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5 juillet 2025
PAR Pepessou
QUAND LA PLUIE INONDE TOUT
A vue d'œil, le voyage de Macky au sommet de la CEDEAO n'a pas été bien perçu par tous : prendre les airs pendant que Dakar et bien d'autres localités du pays sont inondées, a paru un mauvais choix
La grande édition du ‘’Journal télévisé’’ de 20 h de la RTS, présentée en français, reste encore, malgré la forte concurrence venue des télés privées, un rendez-vous prisé. C'est une institution, diront même certains puristes... Elle demeure, en effet, l’un des piliers de la communication gouvernementale, particulièrement dans les moments de crise.
L’édition du mardi 8 septembre, alors que le pays pataugeait dans des eaux diluviennes, avait quelque chose d'exceptionnel. Il était inhabituellement présenté en mode bilingue, en français et en wolof. Ce dernier choix était certainement motivé par la volonté de toucher le maximum de Sénégalais dont une majorité ne parle ni ne comprend la langue de Molière. L'heure est grave (aïe, cela ne vous rappelle pas un certain mot d'ordre ?) et quand le premier des Sénégalais a un message à délivrer, notre chère télévision nationale ne s'embarrasse pas de détails, inondée qu'elle est par les urgences.
L'heure fut grave, en effet, durant le week-end, au point de bousculer tout. Dans la seule journée du samedi 5 septembre, précédée déjà par un pluvieux vendredi, il est tombé à Dakar 124 mm d’eau de pluie, soit, comme le relève pour s'en désoler le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement Serigne Mbaye Thiam, l’équivalent presque de la quantité de pluies d’un hivernage complet. Des averses qui ont plongé bon nombre de quartiers de la capitale et de contrées de l’intérieur du pays dans le désarroi, avec des familles et des concessions cernées par les eaux.
Voyage polémique - L'urgence de parler aux populations n'en fut que plus pressante pour Macky Sall, laminé dans la presse et les réseaux sociaux du début de semaine. "Le Sénégal patauge, Macky s'envole", barre à sa Une "Sud Quotidien" qui fait ainsi allusion au déplacement du président sénégalais à Niamey où se tenait le sommet de la CEDEAO. Titre tout aussi binaire et sévère chez "Vox Populi" : "Le Sénégal se noie, Macky s'envole au sommet", assez fataliste du côté de "l'EnQuête" : "Inondations au Sénégal, un mal incurable", alarmant à ‘’Libération’’ : "Eau secours !", lapidaire chez "Source A" qui parle de "Sall débandade du capitaine", tandis que ‘’l'Observateur’’, d'une mortifère inspiration, évoque "Une pluie de morts sur le Sénégal".
A vue d'œil, le voyage de Macky au sommet de la CEDEAO n'a pas été bien perçu par tous : prendre les airs pendant que Dakar et bien d'autres localités du pays sont inondées, a paru un mauvais choix. Sauf que pour qui se rappelle les enjeux de ce sommet dans un contexte de crise au Mali, peut considérer ce déplacement comme stratégique, au point de mériter d'être effectué. Niamey, la capitale du Niger, hôte du sommet, était elle-même victime d’inondations encore plus dévastatrices.
Les Unes de journaux du lendemain mardi n'ont pas été plus tendres. Pour certaines, notamment celle de "Sud Quotidien" : "Macky se perd dans les eaux", allusion faite au Plan décennal de lutte contre les inondations 2012-2022. Pour "Walf Fadjri" : "Macky marche dans les eaux", là où "l'Observateur" parle de "L'Etat des négligences". Apparemment, même le tweet présidentiel diffusé avant le départ pour le sommet, n'a pas suffi à calmer les inquiétudes et l'ardeur des réseaux sociaux qui ont fait circuler à un rythme d'enfer les images parmi les plus incroyables. Peut-être que Macky Sall eût mieux fait de descendre, même en mode éclair, sur le terrain, avant de prendre la "Pointe Sarène", caméras de télévision bien pointées sur les bottes présidentielles pataugeant dans l'eau... pour le symbole et la consommation de l'opinion publique et des réseaux sociaux, en attendant le temps de l'action.
L'heure est grave - Quid alors des tendances de la presse, au lendemain de l'allocution présidentielle tenue lors du Conseil d'urgence de mardi au palais présidentiel ? Cette rencontre fut le lieu d'annoncer un fonds de soutien aux sinistrés et aux organes de secours contre les inondations, qui bénéficient respectivement de 3 et 7 milliards de F CFA.
Pour ‘’le Quotidien’’, "Macky se jette à l'eau", là où "le Témoin" estime que "Macky se défausse sur le climat", "l'EnQuête" est plutôt factuel, en barrant : "Le plan de Macky." "Encore 10 milliards à l'eau", fulmine "L'Evidence", pendant que "la Tribune" annonce que "Macky déverse 10 milliards d'alibis". Quelques Unes seulement parmi tant d'autres.
La pluie record de ce week-end qui a assombri le ciel pendant trois jours, aura bouleversé tous les agendas, inondé de débats les chaînes de radio et de télé, éclipsant largement la lutte contre le coronavirus et donnant un os à ronger aux politiciens en hibernation depuis un moment.
L'heure grave, comme en mars, au moment où le plan de guerre contre le petit méchant virus était lancé, a poussé le président sénégalais à s'adresser directement à ses compatriotes, sous une forme moins solennelle (et une bonne partie du visage bouffé par le masque... il était dans une salle de réunion) que lors des précédentes allocutions, mais tout aussi interpellative.
Les inondations sont certes dues, en partie, à des phénomènes - les fameux changements climatiques - contre lesquels l'Etat ne peut rien ou presque. Niamey, où s'est rendu le président Sall avec sa délégation, est devenue une presqu'île, alors que c'est un désert habituellement. Du Burkina Faso à la Côte d'Ivoire, en passant par le Ghana et le Soudan et bien d'autres pays dans le monde, les inondations frappent durement. Rien qu'au Niger, 330 000 personnes sont déjà sinistrées, 34 000 maisons détruites et 65 morts recensés, du fait des inondations.
S'il est difficile, voire impossible d'empêcher la pluie de tomber, les inondations qu'elles génèrent sont aussi et principalement le fait de l'Homme, des Sénégalais et de leurs responsables politiques. Les énormes encombrements qui pèsent sur l'espace urbain ainsi que des politiques d'aménagement du territoire aux conséquences non anticipées quelquefois, des zones non aedificandi allègrement habitées avec parfois toutes les validations requises auprès de l'Administration, expliquent, une bonne part, de ce qui se passe en ce moment. D’où l’exigence de toujours anticiper, d’être rigoureux et transparent dans l’exécution des stratégies de gestion de ces phénomènes.
Car l'eau n'abandonne jamais son chemin, dit-on chez nous, et les événements du week-end dernier ont validé ce vieil adage.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
TRADITION, DROIT D’INVENTAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a des conflits interminables lorsque l’on tente de reproduire, par la force, son propre itinéraire à sa progéniture. Nous devons interroger le contenu des valeurs transmises et surtout leur adéquation avec nos défis actuels
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 12/09/2020
« La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès » Jean d’Ormesson
La tradition est le legs matériel et immatériel de nos ancêtres. Elle dit de nous ce que nous sommes et ce que nous avons. Nombre de nos valeurs viennent d’elle : fierté, dignité, sens de la grandeur.
