SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
3 juillet 2025
UNE ÉCOLE DE FORMATION EN GESTATION À SANDIARA
Les autorités douanières ont décidé d’ériger une nouvelle école de formation dans la commune de Sandiara, dans le département de Mbour (ouest), a t-on appris, jeudi, de Samba Dia
Sandiara (Mbour), 24 sept (APS) – Les autorités douanières ont décidé d’ériger une nouvelle école de formation dans la commune de Sandiara, dans le département de Mbour (ouest), a t-on appris, jeudi, de Samba Dia, directeur du personnel et de la logistique à la Direction générale des Douanes.
’’L’Administration des Douanes est en train d’exécuter un vaste programme de modernisation qui implique l’édification de nouvelles infrastructures. C’est dans ce cadre-là qu’on a décidé de bâtir une nouvelle école des douanes’’ à Sandiara, a notamment déclaré M. Dia lors d’une visite du site devant abriter celle nouvelle infrastructure.
Il a, d’emblée, remercié le maire de Sandiara, le docteur Serigne Guèye Diop, qui a spontanément offert un site de 10 à 15 ha pour la construction de ’’cette nouvelle école conforme aux normes internationales’’.
D’un coût provisoire de 18 milliards de francs CFA, l’école de disposera de ’’toutes les fonctionnalités’’ requises, a dit Samba Dia.
Il a expliqué le choix de Sandiara pour abriter cette école par le fait que Dakar est engorgé.
’’Nous avions un premier projet sur le site de Diamniadio, mais suite à des problèmes géotechniques de sol, il n’était pas possible de l’exécuter à Dakar. Le maire de Sandiara nous a offert l’opportunité de construire dans sa commune’’, a précisé l’officier des douanes.
Outre cette école de formation, il est aussi prévu la création d’une brigade des douanes à l’intérieur de la ‘’Zone économique spéciale’’ (ZES), a annoncé M. Dia.
Il a indiqué que cette nouvelle école va former, outre les Sénégalais, des ressortissants de pays étrangers.
De son côté, le maire de Sandiara a estimé que l’installation de cette école est d’autant plus importante que sa commune est en train de développer des projets pour lesquels la douane est ’’directement impliquée’’.
’’Il s’agit de la ZES qui est aujourd’hui à 33 entreprises enregistrées, dont huit officiellement installées, en construction ou déjà opérationnelles. Nous avons aussi le projet du port sec avec les entrepôts maliens au Sénégal avec le Port autonome de Dakar et le COSEC (Conseil sénégalais des chargeurs) en cours de réalisation’’, a souligné Dr Serigne Guèye Diop.
PRIVILEGIER LE MARCHE LOCAL
Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, veut que l’approvisionnement du marché local en poissons soit privilégié par les acteurs du secteur
Dakar, 25 sept (APS) - Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, veut que l’approvisionnement du marché local en poissons soit privilégié par les acteurs du secteur, dans un contexte de rareté de cette ressource halieutique.
M. Ndoye a échangé jeudi à ce sujet avec plusieurs acteurs du secteur dont des armateurs, des mareyeurs et des responsables de marchés, pour voir avec eux une stratégie à adopter pour amoindrir la rareté du poisson sur le marché local dans ce contexte de pandémie à Covid19.
"Nous avons échangé avec des armateurs, des mareyeurs et des responsables de marché pour voir ensemble comment agir en vue d’amoindrir la rareté du poisson comme nous l’avons senti au niveau des marchés locaux", a-t-il indiqué à la fin de cette réunion avec des acteurs du secteur de la pèche, tenue dans les locaux de son département à Diamniadio.
M. Ndoye a dit avoir demandé aux acteurs de trouver les moyens de privilégier le marché local, certaines espèces prisées ne pouvant se trouver que dans des zones de plus en plus éloignées auxquelles seules certaines catégories d’armateurs peuvent accéder.
"Nous avons échangé avec eux pour voir avec eux quelles sont les contraintes qui pourraient rendre cette option difficile", a expliqué le ministre des Pêches et de l’Economie maritime.
Il a indiqué que certains armateurs ont pris des engagements qui le "rassure parce que certainement, ils n’ont pas autant de contraintes".
"D’autres nous ont exposé les contraintes liées à leur statut qui leur fait obligation d’exporter au moins 80% de leurs captures". Concernant ces derniers, a poursuivi Alioune Ndoye, "nous allons regarder avec nos collègues des Finances, s’il y a une possibilité de tenir compte de la particularité de cette période de pandémie ou justement, d’abord, il y a des difficultés pour exporter mais aussi il y a un besoin local qu’il faudrait en tout cas satisfaire".
S’agissant des autres acteurs du secteur, "nous prenons avec satisfaction leur engagement de fournir aux différents acteurs la production qu’ils ont aujourd’hui et dont une partie est stocké", a souligné le ministre des Pêches et de l’Economie maritime.
NGABOU FERME SES PORTES À SOKHNA AÏDA
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, défunt Khalif des Thiantacones, est déclarée persona non grata à Touba pour la célébration du Magal de Touba. En cause son refus de se ranger derrière Serigne Saliou Thioune, l’héritier du défunt.
La veuve de Cheikh Béthio Thioune, défunt Khalif des Thiantacones, est déclarée persona non grata à Touba pour la célébration du Magal de Touba. En cause son refus de se ranger derrière Serigne Saliou Thioune, l’héritier du défunt.
"Depuis plusieurs mois, une grande partie de la communauté mouride du Sénégal et d’ailleurs nous interrogent au sujet de cette dame Sokhna Aïda Diallo qui est l’une des veuves du regretté Serigne Cheikh Béthio Thioune. Des interpellations qui nous ont poussés nous aussi à nous en ouvrir au Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, qui est et reste le seul habilité à nous orienter. Avec Serigne Cheikh Bassirou Abdou Khadre, le porte-parole du Khalif général des mourides, nous sommes allés voir Serigne Cheikh Saliou qui est le Khalif de la famille de Serigne Saliou Mbacké. Mais celui-ci nous a clairement fait comprendre que lui-même se plierait à toute décision prise par le Khalif général des mourides, concernant Sokhna Aïda Diallo, tout comme toute autre affaire", a précisé Modou Lô Ngabou, le responsable moral du Dahira Safinatoul Amane, dans une déclaration lue à la presse, hier jeudi.
