Le Président Macky pose ce jeudi la première pierre de « Dakar First » à Diamniadio, une série de tours prestigieuses édifiées sur la nouvelle ville. Arrivée masqué, COVID-19 oblige, le Président Sall va dévisager cette place qui va contribuer sous peu à donner de Diamniadio, le cachet Pôle urbain. Porté par une firme sénégalaise S&S Industry Company et Guangxi Investment Group, firme chinoise, le projet immobilier, fruit de ce partenariat est appelé à devenir le premier de l’Afrique de l’Ouest, selon ses promoteurs.
En gestation depuis des années, Dakar First a dû utiliser les ressources de l’efficacité pour convaincre l’une des cent firmes chinoises les plus puissantes pour apporter une touche particulier à ce projet de 207 milliards de francs CFA. Tout semble prêt pour démarrer assez vite les constructions, annonce M. Pape Sall, promoteur de la partie sénégalaise. Une forte délégation de la partie chinoise a fait le déplacement. Le complexe immobilier de Dakar First épouse la vision de faire de Diamniadio, un nouveau Pôle dans un cadre moderne et humain, lancé en 2013, dira le Président dans son discours d’ouverture.
Diamniadio n’est pas une simple doublure de Dakar. La nouvelle ville, bien desservie, est un relais unique entre Dakar, la capitale et le pays profond. Il ne s’agit pas d’une agglomération de fer, de verre et de béton mais une ville durable, une ville verte, tout le sens de l’aménagement vert pour donner à cette ville en émergence un supplément d’âme qui sera très suivie pour veiller aux directives de modernité et de durabilité. L’Etat a fait œuvre pionnière dans la construction structurante. Un groupement d’opérateurs sénégalais et chinois est à la base de ce projet de 5 tours de 30 étages, incluant des appartements de standing. Chaque niveau contient 4 appartements, 67 villas Grand Standing avec des « finitions haut de gamme ».
« Une qualité de vie rare avec des espaces culturels, une grande piscine des lieux de culte », explique le promoteur. Dakar Firts, c’est aussi une nouvelle plateforme de commerce et de loisirs « la plus grande de toute l’Afrique de l’Ouest construit sur 15 000 mètres carrés. » Et, sera le lieu par excellence des grandes marques.
Dakar First va générer mille emplois permanents et autant d’emplois saisonniers. Le compte à rebours a commencé aujourd’hui, a dit le President qui invite tout le monde à « ne pas limiter les ambitions ». Livraison attendue dans les meilleurs délais. Vision claire et ambition grande, à ajouté le Président qui souligne que le temps du résultat a sonné.
LA MOUVANCE ANTI-MACKY SE DESSINE
Décrit comme un fin tacticien et un politicien hors pair, le président de l’Alliance pour la République doit bien affûter son art pour éviter de tomber dans le syndrome Abdoulaye Wade
Retournement de veste et têtes touffues : direction l’opposition. Il y a quelques années, c’était inimaginable. Mais depuis qu’ils ont été débarqués de leurs postes, l’ancien ministre chef de cabinet du président de la république Moustapha Diakhaté et l’ancien Directeur de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk Me Moussa Diop se sont illustrés comme des opposants au régime de Macky Sall. A ceux-là s’ajoutent l’ex-Présidente du conseil Economique, Social et Environnemental, Aminata Touré qui, depuis qu’elle a été remerciée, se montre comme une épée tranchante dans le dos du pouvoir. Les trois ont des atomes crochus et pourrait mettre en place une alliance nuisible contre leur ex «mentor».
Macky, de par ses propres choix, est en passe de se créer de redoutables opposants. Décrit comme un fin tacticien et un politicien hors pair, le président de l’Alliance pour la République doit bien affûter son art pour éviter de tomber dans le syndrome Abdoulaye Wade.
Le Président Sall risque de faire face à de sérieuses «saillies» de la part de ses ex-collaborateurs frustrés d’être poussés vers la sortie. Parmi ceux-ci, l’ex-ministre conseiller Moustapha Diakhaté. Ce dernier jadis très proche de Macky Sall est devenu son plus grand contempteur. Se faisant distinguer par sa liberté de ton, Moustapha Diakhaté n’hésitait pas à s’attaquer au régime. D’ailleurs, il a été limogé suite à sa position tranchée sur la question du troisième mandat.
Invité à l’émission Sen Jotaay de la Sen tv après le limogeage de l’ancien Directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, Moustapha Diakhaté avait jugé contre-productive la manière dont Macky Sall voulait mettre un terme à cette polémique sur le troisième mandat. «Cela m’est égal d’être limogé ou maintenu à mon poste. J’ai rejoint Macky avant même qu’il ait un pouvoir de nomination. Si aujourd’hui, il souhaite me démettre de mes fonctions, je le remercierais», avait-il dit. Une position jugée provocatrice, poussant le Président à baisser définitivement les rideaux entre lui et son voisin. On connaît la suite.
Et lors d’un conseil de discipline tenu le 21 janvier 2020, le sort de son compagnonnage avec Macky Sall a été scellé puisqu’il a été exclu de façon définitive des rangs de l’Alliance pour la République. Quelques jours plus tard, il mit en place un courant politique dénommé «Mankoo Taxawu Sunu Apr : initiative pour la refondation de l’Alliance». Il s’agit pour l’ancien chef de cabinet du président de la République de marquer définitivement sa rupture avec le pouvoir. Depuis, il se montre comme un opposant farouche au régime de Macky Sall. Il se dit qu’il entretient des relations privilégiées avec Aminata Touré qui fut sa voisine pendant plusieurs années à Ngor. Quid de Moussa Diop ?
