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11 septembre 2025
ALIOUNE NDOYE BOTTE EN TOUCHE ET PARLE DE LIEN «HASARDEUX»
Le ministre de la Pêche a tout d’abord tenu à préciser que le Sénégal dispose d’accords de pêche avec beaucoup de pays de la sous-région, mais aussi avec l’Ue.
Venu, comme tous les autres ministres, faire sa communication sur le secteur de la pêche qu’il dirige, le ministre Alioune Ndoye a été interpellé sur la polémique concernant les accords de pêche signés avec l’Union européenne (l’Ue) et la raréfaction du poisson poussant les jeunes à immigrer irrégulièrement. Toute en précisant que les pêcheries concernées par ces accords ne sont pas attaquées par nos acteurs locaux, il a botté en touche tout lien «hasardeux» entre les accords de pêche avec l’Ue et l’immigration irrégulière.
Le ministre de la Pêche a tout d’abord tenu à préciser que le Sénégal dispose d’accords de pêche avec beaucoup de pays de la sous-région, mais aussi avec l’Ue. Par rapport à la polémique sur les accords de pêche avec l’Ue, il a rappelé que le Sénégal et l’organisation européenne ont eu un protocole d’accords de pêche, depuis 1979. A son avis, ce protocole a évolué car, avant il pouvait concerner toutes les pêcheries. Donc, concernant le dernier protocole finalisé le 16 juillet 2019 à Bruxelles, il dira qu’il ne porte que sur des espèces auxquelles les acteurs locaux ne s’attaquent pas.
Poursuivant, il dira qu’avec la politique menée par l’Etat, maintenant des acteurs locaux commencent à s’attaquer à ces espèces. Après avoir listé les membres de la délégation qui ont pris part à la signature des accords de pêche avec l’UE, il a indiqué que c’est en toute transparence que cela a été fait.
Rappelant que les accords portent sur 10.000 tonnes de Thon et 170.000 tonnes de Merlu, défini par un organisme international, en l’occurrence la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Iccat) qui prévoit des quotas sur ces espèces thonidés à chaque pays, parce qu’elles sont surveillées. Suffisant pour dire qu’il y a une assurance dans cette collaboration concernant la gestion durable de ces ressources-là.
Ainsi donc, il rassure que tout ce qui est fait l’a été selon la réglementation sénégalaise en vigueur et en toute transparence. Par conséquent, le ministre Ndoye a balayé d’un revers de main le lien fait entre la signature des accords de pêche avec l’Ue et l’immigration clandestine.
A cet effet, il a laissé croire que ces accords portaient sur des pêcheries qui n’intéressent pas les pêcheurs artisanaux. Mieux, pour justifier la raréfaction du poisson, il explique que normalement, en période d’hivernage, les professionnels fermaient la campagne. Il n’a pas manqué de rappeler que le poisson n’a pas de nationalité et migre selon les périodes de l’année. Ainsi donc, il prévient que si le Sénégal refusait de participer à cette gestion, les voisins ou d’autres le feront.
Pis, il dira que sur ces 10.000 tonnes accordées à l’Ue, si le Sénégal ne le fait pas, cette ressource qui ne nous appartient pas peut ne pas rester au Sénégal. Par conséquent, il en a déduit que le lien qui serait fait directement entre les accords de pêche avec l’Ue et la raréfaction du poisson avec comme conséquence, l’immigration irrégulière des jeunes, est très «hasardeux» parce qu’il ne s’agit même pas des mêmes espèces, encore moins des mêmes activités. Pour autant, il informe que le Sénégal est en discussion avec l’ensemble des pays de la sous-région avec lesquels il a signé des accords de pêche pour disposer d’un registre commun. Cela, dans le but de mutualiser les efforts pour mieux lutter et mieux protéger nos côtes.
Pour en finir, il informe que présentement, il y a au total, au niveau de la flotte intervenant pavillon sénégalais, 129 navires. A son avis, l’Ue qui a une capacité supérieure, se limite à 31 navires qui interviennent dans nos eaux, dont 10 français et 21 Espagnols. Cela, sans compter les quelques autres licences des pays de la sous-région.
LA PECHE ARTISANALE ASSURE 80% DES DEBARQUEMENTS AU SENEGAL
Répondant à une question relative à la supposée vente de licence aux étrangers au détriment de la pêche artisanale, le ministre Alioune Ndoye précise que l’Etat ne vend pas de licences aux étrangers. Il a relevé que la pêche artisanale assure au minimum 80% des débarquements au Sénégal.
En moyenne, il considère que nous sommes à 500.000 tonnes de débarquement au Sénégal auquel il faut attribuer 80 à 85% à cette pêche artisanale. Ce qui lui fera dire qu’avec la pandémie, malgré toutes les restrictions qui se sont imposées à ce secteur, son ministère verra les statistiques de cette année pour mieux apprécier cet élément.
600 MILLIARDS DE FRANCS ATTENDUS DE CETTE CAMPAGNE
Cette année, la production arachidière du Sénégal est estimée à 1 million 800 mille tonnes, contre 1 million 400 mille tonnes l’année dernière.
La campagne de commercialisation de l’arachide qui a démarré ce 23 novembre, peut générer au moins 600 milliards de francs Cfa. C’est ce qu’a fait savoir le Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé hier, mardi 24 novembre lors de la conférence de presse du gouvernement. Il informe aussi que l’Etat a décidé de taxer l’exportation des graines décortiquées à 30 francs le Kg pour permettre aux Huiliers de bien s’approvisionner.
Cette année, la production arachidière du Sénégal est estimée à 1 million 800 mille tonnes, contre 1 million 400 mille tonnes l’année dernière. La campagne de commercialisation des graines a démarré le 23 novembre et va se terminer le 25 mai 2021.
Globalement cette campagne de commercialisation peut générer au moins 600 milliards de francs Cfa. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, Moussa Baldé hier, mardi 24 novembre lors de la conférence de presse du gouvernement. «Avec un prix au producteur de 250 francs Cfa, si on valorise 1 million 800 mille tonnes, c’est 450 milliards de francs Cfa. Donc, le monde rural est assis sur 450 milliards de francs. Une production de 1 million 800 mille tonnes d’arachide correspond au moins à 3 millions de tonnes de paille d’arachide. Même si on valorise le Kg de paille d’arachide à 50 francs seulement c’est 150 milliards.