Le responsable de souligner : "depuis l’année dernière, Mountakha Bassirou Mbacké avait effectué une sortie pour donner un ’’ndigël’’ à Sokhna Aïda Diallo de rentrer dans les rangs. Il lui avait été très explicitement demandé de se ranger derrière Serigne Saliou Thioune qui est aujourd’hui, le Khalif de son défunt père. Puisque jusque-là Serigne Mountakha n’a pas encore fait une autre déclaration en ce sens, nous retenons alors que ce ’’ndigël’’ reste toujours d’actualité. Cela dit, tout le monde a constaté que Sokhna Aïda n’a rien changé de ses comportements et continue aujourd’hui encore de désobéir au ’’ndigël’’ du Khalif général des mourides. Contrairement à Serigne Saliou Thioune, qui, lui, en bon disciple de Serigne Touba, a respecté à la lettre les consignes du Khalif. Quiconque ne respecte pas le ’’ndigël’’ n’est pas un véritable talibé mouride".
KÉEMTAAN GI - REMINISCENCE
Sortez dans la rue, promenez-vous entre les ruelles de la capitale ou de n’importe quel coin du pays et demandez à la première personne que vous rencontrerez ce que représente la date du 26 septembre. Elle vous regardera avec de gros yeux, l’air de croire que vous sortez de la planète Mars. De cette date, nous n’avons rien retenu, enfouie qu’elle est dans la poubelle de nos souvenirs. Il y a dix-huit ans, à la même date, un jour funeste de l’année 2002, plus de deux mille personnes périssaient au fond de l’océan dans le bateau «Le Joola », l’une des plus tragiques catastrophes maritimes du monde. 2000 âmes au fond de l’océan. Même le Titanic, qui est dans la mémoire collective des Britanniques — et des occidentaux d’une manière générale — n’avait pas fait autant de victimes. Rien pour nous rappeler cette date du 26 septembre. Rien pour l’ancrer dans nos consciences. Rien pour que ceux qui n’ont pas vécu cette tragédie sachent. Rien pour nous rappeler ces milliers de morts. Rien !!! Autant dire que nos compatriotes ont même oublié que le Sénégal a enregistré la plus grande catastrophe maritime de l’histoire de l’humanité. Une tragédie qui porte la marque de nos insouciances, nos errements, turpitudes, inconsciences et dont nous n’avons tiré aucune leçon. Aucune ! Aucune responsabilité n’a non plus été établie dans cette catastrophe maritime. Les victimes sont responsables de leur propre mort et n’auraient pas dû prendre ce bateau ce jour-là, semble-t-on dire. Malgré cette catastrophe, nous n’avons rien changé à nos mauvais comportements, à notre indiscipline, à notre irrespect des règles et des codes. Pendant ce temps, ceux qui devraient faire respecter les lois sont les premiers à les contourner. En premier, le Chef. Vous l’avez vu braver l’interdit sur les rassemblements ? Son acte est à mettre parmi les mêmes errements, ou les mêmes négligences coupables, qui ont été à l’origine du naufrage du ferry. Notre fameux « Maa Taay ». Et tant pis, si le Chef est le premier à tirer la langue à ses propres décrets d’interdiction ! KACCOOR BI
ACCAPAREMENT DE LA PHARMACIE MME GOUNDIAM LEVÉE DE BOUCLIERS CONTRE LA FEMME D’ABDOULAYE BALDÉ
Notre coup de gueule intitulé « Rendez donc à Mme Aïcha Goundiam Mbodj sa pharmacie » dans notre édition du mercredi 23 septembre a créé un véritable tsunami dans le monde de la pharmacie sénégalaise. « Indignation », « dénonciation » et « usurpatrice » sont les mots et maux les plus partagés par le secteur. Un pilonnage en règle contre l’épouse d’Abdoulaye Baldé accusée de profiter de sa proximité avec le couple présidentiel pour s’accaparer de la pharmacie occupée depuis 1978 par Mme Aïcha Goundiam Mbodj. « Vous savez, cette femme d’Abdoulaye Baldé est une simple bonne femme qui a usé et abusé de passe-droits. Elle avait racheté la pharmacie de Majmoud DIOP, à partir d’un prêt bancaire de 300 millions de frs. Elle a revendu le terrain à un Libanais et a fait disparaître la pharmacie... Elle n’est pas travailleuse, c’est juste pour parader... ça ne doit pas passer. C’est une apatride. Je suis sûre qu’elle est un sous-marin d’un Libanais... Quel malheur, ce pays... Mme Mbodj née Goundiam, est la fille du grand Magistrat Ousmane Goundiam. Il faut faire barrage à cette usurpation, faire une levée de boucliers !!! Cette mascarade ne doit pas passer !! On ne doit pas permettre à une personne qui a fait disparaître la grande pharmacie du grand Majmoud DIOP, par paresse et parce qu’elle n’a jamais travaillé réellement de revenir sur la scène, comme si rien ne s’était passé et lui permettre d’usurper l’emplacement d’une grande dame de la profession et qui, de plus, a travaillé, s’est échinée toute sa carrière et honnêtement !! On ne doit pas permettre aux arrivistes, affairistes de faire de la profession, un machin... sans respect de la Législation, de la Déontologie... C’est vraiment dramatique... » témoigne un éminent pharmacien très au fait de ce dossier d’accaparement. A l’en croire, la femme d’Abdoulaye Baldé « ne fait pas de la pharmacie, mais fait du business ». Quid de l’Ordre des pharmaciens dans ce dossier ? Hélas, Mme Goundiam Mbodj ne peut pas compter sur les membres de ce machin puisqu’ils se sont aplatis totalement devant la puissance politique qui tire les ficelles à partir du palais présidentiel dans ce dossier. devant le directeur de la Pharmacie et du Médicament aussi. seulement les pharmaciens sont outrés par la tournure des choses. dans les rangs des pharmaciens, une idée de grève est agitée pour barrer la route à cette injustice faite à la brave Mme Aïcha Goundiam Mbodj.
TALENTS D’AFRIQUE MAMADOU DIA RÉÉLU À LA TÊTE D’AQUAFED
Nul n’est prophète de l’ «eau » en son pays ! Considéré comme le Sadio Mané ou le Lionel Messi de l’Eau en Afrique et le reste du monde, notre compatriote Mamadou dia a été brillamment réélu à la tête de la Fédération Internationale des opérateurs privés des services d’eau (Aquafed). Ce, pour un troisième mandat de 3 ans, lors de l’Assemblée Générale tenue, hier, à Paris. Cette réélection est une nouvelle reconnaissance de l’expertise sénégalaise dans la gestion de l’eau et aussi du travail effectué par Mamadou dia à la tête d’Aquafed depuis septembre 2014. Aquafed est une organisation mondiale regroupant 402 sociétés d’eau de 42 pays. Mamadou dia, ancien directeur Eau et Assainissement du Groupe Eranove et vice-Président de la sénégalaise des Eaux (sde) a été également Président de l’Aae de 2006 à 2012. Merci à lui d’avoir honoré le sénégal !