Le président du mouvement pour l’Alternative Générationnelle est un ami de l’ancienne présidente du Cese. Il a été accueilli dès son retour de la France par Aminata Touré avec qui il a grandement contribué à l’élection de l’actuel locataire du palais en 2012.Il convient de noter que Me Moussa Diop qui clame haut et fort être victime du troisième mandat a mal apprécié son limogeage à la tête de la Société nationale de transport public Dakar Dem Dikk. Depuis, il multiplie les critiques envers le président et son régime. Commentant le remaniement ministériel intervenu début novembre et qui a vu l’entrisme d’Idrissa Seck et d’Oumar Sarr, Me Diop a jugé décevante l’attitude de Macky Sall envers ses alliés de première heure. D’ailleurs, il reste vent debout pour dérober à «la Lionne» de Podor Aissata Tall Sall la tête de la mairie.
UN DENOMINATEUR COMMUN : LE TROISIEME MANDAT
C’est contre toute attente qu’elle a été remerciée du gouvernement. Le comble, c’est qu’elle a été remplacée par son ennemi juré avec qui elle s’est battue tout le temps pour sauver la peau de son « mentor». Aminata Touré aura été de toutes les guerres pour le régime. L’humiliation a été telle que lors de la cérémonie de de dépôt de son rapport de fin de mission, la deuxième femme Premier Ministre au Sénégal n’a même pas prononcé le nom de Macky Sall. C’est un affront qu’elle entend laver dans les jours à venir. Il convient de noter que depuis qu’elle a été éjectée du navire gouvernemental, elle s’est fait remarquer par des prises de positions qui en disent long sur ses relations avec Macky Sall. Tout porte à croire qu’elle veut se frayer un chemin dans le camp d’en face et se frotter au régime.
Visiblement plus à l’aise avec la société civile, elle a rendu une visite de courtoisie à un héraut de la société civile sénégalaise : Alioune Tine. Trotskyste, agitateur devant l’éternel, Mimi Touré cherche-t-elle à enquiquiner le pouvoir avec un remake de 2011 ? Tout porte à le croire puisqu’elle multiplie les rencontres avec les frustrés de l’Apr. Une alliance des frustrés risque de faire mal. Même si beaucoup d’entre eux ne sont pas représentatifs, mais les dégâts qu’ils (Moussa Diop-Moustapha Diakhaté) peuvent faire dans l’opinion sont inestimables. Qui plus est, avec 25 ans d’expérience dans la Fonction publique internationale, Aminata Touré dispose d’un réseau international dense.
Ancien ministre de la Justice, chantre de la reddition des comptes, elle dispose d’informations pouvant nuire considérablement à la réputation du régime. Dire donc que cette alliance anti-macky qui se dessine pourrait être redoutable si la masse silencieuse qui se sent trahie, délaissée et qui broie du noir dans les chaumières de l’Apr, se réveille au grand jour.
GREENPEACE DEMANDE AU SENEGAL DE GELER L’ACCORD
Alors que des centaines de corps de migrants dont plusieurs jeunes sénégalais sont engloutis dans la mer, l’Etat du Sénégal a signé un nouveau protocole de pêche avec l’Union Européenne (UE).
Suite à la polémique sur fond de soupçons d’opacité autour du nouveau protocole de pêche liant le Sénégal à l’union Européenne pour les cinq prochaines années, la section Afrique de Greenpeace est sortie de son silence. Dans un communiqué intitulé «L’Europe veut le poisson du Sénégal mais rejette ses migrants», l’organisation non Gouvernementale demande à l’Etat de geler cet accord le temps d’évaluer le précédent noué en 2014 et arrivé à échéance en 2019.
Alors que des centaines de corps de migrants dont plusieurs jeunes sénégalais sont engloutis dans la mer, l’Etat du Sénégal a signé un nouveau protocole de pêche avec l’Union Européenne (UE). Ce qui a fait sortir Greenpeace de sa réserve. L’Ong estime qu’au même moment où l’UE entame le rapatriement des migrants sénégalais, elle continue d’exploiter les ressources halieutiques du Sénégal dont la rareté est en partie la cause du désespoir des milliers de ses jeunes. Qui plus est, elle soupçonne une certaine opacité dans la signature de ce nouvel accord. Du coup, «Greenpeace Afrique invite l’Etat du Sénégal à geler cet accord de pêche, à faire une évaluation transparente de l’accord précédent, à partager les informations avec les acteurs et à tenir compte de la situation des stocks, de la surcapacité de la flotte nationale et du désespoir des pêcheurs, avant de prendre une décision».
Mieux, Greenpeace invite les deux parties à procéder à une mise à jour des données scientifiques sur les stocks de poissons et de partager ces informations avec les acteurs de la pêche pour une prise de décision conformément aux engagements pris. Car, souligne l’Ong, l’accord en question n’a jamais été partagé avec les organisations professionnelles. «Ce qui est contraire aux dispositions règlementaires et autres engagements des Etats qui font de l’implication des acteurs dans les processus décisionnels un élément important de bonne gouvernance des ressources. Les Objectifs de Développement Durable, le Code de la Pêche et la Constitution du Sénégal sont, entre autres, clairs sur la nécessité d’intégrer les acteurs de la pêche dans la prise de décision», souligne Greenpeace. Sur ce même esprit, signale l’ONG, le principe directeur de la signature d’un accord de pêche se base au moins sur deux points. «Il s’agit de l’état des ressources halieutiques concernées par l’accord et la capacité de la flotte nationale à exploiter ces ressources». Mieux, indique-t-on dans le communiqué reçu à «L’As», un accord de pêche doit être signé sur la base du surplus de production qui correspond au potentiel halieutique d’un stock que la flottille nationale n’est pas en mesure de pêcher.
Sur ce, conclut l’organisation basée au Pays-Bas, ce nouvel accord ne peut être qualifié de durable en l’absence de surplus de production. «L’UE devrait s’assurer que le gouvernement du Sénégal a bien effectué l’évaluation des stocks concernés par cet accord de pêche et qu’il y a effectivement un surplus de production dont la flotte sénégalaise n’est pas en mesure d’exploiter », souligne-t-elle. Et au-delà de ces aspects techniques, martèle la section Afrique de Greenpeace, la dimension économique et sociale devrait être prise en compte d’autant plus que le secteur de la pêche traverse une crise sans précédent. Et c’est seulement dans ces conditions que la transparence et la protection des ressources clamées par les autorités de l’UE et du Sénégal seraient une réalité, renchérit l’ONG.
