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5 juillet 2025
L'UGB EN ROGNE
Les étudiants de l'Université Gaston Berger ont décidé de suspendre hier, vendredi, leur mot d'ordre de grève mais maintiennent leur plan d'action en luttant autrement
Les étudiants de l'Université Gaston Berger ont décidé de suspendre hier, vendredi, leur mot d'ordre de grève mais maintiennent leur plan d'action en luttant autrement. Ils ont ainsi entamé une marche pacifique de l'UGB au Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation où ils menacent d'observer une grève de la faim si jamais la tutelle refuserait de les recevoir ou les écouter.
Après une dizaine de jours de cessation de toute activité pédagogique et de journées sans tickets, voilà que les étudiants viennent de suspendre leur mot d'ordre. « Pour rappel, depuis quelques temps, les enseignements devaient commencer à l'UGB de Saint-Louis, mais jusqu'à présent, tel n'est pas le cas parce qu’un plan de reprise graduelle a été proposé par l'Assemblée de l'Université et que les étudiants avaient rejeté. Nous croyons fermement que ce plan de reprise n'est pas réalisable à l'UGB de Saint-Louis", a martelé Oumar Chérif Diallo, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis.
Selon lui, il était temps de lutter autrement en suspendant certes leur mot d'ordre de grève mais tout en maintenant leur plan d'action. Il s'agit à travers celui-ci d'entamer hier, vendredi, une marche pacifique jusqu'aux locaux du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. " Nous avons usé de tous les moyens pacifiques mais l'administration est restée sus sa position et menace d'invalider l'année académique. Aujourd'hui, nous avons suspendu notre mot d'ordre pour permettre aux étudiants qui sont dans la première cohorte et qui font partie aussi de la proposition que nous avons faite, à savoir de retourner vers les amphis théâtres. À côté de cela, nous allons entamer ce jour une marche pacifique jusqu'aux locaux de notre tutelle à Dakar parce que nos autorités universitaires locales ont décidé de ne pas dialoguer avec nous", a soutenu Oumar Chérif Diallo qui a également tenu à faire savoir que les étudiants de l'UGB n'hésiteront pas à observer sur place une grève de la faim jusqu'au gain de cause.
LES ETUDIANTS DU PRIVE MENACENT D’INVESTIR LES RUES
Pendant que les étudiants orientés dans les universités publiques regagnent les amphithéâtres pour terminer l’année, leurs camarades orientés par l’Etat dans des instituts privés, s’interrogent encore sur leur sort.
Le Cercle des Etudiants Orientés dans le Privé (CEOP) menace d’envahir les rues si l’Etat ne répond pas immédiatement à ses doléances. En effet, ces étudiants exigent du gouvernement et du ministère de l’Enseignement supérieur le report de la date des examens du BTS, prévus ce 28 septembre, et le paiement des bourses sociales.
Pendant que les étudiants orientés dans les universités publiques regagnent les amphithéâtres pour terminer l’année, leurs camarades orientés par l’Etat dans des instituts privés, s’interrogent encore sur leur sort. En sit-in hier, vendredi 11 septembre, ils ont exprimé leur mécontentement envers les autorités étatiques. En effet, les étudiants orientés dans le privé exigent du gouvernement le report de la date des examens du BTS, prévue ce 28 septembre.
Selon eux, ils n’ont pas encore terminé leur programme car les cours sont plus ou moins entrecoupés par une longue pause due à la pandémie de la Covid19. «Les autorités étatiques nous imposent de faire les examens du BTS, ce 28 septembre. Alors que nous avons passé neuf (9) mois vingt (20) jours sans faire cours. Vu que l’année dernière les chefs d’établissement nous ont fait quitter les écoles pendant trois (3) mois vingt (20) jours. Ce, pour demander à l’Etat de respecter ses engagements et de payer la dette contractée dans les établissements privés. Sans compter les 6 mois de vacances dues à la situation pandémique que vit le pays actuellement. Alors que pour subir l’examen du BTS, la formation doit durer deux ans.
A cet effet, nous exigeons le report immédiat de la date des examens. Et nous interpelons directement le chef de l’Etat et le ministère de la tutelle (ministre de l’Enseignent supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ndlr) de réagir dans les plus brefs délais», tonne Babacar Sall, le coordonnateur du Collectif des étudiants orientés dans le groupe. Mieux, ils menacent d’envahir les rues si les autorités compétentes n’apportent pas une réponse à leurs revendications. «Nous sommes sortis aujourd’hui pour exprimer notre mécontentement pacifiquement. Mais d’ici deux (2) jours, si nous n’avons de réponse de la part des autorités, nous allons manifester, barrer la route pour réclamer ce qui nous revient de droit», prévient le porte-parole des étudiants orientés par l’Etat dans les instituts privés.
Et de poursuivre : «nous constatons un manque de considération et de respect de la part du ministère de l’Enseignement supérieur. Étant donné que nous n’avons pas encore reçus nos bourses sociales, au moment où les étudiants orientés dans les universités publiques perçoivent leur bourse mensuellement».
