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5 juillet 2025
DES RESULTATS, MILLE QUESTIONNEMENTS
La covid-19 n’aura pas trop impacté sur le Baccalauréat 2020. Même si les élèves sont restés près de trois mois sans aller à l’école, le taux de réussite de cette année a paradoxalement connu une hausse par rapport à l’année dernière.
Awa JUNIOR NDOYE, CODOU FALL ET AMSATOU GANO |
Publication 14/09/2020
La covid-19 n’aura pas trop impacté sur le Baccalauréat 2020. Même si les élèves sont restés près de trois mois sans aller à l’école, le taux de réussite de cette année a paradoxalement connu une hausse par rapport à l’année dernière. Ce qui pousse les syndicalistes à s’interroger.
Selon l’Office du Bac, le taux de réussite du Baccalauréat de cette année a atteint 23% contre 15% l’année dernière, d’après les premiers résultats du premier tour. Des chiffres qui ont fini par surprendre certains d’autant plus qu’avec la fermeture des écoles au mois de mars dernier, beaucoup d’observateurs pensaient que les résultats du Bac 2020 allaient être catastrophiques. Que nenni ! Malgré une année tumultueuse, les résultats ont connu un record sans précédent par rapport à l’année 2019.
En effet, après l’apparition des premiers cas de covid-19 au Sénégal, le gouvernement avait ordonné la fermeture des écoles afin de limiter la propagation de la maladie. D’aucuns pensaient déjà à une éventuelle année blanche à cause de la perturbation notée cette année jusqu’à la reprise des cours le 25 juin dernier après le fiasco de la rentrée du 2 juin. Ce qui a poussé certains syndicalistes à se poser la question de savoir comment les élèves ont pu avoir un taux de réussite aussi élevé malgré la suspension des cours depuis 6 mois ? « Les résultats au Bac sont excellents cette année en cette période de pandémie au cours de laquelle notre école a connu trois mois et demie de fermeture, une grève des enseignants ayant duré deux mois et un retard de démarrage d’un mois malgré le slogan creux «ubbi Tey, Jang Tey». La moyenne du taux de réussite des deux dernières décennies est de 35% mais cette génération 2020, va battre tous les records d’excellence depuis que le Baccalauréat existe au Sénégal. Au vu des premières tendances, le Sénégal va franchir pour la première fois la barre des 50% de taux de réussite au Bac malgré tous les problèmes liés au contexte», a déclaré le secrétaire général du Cusems, Dame Mbodj.
«CE QUI S’EST PASSE EST UNE VERITABLE MASCARADE QUE NOUS DEVONS TOUS DENONCER»
Allant plus loin, le syndicaliste accuse le gouvernement. «Ce qui s’est passé n’est ni plus, ni moins qu’une manœuvre sordide au sommet de l’Etat pour faire passer les élèves massivement afin de masquer la réalité. Les résultats de cette année ne reflètent pas le niveau réel des candidats. Ce qui s’est passé est une véritable mascarade que nous devons tous dénoncer avec la dernière énergie. Le Bac sénégalais est un diplôme sérieux, normé et respecté dans le monde entier, par conséquent personne ne doit le dévaloriser », martèle le syndicaliste.
Sur le même ordre d’idées, il avance que les épreuves étaient très abordables pour un examen aussi sérieux que le Baccalauréat. «Les épreuves étaient trop faciles. La pilule est trop amère pour nous la faire avaler. Ils ont rabaissé les standards et c’est ce qui explique ce grand bond réalisé. A cela, il faut ajouter qu’à la reprise du 25 juin, les programmes ont été allégés à travers une note circulaire signée par le Ministre de l’Education et datée du 22 Juin 2020», fustige Dame Mbodj. Le secrétaire général du Cusems n’a pas aussi manqué de s’en prendre au ministre de l’Education. «Cette génération a été sacrifiée par les mesures malheureuses prises par des autorités incompétentes et sans scrupule. Je l’ai toujours dit, l’actuel ministre de l’éducation (Mamadou Talla, Ndlr) va enfoncer notre système d’enseignement dans le gouffre. Il n’a ni l’étoffe, ni l’épaisseur nécessaire pour diriger le département de l’éducation et de la formation. C’est un champion du pilotage à vue car, la robe de ministre est trop grande pour lui», a laissé entendre Dame Mbodj. Toutefois, à l’en croire, les enseignants examinateurs ont corrigé correctement les copies comme ils le font chaque année mais «ce sont les épreuves données par l’Office du Bac qui étaient trop faciles comparées aux années précédentes et je rappelle que le Directeur de ladite structure qui a la responsabilité de l’organisation technique et pédagogique du Bac n’est pas désigné par ses pairs mais, il est nommé par le Président de la République ».
«PERSONNE NE PEUT SALIR LA CREDIBILITE DE CET EXAMEN»
Pour sa part, le secrétaire général du Saems (Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire), Saourou Sène prend le contre-pied du secrétaire général du Cusems. Selon lui, les bons résultats relèvent d’un encadrement rapproché. «Je crois que cette année malgré la pandémie de la Covid-19, 2020 est une année qui a bénéficié d’un encadrement très rapproché. D’abord, au niveau familial et au niveau des enseignants, notamment ceux qui détenaient des classes d’examen. Dans la mesure où les enseignants ont ouvert des groupes Whatsapp dès que la pandémie a été déclarée pour travailler à distance avec leurs élèves. Et, je crois fortement que cet encadrement en a joué un rôle», a soutenu Saourou Sène. Mieux, dit-il, «l’autre élément que nous pouvons convoquer, c’est que les parents d’élèves qui sont conscients des enjeux compte-tenu qu’ils savaient que leurs enfants ne sont pas de contact direct avec leurs enseignants, ont engagé des répétiteurs à la maison. Il s’y ajoute maintenant le formidable élan de mobilisation des enseignants lorsqu’on a décidé de la reprise le 25 juin. Avec cette reprise, il faut reconnaître que sur 3.500.000 élèves, il y’a que les 550.000 (en classes d’examen) qui sont retournés à l’école. Donc, à ce niveau-là, l’enseignant a un nombre très réduit à gérer. Cet encadrement rapproché avec les élèves et cet engouement autour des classes d’examen uniquement devraient donner un résultat satisfaisant», a expliqué le secrétaire général du Saems.
