Face au président français, Valdiodio N’diaye ne flanche pas : « Le peuple d’Afrique, comme celui de France, vit des heures qu’il sait décisives et s’interroge sur le choix qu’il est appelé à faire. Il ne peut donc y avoir aucune hésitation. La politique du Sénégal, clairement définie, s’est fixé trois objectifs, qui sont, dans l’ordre où elle veut les atteindre : l’indépendance, l’unité africaine et la Confédération. »
DEUX OUSTAZ ET UN IMAM DEFERES POUR AVOIR BATTU A MORT UN TALIBE
Al Ansar”, un internat situé dans la commune de Malicounda, risquent gros. Abdourahmane Diallo, Seydou Ndiaye et Lena Dieng respectivement deux oustaz et un imam, ont été déférés au parquet
Deux Oustaz et un imam ont été déférés au parquet hier. Oustaz Abdourahmane Diallo, Oustaz Seydou Ndiaye et imam Lena Dieng ont été arrêtés puis déférés par la brigade de recherche de la gendarmerie de Saly auprès du procureur du tribunal de grande instance de Mbour, pour avoir battu à mort un de leurs talibés.
Al Ansar”, un internat situé dans la commune de Malicounda, risquent gros. Abdourahmane Diallo, Seydou Ndiaye et Lena Dieng respectivement deux oustaz et un imam, ont été déférés au parquet hier par la brigade de recherche de la gendarmerie de Saly. En effet, le 24 du mois de novembre passé, le talibé du nom de C N Dieng a été amené au daara par son père. Deux jours plus tard, l’enfant a fugué et est retourné chez lui à Joal.
Son père qui voulait que son fils maîtrise le Coran le ramena à l’internat avant de repartir à Joal. C’est ainsi que les maîtres coraniques, qui étaient très remontés contre le jeune P N Dieng, ont décidé de le corriger devant ses camarades pour qu’il cela serve d’exemple à ceux qui seraient tentés de faire comme le jeune fugitif. Devant la mosquée du daara, ils ont ligoté le jeune et l’ont tabassé avec des câbles électriques. Finalement l’adolescent, blessé par ses bourreaux, va succomber. Constatant que l’enfant était inerte, ils appellent le père qui illico presto rebrousse chemin et arrive au daara sis dans la commune de Malicounda.
Dans la nuit, ils (les bourreaux) ont voulu convaincre le père pour que l’enfant soit inhumé à cette heure tardive. Le vieux Dieng, convaincu dans un premier temps par les responsables du daara que son fils a subi une chute fatale, va tout de même demander que son fils soit enterré après le lever du jour. Mais lors de la toilette mortuaire, le pater constate des traces de violence assez graves. Ainsi, le vieux Dieng s’oppose à son inhumation et fait appel à la brigade de recherche qui, sur le champ, entre en action. Le corps sans vie sera transporté à l’hôpital départemental de grand Mbour pour les besoins d’une autopsie qui a permis au médecin légiste de confirmer que l’adolescent a succombé après avoir subi des sévices corporels.
Forts de ce constat, les pandores ouvrent une enquête. Dans un premier temps, les responsables vont nier les faits. Mais après avoir été cuisinés par les hommes en bleu, ils ont fini par avouer leur forfait. Après la durée de la garde à vue légale, Oustaz Abdourahmane Diallo, Oustaz Seydou Ndiaye et Imam Lena Dieng ont été déférés auprès du procureur du tribunal de grande instance de Mbour qui va sceller leur sort.
L’ETAT ADOPTE UNE NOUVELLE FORMULE
Apparemment, l’Etat ne supporte plus les nombreuses déclarations de marche qu’elle reçoit quotidiennement, surtout celles venant de certaines organisations comme Frapp, Noo Lank, etc.
Apparemment, l’Etat ne supporte plus les nombreuses déclarations de marche qu’elle reçoit quotidiennement, surtout celles venant de certaines organisations comme Frapp, Noo Lank, etc. Pour contrer cette situation, une nouvelle formule a été adoptée consistant à placer en garde-à-vue les personnes venues déposer des lettres d’information de manifestation.
L’Etat a adopté une posture radicale face à certaines catégories de manifestants. Il n’hésite pas à mettre au gnouf les protestataires les plus intrépides et qui ne restent pas souvent une semaine sans déclarer auprès de l’autorité une marche. Et le stratagème pour le pouvoir, c’est d’attendre qu’ils viennent déposer leur lettre d’information chez l’autorité déconcentrée pour les intercepter et les mettre derrière les barreaux. C’est dans ce sens d’ailleurs que quatre membres de la plateforme «Noo Lank» ont été arrêtés hier alors qu’ils étaient juste venus déposer une lettre d’information à la préfecture de Dakar. Un fait qui a irrité leurs compagnons de «guerre» parmi lesquels le Front multi-lutte DOYNA.