A noter que les étudiants ont essayé d’entamer des négociations avec les hautes autorités, mais en vain. Ainsi, ils dénoncent le silence de ces autorités face à leurs doléances. «Nous avons organisé, le jeudi passé, un sit-in à Diamnadio, devant le ministère de l’Enseignement supérieur, dans le but dans les informer. Mais jusqu’à présent, ils sont restés dans leur mutisme total. Aussi, une lettre a été envoyée à Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée national. Nous avons même été reçus par Cheikh Ba, directeur de cabinet de la président du Conseil économique, social et environnemental (Cese)», martèle le coordonnateur des étudiants orientés dans le privé.
LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE A CORRIGER LES CONTREPERFORMANCES
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott et la représentante des partenaires techniques et financiers de l’Union européenne, Irène Mingasson ont validé hier, vendredi 11 septembre, la revue annuelle conjointe 2020
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott et la représentante des partenaires techniques et financiers de l’Union européenne, Irène Mingasson ont validé hier, vendredi 11 septembre, la revue annuelle conjointe 2020. Lors de cet atelier, le gouvernement du Sénégal s’est engagé à corriger les contreperformances sectorielles.
Les récents développements économiques du Sénégal laissent entrevoir un léger ralentissement de la croissance qui chute de 5,3% en 2019 contre 6,4% en 2018. Ces contreperformances sont enregistrées dans les branches d’activités comme l’agriculture, les extractives, la fabrication de produits chimiques, la construction et le commerce. A cela, s’ajoute une dégradation du déficit budgétaire à 3,9% en 2019 contre 3,7% en 2018. Sur l’axe 1 du PSE, les principaux résultats sectoriels dont l’agriculture et l’aquaculture, on note une contreperformance en 2019. C’est ainsi que la croissance dans ce secteur a chuté de 2,9% de la valeur ajoutée en 2019 contre 9,9% en 2018. En cause l’installation tardive de l’hivernage et sa répartition inégale sur le territoire national. Ceci a entrainé une baisse de -2,4% en 2019 par rapport à 2018 et -5,3% pour l’arachide. S’agissant de l’aquaculture une baisse de production de 9% est notée en 2019 par rapport à l’année d’avant.
LE TAUX DE CHOMAGE SE CREUSE
Pour le secteur de l’emploi, l’offre s’effrite par rapport à la forte demande sur le marché en 2019. Ainsi de 15,5% en 2018, le taux de chômage est passé à 16,9% en 2019.
LA SANTE PRENATALE DEFAILLE
La couverture en première consultation prénatale (Cpn) ou le taux d’utilisation de la Cpn a chuté, passant 54,8% en 2019 contre 58,5% en 2018. Ce qui montre que des efforts restent à faire pour atteindre les cibles des Odd 3. Même chose pour la nutrition, il est noté +0,3 Pdp de la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans, passant de 8,1% en 2019 contre 7,8% en 2018. Conséquences : beaucoup d’efforts à faire pour atteindre les cibles de l’Odd 2 relative à la lutte contre la malnutrition.
L’EDUCATION PECHE AU PRESCOLAIRE ET AU PRIMAIRE
Au préscolaire, le taux brut de préscolarisation est de- 0,2 pdp, soit 17,6% en 2019 contre 17,8% en 2018 avec un indice de parité de 1,14 favorable aux filles. Pour le taux brut de scolarisation au primaire, il est de - 1,5 pdp soit 84,9% en 2019 contre 86,4% en 2018 avec un indice de parité 1,17 en faveur des filles. La couverture maladie, le taux de couverture du risque maladie est de -1 pdp, soit 48% en 2019 contre 49% en 2018 pour une cible de 60%. En cause, une timide adhésion des populations aux mutuelles de santé (taux de pénétration de 42% en 2019 et faible taux de recouvrement des cotisations qui connait une baisse dans toutes les régions.
LE MILIEU CARCERAL ATYPIQUE
Pour ce qui est du milieu carcéral, les conditions sont en deçà des normes. La population carcérale en instance de jugement est de - 2%. En 2019, le taux d’occupation des prisons est de 249 détenus pour 100 places en 2019. L’assignation à résidence avec surveillance électronique comme alternative à la détention provisoire et le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines semble être une solution. Le ratio nombre de magistrats pour 100 000 habitants est de 0,03 en 2019 contre 10 pour 100 000 selon la norme internationale. Pour les greffiers, il est de 1/0,79 contre 1/2 pour la norme internationale. Toutefois, en 2019, de bons résultats sont notés dans les secteurs comme l’élevage, la pêche, le tourisme, l’accès à l’énergie chiffré à 70%...
L’ASSEMBLEE NATIONALE OUVRE UNE MISSION D’INFORMATION À PROPOS DES INONDATIONS
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays, provoquant des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels, tout comme les nombreuses sorties d’acteurs politiques comme ceux de la société civile, ont fait réagir le parlement
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays, provoquant des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels, tout comme les nombreuses sorties d’acteurs politiques comme ceux de la société civile, ont fait réagir l’Assemblée nationale. La représentation parlementaire informe, dans un communiqué parvenu à la rédaction hier, vendredi 11 septembre, qu’elle convoque le Bureau à une réunion spéciale, le mardi 15 septembre prochain, pour la mise en œuvre d’une Mission d’information et non une enquête parlementaire pour élucider la gestion des fonds du Programme décennal de lutte contre les inondations (Pdli), évalué à 767 milliards.