Selon Saourou Sène, nul ne peut salir la crédibilité du Baccalauréat car toutes les normes établies ont été respectées. «Nous ne sommes pas seulement basés sur les résultats du premier semestre. Donc, impossible de les considérer comme des bacheliers d’un semestre. Il faut rappeler qu’on ne délivre pas le baccalauréat pour le simple plaisir de le faire. L’éducation est une affaire très sérieuse. Et ces résultats qui sont obtenus, que personne ne soutient la thèse selon laquelle, les épreuves étaient faciles. Les épreuves qui ont été données sont des épreuves du Baccalauréat conformément aux règles et par conséquent personne ne peut salir la crédibilité de cet examen, il est aussi crédible que les examens précédents».
En effet, il faut rappeler qu’après la fermeture des écoles, le ministère de l’Education Nationale avait voulu relever le défi de la continuité pédagogique face à la covid-19. A cet effet, il avait lancé l’initiative : «Apprendre à la maison» qui permettait l’enseignement à distance même si certains ont dénoncé des défaillances techniques et un manque de connexion Internet. Mieux, certaines chaines de télévisions étaient aussi allées dans ce sens en faisant des cours avec des enseignants sur des plateaux. Toutefois, actuellement toutes les pensées sont focalisées sur les résultats du Bac mais qu’en serait-il des orientations de ces bacheliers dans les universités publiques ? Cette question aussi mérite d’être posée. Chaque année des nouveaux bacheliers se lamentent à cause des retards d’orientation dans les universités quand on sait que l’Etat a pris la décision de ne plus envoyer des bacheliers dans les écoles privées
ON N’EST PAS PRÊT DE REGLER CETTE QUESTION DES INONDATIONS
L'analyste politique, Momar Diongue estime que la vérité est cachée aux Sénégalais, notamment la politisation de la question, l’économie autour des inondations et l’absence d’études d’impact environnemental concernant les grands travaux
Avec cette question des inondations, les régimes ne disent pas la vérité aux populations sénégalaises et persistent à utiliser les mêmes méthodes pour lutter contre les inondations. C’est la conviction du journaliste analyste politique, Momar Diongue, qui estime que la vérité est cachée aux Sénégalais pour 3 raisons, notamment la politisation de la question, l’économie autour des inondations et l’absence d’études d’impact environnemental concernant les grands travaux. Il était l’invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 13 septembre0
La question des inondations n’en finit pas d’alimenter les débats et le régime en place semble accablé de part et d’autre dans sa gestion tant décriée du problème. Hier, dimanche 13 septembre, le sujet est revenu à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm. En effet, l’invité du jour, en l’occurrence le journaliste analyste politique, Momar Diongue, a laissé entendre que, sur la question des inondations, les tenants du pouvoir ne disent pas toute la vérité et qu’ils ne sont pas prêts à régler cette question. Et cela, pour 3 raisons.
Comme première raison, l’analyste politique indique «que c’est une question éminemment politisée aussi bien par le pouvoir que par l’opposition». Pour le pouvoir, il estime que «plutôt que de prendre des mesures radicales et courageuses qu’exige la lutte contre les inondations, il préfère rafistoler».
Analysant le mode de gestion de cette question par le régime, il dira qu’il fait dans le «gigantisme et le voyeurisme», titillant ainsi le régime sur les 10 milliards dégagés pour le plan Orsec. A son avis, ils préfèrent engloutir des milliards dans des travaux publics qui sont très perceptibles par l’opinion plutôt que de consacrer cette manne financière dans des travaux à enfouir sous terre, en matière d’aménagement.
Poursuivant son argumentaire sur la première raison de la politisation des inondations, il trouve que «du point de vue de l’opposition, on a comme l’impression qu’ils sont prompts à se saisir de la première inondation pour en faire de la récupération politique et en faisant parfois dans la démagogie». Faisant ainsi référence aux nombreuses sorties des acteurs politiques, surtout de l’opposition, ou encore à leurs supposées visites et soutiens aux sinistrés des inondations.
Passant à la deuxième logique de son assertion, Momar Diongue évoquera la question économique qui entoure les inondations. A son avis, «il y a toute une économie qui s’organise autour des inondations, avec une caste politico-affairiste qui profite toujours de la situation». Ces derniers s’affairent autour de la vente de motopompes ou en mettant à la disposition des populations des camions hydro-cureurs pour tirer profit de cette situation.
Sur la troisième raison qui explique que les gouvernants ne sont pas prêts à régler définitivement ce problème des inondations, M. Diongue a fait cas des travaux des études. Il reste persuadé «qu’il y a eu des travaux d’envergure qui sont faits, conduits sans étude d’impact environnemental au préalable», tout comme «la création de nouvelles cités sans que de réels travaux d’aménagement et d’assainissement soient faits».