Comme la culture, qui en est une composante essentielle, la tradition est ce qui reste après que tout s’est envolé. Elle est le bien précieux transmis à notre génération par nos devanciers et guide notre façon d’être, de faire et de mener notre vivre ensemble.
Semblable à une statue, la tradition réunit en elle sa propre force et sa faiblesse. Autant elle nous fascine, autant elle nous inhibe. Notre dilemme n’est pas puéril: comment concilier fidélité à la tradition et exigence du temps présent ?
La question fondamentale et inévitable reste de savoir vivre avec son temps en ayant la tradition chevillée au corps et au cœur. En Afrique, cette ambivalence est bien campée par Cheikh Hamidou Kane dans son livre indépassable, « l’Aventure Ambiguë » publié en 1961. L’exemple de Samba Diallo, son héros tragique, est encore d’actualité, un face à face lucide avec le passé, ses avantages, ses inconvénients tout en gardant les yeux tournés vers l’avenir. Comme l’a dit Jean d’Ormesson, devenu Immortel par son élection à l’académie française, « La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès ».
En exerçant notre droit d’inventaire, la tentation est grande de solder certains comptes avec la tradition, de la soumettre à une critique sans complaisance indulgente ni acharnement inutile. Cette tradition ressentie parfois comme une chaîne au pied, figée dans sa sacralité, survit-elle à cause de nos interrogations, hésitations et doutes ? Ou alors avons-nous développé une forme de paresse intellectuelle pour ne pas avoir à répondre à ces questions assurément existentielles ?
Distance spatio-temporelle
Tout semble indiquer que nous avons institué une distance qui rend intouchable notre héritage et nous laisse sans recours.
Pourtant, il s’agit bien d’un compte d’épargne, inscrit dans la succession de notre tradition et que nous devons, à notre tour, fructifier avec les dividendes des atouts de notre époque pour ensuite le transmettre à nos descendants. Dans la longue chaine humaine, chaque génération n’est que le nu-propriétaire de ce qu’elle a reçu de la tradition, et a le devoir de transmettre l’usufruit pur et inaltéré.
Il reste que nous devons interroger le contenu des valeurs transmises, leur pertinence et surtout leur adéquation avec nos défis actuels. Une raison pour nous les approprier de manière pragmatique afin d’éviter les décalages entre les attentes et les résultats.
Il est fréquent d’entendre chaque génération clamer avoir reçu le meilleur héritage de ses devanciers. Chacun revisite son temps, l’enjolive pour conter une épopée dont il peut tirer fierté. Il y a donc des conflits interminables lorsque l’on tente de reproduire, par la force, son propre itinéraire à sa progéniture, parce que la tradition le veut ainsi.
Toutefois, les temps ont changé. Le nôtre est celui de la vitesse et du virtuel avec l’avion, le téléphone, la télévision et le numérique. Les nouvelles questions ne s’accommodent pas des réponses du temps d’avant.
Les problèmes du 21è siècle ne se résolvent pas dans les équations d’il y a huit cents ans. « On ne raisonne pas de la même façon dans un château que dans une chaumière », disait si justement Ludwig Feuerbach cité par Friedrich Engels.
Mais sans être une panacée, les traditions sont un refuge dans les moments de doute, références occasionnelles puisées dans le passé. En tant que telles, les valeurs sont remodelables et adaptables, étant toujours sujettes aux variations de l’univers politique, économique, social, culturel et même environnemental.
Synthèse harmonieuse
Le premier pas vers le remodelage est la connaissance exacte des origines et des acquis, l’intelligence pour trier dans l’héritage que nous recevons et dont nous devons nous servir en fonction de nos besoins.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que la nature des problèmes change constamment, tout comme les acteurs qui les ont en charge. Aussi, pour cette raison, existe-t-il des traditions en désuétude face aux exigences des temps présents, telles la place de la femme, l’éducation, les relations sociales, la construction nationale, la bonne gouvernance, etc.
L’utilité de ces exigences appelle à une synthèse entre l’héritage et les défis actuels. Notre monde moderne d’aujourd’hui gorgé de progrès de toute nature est appelé demain à être celui de la tradition. A nos héritiers de la respecter ou de la bousculer.
Des rues transformées en lagunes, des maisons presque englouties par les eaux, des familles qui ne savent plus à quel saint se vouer... Plongée dans les inondations à Keur Massar, Jaaxay et environs
Des rues transformées en lagunes, des maisons presque englouties par les eaux, des familles qui ne savent plus à quel saint se vouer... Plongée dans les inondations à Keur Massar et Jaaxay.
LES ETUDIANTS POURSUIVENT LEUR MARCHE
L’étudiant de l’UBG, évacué à l’hôpital suite à un malaise en participant à la marche, de Saint-Louis à Dakar, entamée hier vendredi par ses camarades, se porte mieux. Ses camarades continuent le trajet.
L’étudiant de l’UBG, évacué à l’hôpital suite à un malaise en participant à la marche, de Saint-Louis à Dakar, entamée hier vendredi par ses camarades, se porte mieux. C’est le président de la Coordination des étudiants de Saint-Louis qui a donné de ses nouvelles. Contacté par iRadio, Omar Cherif Diallo, en pleine marche, révèle que son camarade va mieux.
« Ce sont ses jambes qui ont lâché. Mais il y a eu plus de peur que de mal. Je me suis entretenu tout à l’heure avec lui », a-t-il fait savoir à l’antenne. À l’en croire, il y a des autorités qui les rejoignent de temps à temps pour s’enquérir de leur situation. Mais « rien de sérieux » qui pourrait leur faire abandonner leur projet n’a été retenu.
Ces étudiants qui ont décidé de braver la distance d’environ 270 kilomètres qui sépare la cité universitaire de Sanar au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sis à Dakar, protestent contre le plan de reprise des cours que les autorités de l’UGB ont mis en place. Pour eux, le processus de la mise en place de ce plan n’a pas été inclusif.
« La proposition qu’ils (responsables de l’UGB) ont faite n’est pas du tout commode. Elle n’est pas réalisable. On note plusieurs problèmes flagrants dans leur proposition. Par exemple, au niveau de l’UFR de Droit, un semestre doit se faire sur 14 semaines, contrairement aux 4 semaines indiquées », déplore M. Diallo qui invite l’administration de l’UGB à la table de négociation.
« Nous demandons le dialogue. Mais depuis 10 jours, il n’y a aucune volonté de l’administration à aller à la table de discussion », signale-t-il. Toutefois, le ministre l’Enseignement supérieur est disposé à les recevoir. Mais le cadre n’est pas encore défini.
Par Doudou Diop MBOUP
CATASTROPHE ET PANDEMIE, L’EXCEPTION EST-ELLE SENEGALAISE ?
