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4 juillet 2025
MACKY SALL ENCORE A LA MANŒUVRE
Gouvernement élargi, gouvernement d’ouverture ou gouvernement de majorité présidentielle et/ou d’union nationale : le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée agite fortement le landerneau politique
Gouvernement élargi, gouvernement d’ouverture ou gouvernement de majorité présidentielle et/ou d’union nationale : le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée agite fortement le landerneau politique depuis que le Président Macky Sall a fait part à ses alliés de la possibilité d’un «partage de responsabilités dans la gestion de l’État», lors de la dernière rencontre des leaders de la coalition présidentielle. Avéré ou non, ce schéma d’attelage gouvernemental non motivé par une quelconque situation de chienlit et qui s’ouvrirait à une certaine opposition proche du pouvoir traduit la volonté manifeste d’un maître du jeu toujours à la manœuvre dans le déroulement de son agenda politique.
La dernière rencontre de la coalition présidentielle Bby qui a porté la candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2019, effectuée par visioconférence du fait des restrictions imposées par le nouveau coronavirus, a remis au goût du jour l’idée d’un gouvernement qui ouvrirait ses portes à certains alliés du Président Macky Sall ayant facilité sa réélection à la magistrature suprême, voire à une partie de l’opposition dont les relations avec le maître du jeu seraient cordiales. Selon une bonne partie de la presse, le Président Macky Sall aurait ainsi, face à ses alliés de sa coalition Bby, évoqué la possibilité d’un partage de responsabilités dans la gestion de l’État. Ce qui de facto devrait entraîner un élargissement des forces dans la gestion du pouvoir. Quoique les sources renseignent que le chef de l’Etat n’ait pas expressément donné de noms ni parlé de gouvernement, lors de la conférence des leaders de Bennoo Bokk Yaakaar, certains acteurs du milieu politique et autres n’ont mis longtemps pour pointer du doigt un éventuel remaniement de l’attelage gouvernemental.
Pour eux, le Président Macky Sall qui a salué, lors de cette rencontre de Bby, l’apport des nouveaux alliés, en insistant particulièrement sur le ralliement de partis politiques et de personnalités de grande envergure à sa cause, facilitant ainsi, sa victoire sans bavure dès le premier tour de la présidentielle de 2019, ne serait pas insensible à un remodelage de son équipe gouvernementale. Voire même à un retour de la Primature dans l’armature institutionnelle, grâce au dépôt d’un package de lois devant l’Assemblée nationale après lecture du rapport spécial de la Commission politique du Dialogue national en octobre prochain, lors de l’ouverture de la session unique du Parlement. La politique-fiction faisant son bonhomme de chemin, surfond de surenchère politique, les supputations ne cessent de prospérer dans le champ politique, surtout du côté des alliés du Président, relativement à la mise en place prochaine d’un nouveau gouvernement qui serait de majorité présidentielle ou d’union nationale, élargie et d’ouverture. Certains esprits iront même jusqu’à envisager un pacte secret entre le président de la République et l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, pour la participation de Rewmi à ce supposé attelage gouvernemental.
STRATEGIE ET CALCUL POLITICIEN
Quoiqu’il en soit, force est de reconnaître que la situation politique, économique et sociale du Sénégal, même si la pression Covid-19 est toujours forte, n’est pas encore arrivée à ce niveau de distorsion et/ou de chienlit qui nécessiterait la jonction de toutes les forces politiques autour du maître du jeu. Pour rappel, l’institution d’un gouvernement de majorité présidentielle pour la première fois au Sénégal, d’avril 1991 à octobre 1992, avec l’entrée du Pds et d’autres partis de l’opposition, était la conséquente d’une situation politique explosive qu’il fallait contrecarrer. Raison pour laquelle le président Abdou Diouf avait forcé la main au Parti socialiste pour ouvrir son gouvernement à Me Wade et cie, des opposants irréductibles qui lui mettaient des bâtons dans les roues.
La situation est loin d’être le cas aujourd’hui. Quoiqu’on assiste au retour à l’ancien schéma de confrontation feutrée entre forces politiques de l’opposition et celles du pouvoir, après la relative accalmie notée dans l’arène politique au Sénégal, suite à l’irruption du nouveau coronavirus, le Président Macky Sall dispose toujours du poids électoral et politique nécessaire pour gouverner, en toute tranquillité. Même si la question des dernières inondations, à titre d’exemple, a revigoré pour ainsi dire la critique des opposants qui ne manquent de brocarder le régime en place, ces temps-ci. Ousmane Sonko de Pastef, le Pds de Me Abdoulaye Wade qui exige l’audition de tous les ministres impliqués dans la gestion des inondations, l’Act d’Abdoul Mbaye qui a «dénudé», dans un entretien avec Sud quotidien, le Plan Orsec dont il avait lui-même piloté les premiers pas en tant que Premier ministre, sont là pour rappeler qu’en face d’un pouvoir qui gouverne, il y a une certaine opposition qui s’oppose. De là à imaginer que le Président Macky Sall est encore à la manœuvre politique dans cette supposée affaire de gouvernement élargi, il n’y a qu’un pas que certains franchissent aisément.
Englué une année après sa réélection dans une dynamique globale de matérialisation de la phase 2 de son Pse (Plan Sénégal émergent), en route vers des élections locales dont l’issue pourrait fortement impacter sa politique de territorialisation, Macky Sall semblerait à la recherche d’un large front autour de son régime et de sa vision pour dérouler son quinquennat. Pour un président dont la posture à un troisième mandat prête encore à confusion, qui plus est maître en stratégie manœuvrière, tous les moyens semblent les bienvenus pour faciliter le déroulement de l’agenda politique. Quitte à restructurer un gouvernement pour phagocyter tous les alliés de la dernière heure et fragiliser davantage son opposition en piochant dans ses bases arrières.
MOUSTAPHA NIASSE DENONCE LA DEMARCHE «MONSTRUEUSE» DE CERTAINS POLITIQUES
La reddition des comptes reste un principe républicain auquel l’Alliance des forces de progrès (Afp) adhère pleinement mais refuse tout amalgame et contre-vérité, concernant la gestion des fonds du Plan décennal de lutte contre les inondations.
La reddition des comptes reste sans équivoque un principe républicain auquel l’Alliance des forces de progrès (Afp) adhère pleinement mais refuse tout amalgame et contre-vérité, concernant la gestion des fonds du Plan décennal de lutte contre les inondations. C’est du moins la conviction de Moustapha Niasse et ses camarades du Secrétariat politique exécutif (Spe) de l’Afp qui, dans un communiqué sanctionnant leur rencontre d’hier, jeudi 17 septembre, ont déploré la démarche «monstrueuse» de certains acteurs politiques.