EXTREME PAUVRETE MINISTRE NDÈYE SALY DIENG AU SECOURS D’UNE FAMILLE EN ÉTAT DE DÉTRESSE SOCIALE
Et comme nous aimons l’eau, restons dans les eaux… de la pauvreté cette fois-ci ! Au sénégal, les femmes divorcées et chefs de famille traversent une situation de précarité extrême difficile. La preuve par Mme H. seck domiciliée à la sicap dieuppeul à dakar et fidèle lectrice du « Témoin » depuis sa création en 1990. divorcée ayant des enfants mineurs à charge, cette fervente sérère catholique croule sous le poids de sept (07) mois d’arriérés de loyers au point d’être menacée d’expulsion par son agence immobilière. déboussolée, elle a débarqué dans nos locaux pour y lancer un cri de détresse sociale. Pire, elle a juré qu’elle n’écarte pas, pour éviter l’humiliation, de mettre fin à sa vie dans une église. A défaut de rencontrer le président de la République Macky sall ou la Première dame Marième Faye sall, Mme seck s’est fait orienter par notre rédaction vers Mme Ndèye sali diop dieng, ministre de la Femme et de la Famille. Connue pour ses nombreuses actions sociales et humanitaires au nom et pour le compte du chef de l’Etat, Mme Ndèye sali dieng a immédiatement pris en charge la demande sociale de la pauvre dame. En moins d’une semaine, Mme le ministre a actionné la direction de l’Action sociale afin de venir en aide à cette famille en passe de se retrouver dans la rue. Chose faite ! Car « Le Témoin » a appris que la dame a reçu un appui financier de la part de Mme Ndèye sali diop dieng. Au nom de toutes les femmes divorcées et chefs de famille, le sénégal dit merci à Mme le ministre !
HABIB NIANG SOUTIENT ENCORE LES ÉTUDIANTS DE THIÈS NORD
Les étudiants thiessois de la Zone Nord pourront encore compter cette année sur le soutien du président du mouvement suxxali sénégal, Habib Niang. Ce dernier a pris l’engagement, pour l’année scolaire universitaire qui s’est ouverte au début de ce mois de septembre, d’accompagner ces étudiants de sa ville qui rencontrent des difficultés dans l’hébergement, l’alimentation, les fournitures scolaires et les équipements mobiliers… Cet engagement a été renouvelé hier par le président Habib Niang lors d’une audience qu’il a accordée aux étudiants thiessois de la Zone Nord. A la suite de la rencontre, il a été retenu que « l’homme social de Thiès a encore renouvelé son soutien aux étudiants de la Zone Nord en leur accordant un renouvellement des contrats de location des logements qu’ils occupent et une somme très importante qui leur permettra de bénéficier de denrées alimentaires (sacs de riz, sucre, recharge de bouteilles de gaz, recharge Woyofal et une épargne allouée à une assistance sociale…). Le président Habib Niang a par ailleurs pris l’engagement de réfectionner la villa qu’occupent plus particulièrement les étudiants du Nord » souligne Moussa souané. Pour rappel, l’année dernière, le président du Mouvement suxxali sénégal avait volé au chevet de tous les étudiants thiessois de toutes les universités du pays (dakar, Thies, st-Louis, Ziguinchor, Kaolack). des gestes de solidarité très appréciés par les étudiants. Et aussi par les parents de ces derniers qui n’ont pas les moyens d’aider leurs rejetons dans les études supérieures qui sont chères au sénégal surtout lorsque l’étudiant n’a pas de bourse d’études. Alors que les hommes politiques de la capitale du Rail sont aux abonnés absents, heureusement que le chef de l’Etat peut compter sur de jeunes leaders comme Habib Niang.
LA MOSQUÉE DU «WALIW» DU FOULADOU THIERNO MAMADOU LAMINE ZOUBAIRO BA INONDÉE
Des images d’une vidéo de la famille de Thierno Mamadou Lamine Zoubairou défilent sur les réseaux sociaux. Le frère de l’actuel imam ratib se prononcent sur l’état actuel de la mosquée. Après les fortes pluies qui se sont abattues la semaine dernière sur Kolda, la mosquée était complètement inondée. L’eau arrivait aux genoux des gens. C’est après ces images que le maire Abdoulaye Bibi Baldé a fait un tour à la mosquée pour s’enquérir de la situation. Pour rappel, l’érudit Thierno Mamadou Lamine Zoubairou a écrit plus de 70 ouvrages à la gloire du Prophète Mohamed. Il ne s’est pas arrêté là. Il y a de cela trois ans, Macky sall, lors du concours général organisé au grand théâtre, avait cité son nom parmi les plus grands érudits du Sénégal. Le saint homme était également un écrivain. Il a beaucoup écrit sur les autres érudits comme serigne Fallou mais aussi sur la guerre de Guinée Bissau à l’époque de Amicar Cabral, sur Baye Niass, sur Maodo Malick sy et ses fils surtout son ami de la famille Tidjaniya , serigne Abdoul Aziz sy « dabakh ».
Trois individus interpellés avec de la cocaïne à Saly
La brigade de recherches de la gendarmerie de Saly a saisi de la drogue dure. Trois individus ont été interpellés par les éléments de la section de recherches en service à la brigade de Saly. Les pandores qui ont exploité des informations ont mis en filature des trafiquants de la cocaïne. Finalement, les nommés A. D, M.D, et S.G sont tombés dans les filets des pandores avec respectivement 15g, 17g et 25g de cocaïne. Ils sont conduits par les pandores en civile à la brigade. Ensuite, ces trafiquants qui ne sont pas encore connus du fichier de la gendarmerie ont fait face au feu roulant des questions des enquêteurs. Après leur audition, les trois présumés trafiquants seront conduits auprès du procureur près le tribunal de Grande instance de Mbour qui va sceller leur sort.
Le Ps lamine l’Afp à Diass
Finalement, il n’y a pas eu de surprise à l’élection du nouveau maire de Diass. Après le rappel à Dieu de Aliou Samba Ciss, responsable de l’Alliance des forces de progrès (Afp), l’intérim était assuré par son adjoint, Cheikh Tidiane Diouf, un responsable du parti socialiste. Dès lors, les progressistes qui ne voulaient pas perdre le fauteuil avaient entamé des tractations afin qu’un des leurs soit élu. Mais le candidat des progressistes, Issa Diouf, a perdu la bataille devant le socialiste. Il a fallu un deuxième tour pour départager le socialiste Cheikh Tidiane Diouf et son adversaire. Il sortira vainqueur devant le progressiste Issa Diouf avec 43 voix contre 29.
