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5 juillet 2025
MARIAMA BA FAIT CARTON PLEIN AU BAC, AVEC MENTIONS
La maison d’éducation a fait 100 % au Baccalauréat 2020, toutes séries confondues, avec cinq mentions très bien, onze mentions bien, neuf assez bien, et un passable
La maison d’éducation Mariama BA a fait 100 % au Baccalauréat 2020, toutes séries confondues, avec cinq mentions Très bien, onze mentions Bien, neuf Assez bien, et un Passable. Au nombre de 26 candidates, au total, "elles sont toutes passées d’office", exulte la Proviseure Ramatoulaye Sarr Diagne. Jointe au téléphone par emedia, elle se réjouit de voir les nouvelles bachelières rééditer l’exploit de leurs aînées.
"Le secret, c’est déjà de bonnes élèves que nous avons. Et, je pense que la sensibilisation se fait très tôt. Elles sont conscientes qu’elles sont dans un établissement d’excellence, et qu’elles doivent se donner à fond. Les professeurs également font tout ce qu’ils peuvent pour les accompagner. L’administration aussi. Donc, tout est mis en œuvre au niveau de la structure pour les accompagner dans cette réussite parce qu’elles ont du potentiel."
Le contexte lié à la présence du coronavirus a été également pris en compte : "on leur a parlé, (leur indiquant) que cela ne devait pas les déconcentrer. Et elles ont assez vite assimilé la leçon. Donc, elles savent que la panique ne pouvait que leur porter préjudice et elles ont intégré ça assez vite."
Pour le BFEM aussi, signale-t-elle, "on se prépare. On a eu à faire le même travail au niveau de nos candidates qui sont conscientisées et qui sont prêtes. Nous croisons les doigts pour effectivement faire les mêmes résultats." Elles sont au nombre de 35 candidates.
209 CANDIDATS SUR 850 ADMIS AU PREMIER, 175 AU SECOND
Selon lui, le jury 1047 a enregistré une mention "très bien" en arabe, cinq mentions "bien" en arabe et en L2 ainsi que 14 mentions "assez-bien" en L’1 et L2.
Louga, 9 sept (APS) - Deux-cent-neuf candidats au Baccalauréat sur les 850 ayant subi les épreuves de cet examen dans les trois jurys du centre du lycée Malick Sall de Louga ont été déclarés admis dès le premier tour, a appris l’APS du chef dudit centre Ndaraw Diaw.
"Au total, 850 élèves ont composé dans les séries L’1, L2, S1, S2 et LAR. 209 candidats sont admis d’office et 175 au second tour. Trois candidats ont obtenu la mention +très bien+, 16 +bien+ et 52 +assez-bien+", a-t-il dit.
Le centre d’examen du lycée Malick Sall de Louga est "le plus grand" de la commune de Louga et compte trois jurys (1046,1047, 1048), 910 candidats inscrits dont 60 étaient absents à l’appel, a rappelé M. Diaw.
"Le jury 1047 comprend trois séries, L’1, L2 et L Arabe. 393 candidats sont inscrits dont 20 se sont absentés, donc 373 ont composé dans les trois séries. Parmi eux, 103 sont admis d’office et 237 sont admis au second tour", a détaillé son président Ousmane Mané.
Selon lui, le jury 1047 a enregistré une mention "très bien" en arabe, cinq mentions "bien" en arabe et en L2 ainsi que 14 mentions "assez-bien" en L’1 et L2.
L’organisation du Baccalauréat de cette année "a été une réussite, malgré le contexte de la pandémie du Covid-19 dans lequel il s’est tenu", a commenté Ousmane Mané.
"Tout s’est bien passé, le protocole sanitaire et les mesures de lutte respectées par les candidats et les surveillants", a-t-il dit, saluant la décision prise par l’Office du Baccalauréat de proclamer les résultats en direct à travers les radios communautaires.
"Nous avons innové avec la manière dont nous avons annoncé les résultats, tout cela pour lutter plus efficacement contre le Covid-19", a-t-il déclaré.
S’agissant du jury 1048, 63 candidats sont admis d’office et 53 autres admissibles pour le second tour d’examen, sur un total de 300 candidats dont 30 absents.
"Je m’attendais à pire, mais à la fin, je trouve les résultats assez bons. Nous avons trois mentions bien et 12 assez bien. Les résultats sont acceptables", s’est réjoui le président du jury 1048, Aliou Pouye.
Le jury 1046, regroupant quatre séries (L’1, L2, S1et S2), compte 187 admis au premier tour sur un total de 312 candidats.
Au centre du Lycée de Louga, 437 élèves ont composé dans les différentes séries L’, L2, S2, LAR et S2 A, pour 173 candidats admis au premier tour et 234 au second tour. Parmi eux, 42 ont eu la mention "assez bien" et sept la mention "bien", selon l’Inspection d’académie de Louga.
Elle signale qu’au centre du lycée Nguidilé, sur 141 candidats ayant passé l’examen du Baccalauréat, 41 sont admis d’office et 51 sont admissibles. Un élève a eu la mention "très bien", cinq la "mention bien" dans ce centre qui ne comptait qu’un seul jury et trois séries : L’, L2 et S2.
58 NOUVEAUX CAS ET UN DÉCÈS CE MERCREDI
Dans les centres de traitement, 88 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, alors que 34 autres sont dans un état grave dans les services de réanimation.
Dakar, 9 sept (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état mercredi de 54 nouveaux cas de Covid-19 sur 1.317 tests réalisés dans les laboratoires dédiés, soit un taux de positivité de 4,40%.
Un nouveau décès a été également enregistré au cours de ces dernières 24 heures, a indiqué le Directeur du Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (SNEIPS), Dr Ousmane Guèye, en faisant le point quotidien de la situation sur la maladie.
Les cas positifs proviennent de tests réalisés sur 36 cas contacts suivis par les services sanitaires, un cas importé à partir de l’Aéroport Blaise Diagne de Diass et 21 cas issus de la transmission communautaire.