A leur avis, «cette catastrophe naturelle aurait été pire sans la réponse infrastructurelle donnée par l’État dans les quartiers qui, dans un passé récent, étaient inondés en pareilles circonstances», expliquant au passage qu’«un millimètre d’eau correspond à un volume d’un litre par m2». Répondant ainsi aux détracteurs du régime qui réclament à tue tête la lumière sur la gestion des fonds du Pdli, allant même jusqu’à parler de nébuleuse autour de cette question, ils ont fait part de leur position de principe. «Oui, la reddition des comptes est un principe républicain, mais pas d’amalgame et de diffusion de contre-vérités !», ont ils fait comprendre.
Mieux, le Spe de l’Afp s’en est pris à certains hommes politiques, semblant répondre à Ousmane Sonko leader de Pastef. En effet, ladite structure des «Progressistes» a déploré pour le dénoncer «les démarches monstrueuses de certains hommes politiques pressés, qui souhaitent des catastrophes, terreau, pensent-ils, d’une belle carrière politique». Mieux, elle croit fermement qu’«il est donc évident que seule une mauvaise foi notoire peut ignorer le caractère exceptionnel de ces pluies de septembre 2020».
Tout compte fait, Moustapha Niasse et ses camarades de parti ont félicité et encouragé le chef de l’Etat «pour les efforts consentis, depuis 2012, à travers le Plan décennal de Lutte contre les Inondations (Pdli)». Cela, non sans estimer que «les efforts entrepris doivent être accentués, pour réduire dans un premier temps et éradiquer, par la suite, les effets pervers des inondations».
SÉRIE TÉLÉVISÉE, DU TOP AU FLOP DES SAISONS
En un temps, elles ont conquis les écrans à la place des télénovelas. Plébiscitées par le public, les séries sénégalaises battent des records d’audience. Leur secret ? Des intrigues typiquement locales qui nous ressemblent
Les séries sénégalaises ont fini par battre un record d’audience dans le paysage audiovisuel. D’ici et d’ailleurs ! Toutefois, l’absence d’un objectif précis, l’arrivée des partenaires, le changement de réalisateurs, d’acteurs ou encore de scénaristes, entre autres, font basculer le jeu. Résultats : les scénaristes finissent par perdre leur fil conducteur
En un temps, elles ont conquis les écrans à la place des télénovelas. Plébiscitées par le public, les séries sénégalaises battent des records d’audience. Leur secret ? Des intrigues typiquement locales qui nous ressemblent. On y parle d’amour, de problèmes de caste, de trahison, de violences conjugales etc. Leur décor ? Dakar et ses environs. On y retrouve nos cadres de vie. Du coup, l’effervescence est devenue réelle dans la création audiovisuelle avec des téléfilms à n’en plus finir. Sauf que parfois, le scénario perd son fil conducteur. Des premières saisons qui séduisent le public avec des intrigues inédites, on passe à des dernières saisons avec des histoires qui nous brouillent les cartes. «Déjà pour faire une série, il faut une bible qui permet de déterminer les saisons, préparer tous les dossiers nécessaires à savoir les saisons 1, 2 etc. ; mais assez souvent, le travail préalable ne se fait pas alors que c’est le fondement», explique le réalisateur Pape Bolé Thiaw. Selon lui, tout doit être clair dans la tête des producteurs ou réalisateurs dès le début. Sur ce, l’expert audiovisuel et spécialiste des industries culturelles embouche la même trompette. Dans les séries sénégalaises, les créateurs prennent beaucoup plus de temps pour sortir la saison une et souvent les séries ne sont écrites que pour une seule saison», soutient Thierno Diagne Ba. «Quand il y’a eu succès par exemple de la première saison avec le public qui s’accroche et l’arrivée des partenaires qui permettent d’avoir de l’argent et qui cherchent de la visibilité, on peut se dire je ne dois pas rater ce business et là, on commence à travailler sur le scénario. On continue et cela montre qu’on n’avait pas la bible», regrette Pape Bolé Thiaw qui a travaillé dans beaucoup de séries.
LES PARTENAIRES BASCULENT LE JEU
Poursuivant son propos, celui que l’on surnomme le « Baye Fall du cinéma sénégalais » pour son film sur le mouvement « Baye Fall » ajoute : « si on commence à étayer le scénario, ça pose problème parce que l’idée n’est plus mûrie et souvent aussi à la fin de la saison, le temps nécessaire n’est pas pris pour reconstruire la saison suivante alors que le niveau doit augmenter malheureusement, il y’a toujours le côté business qui, finalement, impacte sur la qualité de la production dans l’ensemble». De là, les partenaires qui viennent peuvent parfois «dénaturer la série alors qu’ils doivent adhérer sur ton fil conducteur». Conséquence : le producteur n’est plus indépendant dans son travail. «Quand tu étais indépendant, tu avais mûri ta réflexion mais quand il y’a d’autres regards qui s’ajoutent dans ton scénario, il n’y a plus d’indépendance alors que l’artiste doit avoir la liberté de s’exprimer», dira Pape Bolé Thiaw. Là aussi, les avis sont les mêmes. «La série se renouvelle sans un vrai projet artistique puisque l’audience et le commercial marchent», souligne Thierno Diagne Ba.
«C’EST LE NOM DE LA SERIE QUI RESTE MAIS LE CONTENU VA CHANGER»
Le fait d’étayer les séries n’est pas, en effet, sans impact sur la qualité de la production. On aura noté un « relâchement » ou bien encore un « épuisement des thèmes». «Il y’aura ainsi une contraste entre les saisons alors que ça doit être une continuité et si tu ne fais pas attention, c’est le nom de la série qui reste mais le contenu va changer et à cet instant, tu ne vas plus être dans une série mais un feuilleton», estime Pape Bolé Thiaw.
Pour Thierno Diagne Ba, le basculement dans les séries peut aussi être causé par le «changement» de réalisateur, de scénaristes ou de quelques acteurs. «Et cela peut impacter sur la qualité d’une saison à l’autre. Il faut aussi noter que le marketing et la communication sont plus denses au niveau de la première saison», dira l’expert audiovisuel et spécialiste des industries culturelles. Pour Pape Bolé Thiaw, le manque d’indépendance dans la production peut être comblé par l’augmentation des subventions. «Si on avait assez de subventions pour que qu’on soit indépendant dans la partie production, on pourra maitriser ce que tu fais», laisse entendre le réalisateur
OUAKAM, YOFF, NORD FOIRE, DÉSALTÉRÉS PAR L’USINE DE DESSALEMENT
Face aux problèmes récurrents d’approvisionnement de Dakar en eau potable, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que le projet de dessalement d’eau de mer est une alternative crédible.