Dans les gargotes et autres lieux de rencontres furtives, on peut entendre du Sénégalais lambda des propos du genre : «Corona amul Sénégal» (Le coronavirus n’existe pas au Sénégal) ; «Politique leu dong» (C’est juste de la politique)
Ah oui ! Pendant que la pandémie du coronavirus ravage le monde avec à la pelle des milliers de morts, au Sénégal certains doutent encore de l’existence de la maladie.
Dans les gargotes et autres lieux de rencontres furtives, on peut entendre du Sénégalais lambda des propos du genre : «Corona amul Sénégal» (Le coronavirus n’existe pas au Sénégal) ; «Politique leu dong» (C’est juste de la politique) ; «danga guiss ku corona ray ?» (As-tu vu quelqu’un mourir du coronavirus ?) ; Comme si le monde n’était plus un village planétaire où tout se faisait au vu et au su de tous.
De la même manière que le monde vit, actuellement la crise sanitaire du coronavirus, des catastrophes naturelles causées par de violents orages sont signalées un peu partout. Nous pouvons citer, notamment les cas de l’Ohio (Etats-Unis) où des pluies généralisées ont provoqué des inondations et des pannes d’électricité dans le nord-Est ; en France, de fortes pluies orageuses ont touché le sud des Bouches du Rhône causant des inondations inattendues dans certaines zones ayant enregistré 40mm en l’espace de 15 minutes ; Au Soudan, les fortes pluies ont détruit 100 000 maisons et causé la mort de 99 personnes, selon le Conseil de défense convoqué en urgence à cet effet ; plus près de chez nous, le Burkina Faso vient de décréter l’état de catastrophe naturelle après avoir dénombré treize (13) morts là où 65 autres morts sont dénombrés au Niger voisin.
Alors pourquoi le Sénégal qui a enregistré, en un seul jour (5- 6 septembre), l’équivalent de trois (03) mois de pluies devrait encore faire l’exception en ces temps de dérèglement climatique généralisé ?
Tous ces pays touchés par les inondations et listés de façon non exhaustive n’ont-ils pas de systèmes d’assainissement ? Les volumes d’eaux tombés en une poignée de minutes n’ontils pas saturé le réseau pluvial des pays concernés permettant leur accumulation au point bas des villes ?
Autant de questions auxquelles notre chef de l’opposition digitale se garderait de répondre. C’est vrai qu’il reste beaucoup à faire dans nos Etats en construction, mais il faut avoir de la retenue quand il est question faire face à des situations exceptionnelles. Faire du show dans la banlieue pour espérer y tirer un dividende électoral relève du sadisme politique à l’heure où son pays traverse une double crise. Un Patriote, ça sert son pays et ne se réjouit point de ses malheurs.
Doudou Diop MBOUP
Apr Kaolack Coordonnateur du Mouvement Jrk
Email : doux89@gmail.com
Par Moussa SYLLA
LA CLASSE POLITIQUE A ÉCHOUÉ
Depuis des années, Dakar et le Sénégal connaissent un problème d’assainissement. Ce problème se répète annuellement. A chaque hivernage, le même constat revient.
Chaque année, le même scénario se reproduit : toute pluie, aussi faible soit-elle, transforme Dakar en une ville invivable. A quelques encablures du Palais présidentiel, le Boulevard de la République, une des principales artères du centre-ville, devient pratiquement impraticable : c’est le symbole de l’incapacité des politiques à régler les problèmes de la cité.
Depuis des années, Dakar et le Sénégal connaissent un problème d’assainissement. Ce problème se répète annuellement. A chaque hivernage, le même constat revient. Et comme l’on n’essaie pas de trouver des solutions pérennes, Dakar et le Sénégal vivent le même calvaire continuellement.
Il y a quelques jours, je m’amusais à comparer les données économiques du Sénégal et celles de certains pays asiatiques comme la Corée, Singapour ou Taiwan. Cette comparaison n’est pas très flatteuse pour notre pays. Prenons l’exemple du Pib/habitant – pour précision, cet indicateur est loin d’être parfait. En 1960, le Sénégal avait un Pib/habitant de 313Usd, la Corée 159. En 2018, celui du Sénégal était de 1521Usd tandis que celui de la Corée était 31 362. Au cours de la période 1960-2018, le Sénégal a multiplié son Pib par 5, la Corée par 200. [i]
Je vois souvent dans la rue des camions où sont inscrits : «Don de la République de Corée au Peuple du Sénégal.» Si la Corée offre aujourd’hui de l’aide au Sénégal, c’est parce qu’elle a pris son destin en main et refusé la facilité de l’aide, de la demande d’annulation de la dette, dette ayant servi à construire des éléphants blancs.
Le Sénégal est toujours dans ce cercle : il croit que toutes ses initiatives doivent être financées par ses partenaires, comme la France. Quand il rencontre des difficultés budgétaires, il se tourne vers ce pays. Il n’a pas la confiance que la solution réside en lui-même.
Il y a quelques mois, un Dialogue national a été lancé au Sénégal. J’ai beau réfléchir mais je ne vois pas la nécessité d’un tel dialogue. Le Sénégal n’est pas en guerre, ses institutions fonctionnent normalement. Me suis-je demandé, quelle est la nécessité d’un tel dialogue ? Cela me donne l’impression que la classe politique occupe un espace trop grand au Sénégal, et que cet espace doit être réduit.
Elle dispose de privilèges à travers des institutions inutiles qui, les supprimer, n’entraverait en rien le fonctionnement de l’Etat. Quelle est l’utilité d’institutions comme le Hcct, le Cese ? A quoi servent-elles ?
Une bonne partie du budget de l’Etat va à des institutions et agences inutiles. Cet argent aurait pu, aurait dû être consacré à des secteurs plus utiles comme la santé et l’éducation. J’ai vu récemment des élèves qui passaient l’entrée en sixième faire leurs examens dans des classes inondées – j’en ai ressenti une grande honte, y voyant le symbole du retard de notre pays. Le Covid a montré les insuffisances de notre système de santé. Comment espérer développer un Etat dans ces conditions ?
La classe politique sénégalaise a échoué. Elle a été incapable de proposer une vision d’un Sénégal prospère, influent dans le monde et de donner aux Sénégalais la volonté de la réaliser. Si aujourd’hui, la majorité des jeunes sénégalais veulent quitter le pays, c’est parce que le Sénégal ne leur donne pas l’occasion de s’épanouir.
Je ne suis pas en train de dire que l’Etat peut tout faire. Il ne le peut pas parce que ses ressources sont limitées. Mais parce que ses ressources sont limitées, il doit revoir ses priorités : investir dans des secteurs qui contribueront demain au développement du Sénégal.
La première priorité est l’éducation. Il est cliché de dire qu’une Nation s’élève par l’éducation. L’éducation améliore l’égalité des chances. Les enfants dont les parents n’ont pas les moyens ne doivent pas avoir moins de chance de réussir. Des écoles en bon état, qui ne connaissent pas des grèves, sont un minimum nécessaire pour tout sénégalais. Le Sénégal perd de brillants élèves parce que leurs parents n’ont pas les moyens de leur acheter des fournitures, de leur donner à manger avant qu’ils n’aillent à l’école.