Globalement, on peut dire que cette campagne peut générer au moins 600 milliards», affirme-t-il. Il rappelle que ces cinq (5) dernières années, en moyenne la collecte de l’arachide se situe entre 40 et 50 % de la production totale. Pour lui, cela veut dire que le monde rural attend récupérer des acteurs de la collecte notamment des Huiliers, exportateurs et opérateurs stockeurs de semences entre 180 milliards et 225 milliards. Par ailleurs, le Ministre a signalé au passage que l’année dernière, l’exportation de l’arachide a permis au monde rural de s’enrichir directement de 111 milliards de francs Cfa.
UNE TAXE DE 30F LE KG SUR LES GRAINES DECORIQUEES DESTINEES A L’EXPORTATION
Pour permettre aux Huiliers de s’approvisionner correctement cette année, l’Etat a décidé de taxer l’exportation des graines décortiquées. Selon Moussa Baldé, la taxe est fixée à 30 francs le Kg décortiqué. «Si par exemple, les exportateurs arrivent à exporter 450 mille tonnes de graines décortiquées, cela veut dire que l’Etat du Sénégal va engranger 12 milliards. Ces 12 milliards devraient être utilisés pour renforcer le capital semencier de l’arachide au Sénégal et le sauvegarder pour permettre davantage de productions. Mieux, nous allons avoir un comité de suivi qui va suivre semaine par semaine les exportations», annonce-t-il.
Parlant de la campagne agricole, le Ministre a fait part que la production céréalière de Sénégal a augmenté de 38% cette année et la production des cultures industrielles a augmenté d’au moins 36%. En ce qui concerne les céréales, il indique que sur un objectif de 3 millions de tonnes, la production céréalière est estimée à 3 millions 800 mille tonnes.
Concernant le riz, le Sénégal attend une production de 1 million 450 mille tonnes, contre une production de 1 million 100 mille tonnes l’année dernière. Cela est valable dit-il, pour la pastèque, le niébé et le coton.
KEEMTAAN GI - LA BELLE FARCE
Où sont –ils allés nous sortir cette belle farce ? Neuf ministres au front pour nous entretenir de banalités. En tout cas, rien de ce qu’ils ont débité hier, lors de leur face à face avec cette presse qu’ils ont tendance à snober, ne nous parait être un scoop. Pour parler dans notre jargon. L’exercice pour nos confrères nous parait même rébarbatif. Faire un compte rendu succinct de la prise de parole de huit ministres qui n’ont pu respecter les règles dites barrières. Et dire que ces messieurs et dames du gouvernement reviendront dans 14 jours au building Mamadou Dia pour nous entretenir du sexe du pays. Et il arrivera un moment où ils n’auront plus rien à dire. Mais pour le face à face d’hier, celui qui a volé la vedette à ses collègues, c’est assurément l’ancien Agent Judicaire de l’Etat et tout nouveau ministre de l’Intérieur. L’homme a assurément des problèmes dans sa nouvelle posture de ministre. Après sa bourde de Touba avec son sac rempli de billets de banque remis de façon désinvolte aux commerçants de la ville sainte. Après donc cette maladresse, M. Antoine Felix Diome a froidement déclaré que le gouvernement n'a pas pour objectif à dénombrer les morts mais plutôt à résoudre les problèmes...des Sénégalais. Faisant référence aux jeunes disparus en mer. Mais on est où là ? Et pourtant, ils ont été les premiers à démentir les chiffres gracieusement comptabilisés par l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM ). Au contraire, le rôle du Gouvernement, c’est bien de savoir combien de ses fils ont péri en mer. Ou se sont suicidés pour parler comme les bienpensants à la différence de nous autres mécréants qui soutenons le contraire. Pour l’exercice d’hier, cela s’est révélé être une belle farce. Kaccoor Bi
AFFAIRE DES DIPA DU SUCRE A QUI PROFITE LA MANIPULATION ?
Depuis un certain temps, certaines sources font véhiculer des informations selon lesquelles plusieurs commerçants et hommes d’affaires ont réussi à importer du sucre sur la base de fausses Déclarations d’importation des produits alimentaires (Dipa). D’autres sont allés plus loin pour parler d’importations excessives voire sauvages relatives au sucre. En poussant ses investigations, « Le Témoin » quotidien de vous révéler que cette affaire ressemble à de la pure manipulation. Comme quoi, jusque là, hier, aucun commerçant ou importateur ne fait l’objet d’une quelconque convocation devant les Enquêtes douanières. Mieux, les quantités de sucre débarquées à l’importation au Port de Dakar ont été enlevées sur la base de Dipa rigoureusement et légalement signées par le ministère du Commerce visant à combler le déficit en sucre. Sous ce registre, il est bon de préciser que la Douane ne délivre pas de Dipa et n’intervient pas sur les Dipa, mais liquide toute importation de marchandise sur la base d’une Dipa en bonne et due forme. A qui profite la manipulation sur les Dipa ? Qui veut intimider qui ? Qui veut effrayer qui ? Sans doute, la réponse se trouve dans les déclarations du ministre du Commerce Mme Aminata Assome Diatta. Interpellée, hier, sur l’affaire des importations frauduleuses de sucre, elle semble banaliser de telles informations tout en précisant ceci « En ce concerne l’importation de sucre, il s’agit de 173 000 tonnes dont 107 faites par des industriels qui ont besoin de sucre pour la fabrication de leurs produits. Les 66 restantes sont destinées à la consommation. En dehors du quota attribué dans l’aide alimentaire distribuée par le président de la République lors de la pandémie de Covid-19, il y a 20 000 tonnes qui ont été attribuées à la Css qui, je vous le rappelle, n’a pas la capacité de production pour couvrir le pays » se désole Mme Aminata Assome Diatta. En tout cas, « Le Témoin » quotidien est convaincu que n’eussent été les Dipa, le Sénégal allait connaitre une pénurie de sucre sans précédent dés lors qu’après 60 ans d’existence et de monopole, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) peine toujours à inonder le marché sénégalais. La preuve par le mois du ramadan et la période de l’état d’urgence sanitaire où presque tous les grands commerçants des pays voisins (Gambie, Mali, Guinée-Bissau et Guinée-Conakry) viennent au Sénégal pour se ravitailler en sucre européen importé. Lisez bien…importé !