L ’Assemblée nationale réagit enfin suite aux nombreuses sorties de certains acteurs politiques, tout comme certains membres de la société civile, réclamant une enquête parlementaire ou une convocation du ministre en charge de la lutte contre les inondations, suite aux inondations et dégâts causés par les pluies diluviennes, en dépit du Programme décennal de lutte contre les inondations (Pdli), évalué à 767 milliards.
Cependant, ce n’est pas pour mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire, conformément aux dispositions de l’article 48 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, mais plutôt pour une mission d’information, selon les dispositions de l’article 49 du même règlement. En effet, dans le communiqué parvenu à la rédaction de Sud quotidien hier, vendredi 11 septembre, «L’Assemblée nationale, autour de son Président, a mené les concertations et consultations qui ont conduit à la convocation d’une réunion spéciale du Bureau, pour le mardi 15 septembre 2020».
La note de l’hémicycle a donné l’objet de ladite réunion spéciale. Il est ainsi dit que «le Bureau de l’Assemblée nationale est convoqué pour examiner, conformément aux dispositions de l’article 49 du Règlement intérieur, les modalités de la mise en œuvre d’une Mission d’information représentative de toutes les sensibilités de l’Assemblée nationale (Majorité, Opposition, Non-inscrits), pour permettre aux Députés de mener à bien les missions qui leur sont dévolues, notamment dans des situations exceptionnelles, comme celle qui prévaut aujourd’hui, dans plusieurs parties du Sénégal». Même s’il reste évident que cette mission d’information entre dans le cadre de l’exercice de son contrôle sur la politique du Gouvernement, il apparait clairement que l’Assemblée nationale ne mène pas une enquête sur l’utilisation des fonds destinés au Pdli.
En réalité, comme le stipule l’article 49 du règlement cité ci-dessus, «la mission d’étude vise à étudier un problème présentant un intérêt majeur, dont la compréhension par les députés peut les aider à rendre leur travail plus performant». Tandis que les commissions d’enquête parlementaire, selon les dispositions de l’article 48 du même règlement, «sont formées pour recueillir des éléments d'information sur des faits déterminés et soumettre leurs conclusions à l'Assemblée nationale».
Toutefois, le communiqué précise que «cette Mission d’information sera précédée de travaux au sein d’une inter-commission composée de la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire, de la Commission de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures et des Transports, de la Commission du Développement durable et de la Transition écologique, et de la Commission de la Santé, de la Population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale». Cela, sans pour autant donner les missions de cette inter-commission.
A noter, par ailleurs, que la note invite les uns et les autres à «projeter un regard lucide sur les solutions structurelles et les urgences de l’heure». Cela, non sans estimer que «dès la tenue du Conseil présidentiel de septembre 2012, le Programme décennal de Gestion des Inondations (PDGI) a été mis en œuvre, avec plusieurs phases qui impliquent des investissements planifiés et stratifiés».
Mieux, le communiqué renseigne que «cette gestion technique du phénomène des inondations par le Gouvernement est donc le corollaire d’une volonté politique déroulée, articulée et coordonnée. Cette volonté puise son inspiration dans le substrat culturel de notre société, où s’exprime le réflexe de solidarité, surtout dans les moments d’épreuves».
DISPOSITIONS DU REGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Article 48: COMMISSIONS D’ENQUÊTE
«L’Assemblée peut, par une résolution, créer des commissions d'enquête. Les commissions d'enquête sont formées pour recueillir des éléments d'information sur des faits déterminés et soumettre leurs conclusions à l'Assemblée nationale. Il ne peut être créé de commission d'enquête lorsque les faits ont donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l'ouverture d'une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création. Les commissions d'enquête ont un caractère temporaire. Leur mission prend fin par le dépôt de leur rapport et au plus tard à l'expiration d'un délai de six mois, à compter de la date de l'adoption de la résolution qui les a créées. Elles ne peuvent être reconstituées avec le même objet avant l'expiration d'un délai de douze mois, à compter de la fin de la mission. Tous les membres des commissions d'enquête, ainsi que ceux qui, à un titre quelconque, assistent ou participent à leurs travaux, sont tenus au secret. Toute infraction à cette disposition sera punie des peines prévues à l'article 363 du Code pénal. L'Assemblée nationale peut, seule, décider, après audition du rapport et discussion, par un vote spécial, la publication de tout ou partie du rapport d'une commission d'enquête. Seront punis des peines prévues par l'article 363 du Code pénal, ceux qui publieront une information relative aux travaux, aux délibérations, aux actes ou aux rapports non publiés des commissions d'enquête (article 5 de l'ordonnance n°60-14 du 3 septembre 1960). Les délibérations des commissions d’enquête se déroulent à huis clos».
Article 49:
«Sans préjudice des dispositions les concernant contenues au Titre Premier, les commissions assurent l’information de l’Assemblée pour lui permettre d’exercer son contrôle sur la politique du Gouvernement. A cette fin, elles peuvent confier à un ou plusieurs de leurs membres des missions d’information ou d’étude. La mission d’information porte sur un objet donné et vise à apporter aux députés des réponses précises à des problèmes qui les préoccupent dans l’exercice de leurs activités. La mission d’étude vise à étudier un problème présentant un intérêt majeur, dont la compréhension par les députés peut les aider à rendre leur travail plus performant. Ces missions d’information ou d’étude peuvent être communes, à plusieurs commissions. Les modalités de leur mise en œuvre sont définies dans une Instruction générale du Bureau».