Fruit de la coopération entre le Sénégal et le Japon et financée à hauteur de 137 milliards Fcfa par le gouvernement nippon, l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles va réduire les problèmes d’approvisionnement de Dakar en eau potable. Hier, lors du lancement des travaux du lot 2 du projet, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement Serigne Mbaye Thiam a annoncé la pose d’une conduite principale de distribution qui va non seulement renforcer celle existante, mais aussi améliorer l’alimentation en eau des quartiers jadis hors du réseau du système d’adduction.
Face aux problèmes récurrents d’approvisionnement de Dakar en eau potable, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que le projet de dessalement d’eau de mer est une alternative crédible. Afin de trouver des solutions durables à cette problématique, l’Etat du Sénégal et le Japon ont décidé de procéder au dessalement de l’eau de mer. C’est ainsi que le ministre Serigne Mbaye Thiam et l’ambassadeur du Japon à Dakar ont procédé hier au lancement des travaux du lot 2 du projet consistant à la pose d’une nouvelle conduite principale de distribution.
De diamètre nominal de 700 mm et d’une longueur de 10,4 kilomètres, cette conduite va participer au renforcement de la conduite de distribution existante de diamètre nominal de 400 mm vétuste et saturé. En outre, elle participera à améliorer l’alimentation en eau potable des zones jadis en bout de réseaux du système d’adduction. Il s’agit des Parcelles Assainies, d’une partie de Ouakam, des Almadies, de Ngor, des parties Est de Yoff et Nord des Sicap. «Le projet est un choix technologique inédit et une solution du futur. C’est un choix qui permet de réduire la dépendance de notre pays visà-vis du Lac de Guiers. C’est aussi un choix qui permet de réduire la vulnérabilité de l’alimentation en eau de Dakar», déclare le ministre de l’Eau et de l’Assainissement.
Abondant dans le même sens, l’Ambassadeur du Japon au Sénégal a indiqué que ce projet constitue un grand défi au regard de la modernisation de la Ville de Dakar et de son extension vers le nouveau Pôle Urbain de Diamniadio. Au-delà des financements, renseigne Tatsuo Arai, l’un des objectifs globaux de son pays est de contribuer au renforcement des ressources humaines et à l’appropriation des technologies. En outre, à en croire l’ancien ministre de l’Education Nationale, la durée de réalisation du projet s’étend sur 15 mois.
A cet effet, il a souligné que l’aboutissement de la phase d’instruction des dossiers dépend de la Sones et du partenaire japonais. Toutefois, Serigne Mbaye Thiam a invité les parties sénégalaises et japonaises à travailler ensemble pour un démarrage rapide des travaux. Se réjouissant du travail effectué pour l’acceptation sociale du projet, il a, à cet effet, exhorté la Sones à continuer sa communication auprès des autorités administratives territoriales coutumiers, associer des jeunes et des femmes en vue du respect des engagements pris. Enfin, il est à noter que le lancement du lot 2 du projet de dessalement d’eau de mer intervient à seulement quelques mois du Forum Mondial de l’Eau prévu à Dakar en mars 2021.
IL FAUT PREPARER CEUX QUI TRAVAILLENT DANS LES CARRIERES A ALLER VERS D’AUTRES SECTEURS
Dans le cadre de la résilience des effets socio-économiques de la pandémie du coronavirus, Aïssatou Sophie Gladima, ministre des Mines et de la Géologie était hier à Thiès
Dans le cadre des actions de soutien post COvID-19, Dr Aïssatou Sophie gladima, ministre des Mines et de la géologie a procédé à une remise symbolique d’appui aux impactés du secteur minier de Thiès. une occasion pour elle d’affirmer que dans les carrières, les ressources s’épuisent, il faudrait d’ores et déjà préparer les gens qui y travaillent, à aller vers d’autres secteurs..
Dans le cadre de la résilience des effets socio-économiques de la pandémie du coronavirus, Dr Aïssatou Sophie Gladima, ministre des Mines et de la Géologie était hier à Thiès. C’était pour les besoins de la remise de l’appui de l’Etat aux impactés du secteur minier de Thiès, en présence des députés Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire de la majorité et de Maïmouna Sène. C’est au total 25 tonnes de riz, 600 bouteilles d’huile, 600 grosses de sucre, ainsi que des centaines de cartons de détergents et de produits antiseptiques, qui sont dédiés aux impactés. Il s’y ajoute 20 motos tricycles, trois presses à huile embouteilleuses 1.500 masques de protection, selon le chef du service régional des mines et géologie, Abdoulaye Niang.
Selon le ministre, c’est une contribution de plus car le secteur des mines a déjà contribué à hauteur de 6 milliards de Fcfa, dans le cadre de la résilience au niveau national. En plus de cela dit-elle, au niveau de chaque région et de chaque commune, les sociétés qui ont des permis de recherches, d’exploitation ou qui sont dans le régime des carrières, ont répondu positivement à l’appel de soutien aux populations. A l’en croire, il s’agit aujourd’hui d’une autre contribution mise à la disposition de ces acteurs par le Président de la République. L’idée, souligne le ministre Sophie Gladima, c’est de pouvoir aider ces acteurs, d’autant plus que dans les carrières, ce sont des ressources qui sont épuisantes et il faudrait dores et déjà préparer les gens qui y travaillent, à aller vers d’autres secteurs. C’est pour cette raison qu’au-delà des denrées alimentaires, des produits d’hygiène et de protection, des tricycles ont été offerts, pour accompagner les femmes dans la transformation d’huile et pouvoir ainsi avoir d’autres sources de revenus. Selon Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, la pandémie de la COVID-19 n’est pas seulement un mal ressenti du point de vue sanitaire, mais c’est aussi un mal qui touche la vie sociale et économique.
Et par rapport à cette question, il faut apporter des solutions qui peuvent être transversales, pour permettre à tous les sénégalais de se rendre compte qu’elle est prise en charge dans ces multiples dimensions. Le ministre Sophie Gladima a profité de la cérémonie pour lancer un appel à toutes les sociétés qui sont dans la région de Thiès, afin d’aider les communes en matériel et en matériaux. Parce que très souvent, elles souffrent d’un manque de matériels lourds et d’engins. Prenant l’exemple de Joal, elle renseigne que des sociétés minières ont soutenu dans ce domaine la collectivité. «Je pense qu’une telle démarche peut soulager l’Etat, parce que c’est en nous donnant la main, que nous pouvons construire ce pays et arriver à la concrétisation totale du Plan Sénégal Emergent(PSE) qui en l’espace de 5 ans, a posé des actes forts dans la transformation structurelle de ce pays», note le ministre des Mines et de la Géologie. Pour toutes ces sociétés qui exploitent les ressources naturelles, bien qu’elles contribuent au niveau du budget national, peuvent également soutenir matériellement. Ce serait un plus et ce sont les populations avec lesquelles elles vivent, qui en seraient les plus heureuses. Et également parce que quand elles exploitent il y a rien de mieux, que d’avoir la paix avec ses voisins.
