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11 septembre 2025
DONALD TRUMP A LA DÉFAITE AMÈRE
Le président américain sortant nie toujours la victoire à son rival démocrate, quitte à paralyser la transition déjà engagée par ce dernier. Analyses et commentaires avec René Lake, Claude Porsella et Denis Beaver sur VOA TV
Le président américain sortant nie toujours la victoire à son rival démocrate, quitte à paralyser la transition déjà engagée par ce dernier. Analyses et commentaires avec René Lake, Claude Porsella et Denis Beaver sur VOA dans l'émission Washington Forum. Les invités abordent également les perspectives d'une nouvelle politique américaine avec l'administration Joe Biden.
POURQUOI L'ISLAM INTERDIT LES ATTENTATS
Comme le rappelle le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, d'après le Coran, le musulman est détruit par le mal qu'il commet. Interview
Le Point Afrique |
Catherine Golliau |
Publication 14/11/2020
Le Point.fr : « Musulman » signifie en arabe « soumis » : le croyant se soumet au Dieu unique et tout-puissant. Comment peut-il disposer d'un libre arbitre ?
Souleymane Bachir Diagne : La sourate 2 du Coran est claire à ce sujet : l'humain est le seul être capable de troubler l'ordre établi, parce que Dieu a voulu le créer libre. Le récit de la création en islam est en effet très différent de celui que nous livre la Genèse dans la Bible. Dans cette sourate, Dieu prévient les anges qu'il va se donner un représentant sur terre. Ces derniers s'inquiètent qu'il veuille établir sur terre un lieutenant, un calife. Ne va-t-il pas faire advenir le mal et le sang ? Mais Dieu leur répond : « Je sais que vous ne savez pas. » Et il passe outre. En fait, il crée un fauteur de troubles. Il le fait libre, et cette liberté fait advenir le mal. La conséquence de cette création sera notamment la rébellion d'Iblis, un ange qui refuse de se prosterner devant l'homme et qui dit à Dieu : « Je suis meilleur que lui. Tu m'as fait de feu, et lui d'argile. » Il est le Satan de l'islam, celui qui n'aura de cesse de tenter l'humain pour le faire chuter.
Mais comment se définit le mal en islam ? Est-ce, comme dans le cas d'Iblis, se révolter contre la volonté de Dieu ?
Si l'on se fonde sur le Coran, faire le mal, c'est se faire du tort à soi-même. En arabe, on dit dhulm nafs, faire du tort à son âme. Quand Adam et Ève ont désobéi à Dieu et sont chassés du paradis, ils se repentent et disent : « Seigneur, nous nous sommes fait du tort à nous-mêmes. » En islam, le mal que l'on fait à l'autre nous détruit parce qu'il annihile l'humanité que nous portons en nous. Pour le sage soufi Tierno Bokar, « toute chose retourne à sa source ». Le mal se retourne toujours contre celui qui l'a commis. L'analyse philosophique que j'en fais, et je me place pour cela dans la lignée du grand penseur indien Mohammed Iqbal, est que le mal nous fait oublier qui on est, et donc oublier notre relation à Dieu. De fait, être musulman peut se résumer par trois dimensions : d'abord avoir la foi, iman, en Dieu, son message – le Coran –, et son œuvre – la création. Ensuite, avoir le respect de ce qui fait de soi un musulman. Enfin, l'excellence de caractère, ihsan, en arabe. Dans un hadith célèbre, Mohammed dit : « Adorer Dieu comme si on le voyait en sachant que si on ne le voit pas, lui nous voit. » Il faut agir en ayant constamment la conviction que l'on est en face ou sous le regard de Dieu. Ce qui implique que si l'on vit pleinement sa foi en l'islam, il y a des choses que l'on ne fait pas.
Quel est le rôle de la Loi, la charia ?
Elle définit les bonnes pratiques. Mais c'est un mot valise au sens très étendu. Le Coran ne le cite même pas. Aujourd'hui, elle désigne le comportement que doit suivre le bon musulman tel que l'ont défini au cours des siècles des juristes en se fondant sur le Coran, les hadiths, c'est-à-dire les mots et les gestes du prophète Mohammed et de ses compagnons les plus proches. Ce n'est pas elle qui définit les valeurs éthiques. Celles-ci relèvent d'un humanisme fondé sur la dignité de l'homme, dont le Coran est la base. Comme le dit le verset 30 de la sourate de la Vache, Dieu a créé l'homme pour qu'il soit son « calife », c'est-à-dire son lieutenant sur terre. Le mot « calife » est très fort. Et c'est d'ailleurs la seule référence au califat qui soit présente dans le Coran. L'humain est le lieutenant de Dieu, il tient la terre pour lui. Il est responsable de la création de Dieu. C'est là sa dignité et une responsabilité énorme. C'est donc à partir de cette responsabilité que l'on définit le bien et le mal. Je conseille à tous la lecture du philosophe autodidacte andalou (Hayy Ibn Yaqdhan) d'Ibn Tufayl, du XIIe siècle, qui aurait, dit-on, inspiré Daniel Defoe pour son Robinson Crusoé.
LES 68 PAYS LES PLUS PAUVRES SOLDENT PRES DE 12 000 MILLIARDS
23 milliards de dollars. C’est le montant de la dette payé par 68 pays les plus pauvres du monde aux pays riches et aux banques depuis le début de la pandémie de Covid-19.