En outre, selon elle, il ne fait l’ombre d’aucun doute que c’est la mauvaise gestion des ressources halieutiques au Sénégal qui a conduit en grande partie à la rareté des poissons à cause des accords signés et des licences de pêche octroyées à des navires étrangers. De ce fait, Greenpeace Afrique demande aux autorités de l’UE et du Sénégal de se pencher sur les vraies causes de ce phénomène afin d’y apporter une solution définitive plutôt que de laisser empirer la situation en signant cet accord.
L’ETAT ACCORDE DES AVANTAGES AUX PROMOTEURS IMMOBILIERS
Les promoteurs immobiliers contactés dans le cadre de la réalisation du programme de construction des 100 000 logements bénéficieront des avantages fiscaux et douaniers.
Le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, s’engage dans le projet de loi de Finance initiale de 2021 à renouveler les avantages fiscaux au profit des promoteurs immobiliers. cet engagement s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet des 100 000 logements.
Les promoteurs immobiliers contactés dans le cadre de la réalisation du programme de construction des 100 000 logements bénéficieront des avantages fiscaux et douaniers. C’est l’engagement pris par le gouvernement du Sénégal dans le projet de loi de finance initiale de 2021. Pour soutenir l’industrie nationale, le gouvernement propose, à titre dérogatoire et temporaire, un régime accordant des avantages fiscaux et douaniers aux promoteurs immobiliers pour permettre notamment l’atteinte de l’objectif quinquennal de réalisation du projet des 100 000 logements.
Le document du projet de loi renseigne en effet que ces avantages fiscaux et douaniers accordés concernent une réduction de 50% de l’impôt sur les sociétés et une suspension de la taxe sur la valeur ajoutée sur les matériels et matériaux de construction dont, souligne la source, les études topographiques, les études et travaux de voiries et réseaux divers (VRD), les études d’urbanisme, d’architecture et les études et travaux portant sur les équipements socio-collectifs, écoles, centres de santé, qui sont à la charge du promoteur immobilier ou de ses sous-traitants ainsi que ceux rentrant dans le cadre de l’exécution du programme. A ces avantages, le document ajoute la réduction de 50% des droits d’enregistrement à l’acquisition des terrains par les promoteurs immobiliers et aussi une admission temporaire pour les engins non fixés à demeure tels que, indique la source, les bulldozers, élévateurs, grues et les camions et l’exonération des droits de douane sur les matériaux importés pour la réalisation du programme.
Toutefois, précise le même document, les importations de matériels et matériaux faisant l’objet d’une production locale sont exclus du bénéfice des avantages susvisés. « La suspension de taxe sur la valeur ajoutée devient une exonération définitive s’il est prouvé, a posteriori, que les matériels, matériaux, équipements, études et services divers acquis lors de la période de réalisation du programme ont été utilisés conformément à leur objet », préviennent les services d’Abdoulaye Daouda Diallo qui renseignent à cet effet que les modalités de mise en œuvre de cette suspension seront définies par arrêté du ministre chargé des Finances.
Pour rappel, la loi de finances rectificative pour l’année 2015 a institué, entre autres mesures, un régime fiscal de faveur au profit des promoteurs immobiliers engagés dans un programme de construction d’immeubles à usage de logement agréé par l’Etat, en vue de permettre notamment aux couches défavorisées d’avoir accès à un logement social.
Et ledit régime comporte une réduction de 50% de l’impôt sur les sociétés, une suspension pouvant devenir une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée sur les matériels et matériaux de construction tels que les études topographiques, les études et travaux de voiries et réseaux divers (VRD), les études d’urbanisme, d’architecture et études de travaux portant sur les équipements socio-collectifs (écoles, centres de santé, etc.) à la charge du promoteur immobilier et/ou de ses sous-traitants et rentrant dans le cadre du programme, et une réduction de 50% des droits d’enregistrement à l’acquisition des terrains par les promoteurs immobiliers.
Et selon la source, ce régime fiscal dérogatoire prévu pour une durée de cinq (05) ans à compter de l’entrée en vigueur de la loi de finances susvisée doit prendre fin en décembre 2020.
UN OBSTACLE A L’ESSOR DU JOURNALISME SENEGALAIS
La loi d’accès à l’information aux journalistes est un plus. Ça leur permet de faire un travail journalistique en ayant accès directement aux ressources informationnelles. Sinon, c’est du journalisme de compte rendu et de réécriture de communiqués
Si les journalistes sont accusés de faire dans la facilité ou dans la paresse, il faut rappeler que le problème lié à l’accès aux données publiques reste un frein à l’essor de leur métier. De la rétention d’information au manque de culture digitale de la part de nos autorités, le journaliste perd un «droit», fondamental. Cela va lui permettre de faire connaître au public la marche de notre Etat.
«La loi d’accès à l’information aux journalistes est un plus. Ça leur permet de faire un travail journalistique de qualité en ayant accès directement aux ressources informationnelles. Sinon, c’est du journalisme de compte rendu et de réécriture de communiqués de presse. Le journalisme, c’est être en mesure d’avoir des informations, de les recouper, de les travailler, de voir les tenants et les aboutissants, ensuite de donner le produit fini », a regretté Bamba Kassé, Secrétaire général du Synpics. ccéder aux données publiques est un véritable défi pour les journalistes. Pour le relever, il faut une législation qui va accorder plus de liberté aux professionnels de l’information mais aussi aux chercheurs d’avoir à leur disposition tous les documents ou rapports publics. Mountaga Cissé, formateur en nouveaux médias suit l’évolution de ce secteur depuis près de 15 ans.