A Rufisque, par exemple, il estime que les populations sont dans les eaux parce qu’il n’y a pas eu de véritables études d’impact environnemental autour du Ter. Par conséquent, malgré les plans et autres programmes annoncés par les différents régimes, le journaliste analyste politique pense que «les gouvernements successifs n’ont pas eu à faire ce qu’ils devaient faire». On se rend compte, selon lui, que depuis les inondations de 1989, on utilise les mêmes systèmes. A savoir, «pompage des eaux pour soulager les populations, camions hydro-cureurs par-là», a-t-il déploré. Ce qu’il considère comme de la «folie d’Etat». C’est-à-dire, explique-t-il, «faire la même chose et d’attendre un changement».
LE NIET DU FORUM CIVIL
« Face à l’idée d’aller vers un troisième report de ces élections, le Forum Civil s’insurge contre la pratique, devenue fréquente, d’offrir illégalement des années supplémentaires ou des mandats de fait à des élus locaux »
« Face à l’idée de plus en plus entretenue par certains acteurs politiques et de la société civile d’aller vers un troisième report de ces élections, le Forum Civil s’insurge contre la pratique, devenue fréquente, d’offrir illégalement des années supplémentaires ou des mandats de fait à des élus locaux ». Tel est le sentiment de la section sénégalaise de Transparency, dont le Bureau exécutif s’est réuni, samedi, pour statuer sur, entre autres points, les dites élections.
L e Forum Civil précise en effet que « les arguments évoqués pour justifier un report, à savoir l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral, ne sont pas pertinents et ne sauraient être recevables. Ainsi, les conclusions retenues par un groupe fût-il de la Commission du Dialogue politique ne sauraient justifier la violation, par l’Etat, de la réglementation et des droits de millions de Sénégalais ».
Conclusion, selon les membres du Forum civil, « Cette situation est grosse de l’exacerbation de la crise de légitimité qui se transforme très souvent en crise sociale dans le mode de gouvernance des affaires locales, notamment la gestion foncière ».
Dans la foulée, l’organisation rappelle à l’Etat sa responsabilité d’ouvrir une période de révision exceptionnelle des listes électorales. Qui plus est, que l’obligation du respect du calendrier républicain incombe à l’Etat du Sénégal et « ne saurait être laissée entre les mains d’une quelconque autre entité ».
Fort de ces considérations, le Forum Civil invite le Président de la République « à se conformer au décret du 29 novembre 2019 portant promulgation de la loi adoptée le 19 novembre 2019 portant report des élections prévues le 1er décembre 2019 et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux qui dispose en son article premier : « Les élections départementales et municipales prévues le 1er décembre 2019, sont reportées pour être tenues au plus tard le 28 mars 2021. La nouvelle date sera fixée par décret ».
De même, il demande au Ministre de l’Intérieur de « prendre les dispositions nécessaires afin d’aller vers l’organisation des élections départementales et municipales, conformément au décret portant promulgation de la loi adoptée le 19 novembre 2019 précité ».
Vers un Gouvernement élargi
Une folle rumeur de remaniement circule dans les chaumière depuis quelques temps. Mais le chef de l’Etat qui veut sans doute avoir une maîtrise sur son agenda, déroute tout le monde. Quoique insatisfait, Macky Sall continue de cheminer avec son équipe considérée pourtant comme le gouvernement le plus faible depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Ce qui est quand même sûr, c’est que l’idée taraude l’’esprit du chef de l’Etat qui, d’ailleurs, l’a dit à mi-mot lors de la conférence des leaders de Benno Bokk Yakaar qu’il a présidée la semaine dernière. En effet, d’après des sources de «L’As», il a salué l’apport des nouveaux alliés en insistant sur le ralliement des partis politiques et des personnalités de grande envergure à sa cause, facilitant ainsi sa victoire sans bavure au premier tour de la présidentielle de 2019. En conséquence, a-t-il ajouté, cela entrainera un élargissement des forces dans la gestion de l’Etat. Tout semble indiquer qu’il s’agit là d’une mise en place prochaine d’un Gouvernement de majorité élargie avec l’entrée dans l’attelage gouvernemental de libéraux et de socialistes qui ont soutenu sa candidature. «Il n’a pas donné de noms, ni parler de Gouvernement, mais il a bien parlé de partage de responsabilités dans la gestion de l’Etat. Personnellement, j’ai pensé à des gens comme Oumar Sarr, Me Aïssata Tall Sall, Me Ousmane Ngom, Modou Diagne Fada…etc qui ont une grande expérience de l’Etat », a commenté un leader de parti ayant pris part à la visioconférence. Quoi qu’il en soit, il se dit aussi dans son entourage que l’idée de faire revenir le poste de Premier ministre n’est pas à écarter dans le package de lois qui sera déposé devant l’Assemblée Nationale après lecture du rapport spécial de la commission politique du dialogue national en octobre prochain lors de l’ouverture de la session unique du Parlement. Par ailleurs, Macky Sall a prorogé de quelques mois les travaux des autres commissions du Dialogue National.