Deux corps sans vie découverts à Saly
La rixe a viré au drame. Dans la nuit du 23 au 24 septembre, deux individus se sont livrés à un Mortal Kombat, au croisement de Saly, qui s’est soldé par la mort d’un des belligérants. En effet, la victime répondant au nom de A ? D, mécanicien de son état, a reçu un coup de couteau au niveau de la carotide. Il s’est affalé au sol, gisant dans une mare de sang. Son présumé bourreau A K., un «coxeur» à la gare routière de Saly, a pris la fuite après le crime. Mais aux dernières nouvelles, il a été interpellé par les forces de l’ordre. Un deuxième corps sans vie a été aussi découvert à Saly. Il s’agit d’une personne de nationalité française qui a été retrouvée morte chez elle. Les sapeurs-pompiers ont transporté la dépouille au centre hospitalier de Mbour pour les besoins de l’autopsie. La police a ouvert une enquête pour élucider ce décès.
Rue Macky Sall en Guinée Bissau
Le Chef de l’Etat était l’hôte de la Guinée Bissau hier. Le Président Macky Sall a quitté Dakar hier pour prendre part à la fête de l’indépendance de la Guinée Bissau. Il a été invité par son homologue Umaro Sissoco Embaló, de même que le Président du Nigeria. Le Président bissauguinéen a baptisé une rue de la capitale du nom de Macky Sall.
Violence politique à Guinaw Rails Nord
La violence politique fait déjà rage dans la Commune de Guinaw rails Nord alors que la date des élections locales n’est pas encore connue. Hier, il y a eu des échanges de coups de poing, à l’occasion de la cérémonie de pose de première pierre de la Maison de la Femme de cette localité présidée par le ministre des Collectivités Territoriales, Oumar Guèye, en présence du maire de la Ville de Pikine, Abdoulaye Thimbo. Des militants proches du maire socialiste de Guinaw rails Nord, Pape Ndiamé Dieng, se sont battus dès les premières heures de la matinée, avant même la manifestation, avec ceux du conseiller municipal Adnane Diouf supposé être son adversaire. Selon nos sources, Adnane Diouf aurait porté plainte contre Adama Soumaré et un certain Bira Lèye, tous proches du maire Pape Ndiamé Dieng, après les échauffourées. Les chamailleries ne se sont pas arrêtées là. Puisqu’au cours de la cérémonie, des jeunes, membres du mouvement «And Defar Sa ma quartier», ont été également malmenés par des éléments de sécurité du maire Pape Ndiamé Dieng. Et n’eût été l’intervention de la Police de Guinaw rails, le pire allait se produire. Le péché de ces huit jeunes, c’est d’avoir porté des pancartes et des tee-shirts dont l’effigie est hostile à l’édile de Guinaw rails Nord. Ils ont été conduits par les forces de l’ordre au commissariat avant d’être libérés à la fin de la manifestation.
Violence politique à Guinaw Rails Nord (bis)
Restons dans la commune de Guinaw rails Nord pour signaler que les militants du Parti socialiste et ceux du Parti démocratique sénégalais (PDS) sont à couteaux tirés. D’ailleurs, ils ont décidé de résoudre leurs bisbilles à la police. Les deux parties se sont servies réciproquement des plaintes. Il s’agit du camp du maire socialiste Pape Ndiamé Dieng, conduit par Lamine Thiam et celui des libéraux, dirigé par la député Mame Diarra Fam. Hier, des éléments de la sécurité du maire Pape Ndiamé Dieng se sont affrontés avec ceux de Mame Diarra au Centre commercial. Comme pour dire que Guinawrails Nord est à surveiller aux prochaines échéances locales. Il faut souligner par ailleurs que le leader du Parti Pastef, Ousmane Sonko, était de passage avant-hier à Guinaw rails pour visiter les zones inondées de la commune et faire un détour chez sa collègue Mame Diarra Fam, victime d’une agression.
Abdoulaye Thimbo renforce sa sécurité
Connu pour sa sérénité, le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, surveille maintenant ses arrières depuis la récente visite de la première Dame Marième Faye Sall.Il avait été hué par des jeunes de «l’Apr Pikine rouge» qui ont promis l’enfer aux responsables de Pikine qui tenteraient d’organiser des manifestations politiques. Il a pris au sérieux les menaces de ces jeunes apéristes. Pour preuve, hier, pour éviter toute mauvaise surprise lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la Maison de la Femme, le maire de Pikine s’est déplacé avec un important dispositif sécuritaire. Abdoulaye Thimbo a mobilisé des gros bras en plus de ceux du maire socialiste Pape Ndiamé Dieng. De quoi ont-ils peur ?
Insolite : la Maison de la Femme porte le nom de l’adjointe au maire
Restons à la cérémonie de pose de première pierre de la Maison de la Femme pour souligner un fait insolite. Incroyable mais vrai ! La future Maison de la Femme de Guinaw rails Nord va porter le nom de l’adjointe au maire en exercice, Fatou Ndiaye. Cela a suscité beaucoup d’interrogations dans la commune. D’autant qu’il y a d’autres vieilles dames qui ont marqué l’histoire de cette commune. En tout cas, seuls le maire Pape Ndiamé Dieng et son conseil municipal peuvent répondre à ces interrogations.
Un taximan décédé aux Parcelles
On en sait un peu plus sur l’histoire du taximan retrouvé mort dans sa voiture à l’Unité 26 de la Commune des Parcelles assainies. D’après nos sources, Mactar Fall alias «Ndiaga» n’a pas été agressé. D’ailleurs, les résultats de l’autopsie ont révélé une mort naturelle. Aucune trace de violence n’a été trouvée sur son corps. D’ailleurs, son argent et son téléphone ont été trouvés à l’intérieur du véhicule. En plus, son véhicule n’a pas été vandalisé.
Guy Marius Sagna
Le Chef d’état-major général des armées (CEMGA) Birame Diop est dans le viseur de Guy Marius Sagna. L’activiste lui reproche d’être à la tête d’un groupe de chefs militaires qui désirent faire un coup d’État militaire foncier contre plus de 79 familles habitant depuis 40 ans, au moins, au quartier Terme Sud de Ouakam. Selon l’activiste, ces familles, composées de militaires retraités, de militaires en activité, de veuves et d’orphelins de militaires sont menacées de déguerpissement par le CEMGA et sa bande de copains. Le leader du Frapp France Dégage soupçonne Birame Diop et Cie de vouloir s’accaparer des maisons où ces familles résident depuis des décennies alors qu’elles sont prioritaires sur tout autre citoyen. Face à cette situation, Guy Marius Sagna, qui a déclaré également que 150 familles sont menacées de déguerpissent à Kounoune, propose d’unir toutes les victimes des politiques du Président Macky Sall pour faire face à ce qu’il assimile à une vaste entreprise antisociale, antinationale et antidémocratique.