AND-JËF/PADS ACCUSE LE POUVOIR D'INCURIE
« Une autre politique est possible » dans la gestion des inondations au Sénégal : tel est le sentiment d’And-Jëf/Pads du député Mamadou Diop «Decroix» qui a tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Macky Sall
« Une autre politique est possible » dans la gestion des inondations au Sénégal : tel est le sentiment d’And-Jëf/Pads du député Mamadou Diop «Decroix» qui a tiré à boulets rouges sur le gouvernement de Macky Sall. Dans un communiqué en date d’hier, vendredi, le parti en question dénonce en effet les actions posées par Macky Sall et son pouvoir pour résorber la problématique des inondations constatées au Sénégal.
Pour Mamadou Diop « Decroix » et Cie, « L'eau ne devrait plus être source de malédictions au Sénégal ». Seulement, dira AndJëf/Pads, « La manière dont le gouvernement aborde une question aussi cruciale que celle des inondations est superficielle, irresponsable et non corrélée à une vision d’avenir du pays ».
D’ailleurs, selon Mamadou Diop « Decroix » et ses camarades de parti, « Le cas de Dakar est typique de ce déficit de vision. Ne couvrant que 0,3% du territoire national, Dakar est en passe d’accueillir toute la population du pays parce que, simplement, les rares opportunités qui s’offrent encore se situent à Dakar. Aucune politique capable de créer de réelles opportunités à l’intérieur du territoire national n’est mise en œuvre.
De plus, sa configuration de presqu’île s’entoure aux trois côtés par la mer fait que la capitale du Sénégal, contrairement à d’autres grandes villes d’Afrique ne peut pas s’étendre ». Conséquence, fait remarquer And-Jëf/Pads, « Cette double contrainte (flux massif de populations et impossibilité de s’étendre), conduit nécessairement les populations à occuper tous les espaces disponibles, y compris les voies d’eaux. Les menaces et les interdictions n’y feront rien. La culture de la corruption aidant, les autorisations de construire sur des zones inondables sont distribuées à tour de bras ».
Poursuivant son argumentaire, And-Jëf/Pads notera dans son texte qu’ « il résulte de ce qui précède que la seule alternative crédible est de créer de réelles opportunités partout ailleurs dans le pays. Ceux qui viennent à Dakar le font souvent à leur corps défendant. Ils auraient préféré avoir les mêmes chances dans leur terroir : emplois, logements, santé, éducation, etc. mais il n’en est rien ». Pis, d’après Decroix et cie, « les politiques d’aménagement du territoire élaborées avec beaucoup de rigueur par nos experts sont délibérément ignorées par de petits notables locaux, politiciens véreux, plus soucieux de bazarder les terres des pauvres habitants que de modernisation et d’assainissement du cadre de vie ».
MANQUE DE VISION ET DE VOLONTE POLITIQUE
Dans son réquisitoire relatif à la gestion des inondations, AndJëf/Pads fait remarquer par suite qu’ « Un gouvernement doté de vision et de volonté politique est celui-là qui prend toutes les dispositions possibles et imaginables pour que les dizaines de milliards de m3 d’eau que les pluies nous apportent chaque année soient largement récupérés, stockés et gérés en sus des ressources souterraines pour mettre un terme définitif à la situation actuelle où un pays tout entier ne peut compter que sur une activité agricole de trois ou quatre mois de l’année ». Toute chose que d’autres ont réussi.
Pour le parti du député Mamadou Diop Decroix par ailleurs, « Ce qui arrive avec ces inondations n’est rien d’autre qu’une preuve supplémentaire que ce gouvernement n’est pas prêt pour les chantiers que nécessite la maîtrise des inondations tout comme il n’est pas capable de résoudre les autres situations porteuses de drame et de catastrophes dans le pays ». Pour la simple et bonne raison qu’ « Il faut de la vision et de la volonté politique et Macky Sall n’en a pas ». Et And-Jëf/Pads de conclure en faisant savoir à propos de la gestion de ces inondations que « Les audits techniques et financiers réclamés par de larges couches du peuple constituent une demande légitime », et ils sont une exigence que cependant « seule une lutte âpre, organisée et solidaire permettra d’atteindre ».