LA LEGISLATION EST DEVENUE UNE QUESTION D’EXIGENCE
Il fait savoir qu’un projet de loi est toujours en cours de rédaction. Le vote de ladite loi pourrait avoir un impact positif dans l’impulsion du travail journalistique. « La loi sur l’accès à l’information oblige l’administration publique à ouvrir l’accès à certaines données. Ça peut être numérique, c’est-à-dire sur internet ou via des archives. Aujourd’hui, que ce soit les acteurs de la presse ou les acteurs de la société civile ou un simple citoyen lambda, personne n’a accès à certaines informations », soutient Mountaga Cissé. « L’accès à l’information est un droit fondamental reconnu par la Constitution du Sénégal, qui est notre charte fondamentale, mais aussi par les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Sénégal. Trois raisons me poussent à dire cela. Premièrement, les citoyens ont besoin d’avoir accès à des informations puisées des sources pour consolider leur opinion. Deuxièmement, l’accès à l’information permet de renforcer, de consolider la démocratie et l’état de droit. Troisièmement, il permet aussi aux citoyens de renforcer la transparence et la participation citoyenne», a fait savoir le Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux chargé de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow, lors d’un atelier. Derrière ce retard, le Sg du Synpics accuse les autorités. « C’est le gouvernement qui ne veut pas de cette loi. Ils veulent nous maintenir dans l’obscurantisme. C’est tout. Le projet de loi existe déjà. C’est une question d'exigence. Au Sénégal, il n’y a pas de loi. Comme il n’y a pas de loi, chacun fait ce qu’il veut», a martelé Bamba Kassé avec désolation.
«LES PREPOSES A LA GESTION DES INFORMATIONS FONT DU DILATOIRE…»
La législation n’est pas la seule à cette situation. La rétention d’information est également une réalité dans les services publics. Pour Babacar Ndao Faye, rédacteur en chef du site d’information Emedia.sn, il y a le fait qu’on cherche également de façon délibérée à cacher certaines informations qui auraient dû être sur la place publique. Dans ce même registre, Mountaga Cissé affirme que le problème se trouve à plusieurs niveaux. «Les informations sont classées confidentielles ou inaccessibles ou tout simplement la personne préposée à la gestion de ces informations fait du dilatoire pensant que les données lui appartiennent. Et qu’elle a le devoir de la garder et de ne pas la rendre disponible pour le public.» Dans cet état de fait, le journaliste du groupe Emedia Invest estime qu’il y a un jeu d’intérêt derrière. «C’est une habitude sénégalaise de cacher des choses qui doivent être sur la place publique. Chacun essaie de faire du ‘’je sais mais je ne vais pas en parler’’. Parfois, c’est par peur de perdre des privilèges ou des postes», soutient-il.
PROBLEMES DE STOCKAGE ET D’AUTHENTIFICATION DES INFORMATIONS !
Au-delà de ce calcul, le Red-chef rappelle qu’il y a un défi majeur qui doit être relevé par l’administration sénégalaise. Il s’agit du fait que dans toutes les institutions, « les gens ont du mal à stocker les données ». Les archives sont également un obstacle à l’accès à l’information pour tout le monde. « Il y a un problème de stockage. Beaucoup de services n’ont pas d’archivistes alors que c’est un métier qui aurait dû être très valorisé. Quand il n’y a pas d’archivistes, cela veut dire que toutes les informations ou toutes les données, dans quelques années, vont se retrouver sur la table de la vendeuse d’arachides du coin », soutient-il. Le retard des publications des rapports a été également mentionné. Même son de cloche pour son confrère Mamadou Diagne qui est, par ailleurs, infographiste et s’active dans le data journalisme. Il s’agit de diffuser des informations visuelles à partir de données. Il révèle qu’il a eu à travailler sur un sujet portant sur la prison. Le sieur Diagne avance qu’il a fallu trois jours pour trouver les éléments nécessaires. Selon ces professionnels de l’information, il y a également un problème d’authentification surtout si les sources divergent. La solution à cet état de fait peut venir de la numérisation des données.
Seulement, pour Mountaga Cissé qui est par ailleurs analyste TMT (Technologies, Médias et Télécoms), il y a un manque de culture digitale de la part de nos acteurs institutionnels ou même politiques. A son avis, les sites internet peuvent jouer un rôle majeur et déterminant dans la diffusion de l’information. «Il ne sert à rien de démentir une rumeur ou d’apporter des précisions sur une information si par exemple, auparavant, on l’avait déjà rendu publique, accessible aux citoyens lambda. Les sites institutionnels auraient pu jouer ce rôle-là. Mais aujourd’hui, ces sites, que ce soit les ministères, les agences ou des démembrements de l’Etat, ce sont plutôt des sites vitrines sur lesquels on met tout simplement quelques mots venant de la personne qui incarne cette administration », avance le formateur en nouveaux médias. Il estime que ces plateformes auraient pu jouer un rôle important dans la transparence et dans la bonne gouvernance.
MACKY S’ENGAGE POUR L'EMPLOI DES JEUNES
Le chef de l’Etat a informé le conseil de sa décision de créer un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (Cneij), organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place dans la deuxième quinzaine de décembre 2020
Le président de la République, Macky Sall a annoncé plusieurs décisions pour notamment lutter contre le chômage des jeunes, l’immigration irrégulière et la destruction des forêts. C’était hier, mercredi 18 novembre lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres tenue au palais de la République.
«Le chef de l’Etat a informé le conseil de sa décision de créer, auprès du président de la République, un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (Cneij), organe consultatif stratégique d’impulsion, qui sera mis en place dans la deuxième quinzaine de décembre 2020», rapporte le communiqué du conseil des ministres.
A ce propos le chef de l’Etat a donné des instructions aux ministres en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, du Travail et de la Jeunesse de lui soumettre, par le biais du ministre, Secrétaire général du gouvernement, un projet relatif à la création du CNIEJ qui sera examiné, en Conseil des ministres avant la fin du mois décembre 2020.
Sur la stratégie d’intensification de l’insertion professionnelle des jeunes apprentis et diplômés, le chef de l’Etat a insisté sur l’importance qu’il lui accorde et qui s’est traduite par le renforcement du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, des volets stratégiques «Apprentissage» et «insertion professionnelle» afin, d’une part, de former les jeunes à des métiers qui répondent aux besoins de l’économie et du marché du travail et, d’autre part, d’accompagner les diplômés et les apprentis à bien entrer dans la vie professionnelle et économique», indique le document.