Un professeur d’EPS arrêté pour acte de contre nature
Plus audacieux que Ciré Sall tu meurs. Professeur d’éducation physique et sportive (EPS), le sieur Sall a été arrêté samedi par les éléments de la brigade de gendarmerie de Mbour. En effet, c’est à la suite d’une plainte déposée par les parents de l’une de ses victimes qu’il a été interpellé. Son mode opératoire consiste à appâter ses victimes qui se comptent par dizaines avant d’entretenir des rapports contre nature avec elles. Il a envoyé des messages aux gamins pour les captiver. Cet enseignant au visage d’ange sodomisait ses victimes toutes des adolescents dont l’âge est compris entre 8 et 14 ans. Souvent, les adolescents saignaient au terme des rapports sexuels. Alité depuis un temps, un des garçonnet qui a été pressé de questions par ses parents, est passé aux aveux. Muni d’un certificat médical, les parents du jeune garçon ont déposé une plainte à la gendarmerie. Les pandores n’ont pas tardé à cueillir M. Sall en service au CEM Santhe. Sous le rouleau compresseur des enquêteurs, il est passé à table. Aussitôt, plusieurs autres victimes se sont signalées. Malgré la tentative de son beau-frère, un responsable politique de la mouvance présidentielle, d’étouffer l’affaire, il est poursuivi pour viol, acte contre nature et détournement de mineurs
Interdiction de vente et usage de la chicha
Devenu une mode chez les adolescents, l’usage de la chicha est désormais interdit au Sénégal. Le ministère de Santé et de l’Action Sociale ainsi que celui du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises ont pris un arrêté conjoint portant interdiction de l’importation, de la distribution, de la vente et de l’usage de la chicha ou narguilé ou tout autre appareil similaire. Ainsi, les importateurs et distributeurs de chicha disposent d’un délai de six mois pour arrêter leurs activités. Les récalcitrants encourent des sanctions.
420 kg de chanvre indien
Les éléments de la brigade régionale des stupéfiants de Thiès ont saisi 420kg de chanvre indien ce samedi. Exploitant une information, les limiers ont réussi à mettre la main sur l’herbe prohibée. Les éléments de l’Ocrtis ont effectué une descente à la Pointe Sarène qui, grâce son ouverture maritime et sa côte déserte, est l’une des principaux lieux de débarquement des trafiquants. À cause des patrouilles de la douane dans la nuit de vendredi à samedi, les trafiquants ontjugé imprudent de transporter la marchandise. Leur stratégie consiste alors à garder la drogue dans un endroit sûr et attendre le moment opportun pour le transporter. Les éléments de la brigade régionale des stupéfiants de Thiès installés au commissariat urbain de Saly, ont pu retrouver la drogue. Ils ont attendu des heures dans leur planque sans apercevoir le moindre mouvement de charretiers, qui, d’habitude acheminent vers d’autres lieux.
Un jeune berger perd la vie par noyade
Un jeune berger est mort samedi dans le fleuve dans le village de Soudiane (Fatick). Habitant à côté du cours d’eau, l’enfant A. S, était allé se rafraîchir le corps. Mais avec les pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours dans la localité, le fleuve est sorti de son lit. A. S a été englouti par les eaux dès qu’il a mis ses pieds dedans. Après que ses parents ont remarqué son absence, ils sont partis à sa recherche. C’est aux berges du fleuve qu’ils trouveront les habits du gamin. Les recherches ont permis de retrouver le corps sans vie.
Un autre naufragé dans le village de Nobadane
Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours ont encore fait une autre victime dans le village de Nobadane, situé dans la commune de Loul Sessene (Fatick). Le nommé Modou Sarr plus connu sous le sobriquet de Madoca a perdu la vie dans la nuit du jeudi au vendredi dans le fleuve qui sépare son village aux autres hameaux. Le jour du drame, la victime se rendait à un village environnant. C’est en traversant le fleuve, qu’il sera emporté par le flux d’eau.
Altercation mortelle à Zac Mbao
Une rixe entre deux individus a viré au drame hier, à Zac Mbao. Et c’est un certain Kh. Nd. qui a perdu la vie au cours de cette bagarre dans un bar dénommé «Bathasko». Selon nos sources, l’altercation a eu lieu vers 07 heures du matin. Alertés, les sapeurs pompiers se sont rendus sur les lieux pour évacuer le corps sans vie de la victime dans une structure sanitaire suite à une réquisition de la Gendarmerie qui a ouvert une enquête. Le présumé meurtrier dont on ignore l’identité est activement recherché.
Extension du cimetière de Pikine
Les Pikinois veulent l’extension de leur grand cimetière musulman qui est plein. Ils ont tenu hier, un rassemblement pour alerter les autorités sur la question et les spéculations foncières aux alentours des lieux. A les en croire, des gens construisent nuitamment ou durant les weekends pour échapper à la vigilance des populations.
Culture
A l’initiative de la galerie «Art Time» basée à Abidjan, l’artiste américain établi en France Jon One exposera ses œuvres à Dakar, du 12 novembre au 2 décembre prochain. Le dynamisme culturel à Dakar, notamment dans le domaine du street art, a inspiré la galerie Art Time basée à Abidjan (Côte d’Ivoire). Celle-ci va exposer l’artiste urbain américain John Andrew Perello dit Jon One -l’un des plus cotés au monde-, dans la capitale sénégalaise, du 12 novembre au 2 décembre. Dans cette perspective, l’équipe d’Art Time vient de boucler une mission de prospection à Dakar. Compte tenu du regain d’intérêt observé dans le street art, il s’agira, selon Guillaume Studer d’ArtTime, d’aller dans les quartiers pour mieux comprendre, pas forcément les artistes les plus connus. Pour Studer, l’Afrique est une terre d’inspiration et de créativité. Au-delà d’exploiter un art qui prend le dessus sur les autres expressions, poursuit-il, il sera également question d’organiser des masters class pour les jeunes avec une composante sensibilisation.
Dabakh 23 ans déjà
C’est ce lundi 14 septembre 2020 que cela fera 23 ans jour pour jour que Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh a été rappelé à Dieu. Régulateur social engagé, grand soufi, brillant intellectuel, humaniste, homme de Dieu, le saint homme était connu pour ses prises de position sans équivoque et ses vibrants plaidoyers en faveur des populations démunies et autres couches défavorisées.