AYMEROU GNINGUE PRESIDENT GROUPE BBY
«La mission parlementaire est plus importante que d’aller se pavaner et prendre des photos dans les inondations» Aymérou Gningue président du groupe parlementaire de la coalition Benno Book Yaakaar s’est également prononcé sur la question des inondations, notamment la polémique autour des 766 milliards de Fcfa dédiés. Il en a profité pour lancer une grosse pierre dans le jardin de l’opposition en affirmant que la mission parlementaire décidée par le bureau de l’Assemblée Nationale est beaucoup plus importante que d’aller se pavaner et prendre des photos dans les inondations. Une telle démarche n’apporte aucune solution et ne relève que de la politique politicienne. Il poursuit : «Par contre nous, nous venons avec des moyens». Le président de la République a décaissé 10 milliards, dont 7 milliards de francs Cfa pour pomper les eaux et 3 milliards pour soutenir les gens ». Il a rappelé la mission d’informations qui va se faire avec la participation de l’ensemble des représentants au niveau du parlement, mais aussi ceux qui proposent aujourd’hui une audition. C’est dire selon les termes de la feuille de route assignée à ladite mission, « elle procèdera à l’audition de tous les acteurs concernés, les Ministres, les Directeurs Généraux et les hauts fonctionnaires, dans un cadre approprié, conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale».
Et à la fin justement de cette mission d’informations dont le rapport sera déposé auprès du chef de l’Etat au plus tard le 31 octobre, il y aura une plénière avec tous les ministres concernés et tous les directeurs généraux. Etant entendu que la mission d’informations va aussi écouter les ministres et les directeurs généraux. Selon toujours la feuille de route, «des visites de terrains devront être organisées, avec le recours à l’expertise nationale, en amont et en aval. Les recommandations, qui seront consignées dans le rapport devront tenir compte entre autres, des nouvelles données induites par les pluies diluviennes exceptionnelles des 5 et 6 septembre 2020».
UN AN SANS SALAIRE
Les travailleurs de ikagel crient leur désarroi et décident de traîner leur DG devant la justice
Les travailleurs de l’usine de traitement de poisson, Ikagel, broient du noir. Très remontés contre le directeur de l’entreprise, Christien Langoua, après être restés plus de 11 mois sans salaire, ils sont montés au créneau pour crier leur ras-le bol. Après avoir traîné leur Dg au tribunal du travail et obtenu gain de cause, les employés ont décidé de saisir le tribunal de grande instance de Mbour pour le faire condamner.
Les travailleurs de l’usine Ikagel qui est spécialisée dans le traitement du poisson traversent des moments très difficiles. Pour cause, ils sont restés 11 mois et 16 jours sans voir la couleur de l’argent. Cette situation a entraîné une précarité des employés qui continuent de réclamer leur salaire à leur employeur. Lors d’un point tenu à la mairie de la capitale de la Petite côte, les travailleurs ont exprimé leurs souffrances. Selon Jean Noël Gningue, le stress d’avoir perdu le travail a fini par tuer des employés alors que les autres sont malades. «Nous avons trois collègues qui sont décédés et d’autres sont malades. Récemment, nous avons eu un camarade dont le père est décédé en Casamance, mais il n’avait pas de quoi payer le transport. Nos enfants sont renvoyés de l’école par faute de paiement de leur scolarité ; certaines familles ont été chassées par défaut de paiement de loyer», a-t-il expliqué. Expliquant la ruse de leur patron, le délégué s’est indigné de la démarche machiavélique de Christien Langoua.
A l’en croire, le DG avait promis de régler la situation mais que nenni. «La direction nous a toujours dit que les bateaux restaient la principale source de revenus de l’entreprise. Mais en un certain temps, il avait des problèmes avec les Chinois etil avait promis que dès que ce problème serait réglé et qu’il entrerait dans ses fonds, nos soucis seraient un vieux souvenir. Mais quand le Dg a reçu l’argent, il a plutôt choisi de se remplir les poches au lieu de renflouer la caisse de l’entreprise. Dès lors, il a commencé à changer de discours, évoquant tout le temps le problème de la covid-19 comme étant une raison qui les empêchait de continuer l’exportation », a martelé Jean Noël Gningue. Aujourd’hui, plus de 150 employés sont dans la rue, se lamente le délégué. Pis, le chef de l’entreprise a l’audace de retirer le paiement de l’IPM qu’il n’a jamais versé. «Sur 150 personnes, il n’emploie que 5 personnes.
C’est un véritable détournement d’objectif. On ne peut comprendre que l’on nous défalque de l’argent pour une IPM et que nous ne puissions pas en bénéficier», a-t-il dénoncé. Aujourd’hui, les seules personnes qui sont en fonction, en dehors des membres de la direction, sont les 11 employés dont les 6 travaillent dans la villa du DG. «Les travailleurs qui sont en activité, il y a 11 personnes qui ne sont pas concernées par ce chômage technique. Ce sont ceux qui travaillent dans l’administration et 3 techniciens qui sont là-bas pour l’entretien des machines. Il y a aussi 16 personnes qui sont à 50% de chômage. Parmi ce nombre, monsieur Langoua utilise 6 personnes pour sa maison. Il s’agit des femmes de ménage, des vigiles et des chauffeurs et les 5 autres sont en chômage technique. Depuis le mois de septembre, la direction nous avait appelés pour faire la production et commencer l’exportation du poisson frais vers la Franc», estime Jean Noël Gningue.
Mettant en place une stratégie pour atténuer leur frustration, Jean Noël informe : «La direction est venue pour nous rencontrer ; ils nous ont dit qu’ils allaient continuer avec le secteur qui était en frais, comme quoi ils sont les spécialistes du frais. Ils ont pris 5 permanents et 15 journaliers.» Las de subir des promesses jamais tenues, ils ont traîné leur Dg devant le tribunal du travail. Après avoir obtenu gain de cause, ils ont franchi un autre palier en prenant un avocat pour une saisine devant le tribunal de grande instance de Mbour. « Ceci n’est que du vol. Nous avons pris des avocats pour défendre nos intérêts, puis nous allons rencontrer les autorités de ce pays pour leur donner la bonne information», a promis le délégué du personnel.
MVNO, VERS UNE MORT PROGRAMMEE ?
De licence, les Mvno (opérateurs virtuels de réseau), sont passés à un régime d’autorisation avec le nouveau code de télécommunications.
De licence, les Mvno (opérateurs virtuels de réseau), sont passés à un régime d’autorisation avec le nouveau code de télécommunications. Si à première vue, cette nouvelle donne peut être perçue comme une aubaine, la configuration du marché des télécommunications laisse planer le doute quant à la capacité des Mvno à se faire une place. Entre des opérateurs classiques qui se livrent une bataille sans merci, un taux de pénétration mobile de près de 116%, la saturation n’est pas loin.