Don de matériel médical
Pour appuyer le Sénégal dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, la société malaisienne Serba Dynamik a fait un don de matériel médical à notre pays. La cérémonie officielle de réception a eu lieu hier. Elle a été présidée Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération. Ce don, d’un montant d’environ 151 250 000 FCFA, est le fruit d’un partenariat entre la Banque Islamique de Développement (Bid) et la Société Serba Dynamik. La cérémonie a enregistré la participation de la Bid, de l’Ambassade de Malaisie au Sénégal et du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
Réplique de D-Média au Synpics
Le Groupe D-media est très remonté contre le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics). Sa Direction des ressources humaines pense que la réaction du Synpics sur le problème qui oppose des correspondants de D-média à leur direction, n’est qu’une attaque personnelle contre Bougane Guèye. Selon elle, Bamba Kassé et Cie manquent d’objectivité et n’ont pas vérifié les informations qui leur sont parvenues à propos de ce contentieux. Réfutant toutes les accusations formulées contre le groupe, la direction de D-media précise que les collaborateurs extérieurs en question, qui sont des prestataires de service, sont rémunérés en échange d’un service accompli. Or, selon elle, les deux correspondants qui ont saisi le Synpics n’ont pas fait plus de quatre envois durant tout le mois d’août et cette situation dure depuis très longtemps. Ce, dit-elle, malgré plusieurs injonctions du rédacteur en chef, M. Simon Faye. Pour mieux étayer ses propos, la direction affirme que le groupe D-media reste l’une des rares, si non la seule entité de presse en règle avec l’administration du travail, l’administration fiscale ainsi que toutes les institutions sociales.
DP World bouge…
Le directeur Général de DP World et le directeur régional Afrique de l’Ouest de DP World ont remis hier au ministère de la Santé et de l’Action sociale un don composé de 05 respirateurs pour un montant de 40 millions de FCFA. Selon le directeur régional Afrique de l’Ouest de Dp Word, Alassane Diop, leur action est une réponse à l’appel du président de la République, qui a demandé, dès que la pandémie s’est déclarée au Sénégal que le secteur privé et toute la nation se mobilisent pour porter le combat contre cette pandémie. D’après lui, la relation entre le ministre de la Santé et Dp Word date de très longtemps. Car, Dp Word a toujours été présente sur le terrain de la prise en charge des maux de la société, essentiellement en ce qui concerne le secteur de la santé. Et c’est à travers ces actions que les deux entités ont déjà eu une longue collaboration qui s’est traduite par des investissements au niveau de l’hôpital Dantec, dans la prise en charge aussi du cancer du col de l’utérus où Dp Word a déjà équipé d’appareil de cryothérapie 07 districts sanitaires.
…après une participation de 200 millions au Fonds force Covid-19
Prenant la parole, Alassane Mbengue, le secrétaire général du MSAS, a indiqué que ce geste n’est pas nouveau, car DP World a déjà contribué dans le cadre du Fonds force Covid-19 à hauteur de 200 millions Fcfa. Selon lui, depuis de nombreuses années, la société appuie le secteur de la santé à travers des actions dans différentes régions du pays et tout cela mis ensemble permet aujourd’hui de développer un partenariat assez fort avec cette entreprise qui est reconnue de par sa contribution à l’économie nationale. D’après Alassane Mbengue, le matériel permet de renforcer les équipements, en particulier ceux destinés à la prise en charge des cas graves. Et que cela va permettre de réduire voire de supprimer les cas de décès.
Texte Collectif
L’IMMUNITÉ MÉDIATIQUE, UN PRIVILÈGE MASCULIN ?
Les médias se font de plus en plus le relais de discours violents et misogynes sur nos corps, nos attitudes, nos comportements et les valeurs que nous sommes supposées incarner et transmettre à notre progéniture
Qui a droit à une immunité médiatique ? L’information est-elle exclusivement masculine ? Comment les représentations des femmes dans les médias contribuent-elles à accroître les inégalités entre les sexes et à imprimer dans les imaginaires féminins et masculins, une image dévalorisante des femmes.
La libéralisation du secteur audiovisuel et la recherche de buzz de la presse en règle générale, accentuent les divisions entre hommes et femmes. Les médias se font de plus en plus le relais de discours violents et misogynes sur nos corps, nos attitudes, nos comportements et les valeurs que nous sommes supposées incarner et transmettre à notre progéniture. Cela se traduit par une essentialisation de la femme sénégalaise respectueuse d’un certain conformisme à l’image de femmes vertueuses dont la qualité est avant tout d’être mère, fille, sœur de personnages illustres de notre histoire. L’on subit l’instrumentalisation exaltée de leur abnégation, de leur soumission, de leur patience, de leur générosité, de leur dévouement qui n’aurait d’autre fonction que de rappeler les « déviantes » à l’ordre et légitimer la domination masculine, en perpétuant une identité féminine figée dans laquelle nous ne nous reconnaissons guère.
La plupart des médias, faits par et pour les hommes, offrent une représentation biaisée des femmes et passent sous silence les oppressions qu’elles subissent. On pense notamment à tous ces articles et émissions télévisées qui, lorsqu’ils décident d’aborder la question des violences faites aux femmes, reproduisent une analyse stéréotypée des situations, sans tenir compte de l’asymétrie du pouvoir entre hommes et femmes et en affichant clairement un parti pris qui perpétue le privilège masculin. Il faut également dénoncer toutes les émissions religieuses qui produisent, à foison, des discours réactionnaires sur les femmes ; celles dans lesquelles des animatrices interrogent des hommes et quelquefois d’autres femmes supposé-e-s savoir ce que les textes religieux prescrivent aux femmes, en matière de soumission à l’ordre moral masculin. Cet angle de traitement de l’information protège les hommes, avec en arrière-plan, l’idée de comprendre leur vécu, sans jamais porter attention aux conséquences de la violence sur les femmes qui la vivent. Il leur est accordé d’office une sorte d’immunité médiatique permettant de les blanchir de tout péché. Rappelons-nous il y a sept ans, une affaire de viol avait défrayé la chronique. Un célèbre journaliste avait été confronté à une jeune femme qui l’avait accusé de viol. Cette affaire renforce ce dont nous parlons aujourd’hui. La quasi-totalité des journaux, radios et sites web avaient participé à blâmer la victime par une sorte de chasse aux sorcières mettant l’emphase sur la victime, en lui reprochant ses comportements jugés non conventionnels. Quant au coupable, après qu’il ait purgé une partie de sa peine de prison, il s’est refait une virginité médiatique. En effet, les médias à sensation mettent souvent davantage la focale sur la victime, en n’hésitant pas à détailler la vie et/ou les agressions subies, le tout accompagné de propos disqualifiants, voire diffamants. A cela s'ajoute une omission des mêmes détails sur les auteurs, leur offrant presque une anonymisation ou transformant certains auteurs de violences en victimes de l’hystérie féminine subséquente. Pour les victimes, le traitement par le buzz, la peopolisation ou la légèreté des termes employés pour parler de ces crimes et situations extrêmement graves par lesquelles elles sont passées ainsi que le sexisme systémique rajouté au sordide, constituent un traumatisme cumulatif. Traumatisme en chaîne, dans un contexte social qui, encore aujourd'hui, impute, aux victimes femmes, la faute de ce qu’elles ont subi. Tout ceci restreint les possibilités pour ces femmes de se relever de telles atrocités. Ce traitement médiatique est aussi désastreux et entravant pour les professionnels de santé, qui faute de pouvoir compter sur un système de prévention et des relais psychosociaux structurés et efficaces, se retrouvent à jouer les pompiers de situations fortement compromises du fait de ces traumatismes cumulatifs auxquels participent bien largement les organes de presse.