Précision du Directeur de l’hôpital Abass Ndao
Dans l’édition de «L’As» du weekend dernier, nous avons écrit que le Directeur de l’hôpital Abassa Ndao a fait déférer ses collègues. Dr Maguette Seck nous a contactés pour préciser qu’il a retiré sa plainte à la suite de l’intervention de certains membres du cabinet du ministre de la Santé, de syndicalistes à l’image de Sidiya Ndiaye et de l’ancien directeur de cabinet au ministère de la Santé Farba Lamine Sall qui fut son formateur au Cesag. Autrement dit, l’action publique. Par conséquent, il n’y aura pas de procès contre les mis en cause.
Sit in à Abass Ndao
Restons à l’hôpital Abss Ndao pour signaler que la crise n’est pas encore terminée en dépit du retrait de la plainte du Directeur de l’hôpital. Selon Makhfouf Aïdara qui a contacté «L’As», les travailleurs vont tenir un sit-in aujourd’hui de 9h à 13h suivi d’une grève jeudi prochain.
Le départ de Ndèye Saly Diop Dieng et de Niokhobaye Diouf exigé
Dans tous leurs états, des maîtres coraniques regroupés autour du Collectif «Aar Daaar» ont fait face à la presse hier, pour dénoncer les harcèlements dont ils se disent victimes. Du coup, ils exigent les départs du ministre de la Femme, du Genre et de la Protection des Enfants, Ndèye Saly Diop Dieng et du Directeur de la promotion des droits de l’enfant, Niokhobaye Diouf. Pour eux, le programme de l’Etat «zéro enfant dans la rue» est synonyme de «zéro enfant dans les daaras». Selon ces maîtres coraniques, l’urgence devrait être «zéro enfant» dans les inondations et dans les programmes musicaux des télévisions qui pervertissent les enfants et non la chasse aux daaras.
Pikine «Ci la book»
A Pikine, le leader du mouvement politique citoyen «Pikine ci la bokk», Thierno Ndom Ba membre de la mouvance présidentielle a offert un important lot de matériels à des sinistrés des inondations à Pikine-Ouest, Pikine-Est,Guinaw rails Sud,Yeumbeul-Sud et Keur Massar. Il s’agit entre autres de matelas, des produits phytosanitaires, 06 motopompes et du carburant. Des camions hydro cureurs au nombre de 06 ont été déployés dans ces localités. Thierno Ndom Ba a remis également une enveloppe financière pour les besoins de journées de nettoiement.
Lamine Diack
La semaine qui s’annonce sera décisive pour Lamine Diack écrit liberation online. En effet, c’est ce 16 septembre que l’ancien président de l’athlétisme mondial et ses coprévenus seront édifiés sur leur sort. Pour rappel, le procureur François-Xavier Dulin avait requis quatre ans de prison contre Lamine Diack, et cinq contre son fils Papa Massata. Le parquet avait aussi réclamé contre chacun 500. 000 euros en guise d’amende et une interdiction d’exercer dans le sport. L’Iaaf avait, par le biais de son avocat, Me Régis Bergonzi, demandé un total de 41,2 millions d’euros de dommages et intérêts aux six coprévenus (Lamine Diack, Habib Cissé, Gabriel Dollé, et les trois absents au procès à savoir Papa Massata Diack, Valentin Balakhnichev et Alexeï Melnikov). Le ministère public avait aussi requis quatre ans de prison et la confiscation de 1,8 million d’euros contre l’ancien président de la fédération russe Valentin Balakhnitchev. Habib Cissé, pour sa part, risque trois ans dont 18 mois de prison avec sursis.
Interdiction de tournage de film sans autorisation
Le directeur de la cinématographie, Hughes Diaz, menace certains producteurs des séries audiovisuels. Dans un communiqué, M. Diaz décide de remettre de l’ordre dans le secteur. Il prévient les acteurs que désormais, il ne sera toléré aucun tournage de film sans autorisation. A l’en croire, en cas de violation de la loi, il sera procédé, en partenariat avec les forces de sécurité publique, à la saisie du matériel de tournage et des négatifs, assortie d’une amende de 3 à 10 millions Fcfa, pour le long-métrage et de 1 à 5 millions Fcfa pour le court métrage.
UNE LOI POUR LA CASTRATION DES VIOLEURS D'ENFANTS ADOPTÉE AU NIGERIA
Cette décision fait suite à l'indignation publique suscitée par une vague de viols, qui a poussé les gouverneurs des États de la nation à déclarer l'état d'urgence
Les législateurs de l'État de Kaduna, au Nigeria, ont approuvé la castration chirurgicale comme sanction pour les personnes reconnues coupables de viol d'enfants de moins de 14 ans.
Le gouverneur de l'État, Nasir Ahmad el-Rufai, doit signer le projet de loi pour qu'il devienne une loi dans l'État du nord-ouest.
Il a déjà soutenu la castration pour empêcher les violeurs de récidiver.
Cette décision fait suite à l'indignation publique suscitée par une vague de viols, qui a poussé les gouverneurs des États de la nation à déclarer l'état d'urgence.
La loi fédérale du Nigeria prévoit une peine allant de 14 ans à la de prison à vie, mais les législateurs des États peuvent fixer des règles différentes pour les condamnations.
La stigmatisation empêche souvent les victimes de signaler les cas de viol au Nigeria et le nombre de poursuites fructueuses reste faible.
Depuis 2015, date à laquelle une nouvelle loi a été introduite, environ 40 suspects de viol ont été inculpés, dans un pays de quelque 200 millions d'habitants, selon l'Agence nationale pour l'interdiction de la traite des personnes (Naptip), qui dispose d'une liste des délinquants sexuels sur son site web.
La nouvelle loi a élargi le champ d'application de la pénalisation des délits sexuels au Nigeria et supprimé le délai de deux mois pendant lequel les affaires de viol devaient être jugées avant de ne pouvoir être entendues par un tribunal.