En dépit de la pandémie de la covid-19 qui a mis genoux toutes les économies du monde, les pays les plus pauvres ont été contraints de payer leurs dettes. D’après un document rendu public par l’ong britannique Oxfam, plus de 68 pays les plus pauvres du monde ont remboursé 23 milliards de dollars de dette durant cette période de pandémie de coronavirus. D’où l’urgence d’annuler la dette des pays pauvres.
23 milliards de dollars. C’est le montant de la dette payé par 68 pays les plus pauvres du monde aux pays riches et aux banques depuis le début de la pandémie de Covid-19. La révélation a été faite par Oxfam sur sa page Facebook.
En effet, l’Ong renseigne qu’en 2020 seulement, les 76 pays les plus pauvres devraient rembourser 40,6 milliards dollars. «Or, en cette période de crise, aucun pays ne devrait avoir à choisir entre rembourser sa dette et sauver des vies».
Pour Oxfam, cette dette empêche les gouvernements de libérer des ressources pour mettre en œuvre des mesures de prévention et d’intervention publiques. «Les systèmes de santé de certains des pays les plus pauvres ont besoin d’une injection immédiate de liquidités pour les aider à faire face à cette crise. L’allègement de la dette est le moyen le plus rapide d’acheminer l’argent là où les besoins sont les plus criants. Cela permettrait de libérer 40 milliards de dollars rien que cette année, afin d’aider ces pays à lutter contre le coronavirus et ses effets économiques dévastateurs», souligne l’Ong britannique ajoutant qu’il s’agit de la plus grande urgence de santé publique mondiale que l’humanité n’ait jamais connue. «Si nous n’agissons pas, le coronavirus pourrait coûter la vie à jusqu’à 40 millions de personnes et précipiter un demi-milliard de personnes supplémentaires dans la pauvreté», alertent les responsables d’Oxfam.
Ces derniers de rappeler en outre que la pandémie s’est propagée à une vitesse telle que la plupart des pays ne peuvent pas y faire face par leurs propres moyens. «C’est pour cela que nous avons plus que jamais besoin d’une action mondiale pour lutter contre le coronavirus. Même si, en avril 2020, le G20 a convenu d’une suspension temporaire du paiement de la dette de 73pays.C’est un premier pas dans la bonne direction, mais il est largement insuffisant». D’autant que cet accord n’a pas abordé la question des dettes massives envers les créanciers privés comme les banques et les fonds spéculatifs, ou envers certains des plus grands prêteurs multilatéraux comme la Banque Mondiale auxquels de nombreux pays en développement doivent des sommes énormes.
L’ETRANGE DESTIN DU PUR
Souvent invisible dans l’espace politique, le Parti de l’unité et du rassemblement ne se montre que durant les périodes électorales. A l’heure des tractations pour la formation de coalitions, la formation des Moustarchidines garde toujours le silence
Souvent invisible dans l’espace politique, le parti de l’unité et du rassemblement (pur) ne se montre que durant les périodes électorales. A l’heure des tractations pour la formation de coalitions, la formation des Moustarchidines garde toujours son silence. Continuera-t-elle à cheminer seule comme par le passé ou rejoindra-t-elle un des différents fronts en gestation, l’avenir nous édifiera. il demeure cependant constant que la réalité politique actuelle dans le pays impose, à défaut de créer une coalition, d’adhérer à l’une d’entre elles.
«Le parti ne s’est pas encore prononcé sur la possibilité de nouer des alliances ou pas. Je ne pourrais en parler que si une décision est prise à ce propos», affirme le chargé de communication du Pur, Makhary Mbaye, joint au téléphone par «L’As».
Il est cependant constant que la formation des Moustarchidines est charmée par certains leaders de l’opposition qui envisagent de former un front. Qui n’a pas intérêt à avoir à ses côtés ce parti arrivé quatrième aussi bien à la présidentielle que lors des élections législatives de 2017 avec à la clef trois députés.
Pour l’heure, les tractations vont bon train dans les différents états-majors politiques pour former une opposition unie et solide afin de faire face au régime de Macky Sall. Comme toujours, on n’entend pas la formation de Serigne Moustapha Sy qui, pourtant, est devenue incontournable sur la scène politique.
Lorsque Issa Sall était aux manettes vers la fin de son règne, le PUR était en train de changer petit-à-petit cette image d’un parti renfermé sur lui-même et qui n’aime pas les alliances. Mais depuis l’éviction du candidat malheureux à la présidentielle de 2019, le PUR est retourné à la case de départ. Son successeur au poste de Coordonnateur national, Aboubakry Ndiaye, n’est pas très connu dans l’espace politique.
Et contrairement à Issa Sall, ce dernier n’a pas su développer des relations avec les autres leaders de l’opposition. Il n’est ni vu, ni entendu dans les activités publiques réunissant l’opposition. Et depuis le remaniement ministériel et le ralliement de certains membres de l’opposition à la mouvance présidentielle, le PUR est resté muet. Il n’a pas jugé utile de donner son avis, ni de critiquer, encore moins de renouveler son ancrage dans l’opposition. Mais tout porte à croire que le PUR reste dans l’opposition radicale. Son président Serigne Moustapha Sy n’a pas raté le chef de l’Etat lors de son traditionnel discours du Gamou au champ de courses.
PUR, PREMIER PARTI DE L’OPPOSITION !