RIZICULTURE DE LA VALLEE DES RATS ET DES CRIQUETS DEVASTENT LES CHAMPS
A l’image de vrais « Ndiobéne », des nuées de criquets et d’insectes appuyés au sol par des bataillons de rats sont en train de dévaster les cultures dans le Walo. Si l’Etat ne fait rien pour venir au secours des riziculteurs, toutes les récoltes seront réduites à zéro ! Tel est le cri du cœur lancé, hier, par M. El Hadji Seydou Nourou Sy, président de l’Union des Gie de Kassack-Nord « Tous les producteurs du riz du département de Dagana sont dans le désarroi. Après le désastre noté sur les cultures de contre saison (2522 ha) suite aux dernières fortes pluies, voilà qu’une invasion de rats et d’insectes piqueurs suceurs vient de briser toutes les promesses de bonnes récoltes de riz de l’hivernage 2020/2021 » se désole-il à l’endroit du « Témoin » quotidien. Et El Hadji Seydou Nourou Sy de poursuivre que ces prédateurs par surprise ont dévasté toutes les parcelles de riz des braves producteurs du Walo, ne laissant rien sur leur passage. « Contrairement à la déclaration du ministre de l’Agriculture qui faisait état de 200 ha attaqués. Non, ce sont 5200 ha provisoirement qui ont subi des dommages incalculables. Toutes les récoltes hivernales ont été détruites. Nous déplorons l’attitude méprisante du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural » déplore-t-il dans son cri de detresse lancé aux autorités notamment le Président de la République pour qu’il vienne en aide à cette frange de la population dans l’urgence.
CONDITIONS D’ENTREE EN EUROPE EN 2022 LA VACCINATION-COVID 19 RISQUE D’ETRE OBLIGATOIRE !
Les Africains voire les Sénégalais sont appelés à se tenir prêts ! Pour cause, « Le Témoin » quotidien a appris auprès d’un député européen que certains pays de la Communauté européenne (France, Espagne, Italie, Portugal etc) risquent de durcir les formalités pour l’obtention du visa Schengen. En 2022 prévient-il, la vaccination contre le covid19 risque d’être obligatoire pour tout voyageur désirant se rendre dans l’espace Schengen ou demandeur de visa d’entrée. « En tout cas, si la vaccination est effective dans les pays européens en 2021, elle sera imposée en 2022 à toute personne désirant obtenir un visa d’entrée dans l’espace Schengen » dit-il avant de nous renvoyer dans la politique sanitaire de l’Ue qui entame une très large campagne de vaccination de masse afin de mailler le territoire européen. A preuve, l’Italie va décider fin janvier 2021 de démarrer une campagne de vaccination sans précédent sur l’étendue de son territoire. Les autorités médicales italiennes vont commencer par les catégories de la population les plus exposées au Covid-19 à savoir les personnels médicaux (médecins, infirmiers, ambulanciers, brancardiers etc), ensuite ce sera au tour des personnes âgées avant d’élargir aux jeunes et aux plus jeunes. La France, l’Espagne et l’Allemagne ne seront pas en reste puisqu’elles ont fait des commandes d’influence pour être les premiers servis de ce vaccincovid19 « efficace à 90% ». Les pays pauvres comme le Sénégal auront-ils accès rapide à ce vaccin contre le Covid-19 avant qu’il soit une condition d’entrée en Europe et aux Usa ? Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr aura de quoi faire face à la presse.
NENE FATOUMATA TALL SUR L’EMIGRATION CLANDESTINE
Mme le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, faisait partie des ministres qui ont fait face à la presse hier. Elle a défendu son bilan et n’a pas manqué d’indiquer qu’il serait très réducteur de lier le phénomène à une mauvaise politique de jeunesse. « Notre politique de jeunesse a changé la vie des jeunes avec un financement de 57,8 milliards. Des financements directs au profit de 95.000 jeunes et indirects qui impactent 105.000 jeunes », a-t-elle expliqué. Elle a également soutenu que le phénomène de l’émigration est partout en Afrique. « La crise de la pandémie de la covid-19 a eu un impact très négatif dans la vie socio-économique de l’ensemble des pays du monde, et le Sénégal n’est pas en reste. L’économie de ce pays est en mode confinement depuis le mois de mars. Le secteur informel, estimé entre 90 à 97 % de l’économie du pays, compte plus de candidats à l’émigration clandestine. Mais aussi le fameux eldorado qu’on a vendu à la jeunesse africaine. Donc ce qu’il faut retenir, c’est que ce phénomène n’est pas présent qu’au Sénégal. Je pense que c’est un phénomène mondial et africain. Mais aussi la pression familiale », a-t-elle fait savoir.
RAPATRIEMENT DES SENEGALAIS D’ESPAGNE MOISE SARR DEMENT L’INFORMATION
Restons à cette rencontre des 9 ministres devant la presse pour évoquer un récent sujet notamment l’information que l’Espagne va rapatrier nos compatriotes massivement arrivés sur place. Le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr a démenti une telle information. « Il n’y a pas de signature entre la République du Sénégal et le Royaume d’Espagne en ce qui concerne le rapatriement de nos compatriotes », a-t-il indiqué. Pour étayer ses propos, le chargé des Sénégalais de l’Extérieur a expliqué que « la seule convention qui lie la République du Sénégal au royaume d’Espagne est afférente à la prise en charge des pensions de retraite. Elle vient comme une solution à la clause de résidence et garantit l’égalité dans le traitement des travailleurs sénégalais en Espagne entre autres innovations ».
LA PRESENCE DE MILITAIRES ESPAGNOLS A DAKAR, UN ACCORD DE 2006
Terminons avec ce face à face du Gouvernement avec la presse pour dire que le débat sur la présence militaire espagnole au Sénégal dans le cadre de la lutte contre l’émigration a été soulevé. La dernière décision du Royaume d’Espagne d’envoyer des soldats au Sénégal pour la surveillance maritime découle d’un accord qui a été signé entre les deux pays, depuis 2006. Le rappel a été fait par le ministre de l’Intérieur à l’occasion du « Gouvernement face à la presse », ce mardi. « Cela n’est pas nouveau. Un accord a été signé, à travers l’agence européenne Frontex, le Sénégal et le Royaume d’Espagne, en 2006. Cet accord prévoit des patrouilles conjointes tout au long de nos frontières maritimes, ainsi que d’autres actions », a indiqué Antoine Abdoulaye Diome. L’accord a été renouvelé à plusieurs reprises, selon le « premier flic du pays », qui renseigne que « c’est donc dans un cadre bien déterminé que toutes ces actions sont entreprises et régulièrement menées afin de venir en appoint ». À noter que la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, en visite à Dakar, avait annoncé le déploiement à Dakar de 15 soldats à bord et d’un navire océanique avec 25 autres soldats pour renforcer les troupes du détachement espagnol.