La directrice de l'agence, Julie Okah-Donli, a déclaré à la BBC que, la charge de la preuve incombant à l'accusation, prouver les cas de viol est "assez fastidieux et technique".
GAUCHE SÉNÉGALAISE, ENTRE CRÉATION, FUSION ET SCISSION (2/10)
EXCLUSIF SENEPLUS - Si le camarade Amath Dansokho, dans son testament, a souhaité être enterré à Saint-Louis, c’est pour rendre hommage à tous les combattants et célébrer la ville qui fut le point de départ des hautes luttes de la gauche
A cette époque, le Sénégal se situait idéologiquement, carrément à gauche - précisément dans le Socialisme et dans le Nationalisme de Gauche, qui tous deux, renferment plusieurs courants de pensée en leurs seins. Et les leaders sénégalais de la Gauche de l'époque - qu’ils soient socialistes, marxistes-léninistes ou panafricanistes -, n’étaient d'accord que sur leur désaccord. A cette époque-là des années 40-50 et 60 et des emprises idéologiques, après des créations, scissions et fusions, trois formations dominaient l’échiquier politique : l'UPS (Union Progressiste Sénégalais) ; le PAI (Parti Africain de l'Indépendance) et le BMS (Bloc des Masses Sénégalaises).
Les socialistes-progressistes, s’étaient réunis entre autres, autour des leaders que furent Lamine Gueye (Mouvement Socialiste Africain, puis Parti Sénégalais d’Action Socialiste Sénégalais, 1935), Léopold Sédar Senghor, Ibrahima Seydou Ndao et Mamadou Dia (Bloc Démocratique Sénégalais, 1948), Abdoulaye Ly, Amadou Makhtar Mbow (Parti Africain du Rassemblement, 1958). Plus tard, en 1958, le BDS va fusionner avec l'Union Démocratique sénégalaise (UDS) d’Abdoulaye Gueye Cabri et Thierno Ba ; le Mouvement Autonome Casamançais (MAC) d’Assane Seck et de Ibou Diallo ; et une fraction du Mouvement Populaire Progressiste Sénégalais (MPPS) de Doudou Gueye, pour créer un nouveau parti, le Bloc Populaire Sénégalais (BPS) dont les couleurs respectives seront à l’origine du drapeau du Sénégal à l’indépendance (le vert du BDS, le jaune du MPPS et le rouge du PSAS). En 1959, dans le cadre des négociations pour l’accès à l’indépendance, le PSAS (Parti Socialiste d’Action Sénégalaise) de Me Lamine Gueye va fusionner avec le BPS de Senghor pour donner naissance à l’UPS (Union Progressiste Sénégalais) qui deviendra plus tard le PSS (Parti Socialiste Sénégalais) puis le PS (Parti Socialiste) tout court.
Les marxistes-léninistes sénégalais, étaient pourtant et avant tout, à l’époque, des militants de l'UDS (Union Démocratique Sénégalaise) qui vont entrer en dissidence pour créer le PAI (Parti Africain de l'Indépendance), parce qu'opposés à la fusion de l’UDS et du BDS (Bloc Démocratique Sénégalais) pour donner naissance à l'UPS (Union Progressiste Sénégalaise). Nous sommes en 1957 et le 15 septembre de la même année, à Thiès, sera créé le PAI (Parti Africain de l'Indépendance) des Majmouth Diop, Lamine Arfang Senghor,Tiémoko Garang Kouyaté, Khalilou Sall, Malick Camara, Abdou Moumini, Issa Basse, Seydou Cissokho ‘’le premier secrétaire du PAI’’, Tidiane Baïdy Ly, etc.
En 1959, lors des élections législatives, les militants du PAI, estimant que le scrutin est truqué, déclenchent une insurrection dans la ville de Saint-Louis pour s’emparer des urnes. Non seulement, l'insurrection sera durement réprimée et certains de ses meneurs arrêtés et emprisonnés, mais surtout le PAI sera dissout en 1960. C’est ainsi que le PAI connaîtra quatre phases : la phase légale (septembre 1957- août 1960), la phase clandestine initiale (août 1960-mai 1967), la phase de réorganisation dans le cadre d'une clandestinité moins radicale (mai 1967- mai 1972) et la phase de la ‘’démocratie autocratique’’ (1974-2000). Quand le camarade Amath Dansokho, dans son testament, a souhaité être enterré à Saint-Louis, c’est aussi en même temps et sous le même rapport, pour rendre hommage à tous les combattants et célébrer la ville de Saint-Louis qui fut le foyer ardent du PAI et le point de départ des hautes luttes de la gauche sénégalaise. Il y a eu au Sénégal chez les marxistes-léninistes, un mouvement dit ‘’Trotskistes’’ dont Lénine disait à propos d'eux, ceci : avec dans un parti, un (1) Trotskiste, vous avez un courant de pensée. Avec deux (2) Trotskistes, vous avez des fractionnistes. Et avec trois (3) Trotskistes, vous avez un parti politique. N’est-ce pas camarades Mamouth Saleh (ministre-conseiller), Abdou Aziz Sow (ancien ministre) et Doudou Sarr (président URD/FAL)...? (rires)
Les nationalistes-panafricanistes sénégalais, réunis autour de Cheikh Anta Diop et de Boubacar Gueye, étaient d’abord proches de l’UDS (Union Démocratique Sénégalais) et du RDA (Rassemblement Démocratique Africain), avant de prendre leurs distances après la volte-face de Félix Houphouët Boigny qui va nouer un compromis avec la France. D’ailleurs, dans les années 50, Cheikh Anta Diop, figure de proue des nationalistes-panafricanistes sénégalais, avait été déjà à Paris, le Secrétaire général des étudiants du RDA. Les nationalistes-panafricanistes prônent une idéologie afro-centriste qui comportait en elle-même, trois courants de pensée : les panafricanistes, les anti-impérialistes et les indépendantistes. Et d’un courant de pensée à l'autre, des angles d'approche différents mais l’idéologie fut commune et partagée, c’est-à-dire créer et incarner une nouvelle lutte pour les indépendances