Macky zappe son ami El hadj Diouf
Lors de la conférence des leaders de Benno tenue avant-hier sous la présidence de Macky Sall, nous écrivions que tous les leaders étaient présents à l’exception des responsables de Macky 2012 dont la coalition est en proie à des querelles de leadership. Eh bien ! Il s’agissait d’une méprise. En réalité, les hors coalisés coordonnés par Me El hadj Diouf ont été zappés par le chef de l’Etat. Est-ce que cela est dû à sa position exprimée contre le troisième mandat ? Beaucoup le pensent. Ce dont L’As est sûr est que cette sous coalition, composée pourtant de grands noms de l’espace politique national comme Diouma Dieng, Yoro Bâ de Naforé, Pape Diouf ancien de Rewmi etc., a été pénalisée par ces représailles. À moins qu’il ne rectifie dans ce contexte où il est cible de tirs groupés de l’opposition…
Des employés de Qnet arrêtés par la police
Les travailleurs de Qnet ont mis leurs activités en standby. Pour cause, ils ont été interpellés par les éléments de la police de Mbour. Avant-hier, exploitant des informations, les limiers du commissariat central de Mbour se sont mis à la trousse de «ces escrocs» dont le modus operandi consistait à demander une somme de cinq cent mille à chaque client. Ils promettaient à leurs victimes un contrat à durée indéterminée et cerise sur le gâteau, un visa et une formation à l’étranger. Ainsi les victimes ne se comptent plus puisqu’elles dépassent la centaine. Cette entreprise qui, selon certaines sources, a été expulsée de la République de Guinée, est venue s’implanter au Sénégal sans respecter la loi. Ils sont poursuivis pour immixtion dans une profession réglementée et escroquerie. Après leur audition, ils ont été déférés auprès du procureur du tribunal grande instance de Mbour qui va sceller leur sort
Karim Fofana en visite de travail à Sédhiou
Après Saint-Louis, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique était dans le Pakao. Abdou Karim Fofana effectue une visite de travail à Sédhiou, en compagnie de représentants de ses services, du ministre de la Culture et non moins maire de Sédhiou, Abdoulaye Diop et du gouverneur de la région. Le ministre de l’Urbanisme a fait un tour au site du nouveau marché de Sédhiou pour constater le dispositif de lutte contre les inondations mis en place ainsi que l’état d’avancement des travaux d‘aménagement de la Place de l’indépendance située au cœur de la ville. Abdou Karim Fofana en a profité pour remettre des matériels de nettoiement et de désinfection aux autorités locales, dans le cadre de la création de comités de salubrité publique.
Karim Fofana en visite de travail à Sédhiou (bis)
Restons avec le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui séjourne dans le Pakao. Dans le cadre du programme des 100 mille logements, Abdou Karim Fofana s’est rendu sur le site devant abriter le projet à Sédhiou. Il a ensuite participé à une réunion de présentation aux autorités administratives et territoriales ainsi qu’à des organisations locales, des différents projets exécutés par ses services dans la ville à savoir le programme zéro déchet, le programme zéro bidonville dont l’une des composantes est le projet 100 000 logements. Après la rencontre, la délégation ministérielle a fait cap sur Soumboundou puis Touba Mouride, dans le département de Bounkiling, pour présenter les condoléances du gouvernement aux familles des deux victimes des récentes intempéries.
Khalifa Sall à Médina Baye
L’ancien maire de Dakar qui a entamé une tournée dans les quartiers inondés était hier à Kaolack, précisément à Médina Baye. Khalifa Sall a présenté ses condoléances à la famille de Cheikh Al Islam El hadji Ibrahima Niasse. Il en a profité pour effectuer la prière de vendredi aux côtés du nouveau Khalife Cheikh Mahi Ibrahim Niasse et de l’Imam de la mosquée de Médina Baye, Cheikh Tidiane Cissé.
Bras de fer à l’Ugb de Saint-Louis
Malgré leur colère contre le Recteur, la coordination des étudiants de Saint-Louis suspend son mot d’ordre de grève ainsi que les journées sans tickets. Pour autant, ils n’ont pas arrêté la lutte contre le calendrier de reprise des enseignements en présentiel proposé par les autorités universitaires. En sit-in hier, le président de séance de la coordination des étudiants de Saint-Louis Omar Chérif Diallo a averti qu’aucune méthode de lutte n’est exclue pour contraindre le Recteur à des concertations sur le calendrier de la reprise des cours. Pour M.Diallo, le calendrier de reprise des cours est irréaliste et va sacrifier les étudiants. A l’en croire, un plan de reprise qui propose un semestre au lieu de quatorze semaines. Il pense que vouloir faire en quatorze semaines ce qui doit se faire en six mois, c’est tout simplement sacrifier les étudiants. Et la coordination des étudiants de Saint-Louis n’est pas prête à accepter cette proposition. M.Diallo promet qu’ils défendront les étudiants jusqu’à la mort parce que les autorités veulent faire d’eux les agneaux du sacrifice. Il estime que si les autorités n’ont pas le courage de décréter une année invalide à l’Université Gaston Berger, qu’ils aient au moins le courage de dire la vérité. Sans interlocuteur à Saint-Louis, les étudiants vont marcher jusqu’au ministère de l’Enseignement Supérieur à Dakar pour présenter leurs doléances. Et si les portes leur sont fermées, ils n’excluent pas une grève de la faim.
Condoléances des maires
Une délégation de la municipalité de Guinaw rails Sud s’est rendue hier au domicile de la famille du défunt Bassirou Sarr, le jeune homme mort par noyade dimanche dernier au tunnel de la localité, pour présenter ses condoléances. Nos sources renseignent que la délégation était conduite par les maires de Guinaw rails Sud et Guinaw rails Nord que sont respectivement Abdoulaye Diop et Pape Ndiamé Dieng. Les deux maires, accompagnés de leurs adjoints et conseillers, ont remis une somme symbolique à la famille du défunt.