Les cas communautaires sont répartis entre Kaolack (2), Bignona (1), Dakar-Plateau (1), Almadies (1), Diamniadio (1), Maristes (1), Mbour (1), Niarry Tally (1), Nord Foire (1), Mbao (1), Ouest Foire (1), Richard-Toll (1), Sangalcam (1), Thiès (1), Ziguinchor (1), Yeumbeul (1), Ouakam (1), Rufisque (1), Saint-Louis (1), Yoff (1).
Dans les centres de traitement, 88 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, alors que 34 autres sont dans un état grave dans les services de réanimation. L’état de santé des autres patients est stable, a dit Dr Gueye.
Depuis le dépit de la pandémie, 14.102 cas positifs ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 10.176 guéris, 293 décédés et 3.632 sont encore sous traitement.
Le Directeur du SNEIPS a exhorté les populations au respect des gestes barrières, notamment le port correct du masque, le lavage des mains à l’eau et au savon ou, à défaut, l’utilisation de gel hydro-alcoolique, sans oublier la distanciation physique.
Par Moustapha DRAMÉ
BILLAHI FAGARÜ MO GEEN FADDIOU
Excellence, président Macky Sall, vous avez raté la première classe du Ter enrhumé et confiné, aujourd’hui noyé dans les inondations
Excellence, président Macky Sall, vous avez raté la première classe du Ter enrhumé et confiné, aujourd’hui noyé dans les inondations. Il est encore temps de descendre du gouffre financier des dépenses inutiles telles que le Hcct (Haut Conseil des Collectivités Territoriales) du Cese (Conseil économique Social et Environnemental ?). pour ne pas rater le train de l’espérance des populations... L’histoire vous a mal noté sur vos promesses non tenues. Le présent vous interpelle sur votre conception et votre pratique de la gouvernance. Le futur vous évaluera sévèrement, vous et vos héritiers parce que vous avez oublié que fagarü mo geen fafdiou, surtout quand on a nourri son peuple avec du «Sénégal émergent « et des inaugurations fantômes afin de rempiler pour un deuxième mandat. Il paraît que 58% d’ entre nous sont tombés dans le piège. Mais je n’y crois point, ce pourcentage a été gonflé par d’autres astuces que le futur révélera un jour. Une certitude: les actes du Seigneur sont insondables.
Insoupçonnables. Mais la politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire. Gouverner, c’est anticiper. Et dans le domaine régalien, un chef d’Etat ne doit jamais donner la moindre chance au hasard car il se chargera de lui ôter toute chance de se rattraper, notamment quand il s’agit de la sphère sociale... Trois questions : 1. Est-il vrai que l’Etat sénégalais avait dégagé 764 milliards pour éviter et lutter contre les inondations? 2. Si oui où sont ils passés? A quand un audit sérieux par des experts autonomes? 3. Sinon, à quoi sert un Etat si ce n’est de gérer les événements en fonction des prévisions et des retours d’expérience? Faillir à ces deux principes nous ramène à l’amateurisme, l’incompétence, l’injustice, le dialgatisme ou le triomphalisme à toutes les échelles. A un certain degré et rythme sans constitution de délits et de sanction, la pratique devient contagieuse par la logique de démonstration/imitation quand on se sent protégé.
Et bientôt In shaa Allah !
Tout ceci pour répéter, répéter et encore redire que la première élection de Macky Sall était une erreur collective rendue possible par la gourmandise de maître Wade...Sa réélection est une faute fatale orchestrée par des lieutenants et des transhumants qui avaient la main dans la soupe ou qui souhaitaient racler le fond de la marmite avant qu’il s’en aille. Et bientôt In shaa Allah. Tout ceci pour dire que si nous restons uniquement sur la problématique des inondations, non seulement ceux qui ont refusé de voter pour Macky et une bonne partie de ses propres électeurs( achetés pour voter) continuent de confirmer leurs choix rationnels sous- tendus, actuellement, par les soupçons et doutes sur la crédibilité et les capacités du président actuel et de ses hommes à diriger convenablement, dans l’équité, ce pays...
Un des premiers actes posés par Macky Sall après la promesse de régler définitivement la question des inondations en quatre(04) ans, était la suppression du Cena ( Point 1 du Plan décennal) pour affecter les fonds au secteur de lutte contre les inondations...Appartement, les fonds ont fondu sans contact avec l’ eau. Le ministère qui a été créé à cet effet a disparu et selon les informations reçues, plus de 450 milliards qui étaient destinés à la restructuration sont encore Sdf, sans domicile fixe. Qui est responsable?
Évidemment, nous ne le saurons pas si facilement, si rapidement. Probablement même jamais car le point 9 qui concerne le contrôle par la mise en place d’un Observatoire n’a toujours pas vu le jour. C’est vrai que ce président et son entourage sont plutôt allergiques aux organes de contrôle. Deux faits marquants attestent et se rajoutent à nos inquiétudes, doutes et interrogations: -les informations reçues indiquent que le Président se serait envolé pour un sommet de la Cedeao laissant les sinistrés dans la galère en cette période de pandémie. Quand on sait que le combat contre ce virus commence par la propreté, on peut, sans être fataliste, craindre le pire. Si ce voyage est confirmé, c’est encore plus catastrophique que les inondations. Inadmissiblement. Inadmissible ! Des chefs d’état, soucieux du bien-être des populations nous ont habitués à modifier leur agenda diplomatie pour rester au chevet des victimes ou pour revenir immédiatement chez eux en cas de catastrophes. Comment est ce possible, presque si banalement, que la sécurité des personnes et des biens qui constituent une des plus hautes fonctions régaliennes soit au passif de la balance du patriotisme? Inconcevable. Impardonnable si Macky s’est absenté du pays dans de pareilles circonstances. - Il a instruit le ministre de l’intérieur, son bras droit dans toute sa droiture, de déclencher le Plan Orsec .Et en même temps a demandé un rapport situationnelle.
