L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - LA BELLE FARCE
Où sont –ils allés nous sortir cette belle farce ? Neuf ministres au front pour nous entretenir de banalités. En tout cas, rien de ce qu’ils ont débité hier, lors de leur face à face avec cette presse qu’ils ont tendance à snober, ne nous parait être un scoop. Pour parler dans notre jargon. L’exercice pour nos confrères nous parait même rébarbatif. Faire un compte rendu succinct de la prise de parole de huit ministres qui n’ont pu respecter les règles dites barrières. Et dire que ces messieurs et dames du gouvernement reviendront dans 14 jours au building Mamadou Dia pour nous entretenir du sexe du pays. Et il arrivera un moment où ils n’auront plus rien à dire. Mais pour le face à face d’hier, celui qui a volé la vedette à ses collègues, c’est assurément l’ancien Agent Judicaire de l’Etat et tout nouveau ministre de l’Intérieur. L’homme a assurément des problèmes dans sa nouvelle posture de ministre. Après sa bourde de Touba avec son sac rempli de billets de banque remis de façon désinvolte aux commerçants de la ville sainte. Après donc cette maladresse, M. Antoine Felix Diome a froidement déclaré que le gouvernement n'a pas pour objectif à dénombrer les morts mais plutôt à résoudre les problèmes...des Sénégalais. Faisant référence aux jeunes disparus en mer. Mais on est où là ? Et pourtant, ils ont été les premiers à démentir les chiffres gracieusement comptabilisés par l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM ). Au contraire, le rôle du Gouvernement, c’est bien de savoir combien de ses fils ont péri en mer. Ou se sont suicidés pour parler comme les bienpensants à la différence de nous autres mécréants qui soutenons le contraire. Pour l’exercice d’hier, cela s’est révélé être une belle farce.
Kaccoor Bi
AFFAIRE DES DIPA DU SUCRE A QUI PROFITE LA MANIPULATION ?
Depuis un certain temps, certaines sources font véhiculer des informations selon lesquelles plusieurs commerçants et hommes d’affaires ont réussi à importer du sucre sur la base de fausses Déclarations d’importation des produits alimentaires (Dipa). D’autres sont allés plus loin pour parler d’importations excessives voire sauvages relatives au sucre. En poussant ses investigations, « Le Témoin » quotidien de vous révéler que cette affaire ressemble à de la pure manipulation. Comme quoi, jusque là, hier, aucun commerçant ou importateur ne fait l’objet d’une quelconque convocation devant les Enquêtes douanières. Mieux, les quantités de sucre débarquées à l’importation au Port de Dakar ont été enlevées sur la base de Dipa rigoureusement et légalement signées par le ministère du Commerce visant à combler le déficit en sucre. Sous ce registre, il est bon de préciser que la Douane ne délivre pas de Dipa et n’intervient pas sur les Dipa, mais liquide toute importation de marchandise sur la base d’une Dipa en bonne et due forme. A qui profite la manipulation sur les Dipa ? Qui veut intimider qui ? Qui veut effrayer qui ? Sans doute, la réponse se trouve dans les déclarations du ministre du Commerce Mme Aminata Assome Diatta. Interpellée, hier, sur l’affaire des importations frauduleuses de sucre, elle semble banaliser de telles informations tout en précisant ceci « En ce concerne l’importation de sucre, il s’agit de 173 000 tonnes dont 107 faites par des industriels qui ont besoin de sucre pour la fabrication de leurs produits. Les 66 restantes sont destinées à la consommation. En dehors du quota attribué dans l’aide alimentaire distribuée par le président de la République lors de la pandémie de Covid-19, il y a 20 000 tonnes qui ont été attribuées à la Css qui, je vous le rappelle, n’a pas la capacité de production pour couvrir le pays » se désole Mme Aminata Assome Diatta. En tout cas, « Le Témoin » quotidien est convaincu que n’eussent été les Dipa, le Sénégal allait connaitre une pénurie de sucre sans précédent dés lors qu’après 60 ans d’existence et de monopole, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) peine toujours à inonder le marché sénégalais. La preuve par le mois du ramadan et la période de l’état d’urgence sanitaire où presque tous les grands commerçants des pays voisins (Gambie, Mali, Guinée-Bissau et Guinée-Conakry) viennent au Sénégal pour se ravitailler en sucre européen importé. Lisez bien…importé !