Le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Emploi de lui soumettre dans les plus brefs délais, une stratégie nationale d’insertion professionnelle (SNIP) qui accorde une priorité fondamentale aux jeunes diplômés, en cohérence avec les dispositifs publics. Le chef de l’Etat a également souligné l’impératif d’actualiser la cartographie des demandeurs d’emplois au Sénégal (en intégrant l’âge, le genre, la région et la formation).
Lutte contre l’émigration irrégulière : renforcement de la surveillance des côtes
«Abordant la question liée à la recrudescence de l’émigration clandestine à partir de nos côtes, et sa médiatisation, le chef de l’Etat insiste auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité, sur la nécessité impérative et systématique de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral, en mettant l’accent sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins», relate le communiqué. Il a, à ce propos, demandé au Gouvernement d’accorder une attention plus soutenue à la redynamisation économique et à la situation sociale des populations des zones de pêche. Ces dernières doivent être davantage sensibilisées et accompagnées, avec diligence et efficacité, par les mécanismes d’encadrement et de financement public à déployer rapidement et efficacement dans les localités ciblées. Rappelant, les nombreuses réalisations faites par le gouvernement dans le secteur de la pêche, le chef de l’Etat a donné des instructions au ministre des Pêches et de l’Economie maritime pour accentuer la sensibilisation des acteurs de la pêche sur les problématiques de sécurité en mer : il lui a, à ce propos, demandé de veiller à la reprise satisfaisante du programme de dotation des pêcheurs en gilets de sauvetage.
Le chef de l’Etat a également invité le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, en rapport avec le ministre des Finances et du Budget, à faire le point sur la situation du programme de constructions des quais de pêche, des aires de transformation moderne, des complexes frigorifiques de stockage des produits de pêche, du programme relatif à l’acquisition de moteurs hors-bord, du programme de géolocalisation des pirogues de la pêche artisanale et du programme d’acquisition de camions frigorifiques destinés aux acteurs de la Pêche. Le chef de l’Etat a exhorté enfin le ministre des Pêches et de l’Economie maritime à accélérer l’entrée en service progressive des pirogues en fibre de verre afin de remplacer les pirogues en bois qui favorisent «l’agression» et «la destruction» de nos massifs forestiers.
Abordant la lancinante question de la préservation durable des Niayes et de nos forêts, le chef de l’Etat a ordonné aux forces armées, une mission spéciale de renforcement, aux côtés des services des Eaux et forêts, de la lutte contre le trafic illicite de bois sur l’ensemble du territoire national, notamment dans la zone forestière du Sud du Sénégal (département de Médina Yéro Foulah) et Bignona. Il a, à ce propos, demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour apporter aux forces de défense et de sécurité tout le concours nécessaire en vue de sauvegarder notre patrimoine forestier.
Le chef de l’Etat a invité également le ministre en charge de l’environnement à intensifier, avec ses services, les actions préventives de sensibilisation et de lutte contre les feux de brousse en accélérant l’aménagement de pare-feu dans les zones potentiellement vulnérables. Le président de la République, signale, en outre, l’impératif d’accorder une importance primordiale à la préservation de la vocation des Niayes comme zone spéciale de Production maraichère durable. Il demande, enfin, aux ministres en charge de l’agriculture, de l’environnement, de l’eau et de l’urbanisme, d’asseoir un dialogue permanent avec les producteurs maraichers du Sénégal.
CINQ CANDIDATS A LA PECHE DES VOIX
Ahmad (Madagascar), Augustin Senghor (Sénégal), Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Ahmed Yahya (Mauritanie), Patrice Motsepe (Afrique du Sud), les candidats qui sont annoncés le poste de président de la Confédération africaine de football (CAF)
Ahmad (Madagascar). Augustin Senghor (Sénégal). Jacques Anouma (Côte d’Ivoire). Ahmed Yahya (Mauritanie). Patrice Motsepe (Afrique du Sud). Cinq candidats sont annoncés sur la ligne de départ pour le poste de président de la Confédération africaine de football (CAF). L’élection est prévue le 12 mars prochain à Rabat. En attendant les tests d’éligibilité, chaque camp affute ses armes à la quête des voix. L’Afrique retient son souffle !
AHMAD AHMAD PAIRS ET IMPAIRS D’UN MANDAT
Président sortant. Ahmad 60 ans, sera candidat à sa propre succession. Arrivé à la tête de la CAF avec 34 voix contre 20 pour Hayatou, il s’appuiera sur son bilan pour pencher l’Afrique du football en sa faveur. Dans ce sillage les grandes réformes entamées sous son magistère seront ces atouts majeurs. En plus de l’aide aux fédérations avec une subvention de 100.000 dollars à chaque association membre, le format de la Coupe d’Afrique des Nations a également changé et porté 24 équipes. Tout comme la création d’une Champion League africaine féminine, la création d’une commission de gouvernance, une première dans l’histoire de la CAF. Mais également la dotation des 5 équipes africaines qualifiées à la Coupe du monde d’un équipement sophistiqué capable de donner des informations sur l’état physique et médical du joueur. A côté de ces atouts, le dirigeant malgache risque d’être affaibli par une succession de faits. Interpellé et placé en garde à vue en juin 2019 à Paris, par l’Office anticorruption de la police judiciaire, le président de la CAF devra répondre à des accusations de soupçons de corruption et même de harcèlements. Ce qui fait que sa candidature est aujourd’hui incertaine. Même s’il a déjà nié, les accusations de viols de divers codes de déontologie de la Fifa pourraient aboutir à une invalidation de sa candidature et compromettre sa réélection. Testé positif au Covid-19, puis hospitalisé, le président de la Confédération africaine Ahmad observe actuellement une période de convalescence de 20 jours, jusqu’à fin novembre, durant lesquels il va quitter son poste.