Aujourd’hui, avec les trois opérateurs classiques déjà présents au Sénégal, la bataille des offres a fait baisser drastiquement les coûts. Entre les voix et les données, on rivalise d’arguments. La question qui se pose avec insistance est de savoir si les Mvno ont encore de la marge.Aujourd’hui, You mobile de Youssou Ndour, Sirius télécoms Afrique de Mbackiyou Faye et Origines SA d’El Hadj Ndiaye sont les trois structures qui ont été retenues pour disposer d’une licence MNVO (avant qu’on ne passe à un régime d’autorisation). Pour ceux qui ne le savent pas, un Mvno est un opérateur qui ne dispose pas de son propre réseau. Il se fait héberger par un opérateur classique. Mais de tous les trois, seuls Promobile de Mbackiou Faye a donné l’impression de démarrer. Alors que tous pensaient que le Mvno allait être hébergé par Free, le long feuilleton finit par capoter. Promobile épouse Orange. Malgré des investissements assez conséquents (on parle de plus de trois milliards de francs cfa), Promobile ronge son frein. « Nous étions prêts depuis décembre 2018. Mais les offres de prix que Free proposait à Promobile étaient excessivement chères. Il était impossible de s’en sortir avec cette configuration », explique une source proche du dossier. Aujourd’hui, même s’il a déclaré en conférence de presse avoir signé avec Orange, Promobile n’a toujours pas démarré. Pour Galaye Sène, expert en Télécoms, il n’y a pas à chercher loin, la marge a complètement diminué. « Sur quels leviers doivent-ils s’appuyer ? Peuvent-ils être moins chers que les opérateurs classiques ? Ce sont autant de questions que les Mvno se posent actuellement», dit-il. Et selon lui, siPromobile tente de faire bouger les lignes, c’est parce qu’ils avaient commencé à passer des commandes en puces et autres objets de communication. Pour lui, les deux autres sont dans une profonde réflexion.
LES EFFETS DE LA GUERRE DES OPERATEURS
Ancien de Tigo et de Orange, cet ingénieur des télécommunications, sous le couvert de l’anonymat, est catégorique. Selon lui, depuis que Free a débarqué avec des offres relativementfaibles, les autres opérateurs étaient obligés de suivre. Ce qui a eu comme conséquence une baisse drastique des offres. «Aujourd’hui, on parle de fibre. C’est presque dans toutes les régions, la connexion mobile est devenue très accessible. Qui peut faire mieux ? Est-ce qu’on peut acheter chez un grossiste et être moins cher ? » analyse-t-il. Selon des informations, même du côté de Promobile, on se pose beaucoup de questions. En effet, selon des indiscrétions, le très influent homme d’affaires mouride comptait sur la ferveur du Magal deTouba pour un lancement en grandes pompes. Mais à moins de trois semaines de l’événement, rien n’a encore bougé.
DES FILS DE … AUX COMMANDES
Aujourd’hui, si Promobile a commencé timidement, on ne peut en dire autant des deux autres. En effet, 2S Mobile et You Mobile ont la particularité d’être dirigés par des fils des deux promoteurs : El hadji Ndiaye (Abdoul Ndiaye) et Youssou Ndour (Birane Ndour) respectivement. Mais rien de plus. Même si des informations faisaient état d’une entrée en grandes pompes de You Mobile avec de grandes affiches de lutte décrochées par la structure du même groupe, en interne, la réflexion serait encore de mise. Mais Ndiaga Guèye, Président de l’association sénégalaise des usagers des Tic (Asutic), veut encore y croire. « L’entrée des Mvno peut tirer les prix vers le bas, sur un marché longtemps resté oligopolistique. Même les opérateurs de réseau ont un intérêt à l'existence des MVNO. En leur louant leur réseau, et en offrant certains de leurs services comme les répondeurs et les services clients, ils optimisent l'utilisation de leurs infrastructures », estime-t-il. Selon Mountaga Cissé, consultant en numérique, pour qu’un Mvno puisse s’en sortir aujourd’hui, il faut qu’il soit très innovant surtout dans les offres de services multimédias pour se démarquer des offres des opérateurs classiques. Quoi qu’il en soit, il va falloir être très innovant.
DES CENTAINES DE MILLIONS EN QUESTION
Avec le nouveau code des télécommunications, les Mvno n’ont plus besoin de payer la licence. Il suffit d’une simple autorisation de l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (Artp) et d’un opérateur classique qui puisse l’héberger pour avoir l’autorisation, après validation par l’Artp. Une décision qui intervient après que les trois opérateurs ont déjà payé leur licence. You Mobile avait déboursé 400 millions de francs cfa, 2S Mobile et Promobile 300 millions chacun. Alors seront-ils remboursés ? Selon un responsable de l’Artp, il y a une concertation avec les acteurs concernés pour voir s’il faut étaler le remboursement ou le remplacer pour les impôts.
LE MVNO QUI PENSE POUVOIR AVOIR UN IMPACT SUR LES PRIX DU MARCHE SE TROMPE LOURDEMENT
Samba Sène a fondé le premier Orange Fab en Afrique, un accélérateur de startups placé sous l’égide du groupe Orange. l analyse pour l’As l’environnement des télécommunications en rapport avec les Mvno.
Ancien Directeur de Techno Center Africa, le centre d’innovation du groupe OrangeTelecom Afrique et Moyen-Orient basé à Abidjan, Samba Sène a fondé le premier Orange Fab en Afrique, un accélérateur de startups placé sous l’égide du groupe Orange. l analyse pour l’As l’environnement des télécommunications en rapport avec les Mvno.
Après une très longue attente, les MVNO vont enfin démarrer. A votre avis, peuvent-ils apporter quelque chose au secteur des télécommunications sénégalais ?
C’est un MVNO sur trois qui est sur le point de démarrer, plus de 3 ans après l’attribution des licences. Les deux autres, je ne sais pas ce qu’ils font et je ne sais pas pourquoi on les laisse encore traîner. Quand on n’est pas capable de lancer un service aussi simple après plus de trois ans, il faut avoir la grandeur de laisser la place à d’autres plus capables. Quant à ce que le futur MVNO va apporter au secteur des télécoms, je ne veux pas jouer au devin, j’attends de le voir se déployer sur le terrain pour juger. Ce qui est certain, c’est que ce MVNO a eu suffisamment de temps pour définir, corriger, adapter, peaufiner sa stratégie ; il n’aura donc pas l’excuse du novice et, en tout état de cause, les autres acteurs ont eu le temps de se préparer à cette nouvelle et l’attendent de pied ferme. Pour s’en sortir, il devra non seulement innover en permanence, mais être l’opérateur le plus innovant du marché, notamment en matière d’offres et de stratégie de distribution.