Tout compte fait, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) est une formation à suivre dans la mesure où elle a réussi, face à une multitude de coalitions, à décrocher trois sièges au parlement à l’issue des élections législatives de 2017. La formation de Serigne Moustapha Sy s’est toujours montrée réticente pour nouer des coalitions. Même au sortir des législatives, elle n’a pas voulu s’allier à la coalition Mankoo Taxawu Senegaal(MTS) pour former un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, préférant verser ses trois députés dans le groupe des non-inscrits.
D’ailleurs, le coordonnateur national à l’époque soutenait mordicus que son parti était le chef de l’opposition parlementaire. Selon lui, si on devait diviser les 125 sièges au Parlement de Benno Bokk Yakaar (Bby) aux 47 partis qui composent ladite coalition, on allait se retrouver avec moins de 3 députés par parti.
Dans la même logique, il estime que si la coalition gagnante Wattu Sénégal de Me Abdoulaye Wade, composée de 15 partis, devait se partager les 19 sièges obtenus, chaque parti aurait eu moins de 2 parlementaires. Idem pour la coalition Mankoo Taxawu Senegaal(Mts) du maire Khalifa Sall, classée pourtant 3e. Il estime que le Mts, fort de 10 partis, se serait retrouvé à moins d’un député par formation politique, sur la base du même calcul effectué sur les 7 sièges récoltés. Un calcul logique mais loin de la réalité politique actuelle dans le pays où quasiment les partis ne vont plus seuls aux élections.
Le PUR a intérêt aujourd’hui à s’adapter à la nouvelle donne politique. Mais avec qui ? Les fronts risquent d’être nombreux, et le PUR n’aura qu’à choisir !
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
SI MACKY SALL POUVAIT ÊTRE TOUT LE TEMPS AUSSI TRANSPARENT
Face à Emmanuel Macron qui avait heurté la conscience des musulmans à cause d’un discours condescendant sur l’Islam, le président de la République a répondu avec élégance et responsabilité ; mais sans langue de bois
Dans un contexte national aussi inaudible avec ses nouvelles alliances très critiquées par l’opinion publique, et les drames liés à l’émigration clandestine, le Président Macky Sall est loin d’avoir actuellement le vent en poupe. Mais force est de reconnaître que son discours de Paris, bien que teinté de diplomatie, a eu le mérite d’être clair dans son contenu. La réponse qu’il a servie au Président français et à l’Europe en général est assez satisfaisante.
Face à Emmanuel Macron qui avait heurté la conscience des musulmans à cause d’un discours condescendant sur l’Islam et les caricatures du Prophète, le chef de l’Etat sénégalais a répondu avec élégance et responsabilité ; mais sans langue de bois, dans la quintessence de ce qui sous-tend nos valeurs. «Moi je suis tout à fait conscient que nous pouvons partager des valeurs. Je ne suis pas dans du scepticisme. Seulement, nous avons besoin aussi d’étendre le spectre de la discussion, de tenir compte des réalités des uns et des autres pour bâtir des valeurs communes. C’est tout à fait possible et cela demande qu’il y ait de l’humilité, sachant que nous n’avons pas les mêmes valeurs», a soutenu Macky Sall avant de rappeler, comme pour répondre aux caricatures : «Le Prophète Mohamad (PSL) quand il était à Médine, avait hébergé des gens qui étaient en quête de zones de prières.» Il a souligné aussi l’importance pour les Européens d’accepter les différences.
Probablement sur la bonne gouvernance et le développement économique du Sénégal, on peut reprocher beaucoup de choses à Macky Sall. On attend de lui également des efforts considérables sur l’emploi des jeunes, la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières et autres secteurs névralgiques du pays. Dans sa manière de gérer les questions politiques, le Président Macky Sall est très illisible.
Toutefois, sur les questions qui constituent le socle de ce pays comme la religion et les valeurs sociales, il n’a jamais fait la politique de l’autruche. On peut parler plus ou moins de cohérence dans sa démarche sur ces sujets. L’on se souvient qu’en 2014, lors de la visite de Barack Obama, à l’époque Président des Etats-Unis, il avait répondu sèchement sur une interpellation de ce dernier concernant la légalisation de l’homosexualité avant de réitérer sa position quelques années après sur un plateau de télévision en France à travers des propos sans équivoque : «Au nom de quoi l’homosexualité dépénalisée doit être une loi universelle ? Il faut que les gens apprennent à respecter nos croyances et nos convictions. Je ne vois pas pourquoi on doit nous imposer cette vision.»
D’ailleurs il en est de même depuis quelques mois sur l’ONU. Lors de ce même sommet de Paris, Il s’est désolé à juste titre du fait que l’Afrique n’ait pas de siège permanent dans cette organisation créée depuis 1945 alors que le continent a une population qui avoisine les deux milliards.
Ainsi, nonobstant les rivalités politiques, ses positions courageuses doivent être saluées par la classe politique. Sans qu’on subodore un «deal» ou bien que l’on soit soupçonné de vouloir rejoindre la mouvance présidentielle. Malheureusement, cette époque semble révolue dans le pays. Et c’est dommage.
AVIS DIVERGENTS SUR LE DISCOURS DE MACKY SALL DEVANT MACRON
Si le prêcheur Iran Ndao applaudit des deux mains, imam Amadou Makhtar Kanté est resté sur sa faim
La déclaration sur l’islam du président Macky Sall devant son homologue Emmanuel Macron a été suivie avec un grand intérêt par les religieux de ce pays. Si le prêcheur Iran Ndao applaudit des deux mains, imam Amadou Makhtar Kanté est resté sur sa faim.