Dans une note parvenue à «L’As», le Front a dénoncé cette situation non sans exiger leur libération immédiate. A en croire la plateforme de contestation, ces arrestations font suite à deux arrestations de Guy Marius Sagna mercredi dernier juste pour le dépôt d’une lettre à la gouvernance de Dakar, et pour le dépôt d’une lettre à la préfecture de Dakar. Cela fait également suite à l’arrestation des camarades de «Y en a marre» pour un dépôt de lettre à Sonatel Orange, lit-on toujours dans le communiqué parvenu à la rédaction.
En plus de cela, il faut ajouter, à en croire Guy Marius Sagna et Cie, les interdictions régulières de manifestation à Ziguinchor, à Rufisque, à Dakar... Ils expriment leurs inquiétudes face à ce qui apparaît comme un tour de vis liberticide effectué par l’administration du Président Macky Sall, avant de dénoncer la volonté du gouvernement du Sénégal de museler les citoyens. Pour la plateforme DOYNA, la seule façon de museler le peuple est de satisfaire ses revendications. La plateforme DOYNA informe en outre l’opinion qu’une manifestation aura lieu le lundi 07 novembre prochain à 15h à la Place de l’Indépendance pour le recrutement des animateurs culturels, des 174 ex-contractuels de la Senelec, des 50 enseignants des classes passerelles, des 14 agents techniques des eaux et forêts, des préparateurs en pharmacie.
Ainsi, renseigne-t-il, les agents techniques des eaux et forêts ont passé 8 nuits devant le ministère de l’Environnement sans être reçus par le ministre. Pour tous ces cas précités, Guy Marius Sagna et Cie estiment qu’il y a une urgence de les prendre en charge le plus rapidement possible. Ils ont tenu également à sensibiliser leurs membres de ne pas prendre les routes de l’émigration irrégulière. Ils leur demandent de se battre pour la prise en compte de leurs revendications par l’État du Sénégal. Ils affirment en définitive qu’il faut préférer les grenades lacrymogènes, les arrestations, les emprisonnements dans le cadre de luttes sociales plutôt que de prendre le désert du Sahara ou l’océan Atlantique.
MAMOUDOU IBRA KANE REVISITE LE SYMBOLE CONTRE L’APARTHEID
Dans le livre préfacé par Hamidou Sall, avec une postface de Benoît Ngom, le Directeur général du Groupe E-Média revient surles relations entre Nelson Mandela, symbole du combat contre l’Apartheid et le Sénégal
«Le Sénégal et Mandela : le Grand secret», c’est le titre du nouvel ouvrage du journaliste Mamoudou Ibra Kane, qui parait ce samedi 5 décembre aux Editions «Feu de Brousse», coïncidant avec la commémoration de la disparition de l’ancien président Sud-Africain décédé le 5 décembre 2013.
Dans le livre préfacé par Hamidou Sall, avec une postface de Benoît Ngom, le Directeur général du Groupe E-Média revient surles relations entre Nelson Mandela, symbole du combat contre l’Apartheid et le Sénégal. A travers des «récits vivants, courts et précis», Mamoudou Ibra Kane révèle un «grand secret d’Etat de30ans».
Autrement dit «Quand le Président Abdou Diouf sauva Nelson Mandela et son épouse Winnie d'une expulsion... de leur maison à Soweto». «Le Sénégal et Mandela : le Grand secret», fait de «révélations et d'anecdotes croustillantes», revisite la «solide relation entre le Sénégal et le père de la Nation arc-en-ciel».
Bref, le livre est un «hymne à la discrétion cultivée par les Grands Hommes (d'Etat) qui s'écartent de la lumière tout en donnant de l'éclat aux actes qu'ils posent».
En effet, «le mérite de Mamoudou Ibra Kane, c'est de reconstituer pas à pas le cheminement d'une relation d'Etat à État, basée sur une estime réciproque entre deux hommes aux trajectoires politiques atypiques». Le nouvel ouvrage du journaliste est traduit en anglais (The Great).