Ensuite la santé. Je l’écrivais plus haut, le Covid a montré que le système sanitaire sénégalais ne marche pas. Les hôpitaux disposent de peu de moyens. Récemment je lisais qu’à Koumpentoum –village natal de mon papa– une femme enceinte a perdu la vie parce qu’il n’y avait pas d’ambulance pour la transporter à l’hôpital. Ce genre de tragédie ne doit plus exister en 2020. Il est nécessaire pour l’Etat d’investir plus et mieux dans la santé – je ne vois pas l’utilité d’un centre de Pma au Sénégal. Une population bien formée et en bonne santé relèvera tous les défis auxquels elle fait face.
Je lis souvent dans les journaux que telle personnalité publique est accusée de détournement de deniers publics. Le plus tragique est que cette personnalité publique n’est pas poursuivie et semble même être encouragée à détourner plus de fonds parce qu’elle est nommée à un autre poste. Ces argents détournés, fruits de l’impôt des Sénégalais, découragent à investir dans son pays.
Quand j’entends parler d’un détournement de fonds, je pense automatiquement à l’impôt qu’on me prélève tous les mois et estime qu’il est de l’obligation de l’Etat de lutter plus fermement contre la corruption. Aussi pensé-je que l’Ige doit devenir un corps indépendant, détaché de la présidence de la République. Pour lutter plus efficacement contre la corruption, ces rapports devront être suivis d’effets : les personnes épinglées doivent répondre devant de la justice des accusations de détournement des deniers publics.
Il doit y avoir plus d’Etat et moins de classe politique. La classe politique sénégalaise est une nomenklatura qui s’autoperpétue. Ce sont les mêmes hommes et femmes qui occupent les postes de ministre, de Pca, de députés, et ce depuis l’indépendance. Cette classe politique a échoué. Je n’ai pas les chiffres mais je suis sûr que les salaires des ministres, des députés ont augmenté plus fortement que celui du revenu national depuis 1960.
C’est une classe politique qui sauvegarde ses privilèges : elle augmente ses salaires, case ses amis, crée des institutions inutiles. Elle n’hésite pas à transhumer, ce qui fait que les alternances ne sont que de nom. Les mêmes personnes qui étaient sanctionnées lors des élections se retrouvent encore aux commandes parce qu’elles ont rejoint le nouveau parti au pouvoir. Cette classe politique doit avoir la modestie de reconnaître ses échecs. Les histoires de Dialogue national ne servent à rien : les institutions du Sénégal fonctionnent normalement. Un dialogue pour résoudre les problèmes d’éducation, de santé, d’économie est plus pertinent. La politique doit occuper moins de place au Sénégal. Doivent la remplacer l’éducation, l’économie, la santé. Ce sont ces secteurs d’activité qui développeront un Etat. Eliminons les institutions et agences inutiles et investissons l’argent épargné dans ces secteurs.
Moussa SYLLA
Fondateur blog moussasylla.com
[i] Données de la Banque Mondiale
Les inondations au Sahel, provoquées par des pluies diluviennes, ont déjà fait plus de 200 morts et affectées plus d'un million de personnes du Sénégal au Soudan. La proposition surprise de la junte au pouvoir au Mali. Alors que la pression internationale s'intensifie pour un retour des civils au pouvoir, ils proposent une transition militaire de 2 ans. La fabuleuse histoire de "Las Maravillas de Mali", le premier groupe de musique afro-cubaine. Dix jeunes étudiants maliens partis à Cuba dans les années 60. Richard Minier réalisateur de "Africa Mia" et Boncana Maïga, l'unique survivant du groupe, sont nos invités.
6 EMPLOYES DU GROUPE AFRICOME MIS EN CHOMAGE TECHNIQUE SANS REMUNERATION
L’employeur, qui est aussi le président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse (Cdeps), a également repris le matériel de travail et les cartes de presse tout en leur réclamant leurs carnets IPM
Le climat est tendu au groupe de presse Africome, éditeur des quotidiens «Stade» et «Sunu Lamb».
Six travailleurs, 4 journalistes, un photographe et un correcteur, ont été mis en chômage technique sans rémunération, ce, pour une période renouvelable de trois mois. En fait, la décision a pris effet jeudi 20 août 2020. L’employeur, qui est aussi le président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse (Cdeps), a également repris le matériel de travail et les cartes de presse tout en leur réclamant leurs carnets Ipm.
Ainsi le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a fustigé ce qu’il qualifie de décision «unilatérale». «Le Synpics dénonce avec la plus grande fermeté le comportement totalitaire de M. Mamadou Ibra Kane qui agit en toute illégalité puisque la mise en chômage technique obéit à un régime dicté par l’article L 65 du Code du travail qui parle même d’accord sur «la durée du chômage technique et le cas échéant la rémunération due au travailleur pendant cette période», soutient son Secrétaire général chargé des revendications, Makhaly Ndiack Ndoye. Lui et ses camarades syndicalistes demandent au patron d’Africome de revenir sur cette décision «illégale». Apportant son soutien total et indéfectible aux 6 travailleurs «illégalement écartés», le Synpics se réserve le droit de mener toute action pour le respect de leurs droits.
A travers un communiqué, le Bureau exécutif national du Synpics, qui a été saisi d’une lettre de protestation signée par six (6) journalistes du quotidien sportif Stades, est revenu sur les contours de cette affaire. La note révèle que «dans ladite lettre, ils se plaignent de mise en chômage technique sans rémunération. De la relation des faits, il en ressort que le mardi 30 juin 2020, à la veille de l’expiration de l’ordonnance de Macky Sall visant à protéger les travailleurs, l’Administrateur général d’Africome a invoqué des difficultés liées à la pandémie du coronavirus pour présenter à ses employés deux alternatives afin de réduire l’impact de «la crise» : la réduction du temps de travail de 30% ou le chômage technique et le licenciement pour motif économique».
Et d’ajouter : «Contraints en quelle que sorte d’accepter cette mesure, les travailleurs proposent une ponction à durée raisonnable sur le salaire de chaque employé de tous les secteurs d’emploi à Africome-Sa ne dépassant pas les 5%, afin d’alléger le manque à gagner. Ensuite ils ont exigé la signature d’un protocole d’accord attestant notamment que l’entreprise remboursera la totalité de la somme défalquée sur les salaires du personnel, une fois qu’elle aura reçu l’aide de l’Etat destinée à soulager les entreprises impactées. Enfin, ils ont demandé la fin du télétravail ou le rétablissement de l’indemnité de transport, car les reporters sont parfois obligés de se déplacer pour des entretiens ou la couverture d’activités sportives comme les points de presse».
Selon le Synpics, l’Adminis¬trateur général aurait menacé, à l’issue de la réunion du jeudi 2 juillet 2020, de suspendre Sunu Lamb et de mettre 9 employés en chômage technique sans rémunération. «Cette mesure devait, selon lui, entrer en vigueur à partir du vendredi 3 juillet 2020. Face à cette attitude, les employés ont fini par consentir à une ponction allant de 18 à 25%», selon toujours le communiqué. D’après les syndicalistes, Mamadou Ibra Kane dit avoir agi «légalement» en invoquant des difficultés économiques dues à la pandémie du Covid-19.