S’il y a une personnalité religieuse qui est restée sur sa faim après le discours sur l’Islam tenu par le Président Macky Sall à son homologue français Emmanuel Macron avant-hier au Forum de Paris sur la Paix, c’est bien Imam Amadou Makhtar Kanté. Contacté par « L’As » pour donner sa réaction sur les propos du chef de l’Etat, il déclare en avoir une appréciation mitigée. «J’ai une appréciation mitigée de son discours, parce que j’ai l’impression qu’il n’est pas à la hauteur des enjeux, de ce qui s’est passé en France sur les caricatures et au-delà des caricatures. Le fait que le Président Macron a soutenu la poursuite de ces caricatures et on sait que c’était relatif au prophète Mouhamed (PSL) montre sa détermination. Donc, je considère qu’en face, il fallait la même détermination pour montrer que le monde musulman n’est pas prêt à accepter qu’on piétine l’image de la personne du prophète.
Le chef d’Etat français a assumé clairement devant le monde entier, je peux dire, justifier cette posture intraitable sur la caricature faisant partie de l’identité même de la France », a expliqué Imam Kanté. Il trouve que Macron s’est comporté comme si la liberté d’expression était presque une invention ou une propriété française. Ce qui est faux, rétorque-t-il. « Mais en tout cas, il a montré sa détermination et il a parlé au nom l’Etat français, donc au plus haut niveau de la France, pour dire que son pays ne va pas mettre fin à cette pratique au prix de tous les sacrifices, en sous-entendant que même si on va tuer encore des Français, ils vont poursuivre la caricature. Ce que cela veut dire pour lui, c’est: effectivement si votre prophète est sacré, nous aussi notre caricature et notre liberté d’expression à la française sont sacrées. Donc, il fallait que le Président Macky Sall ait un niveau de discours aussi très clair et aussi très tranché sur le fait que cette posture française, en tout cas, elle peut s’assumer dans tout ce qu’ils veulent mais que par rapport à la personne du prophète, le monde musulman ne pourra pas accepter cela et maintenant alors. Au lieu de cela, j’ai maintenant un discours que je trouve même décousu », se désole Imam Kanté.
«ON A L’IMPRESSION QU’IL A PARLE EN IMPROVISANT»
Poursuivant son argumentaire, il dit avoir entendu avec des mots qui se répétaient, sans fil conducteur. « On a l’impression qu’il a parlé en improvisant un peu. Par exemple, regardez ce que Macron a fait. Lui, d’abord, c’est un Français. Sa langue maternelle, c’est le Français mais quand même, il a lu un discours très bien fait. En tout cas, le contenu bien sûr. On n’est pas d’accord sur les caricatures mais, c’est très bien fait et on sait bien qu’il y a des gens autour de lui qui ont écrit avec lui un discours très bien fait mais du côté de Macky Sall, je me suis dit où sont ses conseillers parce que quand même, il n’a pas utilisé du bon français. Il y a beaucoup de mots qui se répétaient, il n’y a pas de suite dans certaines expressions», dénonce-t-il.
D’après lui, le fait pour Macky Sall de dire « nous sommes pour les différences mais nous sommes pour les valeurs communes» traduit une ambiguïté. «Les valeurs communes dont il fait allusionne sont pas définies. Ensuite, il sort de là-bas pour parler de bombes dans une mosquée, ça n’a rien à voir avec les caricatures. Il y a eu des mélanges de genres, des hors sujets et des retours de sujet. Il y a des expressions qui ne se complètent pas. Donc, on sentait bien qu’il y avait de l’improvisation. Je considère que c’est très grave pour les enjeux de civilisation que le Président Macky Sall soit devant le Président de la France, qui veut incarner les lumières et la liberté et qui est un donneur de leçon, pour tenir un tel discours. Parce que quoi qu’on puisse dire, le chef de l’Etat, sur les questions de valeurs, de philosophie, de l’Islam, doit écrire le discours parce qu’il n’est pas compétent dans ces domaines. Il faut être sérieux quand même. Donc pour ces domaines-là, il faut surtout éviter d’improviser. Il a des conseillers, des islamologues ici à Dakar. Il a des gens autour de lui qui connaissent l’Islam, il a aussi des philosophes et des conseillers qui savent bien écrire en français, mais j’ose regretter qu’il n’a pas lu un bon discours de 8 minutes à 10 minutes, bien articulé sur les enjeux et ensuite qu’il donne la position maintenant du Sénégal en tant que représentant du Sénégal», précise-t-il.
Poussant plus loin sa réflexion, Imam Kanté déclare être déçu par le discours. «Quelque part aussi, ce n’est pas toujours au Président Macky Sall de dire quel est le bon Islam et quel n’est pas le bon Islam. Il doit rester sur le principe. Donc, je ne suis très satisfait de ce discours même si je lui donne un point positif, celui d’avoir souligné la nécessité de respecter les différences et que les communautés n’évoluent pas dans les sphères de valeurs. Du point de vue des différences comme nécessité, pour pouvoir construire ensemble un bon vivre ensemble, là je suis d’accord mais pour le reste, il y avait du brouillon, du hors sujet. Ce n’était pas très bien construit », note-t-il.