ME AUGUSTIN SENGHOR LE CANDIDAT DU CONSENSUS
Membre du comité exécutif de l’instance africaine du football depuis 2019, Me Augustin Senghor, serait le candidat du consensus. Parrainé par le Sénégal avec le soutien des plus hautes autorités étatiques et sportives de son pays mais aussi par la Gambie et le Gabon, l’avocat sénégalais de 56 ans, bénéficie d’un capital confiance auprès de ses paris. Surtout ceux du membres du Co mité exécutif. Agité depuis quelques années, sa candidature n’a pas été une surprise pour nombre d’observateurs. Me Senghor a gravi tous les échelons. Président de la fédération du Sénégal depuis 2009, il a été membre de la commission des associations de la Fifa (2013-2017), membre de la commission des acteurs du football de la Fifa (depuis 2017), vice-président puis président de la commission juridique de la Caf (2017-2019), membre du comité exécutif de la Caf depuis février 2018, vice-président de la commission d’organisation de la CAN. Sa candidature actée, il a estimé aujourd’hui «avoir les capacités et les valeurs intellectuelles, éthiques et morales pour être ce visionnaire, ce bâtisseur et ce fédérateur dont le football africain a besoin pour se mettre définitivement et irréversiblement sur les rampes du développement qui lui permettra d’effacer progressivement le fossé entre la Caf et les autres Confédérations, tant au niveau sportif que dans la gouvernance». En plus du soutien fédéral et de l’Etat sénégalais, sa candidature est également appuyée encouragée dans par «une quinzaine de fédérations». En plus de ces soutiens, Me Augustin Senghor aurait acquis les faveurs d’Ahmad qui risque d’une très longue suspension. Ce qui pourrait lui ouvrir la voie. Briguer la présidence de la Caf exige, au-delà du programme, d’une importante capacité financière. Même si dans cette posture, le candidat sud-africain dispose une bonne longueur d’avance sur la candidature sénégalaise et celui des autres candidats.
JACQUES ANOUMA L’EXPERIENCE EN BANDOULIERE
L’ancien président de la fédération ivoirienne de football et de l’UFOA Jacques Anouma est sans doute, l’un des candidats les plus expérimentés parmi les cinq en lice pour la présidence de la CAF. Fort d’une trentaine d’années d’expérience dans le management sportif et membre du comité exécutif de la FIFA depuis 2006, le dirigeant ivoirien, ne sera pas à sa première élection. Il avait poussé le défi avec une première candidature avortée en 2013, contre «l’intouchable» Issa Hayatou. Jacques Anouma, ancien patron du football ivoirien (2002-2011) avec en prime deux qualifications d’affilée de la sélection ivoirienne à une coupe du monde de football, a eu l’onction de l’instance nationale pour briguer la présidence de la CAF. En dehors de sa Fédération, il bénéficie d’ores et déjà du soutien des fédérations kenyane, béninoise et nigérienne. Trois pays qui sont conscients que son accession à la tête de l’institution peut être d’un grand apport pour le football africain dont la gestion depuis l’avènement de l’actuel président est très critiqué. Son expérience fait de lui un des favoris dans cette course à la présidence. Jacques Anouma, qui ne souhaite pas exercer plus d’un mandat à cause de son âge (69 ans), veut « faire en sorte que la CAF soit une vraie confédération avec tout le monde autour d’un seul projet». Sa connaissance des arcanes et des problèmes du football africain sont certainement des atouts. Reste à convaincre l’Afrique du football.
AHMED YAHYA L’HOMME DU RENOUVEAU MAURITANIEN
Benjamin des candidats, président de la fédération de football de la République Islamique de Mauritanienne (FFRIM), depuis 9 ans et 5 mois, Ahmed Yakhya est l’homme qui a révolutionné le football dans son pays. Lorsqu’il accédait à la présidence de la FFRIM mauritanienne, en 2011, les Mourabitounes pointaient à la 190e place dans le classement FIFA. Quelques années plus tard, la sélection mauritanienne se retrouvait à la CAN Egypte 2019, une grande première matérialisée par une symbolique 100e place. Membre de la commission d’organisation des compétitions de la FIFA depuis 2017 en plus d’être un membre du comité exécutif de la CAF, il est considéré comme une proche du sortant. Il est précédé d’une belle réputation et d’un carnet d’adresses fourni. Le Mauritanien a déclaré son ambition de développer les revenus de la CAF mais aussi le football féminin. Il dispose d’une carte et non des moindres dans sa manche : c’est un homme qui apprécié par la FIFA et son président, Gianni Infantino. Sur RFI, le jeune dirigeant mauritanienne n’a pas manqué d’afficher sa confiance en indiquant quelques soutiens de tailles. «J’ai le soutien évidemment de ma fédération mais aussi de l’Ouganda, du Mali et de Djibouti. D’autres fédérations m’ont déjà signifié leur soutien. La campagne ne fait que commencer», a-t-il déclaré. Interrogé sur la position de la FIFA visà-vis de sa candidature, Ahmed Yahya a également évoqué les bons rapports avec le président Infantino. «La FIFA ne doit pas soutenir un candidat. Infantino est venu inaugurer des projets financés par la FIFA en Mauritanie dans le cadre du Goal-FIFA. J’ai de bons rapports avec la FIFA, mais nous devons penser par nous-mêmes pour le bien du football africain», a-t-il lancé.
PATRICE MOTSEPE LE POUVOIR FINANCIER EN AVANT
Souvent présenté comme le «Candidat milliard», Patrice Motsepe (58 ans) sera le seul anglophone en piste, pour la succession de Ahmad Ahmad à la tête de la CAF. Après s’être fait un nom dans l’industrie minière et le monde de la finance, le sud-africain, a laissé son empreinte dans le football de la nation Arc, avec son club Mamelodi Sundowns FC, en le hissant au sommet en l’espace de quelques années (Multiple champion d’Afrique du Sud, Vainqueur de la ligue des champions 2016, Super coupe CAF 2017…) . Avec son poids financier, le milliardaire dispose, à l’orée de la campagne pour la présidence, d’un atout de taille pour aller à la quête des voix à travers les différentes zones africaines. Le 10ème homme le plus riche d’Afrique, selon Forbes, a déjà obtenu le soutien de plusieurs fédérations affiliées à la CAF dont le Nigeria et la Sierra Leone. Mais suffira-t-il pour dérouler son programme de réformer le football continental, le milliardaire africain est attendu sur le terrain.