LE SUDES/ESR AFFICHE SES INQUIETUDES ET DESCEND EN FLAMMES CHEIKH OUMAR ANNE
Selon Dr Oumar Dia et ses camarades, l’année universitaire 2019-2020 n’est encore terminée dans aucune des universités publiques du Sénégal et la faute en incombe principalement au gouvernement et particulièrement et Cheikh Oumar Anne.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) qui affiche ses inquiétudes sur la nouvelle rentrée universitaire au regard de l’inachèvement des chantiers et du nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs, descend en flammes le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Pour cause, selon Dr Oumar Dia et ses camarades, l’année universitaire 2019-2020 n’est encore terminée dans aucune des universités publiques du Sénégal et la faute en incombe principalement au gouvernement et particulièrement et Cheikh Oumar Anne.
«C’est globalement dans un contexte de délabrement très avancé de notre système d’enseignement supérieur que nos universités publiques s’apprêtent à accueillir un peu plus de 68000 nouveaux bacheliers. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les infrastructures qui auraient dû être livrées depuis ne le sont pas encore et que le gouvernement refuse toujours de donner satisfaction à la revendication du Sudes /Esr de créer un minimum de 500 nouveaux postes de PER par an », rapporte le communiqué parvenu à notre rédaction hier, vendredi 4 décembre. Le Sudes/Esr dit avoir tiré la sonnette d’alarme sur les manquements depuis l’année dernière. « Au tout début de l’année universitaire 2019/2020, le Sudes/Esr avait attiré l’attention du gouvernement et particulièrement de M. Cheikh Oumar Anne sur le fait que les recettes utilisées depuis des décennies et qui, ajoutées aux énormes sacrifices des enseignants et des étudiants, permettaient de sauver les années universitaires avaient atteint leurs limites objectives et qu’il fallait désormais des mesures fortes et quelque chose de radicalement nouveau pour sauver l’université sénégalaise d’un effondrement imminent.
Mais, malgré les alertes répétées du Sudes/Esr et sa grève d’avertissement du 04 décembre 2019, le gouvernement du Sénégal et son Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation n’ont, à aucun moment, pris la pleine mesure du problème de l’université sénégalaise et tiré les conséquences qui s’imposaient en termes de responsabilités à adopter et de décisions urgentes à prendre », a fait savoir le Sudes/Esr dans le communiqué. La même source d’ajouter : « la période qu’a duré l’état d’urgence sanitaire et la fermeture des universités était une occasion pour que tout ce qui devait être mis en place le fût. Malheureusement, rien de ce qui devait être fait par le gouvernement ne l’a été à ce jour et il est évident que d’autres universités s’acheminent vers des catastrophes similaires, voire pires que celle qu’a connue l’Université Assane Seck de Ziguinchor en 2019/2020 ». Ce qui fait dire à Dr Oumar Dia et ses camarades que « si la pandémie de la Covid19 peut servir de prétexte et d’excuses à M. Cheikh Oumar Anne pour justifier son incompétence et se dérober de ses responsabilités dans la situation actuelle des universités publiques sénégalaises, le Sudes/Esr tient tout de même à rappeler à l’opinion publique que l’année universitaire 2019/2020 avait déjà très mal démarré et que l’état d’urgence sanitaire décrété en mars 2020 a dû plutôt être une aubaine inespérée pour lui ».
« LE SUDES/ESR EXPRIME SON INDIGNATION SUITE À LA CRÉATION INCOMPRÉHENSIBLE ET INJUSTIFIABLE DE CE CAMPUS FRANCO-SÉNÉGALAIS »
En effet, le Sudes/Esr déprécie le campus franco-sénégalais tant magnifié par Cheikh Oumar Anne lors du vote du budget de son département. « Apparaissant sous plusieurs comme une façon pour l’État du Sénégal de mobiliser son énergie, ses ressources financières et foncières à la solution d’un problème français, le Sudes/Esr exprime son indignation suite à la création incompréhensible et injustifiable de ce campus qui valide et appuie la politique raciste décidée par le Président Macron qui a augmenté les droits d’inscription pour les étudiants africains et cherche à tout prix à leur fermer l’accès à l’espace européen », déclarent les syndicalistes. Le Sudes/Esr estime pour sa part que la « priorité de notre gouvernement devrait être le développement d’un système d’enseignement supérieur endogène de qualité, qu’il soit privé ou public, l’achèvement des chantiers qui trainent parfois depuis plus de dix ans, le recrutement d’enseignants-chercheurs en nombre suffisant et la mise aux normes des universités publiques pour qu’elles soient capables de mettre en place un encadrement bimodal plus efficient».