IRAN NDAO APPROUVE LE DISCOURS DE MACKY SALL
A la différence d’Imam Amadou Makhtar Kanté, le prêcheur Iran Ndao a salué le discours de Macky Sall tenu devant Emmanuel Macron. Selon lui, le Président de la République a eu la réaction qu’il fallait, parce que l’affaire a atteint un niveau où les chefs d’Etat des pays doivent se parler pour arrondir les angles. Il affirme même avoir lancé récemment un appel dans ce sens. « Les chefs d’Etat ont la responsabilité d’assurer la sécurité de leurs concitoyens et de leurs pays. Il appartenait à Macky Sall de dire à Macron que notre pays ne fonctionne pas de la même manière qu’eux. Ici, on n’a jamais vu un musulman toucher à un juif ou à un chrétien. Dans nos prières parfois, on invoque le nom de Moussa, d’Insa ou d’Ibrahima. Le Président Macky devait même faire ce qu’il a fait depuis longtemps. Au début de la polémique, il devait parler à Macron pour lui dire de mettre de l’eau dans son vin et de calmer le débat. Il devait lui faire savoir que de la manière qu’il se révolte quand on touche à ses convictions, c’est de cette même façon que les musulmans sont hostiles aux caricatures contre le prophète de l’Islam. Dans ce pays, si quelqu’un attaque Macky Sall, il va subir des insultes sur Internet et à travers les réseaux sociaux, de la part de ses partisans. Personne n’accepte qu’on touche à ses croyances. Il faut accepter et respecter les croyances d’autrui », déclare Iran Ndao.
Remerciant le chef de l’Etat pour son discours, il explique que le prophète Mouhamed (PSL) est le plus civilisé des civilisés. «On ne lui connait aucun mauvais comportement. L’Islam est une religion de paix. Pour pouvoir se réclamer de cette religion, il faut cultiver la paix. Ceux qui provoquent des problèmes n’en font pas partie. La religion n’aime pas la violence. Car, c’est seulement dans la paix que les humains peuvent travailler et vaquer à leurs occupations. Rien ne peut se faire en l’absence de la paix. On doit cultiver la paix», fait-il savoir.
Selon Iran Ndao, les musulmans qui souhaitent la paix pour les pays musulmans exclusivement sont dans l’erreur. «Ils doivent vouloir cette paix pour tout le monde, car les problèmes n’arrivent pas aux gens par rapport à leurs religions, mais ils peuvent arriver à tout un chacun. Le coronavirus en est un parfait exemple. Tout le monde a été touché. On doit cultiver la paix à travers le monde. Donc Macky Sall et Macron doivent travailler ensemble en tenant compte chacun des réalités de leurs pays et avancer», souhaite-t-il.
L’UMS ACCUSE LE GARDE DES SCEAUX DE PARTIALITÉ
Le syndicat des magistrats qui sonne la mobilisation pour défendre son président Souleymane Teliko dénonce la lettre du ministre de la Justice adressée à l’Union Internationale des magistrats
La convocation à comparaître du président de l’union des magistrats du Sénégal (Ums), Souleymane Téliko, le 30 novembre devant le conseil de discipline et la lettre du ministre de la Justice, Me Malick Sall, ont fait sortir les magistrats de leurs gonds. Le bureau exécutif de l’Ums descend en flammes le Garde des Sceaux dont la lettre à l’union internationale des magistrats renseigne, dit-on, à suffisance sur son intention de faire sanctionner à tout prix Téliko.
Les magistrats ne comptent pas se laisser marcher dessus par le ministre de la Justice, Me Malick Sall. L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) qui sonne la mobilisation pour défendre leur président Souleymane Teliko dénonce la lettre du ministre de la Justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats. «Suite à son audition par le rapporteur désigné, le président de l'UMS a reçu une convocation à comparaître le 30 novembre 2020 devant le conseil de discipline», renseigne le communiqué du bureau exécutif de l’Ums. Qui fustige la parution dans la presse de la lettre réponse du ministre de la justice adressée à l’Union Internationale des Magistrats. «Le bureau de l’UMS note que malgré la vacuité du dossier, les autorités tiennent à faire sanctionner le président de l'UMS. (…)
C'est l'avenir de l'association, dont la parole est portée par son président, qui est en danger car l'existence même de cette procédure, quelle que soit son issue, constitue une menace à l'expression de toute revendication ou appréciation sur les questions intéressant la justice en général et la magistrature en particulier», fulminent les magistrats. Ils décrient la partialité manifeste du Garde des Sceaux dans l’affaire Souleymane Téliko. «Le bureau constate avec étonnement que loin de se limiter à des indications procédurales, la lettre du ministre constitue un véritable réquisitoire à charge contre le président Téliko et une immixtion grave et injuste dans la procédure en vue d'influencer le conseil», condamne le bureau exécutif de l’UMS.
Les magistrats dénoncent publiquement «cette attitude inqualifiable et en porte-à-faux avec la neutralité, la retenue et surtout le respect de la présomption d'innocence qui doivent être observés par tous. Cette lettre renseignant à suffisance sur l'intention de faire sanctionner à tout prix le président de l'UMS». Ainsi le bureau appelle les membres de l’UMS à une mobilisation à la hauteur de l’enjeu.
PAR Mohamed SALL SAO
DEAL OU MARCHÉ DE DUPES ?