LE COUP DE PIOCHE DE MACOUMBA DIOUF
Il milite ardemment pour une relance de l’économie nationale et dément le constat fait par Ousmane Sonko de Pastef par rapport à la part de l’enveloppe initialement dédiée au Programme décennal de lutte contre les inondations
Dr Macoumba Diouf milite ardemment pour une relance de l’économie nationale pendant la période Covid et le temps d’après, qui passe par un sous-secteur agricole dynamique et exceptionnel qu’est l’horticulture. Dans le domaine politique, le Directeur national de l’Horticulture et membre de l’Apr dément le constat fait par Ousmane Sonko de Pastef par rapport à la part de l’enveloppe initialement dédiée au Programme décennal de lutte contre les inondations. Il estime que l’opposition doit leur reconnaître «le droit de nous concentrer sur les préoccupations des Sénégalais pour réussir le 2ème mandat» du chef de l’Etat.
Ousmane Sonko constate que moins de 60% des «767 milliards» du Plan décennal de gestion des inondations ont été utilisés alors que le Pds exige un audit technique et financier des programmes de lutte contre les inondations. Partagez-vous leurs positions ?
Je m’inscris en faux par rapport au constat-estimation fait (te) par le président de Pastef, Monsieur Ousmane Sonko. En effet, je considère qu’il s’agit là d’une sortie et d’une déclaration purement politiciennes à l’image de son déplacement et de son point de presse car il ne dispose d’aucun instrument crédible lui permettant d’évaluer la part de l’enveloppe initialement dédiée au Programme décennal de lutte contre les inondations qui a été mobilisée au point de pouvoir la fixer à 60%.
Pourtant, il perçoit comme tout le monde le caractère imprévisible des inondations intervenues au Sénégal et ailleurs dans le reste du monde, juste en se référant à leur ampleur qui dépasse, à bien des égards, l’entendement avec des hauteurs d’eau tombées correspondant à celles cumulées sur toute une saison antérieurement. Il sait bien donc qu’on ne peut objectivement pas mesurer la fonctionnalité et l’efficacité des infrastructures qui ont été réalisées à l’aune des conséquences dramatiques vécues ces derniers jours, sachant que les infrastructures réalisées n’ont pas été dimensionnées pour ce type d’évènement pluvieux.
Toutefois, il faut dire que c’est une attitude contraire de M. Sonko qui aurait surpris, puisqu’il a opté pour ne reconnaître aucun mérite au régime actuel mais heureusement que cela relève plus d’un nihilisme que d’un vécu des Sénégalais. Nous pensons que ces populations ont plutôt besoin de soutien que de tentatives d’une exploitation de leur triste situation comme fonds de commerce politique. En des moments similaires, notre pays a surtout besoin d’unité et de solidarité mais aussi de quiétude pour une analyse froide de la situation et des actions ciblées en secours aux sinistrés. C’est à cela que j’appelle tout le Peuple derrière le Président Sall et son gouvernement.
Au sujet de la position du Pds, je dirais que, dans une certaine mesure, il n’a fait que conforter la décision du chef de l’Etat Macky Sall qui, lui-même, a demandé un rapport sur le bilan des réalisations du Plan décennal de lutte contre les inondations 2012-2022. En réalité, la situation demandée par le Président Sall portera à la fois sur les réalisations physiques et les enveloppes financières mobilisées ; ce qui aidera à mieux orienter les actions en cours et futures. Je rappelle que cette mesure est conforme à la redevabilité qui est érigée en principe de gouvernance depuis l’avènement du Président Macky Sall à la tête du Sénégal.
Je me félicite de la décision salutaire du Président Sall d’allouer une enveloppe de 10 milliards de francs Cfa à l’assistance du gouvernement aux sinistrés et aux actions de lutte contre les inondations pour libérer les populations des eaux de pluie.
Je présente mes condoléances émues aux familles éplorées et prie pour le repos des âmes des personnes disparues, et marque ma compassion et ma solidarité aux familles qui subissent encore les difficultés liées aux inondations et encourage le gouvernement à poursuivre les efforts en cours pour un secours efficace et diligent aux sinistrés.
Mes félicitations au chef de l’Etat, Macky Sall, et à son gouvernement pour la consécration à propos de la gestion du Covid-19 au Sénégal dont la pertinence et l’efficacité de la stratégie de lutte sont reconnues au plan mondial avec le classement au 2ème rang mondial.
Le 3ème mandat fait débat. Dans le camp présidentiel, Sory Kaba, Moustapha Diakhaté et Me Moussa Diop ont été limogés pour avoir dit que le Président n’y avait pas droit. Qu’est-ce que vous pensez de cette question ?
Nous devrions attendre la fin du deuxième mandat pour parler d’un troisième mandat. Parce que s’il y a quelqu’un qui a intérêt à faire autrement, alors que le 2ème vient de démarrer, c’est bien parce qu’il n’est préoccupé que par le 3ème mandat. Nous qui sommes mobilisés derrière le Président Sall, on n’est pas préoccupés par le 3ème mandat mais plutôt à réussir le 2ème mandat. Donc, nous parler du 3ème mandat revient à chercher à nous distraire par rapport à notre objectif premier. Je ne sais pas si eux de l’opposition ont le droit de chercher à divertir les Sénégalais mais il faut qu’ils nous reconnaissent le droit de nous concentrer sur les préoccupations des Sénégalais pour réussir le 2ème mandat.
Quand viendra le terme du 2ème mandat, on parlera du 3ème mandat. Je veux dire qu’on parlera de la suite des destinées du Sénégal. Je suis entièrement en phase avec le chef de l’Etat. Ça va nous distraire. Ça doit cesser. Je lance un appel à la presse. Ils sont là pour tout le monde. Mais ils sont là d’abord pour contribuer de manière utile à la bonne marche du pays. Je leur lance un appel pour qu’ils ne subissent pas le jeu d’une certaine opposition.
Le président de la République, à l’image de son homologue Issoufou et de son ancien homologue mauritanien, ne doit-il pas donner définitivement sa réponse comme ça les gens seront à quoi s’en tenir ?
Je les respecte beaucoup. Toutefois, en démocratie, ces autorités ne sont pas des références pour nous. C’est à la limite des amis du Sénégal mais pour moi on n’a pas de référence en démocratie en Afrique. Le Sénégal est la référence en Afrique et comme Président, Macky Sall est la référence. Il s’est battu de façon démocratique et a accédé au pouvoir de manière démocratique avec un score fleuve qu’on lui a presque renouvelé pour son 2ème mandat. Nous sommes une école en démocratie. Chacun a son pays, son histoire et son itinéraire politique et en démocratie dans son pays. Qu’on nous laisse faire. On a une Constitution et un républicain à la tête de ce pays. On a un Président qui a montré qu’il est là pour les Sénégalais. Il a fait marcher l’équité, il pense aux plus démunis, les bourses familiales. Il est solidaire avec le Peuple en toutes circonstances. Maintenant régler tous les problèmes en un ou deux mandats n’est pas évident.
Le dialogue politique a enregistré des accords mais aussi des désaccords importants. Quelle analyse en faites-vous ?