L’OFNAC INVITÉ S’AUTOSAISIR ET D’OUVRIR UNE ENQUÊTE SUR LE MARCHÉ DES MODEMS ORANGE
Sur leur demande de doter les PER et les étudiants d’ordinateurs, de bureaux et d’accès illimité à l’Internet pour la continuité pédagogique dans un contexte d’état d’urgence sanitaire, le Sudes/Esr demande à l’Ofnac de s’autosaisir. Ce, après avoir constaté que rien de ce minimum indispensable n’a été assuré par le gouvernement et Cheikh Oumar Anne. « En lieu et place de ce minimum indispensable et vital à l’Université sénégalaise, M. Cheikh Oumar Anne a distribué en début septembre aux enseignants des universités des modems orange d’accès à Internet de 02 go ne fonctionnant que si les collègues qui les utilisent paient les recharges nécessaires », dit le Sudes/Esr. Mieux, il s’interroge même sur la « régularité et la transparence du marché passé sur ces modems qui ne servent à rien ».
L’AUBAINE DES VENDEURS
«A quelque chose, malheur est bon » diton. Cet adage peut bien s’appliquer avec les vendeurs de masques.
Obligatoire dans les transports en commun, vivement recommandé partout ailleurs, le masque fait partie du dispositif pour limiter les risques de propagation de la Covid-19. Et avec la résurgence des contaminations de l’épidémie suivie du retour des contrôles systématiques du port du masque, les vendeurs semblent y trouver leur compte. Avec la forte demande, les prix commencent à s’envoler.
«A quelque chose, malheur est bon » diton. Cet adage peut bien s’appliquer avec les vendeurs de masques. Depuis l’annonce du resserrement des mesures barrières contre la Covid-19 comme le port obligatoire du masque dans les transports, lieux et établissements publics assorti de contrôle systématique par les Forces de l’Ordre, les prix des masques ont flambé pour certains. En ce vendredi 4 décembre, c’est la même ambiance que d’habitude dans les rues de Pikine. Passeurs et véhiculent se disputent les rues.
Trouvé à Pikine Texaco, ce jeune homme d’une taille élancée du nom de Pape Thioune confirme la hausse du prix du masque. « Le prix du masque a augmenté depuis l’annonce de la décision des autorités relative au retour du contrôle systématique du port du masque. Avant, on achetait le paquet de masques à environ 1250 voire 1900 F Cfa mais ça a augmenté jusqu’à 3000 F Cfa et ça va encore augmenter encore », soutient le jeune homme. Par conséquent, avec la tendance baissière de la Covid-19 dans le pays et le relâchement dans le respect des gestes barrières il y a de cela quelques mois, le prix du masque avait chuté.
Vêtue d’une robe noire, une autre femme qui s’est transformée en vendeuse de masque depuis l’annonce de la décision des au- torités et qu’on a croisée à Bountou Pikine renchérit. « Je viens juste d’entamer la vente. J’ai acheté un paquet à 2500 et je vends l’unité à 100 Francs Cfa. J’entends quand même des gens dire que le prix a augmenté», fait-elle savoir. Par la même occasion, la jeune femme salue la décision des autorités. Elle y voit un avantage pour les vendeurs de masque. « Je suis vraiment en phase avec cette décision. La maladie est là et ça va pousser les gens à porter leurs masques et nous aussi, on va s’y retrouver», dit-elle. Quant à ce vendeur trouvé au Croisement de Cambérène, la décision du Président n’a pas changé grand-chose sur le prix du masque.
Pour lui, ça reste comme au départ. « Mon métier est de vendre des masques mais concernant le prix, il y a certains qui vendent l’unité à 100 Francs Cfa. Pour d’autres, le prix varie entre 150 et 200 F Cfa. Donc, ça n’a pas bougé. Moi, je le vends à 100 Francs Cfa, mais on m’a fait part de la hausse du prix et je suis d’accord avec le Président parce que ça va pousser les gens à acheter des masques et nous, on pourra subvenir à nos besoins », dixit El Hadj.
RUFISQUE ENTEND JOUER SA PARTITION
Rufisque s’apprête à accueillir la dépouille de son illustre fils pour lui rendre un dernier hommage et l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure
Rufisque, la ville natale de Pape Bouba Diop, entend jouer sa partition dans la série d’hommages dédiés à son fils disparu. Après la prière mortuaire, une procession accompagnera la dépouille à travers les quartiers des communes de Rufisque Ouest et Nord avant l’enterrement au cimetière de Dangou. Le terrain des Hlm a été déjà aménagé pour les condoléances à la famille. Le collectif des conseils de quartiers souhaite déjà avoir un édifice au nom du disparu.