Diouf Sarr dans la banlieue
Les postes de Santé de Guinaw rails Sud et de Hamo 05 ont reçu hier la visite du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf venu constater les désagréments causés par les inondations. Abdoulaye Diouf Sarr qui a mesuré l’ampleur des dégâts a fait un geste avant de promettre d’autres actions supplémentaires. Auparavant, le ministre de la Santé et sa délégation avaient visité les structures sanitaires de Rufisque et Pikine-Ouest. Abdoulaye Diouf Sarr n’exclut pas de délocaliser certains postes de santé si la situation perdure, pour un meilleur accueil des patients.
Le Sénégal risque d’avoir un taux de croissance de 0,7%
Si la tendance actuelle se maintient, le Sénégal risque de se retrouver avec un taux de croissance de 0,7%. C’est le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott qui a fait la révélation hier en marge de l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe de l’année 2020. Le Président Macky Sall avait estimé le taux de croissance tout au début de la pandémie à 1.1%. Selon le ministre Hott, le gouvernement avait espoir que les activités économiques allaient reprendre à un rythme important à partir du troisième trimestre. Hélas ! Le constat est que la pandémie perdure, plombant ainsi les économies. En outre, souligne le ministre de l’Economie, le tourisme international est ralenti. D’où l’option du gouvernement de relancer le tourisme local. Amadou Hott prévient que le Sénégal risque de passer de 1,1% à 0,7% de taux de croissance si la tendance actuelle se poursuit. Toutefois, il y a une lueur d’espoir avec une excellente production agricole parce qu’il y a une abondance de la pluviométrie. Ainsi, un bon hivernage pourrait changer cette hypothèse d’un taux de croissance de 0,7%.
Un réseau de faussaires de titres de transport démantelé
La police a mis fin aux agissements d’un réseau de faussaires de titres de transport. En effet, tout est parti d’un accident de la circulation le 25 août dernier, à 15 heures, sur l’autoroute à hauteur de la bretelle qui mène vers l’immeuble EMG. Le Chef de la Section de la prévention routière et des accidents de la Compagnie de la circulation de Dakar, lieutenant Modou Thiam, a confié à la presse hier que lors du constat de l’accident, le conducteur du tricycle impliqué dans l’accident a présenté un certificat de perte de sa carte grise. Flairant du faux, il a ordonné l’immobilisation de la moto jusqu’à ce que le propriétaire présente les pièces de l’engin. C’est finalement le 8 septembre que le propriétaire de la moto a présenté le certificat d’immatriculation. Le document a poussé les soupçons plus loin puisque le document est un duplicata non nommé. Aussitôt, les limiers ont adressé une réquisition au service des mines pour vérification. Résultat : le document est un faux. Des investigations sont menées pour cerner le réseau de faussaires. Ainsi, le propriétaire de la moto est interpellé ainsi que ses quatre acolytes. D’après le lieutenant Thiam, la perquisition faite au domicile de l’un d’eux a permis de découvrir l’arsenal de fabrication des faux documents. Des cartes grises vierges ainsi d’autres documents de transport, un cachet nominatif, des talons de permis de conduire vierges et des cachets du chef de la Division régionale des transports terrestres de Dakar, Maguette Guissé, de celui de Thiès Moustapha Fall, et des nommés Valdiodio Ndiaye et Mansour Niang.
La Turquie et le Sénégal signent deux nouveaux accords
Les documents ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères, Amadou Bâ, et son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, en visite de travail de deux jours au Sénégal. Le premier accord, selon Aps, porte sur la coopération dans le domaine universitaire dans lequel la Turquie s’engage à octroyer plus de bourses et à donner la possibilité d’envoyer beaucoup plus d’étudiants dans ses universités. Le second accord est lié à la création d’un centre culturel turc, à l’instar des autres centres culturels, «cadre idéal pour renforcer davantage les relations culturelles entre le Sénégal et la Turquie qui est une très grande civilisation». Selon le ministre Amadou Ba, la Turquie est un partenaire privilégié avec lequel le Sénégal entretient d’excellentes relations dans tous les secteurs d’activités, notamment ces dernières années, grâce aux chefs d’Etat, Macky Sall et Recep Tayyip Erdoğan, qui par leurs volontés communes ont su donner une impulsion avisée à cette coopération. Selon lui, la coopération a permis des réalisations dans divers secteurs tels que l’éducation, l’économie, l’industrie, l’agrobusiness, des infrastructures majeures. Le ministre turc, Mevlüt Çavuşoğlu, a annoncé la signature prochaine d’une nouvelle convention dans le domaine de la défense etla sécurité.
LA PAALAE ORGANISE UNE JOURNEE DE PARTAGE SUR LA RECHERCHE CE SAMEDI
L'objectif est de partager des innovations en matière de transcription des langues, de contribuer à faire saisir de nouvelles opportunités dans un contexte de crise sanitaire par l’exploration de l’économie verte, entre autres
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’Association Panafricaine pour l’Alphabétisation et l’Éducation des Adultes (PAALAE), relatif à la journée d'échange organisée samedi 12 septembre, sur le thème : recherche, économie et phytothérapie.