Évidemment, ne nous attendons pas à ce qu’un directeur chargé des opérations fasse un bilan exhaustif et sincère s’il est passé par de tortueux sillons au lieu d’emprunter le boulevard de la vérité sans faille dans sa gestion. Ce rapport mourra peut être de ses insuffisances avant de naitre à la césarienne... Or, comme les rapports des corps de contrôle sont souvent classés sans suite lorsque l’ami ou l’ami de mon ami du frère du tonton et de la tante de...sont impliqués. Pouff, c’est parti pour deux ans de vide et de circulez il n’y a rien à voir jusqu’à la fin du mandat... Le président Idrissa Seck, connaisseur inaltérable de la gestion de l’Etat, de tous ses rouages et méandres, a été très juste et clément en lui reconnaissant le vouloir, mais en y déduisant le non pouvoir : «il veut, mais il peut peu». L’Etat et ses solutions acrobatiques ! En effet, même si l’eau est incontrôlable, tout le monde sait que quand il sort de son lit c’est pour faire de dégâts.
En même temps, certains sites inondables avaient déjà été repérés depuis des années, sans oublier, et tout le monde sait, que la mise en valeur urbaine de plusieurs quartiers, parfois informellement dans la précipitation et dans le laxisme total, fait le lit à de telles conséquences catastrophes. C’est par ces opérations qu’une politique d’urbanisation sérieuse et efficiente devrait commencer plutôt que d’investir dans le Ter inondé et dans les infrastructures de luxe à Diamniadio. Sinon, il faudra s’attendre à des solutions acrobatiques non structurelles. Dire cela n’est pas une attaque politicienne. C’est un constat du commun des mortels.
Le plan Orsec, est un plan applicable après évaluation des dégâts. Il est post- catastrophe. Il est un reamède, s’il est rationnellement utilisé, pour atténuer les conséquences. A ce niveau, l’état actuel de notre économie ne permettra pas de faire face à l’ampleur des dégâts...Ce que les victimes attendent c’est un vrai «plananté», une planification avec un investissement dans la prévoyance, dans la construction ou la restructuration des canaux d’assainissement viables et fiables dans les zones qui l’exigent. Toute politique urbaine, après repérage et étude du site, doit se baser sur une planification urbaine, un schéma directeur précis, et tenir compte également de l’étude de faisabilité qui ne devrait jamais ignorer les concertations et avis préalables des populations qui connaissent leur territoire. A défaut, on perd du temps dans les opérations. On signe des contrats de gré à gré, et in fine, aucune traçabilité et lisibilité des fonds et des responsabilités.
L’Etat ne sera jamais capable de limiter les dégâts d’ une part et, d’ autre part, de reloger les victimes sans parler de la satisfaction de leurs besoins primaires de nourriture, de santé... et que sais je encore. Mais être là quand il faut être là avec ceux qui nécessitent qu’on soit là est un devoir de premier ordre d’un chef d’Etat et de toute autorité reste. Si 764 milliards avaient été réellement dégagés, il est temps de revérifier l’engagement de Macky Sall quand il a dit «...je ne protégerai personne...».Les Sénégalais ne l’attendent pas seulement à virer ses protégés quand ils parlent du troisième mandat. Ils lui demandent des comptes avec exemple à l’appui, sur sa justice.
Si Idrissa Seck sera élu…
Un des points cardinaux du programme du président Idrissa Seck quand il sera élu, devrait être dès aujourd’hui et probablement avant de repérer les zones dangereuses et des couloirs de ruissellement, et prévoir un investissement ciblé dès le premier mandat. Dans un Sénégal Moderne du programme 1.3.15.45 page 91, j’emprunte une partie d’un résumé à un militant rewmiste: D’excellentes solutions adaptées (à travers une politique urbaine concertée, audacieuse, ciblée et déconcentrée) afin de mettre fin ou limiter les conséquences des inondations. Cela passera par une réforme rapide et profonde du sous-secteur de l’assainissement pour une meilleure viabilité financière et spatiale. Cela commence par :
-Retirer le monopole de la gestion de l’assainissement à l’Office National de l’Assainissement.
- La Création d’une société de patrimoine et le transfert de l’exploitation aux privés.
- Mise en place de délégations de services de l’assainissement dans les villes.
Son engagement se prolonge par:
-Moderniser, dans un vaste programme, le traitement et la gestion des déchets liquides afin de les réutiliser dans l’agriculture et de produire de l’énergie
-Valoriser les déchets pour la fourniture de biogaz et d’électricité ou de fertilisants agricoles
-Promouvoir la mise en place de solutions technologiques les plus appropriées selon les cibles et les contraintes environnementales
-Procéder à la réforme de la décentralisation de la gestion des eaux pluviales par les communes (les investissements seront toujours assurés par l’Etat et ses partenaires)
-À promouvoir l’assainissement autonome et collectif dans tous les gros centres et en milieu rural ;
-Promouvoir le marché de gestion des boues de vidange
-Développer le marché de l’assainissement par le secteur privé ;
-Mettre en place une politique efficace de drainage d’eaux pluviales en cohérence avec les plans d’aménagements des villes
-Réaliser, au prorata du mandat, des objectifs de développement durable pour le sous-secteur de l’assainissement»
A l’évaluation de cette situation, on voit bien la nécessité d’un changement de politique par un changement d’hommes.
Comprendre que désormais toute les politiques urbaines, en donnant le primat au social, doivent se baser sur des planifications structurelles à long terme intégrant les changements climatiques est une condition sine qua non: plus rien ne se pensera comme avant. Plus rien ne se construira comme avant. Plus rien ne se décidera sans intégrer la dimension socio spatiale à l’économie. Plus rien ne s’imposera du sommet sans associer les populations.
Démocratie participative et méthode intégralement inclusive au menu de toute décision affectant le social et l’environnement.
En conséquence, s’impose la naissance d’une nouvelle alternative par une nouvelle alternance. A ce sujet, le temps mis par le président Idrissa Seck au pouvoir jadis et dans l’opposition actuellement, est une valeur ajoutée, capitalisme, énorme, opérationnelle immédiatement. Si on y ajoute son amour pour son peuple et son attachement indéfectible aux principes et à la République sénégalaise, on peut en déduire qu’ a défaut d’arrêter les pluies diluviennes, il mettra fin au gaspillage de nos ressources pour les orienter rationnellement vers des politiques qui atténueront les souffrances de nos compatriotes. On ne peut plus compter ni sur Macky, ni sur ses amis ni sur ses dauphins. Vivement Idy.