Rufisque s’apprête à accueillir la dépouille de son illustre fils pour lui rendre un dernier hommage et l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure. Pour la circonstance, un programme spécial a été préparé avec à la manœuvre le collectif des conseils de quartiers de la ville de Rufisque. Ses membres veulent donner à l’évènement une dimension communale qui dépasse le cadre de la famille de Pape Bouba Diop ou de son seul quartier des Hlm Rufisque. Déjà, dans les différentes artères du quartier, des photos géantes du bourreau de l’équipe de France en 2002 sont accrochées sur les murs avec, en arrière-plan, les péripéties du but victorieux.
Pour recevoir les condoléances, les organisateurs des funérailles ont déjà mis des tentes sur le site du terrain de Basket du quartier où d’ailleurs est prévue la prière mortuaire. « Pape Bouba n’est pas l’icône d’un quartier, encore moins celle d’une ville ou d’un pays, il a une dimension internationale. Je vais emprunter les propos d’Arona Bathily, président de l’ORCAV, qui disait que son but marqué contre la France en 2002 est une seconde émancipation, une seconde décolonisation vis à vis de la France. C’est pourquoi il mérite un hommage à la hauteur de ce haut fait.
Et dans ce sens, le collectif des présidents de conseils de quartier de Rufisque, le collectif des imams, les délégués de quartiers et l’ensemble des Organisations communautaires de base (0CB) sous l’égide du président du conseil de quartier de Mérina, Déthié Wane, a eu l’idée de mettre sur pied ce collectif afin de prendre en charge les obsèques de l’illustre fils de Rufisque, en collaboration avec le président de l’Asc Ndeffan, l’équipe de son quartier », a dit le président du Collectif. Conscient de la grandeur du palmarès du disparu et de l’affluence qui est attendue pour les obsèques, le collectif entend mettre en place une organisation stricte pour gérer les foules.
Dans cette perspective, un certain nombre de mesures sont arrêtées. La première est que toute l’organisation sera entre ses mains. « Le premier pas, c’est de tout faire pour éviter l’anarchie et les débordements, le collectif organisera tout de la prière mortuaire aux condoléances en passant par l’enterrement », a expliqué Ibrahima Khalil Ndiaye. Déjà, la prière mortuaire aura lieu au terrain de basket des HLM, la grande mosquée du quartier étant en chantier ne pourra contenir toute la foule qui est attendue ce samedi.
Après, une procession sera organisée pour aller au cimetière de Dangou. Le cortège passera par les quartiers de Cité millionnaire, Nimzatt, Dar Es Salam, Dangou Sud (Kakalam) et Dangou Nord (Lébougui) pour finir au cimetière de Dangou. Pour la circonstance, le collectif invite les populations qui viendront aux obsèques à s’habiller en blanc. Pour perpétuer la mémoire du disparu, les membres du collectif souhaitent avoir un édifice ou une infrastructure sportive à son nom. D’emblée, les yeux sont tournés vers le terrain de football des HLM où Pape Bouba a fait ses premiers pas dans les matches cadets du championnat populaire (Navétanes).
A en croire le président du collectif Ibrahima Khalil Ndiaye, des démarches ont déjà été entreprises dans ce sens auprès du préfet du département qui les a aiguillonnés vers le maire de la commune de Rufisque Ouest qui a compétence sur ce sujet. Selon lui, les autorités municipales leur ont donné les assurances pour baptiser ce terrain Ndeffan.
Pour assurer l’ordre au niveau des cimetières comme pour les condoléances, des badges ont été confectionnés pour mieux organiser les funérailles et éviter le raffut autour du cercueil. D’ailleurs, un renfort de 100 policiers est attendu de Dakar pour assurer la sécurité.
«LA MORT DE PAPE BOUBA DIOP EST UNE PERTE ENORME POUR SA FAMILLE ET POUR LE SPORT »
Décédé dimanche dernier, l’ancien international sénégalais, Pape Bouba Diop, a reçu hier, vendredi 4 décembre, l’hommage du président Macky Sall et de la Nation.
La nation reconnaissante a rendu hier, vendredi 4 décembre, un hommage à Pape Bouba Diop, ancien international de football décédé le dimanche 29 novembre à Lens, en France, à l’âge de 42 ans. C’était au cours d’une cérémonie solennelle et sobre organisée à l’Aéroport international Blaise Diagne après l’arrivée du corps. Une occasion pour le président de la République de saluer la mémoire et le talent du défunt footballeur. C’était en présence de sa famille, des autorités politiques et sportives, de la famille du défunt, de ses anciens coéquipiers mais aussi du «12e Gaïndé ».
Décédé dimanche dernier, l’ancien international sénégalais, Pape Bouba Diop, a reçu hier, vendredi 4 décembre, l’hommage du président Macky Sall et de la Nation. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’aéroport Blaise Diagne, en présence de la famille du défunt, des autorités sénégalaises politiques, sportives, des anciens footballeurs de la Génération 2002 et du « 12e Gaindé ». Une occasion pour le Président de la République de saluer et d’honorer la mémoire du premier et meilleur buteur de l’histoire du Sénégal en Coupe du monde.