"L’Association Panafricaine pour l’Alphabétisation et l’Éducation des Adultes (PAALAE) en partenariat avec l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) et l’Agence Nationale de la Recherche Appliquée du Sénégal (ANRA), organiseune journée de partage sur « Recherche Économie Phytothérapie» le samedi le 12 Septembre 2020 de 9 h à 13h et de 15h à 18 h en présentiel à l’ENO /UVS (ex ENEA) et en ligne (Cf affiche). Cette activité entre dans le cadre de:
la semaine d’alphabétisation niveaux national et international
sa semaine de solidarité, de plaidoyer et de partage en matière d’éducation des adultes,
son programme Riposte Educative et Libératrice (REL) contre la Covid-19
Les Objectifs de cette rencontre sont :
de partager des résultats des recherches notamment sur les plantes, leurs vertus et leurs autres potentialités notamment économique, sur la phytothérapie et la pharmacopée, favoriser les échanges entre les chercheurs et praticiens sur les processus de recherche, les modes de restitution , les résultats et la diffusion et la place des langues nationales ;
de partager, des innovations en matière de transcription des langues et de développer un plaidoyer pour le droit à l’alphabétisation ;
de contribuer à faire saisir de nouvelles opportunités dans un contexte de crise sanitaire par l’exploration de l’économie verte et économie circulaire.
Les textes seront introduits par :
M. El hadj Talab Sarr chercheur et technicien supérieur anciennement en service l’IFAN/UCAD, il présentera ses travaux en langue nationale (wolof) sur les plantes et leurs vertus au Sénégal,
le Colonel Pape Momar Faye, Conservateur des parcs nationaux à la retraite et expert en économie verte interviendra sur l’économie des plantes.
M. Souleymane Cissokho, économiste,abordera « L’économie verte et l’économie circulaire ».
le Prof Emmanuel Bassène de la Faculté de Médecine,de pharmacie et d’Odonto-Stomatologie, fera le point sur la recherche en pharmacopée, les pistes de collaboration avec l’Etat, et le secteur privé,les attentes et les espoirs dans le cadre de la lutte contre les épidémies et les pandémies.
Modérateur, le Professeur Babacar Diop Buuba
Exposition d’ouvrages, d’affiches et animation musicale font partie du programme
Cette journée de partage se déroulera sous forme de webinaire et en présentiel à l’ENO/UVS Ex ENEA Route de Ouakam. Les modalités de participation sont précisées dans l’affiche d’annonce.
pour les médias intéressées, prendre contact avec Joseph Sagna Tel: 775146588”
LA GALERE DES FONCTIONNAIRES DE L'OPPOSITION
Pendant que les fonctionnaires membres du parti au pouvoir ont droit à tous les privilèges sans trop se fatiguer, ceux militant dans l’opposition ou qui ont choisi de s’éloigner de la chose politique doivent tirer la langue pour avancer
Etre fonctionnaire et militer dans un parti de l’opposition, estime ce fonctionnaire membre de l’opposition, c’est renoncer à tout poste nominatif, c’est aussi renoncer à toute sorte de privilège. ‘’Par exemple, fait-il remarquer, quand vous êtes du pouvoir, vous pouvez vous permettre de rater des heures de travail, aller vous occuper de vos activités politiques, sans que cela n’apparaisse dans vos fiches de notation. Mais quand vous êtes de l’opposition, je ne parle pas d’activité politique, mais à la moindre occasion, cela peut déteindre sur votre notation. Mieux, vous avez vu des gens qui ont été épinglés par différents corps de contrôle, mais il n’y a aucune poursuite contre eux, simplement parce qu’ils sont membres du parti au pouvoir. C’est cela le problème fondamental. Les sanctions, positives ou négatives, sont parfois appliquées selon que vous êtes de l’opposition ou du pouvoir’’.
A la Direction générale des impôts et des domaines (DGID), la motivation de certains agents est de plus en plus affectée. Selon notre interlocuteur, les dernières affectations n’en finissent pas d’indisposer les plus puristes. ‘’Certaines sont à la limite ridicules. Elles ont fait beaucoup jaser. Ni le parcours professionnel des intéressés, ni leur ancienneté, ni leurs compétences ne permettent de les mettre à ces postes. Il faut savoir que la carrière, c’est trois choses : compétence professionnelle, probité et ancienneté. Certains ont été promus à des postes de chefs de centre ou de direction, alors qu’ils n’ont ni brillé ; ils ne sont pas non plus des travailleurs reconnus comme tels par leur assiduité, leur ponctualité et leur dévouement au travail. Ils ne sont pas non plus d’une probité éprouvée. De telles nominations ont fini de démotiver complètement certains agents’’, raconte notre interlocuteur.
Le risque qui a commencé déjà à se faire sentir, c’est que ces derniers ne donnent plus le meilleur d’eux-mêmes. Ils ne se donnent que pour être quitte avec leur conscience, mais pas par motivation de percer dans le système dans lequel ils évoluent. ‘’Quand on en arrive à ne plus récompenser le mérite, plus personne ne cherche à être méritant. Quand on cherche à être méritant, c’est pour avoir la reconnaissance de ses pairs, de ses supérieurs. Quand on fait des heures supplémentaires, quand on travaille durement, et passer notre temps à faire des recherches, à persévérer dans la probité et la morale dans l’exercice de nos fonctions, c’est parce qu’on veut avoir une carrière honorable dans cette Administration’’, fulmine-t-il.
Mais au lieu d’être récompensés pour leurs efforts et performances, certains doivent souffrir de voir des camarades qui s’absentent le plus pour des raisons politiciennes, qui sont cités dans des scandales, être promus, simplement, parce qu’ils sont membres du parti au pouvoir. Plus qu’une simple affaire de rémunération, ce qui est en jeu, c’est surtout l’épanouissement des agents en question, renseigne notre interlocuteur.