des territoires africains en dehors de l'influence et du contrôle des partis politiques français, soviétiques, chinois ou arabes. Sous la houlette de Cheikh Anta Diop, les nationalistes-panafricanistes sénégalais, vont fonder dès 1961, le Bloc des Masses Sénégalaises (BMS), parti d'opposition au régime Senghor-Dia. Le BMS est rebaptisé en 1964, Front National Sénégalais (FNS). Ce parti fut dissous le 13 octobre de la même année par l'État du Sénégal dans la foulée des fièvres politiques post-crise Dia-Senghor. Les nationalistes-panafricanistes sénégalais, toujours sous la houlette de Cheikh Anta Diop, vont créer dans la clandestinité en 1976, le Rassemblement National Démocratique (RND) qui sera finalement reconnu officiellement le 18 juin 1981. En 1983, que le RND, à l'instar des autres blocs, va connaître sa première scission avec la naissance sur ses flancs du Parti pour la Libération du Peuple (PLP) de l’avocat Me Babacar Niang ‘’PLP’’. N'est-ce pas camarade Abdou Fall, ancien ministre de la Santé et actuel PCA de l’APIX ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Ceux qui partent ne reviennent jamais tels qu’ils étaient avant le départ. L’exil déforme, jusqu’aux accents de leur âme - NOTES DE TERRAIN
« Pour moi, jugeant, il me semble, d’après les causes, qui sont toujours petites et d’un moment, je suis au contraire ramené à l’espérance par la vue des maux et leurs racines. » Alain, Mars ou la guerre jugée
Dans ma dernière chronique, j’évoquais l’environnement, qui est le nôtre. Ces encombrements qui impactent notre sérénité. Notre cadre de vie, chaotique. Ce n’était pas la première fois que j’essayais de restituer la fresque sociale et humaine, ici à Dakar. Nous habitons une ville bordélique, où l’ordre minimum semble être absent. C’est la réalité affligeante. Nous vivons, tous les jours, l’expérience de la pagaille. La confusion à toutes les échelles, sociales et administratives. Le tragique d’un pays confronté à l’abdication de ses élites, et à l’indigence de l’écrasante majorité de sa population. Certaines réactions, à cette chronique, ne m’ont pas laissé indifférent. Surtout celles de gens vivant hors du Sénégal. Je veux y revenir.
On ne quitte jamais, définitivement, son pays. Lorsque l’on vit loin de sa patrie, il y a toujours un arrachement violent. On traîne avec soi une conscience déchirée. Quelle que soit la vie que l’on mène à l’extérieur, la terre natale et ses effluves nous suivent partout. Les souvenirs. On passe des heures à penser aux siens, aux joies de la vie simple du pays. À la chaleur lointaine des proches. Aux odeurs évanescentes de la tendre jeunesse. Telles des réminiscences d’un bonheur perdu. Ces bulles nostalgiques sont réconfortantes. En même temps, ce sont des moteurs pour continuer à avancer, quelles que soient les difficultés. L’esprit exilé, pour persévérer, a besoin de cette douce mélancolie.
Pour avoir vécu plusieurs années à l’étranger, j’ai connu ces émotions. Le cafard qui étreint. Notre être, dans la solitude de l’éloignement, qui se projette dans l'avenir. Et rêve tendrement du retour. L’exil est tragique. On perd et on gagne. Pour ma part, ce fut une expérience inestimable. L’angoisse des loyers impayés, les lettres recommandées des huissiers, les agios et les appels oppressants de la conseillère de banque. Les longues heures à faire la plonge dans une pièce minuscule. Ces jours monotones. La faim. Le froid. Ces boulots pénibles. Les usines. Les couloirs des restaurants. Les cigarettes enchaînées, les cafés avalés pour traverser les nuits. La précarité. Ce 9m2 étouffant. Des expériences certes désagréables, mais qui font gagner en humanité.
Maintenant revenons-en à ma chronique de la semaine dernière. Je voulais représenter, fidèlement, la réalité. Et ainsi l’interroger. Qu’est-ce que ce tableau nous dit de la société sénégalaise ? L’une des fonctions de l’écriture est, je pense, de pousser au questionnement. C’est le seul exercice que je prétends mener. Je ne cherche pas à semer le désespoir. Cette précision, pour moi, est nécessaire. Car je crois que le Sénégal est une terre merveilleuse, malgré tout. Mieux, je suis persuadé que nos concitoyens qui vivent à l’extérieur - surtout les étudiants - peuvent apporter énormément à leur pays. Si une masse critique d'entre eux décidaient de rentrer, on assisterait rapidement à des bouleversements sociaux et politiques.
D’où tiens-je cette certitude ? D’abord, la conscience s'aère beaucoup plus lorsque l’on voyage, ou quand on vit l’exil. L’ouverture d’esprit est plus facile. On voit d’autres choses. D’autres manières de vivre et de faire. D’autres réalités. D’autres sensibilités. Des valeurs et des mœurs différentes. Des lois, une éthique inconnues. Un ordre moral, un système social étrangers. Des regards qui se portent sur nos corps, et les enferment dans des préjugés. On cultive aussi, avec la solitude et le dépaysement, le dialogue intérieur, nourrissant pour l'esprit. On respecte l'altérité. On apprend à souffrir, en silence. À incliner son âme vers la patience. Ceux qui partent ne reviennent jamais tels qu’ils étaient avant le départ. L’exil déforme, jusqu’aux accents de leur âme. Ce sont des femmes et des hommes changés. Ils peuvent apporter un autre souffle et féconder d’autres élans, au contact de leur pays d’origine.