RIZICULTURE DE LA VALLEE DES RATS ET DES CRIQUETS DEVASTENT LES CHAMPS
A l’image de vrais « Ndiobéne », des nuées de criquets et d’insectes appuyés au sol par des bataillons de rats sont en train de dévaster les cultures dans le Walo. Si l’Etat ne fait rien pour venir au secours des riziculteurs, toutes les récoltes seront réduites à zéro ! Tel est le cri du cœur lancé, hier, par M. El Hadji Seydou Nourou Sy, président de l’Union des Gie de Kassack-Nord « Tous les producteurs du riz du département de Dagana sont dans le désarroi. Après le désastre noté sur les cultures de contre saison (2522 ha) suite aux dernières fortes pluies, voilà qu’une invasion de rats et d’insectes piqueurs suceurs vient de briser toutes les promesses de bonnes récoltes de riz de l’hivernage 2020/2021 » se désole-il à l’endroit du « Témoin » quotidien. Et El Hadji Seydou Nourou Sy de poursuivre que ces prédateurs par surprise ont dévasté toutes les parcelles de riz des braves producteurs du Walo, ne laissant rien sur leur passage. « Contrairement à la déclaration du ministre de l’Agriculture qui faisait état de 200 ha attaqués. Non, ce sont 5200 ha provisoirement qui ont subi des dommages incalculables. Toutes les récoltes hivernales ont été détruites. Nous déplorons l’attitude méprisante du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural » déplore-t-il dans son cri de detresse lancé aux autorités notamment le Président de la République pour qu’il vienne en aide à cette frange de la population dans l’urgence.
CONDITIONS D’ENTREE EN EUROPE EN 2022 LA VACCINATION-COVID 19 RISQUE D’ETRE OBLIGATOIRE !
Les Africains voire les Sénégalais sont appelés à se tenir prêts ! Pour cause, « Le Témoin » quotidien a appris auprès d’un député européen que certains pays de la Communauté européenne (France, Espagne, Italie, Portugal etc) risquent de durcir les formalités pour l’obtention du visa Schengen. En 2022 prévient-il, la vaccination contre le covid19 risque d’être obligatoire pour tout voyageur désirant se rendre dans l’espace Schengen ou demandeur de visa d’entrée. « En tout cas, si la vaccination est effective dans les pays européens en 2021, elle sera imposée en 2022 à toute personne désirant obtenir un visa d’entrée dans l’espace Schengen » dit-il avant de nous renvoyer dans la politique sanitaire de l’Ue qui entame une très large campagne de vaccination de masse afin de mailler le territoire européen. A preuve, l’Italie va décider fin janvier 2021 de démarrer une campagne de vaccination sans précédent sur l’étendue de son territoire. Les autorités médicales italiennes vont commencer par les catégories de la population les plus exposées au Covid-19 à savoir les personnels médicaux (médecins, infirmiers, ambulanciers, brancardiers etc), ensuite ce sera au tour des personnes âgées avant d’élargir aux jeunes et aux plus jeunes. La France, l’Espagne et l’Allemagne ne seront pas en reste puisqu’elles ont fait des commandes d’influence pour être les premiers servis de ce vaccincovid19 « efficace à 90% ». Les pays pauvres comme le Sénégal auront-ils accès rapide à ce vaccin contre le Covid-19 avant qu’il soit une condition d’entrée en Europe et aux Usa ? Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr aura de quoi faire face à la presse.