CHEIKH BAMBA DIEYE ADHERE AU PROJET D’OUSMANE SONKO
Le leader de Pastef continue à ratisser large. Après avoir invité et réconcilié Barthélémy Dias et Me Moussa Diop, Ousmane Sonko a reçu ce mardi, Cheikh Bamba Dièye. Sur sa page Facebook, le leader de Pastef affirme clairement que l’ancien candidat à la Présidentielle de 2012 a marqué son adhésion à son projet. «J’ai eu l’honneur et le plaisir de recevoir mon frère, ami et collègue, Cheikh Bamba Dièye. Nos discussions ont été très instructives, utiles et ont révélé beaucoup de points de convergence», dira-t-il en sus de ce qui précède. Ousmane Sonko ajoutera avoir reçu Mouhamadou Diatta qui, signale-t-il, accompagné d’une délégation de son mouvement Deugou Ligguey, et Babacar Diagne, Président du mouvement And Défar Sunu Gokh de la commune de Ngayène Sabakh, dans le Saloum.
Déthié Fall absent des commissions
En voilà une absence, parmi toutes les absences, qui fait jaser dans les chaumières de l’Assemblée nationale. Le vice-président de Rewmi, Déthié Fall, jadis grand pourfendeur du gouvernement, n’a pas été aperçu à l’Assemblée depuis le début des commissions techniques. Comme lui, Ousmane Sonko et Pape Diop ne sont venus qu’une fois. Si son cas intrigue, c’est que ce n’est pas dans son habitude. Est-il frustré du ralliement de son mentor au camp présidentiel ? Ou est-il fâché de n’avoir pas été désigné par Idrissa Seck pour entrer dans le gouvernement ? En tout cas, son absence tout au long des commissions a été intrigante à bien des égards.
Boy Djiné condamné à 2 ans ferme
Deux ans de prison ferme. C’est la peine que la Chambre criminelle de Dakar a infligée à Baye Modou Fall alias Boy Djiné qui était accusé d’association de malfaiteurs et de vol en réunion commis en temps de nuit avec usage de véhicule, de blanchiment de capitaux et d’évasion de prison. Il devra aussi allouer la somme de 700.000 Fcfa à la partie civile. Quant à ses coaccusés Abou Seck et Maurice Diallo, ils ont été acquittés des mêmes crimes. Sous mandat de dépôt depuis 2015, Boy Djiné qui devait en principe sortir de prison à la faveur de ce verdict, va prolonger son séjour carcéral puisqu’il est sous le coup de plusieurs autres procédures judiciaires. Pour rappel, dans la nuit 2 au 3 décembre 2015, Boy Djiné s’est évadé de la prison où il y séjournait depuis 2007. Cette nuit, il a dormi chez son ex-compagnon de cellule Abdou Seck à Yoff. Selon les éléments de l’enquête, dans la nuit du 5 au 6 novembre 2015, il a cambriolé un dépôt de boisson près de la Sodida. Et grâce à la géolocalisation, la réquisition à la Sonatel et l’exploitation des caméras de surveillance, les pandores ont interpellé Maurice Diallo qui est passé aux aveux avant de balancer ses présumés complices Abdou Seck et Baye Modou Fall.
Brassards rouges à GFM
Les membres du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) du Groupe Futurs Médias (GFM) ont envie de tout sauf de danser du « Mbalax », ou de rester devant leurs écrans les samedis pour regarder Youssou Ndour et son Super Etoile chanter et esquisser des pas de danse pour leurs fans. Pour cause, les syndicalistes réclament à la direction de la boîte le paiement du treizième mois, interrompu, d’après eux, depuis deux ans par Birane Ndour et ses collaborateurs. Face à l’argument selon lequel l’apparition du coronavirus a engendré des conséquences économiques pour l’entreprise et que cette dernière désire également se payer des voitures de service, les membres du syndicat dégagent en touche. Ils affirment que l’un des treizièmes mois dû, fait partie de l’exercice 2019 et qu’il est antérieur à la Covid-19. Précisant que le treizième mois est un droit acquis, ils indiquent que la direction ne doit pas se servir de l’argent des employés sans leur accord. Pour se faire entendre, les syndicalistes comptent saisir l’Inspection du travail et porter des brassards rouges.
Abdoulaye Bibi Baldé soutient sa thèse de doctorat
Désormais, dites Dr Abdoulaye Bibi Baldé. Le Directeur général de la Poste a soutenu sa thèse de doctorat hier, à la faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Ucad. Le sujet de la thèse porte sur : «l’efficience des dépenses publiques de Santé en Afrique de l’Ouest». Le président du jury, Pr Chérif Sidy Kane, trouve la thèse facile à lire et permet ainsi de clôturer un cycle. Quant au directeur de thèse, Pr Birahim Bouna NIANG, il pense que la thèse est d’actualité. Dr Abdoulaye Bibi Baldé a obtenu la mention très honorable.
Les voleurs de Boy Kaïré entendus dans le fond par le Dji
L’affaire a failli échapper à nos radars. L’instruction du dossier des quatre présumés voleurs des moutons (Ladoum) de Boy Kaïré est bouclée. D’après des sources de «L’As», les prévenus ont été entendus dans le fond vendredi dernier par le Doyen des Juges d’Instruction. Seulement, nos sources ignorent pour le moment si l’affaire est renvoyée devant la chambre criminelle ou le Tribunal correctionnel. Pour rappel, les éléments de la Brigade de gendarmerie de Sangalkam avaient interpellé les 4 présumés voleurs qui avaient visité la maison du lutteur Boy Kaïré dans la nuit du 18 au 19 août 2020 à Keur Ndiaye Lô. Ils avaient emporté 5 moutons «Ladoum» estimés à plus de 20 millions Fcfa.
Me Augustin Senghor reçu par Macky
Me Augustin Senghor a un soutien de taille dans ses ambitions de diriger la Confédération Africaine de Football (Caf). Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a été reçu hier par le Président Macky Sall à qui il a présenté son projet en tant que candidat à la présidence de la CAF. Sa candidature est désormais soutenue par le chef de l’Etat qui lui demande d’insister sur le caractère panafricain de son projet qui doit rassembler l’Afrique du football unie et performante. L’audience s’est déroulée en présence du ministre des Sports, Matar Ba, son collègue de l’Urbanisme, par ailleurs, vice-président de la FSF, Ablaye Saïdou Sow et d’Abdoul Aziz Mbaye, conseiller à la Présidence de la République.
Macky décore six représentants du patronat
Restons au Palais de la République pour signaler que le chef de l’Etat a reçu également en audience hier six représentants d’organisations patronales, dont Baïdy Agne et Magnick Diop. Le Président Macky Sall a saisi l’occasion pour élever au grade d’officiers et chevaliers dans l’Ordre national du Lion, les patrons du Cnp (Baïdy Agne), du Medes (Mbagnick Diop), de l’Unacois Yessal(Cheikhou Cissé) et l’Unacois Jappo (Idy Thiam), de Sagam Abderahmane Ndiaye et de l’Ism Amadou Diaw. Le Président Macky Sall a salué le travail de ces grands militants de l’entreprise.