« IL ETAIT CONNU POUR SA RAGE DE VAINCRE HORS DU COMMUN »
Pour le Chef de l’Etat, la mort de Pape Bouba Diop est « une perte énorme pour sa famille et pour le sport, « La mort de Pape Bouba Diop est une immense perte pour la nation et pour le monde sportif. De son club de Ndefane de Rufisque, sa ville natale, au Jaraaf de Dakar en passant par les meilleurs championnats européens, jusqu’au sommet du football mondial, Pape Bouba Diop s’est forgé un brillant parcours. Il a eu un brillant parcours tel un soleil qui illumine tout sur son passage. Footballeur talentueux et intelligent, il était connu pour sa rage de vaincre hors du commun », a-t-il déclaré à l’entame de son discours.
Pour l’histoire, le président Macky Sall a particulièrement rappelé le but victorieux marqué par l’ancien milieu de terrain contre la France en match d’ouverture de la Coupe du monde de 2002, puis les deux autres buts lors de ce mondial organisé en Corée du Sud et au Japon où le Sénégal a réussi à se hisser jusqu’en quart de finale. Ce qui fait de Pape Bouba Diop le meilleur buteur sénégalais en phase finale de Coupe du monde avec 3 réalisations. « Nous avons tous en mémoire ce fameux but qu’il a fait en Coupe du monde, le 31 mai 2002, après une course époustouflante sur 40 métres, Pape Bouba Diop inscrivit le tout premier but de cette édition qui était également le tout premier but du Sénégal en Coupe du Monde de football. Face aux champions du monde sortants. Pape Bouba et ses coéquipiers nous offrirent ainsi la victoire qui plaça pour la postérité notre pays sur la planète du football mondial. Ce but et les deux autres qu’il marquera plus tard résumait les qualités emblématiques de leur auteur, le courage et le sens du jeu », a-t-il magnifié ajoutant que les trois buts de Pape Bouba suffisaient seulement pour témoigner la hauteur, le courage, le sens du jeu, la détermination et le patriotisme de la génération 2002.
« PAPE BOUBA ETAIT UN HUMANISTE, COURTOIS, GENEREUX ET PIEUX »
Le chef l’Etat en a profité pour louer, à côté des qualités sportives et du footballeur modèle, l’humanisme, la générosité ou encore la piété qui se confondaient à l’ancien sociétaire du RC Lens. « Le 31 mai 2002 était un vendredi. Notre joie et notre liesse d’alors n’ont d’égal que notre peine et notre tristesse aujourd’hui. Pape Bouba était un joueur modèle, discipliné, convenant et affable, apprécié par ses dirigeants et ses coéquipiers. En atteste le témoignage élogieux de son ami El Hadji Diouf ainsi que Henry Camara qui était à ses côtés. En Pape Bouba, le sportif se confondait aussi avec l’homme. Malgré la gloire, il est resté un homme simple. Modeste et discret. Ses parents, voisins et amis l’ont dit. Pape Bouba était un humaniste, courtois, généreux et pieux. Par ces moments d’émotions et de douleurs, mes pensées vont à son épouse, à ses enfants, à sa famille, ses amis et à ses coéquipiers en particulier ceux de l’épopée de 2002 », soulignait-il avant.
« TU AS HONORE, TA FAMILLE, TA COMMUNAUTE ET TON PAYS »
Au nom de la nation, nous exprimons notre compassion pour ce deuil que nous partageons. Cher Pape Bouba, te voilà arraché à notre affection à la fleur de l’âge. Nous aurions voulu tout donner pour que tu vives encore longtemps auprès de ta famille et de ta communauté. Hélas, le décret divin s’est accompli, imparable. En bon croyant, tu t’y étais préparé. Te voilà parti. Ta vie si courte qu’elle fut aura été utile pour ta famille, à ta communauté et à ta Nation. Tu nous a comblés de joie, de bonheur et de fierté. Tu as honoré ta famille, ta communauté et ton pays. Tu as rempli ta mission sur terre. Nous te saurons éternellement reconnaissants. Les morts ne sont pas morts, disait le poète Birago Diop. Ton œuvre est grandiose, tu ne mourras jamais. Nous te garderons toujours dans notre cœur. Ton souvenir restera toujours gravé dans nos mémoires’’, a confié le président qui a par la même occasion décoré le défunt en l’élevant à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national du lion. Après les hommages, le corps de Pape Bouba Diop a pris la direction de la ville de Rufisque où il reposera. L’enterrement est prévu ce jour, samedi 5 décembre.