De ce fait, ils sont nombreux, les agents, à être sur le départ et qui n’attendent que de bonnes opportunités. L’année dernière, entre le Trésor et les Impôts, 14 personnes ont passé le concours de la Cour des comptes pour quitter cette Administration d’élite. ‘’Je connais, clame le fonctionnaire, deux brillants inspecteurs du Trésor qui ont réussi à ce concours et qui ont quitté. Ces compétences, le Trésor en avait besoin. Ce sont des gens qui ont été formés pour servir au Trésor. Aux Impôts, je connais au moins 4 ou 5 personnes qui ont tenté le concours, mais qui n’ont pas réussi. Cette année encore, des camarades se sont présentés, parce qu’ils ne sentent plus un avenir professionnel quelconque qui puisse être bâti sur la base de leur sérieux, de leurs compétences et de leur abnégation au travail’’.
Nécessité de faire revenir le mérite
Malgré tout, il existe encore des agents aguerris qui, pour rien au monde, ne vont changer de cap. Fort heureusement, ils sont encore nombreux qui, malgré les difficultés imposées par ce système inique, tiennent bon. Il déclare : ‘’C’est des principes de vie. Il y a des personnes qui ne peuvent pas toucher à l’argent illicite. Moi, ça fait longtemps que j’ai réglé ce problème à mon niveau. Toute ma vie, je ne me suis jamais inscrit dans une logique de carrière dans l’Administration. Je tiens foncièrement à ma liberté. C’est pourquoi je n’ai jamais voulu être le poulain de qui que ce soit ; je n’ai pas eu besoin d’avoir un mentor. J’ai toujours voulu compter sur mes propres compétences, ma probité et mes compétences professionnelles pour avancer. Je ne fais rien de particulier pour booster ma carrière ou obtenir des nominations. Je suis un agent à la disposition de l’Administration. C’est ainsi que je conçois les choses.’’
Le problème, selon lui, c’est moins l’engagement politique des fonctionnaires. Mais c’est plutôt le fait de confier des postes à des personnes, juste parce qu’elles appartiennent au pouvoir. L’engagement politique, estime-t-il, ne doit pas être une cause d’exclusion pour ceux qui sont méritants et qui en veulent. Si quelqu’un a le profil pour être DG d’une boite, ce n’est pas parce qu’il est politique qu’on doit l’exclure. ‘’L’essentiel, pour moi, c’est de neutraliser l’accès à ces postes. L’engagement politique ne doit être ni handicapant ni favorisant. Que tous les postes de direction soient mis en compétition. Que l’on soit de l’opposition ou du pouvoir, on pourra compétir. Et cette personne ne se sentira pas redevable devant qui que ce soit. Et elle n’est pas protégée parce qu’elle a une base politique’’, a-t-il plaidé.
Embouchant la même trompette, l’inspecteur du travail Abdou Fouta Diakhoumpa estime qu’il y a lieu de revoir les choses et que, pour certains postes, il faut recourir à une compétition. ‘’J’ai toujours proposé que pour les hautes fonctions, il faut un appel à candidatures, comme font les organismes internationaux. Si on veut changer les choses, il faut modifier la Constitution et exiger l’appel à candidatures pour ces hautes fonctions. Ainsi, on va créer un comité de sélection qui soit neutre. Les membres doivent être nommés par leurs pairs. Il n’y a que ça qui puisse rétablir l’ordre. Tant qu’on donne à un homme, il nommera toujours ses proches’’.
En sus de promouvoir la compétence, de garantir l’égalité entre les agents, l’appel à candidatures est aussi gage de légitimité pour ceux qui en sortent vainqueurs. Pour illustrer son propos, Diakhoumpa invoque le cas du directeur général de l’Agence de développement municipal Cheikh Issa Sall, un magistrat de la Cour des comptes qui a mis en place un mouvement de soutien pour accompagner le président de la République. ‘’Quelque répréhensible soit son acte du fait de son statut de magistrat, on ne peut lui reprocher d’avoir été privilégié. Il a été recruté suite à une sélection’’.
AL-QAÏDA MENACE DE NOUVEAU CHARLIE HEBDO POUR AVOIR RÉÉDITÉ DES CARICATURES DE MAHOMET
Le raid meurtrier contre Charlie Hebdo «n’était pas un incident ponctuel», avertit l’organisation djihadiste dans sa revue publiée ce vendredi
Al Qaïda a de nouveau menacé l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, qui a réédité des caricatures du prophète de l’islam Mahomet à l’occasion du procès de l’attentat de janvier 2015 contre le journal, selon le groupe américain Site, spécialisé dans la surveillance des organisations djihadistes.
Le raid meurtrier contre Charlie Hebdo «n’était pas un incident ponctuel», avertit l’organisation djihadiste dans sa revue publiée ce vendredi.
Pour marquer l’ouverture le 2 septembre du procès à Paris des attentats djihadistes contre Charlie Hebdo, des policiers et une supérette juive ayant fait 17 morts dans la capitale française en janvier 2015, le journal satirique a remis en une les caricatures de Mahomet, qui avaient fait de l’hebdomadaire une cible des djihadistes.