Un consensus a été trouvé sur le principe de réviser ou d’auditer le fichier électoral. Actuellement, on ne peut pas savoir le temps que cela prend. Maintenant, c’est aux gens de voir si le deadline initialement fixé par le gouvernement et validé par les acteurs politiques sera respecté, on avait dit avant au plus tard fin mars 2021. Est-ce que d’ici là, nous tous qui avons décidé qu’il faut qu’on audite le fichier électoral, est-ce que toutes les étapes qui ont chacune une durée intangible qu’on ne peut pas changer d’ici là permettent de faire cela et de tenir les élections à date échue par rapport à fin mars 2021 ? Je ne sais pas parce que je ne sais pas auditer le fichier électoral, mais apparemment les acteurs qui sont de tous bords de tous les statuts que j’ai suivis, semblent convenir, admettre ou accepter qu’à l’évidence, cela n’est pas possible. Donc, ce report paraît de plus en plus comme indispensable. Mais ce n’est la faute de personne encore moins du régime ou du Président en place.
Moi, je félicite le président de la République, les acteurs politiques et économiques participants actuellement et je dis que ne je ne peux pas parler de report. Et si report il y a, ce n’est la faute de personne, c’est de la responsabilité partagée de l’ensemble des acteurs politiques. Et ce serait rien de mauvais parce que ce serait fait pour s’entendre sur l’essentiel avant d’y aller, pour qu’on ait des élections avec presque zéro contentieux. Et si cela avait un prix, quel que soit le prix à payer, on doit le payer pour arriver à des élections les plus apaisées possibles.
Vous êtes le maire de Latmingué, le maire sortant, est-ce que vous comptez vous représenter à la prochaine élection ?
Oui, je compte me représenter à la prochaine élection. La raison qui m’avait poussé à prendre la mairie, si c’était un objectif, je suis sur le chemin de l’atteindre. Mais je considérerais que cinq ans c’est peu pour réaliser tout ce que je voulais, en tout cas j’ai réalisé l’essentiel de ce que je voulais pour ce 1er mandat.
Je veux me représenter parce qu’effectivement les infrastructures et le cadre de vie basiques, infrastructures d’obédience ou d’ordre économique basiques qui peuvent générer des recettes dans les collectivités qu’il faut à la commune pour qu’elle puisse aller seule, avec un appui des transferts de l’Etat, pour qu’elle ait suffisamment de ressources, pour qu’il soit un cadre de vie agréable, restent à réaliser. Je souhaite réaliser au niveau local un cadre de vie avec des convenances et des activités économiques exactement comme ici à Dakar, c’est-à-dire transformer ma localité.
Vous êtes le Directeur national de l’Horticulture. Quel est l’impact que le Covid-19 a eu sur le sous-secteur horticole ?
Je vous cite 4 légumes de grande consommation et justement lorsqu’on a gelé, le Covid est arrivé, il y a eu des mesures vous vous souvenez, avant-gardistes et volontaristes du chef de l’Etat mais aussi responsables pour limiter les déplacements entre les localités, interdire les rassemblements, les Gamou, des rencontres habituelles qui regroupaient beaucoup de monde où on consommait beaucoup de légumes ont été annulées et comme c’est du périssable, ce sont des produits frais, il y a eu un souci. Parce qu’il n’y a pas encore suffisamment d’infrastructures de conservation au Sénégal. Je vais en reparler, des solutions sont en vue, on a même démarré les choses. Donc on avait non seulement un phénomène de mévente mais il y avait une partie des denrées qui commençait à pourrir, donc des pertes post-récolte. Qu’est-ce que le Président a fait quand les producteurs en ont parlé et nous-mêmes, il a toute suite décidé d’interpeller la Der/Fj (Délégation à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes), pour qu’elle finance ce qu’on appelle un fonds revolving au niveau de la banque pour une douzaine à une quinzaine de gros commerçants pour leur donner de l’argent pour qu’ils aillent acheter ces stocks en souffrance qu’on avait évalués nous Direction de l’horticulture. C’était autour de 37 mille tonnes pour l’oignon, autour de 4 mille tonnes au début, pour la pomme de terre, à peu près 550 mille tonnes pour la carotte, à peu près 260 mille tonnes pour le chou. Donc, ces stocks en souffrance ont été évalués et localisés au niveau des plateformes de commercialisation, ou des centres de groupage. On a donné cette information et un milliard a été mis en fonds revolving que les commerçants pouvaient aller prendre, acheter et dès que le fonds se termine, on réalimente à nouveau le fonds jusqu’à ce que ces stocks en souffrance se terminent. Parce que ces commerçants avaient la capacité de conserver dans les conditions meilleures par rapport aux producteurs et de pouvoir écouler ces stocks progressivement. Cela était la principale solution, d’ailleurs si vous vous souvenez l’avant-veille de la Korité, on était sur le terrain et les commerçants ont fait les transactions devant nous, j’étais avec le Délégué général de la Der, avec le Dg de l’Arm, avec les représentants des organisations des consommateurs et avec les représentants des organisations des commerçants. Par la suite, le Président Sall a mobilisé 1 milliard de F Cfa pour l’acquisition et la distribution d’oignon et de pomme de terre à 65 000 ménages dans le cadre de l’aide alimentaire aux impactés.
Mais dans ce sous-secteur quel est le segment qui est le plus touché ?
C’est essentiellement les filières oignon, pomme de terre, carotte et chou, parce que ce sont les filières où les productions sont les plus importantes. Et plus la production est importante, plus le nombre de producteurs concernés est important, plus la difficulté impacte négativement les acteurs.
Pour le volet exportation, ça vient juste de démarrer, il y a quelques craintes mais on espère que pour les exportations, il n’y aura pas un grand coût.
Pour des produits comme la mangue, on a quelques soucis. Ces soucis viennent surtout de la question de la mouche des fruits. On cherche à limiter le nombre de ce qu’on appelle les interceptions. Parce que si même un container renferme une seule mangue infestée par la mouche, tout le container est détruit et c’est pointé pour le pays d’origine comme un point négatif. Et si vous avez 12 interceptions, ça sera l’embargo, votre pays n’aura plus le droit d’exporter au niveau de l’Union européenne.
On est en train de juguler entre retard sur les exportations lié au Covid-19 et gestion de la mouche des mangues avec une bonne inspection des stocks au niveau des sites avant l’export et une bonne concertation entre les acteurs exportateurs de la mangue, service technique, la Dpv, nous Direction de l’horticulture, Ceres-Locustox, Fos/F&L, et l’organisation des exportateurs, Douane, ministère du Commerce, bref, on est en train de travailler avec intelligence pour éviter que pour ce produit qui pourrait parmi les produits les plus exposés à cause du contexte Covid que l’impact in fine ne soit pas important.
Quel est le volume de ces exportations en 2019 ?
Leur volume en 2019 est de 107 mille tonnes et ça nous a rapporté 77 milliards de francs Cfa, pour vous dire l’importance du sous-secteur de l’horticulture et ça c’est pour 7 à 8 produits.