Le dernier remaniement est annonciateur d’arrangements et de combinaisons à venir sur le dos des citoyens, avec, à la clé, un nouveau schéma politique découlant d’une recomposition des alliances et coalitions
En l’état actuel de la Constitution, la polémique concernant la possibilité ou non pour le président de la République Macky Sall de briguer un troisième mandat continue de susciter de nombreux commentaires. Même si sur cette question les interprétations juridiques se mêlent aux considérations politiques, il ne paraît pas indiqué d’en discuter outre mesure, dès lors que le premier concerné – le chef de l’Etat lui-même – semble avoir bien compris, à l’instar du commun des Sénégalais, qu'il ne pourrait pas briguer un 3ème mandat comme il l’a affirmé à maintes reprises et dès le début de cette affaire. Aussi, le problème devrait-il, en principe, être rapidement réglé par une relecture de la loi fondamentale sensée lever toute équivoque, bien que, comme nous le croyons, l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution ne souffre pas d’ambiguïté, en stipulant que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
En effet, si le président de la République est sincère dans ses intentions et n’est « mû que par deux mandats », comme il l’avait affirmé il y a déjà plus d’un an, il suffit, pour mettre fin aux interprétations et supputations récurrentes, d’accepter d’introduire à la faveur d’une révision constitutionnelle par voie parlementaire, une reformulation de l’article 27, à défaut d’une disposition transitoire, précisant que le second alinéa dudit article s’applique à tout mandat, qu’il soit un quinquennat ou un septennat.
Pour que puisse prospérer, à l’issue du dialogue national qui vient d’être organisé, la volonté exprimée d’apaiser le climat politique et de procéder à une large coalition, au-delà d’un gouvernement d’ouverture, en mettant sur pied un soi-disant « Front républicain », la dissipation des incertitudes liées à la question du 3ème mandat, ainsi que l’amnistie d’acteurs politiques dont les condamnations pénales et/ou l’exil sont perçus comme ayant une connotation plus politique que de droit commun, constituent un must devant susciter un véritable momentum au niveau national.
Malheureusement, tels que conçus et traduits dans les faits, les récents changements gouvernementaux et institutionnels apparaissent plus comme l’expression d’une démarche solitaire n’ayant laissé aucune place à des suggestions et discussions, a fortiori à des infléchissements, ne serait-ce que de la part d’alliés ou partenaires-clés, de conseillers « occultes » avertis, ou de membres éminents et crédibles de la société civile. Ces changements ont été d’autant plus surprenants qu’ils avaient été annoncés comme orientés vers la satisfaction des exigences sociales des populations, plutôt que vers des calculs politiciens, avec leur train d’équilibres géopolitiques et/ou régionaux chimériques.
En tout état de cause, avec les conséquences désastreuses de la pandémie de la Covid-19, aussi bien sur le plan sanitaire que sur les plans économique et social, et après la formulation d’un plan de relance économique devant relayer le plan de résilience mis en œuvre dès les premiers effets de la crise sanitaire, il devrait s’agir de faire effectivement de la demande sociale une super priorité, afin de s’attaquer de manière efficace aux questions de la santé et du bien-être des populations, du chômage endémique et du sous-emploi, en particulier des jeunes, de la modernisation indispensable des secteurs de production et de la crise actuelle des valeurs.
En étant à l’écoute des citoyens, le président de la République devait, assurément, inscrire en priorité à son agenda la question de la résolution du chômage et du sous-emploi, grâce à des stratégies sectorielles bien conçues, notamment en matière de développement agricole et d’industrialisation et faire en sorte que le million d’emplois annoncé il y a déjà quelque temps, se matérialise et soit constitué d’emplois réels et durables ayant un impact social véritable sur la situation de pauvreté, pour ne pas dire de précarité, des populations.
C’est pourquoi nous avions la naïveté de croire, même s’il n’est pas aisé d’effacer en quelques semaines sept à huit années de criticisme, voire de défiances, que le pouvoir allait améliorer la configuration gouvernementale, voire l’organisation de l’administration publique et renforcer la gouvernance du pays en s’ouvrant à des compatriotes compétents, maîtrisant leurs domaines professionnels et ayant, sinon une certaine conscience politique, du moins un sens patriotique élevé. Etant entendu que renouvellement ne veut pas forcément dire rajeunissement, cet « appel de sang neuf » était d’autant plus nécessaire que les ambitions présidentialistes de bon nombre de compagnons de son parti, voire de sa coalition Benoo Bokk Yakaar, ne manqueraient pas de mettre à mal les marges de manœuvre d’un président dont c’est, en principe, le dernier mandat.
Malheureusement, le remaniement gouvernemental et institutionnel auquel nous venons d’assister n’est pas seulement un renouvellement, ou une sanction de responsables membres du parti présidentiel pour « péché d’ambition ». Il est annonciateur d’arrangements et de combinaisons à venir sur le dos des citoyens, avec, à la clé, un nouveau schéma politique découlant d’une recomposition des alliances et coalitions.
En particulier, « le deal » - comme d’aucuns le qualifient – qui serait intervenu entre le président de la République et le nouveau président du CESE, appelle une double lecture dont il est malaisé, pour l’instant, de savoir laquelle est la bonne.
Dans une première hypothèse, la plus couramment avancée et la moins plausible à notre sens, le leader du parti Rewmi, fatigué, aurait décidé – contre sinécure et espèces sonnantes et trébuchantes - d’apporter son appui au président de la République dans son objectif d’obtenir un 3e mandat.