LE FUTUR MUSEE NATIONAL DU FOOTBALL DU STADE DE DIAMNIADIO PORTERA LE NOM DE PAPE BOUBA DIOP
Le président de la République, Macky Sall, a saisi cette cérémonie d’hommage posthume pour décorer l’ancien international sénégalais en l’élevant à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national du Lion. Mais aussi pour annonçant sa décision d’offrir le nom de Pape Bouba Diop au futur Musée national du football qui sera érigé au Stade du Sénégal en construction à Diamniadio,« Pour honorer ta mémoire, j’ai décidé de t’élever à titre posthume à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national du Lion. Mais aussi offrir ton nom au Musée du football qui sera érigé prochainement au Stade du Sénégal à Diamniadio », déclare Macky Sall. Une annonce qui a été accueillie par des applaudissements. En tant que croyant, nous acceptons le décret divin. Nous prions Allah le Tout Puissant, Généreux et Miséricordieux de t’accorder sa grâce et de t’ouvrir grandement ses portes du paradis et de te placer parmi ses élus. Que la terre de ta chère ville natale de Rufisque te soit légère ! Papa Bouba Diop ; Lion à la belle épopée. Maintenant que tu as passé ton dernier rugissement, repose en paix pour l’éternité », a conclu le chef de l’Etat.
ME AUGUSTIN SENGHOR PRESIDENT FSF : « Pape Bouba Diop incarnait sur le terrain, à tout seul le symbole de notre nation..»
Au nom la fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor a salué les qualités de conquérant pour résumer le parcours de Pape Bouba Diop. «Tu es de la race des conquérants. Tu l’a été en quittant le Sénégal natal, tu l’as été en France et tu nous revient en conquérant. Tu as conquis le monde en 2002, Le 31 mai et le jour suivant en mettant le monde entier en ébullition et surtout en mettant toutes les puissances du football à genoux. Avec tes coéquipiers, vous avez hisser grâce à vos exploits notre pays à un niveau jamais égalé de visibilité, de prestige et de rayonnement. Vous avez surtout montré que le football n’est pas seulement un jeu, mais aussi un levier puissant de promotion d’un pays quand ceux qui sont ses représentants se subliment par l’engagement, le talent et la virtuosité qui font les grandes nations », témoigne-t-il lors de son allocution. Poursuivant son discours, le patron du football ajoutera que Pape Bouba Diop incarnait sur le terrain, à tout seul le symbole de notre nation. « Il incarnait sur le terrain, à tout seul le symbole de notre nation. Dans un match, tu étais un baobab indéracinable pour les attaques adverses. Tantôt tu te métamorphosait en lion bondissant, rugissant et volant quand il s’agissait d’aller à l’assaut des buts adverses. Nos adversaires de la Coupe du monde l’on appris à leur dépens », rappelle le président de la FSF. Me Senghor indique la FSF s’engage par devoir pour la postérité, à perpétuer la mémoire de Pape Bouba Diop. « Ton étoile ne s’éteindra jamais parce que tu as œuvré pour être un modèle des générations future…Sur le terrain c'était soit un Lion, soit un baobab infranchissable " dira-t-il.
REACTIONS…REACTIONS…
EL HADJI OUSSEYNOU DIOUF, EXDOUBLE BALLON D’OR AFRICAIN « Pape Bouba Diop était le coéquipier modèle»
Au nom des footballeurs de la Génération 2002, El Hadj Ousseynou Diouf a rendu hommage à son ancien coéquipier en sélection en relevant le «coéquipier modèle » et le footballeur qui a marqué son époque. «C’est un coéquipier modèle, ce joueur de classe mondiale et un père de famille exemplaire. Pape Bouba Diop a marqué son époque, accompli fidèlement et avec dignité sa mission sur terre. Aujourd’hui, nous la génération 2002, et celles qui l’ont suivie, saluons la mémoire d’un vrai lion, un « Gaindé » à qui nous voulions tous ressembler sur le terrain », a souligné le double Ballon d’or africain dans un discours lu à côté de Henri Camara connu pour sa proximité avec le défunt. S’adressant au Chef de l’ Etat Macky Sall, El Hadji Diouf d’ajouter: « Pape Bouba Diop que vous allez décorer à titre posthume mérite tous les égards de notre nation et de ses dirigeants. Il mérite le repos du guerrier mais il mérite tous les égards de notre nation et de ses dirigeants. Il mérite le repos du guerrier mais il mérite plus de ne pas être oublié. Le Sénégal, notre nation, a perdu un de ses illustres fils mais aussi le plus vaillant (…). Il a rendu fier à tous les Sénégalais et Africains leur dignité et leur fierté de champion ». L’ancien attaquant vedette des Lions souhaite que l’unanimité faite autour de la disparition de Pape Bouba Diop puisse faire « avancer les choses et conduire la sélection du Sénégal à la victoire à la prochaine Coupe d’Afrique des nations en 2022, au Cameroun. «C’est le meilleur hommage que l’on peut rendre à notre champion. Je n’ai aucun doute que le signe du destin semble militer dans ce sens. Aliou Cissé, le compère au milieu de terrain, aujourd’hui à la tête de la sélection, est le mieux placé pour transmettre l’héritage et les valeurs de Pape Bouba Diop à nos Lions », soutient-il.