* Mieux vaut prévenir que guérir !
L’OPERATION «WAGNOU DAARA» EN BRANLE
Pour mettre fin à l’errance des talibés à Thiès, le maire Talla Sylla, a initié l’opération « Wagnou Daara » consistant à offrir chaque jour des repas à 10.000 talibés des Daaras de la ville.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 09/09/2020
L’image d’enfants errant participe au décor de la ville de Thiès. Et en cette période de pandémie de coronavirus où ils sont exposés, ces enfants se déversent dans la rue tels des abeilles, errant d’un coin à un autre comme si de rien n’était. C’est pour les éloigner de la rue que le maire Talla Sylla, a initié l’opération « Wagnou Daara » consistant à offrir chaque jour des repas à 10.000 talibés des Daaras de la ville. Ceci pour les confiner dans leur lieu d’apprentissage. L’initiative de l’édile de la cité du Rail lui a valu le titre de « Père des Talibés » et a fait tache d’huile sur l’étendue du territoire national où de bonnes volontés ont pensé devoir réagir devant « l’abominable spectacle de ces enfants-talibés ayant besoin de protection parce que très vulnérables.
Adhésion du porte-parole Khalife des Mourides
Le spectacle désolant de talibés ou jeunes mendiants errant et squattant la nuit les abords des stations d’essence, restaurants ou hôtels et avenues de la cité du Rail est perçu comme un fait inacceptable. Ce qui pousse de bonnes volontés à appeler que ce décor soit ôté des yeux des populations. Celles – ci en appellent à la protection des enfants. C’est ainsi que le maire de Thiès, Talla Sylla, a mis en place un ambitieux programme que la ville déroule. Ceci en relation avec toutes les autorités compétentes en vue d’enrayer le mal de la ville. Une décision à laquelle les habitants ont spontanément adhéré en décernant un satisfecit à leur maire tout en magnifiant sa philosophie autour de l’opération «Wagnou Daara». Celle-ci a fini de transformer la cour arrière de l’hôtel de Ville en une gigantesque cuisine. Plusieurs centaines de talibés sont ainsi restaurés quotidiennement dansle cadre de la stratégie globale de lutte contre la propagation du Covid19.
Talla Sylla a réussi ainsi à créer les conditions d’un confinement de cette couche vulnérable à travers une gestion saine. Et c’est un réel plaisir aujourd’hui de se promener dans les rues de Thiès et de remarquer que l’errance des « Ndongo daara » a considérablement diminué. Un décor qui jure d’avec un passé récent où les enfants-talibés se comptaient par milliers. Chaque après-midi de grosses marmites sont visibles dans la rue. Et ce sont plusieurs talibés qui se retrouvent autour pour se restaurer. Des enfants qui viennent de tous les coins et recoins de la ville et ce, jusqu’au niveau des Daaras des villages environnants et des communes de Fandène et Keur Mousseu. De ce fait, ces bouts de choux n’ont plus besoin d’errer dans les rues pour se procurer leur pitance. Une initiative visant à mieux les protéger face à la Covid 19. La décision du maire est ainsi hautement appréciée par le porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bass Abdoul khadre, qui avait doté une importante quantité de riz au maire de la ville dans le cadre du renforcement de ces « Wagnou Daara ».
Une large concertation
Pour gagner la bataille de la transmission communautaire, celle-ci étant devenue l’alpha et l’oméga de la menace dans la ville aux-deux-gares, l’édile de la ville s’était résolu à cuisiner 99 marmites par jour pendant 99 jours. Ceci pour 10 mille talibés quotidiennement. L’équivalence d’une dépense quotidienne de quatre millions de FCFA. L’opération est exécutée par une plateforme d’acteurs communautaires et pilotée par la municipalité. Après un test, le mardi 14 avril et qui avait ciblé 2.000 talibés, la plateforme a élargi, le lendemain, sa cible à 6.000. Depuis le jeudi 16 avril, l’opération cible 10.000 talibés. Soit une dépense quotidienne de 3.887.500 francs CFA, l’équivalent de 400 francs par talibé et par jour. Les acteurs, c’est à dire les « Yaayi Daara » (marraines d’écoles coraniques), délégués de quartiers, chefs religieux, bajenu gox (marraines de quartiers), étudiants, ASC, éclaireurs, inspecteurs de l’éducation, entre autres, rappellent la nécessité de confiner les talibés, des cibles très vulnérables et très mobiles, dans leur lieu d’apprentissage. Une façon de les sécuriser en même temps que toute la société. « Ces enfants, au-delà d’être une cible vulnérable, sont aussi une cible très mobile, car ils se déplacent de maison en maison, de service en service, de marché en marché. Dans ce contexte de transmission communautaire, s’ils ne sont pas confinés dans les Daaras, il y a un énorme risque », a expliqué le maire Talla Sylla. Durant le Ramadan, M. Sylla a procédé à quelques modifications dans la charpente organisationnelle de l’opération. Cela s’est fait avec des concertations menées avec tous les acteurs concernés. L’objectif était d’avoir le meilleur schéma permettant de poursuivre efficacement l’activité tout en tenant compte de la spécificité du mois béni.