Dans la seconde hypothèse, celle qui nous paraît la plus plausible, le président aurait abandonné l’idée d’effectuer un 3e mandat, aussi bien pour des raisons de paix sociale - y compris à l’intérieur de son parti - que pour « assurer ses arrières » et aurait ainsi décidé de faire de l’actuel président du CESE son futur dauphin. De notre point de vue, les modalités d’une telle désignation devraient, selon toute vraisemblance, intervenir dans une seconde étape, probablement après les prochaines élections législatives prévues en 2022, selon un schéma analogue à celui de la transmission du pouvoir de Senghor à Diouf en 1981… En effet, pour que le dauphin puisse être en capacité d’assurer l’intérim de la présidence de la République, afin de pouvoir s’aménager toutes les chances d’un succès électoral ultérieur, il faudrait au préalable l’installer au « perchoir » en tant que second personnage de l’Etat, au besoin en procédant suffisamment tôt à une dissolution de l’Assemblée nationale ou, plus simplement, au renouvellement de son bureau. Vous l’aurez compris, dans cette seconde hypothèse, le président Macky Sall n’irait pas au bout de son mandat, afin de permettre à son dauphin de bien s’installer dans sa nouvelle posture à la tête de l’Etat et de se donner les moyens de gagner la prochaine élection présidentielle, en l’organisant.
Ce deal, qui pourrait s’avérer « gagnant/gagnant » dans l’une ou l’autre des deux hypothèses, risque cependant de n’être qu’un mirage, un deal « perdant/perdant », si, d’aventure, il arrivait que l’un des deux protagonistes décidât de ne pas respecter les termes du contrat, c’est-à-dire, dans le premier cas, si l’envie prenait à Idrissa Seck de se dresser au bout du compte contre le dessein présidentiel d’effectuer un 3ème mandat et, dans le second cas, si Macky Sall décidait de changer d’avis au moment décisif, en prenant le parti de se représenter en 2024 ou de changer de fusil d’épaule en portant son choix sur un dauphin « joker ». La seconde hypothèse finirait alors par se révéler comme une volonté manœuvrière du président de la République, qui, dès le départ, avait décidé de discréditer un grand adversaire politique tout en fragmentant la principale frange de l'opposition politique partisane composée des deux candidats arrivés 2nd et 3ème lors de la dernière présidentielle.
On le voit, la théorie du « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » semble se vérifier ici, quel que soit, du reste, le rôle qu’ait pu jouer quelque chef religieux ou confrérique que ce soit dans la concrétisation d’un tel rapprochement.
Au demeurant, le fait pour le pouvoir de se lancer, parallèlement à ces retrouvailles, dans une entreprise d’ouverture tous azimuts au plus grand nombre de partis possible, avec une préférence, semble-t-il, pour des émanations de la grande famille libérale, entendez des dissidences du PDS, engendrera forcément de sourdes rivalités, à défaut de foires d’empoigne et règlements de comptes politiques, notamment entre anciens et nouveaux alliés. Cette politique d’élargissement de la base politique du pouvoir engendrera en outre une bipolarisation de la vie politique du pays, avec l’organisation probable d’un pôle d’en face, composé d’un front politique emmené principalement par deux formations : le PDS originel – nous allions dire résiduel – et le PASTEF, avec la participation de quelques coalitions et groupuscules de moindre rayonnement, pôle d’où ne seront pas non plus exclues les contradictions internes, les querelles d’ego et les polémiques, comme l’on commence à s’en apercevoir.
Voilà pourquoi le système partisan actuel est largement discrédité et que le peuple sénégalais doute de la capacité de la classe politique actuelle à changer le pays en se libérant de la politique politicienne, des combines, des fourberies, de la transhumance et des rivalités de personnes. Le mode de gouvernance clientéliste et la reproduction de groupes politiques dépourvus d'une vision claire, partagée par les populations, sur le développement du pays, sont à l’origine d’une certaine désaffection des citoyens à l’égard de la chose publique. Le manque d’éthique et d’oubli de soi, le népotisme, le « clanisme » et les autres pratiques de mal gouvernance perdurent, alors que les Sénégalaises et Sénégalais s’étaient clairement prononcés contre tous ces maux le 25 mars 2012.
Mais les manœuvres habituelles ne pouvant durer éternellement, méfiez-vous, chers politiciens professionnels, car, comme le dit l’adage : « à force de tirer sur la corde, elle finit par se casser ».
Mohamed Sall Sao est ancien conseiller au B.O.M., expert des Nations Unies.
«LA GUINEE BISSAU SERA AUSSI DANGEREUSE CHEZ ELLE»
Le capitaine des Lions qui s'est exprimé sur la Fsf TV pense que les Lions s’acheminent vers un match assez difficile contre les «Djurtus».
Après la victoire sur la Guinée Bissau (2-0), Kalidou Koulibaly s’attend à une forte adversité lors de ce match retour qui opposera ce dimanche à Bissau, le Sénégal à la Guinée- Bissau comptant pour la 4ème journée du groupe I des éliminatoires de la CAN.
Le capitaine des Lions qui s'est exprimé sur la Fsf TV pense que les Lions s’acheminent vers un match assez difficile contre les «Djurtus». «Cela va être un match assez difficile à Bissau. Ils auront à cœur de bien joué car ils ont perdu. Nous, on sait qu’il est toujours difficile de jouer avec la même équipe trois jours après. On va essayer de travailler, d’avoir un plan de jeu et essayer d’être tactiquement parfait et prendre les trois points. Ils auront à cœur de nous presser. Il va falloir être attentif à tout, essayer de gagner et prendre les trois points. Ce que nous cherchons c’est la qualification au plus vite. Pour l’instant, nous avons fait un parcours sans faute et on aurait poursuivre sur ce chemin-là. J’espère qu’on ira là-bas pour prendre les trois points. On sera attentif car la Guinée Bissau sera aussi dangereuse chez elle», a-t-il souligné.