NENE FATOUMATA TALL SUR L’EMIGRATION CLANDESTINE
Mme le ministre de la Jeunesse, Néné Fatoumata Tall, faisait partie des ministres qui ont fait face à la presse hier. Elle a défendu son bilan et n’a pas manqué d’indiquer qu’il serait très réducteur de lier le phénomène à une mauvaise politique de jeunesse. « Notre politique de jeunesse a changé la vie des jeunes avec un financement de 57,8 milliards. Des financements directs au profit de 95.000 jeunes et indirects qui impactent 105.000 jeunes », a-t-elle expliqué. Elle a également soutenu que le phénomène de l’émigration est partout en Afrique. « La crise de la pandémie de la covid-19 a eu un impact très négatif dans la vie socio-économique de l’ensemble des pays du monde, et le Sénégal n’est pas en reste. L’économie de ce pays est en mode confinement depuis le mois de mars. Le secteur informel, estimé entre 90 à 97 % de l’économie du pays, compte plus de candidats à l’émigration clandestine. Mais aussi le fameux eldorado qu’on a vendu à la jeunesse africaine. Donc ce qu’il faut retenir, c’est que ce phénomène n’est pas présent qu’au Sénégal. Je pense que c’est un phénomène mondial et africain. Mais aussi la pression familiale », a-t-elle fait savoir.
RAPATRIEMENT DES SENEGALAIS D’ESPAGNE MOISE SARR DEMENT L’INFORMATION
Restons à cette rencontre des 9 ministres devant la presse pour évoquer un récent sujet notamment l’information que l’Espagne va rapatrier nos compatriotes massivement arrivés sur place. Le secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur, Moïse Sarr a démenti une telle information. « Il n’y a pas de signature entre la République du Sénégal et le Royaume d’Espagne en ce qui concerne le rapatriement de nos compatriotes », a-t-il indiqué. Pour étayer ses propos, le chargé des Sénégalais de l’Extérieur a expliqué que « la seule convention qui lie la République du Sénégal au royaume d’Espagne est afférente à la prise en charge des pensions de retraite. Elle vient comme une solution à la clause de résidence et garantit l’égalité dans le traitement des travailleurs sénégalais en Espagne entre autres innovations ».
LA PRESENCE DE MILITAIRES ESPAGNOLS A DAKAR, UN ACCORD DE 2006
Terminons avec ce face à face du Gouvernement avec la presse pour dire que le débat sur la présence militaire espagnole au Sénégal dans le cadre de la lutte contre l’émigration a été soulevé. La dernière décision du Royaume d’Espagne d’envoyer des soldats au Sénégal pour la surveillance maritime découle d’un accord qui a été signé entre les deux pays, depuis 2006. Le rappel a été fait par le ministre de l’Intérieur à l’occasion du « Gouvernement face à la presse », ce mardi. « Cela n’est pas nouveau. Un accord a été signé, à travers l’agence européenne Frontex, le Sénégal et le Royaume d’Espagne, en 2006. Cet accord prévoit des patrouilles conjointes tout au long de nos frontières maritimes, ainsi que d’autres actions », a indiqué Antoine Abdoulaye Diome. L’accord a été renouvelé à plusieurs reprises, selon le « premier flic du pays », qui renseigne que « c’est donc dans un cadre bien déterminé que toutes ces actions sont entreprises et régulièrement menées afin de venir en appoint ». À noter que la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, en visite à Dakar, avait annoncé le déploiement à Dakar de 15 soldats à bord et d’un navire océanique avec 25 autres soldats pour renforcer les troupes du détachement espagnol.
CHEIKH BAMBA DIEYE ADHERE AU PROJET D’OUSMANE SONKO
Le leader de Pastef continue à ratisser large. Après avoir invité et réconcilié Barthélémy Dias et Me Moussa Diop, Ousmane Sonko a reçu ce mardi, Cheikh Bamba Dièye. Sur sa page Facebook, le leader de Pastef affirme clairement que l’ancien candidat à la Présidentielle de 2012 a marqué son adhésion à son projet. «J’ai eu l’honneur et le plaisir de recevoir mon frère, ami et collègue, Cheikh Bamba Dièye. Nos discussions ont été très instructives, utiles et ont révélé beaucoup de points de convergence», dira-t-il en sus de ce qui précède. Ousmane Sonko ajoutera avoir reçu Mouhamadou Diatta qui, signale-t-il, accompagné d’une délégation de son mouvement Deugou Ligguey, et Babacar Diagne, Président du mouvement And Défar Sunu Gokh de la commune de Ngayène Sabakh, dans le Saloum.