Sept ans après cette première affaire, où en est-on ? Le constat est amer. Entre un professeur de philosophie qui fait l’apologie du viol pendant une émission dédiée à la journée internationale des droits des femmes et une femme traitée de folle, car elle a osé parler d’une grossesse contractée hors des liens du mariage, l’on voit que la situation est toujours la même.
Les mobilisations autour des hashtags #Nopiwuma #Doyna #TontonSaïSaï #BalanceTonSaïSaï et plus récemment les sorties sur les réseaux sociaux de Ndella Madior Diouf étaient une belle occasion pour les médias de soutenir les droits des femmes en amplifiant, par une enquête sérieuse, sa voix et celles de centaines d’autres qui vivent une situation similaire ou auraient subi des agressions sexuelles et qui l’ont appelée pour partager leur vécu.
Force est de constater que, depuis l’éclatement de cette affaire, l’angle de traitement des médias demeure sensiblement le même. Les gros titres des journaux dépeignent ces “mauvaises” femmes comme des êtres aux mœurs légères, sans scrupules, de sorte que toute la faute est rejetée sur elles, encore une fois. Le refus de paternité, thème majoritairement traité, donc de responsabilité de l’homme de ses actes, l’est en jetant l’opprobre sur les femmes, et pis même, en faisant intervenir des experts masculins pour la plupart qui viendront expliquer soit d’un point de vue juridique ou religieux une situation qui concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Cette démarche n’est nullement cohérente avec le devoir d’informer dans le respect des règles d’éthique et de déontologie. Un travail journalistique sérieux et engagé doit « centrer » les voix des premières concernées. La presse contribue à la socialisation des garçons et des filles, tout en fabriquant et reproduisant des modèles et rôles sociaux. Il serait donc important d’avoir des perspectives journalistiques qui contribuent à démarginaliser les groupes exclus et réduire les inégalités entre les femmes et les hommes à travers des représentations anti-oppressives.
Pour sensibiliser, il faudrait que les médias utilisent des mots plus justes dans la façon de représenter les femmes et qu’ils évitent de minimiser la souffrance des premières concernées par le silence, le sensationnalisme ou encore la banalisation de l’expérience. Un féminicide n’est pas un “drame conjugal”.
Nous proposons que les groupes de presse fassent un travail de fond sur la suppression des stéréotypes, qu’on se questionne sur les choix des invité.e.s, que l’on déconstruise le climat sexiste qui autorise l’expression de propos discriminants sur les plateaux. Une telle démarche ne saurait se faire sans une formation approfondie sur les représentations sexuées des rôles et statuts sociaux et une réflexion sur les préjugés des médias en lien notamment avec la classe, l’origine, les opinions, les choix politiques, l’appartenance religieuse et de réelles stratégies de prise en compte des voix de toutes.
Signataires :
Pr Mame-Penda Ba, UFR Sciences Juridiques et Politiques, Université Gaston Berger Directrice du LASPAD (Laboratoire d'Analyse des Sociétés et Pouvoirs/Afrique-Diaspora)
Dr Selly Ba, Sociologue
Dr Oumoul Khaïry Coulibaly, sociologue et spécialiste genre
Dr Halima Diallo, psychologue sociale et chargée de cours
Dr. Rama Salla Dieng, Lecturer in African Studies and International Development, University of Edinburgh
Ndèye Yacine Faye, Réseau des jeunes femmes leaders d'Afrique de l'Ouest et chargée de communication de Dafa Doy
Mariama Faye, spécialiste en Sciences Sociales, militante des droits des femmes et membre d'Organisations de la Société Civile
Diakhoumba Gassama, juriste, membre des Forum Féministe Sénégalais et Africain et du conseil d'administration de l'Association pour les Droits des Femmes dans le Développement (AWID)
Marame Guèye, Ph.D., Associate Professor of African and African Diaspora Literatures and Gender, Department of English, East Carolina University
Marina Kabou, juriste, doctorante, membre de l’AJS, Coordinatrice du collectif DafaDoy
Ndèye Fatou Kane, études sur le genre, EHESS Paris
Laïty Fary Ndiaye, sociologue, organisatrice communautaire, chercheure associée à l'Institut Simone de Beauvoir (Concordia University) et membre fondatrice du collectif Jàma
Daba Ndione, sociologue
Fatou Warkha Sambe, militante pour le respect des droits de femmes et fondatrice de WarkhaTv
Dr Fatou Sow, sociologue, ancienne chercheuse CNRS/UCAD
Khaïra Thiam, psychologue clinicienne, spécialisée en pathologies psychiatriques et criminologie clinique
Maïmouna Eliane Thior, doctorante en sociologie
par Siré Sy
AND JËFF, LA BELLE RÉUSSITE MAIS AUSSI QUEL GÂCHIS ! (3/10)
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment And Jëff en est arrivé là où il est, divisé, quasi absent dans la formulation des alternatives dans le champs politique sénégalais depuis 2000 ? Ce mouvement révolutionnaire n'a presque plus de relève
Le 21 septembre dernier, à la Maison de la Culture Douta Seck, l’ex Xarébi/And Jëff - Mouvement Révolutionnaire pour une Démocratie Nouvelle (MRDN) - la gauche communiste sénégalaise d'obédience maoïste - mouvement qui est devenu maintenant And Jëff Parti Africain pour la Démocratie et le Socialiste (And Jëff/PADS), a organisé une journée de souvenirs, dédiée à ses membres disparus. Prétexte pour le feuilleton managérial ‘’La gauche sénégalaise, une histoire explicative’’, par un jet d'articles, de revenir sur le ‘’And Jëff'', du MRDN jusqu'au PADS, qui fut à l'époque et pour la gauche révolutionnaire sénégalaise, le potentiel, la promesse mais aussi un problème et une grande désillusion aux temps présents.
Avec le recul, quelle belle réussite et quel impact positif du mouvement révolutionnaire sénégalais qui est And Jëff mais aussi quel gâchis, And Jëff ! En jetant un coup d’œil sur le rétroviseur, deux interrogations nous viennent à l'esprit, dans ce gâchis : (1) Comment And Jëff en est arrivé là où il est, divisé, quasi absent dans la formulation des alternatives dans le champs politique sénégalais depuis 2000 et surtout (2) comment ce mouvement révolutionnaire puis ce grand parti de gauche dont l’ADN était la détection, la formation, l'encadrement et le placement des porteurs d’enjeux et des porteurs de voix, n'a presque plus de relève et risque de mourir de sa belle mort ? Mais tout d’abord, And Jëff, la belle réussite !