Moussa Baldé arrive avec 100.000 emplois
Pour lutter contre le chômage et l’émigration clandestine, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, compte bien apporter son pierre à l’édifice afin de donner des arguments solides au Président Macky Sall face aux nombreuses attaques relatives au désœuvrement de la jeunesse. Lors de la conférence de presse du gouvernement, il a annoncé, pour les quatre ans à venir, la création de 100 000 nouveaux emplois pour les jeunes et les femmes, à travers les projets et programmes de son département. Pour atteindre cet objectif, il a expliqué avoir déjà dégagé un budget de 45 milliards Fcfa, qui a abouti à la création de 30.500 emplois avec 329 fermes réalisées. Annonçant la mise en œuvre de 272 fermes supplémentaires pour 20.000 emplois de plus, il a ajouté que ce même objectif est fixé au projet « AgriJeunes Tekki Ndaw Gni » qui envisage de créer environ 35.000 emplois, au projet «Proval Cv», 12.000 emplois et au projet Presan, 10 000. Toujours dans sa communication, Moussa Baldé souligne que les producteurs de la filière arachidière sont assis sur au moins 450 milliards Fcfa, compte non tenu des 150 milliards Fcfa que peut rapporter la commercialisation de la paille d’arachide.
Absence de structures sanitaires
Les habitants des quartiers traversés par l’autoroute à péage au niveau de la Commune de Mbao ont du mal à se soigner. Ce, du fait leur enclavement. Une situation difficile qui a poussé le maire de la localité Abdoulaye Pouye à demander la construction d’un poste de santé dans la zone, pour augmenter la couverture sanitaire dans sa commune qui dispose déjà de 05 postes de santé. Le plaidoyer a été formulé par l’édile de Mbao à Abdoulaye Diouf Sarr, lors de la cérémonie de réception de la maternité de Petit Mbao complètement rénovée à hauteur de 60 millions par l’équipe municipale. Séance tenante, le ministre de la Santé a promis d’inscrire la demande du maire dans son budget consolidé d’investissement de l’année 2021. Lors de cette cérémonie, le maire en a profité pour remettre les cartes grises des 05 ambulances médicalisées octroyées par l’équipe municipale aux 05 postes de santé de la localité. Un geste bien apprécié par les autorités médicales et les populations.
Dalifort réclame des recettes de la Sogas
La commune de Dalifort demande l’application de la loi sur la dévolution du patrimoine pour le recouvrement des taxes d’abattage au niveau de la Sogas et des taxes municipales journalières au niveau de la gare interurbaine des Baux maraîchers. Et c’est son deuxième adjoint au maire Cheikh Diop qui en a fait le plaidoyer hier au nouveau ministre de l’Elevage Ali Saleh Diop. Pluies de doléances sur Ali Saleh Diop C’est une pluie de doléances qui est tombée hier sur la tête du ministre de l’Elevage Ali Saleh Diop, lors de sa visite au foirail des grands ruminants de Dalifort. Les éleveurs, par la voix de leur président Mamadou Talla, ont étalé leurs difficultés causées par le Train express régional. Des difficultés qui ont pour nom rétrécissement de 04 hectares et 200 ares, non-paiement des indemnisations à certains impactés, non-respect des engagements avec la Der, absence de subvention aux éleveurs avant de solliciter la promotion de l’abattage social fait par certains jeunes qui sont au niveau du foirail. Le ministre de l’Elevage, après avoir écouté religieusement les doléances des téfanké, a promis de les recevoir incessamment en vue de trouver des solutions consensuelles à leurs problèmes.
Des employés de EDK en garde à vue
S.B. Thiam, I. Mballo, B. Diagne, employés au Restaurant Edk de Pikine, sont actuellement en garde à vue au niveau du Commissariat de Pikine et ne vont pas tarder à être déférés au parquet pour association de malfaiteurs et vol au préjudice de leur employeur qui leur réclame actuellement la somme de 03 millions 200 mille 600 francs. Tout serait parti des manquements dans les recettes constatés par le gérant du restaurant du nom de M. Dia. Ce dernier constate que les mis en cause encaissaient illicitement de l’argent suite à des commandes des clients sans pour autant émettre des bons conformément au protocole du restaurant. Par la suite, le gérant Dia découvre des pertes de recettes journalières allant de 80 à 300 mille francs. Ce qui lui a permis de tourner le regard vers les employés S.B. Thiam, I. Mballo et B. Diagne. Par la suite, Dia saisit la Police de Pikine. Les hommes du Commissaire Mame Arona Ba, en toute discrétion, sont alors descendus sur les lieux pour cueillir les employés indélicats avant de les conduire au poste de Police
LE COLONIALISME À L'ORIGINE DES SÉPARATISMES AFRICAINS
Les conflits indépendantistes sont récurrents sur le continent. Tour d'horizon et explications
DW Afrique |
Uta Steinwehr, Hugo Flotat-Talon |
Publication 25/11/2020
"Le colonialisme est à l'origine de tous les mouvements séparatistes en Afrique". Cette affirmation vient du professeur d'histoire Toyin Falola, qui enseigne à l'université du Texas, à Austin. Il raconte comment les puissances coloniales européennes se sont partagé le continent entre elles, entre la conférence de Berlin sur le Congo en 1884/85 et la fin de la Première Guerre mondiale : "Elles ont mélangé des centaines de peuples et de nations qui avaient existé auparavant en une cinquantaine de pays", raconte-t-il. Des "bricolages" ne tenant pas compte des structures existantes ou des affiliations religieuses et ethniques.
Il était cependant difficile à l'époque de définir avec clarté les limites du territoire, nuancent d'autres chercheurs. "Il était compliqué parfois de dire exactement quand une zone a appartenu à qui", explique Lotje de Vries, professeure adjointe à l'université néerlandaise de Wageningen et co-éditrice du livre "Sécession dans la politique africaine". Et elle a dû relever le défi de la catégorisation des différents mouvements séparatistes en Afrique. Retour sur quelques exemples marquants.
Le cas de l'Ambazonie au Cameroun
Après la Première Guerre Mondiale, le Cameroun, auparavant colonie allemande, est placé sous mandat britannique et français. Mais, en 1961, un référendum scelle l'avenir du Cameroun britannique : la partie nord décide de rejoindre le Nigeria, la partie sud est aspiré par la République du Cameroun, l'ancienne partie française.