HENRI CAMARA, COEQUIPIER ET AMI : «J’ai perdu mon jumeau»
L’ancien international et ami intime du défunt, très ému, force la voix pour parler de son frère jumeau avec qui il a débuté la carrière de footballeur. « Je n’ai plus la force pour parler de Papa Bouba Diop, mais je vais essayer de parler de lui un peu. Notre amitié a débuté au Jaraaf de Dakar. C’est en 1995 que notre histoire a débuté en juniors. Nous avons enduré toutes les catégories. On partageait tout. En signant à Neuchâtel en Suisse, j’avais tout fait pour qu’il me rejoigne parce que je voulais toujours l’avoir à côté de moi. C’est un jumeau que j’ai perdu. Il était calme, tout le temps dans son coin. Il était toujours à mes côtés quand je n'allais pas bien. Le dernier message, c’est Merci Bro qu’il m’a envoyé. Le jour de son décès, j’ai reçu un message qui m'en informait. J’ai quitté le restaurant et me suis enfermé dans ma chambre pour répondre. C’est par la suite que sa femme m'a confirmé son décès. J’étais complètement abattu », souligne le tombeur de la Suède lors de la Coupe du monde du monde 2002.
JOSEPH NDONG, ANCIEN MINISTRE DES SPORTS : « Il avait libéré toute l’Afrique »
Le ministre des Sports du Sénégal de l’épopée 2002 très ému, s’est confié à nos confrères de la télévision nationale. Joseph Ndong confie que c’est un journaliste qui l'a informé par téléphone alors qu’il était dans son verger à Joal. « J’ai demandé au journaliste de me laisser un temps pour retrouver mes esprits parce que j’étais anéanti. C’était le garçon respectueux, il forçait l’admiration par sa dignité par sa fierté, par son engagement. Il était toujours engagé pour son pays. J’ai appris son décès sans apprendre qu’il était malade. C’est ce qui a rendu plus difficile l’acceptation de son décès », confie l’ancien patron des sports. « On se rappellera que Pape Bouba nous avait libérés, l’Afrique entière. Nous vivions en ce moment dans une situation où nos adversaires avaient une condescendance envers nous. Il a été celui qui nous a libérés », rappelle Joseph Ndong...
SEGA BASSE CAMARA, ONCLE DU DEFUNT : « Pape Bouba a été un fils affectueux, un frère respectueux, un neveu dévoué…»
Séga Basse Camara, oncle de Pape Bouba Diop, a pris la parole au nom de la famille de l’ancien international Sénégal, qui était à l’honneur hier, vendredi, sur l’esplanade du Salon d’honneur de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), où un hommage lui a été rendu. « Depuis l’annonce de son décès, tout le pays et tout le monde sportif, dans son ensemble, sont sous le choc. Arraché à notre affection à un âge si jeune, Pape Bouba Diop restera éternel dans nos prières », a dit l’oncle du défunt. Pape Bouba a été « un fils affectueux, un frère respectueux, un neveu dévoué, un petit-fils adorable », témoigne Séga Basse Camara. « Fils modèle, vaillant et digne Gaïndé, il a été un citoyen modèle à l’image d’un ambassadeur engagé sur les terrains du devoir aux côtés des Lions de la génération 2002 ici présent », a-t-il ajouté. Bouba Diop a eu une vie courte, mais bien remplie, dit-il, au service de la Nation. « Il part avec les prières de l’ensemble de la famille », assure l’oncle de l’ancien international sénégalais. Séga Basse Camara a terminé en remerciant, au nom de la famille de Pape Bouba Diop, le président de la République Macky Sall pour toutes les dispositions qu’il a prises depuis l’annonce du décès de Pape Bouba Diop et l’hommage qui lui avait rendu le jour de son rappel à Dieu