And Jëff, la belle réussite !
Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, And Jeff, a réussi sa mission initiale et historique mais a échoué dans sa mission seconde et principale (nous y reviendrons). Dans les cercles d'études marxistes, à l’époque, on enseignait que ce n’est pas au parti (en soi) de prendre le pouvoir, mais au peuple. Tout au plus, le parti stimule et féconde l’action populaire. Ce peuple (révolutionnairement s'entend et dans une perspective marxiste-léniniste), est aussi une manifestation dont les identités les plus visibles actuellement au Sénégal, sont issues de And Jëf'f'. Dans presque tous les domaines des forces vives de la nation. Pour preuve, que le camarade Macky Sall arrive au sommet du pouvoir en devenant le président de la République, chef de l'Etat du Sénégal, est une victoire en soi du mouvement révolutionnaire sénégalais et d’And Jëff. Dans la galaxie du pouvoir politique d'Etat, au plus haut niveau, gravitent des (ex) ‘’révolutionnaires’’. Ou encore ce qu'il en reste…..Que le parti And Jêff ne prenne pas le pouvoir est l’exception. Que les révolutionnaires incarnent le pouvoir est la règle qui confirme l’exception. And Jëff se donne à voir comme une affaire d'honnêtes citoyens d'un certain âge alors que dans la réalité des choses, And Jeff (sa jeunesse d’alors, ses idéaux, son combat) n'a jamais été aussi présent dans les espaces politiques, civils et médiatiques. C'est cet ''esprit And Jëff’’ et cette ‘’conscience historique et politique And Jëff’’, qui gouvernent le Sénégal depuis le palais présidentiel, qui s'opposent/s'apposent au régime en place dans l’opposition/l’apposition, qui ont investi la société civile et le monde de l’activisme et de la citoyenneté participative, tiennent de main de maître le mouvement paysan sénégalais et le mouvement syndical sénégalais. La contradiction est le moteur de l'histoire. ‘’L’esprit And Jeff’’ et la ‘’conscience historique et politique And Jëff, traversent le Sénégal, juste dans sa moelle épinière et dans ses tripes, mais la structure, le parti And Jeff/PADS, semble être dépassé par les événements en cours. Et c’est dans l’ADN des mouvements révolutionnaires dont la vocation historique n'est pas de prendre le pouvoir pour l'exercer et en jouir, mais d’influer et de peser considérablement sur la trajectoire du pouvoir, pour la prise en charge de ses revendications. ‘’L’esprit And Jëff et la ‘’conscience historique et politique And Jëf'f', ont tellement essaimé dans la société sénégalaise que le Sénégal n'est pas en crise mais en mutation, sous la combinaison de trois chocs : (1) un choc des économies, un choc démographique et un choc des cultures.
‘’And Jêff’’, quel gâchis !
Jamais dans l’histoire politique de la gauche sénégalaise, parti n’avait été aussi attrayant, aussi appétissant, aussi vivant, aussi prometteur et aussi sexy pour un esprit révolutionnaire, que le And Jêff, en termes de solutions alternatives, d’idées progressistes et d’humanisme réfléchie et assumée. Au siècle dernier, au temps des batailles idéologiques, quand la publication des socialistes, ‘’Club et Nation’’ (1969), avec une vocation politique très marquée, donnait le rythme en termes de réflexion et d’actions, la revue ‘’Famille et Développement’’ (1974), affiliée à And Jêff, pilotée par Marie Angélique Savané, marquait la cadence d’une réflexion libre, mais rigoureusement, sur les grands enjeux, comme ceux de la souveraineté nationale, des processus de développement, de la capacité des personnes à agir sur leur environnement et leur vie. Le défunt Babacar Sané, tenait la dragée haute face à Bara Diouf, Jacques Diouf et autres dans les colonnes du quotidien national Le Soleil. Sans compter le journal Xarébi et les actions de terrain du mouvement des femmes de And Jeff, ''Yéwu Yéwi''.
S’il y a un domaine où And Jêff a particulièrement échoué, c’est dans celui de la transmission, dans ce qui fut pourtant son point fort, sa marque caractéristique et son avantage distinctif : la détection, la formation, l’encadrement et le placement. Aujourd’hui, les centres ACAPES (Association Culturelle d'Auto Promotion Educative et Sociale) - foyers ardents - ne sont plus ce qu’ils étaient. La logique de rentabilité (d’équilibre) financière, a pris le dessus sur la logique militante et du don de soi. Parce qu'aussi le monde a changé, n’est-ce pas Mame Thierno Diagne ? Dans les collèges, dans les lycées tout comme à l’université, le plus important n’est plus ‘’la détection, la sélection et le pistage de futurs leaders dans le combat idéologique et révolutionnaire, mais plus dans la bataille et la défense des intérêts matériels et moraux des enseignants. Car, à l’époque, And Jêff faisait le tri de ses (futurs) militants.
La désillusion du mouvement révolutionnaire sénégalais, c’est qu’il n’a plus un agenda idéologique (réflexion et transformation sociétale) mais garde un calendrier politique (élections et postes). L’arrivée au pouvoir du président Macky est une victoire du mouvement révolutionnaire mais And Jeff n’est pas encore en mesure de la conceptualiser aussi à son profit, à développer un argumentaire politique - un marketing politique - pour prendre sa part de victoire du mouvement révolutionnaire dans le jeu actuel des acteurs, au plan politique. C’est cela, les limites de tout mouvement révolutionnaire qui, dans son ADN, a une durée de vie précise : de sa naissance jusqu’au renversement du pouvoir en place. Une fois l’objectif atteint, la mission accomplie et la victoire consommée, tout mouvement révolutionnaire se doit de se réinventer, de se fixer un nouvel horizon, d’enclencher de nouvelles dynamiques, explorer de nouvelles stratégies, développer de nouveaux outils, innover par de nouvelles approches. Sans quoi, le mouvement révolutionnaire implose de l’intérieur et c’est ce qui est arrivé aux différents partis de la gauche radicale sénégalaise, une fois le PS puis le PDS chassés du pouvoir.