Aujourd'hui, la population anglophone est minoritaire et se sent désavantagée par rapport à la majorité francophone. Cela a conduit à un violent conflit qui a fait plus de 3.000 morts jusqu'à aujourd'hui. Les séparatistes et l'armée sont tous deux accusés de graves violations des droits de l'Homme. Il y a trois ans, les deux régions anglophones du pays ont symboliquement déclaré leur indépendance et proclamé la République d'Ambazonie.
Le Togoland occidental au Ghana
L'histoire de cette région est similaire à celle du Cameroun : après la Première Guerre Mondiale, l'ancien protectorat allemand, Togoland, a été divisé entre la Grande-Bretagne, à l'Ouest, et la France, à l'Est. La partie britannique a finalement fusionné avec le Ghana d'aujourd'hui.
Fin septembre, la situation dans la région du Togoland s'est à nouveau aggravée. Des séparatistes ont déclaré la région comme État souverain. Des tentatives similaires avaient déjà eu lieu par le passé. La raison : une partie de la population locale ne se sent pas suffisamment représentée par le gouvernement ghanéen. La région, comme l'Ambazonie, fait partie de l'Organisation des Nations et des peuples non représentés, qui agit comme un lobby pour ceux qui ne sont pas reconnus comme des États par les Nations unies.
Le cas du Biafra au Nigeria
Dans certains conflits, la manière dont les États ont traité l'héritage colonial après l'indépendance a joué un rôle important dans les revendications d'indépendance. La région du Biafra, dans le sud-est du Nigeria, en est un exemple. Quelques années après l'indépendance, une guerre civile y a éclaté (1967-1970). Durant cette guerre, on estime qu'entre 500.000 et trois millions de personnes sont mortes. Une guerre civile dont l'une des causes tient à la structure fédérale mise en place au Nigeria dans les années 1960.
Une "mauvaise gestion post-coloniale", estime le professeur d'histoire Toyin Falola. À l'époque, la question clé était la répartition du pouvoir et des revenus économiques au sein de l'État.
"Chaque fois que vous centralisez trop quelque chose, il y a de nouvelles crises subordonnées. Parce qu'on ne peut pas trop centraliser sans marginaliser quelqu'un", analyse Toyin Falola. Les tendances séparatistes se sont manifestées à maintes reprises dans le sud-est du Nigeria. "Les conditions qui ont conduit à la guerre au Biafra sont toujours là", estime ainsi Toyin Falola.
Cependant, dans son livre, Lotje de Vries classe le Biafra dans la catégorie des cas où la menace de sécession est plutôt considérée comme un moyen de pression pour être entendu et pour gagner en poids politique.
L'archipel de Zanzibar en Tanzanie
Tout au long de son histoire, l'archipel de Zanzibar a été soumis à différentes dominations : le Portugal a été la première puissance coloniale à y exercer son influence, suivi par le sultanat d'Oman et la Grande-Bretagne. Entre les deux, Zanzibar était un sultanat indépendant. Après l'indépendance du Royaume-Uni, une révolution éclate en 1964. Quelques mois plus tard, Zanzibar fusionne avec le Tanganyika pour former la République unie de Tanzanie.
Cependant, Zanzibar est en partie autonome. L'archipel possède son propre gouvernement et son Parlement. Le nationalisme y est fortement ancré. Certains partis poursuivent activement l'objectif de l'indépendance.
Dans son livre "Sécession dans la politique africaine", Lotje de Vries estime que le désir de séparation de Zanzibar est "aussi une expression de la recherche du meilleur système de gouvernement après que le fédéralisme n'a pas tenu sa promesse".
Le Cabinda en Angola
Lorsqu'il s'agit de vouloir faire sécession d'un État, les intérêts économiques -accès aux ressources, contrôle, accès et répartition des recettes- jouent toujours un rôle. Le Cabinda en est l'exemple par excellence. La province fait partie de l'Angola, mais en tant qu'enclave, elle est séparée de la partie beaucoup plus grande de l'Angola par l'estuaire du Congo, qui appartient à la République démocratique du Congo. Le Cabinda était un protectorat portugais jusqu'à ce que le Portugal l'annexe à l'Angola. Il y a depuis de nombreux conflits entre le gouvernement central et des mouvements indépendantistes.
La province génère 60 % de la production pétrolière de l'Angola. La colère des séparatistes est également enflammée par le fait que le gouvernement central en tire un grand profit. Depuis les années 2000, les affrontements sanglants et les attaques des séparatistes au Cabinda se sont répétés.
La Casamance en conflit depuis des décennies au Sénégal
Le Sénégal était une colonie française jusqu'en 1960. Dès son indépendance, certains Casamançais dans le sud du pays souhaitent acquérir leur propre autonomie. Le conflit éclate réellement en 1982, le 26 décembre, à Ziguinchor, principale ville de Casamance. Une marche du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) réprimée par les forces de l'ordre vise alors à dénoncer, pêle-mêle, la "confiscation des terres" au profit de populations du nord du Sénégal et de groupes hôteliers, les brimades de l'administration ou le "mépris culturel" des "Nordistes". Le conflit qui déchire le sud du Sénégal a fait des milliers de victimes civiles et militaires et mis l'économie de la région à genoux.
Le cas à part du Sahara occidental
Depuis le départ de la puissance coloniale espagnole en 1975, le Maroc a pris le contrôle des deux tiers du Sahara occidental qu'il considère comme partie intégrante du royaume. Soutenu par l'Algérie, le Polisario en contrôle l'autre tiers. Mais cette vaste étendue désertique de 266.000 km2 bordant la côte Atlantique au nord de la Mauritanie n'appartient officiellement à aucun pays. Elle est considérée comme le seul territoire du continent africain dont le statut postcolonial n'a pas été réglé par les Nations unies. Rabat propose une autonomie du Sahara occidental sous sa souveraineté tandis que le Polisario exige un référendum d'autodétermination, prévu par l'accord de cessez-le-feu de 1991 et jamais mis en œuvre.
LA DERNIÈRE LUBIE DE TRUMP CONTRE L'IMMIGRATION
René Lake réagit sur VOA à la décision américaine pour le moins suprenante obligeant les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa
L'analyste politique basé à Washington, René Lake réagit sur VOA à la décision américaine obligeant les touristes originaires d’une vingtaine de pays - dont 15 d’Afrique - à payer au préalable une caution en espèces comme condition à l'obtention d'un visa.
par Abdoulaye Bathily
JOB BEN SALOMON, MARABOUT NÉGRIER ET ESCLAVE AFFRANCHI (5/6)
EXCLUSIF SENEPLUS - La traite atlantique en général, et surtout le développement de l'esclavage, sont à l'origine de bouleversements sans précédents dans l'histoire des peuples de la Sénégambie
La présente étude ne peut examiner ces thèses en détail. Tout au plus peut-on, en donnant une brève analyse des conséquences de la traite en Sénégambie dans la première moitié du XVIIIe siècle, ébaucher quelques remarques critiques.