Avec la guerre des offres entre les opérateurs classiques, les prix ont connu une certaine baisse. pensez-vous qu’il reste encore de la marge pour les MvNO ?
Le nouvel MVNO n’aura aucune chance, s’il compte entrer dans cette guerre des prix ; à mon avis, il sera le moins bien armé et le plus grand perdant. Si le nouvel MVNO entend faire du Kirène bis, il aura beaucoup de mal à se faire de la place sur le marché. Il y a encore de la place sur le marché pour tout nouvel acteur capable de mettre sur les marchés des produits et des services inédits et répondant aux besoins des clients. Pour qu’un nouvel acteur puisse exister sur le marché, il faudra énormément d’audace et de créativité, tout cela porté par une équipe fortement engagée, compétente et expérimentée. Il n’y a pas de place dans le marché pour les suiveurs et les timorés.
Y a-t-il de la place pour un quatrième opérateur de téléphonie ?
Je ne répondrai pas directement à cette question, car je ne crois pas que cela soit la bonne question à se poser. La bonne question, selon moi, est de savoir s’il y a ou non de la place pour plusieurs fournisseurs de services en tous genres sur le marché sénégalais. A cette question, je répondrai aujourd’hui et maintenant « NON », car c’est la structuration réglementaire du marché qui l’empêche.
Et pourquoi ?
Plus je réfléchis aux potentialités du marché, plus je vois le dynamisme et les capacités créatives des startups et des entrepreneurs, plus je suis convaincu qu’il faut oser sortir du modèle de l’opérateur global présent sur toute la chaîne de valeur : opérateur d’infrastructures, opérateurs de plateformes associées aux réseaux, fournisseurs de services aux clients finaux. C’est ce schéma qu’il faut avoir l’audace de remettre en cause, car c’est dans le foisonnement des fournisseurs de services destinés aux utilisateurs finaux que réside le potentiel d’innovation, de création d’emplois et de richesses. Le Sénégal était quasiment seul lorsqu’il a osé séparer les télécommunications de la poste au début. Le temps est venu pour que le Sénégal ose de nouveau en séparant les activités d’opérateurs d’infrastructures et de fournisseurs de services pour libérer l’énergie créatrice de ces entrepreneurs du numérique.
Pensez-vous que le Sénégal a exploité tout le potentiel de son secteur numérique ?
Compte tenu de ce que j’ai déjà dit sur le modèle actuel qui constitue une entrave à l’innovation, je considère évidemment que le Sénégal est loin d’avoir exploité l’énorme potentiel de son écosystème digital. Il est absolument nécessaire de poser publiquement le débat sur la séparation des activités d’opérateurs d’infrastructures et de fournisseurs de services et donner la possibilité à tous les acteurs de l’écosystème numérique et en dehors d’y apporter leur contribution. Cela peut être un excellent sujet de réflexion et de contribution pour le Conseil National du Numérique.
Pourquoi les MVNO ne sont pas développés dans les autres pays africains ?
Les MVNO ne sont pas développés en Afrique pour une raison objective : pour l’écrasante majorité des pays africains, le cadre réglementaire permettant d’accueillir les MNVO n’a pas été créé. A ma connaissance, l’Afrique du Sud est l’un des rares pays où ce type d’opérateur s’est épanoui. Des velléités se sont manifestées dans d’autres pays, mais cela n’a pas dépassé le stade des intentions.
Aujourd’hui si les MVNO veulent tirer leur épingle du jeu, sur quels leviers devraient-ils s’appuyer ?
Avant tout, je voudrais dire que le MVNO qui pense pouvoir avoir un impact sur les prix du marché se trompe lourdement : le levier «baisse des tarifs» est un leurre. Pour un MVNO, la stratégie de domination par les coûts est un suicide. Cela étant dit, dans l’état actuel du marché, un MNVO peut se donner des marges de manœuvre en adoptant une stratégie très fine de focalisation et de différentiation. Il s’agira d’apporter à des segments de marché bien choisis des offres qui sont à la fois inédites et porteuses de valeur pour les clients. Un MVNO, s’il veut vivre et se développer, ne devrait pas arrêter de surprendre et d’enchanter les clients. Le digital devra être une des pièces maîtresses de sa stratégie. Plus facile à dire qu’à faire. En tant qu’observateur, je serai très attentif aux stratégies que le futur MVNO va développer ; ses premiers mois d’existence seront décisifs.
LES CELIBATAIRES A L’EPREUVE DE LA PRESSION SOCIALE !
Le mariage est une union contractuelle et/ou rituelle à durée illimitée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les modalités.
Le mariage est une union contractuelle et/ou rituelle à durée illimitée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les modalités. Cependant au Sénégal, les célibataires (filles pour le plus souvent) sont pour la plupart sujettes à diverses remarques. «Qu’attends-tu pour te marier ?» «Pourquoi tu refuses les avances de tes prétendants ?» «Tu prends de l’âge tu sais, tu devrais songer au mariage !» Des remarques qui, parfois, peuvent ne rien signifier pour ceux qui les émettent. Mais à la longue, elles peuvent devenir vexantes envers leurs destinataires. Ce qui pourrait constituer une terrible pression, mais également un facteur bloquant pour ces personnes en âge de fonder une famille.
«Le mariage n’est pas une question de choix, mais de chance», disaient Coumba Gawlo Seck et Souleymane Faye dans un de leurs célèbres duos. Mais de nos jours, beaucoup n’appréhendent pas la portée d’un tel message. La pression que subissent les célibataires qui tardent à trouver «chaussures à leurs pieds» est de plus en plus terrible. Intimidation ou harcèlement? Des personnes qui vivent cette situation nous plongent dans leur quotidien. « Je ne repousse pas les prétendants, j’attends juste le bon » A 24 ans, A.D est une fille bien gâtée par dame nature. Malgré ses atouts, cette étudiante est encore célibataire. «On me fait tout le temps cette remarque mais je me dis que toute chose en son temps. On gère et on essaye de vivre avec, en attendant notre âme sœur», soupire-t-elle. Cette pression du mariage, elle en a l’habitude. «On me demande souvent ce que j’attends pour me marier. C’est comme si je suis censée me marier à moi-même ou qu’un mari est une marchandise qu’on trouve facilement au marché. Ce n’est pas évident, mais les gens n’ont pas conscience que cela peut blesser la personne», déplore-t-elle. Malgré son désir de fonder une famille, notre interlocutrice ne veut pas y aller les yeux fermés. «Nous prions pour que cela se réalise. Mais, c’est la société qui nous bouscule en quelque sorte. Cela peut pousser la personne à faire dans la précipitation. Beaucoup se marient à la hâte. Le plus souvent, ce sont des mariages qui ne durent pas longtemps. C’est pourquoi le taux de divorce est en hausse dans notre pays. Nous ne refusons pas les avances de nos prétendants, seulement nous ne pouvons pas nous permettre de nous engager avec le premier venu», explique l’étudiante. Au moment où certaines, acculées par les critiques, foncent tête baissée, d’autres prennent le temps de faire le casting. «Nous devons faire une sélection et nous engager avec celui qui nous paraît bon. Si on n’est compatible, le mariage ne dure pas. Il faut prendre le temps nécessaire pour vous connaître. Ce qui n’est pas souvent le cas», ajoute la jeune étudiante.