Daara, repaire de bandits
« Les repas sont convoyés quotidiennement vers les Daaras avec toutes les conditions requises dans le cadre des mesures préventives édictées par les services de santé », a expliqué M. Sylla. Malgré cette démarche, M. Talla Sylla, qui avait prévu un tel scénario, déplore le fait qu’il y a encore beaucoup de talibés dans les rues. « Parmi les Daaras, il y a des repaires de faux Serigne Daaras et de bandits. Ils n’ont rien à voir avec la religion et l’enseignement coranique. Ils se servent de la tendance naturelle des citoyens à confier leurs enfants à des chefs religieux pour s’adonner à des pratiques inacceptables », fait savoir Talla Sylla. Dans le cadre de l’inclusion, Talla Sylla se veut catégorique : « Nous voulons les prendre en compte et les prendre en charge. Nous parlons chaque fois de vivre ensemble, mais cela requiert l’inclusion. Ce qui n’est pas possible quand des enfants sont exclus. Ces enfants, au-delà d’être une cible vulnérable, sont aussi une cible très mobile, se déplaçant de maison en maison, de service en service, de marché en marché. Dans ce contexte de transmission communautaire, s’ils ne sont pas confinés dans les daaras, il y a un énorme risque et ce qui s’est passé à Ziguinchor en est une parfaite illustration. C’est pourquoi, il est hors de question de permettre à de faux Serigne Daaras de gâcher l’énorme travail qui a été fait jusqu’ici », menace le maire de Thiès.
Financement de l’opération
Pour le financement de l’opération, il confesse qu’il y a un problème de ressources propres. Avant d’ajouter : « nous nous organisons avec les différents receveurs pour interpeller la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor. Ceci, pour nous faciliter certains décaissements. En effet, beaucoup de fournisseurs pouvant intervenir dans le contexte actuel ont eux-mêmes des difficultés. Mais avec l’organisation mise en place autour d’une équipe assez expérimentée, nous arrivons chaque jour à prendre en charge les besoins des restaurateurs. Maintenant, l’appui qui pourrait venir de l’Etat et des bonnes volontés permettra à coup sûr de poursuivre cette opération tant que ce sera nécessaire », fait savoir M. Sylla.
Le maire défend l’idée selon laquelle les enfants doivent être protégés, assistés conformément aux dispositions relatives aux droits de l’enfant. Aussi, il aspire à améliorer leur cadre de vie ainsi que leur condition d’existence. « Même si la pédagogie et le cadre diffèrent des autres enfants issus des écoles françaises, nous tenons à lutter contre la discrimination en tentant d’éradiquer l’exploitation des jeunes talibés dans les maisons quand ils viennent faire leurs aumônes quotidiennes », argumente le maire. « Les problèmes des enfants sont pluriels. Ils subissent les difficultés rencontrées au niveau national. La plupart de ces enfants, leurs mamans n’ont pas de revenus. Il y a également une catégorisation qu’on peut faire en mettant en priorité les « enfants de la rue » pour ne pas en faire des « « fils de rue ». Un enfant, sa place n’est pas dans la rue. Il n’a pas à tendre la main pour vivre.
En décembre, avec le froid glacial, nous tous sommes couverts et bien à l’abri du froid. Mais en ce moment où sont les enfants-talibés ? Ils sont là, mal habillés, mais ça ne nous choque parce que nous pensons que ce sont de ‘’simples enfants-talibés’’. Nous devons mettre au-devant le fait que ce sont des enfants avant d’être des talibés », fait-il remarquer. M. Sylla tient à mettre un terme, et de manière définitive, à l’errance des enfants dans les rues jusqu’à des heures tardives. De ce fait, il n’a pas hésité à recevoir en audience des talibés, « des citoyens comme les autres », pour discuter avec eux de leur problème dans le cadre de son programme de protection et de sécurisation des enfants de la rue. Il reste d’avis qu’une société qui avance est une société qui respecte les droits de tous et de chacun. « Nous aurons les réponses à nos questions si les problèmes sont bien posés et si la concertation est sincère et permanente. Les moyens de résoudre nos équations nous les trouverons ensemble et dans un parfait élan de solidarité. Le travail abattu sur le terrain depuis de longues années, les expériences et les bonnes pratiques qui sont utiles à la société doivent être capitalisés pour une meilleure prise en charge des enfants défavorisés », dit –il pragmatique.
Son programme, il le perçoit comme un concept innovant de solidarité, une formule qui peut constituer un remède susceptible de sortir les talibés du cercle vicieux de la marginalité et de la vulnérabilité. Un maillon du mécanisme de solidarité et de prise en charge de l’enfant par la communauté avec l’appui des pouvoirs publics, notamment les collectivités locales. « La communauté doit être mobilisée autour de la protection de l’enfance en compagnie des institutions sociales, politiques et religieuses pour la mise en œuvre d’une synergie pour une prise en charge effective des enfants », pense –t-il. Babou Cissé, président régional des Serignes Daahras de Thiès, par ailleurs président de la Fédération des maitres coraniques du Sénégal, dit être en phase avec le projet du maire de Thiès. Ce d’autant qu’il n’est nullement dit que pour maîtriser le Coran, l’enfant doit mendier. L’Islam, recommande plutôt une bonne protection des enfants. Il reste convaincu que les concernés sont prêts à quitter les rues s’ils sont mis dans de bonnes conditions.
THIERNO ALASSANE SALL INDEXE LA RESPONSABILITE DE L’ETAT ET DE SES COLLECTIVITES LOCALES
Le leader du parti « Républiques des Valeurs » n’est pas resté insensible au sort des populations sinistrées après les pluies diluviennes du week-end dernier
L’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, n’accorde aucun répit au régime auquel il a appartenu. Dans un entretien accordé à Dakaractu, le patron du « Républiques des Valeurs » indexe la part de responsabilité du gouvernement et des collectivités locales sur les fortes pluies tombées le week-end dernier. Des précipitations qui ont occasionné des inondations dans de nombreuses localités du pays.
Le leader du parti « Républiques des Valeurs », Thierno Alassane Sall, n’est pas resté insensible au sort des populations sinistrées après les pluies diluviennes du week-end dernier. L’ancien ministre de l’Energie a dit compatir à leurs souffrances. « C’est terrible de voir les images des cimetières envahis par les eaux. Même nos morts ne peuvent pas reposer en toute quiétude. C’est terrible de voir des maisons envahies, des voitures complètement noyées dans des eaux. Ce sont des images absolument terribles qui n’auraient dû plus jamais exister. Mais c’est le résultat du tableau clinique de l’échec patent du système à éradiquer. Les inondations sont un problème dont il (ndlr : le président Macky Sall) avait fait une priorité et qui était déjà là au moment de son arrivée » a indiqué à nos confrères de Dakaractu président du parti « République des Valeurs », Thierno Alassane Sall.