Avec la longue période sans compétition suivie de défaite contre le Maroc (3-1), le défenseur sénégalais pense que les Lions avaient l’envie de bien faire, de retrouver les automatisme mais surtout de renouer avec la confiance lors de leur première sortie à domicile. Ce, malgré les conditions de jeu qui, selon lui, n’ont pas faciles.
«LES FEDERATIONS ET LA CAF DOIVENT REVOIR L’HEURE DES MATCHES. IL FAIT TRES CHAUD A 16 HEURES»
«On savait que le match que nous avons joué mercredi dernier allait être difficile surtout avec l’horaire. Il y avait beaucoup de chaleur. Après les organismes deviennent beaucoup plus habitués. On a eu beaucoup de temps pour préparer le match on a envie de bien faire pour ce match surtout après la défaite contre le Maroc. On a voulu faire plaisir à nos supporters, à la population sénégalaise. Le plus important était de prendre les trois points sur ce match. On l’a fait et on doit travailler sur certaines choses mais le plus important c’était de prendre les trois points et renouer avec la confiance.
En ce moment on a beaucoup besoin de confiance, retrouver les automatismes que l’on avait. Car, cela fait un an que l’on n’est pas venu jouer au pays. Cela nous a fait plaisir de venir jouer sous nos terres», relève-t-il, avant de déplorer les conditions des matchs et surtout les horaires auxquelles elles sont programmées. «C’est un peu difficile de jouer à 16h. Il fera super chaud avec des températures qui avoisineront les 35 degrés. Ce sera difficile pour nous et pour les organismes. Déjà, nous avons beaucoup de matchs cette saison. Il va falloir faire beaucoup attention. Je crois qu’il y aura des discussions entre les dirigeants des différentes fédérations et la CAF pour améliorer ce sujet». Il y a des pays où l’on peut jouer à certaine heure mais des pays comme les nôtre, c’est difficile de jouer à cette heure car, le ballon va moins vite, la chaleur ne nous la permet pas. Mais le plus important c’est de sortir et de gagner le match. Le reste c’est aux dirigeants de le faire», soutient-il.
LES «LIONS» A UN POINT DE LA QUALIFICATION
L ’équipe du Sénégal sera ce dimanche 15 novembre à un tournant décisif lors des éliminatoires de la CAN 2021 qui boucle ce weekend sa 4ème journée.
L’équipe du Sénégal engage un virage décisif ce dimanche, lors du match qui l’oppose à celle de Guinée- Bissau. Quatre jours après leur succès qui conforter leur place de leader du Groupe I (9 points), les hommes de Aliou Cissé pourraient confirmer leur qualification à la CAN 2022 en cas de victoire pour le match retour à Bissau.
L ’équipe du Sénégal sera ce dimanche 15 novembre à un tournant décisif lors des éliminatoires de la CAN 2021 qui boucle ce weekend sa 4ème journée. Les Lions retrouveront les «Djurtus» de la Guinée Bissau pour le compte du groupe I. Les hommes d'Aliou Cissé ont fini de faire une phase aller un sans faute avec trois succès de rang. Il leur reste de parachever leur parcours lors de cette seconde manche qui débute par un derby qui se disputera à Bissau.
Solide leader du groupe I avec 9 points, les hommes de de Aliou Cissé pourraient cas de nouvelle victoire ou même d’un nul, assurer leur qualification pour les phases finales au Cameroun. Il leur reste de hausser leur niveau de jeu et se montrer plus convaincant. Même si l’horaire et les conditions climatiques n’ont pas permis aux Lions de produire leur jeu. Pour palier à ces impairs, les autorités ont mis à leur disposition un vol spécial pour faciliter le déplacement des «Lions» à Bissau (Guinée-Bissau).
Le coach Aliou Cissé qui n’avait pas manqué de relever des déchets techniques dans la construction et la qualité de jeu proposé par ses joueurs avait insisté sur une bonne récupération avant d’engager le match retour à Bissau. «Au match retour, il faudra bien et rapidement récupérer. La période est chaude et nous comptons sur le corps médical pour cette rencontre», a-t-il laissé entendre que la tâche ne sera aisée.
Le coach des «Djurtus» Baciro Candé n’a pas manqué de donner le ton. Il a déclaré qu’il restait toujours confiant et prépare activement le match retour. “Mes joueurs savent très bien que nous n’avons pas la meilleure position au classement. Mais, dès l’instant qu’ils m’ont regardé droit dans les yeux, ils ont compris ce que je veux et ils savent aussi qu’il y a l’attente de tout un peuple qui est derrière eux.”
GROUPE I : SÉNÉGAL, CONGO, GUINÉE-BISSAU, ESWATINI
Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) :
Sénégal – Congo 2- 0 ;
Guinée-Bissau – Eswatini 3-0
Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) :
Congo – Guinée-Bissau 3-0 ;
Eswatini– Sénégal 1-4
Journée 3 (9 au 17 novembre 2020) :
Sénégal – Guinée-Bissau 2-0;
Congo – Eswatini 2-0
Journée 4 (9 au 17 novembre 2020) :
Guinée-Bissau – Sénégal ;
Eswatini – Congo
Journée 5 (22 au 30 mars 2021) :
Congo – Sénégal ;
Eswatini – Guinée-Bissau
Journée 6 (22 au 30 mars 2021) :
Guinée-Bissau – Congo ;
Sénégal – Eswatini