«UNE ALLIANCE GAGNANT-GAGNANT QUI POURRAIT AVOIR UNE BONNE LONGUEUR D’AVANCE SUR LA MAJORITE»
Il faut reconnaitre qu’au plan local et surtout à Dakar, le parti Pastef a tout à gagner en s’alliant avec quelqu’un comme Khalifa Sall. Je pense que c’est du gagnant-gagnant…
Serigne Saliou YADE et Nando Cabral GOMIS |
Publication 19/11/2020
Il faut d’abord savoir que les élections sont très propices à des alliances politiques et cela est lié à la nature de ces élections. Car comme leur nom l’indique, il s’agit des élections locales. Et donc, il y a des spécificités et des particularités propres à chaque localité. Sur cette base-là, on peut voir les alliances les plus inattendues. Et moi, je pense que c’est dans ce cadre qu’il faut placer les jeux d’alliance qui a commencé à se dessiner entre Khalifa Sall et Ousmane Sonko.
Il faut savoir que Khalifa Sall a vu quand même son Taxawu Dakar fortement affaibli par le départ quasiment de Moussa Sy, maire des Parcelles assainies, Aliou Ndoye, maire du Plateau, et de Banda Diop, maire de la Patte d’oie etc. A partir de ce moment-là, je pense qu’il a besoin d’une force montante comme le Pastef pour pouvoir un peu retrouver du poil de la bête. Il en est de même aussi pour le parti Pastef qui, même si le coefficient personnel de Ousmane Sonko est appréciable parce qu’il a réussi quand même la performance d’arriver 3ème à la dernière élection présidentielle. Il faut reconnaitre qu’au plan local et surtout à Dakar, le parti Pastef a tout à gagner en s’alliant avec quelqu’un comme Khalifa Sall. Je pense que c’est du gagnant-gagnant…
Pastef est sur le terrain, il est dans l’animation et on voit son leader qui est très audible et visible et qui passe même surtout, après la recomposition qu’il a eu avec l’entrée du président du parti Rewmi, Idrissa Seck au sein de la majorité. Ousmane Sonko fait aujourd’hui figure de facto de chef quasiment de l’opposition. Je considère donc que si on prend le capital sympathie dont peut bénéficier Khalifa Sall de la part des Dakarois qui voudraient lui faire prendre sa revanche sur le pouvoir et si l’on considère aussi la dynamique dans laquelle se trouve le Pastef, on peut envisager qu’ils peuvent avoir une bonne longueur d’avance sur la majorité ou encore une fois, il y a quand même un flou total.
«L’APR et Benno vont vers la plus grande incertitude à Dakar »
On n’a pas encore une idée exacte de qui sera le porte-étendard de de coalition Benno Bokk Yaakaar à Dakar. Et je pense que si on parle de l’élection locale, je crois que l’Apr et Benno Bokk Yaakaar vont vers la plus grande incertitude à Dakar. Une incertitude liée tout simplement au fait que quelqu’un comme Amadou Ba qui était jusque-là le patron des Parcelles assainies avec tout l’électorat qu’on connait dans cette localité, est aujourd’hui à la périphérie à la faveur du dernier remaniement. Il est sorti du gouvernement et sur ce plan, on peut s’interroger sur l’avenir politique non seulement d’Amadou Ba, mais également de l’Apr et de Bennoo Bokk Yaakaar à Dakar. Il s’y ajoute qu’il y a un autre élément aussi à qui on prête l’ambition de diriger la mairie de Dakar, Abdou Karim Fofana, qui n’a pas été renforcé lors du dernier remaniement même si Abdoulaye Diouf Sarr qui n’a jamais caché ses ambitions pour Dakar a été maintenu à son poste. Donc, de ce point de vue-là, il y a un flou le plus total au sein de la majorité. On ne sait pas qui sera le porte-étendard de la majorité. S’agira-t-il d’Amadou Ba ? S’agira-t-il d’Abdoulaye Diouf Sarr ? Ou encore d’Abdou Karim Fofana ou de Moustapha Cissé Lo ?
LE DUO KHALIFA SALL-SONKO AU DÉFI DU MACKY
L’opposition politique est-elle en train de surpasser la tempête provoquée en son sein par le ralliement au camp du pouvoir de l’ancien candidat de la coalition Idy2019 ?
Alors que le mystère entoure toujours la date de la tenue des prochaines élections municipales et départementales dont la date butoir était fixée par la loi votée à l’Assemblée nationale avant le 28 mars, les états-majors politiques, notamment les partis d’opposition, semblent plutôt à fond dans les manœuvres politiques en perspective de ces prochaines échéances électorales. Du côté de Taxawu Sénégal, même si rien de concret n’est pour le moment ficelé par les leaders, l’alliance Khalifa Ababacar Sall -Ousmane Sonko suscite déjà un grand espoir. Tant elle semble en mesure de bousculer le leadership de la majorité dans les villes et autres collectivités locales.
L’opposition politique est-elle en train de surpasser la tempête provoquée en son sein par le ralliement au camp du pouvoir de l’ancien candidat de la coalition Idy2019, arrivé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle de février 2019 dernier, Idrissa Seck par ailleurs président du parti Rewmi ?
On pourrait bien répondre par l’affirmative si on s’en tient aux diverses manœuvres politiques en cours au niveau de la plupart des états-majors. C’est le cas entre autres des tournées initiées depuis quelques temps par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, dans la capitale auprès de ses frères socialistes mais aussi de diverses personnalités du mouvement associatif. Il en est également des rencontres pour le moment tenues dans le plus grand secret des responsables politiques de l’opposition en vue de la formation d’une large alliance politique en perspective des prochaines joutes électorales.