L’ancien ministre de l’Energie — et auparavant des Infrastructures — indexe la responsabilité de l’Etat et celle de ses collectivités locales dans ces inondations qui ont causé d’énormes dégâts sur l’étendue du territoire national. « Force est de constater que le gouvernement a une grosse part de responsabilité et beaucoup de collectivités locales, de mairies ont une grosse part de responsabilité dans ce qui est arrivé. Parce que le débat qu’on a eu récemment sur l’occupation des terres, des jardins publics, le découpage anarchique des rares réserves foncières qui existaient et qui ont été bâties et vendues dans des conditions opaques, tout ça contribue à réduire les espaces d’écoulement des eaux sans que des infrastructures adaptées ne soient mises en place parallèlement. Donc l’État est ses démembrements au niveau des collectivités locales ont une grosse part de responsabilité dans ce qui nous arrive actuellement » a taclé le natif du capitale du Rail.
A l’en croire, le président de la République et ses hommes sont obnubilés par la question du troisième mandat ou pas, le statut du chef de l’opposition qui continue de déchirer l’opposition depuis le début de la reprise du Dialogue politique. « Nous sommes déjà à près de dix ans de gouvernance de Macky Sall, on voit bien quelles sont ses priorités et celles de son gouvernement.
Tout le débat, ces derniers temps, c’était sur le Dialogue politique, sur le troisième mandat, sur le statut du chef de l’opposition, alors que le peuple est dans des abris provisoires, alors que tout le monde voyait venir cette pluviométrie importante. Heureusement qu’elle s’est déversée après le baccalauréat. Donc le plan ORSEC, c’est un acte de désespoir quasiment » a conclu l’auteur du livre, « Protocole de l’Elysée » qui a mis dans tous ses états le parti présidentiel.
KEITA BALDE DANS L’IMPASSE
L’attaquant des Lions ne fait plus partie des plans de son nouvel entraîneur, Niko Kovac à Monaco
L’attaquant des Lions Keita Baldé ne fait plus partie des plans de son nouvel entraîneur, Niko Kovac à Monaco. Ecarté du groupe de performance des monégasques en ce début de saison, le Sénégalais est à la recherche d'un nouveau point de chute.
L’international sénégalais Keita Baldé ne vit plus heureux avec son équipe AS Monaco. Malgré son désir de prouver en ligue 1 française, l’ancien joueur de la Lazio ne figure plus dans le groupe de performance des Monégasques. Depuis son arrivée en 2017, les années se suivent et se ressemblent pour l'ailier sénégalais au sein de l’équipe de Monaco.
En provenance de la Série A, l’attaquant des Lions manque de régularité. Cette saison, il ne fait pas partie des plans du nouveau technicien croate, Niko Kovac. D’ailleurs, l’ancien joueur de l’Inter de Milan est placé sur la liste des joueurs susceptibles de quitter le club cet été. Avec ce mercato d'été, Keita Baldé cherche un point de chute pour relancer sa carrière. Pourtant, il avait réussi à trouver une place de titulaire lors de la deuxième partie de la précédente saison, sous la conduite de l'entraîneur espagnol Roberto Moreno. Avec 26 apparitions et 12 buts inscrits toutes compétitions confondues, le joueur formé à Barcelone pensait retrouver sa place dans l'effectif des Monégasques. Mieux, il croyait relancer sa saison cette année en élite française. Annoncé sur le départ, l'ailier de 25 ans se trouve dans une totale incertitude pour la suite de sa carrière.
LA LIGA POUR SE RELANCER ?
L'Espagne pourrait être un point de chute idéal pour l’international sénégalais. Après avoir fait ses débuts dans ce pays, l’ancien joueur de l’Inter de Milan pourrait à nouveau y donner un nouvel élan à sa carrière. Surtout qu’il est suivi de près par Valence. D'après la presse française, le club espagnol souhaite partir sur de nouvelles bases et cherche des renforts. Mais avec un salaire de plus de 1,5 milliard Fcfa par an, il est presque impossible que d’autres équipes qui n'ont pas assez d’argent affichent leur convoitise pour le Sénégalais. Mais outre l’Espagne, l'Ac Milan avait manifesté ses intentions de récupérer le Monégasque. Et le Sénégalais ne serait pas contre de retrouver la Série A.
Avec les fenêtres de la Fifa qui s'annoncent à grands pas, Keita Baldé devrait vite trouver une équipe pour retrouver le niveau et espérer figurer dans la liste d’Aliou Cissé en vue des prochains matchs de l’équipe nationale du Sénégal. D’autant que les Lions doivent jouer au mois de novembre prochain contre la Guinée Bissau pour le compte de la 3ème et de la 4ème journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des Nations, Cameroun 2021.
Par Aly FALL
NOUS SOMMES TOUS COUPABLES
C’est avec beaucoup de peine qu’on ressasse encore nos misères causées par des années d’inondations au Sénégal
C’est avec beaucoup de peine qu’on ressasse encore nos misères causées par des années d’inondations au Sénégal.
Le week-end a, en effet, été particulièrement douloureux pour des milliers de familles. Des maisons englouties dans les eaux, du matériel électroménager perdu, du mobilier endommagé, bref plusieurs biens sont partis dans les effluves pluviaux. De quoi nous rappeler encore et encore nos multiples échecs dans les ripostes nationales contre les inondations. Depuis les années 2000 en effet, des centaines et des centaines de milliards de francs CFA ont été mobilisés par le Trésor public, pour développer une réponse appropriée aux eaux de pluie enregistrées entre les mois d’août et de septembre de chaque année. Hélas nos légèretés ne cessent de nous rattraper et surtout de nous convaincre de nos propres incompétences.