«UN MARABOUT M’A DIT QUE J’AVAIS UN ‘’FARU RAB’’»
Même son de cloche chez cette trentenaire qui, depuis longtemps, subit également cette pression. A l’en croire, toutes ses sœurs se sont mariées très tôt. Malgré son âge, elle a du mal à trouver un copain. «Toutes mes petites sœurs se sont mariées très tôt. Ma mère ne cesse de me pousser au mariage, comme si c’est moi qui ne voulais pas d’un homme dans ma vie.Un jour, elle m’a même amenée chez un marabout qui m’a dit que j’avais un ‘’fàru ràb’’ (djinn) qui m’éloigne des hommes. Mais moi, je reste convaincue que c’est la volonté divine. Et cela viendra un jour, s’il plaît à Dieu», témoigne notre interlocutrice qui a préféré garder l’anonymat.
«LE MARIAGE N’EST POUR MOI PAS UNE PRIORITE»
Si certaines peinent à se caser, d’autres par contre n’en font pas du tout une priorité. C’est notamment le cas de K.F.G. «Au Sénégal, quand tu ne te maries pas avant 30 ans, tu es foutue. Moi par contre, je ne me laisse pas emportée par cette pression. C’est ma vie et je la gère comme je veux. Par contre, j’ai eu à voir des amies qui se sont mariées très récemment. Et elles me demandent toujours pourquoi je tarde à me marier. Je ne dirais pas qu’il y a un âge approprié pour le mariage. C’est juste du ressort du Tout-Puissant », fulmine cette belle liane de 25 ans. Fonder une famille est une chose, mais avoir la capacité de la prendre en charge en est une autre. C’est du moins le raisonnement de K.F.G. « Ce n’est pas que je refuse les avances des prétendants. J’ai un choix de vie. Je ne veux pas être menée par un homme qui me gère et règle mes problèmes. Je veux avoir mon propre boulot, subvenir à mes besoins, ceux de mes enfants. Il faut qu’on se dise la vérité aussi. Les hommes d’aujourd’hui ne s’occupent pas assez des femmes. Aujourd’hui, avant de faire un quelconque choix, je pense qu’il faudrait au préalable y réfléchir. Ce n’est pas parce que mes amies se marient que je dois aussi forcément me marier. Le mariage, c’est à vie. Ce n’est ni pour un jour encore moins deux jours. Donc, avant de s’y lancer, il faudrait prendre la bonne décision, choisir la bonne personne », ajoute-t-elle.
«MES AMIS M’ONT POUSSE AU MARIAGE»
Dans cette situation de hantise et de pression, même les hommes ne sont pas épargnés. Tailleur de profession, F.S a connu la même mésaventure. Son divorce, il en garde encore des séquelles. « Je m’étais marié il y a de cela 5 ans, avant de divorcer. Depuis lors, je suis célibataire », nous raconte-t-il. Son malheur : avoir écouté des amis qui ne cessaient de le pousser dans les bras d’une fille qu’ils trouvaient «extraordinaire». «Mes amis m’avaient poussé à épouser une femme qui, selon eux, était faite pour moi. Après 6 mois ensemble, je l’ai prise comme épouse. Avec le temps, j’ai remarqué que nous n’étions vraiment pas compatibles. Nous nous disputions très souvent. Lassés de cette situation, nous avons pris la décision de nous séparer, jugeant que c’était la meilleure décision à prendre», détaille-t-il.
Fort de cette expérience malheureuse, F.S a décidé de faire table rase, mais aussi de prendre son temps pour se caser à nouveau. A la nouvelle génération, il ne manque pas de conseils. « Je suis moi-même un exemple concret de cette pression de la société. Je conseille aux jeunes, surtout aux hommes, de bien choisir leur partenaire avant de se lancer dans un mariage », préconise-t-il.
En somme, les moqueries, la pression et les multiples messages à peine codés de l’entourage pèsent lourdement sur les épaules des célibataires qui finissent souvent par se retrouver dans des situations inconfortables.
OUSMANE SONKO/LANSANA GAGNY SAKHO, CONTROVERSE AUTOUR D’UNE RENCONTRE AVORTÉE
La séance d'explication entre Sonko et le DG de l'Onas sur la gestion des inondations, n'aura finalement pas lieu ce vendredi au motif d'un agenda trop chargé de Lansana Sakho. Un prétexte pour éviter des questions embarrassantes ?
La séance de travail entre le leader des « Patriotes » Ousmane Sonko et le directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho, n’aura finalement pas lieu ce vendredi matin comme initialement prévu. Interpellé par « Le Témoin » sur cette rencontre avortée, l’ancien parlementaire, Moustapha Diakhaté, reproche à Ousmane Sonko de vouloir violer sciemment la loi organique de l’Assemblée nationale à ce niveau. L’analyste politique et ancien journaliste à Sud Quotidien, Bacary Domingo Mané, a, quant à lui, indiqué que c’était suicidaire pour le patron de l’Onas de faire face à Ousmane Sonko d’autant plus que le gouvernement lui-même a fait part de manquements dans la gestion des inondations.
Finalement, le face-à-face entre Ousmane Sonko et Lansana Gagny Sakho, prévu ce vendredi, n’aura pas lieu. Une séance de travail annoncée depuis deux jours et au cours de laquelle le Dg de l’Onas, M. Sakho devait montrer, documents à l’appui, tout ce que la société qu’il dirige a réalisé comme travaux d’assainissement. Et, donc, pour lutter contre les inondations. Après avoir donné son accord pour recevoir le député de l’opposition, le directeur de l’Onas a été « contraint » d’annuler la rencontre pour des raisons de calendrier chargé. Cependant, tout en saluant l’esprit du Dg de l’Onas, le leader de Pastef s’est dot pas convaincu par le motif évoqué pour annuler la rencontre. Beaucoup de Sénégalais également croient qu’il y a eu une forte pression sur Lansana Gagny Sakho pour qu’il annule la rencontre convenue avec M. Ousmane Sonko. Pour rappel, c’est pourtant le Dg de l’Onas qui, au cours d’une émission dans une radio de la place, avait lancé un défi au leader de Pastef, se disant prêt à le recevoir « dès lundi matin » — l’émission a été diffusée le dimanche — pour lui montrer, documents à l’appui, que le Gouvernement avait bien investi les milliards avancés dans la lutte contre les inondations… Finalement, on l’a vu, M. Sakho a rétropédalé. Sur cette rencontre avortée, l’ancien président du groupe parlementaire de Benno bok Yakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, a apporté des précisions de taille. Selon lui, elle ne pouvait pas avoir lieu car le député Ousmane Sonko n’avait pas le droit d’avoir une séance de travail avec le directeur général d’une société.