C’est le cas entre autres des audiences que tient de façon régulière, loin des regards indiscrets, le Pape du Sopi, l’ancien Président de la République et Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, depuis sa nouvelle résidence à Fann résidence. Mais aussi des contacts initiés par le leader du mouvement citoyen «Geum sa bopp », Bougane Guèye Dany et le président des Patriotes, Ousmane Sonko, ou encore ente le président de Pastef et l’ancien maire de Dakar. Il faut dire qu’au niveau des responsables de certaines formations politiques, ces manœuvres sont plutôt saluées et considérées même comme un impératif en perspective des prochaines élections municipales et départementales. C’est le cas pour des partisans de l’ancien député maire de Dakar.
En effet, interpellé sur l’enjeu d’une alliance politique entre Taxawu Sénégal et Pastef-Les Patriotes d’Ousmane Sonko, le responsable des jeunes du mouvement politique de Khalifa Ababacar Sall à Dakar, Seydina Issa Laye Samb, bien que précisant que cette question d’alliance n’a pas encore fait objet d’un débat au sein de leurs instances, affirme tout de même qu’un tel compagnonnage permettrait à l’opposition de conserver les grandes villes remportées lors des locales 2014 voire de remporter d’autres collectivités locales. « Tous deux, nous sommes dans une opposition radicale avec le pouvoir en place, nous depuis 2014 et le parti Pastef depuis sa création.
Donc, une alliance entre nos deux formations ne fera que renforcer nos positions et augmenter nos chances de remporter les grandes villes », a assuré le responsable des jeunes de Taxawu Sénégal à Dakar. « Nous avons le même objectif qui est d’abroger les souffrances des Sénégalais en succédant au régime en place à la tête du pouvoir exécutif et cela doit commencer naturellement par une conquête du pouvoir local. Ce qui nous permettra d’avoir une assise politique auprès des populations.
Cette alliance pourrait donc nous aider à mieux nous préparer pour les échéances électorales futures, notamment les législatives de 2022 et la présidentielle de 2024 », a encore ajouté Seydina Issa Laye Samb qui plaide par ailleurs, pour une large alliance des forces de l’opposition qui regrouperait plusieurs formations politiques comme ce fut le cas en 2009. « Pour qui connait la particularité des élections municipales et départementales marqué par un système majoritaire simple à un seul tour, il faudrait nécessairement une forte alliance politique de l’opposition comme ce fut le cas en 2009 avec la coalition Benno siggil Sénégal pour pouvoir remporter les grandes villes ».
LE MEDECIN-CHEF ALERTE SUR LA PRESENCE DU CHIKUNGUNYA12
Le médecin-chef de Matam appelle à la vigilance, malgré la baisse des cas de Covid-19 et alerte sur la présence du chikungunya (maladie virale due à des arbovirus transmis obligatoirement par un vecteur arthropode (moustique, moucheron piqueur, tique)
Le médecin-chef de Matam appelle à la vigilance, malgré la baisse des cas de Covid-19 et alerte sur la présence du chikungunya (maladie virale due à des arbovirus transmis obligatoirement par un vecteur arthropode (moustique, moucheron piqueur, tique) ….
Le médecin-chef de la région de Matam, Dr Mama Moussa Diaw, a appelé les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la Covid-19 à toujours s’inscrire dans une position du respect des mesures sanitaires face à la pandémie « qui reste encore présente au Sénégal, malgré une tendance baissière du nombre des cas ». «C’est vrai que nous constatons une tendance baissière des cas de contamination, à l’échelle nationale, et depuis le 31 octobre, nous avons vu que la région de Matam est au vert, avec seulement quelques cas suspects qui se sont révélés être des cas négatifs. Mais on doit redoubler de vigilance, car la pandémie est toujours là», a-t-il recommandé.
Face à un certain relâchement voire une banalisation de la maladie du côté des populations, le chef en charge de la santé a solennellement demandé aux populations de toujours s’inscrire dans un respect strict des mesures sanitaires. Pour indiquer qu’avec la rentrée scolaire et le retour massif des enfants dans les établissements, les communautés ne doivent pas baisser la garde. «Au début, nous n’avions que deux cas, par la suite nous avons enregistré 49 cas. Depuis, la région est au vert, mais il faut préserver les acquis ».
Poursuivant sa communication à l’endroit des acteurs, durant la réunion du Comité régional de gestion des épidémies, le médecin-chef de région a révélé que dans le cadre de la surveillance sentinelle, le site de Bokidiawé qui fait partie du réseau sénégalais de la surveillance syndromique des maladies, a eu à déceler des cas de fièvre de la vallée du Rift. « La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une zoonose virale africaine, affectant principalement les animaux domestiques ruminants et pouvant se transmettre aux humains. Cela n’est pas nouveau pour nous car l’année passée, nous en avions. Seulement, notre inquiétude porte sur le fait que nous avons enregistré (02) deux cas en une semaine. Nous avons aussi enregistré un cas d’infection au chikungunya, ce qui est totalement nouveau dans la région, car cette maladie est surtout présente dans le Sud, notamment à Kédougou », a-til informé.
Avant de déclarer que face à la situation, une équipe de l’institut Pasteur est sur place pour procéder à « un line listing des cas » pour identifier les éventuelles sources potentielles. Sur place, les spécialistes ont en effet déjà répertorié de l’avis du médecin « 152 cas suspects de fièvre, parmi lesquels 10 femmes en état de grossesse ». Lesquels cas, explique-t-il, même s’ils ne vivent pas avec du bétail dans leur maison ne sont pas loin des pâturages. Pour info, le chikungunya se transmet d’homme à homme par l’intermédiaire de moustiques du genre Aedes notamment (moustique tigre).
Lors d’une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée, et à l’occasion d’une autre piqûre, il le transmet à une personne saine. Pour les spécialistes de la santé, « le meilleur moyen de lutter contre la transmission du chikungunya est de se protéger individuellement contre les piqûres de moustique (vêtements longs, répulsifs cutanés, moustiquaires), et de ralentir leur reproduction en détruisant les gîtes larvaires les plus évidents.