Impact de la traite sur les formations sociales sénégambiennes
La traite atlantique en général, et surtout le développement de l'esclavage, sont à l'origine de bouleversements sans précédents dans l'histoire des peuples de la Sénégambie. Au cours de la période étudiée, le processus d'intégration de l'économie sénégambienne dans le commerce triangulaire, pièce maîtresse du commerce mondial de l'ère mercantiliste, connaît une impulsion décisive. Par les mécanismes de la libre concurrence et l'introduction forcée des produits de traite européenne, la production intérieure baissa sensiblement. Des manufactures locales comme celle du coton et l'industrie domestique du fer périclitent au profit des textiles et du fer ouvragé apportés par les marchands d'Europe. L'essor des échanges avec l'Europe entraîne un développement inégal très marqué à l'intérieur de la Sénégambie. La zone côtière, les axes fluviaux et les carrefours des routes caravaniers de l'intérieur, comme le Bundu, pays de Yuba Jallo, constituent alors les principaux centres de croissance de l'économie sénégambienne. L'arrière-pays servant de marché intérieur fournit, outre les produits de traite, du mil et du riz destinés à ravitailler les captiveries (Gorée, Saint-Louis) et les bateaux négriers en route vers l'Amérique. La traite des produits de subsistance au détriment de la consommation locale rend les masses populaires plus vulnérables aux catastrophes naturelles (sécheresses, inondations, invasions de criquets, épizooties ...) qui sont particulièrement fréquentes entre 1650 et 1750 environ. Au cours de cette longue période, la Sénégambie est victime de disettes et de famines accompagnées d'épidémies qui accentuent la ponction démographique opérée par l'esclavage atlantique et donc la crise économique de la région.34
Cette crise place la Sénégambie dans une position de dépendance plus marquée vis-à-vis du marché mondial dominé par le mercantilisme européen. Les transformations sociales qui s'opèrent à cette époque sont dialectiquement liées à la situation économique. Progressivement, la traite marque de son empreinte délétère les relations sociales, les rapports de production et même les idéologies au sein des sociétés sénégambiennes. L'institution ancienne de la captivité domestique change radicalement de forme et de contenu. Le nombre des captifs domestiques s'est considérablement accru à la suite des guerres, aussi de la misère qui oblige des paysans soit à offrir leurs services à un seigneur, soit à disposer de leurs enfants en échange d'une protection ou de quelque pitance. La proportion des hommes libres baisse nettement au profit des captifs et autres personnes placées à divers degrés de dépendance personnelle et sociale. Pour les auteurs du XVIIIe siècle, la société sénégambienne est en majorité composée de personnes dépendantes.35 L'exploitation du travail des esclaves s'aggrave. C'est au sein de cette population servile que se recrutent les esclaves destinés à la traite atlantique. Souvent sans moyens de défense, ils sont plus que les hommes libres exposés aux guerres et aux rezzou. Avant l'intrusion de la traite européenne, les captifs domestiques étaient intégrés dès la deuxième génération au sein de la famille du maître.36 Un ensemble de coutumes réglait les relations entre maîtres et captifs. Si les seconds doivent aux premiers une rente en produit ou en travail, les premiers leur doivent en contrepartie protection et assistante. Le maître ne pouvait revendre un captif domestique de deuxième génération et au-delà. L'intensification de la traite européenne donne l'occasion aux maîtres de se soustraire à leurs obligations légales. De plus, le système pénal des Etats prend un contenu plus sévère à l'égard des délinquants. Alors que traditionnellement des délits comme le vol ou l'adultère étaient punis simplement de dommages et intérêts, au cours de cette période ces mêmes délits deviennent passibles de l’esclavage. Francis Moore cite par exemple le cas d'un homme qui fut vendu comme esclave pour avoir volé une pipe. Un habitant de la province du Kantora (Gambie) qui avait tué accidentellement un homme se voit réduit à l'esclavage sur ordre du chef de province ; celui-ci décide encore que les trois frères et sœurs du meurtrier seront à leur tour échangés sur un navire négrier qui mouille à Joar (Gambie).37 La traite contribue à l'approfondissement des inégalités de droit et de fait qui prévalent au sein des sociétés sénégambiennes. Entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, des minorités ethniques à organisation sociale moins développée comme le groupe Tenda (Bassari, Koniagui, Badianke, etc.) sont victimes d'un véritable génocide de la part d'Etats voisins mieux organisés comme les royaumes mandingue de la Gambie (Kaabu) et l'Etat théocratique musulman du Fouta-Jallon fondé en 1725 ; le pays Tenda est transformé en garenne de chasse aux esclaves pour les oligarchies voisines. S'il est vrai que la traite européenne a favorisé le développement des structures étatiques, même chez des communautés à organisation sociale égalitaire comme celles de la bordure forestière guinéenne (Balantes, Pepels, Mandjaks, Jolla de Casamance) et les pasteurs nomades comme les Peul du Fuladu, les régimes qui naissent durant ce temps sont d'une nature particulière. À la différence de leurs prédécesseurs, ces régimes de type nouveau ne reposent plus pour l'essentiel sur un consensus populaire pour autant que l'on puisse utiliser un tel concept pour cette époque38 : en d'autres termes, ce sont des régimes militaires fondés sur la violence armée et qui entendent se maintenir par le même moyen. Les armes à feu introduites par les européens en quantités de plus en plus grandes constituent l'instrument déterminant pour affirmer leur pouvoir à l'intérieur et assouvir leurs desseins expansionnistes à l'extérieur. Leurs bases économiques elles-mêmes changent avec la traite.
Les revenus des taxes sur les marchands et des douanes renforcent le pouvoir économique de l'Etat. Les produits de traite remplacent, comme principale source de revenu de l'État, les produits agricoles jadis prélevés sur les paysans sous forme de rente en travail et en produits. Les marchandises européennes considérées comme produits de luxe sont utilisées par les souverains pour entretenir la fidélité des courtisans et des clients de plus en plus nombreux et avides. Il en résulte une demande croissante de ces produits étrangers. Et quand les revenus des taxes et des douanes ne suffisent pas à faire face aux besoins, les rois s'endettent auprès des compagnies commerciales. Mais aussi, ils organisent des pillages sur les biens de leurs sujets dont ils réduisent certains à l'esclavage. Mues par leurs intérêts et objectifs de classe, les couches dirigeantes de la Sénégambie se trouvent ainsi dans une situation de collusion effective avec les négriers. Utilisant l'instrument du chantage économique, ces derniers parviennent aisément à briser les velléités d'indépendance de souverains comme Latir Fal Sukabe Damel (roi) du Kayor (1697-1719). Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle, les ingérences des agents des compagnies commerciales dans la politique intérieure des Etats sénégambiens se multiplient. Les négriers soutiennent les factions les unes contre les autres. Cette politique de division favorise les révolutions de palais et, plus grave encore, fait éclater des guerres civiles. Sans exception, tous les États Sénégambiens deviennent à cette époque des champs de bataille où s'affrontent de façon permanente les différentes coteries de la classe dirigeante.