Dernièrement le chef de l’Etat a demandé un rapport détaillant les 750 milliards de Francs CFA, mobilisés entre 2012 et maintenant dans le cadre de la lutte contre les inondations. Peut-être déjà qu’il est informé de plusieurs errements dans cette lutte au point de vouloir en savoir davantage sur la gestion de ce phénomène naturel au Sénégal.
En tant que reporter du journal Le Quotidien entre les années 2006 et 2009, nous avions vécu, pour ne pas dire assisté, à des tragédies multiformes en banlieue. Des centaines de maisons englouties dans les eaux entre Pikine, Guédiawaye, Yeumbeul et Diamaguène, des drames humains avec la noyade d’enfants ou encore le décès de plusieurs autres personnes électrocutées par des fils de courant oubliés dans les eaux. Ces moments extrêmement douloureux avaient poussé le chef de l’Etat d’alors à déclencher des «Plans Orsec» au point même de devoir repousser des échéances électorales. Des centaines de milliards de Francs CFA avaient été engagées durant cette période, pour nous faire oublier les affres des eaux de pluie. On se rappelle encore amèrement du « Plan Jaxaay », avec ses plus de 60 milliards de Francs CFA mobilisés. Mais sa détestable gestion avait amené la Justice à mettre la main sur des caciques du parti de Abdoulaye Wade et dont certains, qui flirtent aujourd’hui avec le régime de Macky Sall.
Le malheur des uns fait le bonheur des …. Voraces
En fait, c’est à croire que les inondations au Sénégal constituent du pain béni pour certains. Si des milliers de familles en souffrent, une portion congrue de voraces en profite à travers les marchés octroyés dans le cadre du « Plan Orsec ». C’est encore leur traite et on en voit déjà qui danse dans leur bureau. Ils n’en auront jamais assez ! Tant qu’ils pourront toujours et en toute impunité, louer des motopompes trois ou quatre fois le prix normal, tant qu’ils pourront se saouler sans retenue avec le carburant, ils prieront toujours pour qu’il y’ait des «Plans Orsec» au Sénégal. Tant pis pour le Trésor public et au Diable les sinistrés. On s’entendra toujours dire que, c’est le système qui veut ça. Quel maudit système ! Les inondations de 2020 nous ouvrent encore les yeux : le Sénégal n’en est pas encore fini avec les eaux de pluie. Malgré les centaines de milliards jusque-là investies dans la gestion, les résultats sont très loin d’être satisfaisants. Les entreprises choisies pour effectuer les travaux sur les sites se partagent des milliards de Francs CFA naturellement avec leurs parrains de l’administration sans que la qualité ne suive. C’est un éternel recommencement, tel Sisyphe !
Preuve de l’incompétence des maires
La clameur publique accable nos ingénieurs qui seraient soit nuls, soit insouciants devant le calvaire des sinistrés. Nous estimons qu’ils sont à la fois incompétents et inconscients et ils s’en-foutent pas mal du droit du citoyen de disposer d’un cadre bien assaini et aménagé. Il suffit de voir comment les Dakarois particulièrement, se débattent dans les eaux nauséabondes des inondations, pour s’en convaincre : nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge ! Mais ce à quoi nous assistons aujourd’hui interpelle également les maires de nos différentes communes. C’est à la limite s’ils ne méritent pas la guillotine, comme du reste, tous ceux qui ont élaboré et exécuté jusque-là, les plans nationaux de lutte contre les inondations depuis les Indépendances. Nos maires, pour revenir à eux, ne sont même pas capables de mettre à la disposition de leurs administrés des motopompes pour les aider à évacuer les eaux de pluie qui ont assiégé leurs quartiers et maisons. Pour beaucoup, ils disparaissent pendant l’hivernage, pour ne pas subir la furie de leurs administrés.
A quelques exceptions près, il y en a qui prennent la peine de se retrousser les pantalons pour faire le tour de leurs quartiers engloutis, histoire de témoigner de leur solidarité à leurs sinistrés. La grande majorité elle, reste aphone et introuvable pendant que leurs concitoyens broient du noir. Les « fonds de soutien à… » pullulent dans les budgets des mairies, qui sont paradoxalement incapables de doter de moyens de riposte aux inondations à leurs pauvres administrés. C’est triste. Ce, d’autant plus que des quartiers entiers ne sont pas éclairés la nuit, obligeant leurs habitants à vivre dans l’obscurité et dans les inondations pendant tout le temps que dure l’hivernage. Sans exagération aucune, plus de 90 des Sénégalais vivent le même calvaire depuis des décennies, sans fin. Mais qui pour changer les choses ?
La question est d’autant plus prégnante que les plans nationaux occultent souvent la réponse communautaire et l’implication des communautés dans le contrôle des travaux effectués dans le cadre des inondations. Plus que jamais, les communautés doivent se lever et se décider à exercer un contrôle citoyen de tous travaux publics sur leurs terroirs pour s’assurer de la qualité des ouvrages. Ce contrôle leur permettra également de sensibiliser les habitants des quartiers à participer à la préservation des ouvrages d’assainissement mis en place. Il ne sert à rien également de construire des ouvrages pour prévenir les inondations et que les plus inconscients parmi nous les sabotent ou les volent pour de maigres francs CFA. Aujourd’hui, rien que le désensablement nous coûte en tant que contribuables, des milliards de francs CFA par année compte non tenu de l’entretien des égouts et autres édifices publics destinés à l’assainissement. Si en retour, les communautés ne veillent pas à leur entretien, la spirale de dépenses avec les deniers publics ne s’estompera jamais. Et c’est justement le meilleur moyen de rendre service aux voraces qui vivent encore et encore des marchés publics sans aucune once de scrupule.
ABDOULAYE THIMBO HUMILIÉ
La cérémonie de remise de don de matériel de la Première Dame aux Collectivités territoriales de Pikine affectées par les inondations n’a pas été de tout repos pour le maire de la localité
La cérémonie de remise de don de matériel de la Première Dame aux Collectivités territoriales de Pikine affectées par les inondations n’a pas été de tout repos pour le maire de la localité Abdoulaye thimbo. Ce dernier a été copieusement hué par certains jeunes républicains de cette localité.