Les exportations sont passées de 56 mille tonnes à 122 tonnes en 2018. On a eu une légère baisse en 2019 à 107 mille tonnes. Mais comme nous vivons le contexte Covid, ce sont des résultats flatteurs, Je dois l’avouer. Les gens sont unanimes à reconnaître ça. Mais pour moi, ce n’est pas suffisant. On devrait dire «peut mieux faire» ou «va mieux faire». Pourquoi ? Parce que le potentiel horticole reste énorme. Oui ! En termes de superficies emblavées et des marges d’accroissement des rendements qui sont bons et on peut encore les augmenter en jouant sur les bonnes pratiques : renforcer la formation des producteurs, la qualité des intrants et leur disponibilité, l’engrais, il faut les subventionner. L’engrais subventionné est faible et le matériel agricole, parce qu’il y a des méthodes traditionnelles de culture alors que l’horticulture c’est quand même de l’art. Qu’on les aide à accéder aux équipements agricoles, la maîtrise de l’eau. Et qu’il ne soit l’affaire de la zone des Niayes, de la Vallée du fleuve et de Tambacounda pour la banane pour que le credo, qui est un message pour que l’horticulture voit le jour. Parce que comme on dit une activité de résilience, c’est-à-dire là où ça ne marche pas (si l’hivernage ne marche) sauf cette année, pour laquelle on est très optimistes.
Mais d’habitude dans les années passées, c’est le recours pour les producteurs parce qu’il leur faut se mettre quelque chose sous la dent, il leur faut des revenus, c’est ce qu’il faut faire pour optimiser leur calendrier de travail. Au lieu de travailler toute l’année, octobre vous enchaînez avec les cultures de contre-saison. Il y a la contre-saison froide, d’octobre à février de l’année suivante. Et la saison chaude de mars de l’année suivante en juin. Quelqu’un peut s’occuper à vendre les légumes et fruits toute l’année. Et c’est ça qu’on appelle un métier conformément à la Loi d’orientation. Un métier vous occupe le plus clair de votre temps.
Les acteurs ont préconisé pour que des efforts soient faits dans le domaine des infrastructures afin de booster les exportations. Quels sont ces efforts ?
Les efforts qui ont été faits, c’est antérieur au Covid. En termes d’infrastructures et d’exportations, on a réalisé il y a quelques mois la gare de fret à l’aéroport Sédar Senghor qui répond aux normes exigées. Pour l’essentiel, les exportateurs sont certifiés qui exigent des normes jusqu’à la récolte du produit en passant par son conditionnement et sa conservation. Il y a des soucis pour son transfert à l’aéroport Blaise Diagne. Parce que les locaux n’étaient pas conçus initialement pour ça. Le prestataire, on va l’appeler, ce sont les Turcs qui gèrent cette partie de l’aéroport conformément aux accords qu’ils avaient signés avec le gouvernement sénégalais. Les conditions qu’ils posent feraient qu’aucun exportateur ne travaillerait là-bas, ça contribuerait à faire chuter les exportations surtout pour les produits de luxe qui sont exportés par avion et par bateau. Il y a des produits avions, des produits à bateau.
Les acteurs ont demandé pour que la gare de fret de l’aéroport Léopold Sédar Senghor soit transférée à Sangalkam au niveau d’une infrastructure qu’on appelle la Feltiflex réalisée par le gouvernement. Et le ministre de l’Agriculture a promis de faire tout pour que la gare de fret soit transférée à Sangalkam. Si cela se fait, Sangalkam n’étant pas loin de l’aéroport Blaise Diagne, les craintes allaient se dissiper.
C’est l’occasion d’interpeller le secteur privé. Au lieu d’être là en train de se battre autour de questions, ils ont intérêt en bons patriotes qu’ils sont à investir davantage -au lieu d’être là à dire : «les étrangers…», parce que la nature a horreur du vide- et gagner les revenus et les dividendes qui s’y trouvent, sinon d’autres viendront et ils seront les bienvenus pour venir investir au Sénégal. L’essentiel est qu’on produise par des Sénégalais et pour des Sénégalais. Voilà l’appel que je lance en parlant de ce problème de la conservation pour lequel il y a des solutions qui sont envisagées avec des projets en cours au niveau du ministère. Ça c’est une forte volonté du ministre de l’Agriculture, le professeur Moussa Baldé.
Il y a aussi des financements qui vont être mobilisés pour favoriser le partenariat public-privé pour la réalisation d’infrastructures de chambres froides, de magasins de stockage. Mais aussi le volet transformation, je l’ai oublié, pour que les produits soient facilement conservables, conservés. Parce que si on les transforme sous d’autres formes, cela sera plus facile de diversifier les consommateurs, ce sera plus facile de les conserver dans le temps, par exemple l’oignon ça peut se conserver en poudre, avec la pomme de terre, on peut faire du surgelé. Voilà un élément important. Mais pour développer ces infrastructures de conservation, je vous le rappelle en 2011 on était à 624 mille tonnes fruits et légumes. En 2019, on est à 1 million 624 mille de tonnes. Des pas quand même ont été faits. Voilà ce que j’ai appelé révolutionner l’horticulture, c’est ce que le Président a fait.
Quelles sont les difficultés auxquelles fait face le sous-secteur de l’horticulture ?
La première, c’est d’abord le problème de la conservation. Les pertes post récolte demeurent importantes, de 25 à 30% de la production. Ça ne doit pas continuer. Je donne l’exemple de la Hollande d’où on importe pendant deux à trois mois pour l’oignon et la pomme de terre. La Hollande n’a qu’une seule campagne de production. Elle ne peut produire l’oignon et la pomme de terre qu’une seule saison. L’essentiel des exportations d’oignon et de pomme de terre à travers le monde est effectué par la Hollande. Cela veut dire qu’elle produit beaucoup. L’année c’est 12 mois, elle, elle a la capacité énorme de conservation c’est pour dire que l’infrastructure de conservation est un outil pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire pour l’horticulture. Il faut également que la recherche introduise un matériel végétal qui permet d’étaler la production, pour aller en campagne avec d’autres variétés.
La deuxième, c’est quelque part la modernisation de la pratique ou des pratiques horticoles et c’est depuis le travail du sol jusqu’à la récolte, beaucoup de ces opérations se font encore de manière manuelle. Ça ne préserve forcément pas la qualité des produits et ne permet pas au producteur d’intervenir sur une superficie beaucoup plus importante. C’est un manque à gagner.
L’horticulture est une activité naturellement intensive où les besoins en engrais sont élevés. Le niveau d’utilisation d’engrais reste faible. Il faut emblaver ou utiliser des doses pas recommandées. On a besoin que les producteurs soient accompagnés pour accéder à de l’engrais subventionné. Alors le niveau d’utilisation des engrais restent faible. Il faut en plus de ce que le Pudc et autres programmes d’hydraulique ont fait, que le programme de relance de l’Economie nationale dédie une bonne enveloppe à la maîtrise de l’eau en termes de forages, de bassins de rétention, de mares à aménager, de vallées aménagées puisqu’autour des vallées, on peut faire de l’horticulture.