Dès le milieu du XVIe siècle sous la pression de la traite atlantique, l'empire du Jolof, un des Etats les plus vastes de la région, se disloque en donnant naissance à plusieurs royaumes indépendants (Kayor, Baol, Waalo et Jolof proprement dit). Le morcellement entretenu par les négriers devient la donnée permanente de la géographie politique de la Sénégambie. Ce tableau est encore assombri par les guerres extérieures que chaque régime mène, soit pour se défendre contre les invasions du régime voisin, soit pour piller ses possessions. Aux temps de Yuba Jallo, une ambiance d'insécurité, d'anarchie et de misère règne en Sénégambie. Ruinés par les catastrophes naturelles et les pillages des princes, déplacés de force par les guerres, des paysans errants tentent d’organiser leur propre défense en formant des bandes qui à leur tour se livrent aux brigandages sur les routes et sèment la terreur autour des agglomérations. Aux champs, sur les routes et même dans les villages, l’on est obligé d'être armé en permanence pour faire face à d'éventuels assaillants qui, à défaut de biens, s'emparent des personnes pour les vendre aux négriers. Les déplacements entre localités ne se font pas en dehors de groupes de dix à cent personnes armées, seuls capables de tenir en respect les brigands. C'est à la lumière d'un tel contexte que s'explique la capture de Yuba Jallo.
Si la traite a, d'une part, accentué la misère des gens du peuple et, d'autre part, amorcé le déclin des classes dirigeantes de la Sénégambie, il en va tout autrement des marchands traditionnels. Ceux-ci portent la dénomination générale de Jula (dyula)39, qui désigne à cette époque en Sénégambie tous ceux qui, sans distinction d'appartenance ethnique, ont pour profession l'échange des produits à l'intérieur d'une zone donnée, et entre cette zone et les comptoirs européens. De tous les groupes de la société sénégambienne ancienne, les marchands forment la classe la plus homogène. Ils se différencient non seulement par l'identité de leurs occupations, mais aussi par une communauté de religion (l'islam).
De plus ils parlent les mêmes langues (différents dialectes de la langue mandingue) qui achèvent de faire d’eux une communauté se distinguant par une culture identique.
A suivre le 1 décembre prochain...
Texte préalablement paru en 1978 dans la collection "Les Africains" de Jeune Afrique qui a autorisé SenePlus à le republier.
34. Sur ces famines et épidémies, cf. S. Mody Cissoko, « Famines et épidémies à Tombouctou et dans la boucle du Niger du XVIe au XVIIIe siècle. Bull. IFAN, B1 XXX, 3. 1968, pp 806 – 821; P. D. Curtin, Economic change in precolonial Africa : Senegambie in the era of the slave trade, Wisconsin, 1975, pp.110 – 111.
35. Ainsi l’explorateur écossais Mungo Park qui visita la Sénégambie en 1795 – 1796, puis en 1805, estime que les esclaves constituaient les deux tiers de la population des régions qu’il a traversées : the travels of Mungo Park, edited by R. Miller, London, 1960, pp 220.
36. Sur l’importance de l’esclavage domestique en Afrique occidentale, voir C. Meillassoux, L’esclavage dans l’Afrique noire précoloniale, Paris, Maspéro, 1975.
37. F. Moore, op. cit. pp 42 – 43.
38. La rupture intervenue entre les dirigeants et le peuple est bien attestée par l’adage Buur du mboka (« un roi n’est pas un parent ») que la tradition populaire wolof du Sénégal attribue à Koca Barma, célèbre sage qui vécut au royaume du Kayor entre 1584 et 1654.
39. Sur les Jula, voir les remarquables développements faits par Y. Person, Samori, une révolution Dyula, Dakar 1968, vol. 1, Chap. 111 IV.
Le ministre de la Pêche a déclaré que les accords de pêche ont été noués de façon transparente avec l’Union européenne. Mais, le coordonnateur du Forum civil, n’est pas du même avis.
Le ministre de la Pêche a déclaré que les accords de pêche ont été noués de façon transparente avec l’Union européenne. Mais, le coordonnateur du Forum civil, n’est pas du même avis. Il l'a dit dans une tribune que nous vous proposons ci-dessous
«Une communication transparente dans le secteur de la Pêche requiert , tout au moins:
1. La publication de la liste (avec les immatriculations) des bateaux bénéficiant de licences dans nos eaux;
2. La publication des ressources obtenues avec l'attribution de licences de pêche;
3. La publication du rapport sur l'utilisation de l'appui financier issu du précédent accord avec l'UE.
NB: les tonnages de débarquement ne garantissent nullement la bonne santé de la pêche au Sénégal.
Les chiffres: (129 licences: pavillon Sénégalais et 31 licences pour l'Union Européenne) ne permettent pas de faire une vérification des immatriculations.»
LA LIBÉRATION DES EMPRISES DÉMARRE MERCREDI
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Dakar, 24 nov (APS) - La libération des emprises du projet de Bus Rapid Transit (BRT) va démarrer mercredi, annonce un communiqué du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD).
En prélude à cette opération, le CETUD et la préfecture de Dakar ont effectué ‘’une visite de pré-démolition effective des emprises visées par les sections 4 à 9’’.
Selon le communiqué, ces sections concernent les emprises allant du pont de l’Emergence (ex-pont Sénégal 92) au carrefour situé près de la RTS, passant par le collège Hyacinthe-Thiandoum, les carrefours de Liberté 6, la Boulangerie jaune, la rue 10 prolongée, le rond-point ONU, la place de la Nation et le boulevard général Charles-de-Gaulle.
‘’Les populations sont invitées à libérer la voie publique de toute occupation irrégulière’’, pour que soit évitée ‘’toute destruction de biens’’, déclare le CETUD.
Le cas échéant, ‘’l’administration procédera’’ à la libération des emprises, ajoute-t-il.
Le BRT est une infrastructure du CETUD, qui va traverser 14 communes de la région de Dakar. Il disposera de 23 stations.
Sa mise en service est prévue en 2022. Il va transporter quelque 300.000 passagers par jour, et ses navettes vont durer 45 minutes.