Mouvementée fut, hier à Pikine, la visite de la Première Dame Marième Faye Sall. Cette dernière qui était venue remettre aux autorités municipales de Pikine du matériel de pompage pour les assister dans le cadre de la lutte contre les inondations a eu la surprise de sa vie. Car des jeunes du parti de l’Alliance pour la république (Apr), membres de « Apr Pikine rouge », venus avec des brassards rouges parce que mécontents de leur maire Abdoulaye Thimbo, ont humilié ce dernier qui a passé un sale temps.
Car l’édile de Pikine, Thimbo, a été hué par ces jeunes républicains. Ces derniers qui réclament des emplois et plus de considération au sein de leur formation politique ont eu à manifester leur mécontentement avec le port de brassards rouges avant de saluer le comportement de la Première Dame pour ces actions sociales. « Nous n’avons pas manifesté contre la Première dame que nous remercions au passage pour nous avoir écoutés. Nous saluons les actions sociales de la Première Dame qui est venue nous secourir contre les inondations. Nous manifestons pour qu’on nous donne des emplois car on s’est battu pour le parti à tous les niveaux » ont fait comprendre ces jeunes républicains de Pikine.
Pour le troisième adjoint au maire Mactar Diop, «il n’y a rien de grave. C’est une petite frustration. Le maire s’est comporté comme un démocrate et a laissé tout le monde entrer. Il avait la possibilité de filtrer avec les gens. Ces jeunes ont expliqué à la Première Dame leurs préoccupations dont surtout l’accès à l’emploi». Marième Fall Sall a eu auparavant à calmer les ardeurs des mécontents avant de les écouter religieusement formuler leurs doléances en privé.
Toutefois, la Première Dame n’a pas pris la parole en public. Et en lieu et place, c’est Alioune Fall de la Fondation «Servir le Sénégal » qui a pris la parole pour revenir sur le sens de l’action sociale de la Première Dame. Pour le don octroyé aux populations sinistrées par le biais des maires, il s’agit de 24 motopompes dont 03 de grand débit, 50 tonnes de riz, 16 mille litres de carburant et 05 mille litres d’huile.
LA LD DEBOUT ACCABLE MANSOUR FAYE
Alors qu’on est loin l’épilogue du feuilleton médiatique sur fond de délit de favoritisme et de conflit d’intérêts qui l’éclabousse, Mansour Faye est encore cité dans une affaire qui cristallise tous les débats ces derniers temps
Alors qu’on est loin l’épilogue du feuilleton médiatique sur fond de délit de favoritisme et de conflit d’intérêts qui l’éclabousse, Mansour Faye est encore cité dans une affaire qui cristallise tous les débats ces derniers temps. Il s’agit des 750 milliards FCFA destinés au programme décennal de gestion des inondations. S’étonnant que le Président Macky Sall tape du poing sur la table pour demander l’utilisation faite de ces 750 milliards FCFA, la Ligue Démocratique Debout l’invite d’abord à fouiller dans la gestion du ministre Mansour Faye qui avait en charge, de 2014 à 2019, l’Hydraulique et l’Assainissement.
Le Programme Décennal de lutte contre les Inondations vat-il faire tomber des pontes du régime ? C’est à se poser des questions. Depuis que Dakar patauge dans les eaux, le sujet est remis au goût du jour. C’est à ce titre que l’opposition et la société civile exigent du gouvernement de faire toute la lumière sur ce programme. Ainsi, si d’aucuns exigent un audit financier et technique, d’autres réclament une enquête parlementaire.
La Ligue Démocratique, pour sa part, qui s’étonne de l’attitude du Chef de l’Etat sur ce dossier brûlant, n’a pas disculpé le beau-frère dans ce scandale présumé de détournement de fonds. « La LD Debout s’étonne du fait que le président de la République en arrive à se demander où sont passés les 750 milliards destinés au programme décennal (2012-2022) de lutte contre les inondations, alors que c’est le peuple qui devrait le lui demander. Le peuple pourrait surtout lui rappeler que c’est son beau-frère qui a géré le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement de 2014 à 2019 », a laissé entendre, dans un communiqué le Secrétariat Exécutif National de la LD-Debout.
Mieux, poursuivent-ils dans la note reçue à L’AS, le peuple pourrait également le demander à l’Office National d’Assainissement du Sénégal (ONAS) ou à toute autre structure à propos de cet immense pactole. En effet, en tant que chef de l’Exécutif, la Ligue Démocratique Debout tient Macky Sall comme le seul responsable. « Toutefois, pour aider le Président dans sa quête, la LD Debout lui suggère de suivre les mêmes traces des 6 000 milliards de francs CFA du gaz et du pétrole « perdus » par le peuple sénégalais, avec « l’appui » de Frank Timis et de son frère », recommande la LD-Debout. C’est pourquoi ils signalent au président de la République qu’il est grand temps qu’il s’élève à la hauteur de ses responsabilités avant que notre pays ne sombre.
Mieux, La Ligue Démocratique l’invite à sortir de la bulle de la politique politicienne et à mettre fin à ce « dialogue national » grotesque. Avant d’inviter le Président Sall à engager des réformes sérieuses déclinées par les conclusions des Assises nationales et de la CNRI qu’attend notre pays, le Sénégal. Car, en vérité, constatent-ils, le Sénégal est actuellement inondé par la mal gouvernance et ces inondations physiques ne sont que la conséquence de l’anarchie qui règne dans un pays, avec le cocktail de la promotion des incompétents, de la corruption et de la pauvreté. A ce propos, rappellent-ils, il n’y a plus, depuis longtemps, une planification et un aménagement adéquats de l’habitat et des infrastructures communes
S’inclinant devant la mémoire des six victimes, la LD Debout a exprimé sa solidarité à toutes les populations affectées à Dakar et dans les autres régions du pays. Enfin, face à cette situation, ils demandent au gouvernement de prendre toutes les mesures d’urgence nécessaires pour soulager les souffrances de ces populations et rétablir les conditions d’une bonne mobilité sur tout le territoire national.