Un dernier point aussi dans l’ordre mais pas forcément moins important, c’est la question des semences. Les semences horticoles, pour l’essentiel, sont importées. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est la réalité. On ne peut pas, pour un sous-secteur aussi important au Sénégal, qui a aussi été renforcé par les pouvoirs publics, qui nous procure autant d’argent redistribué entre les ménages et autant d’argent venant des exportations, dépendre presque totalement d’une production de semences quelque part dans le monde. Donc, la Direction de l’horticulture a suggéré au ministre de l’Agriculture de lui permettre de mettre en place un programme de constitution d’un capital semencier pour les cultures horticoles majeures, au moins.
Les filières sont nombreuses mais des filières-clés comme la pomme de terre, la carotte, le chou, l’oignon, la patate douce, le manioc, la banane aussi, parce qu’on peut faire des vitro-plants qui ont des rendements beaucoup plus élevés…On peut développer des semences pour ces cultures-clés et stratégiques qui nous permettent de sécuriser la production horticole, quoi qu’il advienne. Le Covid est là pour nous donner le signal. On pouvait arriver à une situation où même si on voulait faire venir des semences de l’étranger, on ne pourrait pas. Est-ce que ça ne veut pas dire qu’on ne devait pas cultiver ? C’est impensable pour un pays. Voilà donc un programme qui me tient beaucoup à cœur.
La floriculture est aussi une opportunité qu’on n’a pas assez développée alors que vous allez au Kenya, en Tanzanie, en Ethiopie, c’est l’exportation de fleurs qui assure l’essentiel de l’Economie nationale. Donc, c’est une opportunité qu’on a là et qu’on devrait saisir.
Nous avons décidé de travailler avec les acteurs, les organiser, parce qu’ils travaillent séparément, renforcer leurs capacités, les aider à la recherche de marchés, pour qu’ils contribuent au marché de l’offre exportable du Sénégal pour le secteur de l’horticulture. Voilà un peu les difficultés qu’on devrait redresser et qu’on va adresser dans le programme de plan de l’Economie nationale dont les composantes envisagées par le ministre de l’Agriculture comprennent : un programme riz, un programme horticulture et un programme autres céréales. Je n’ai pas de doute que ces difficultés ou contraintes dirimantes qu’on doit adresser le seront dans le cadre de ce programme pour la période 2021-2023. C’est le plan de l’Economie nationale dans le volet agricole qui permettra de remettre le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence qu’il a suivie ces dernières années.
par Charles Faye
RÉSILIENCE
Ce n’est pas moi qui le dis, mais des chercheurs allemands et à les entendre, il y a de quoi prendre peur, au regard des dernières pluies torrentielles qui ont mis à nu chez nous les insuffisances des politiques publiques d’aménagement
Ce n’est pas moi qui le dis, mais des chercheurs allemands et à les entendre, il y a de quoi prendre peur, au regard des dernières pluies torrentielles qui ont mis à nu chez nous les insuffisances des politiques publiques d’aménagement, d’assainissement, de voirie de réseaux divers.
Dans les 25 années à venir, le réchauffement climatique augmentera le risque d’inondations ont prévenu ces Allemands. C’est dit. Maintenant qu’on le sait, autant se retrousser les manches, arrêter la politique de peccadille rimée à la sauce politicienne, et prendre enfin la météo pour pluies handicapantes.
La sonnette d’alarme tirée, partout dans le monde, il est à faire de la prévention contre le risque de catastrophe naturelle, l’un des grands défis de l’avenir.
Faut-il rappeler, que le niveau des mers augmente à une vitesse moyenne de 3,3m par an et pourrait, selon certains experts, augmenter de plusieurs mètres dans le futur ?
Faut-il rappeler, que Dakar est une presqu’île dont le centre se situe à 4km de l’océan Atlantique, quel que soit le lieu où l’on boit son attaya ?
Faut-il rappeler, que notre belle capitale est menacée de séparation du reste du continent ?
Enfin faut-il relever, que notre pays a un front maritime de plus de 700 km livré à l’érosion ?
La prévention sine qua none des inondations, passant par la systématisation de l’amélioration des normes de construction et obligation du respect de l’assainissement individuel, il n’est pas à écarter la pénible décision impopulaire du déplacement des populations, dont l’occupation désorganisée et anarchique de certains sites inappropriés, a fini de faire couler beaucoup d’eau sous les ponts.
Et le tableau est loin d’être rassurant, quand il est attendu de l’administration qu’elle prévienne et anticipe sur le renforcement des digues à Saint-Louis où le niveau du fleuve augmente par exemple.
Ce n’est pas du boulot qui manque, surtout que le Sénégal ne peut échapper à la rigueur de la vigilance, vis-à-vis des pluies torrentielles, voire des crues qui s’en suivront, forcément !
Pour dire les choses, nous n’avons nullement besoin d’un moulin à paroles au débit électoral.
Ce que veulent les Sénégalais, c’est voir les autorités ronronnant dans leur V8 climatisés et dormant à l’abri des inondations, faire les efforts nécessaires, pour que notre Galsen s’adapte au risque d’inondation et ne coule pas, avec sunu gaal, sous les inondations extrêmes annoncées à cors et à cris par les scientifiques.
Je ne sais pas d’où El phénoméno Sonko tient ses informations, pour dire que l’administration Sall a consacré au projet à peine 10% du plan décennal tant vanté par le Macky, mais il est à se demander si la logique et la raison ont prévalu dans l’ordre des priorités et ambitions présidentielles.
Le Programme décennal d’investissement prioritaire 2012-2022, pour mettre fin aux inondations sur l’ensemble du Sénégal, devait s’étaler sur trois phases nous a-t-on dit.
Un plan d’urgence de près de 70 milliards sur la période 2012-2013, un programme à court terme de 339 milliards couvrant 2014-2017, et enfin un programme à moyen et long terme de 336 milliards pour 2017-2022.
Je ne sais pas moi, mais il me semble bien que nous sommes en 2020 et donc bien loin d’un plan d’urgence.
De toutes les façons, les températures de la surface de la terre ont augmenté et elles continueront d’augmenter. Les pluies seront de plus en plus abondantes, les inondations de plus en plus nombreuses et bien entendu la situation de plus en ingérable.
Pas besoin d’être donc Pythagore pour savoir que nous courrons droit vers des risques collectifs et situations de crises et qu’il nous faut et désormais intégrer une psychologie environnementale.
Le systémique et le systématique s’invitent, sachons-le, dans nos ordres prioritaires si tant est le gouvernement fait de la modernisation des villes et de leur intelligence, un projet de vielle et de vie essentiel.
La résilience, tiens-tiens ce mot tant en vogue depuis l’installation du Coronavirus chez nous, s’invite et s’impose.
Dakar et les autres villes devront se préparer à faire face à des inondations aussi importantes que d’origines diverses, en même temps qu’elle se peupleront davantage et s’urbaniseront anarchiquement et sauvagement.
Voilà tous les défis d’aujourd’hui et de demain auxquels sont et seront confrontés les gestionnaires centraux et décentralisés.
Après la résilience au Covid-19, la résilience des villes sénégalaises et communes non loin des cours d’eau à l’inondation.
Sincèrement, je n’aimerais pas être à la place du Macky.