Le retour de milliers de nos concitoyens agirait comme une greffe, sur le corps social. Un renouvellement de la classe supérieure et moyenne. Cela apporterait incontestablement de nouvelles dynamiques. Il y aura d’autres perspectives. Des grilles de pensée renouvelées. De nouvelles propositions spirituelles et intellectuelles. Tout cela sera décisif pour fracasser l’immobilisme. Ensuite, nous avons beaucoup de retard technique par rapport à d’autres parties du monde. Ce gap peut être comblé si nos nombreux concitoyens, étudiants dans ces pays, rentrent. Avec leurs nombreuses compétences. Le Japon à l’ère du Meiji avait compris cela. En envoyant des jeunes en Europe, pour étudier le caractère de cette région du monde, et surtout y apprendre les techniques avancées. Puis revenir et gérer la transition vers la modernité.
Ceux qui partent ne demandent, souvent, qu'à contribuer. Nos dirigeants doivent mettre en place des mesures incitatives au retour. En leur réservant une place de choix dans les services de l’Etat, et en les mettant dans des conditions optimales de travail, beaucoup de ces têtes bien faites accepteront de revenir. De servir leur pays. Les élites qui restent à l’étranger le font, souvent, à contre-cœur. Mais voilà, les dirigeants ne favorisent pas le retour des cerveaux. Cela porte préjudice à la circulation du savoir, à l’exigence de qualité et de professionnalisme. À l’épanouissement de tout le corps social. L’on se prive, en dernier lieu, d’une grande partie de l’intelligentsia sénégalaise.
En épinglant, dans ma chronique, la phrase d’un ami : « Il faut être costaud mentalement pour vivre en Afrique », je ne voulais pas dissuader ceux qui veulent rentrer. En peignant des tableaux de nos rues et de nos vies, je ne cherche pas à parler aux résignés. Mais à ceux qui veulent encore se battre. Qui gardent espoir et savent que le changement est une question de volonté. La démission est l’attitude de l’esprit malheureux et vaincu. Il n’y a ni honte, ni fatalisme dans la situation que vivent nos pays. Aucune société n’est condamnée, par des lois immuables. Surtout, c'est dans le présent accablant et douloureux que nous devons ancrer notre espoir. Tous ces décors viciés témoignent de nos manquements. À nous de les interroger pour mieux espérer.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
Kaffrine, 13 sept (APS) - La région de Kaffrine (centre) a enregistré un taux de réussite de 42, 37 % au baccalauréat, une progression de 8, 66 points par rapport à 2019, a indiqué l’inspecteur d’académie Aboubacry Sadikh Niang.
‘’Cette année, 1.216 candidats sur les 2.870 présentés par l’académie de Kaffrine ont réussi à l’examen du baccalauréat. Donc, la région de Kaffrine a enregistré un taux de réussite de 42, 37 % contre 33, 71 % en 2019’’, a-t-il notamment confié à des journalistes.
‘’Nous avons 556 admis au premier tour et 660 au second. Cela fait un total de 1.216 admis dans la région de Kaffrine. Les performances du baccalauréat ont positivement évolué passant de 33.71% à 42.37% soit un bond de 8.66 points entre 2019 et 2020 ‘’, a-t-il ainsi fait valoir.
‘’Au total, 722 garçons (45,13%) et 494 filles (38,90%) sont admis au baccalauréat dans la région de Kaffrine’’, a détaillé Aboubacry Sadikh Niang.
Pour ce qui concerne les mentions elles passent de 59 à 81 dont une Très bien en S2 en la personne de Abdourahmane Sy du lycée Yoro Penda Sy de Nganda, dans le département de Kaffrine, s’est encore réjoui l’IA de Kaffrine.
2 MORTS ET 43 CAS POSITIFS DÉCLARÉS DIMANCHE
Ces nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 1.266 tests individus, soit un taux de positivité de 3, 57 %, selon le directeur de la Prévention.
Dakar, 13 sept (APS) – Le Sénégal a déclaré dimanche quarante-trois cas supplémentaires de Covid-19 et deux autres décès liés à la maladie du nouveau coronavirus.
Ces nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 1.266 tests individus, soit un taux de positivité de 3, 57 %, selon le directeur de la Prévention, structure dépendant du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Parmi les contaminations officialisées ce jour, 16 étaient des personnes suivies par les services sanitaires, 2 des cas importés enregistrés à l’Aéroport international Blaise Diagne de Dakar (AIBD), les 25 étant issus de la transmission communautaire, a expliqué le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Faisant le point quotidien sur la situation de l’épidémie, il a souligné que les cas issus de la transmission communautaire ont été détectés dans Dakar et sa région et dans les localités comme Mbour, Thiès, Joal, Popenguine (région de Thiès), ainsi qu’à Richard-Toll, Oussouye, Kolda et Ziguinchor.
Le directeur de la Prévention a annoncé la guérison de 147 patients. Cela porte à 10.520 le nombre de personnes ayant recouvré la santé depuis de le début de l’épidémie dans le pays.
Plus de six mois après l’officialisation du premier cas positif de Covid-19, le Sénégal a enregistré 14.280 cas d’infection au nouveau coronavirus et 297 décès liés à la maladie.
A la date d’aujourd’hui, 3.462 patients, dont 32 cas graves, sont encore sous traitement, d’après les données du ministère de la Santé et de l’action sociale.