Sans quoi, on est dans le compromis et le grand Lénine professait que ‘’de compromis à compromis, on s’éloigne de l’idéologie’’. De compromis en compromis, on bascule sans s’en rendre compte dans la compromission. Et avec le président Wade (2000-2012), le moins que l’on puisse dire, c’est que And Jëff était passé du compromis à la compromission, avant de se rebiffer. L’une des erreurs stratégiques et politiques d’And Jeff, aura été aussi d’aller très loin avec le régime libéral, dans un jeu mortel de la séduction et du flirt politique. ‘’Gagner ensemble’’, oui. Mais ‘’gouverner ensemble’’, pas vraiment, si on veut rester en cohérence avec ‘’l’esprit révolutionnaire’’. Un révolutionnaire ne déménage pas pour habiter dans un palais, mais se doit de rester avec les masses et toujours près du peuple. Après avoir rendu possible la première alternance, en compagnie des ‘’soviétiques’’ de la LDMPT et du PIT, les ‘’chinois’’ d’And Jêff ont goûté au fruit défendu, pour un révolutionnaire. Cela fait forcément désordre.
Dans le prochain numéro de cette feuilleton, nous reviendrons sur ''And/Jeff : le potentiel, la promesse et mais aussi le problème, de la gauche radicale sénégalaise, du mouvement révolutionnaire sénégalais''.
LES CANDIDATURES DE SORO ET GBAGBO RELÈVENT DE LA PROVOCATION
"Soro, comme Gbagbo, a été écarté car son casier judiciaire n'est pas vierge. La place de Guillaume Soro n'est pas dans la campagne électorale, mais en prison", a affirmé le président Ouattara dans un entretien à l'hebdomadaire français Paris Match
Le chef d'état ivoirien Alassane Ouattara a estimé que les candidatures de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro à la présidentielle d'octobre prochain étaient des "provocations".
"Soro, comme Gbagbo, a été écarté car son casier judiciaire n'est pas vierge. Tous deux le savaient parfaitement: leurs candidatures relèvent de la provocation (...) La place de Guillaume Soro n'est pas dans la campagne électorale, mais en prison", a affirmé le président Ouattara dans un entretien publié jeudi par l'hebdomadaire français Paris Match.
"Ce jeune homme (Soro, 47 ans), enivré par l'argent et le pouvoir, a simplement perdu la tête", a-t-il même lancé.
Le Conseil constitutionnel a rejeté le 14 septembre les candidatures de MM. Soro et Gbagbo à la présidentielle (ainsi que 38 autres des 44 candidatures) parce que les deux hommes avaient été condamnés à des peines de prison par la justice ivoirienne. M. Soro, qui est en France, a été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et fait l'objet d'une procédure pour tentative d'insurrection.
L'ancien président Gbagbo, acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) et dans l'attente d'un éventuel procès en appel, a lui été condamné à 20 ans de prison dans l'affaire dite du "braquage de la BCEAO", la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest, lors de la crise de 2010-2011. Au grand dam des opposants qui estiment que sa candidature est une "forfaiture", le Conseil constitutionnel a validé celle de M. Ouattara. La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que l'entrée en vigueur d'une nouvelle Constitution en 2016 a remis le compteur à zéro pour le chef de l'Etat. Le président Ouattara, élu en 2010 et réélu en 2015, a qualifié de "bêtises" les accusations de l'opposition et assuré que sa volte-face après avoir annoncé son retrait de la vie politique était uniquement dû au décès de son dauphin désigné le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
Des violences, dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Ouattara, ont fait une quinzaine de morts en août dans le pays.
LE SYNPICS INVITE BOUGANE GUEYE À CESSER D'EXPLOITER SES EMPLOYÉS
Ces journalistes des régions accusent le directeur général du groupe D-media, de ‘’décider unilatéralement, sans accord préalablement consenti par les travailleurs, d’appliquer illégalement et de manière rétroactive un changement de contrat’’
Les correspondants du groupe D-media ont saisi le Synpics, pour dénoncer l’attitude de leur employeur. Ces journalistes basés dans les régions accusent le directeur général du groupe D-media, Bougane Guèye Dany, de ‘’décider unilatéralement, sans accord préalablement consenti par les travailleurs, d’appliquer illégalement et de manière rétroactive un changement de contrat’’.
En effet, les travailleurs qui avaient des contrats de prestation adossés à un salaire ou cachet mensuel, ont reçu, en début septembre, des appels téléphoniques les informant que, désormais, ils seront régis par un système de rémunération basé sur des piges. Et avant que ce ‘’changement de contrat’’ proposé ne fasse l’objet de discussion entre les employés et leur employeur, la direction de D-Media a décidé, selon les travailleurs, de l’appliquer unilatéralement.
Résultat : en lieu et place de leur salaire du mois d’août, les correspondants ont reçu, indiquent-ils, via Orange Money, des sommes allant de 12 095 à 32 000 F CFA. Ils ont, à cet effet, décidé de saisir le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) pour se plaindre.
Face à cette situation, le Bureau exécutif national du Synpics n’a pas tardé de réagir. En effet, les camarades de Bamba Kassé ont appelé, hier, à travers un communiqué, ‘’le groupe D-media à mettre un terme immédiat à ce qui s’assimile à de l’esclavage vis-à-vis de dignes travailleurs qui, très souvent, dans les régions notamment, se démultiplient pour réaliser la mission confiée’’. ‘’Sous-payés et exploités, les correspondants de presse dans les régions doivent aussi refuser cette forme de diktat que le statut de correspondant d’un média ne saurait justifier’’, dénonce-t-il dans un communiqué.
Le Synpics a aussi tenu à signifier au fondateur et PDG du groupe D-media, Bougane Guèye, ancien reporter et surtout ancien leader syndical, ‘’sa plus grande désolation de constater que son groupe fait partie de ceux qui, dans ce pays, respectent le moins les droits des travailleurs’’. ‘’Plusieurs récriminations portant sur des violations nous sont régulièrement faites. Il en est du refus systématique de délivrer la copie des contrats de travail aux bénéficiaires et du refus de voir les travailleurs rejoindre le Synpics. Les rares tentatives de mettre en place une section Synpics dynamique ont abouti curieusement à des actes de licenciement ou d’intimidation qui se sont terminés au tribunal’’, lit-on dans le communiqué du Bureau exécutif national du Synpics.
Le syndicat des professionnels de l’information dit regretter le système de management de Bougane Guèye qui consiste, souligne-t-il, à éroder par des recours intempestifs les travailleurs qui osent aller au tribunal pour faire respecter leurs droits. ‘’Nous avons encore en mémoire votre décision de licencier abusivement les jeunes confrères Pouye et Sy, deux victimes de votre système. Malgré le verdict favorable qui a condamné votre groupe, vous avez trainé plus d’un an avant de vous acquitter des sommes issues de l’exécution provisoire ordonnée par le tribunal du travail. Toutes choses qui ne grandissent pas un patron de presse doublé d’un ancien journaliste-syndicaliste’’, s’indigne-t-on dans le communiqué.
On a essayé d’avoir la version de la direction de D-media, en vain. La promesse de nous revenir n’a pas été tenue.