« Lansana s’est peut-être trompé de bonne foi, mais Sonko, en tant que député, ne pouvait pas ignorer la loi organique de l’Assemblée nationale qui interdit qu’un député agisse de la sorte »
« Lansana Gagny Sakho s’est peut-être trompé de bonne foi. Un directeur ne peut pas rencontrer un parlementaire. Parce que le député ne peut s’adresser qu’à un ministre. Et pour s’adresser à un ministre, il faut nécessairement qu’il passe par le président de l’Assemblée nationale. On peut dire que Lansana, lui, s’est trompé de bonne foi, mais Sonko, lui, ne peut pas ignorer qu’en tant que député, il ne peut prendre dans une direction des documents sans passer par le biais de la présidence de l’Assemblée nationale (…).
Pour s’adresser au ministre, le député est obligé de passer par le président de l’Assemblée nationale qui transmet la demande au ministre chargé de ces informations. C’est pourquoi je dis que Lansana s’est peut-être trompé de bonne foi , mais Sonko, en tant que député ne doit pas agir de la sorte. Ceci n’est pas un point de vue politique, mais technique. Parce que, ce que je dis là, c’est le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et que le député doit respecter tout comme le directeur de l’Onas », a expliqué l’ancien parlementaire Moustapha Diakhaté. Selon lui, on ne doit même pas évoquer de pressions subies par le directeur général de l’Onas. Parce que la rencontre qui était prévue va à l’encontre de la loi organique de l’Assemblée nationale. « On ne peut même pas parler, dans ce cas de figure, de pressions ou autres que le directeur de l’Onas aurait subies. C’est une loi de la République. Si M. Sakho le faisait, il aurait violé une loi de la République. Je ne sais pas les raisons pour lesquelles la rencontre a été reportée, mais je sais que la rencontre ne devait pas avoir lieu. Car, elle est en porte-àfaux avec le règlement de l’Assemblée nationale qui est une loi organique de la République », assène l’ancien patron des députés de la majorité présidentielle.
« Connaissant la pertinence de Sonko, à une telle occasion, il ne raterait pas le gouvernement »
Nullement convaincu par cet argumentaire « technique », l’analyste politique bacary Domingo Mané prend le contre-pied de l’ancien député M. Diakhaté. Selon le journaliste, le rôle du député c’est également d’informer son peuple. « Je pense que le report peut bel et bien se comprendre dans un contexte où l’opposition est très critique envers les tenants du pouvoir. On a déjà entendu le Pastef faire une sortie sur le Plan décennal (de lutte contre les inondations, Ndlr) avec des chiffres à l’appui pour montrer que les autorités politiques qui dirigent ce pays ont échoué sur toute la ligne. Parce que, selon lui, sur un budget de plus de 167 milliards, il semble qu’il n’y a que 26 % de ce montant qui a été dépensé. Nous avons également entendu les représentants de Pastef sur les plateaux de télévision et les studios de radio qui n’ont pas été tendres avec le régime en place. Si, dans ce contexte-là, le directeur de l’Onas, a cru bien faire en donnant des informations qu’il trouve, lui, fiables, à Ousmane Sonko, on peut comprendre que ses supérieurs lui demandent de surseoir à cette idée. Mais dans un pays normal, le député a la mission de défendre les intérêts des populations, il est dans l’obligation d’aller à la recherche des informations », estime M. Mané.
L’ancien dirpub de « Sud Quotidien » indique que le leader de Pastef était dans son droit de parler au Dg de l’Onas qui s’occupe de cette question de l’actualité brûlante. « Le fait de demander à M. Sakho une audience dans le but d’avoir des éclairages sur la gestion des inondations est un exercice qui entre en droite ligne dans les prérogatives d’un parlementaire », soutient-il. Quant à des pressions qu’aurait subies le directeur général de l’Onas afin d’annuler la rencontre prévue aujourd’hui, notre interlocuteur estime que rien ne le prouve.
A en croire bacary Domingo Mané, il serait suicidaire pour Sakho de rencontrer Sonko qui aurait utilisé d’éventuelles failles dans son exposé pour expliquer aux populations l’échec du régime dans ce domaine. « Je ne saurais dire de façon péremptoire que Lansana Gagny Sakho a subi une pression du pouvoir en place. Mais les éléments de contexte auxquels j’ai fait allusion plutôt peuvent nous amener à penser que, quelque part, il a subi cette pression. Parce que je vous ai dit que nous sommes dans un contexte d’inondations où il y a eu beaucoup de dégâts ont été causés et même mort d’homme. Donc, cela veut dire que quand on se réfère aux humeurs du peuple, on se rendra compte que les victimes de ces inondations ne sont pas du tout contentes. Nous avons vu le leader de Pastef aller dans les zones inondées où il a apporté son soutien moral aux populations. bien avant cela, nous l’avons entendu, lui, Ousmane Sonko, dire que le gouvernement a échoué dans la gestion des inondations en faisant référence au Plan décennal qui aurait coûté aux alentours de 167 milliards de FCFA. Il se trouve que, selon Pastef, le gouvernement n’a même pas dépensé 50 % de cet argent et en serait aux environs de 26% de cette enveloppe. Les « Patriotes » en concluent que le gouvernement a failli à sa mission et a échoué lamentablement sur la question des inondations », explique le confrère.
Avant de poursuivre : « Dans ce contexte, si le gouvernement acceptait, à travers le choix M. Sakho, de recevoir le député Ousmane Sonko, celui-ci n’hésiterait pas à poser les bonnes questions et je ne suis pas sûr que Gagny Sakho ait toutes les réponses aux questions soulevées par l’ancien inspecteur des impôts. Ousmane Sonko aurait pu exploiter la rencontre avec le Dg de l’Onas pour, encore une fois, démontrer à suffisance que le gouvernement a échoué dans la gestion des inondations. Sonko pourrait également, après son face à face avec le Dg de l’Onas, interpréter les hésitations de M. Sakho, souligner les contradictions supposées dans son discours, exploiter les failles éventuelles. Tout cela pour démontrer qu’en réalité, les gens du pouvoir ne maitrisent pas ou ne sont pas compétentes pour gérer les inondations. Si on reste dans la politique politicienne, on peut supposer que les tenants du pouvoir ont eu ce flair d’arrêter cette machine. Connaissant la pertinence de Sonko, si une telle occasion lui était donnée, il ne raterait pas le gouvernement », conclut Bakary Domingo Mané.