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13 septembre 2025
LA TOILE, LE MUR DE LAMENTATION DES INDIGNES !
Selon Le Pape François , « Les homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont droit à une famille. Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile. Elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela » !
Le Pape François est sur toute la… toile ! Que ce soit une indignation, une insulte, ou un simple recadrage, des internautes, catholique comme musulman, ont déversé leur bile sur le souverain Pontife qui, dans un documentaire projeté sur un « géant écran » dans le cadre du Festival international du film de Rome, dans lequel il dit être favorable à la légalisation de mariage homosexuel. des propos qui auraient violé le décret divin qui interdit tout acte contre-nature. A part quelques-uns qui ont tenté de défendre « l’indéfendable, » beaucoup se sont indignés de ce qu’ils qualifient d’acte grave, et de « contre-nature » envers des personnes à orientation sexuelle « contre-nature ».
« Les homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont droit à une famille. Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile. Elles ont le droit à être couvertes légalement. J’ai défendu cela » !
Cette déclaration ne vient pas de n’importe qui. Mais du Pape François qui s’est montré « trop tolérant » envers les homosexuels. Une catégorie de personnes qu’il semble toujours porter dans son cœur. Surtout pour avoir reçu, le mois dernier, une association de parents ayant des enfants LGBT, auxquels il a montré « son amour » envers leurs enfants gays. « Le Pape aime vos enfants comme ils sont, car ce sont des enfants de Dieu », avait dit le Pontife qui occupe l’actualité depuis trois jours suite à la diffusion, ce mercredi, d’un documentaire intitulé « Francesco » réalisé par le metteur en scène Russe, Evgeny Afineevsky, dans le cadre du festival international du Film de Rome.
Sa position radicale sur la reconnaissance civile des couples homosexuels a suscité un bruit avec des avis partagés chez les catholiques. Si certains parlent de problème d’interprétation de propos, d’autres trouvent que le Pape n’est pas à son coup d’essai et que « ses » propos ne sont qu’une suite logique par rapport à « sa position » sur la situation de cette minorité déviante qu’ il a toujours défendu. D’abord avec un « brin d’hésitation », puis dans l’ « ambiguïté » avant de lâcher le morceau de la « tolérance » envers les gays en face du monde entier. Il reste convaincu que l’homosexualité est une « pathologie », et qu’il serait donc bien de légaliser l’union des personnes du même sexe afin de leur assurer une meilleure protection et une bonne sécurité dans la société. Du coup, on est scandalisé ! Sur les réseaux sociaux, à part quelques internautes qui tentent de « réorienter » ses propos dans le bon sens tout en accusant des journalistes à vouloir verser dans la désinformation, c’est l’indignation totale.
Pour cet abonné de Facebook, par exemple, « la presse occidentale veut tout simplement nous pousser à accepter la légalisation de l’homosexualité pour avoir pris plusieurs bout d’interviews pour en faire un montage des propos du Pape ».
Et un autre de renchérir : « le soutien du Pape à l’union civile entre des personnes du même sexe n’équivaut pas à une approbation des relations entre personnes du même couple. C’est une façon d’accorder à ces gens une protection juridique plutôt qu’une reconnaissance morale ». Sauf que ces « partisans du Pape » ne constituent qu’une minorité par rapport à la horde de personnes qui se sont portées défenseuses de l’Eglise Catholique, et qui se sont carrément déchainées sur la toile. Ces frustrés qui disent être touchés dans leur chair, y sont allés sans… retenue. « Toute personne qui veut une famille, n’a qu’à en fonder une, quand il est en condition licite de le faire. Un(e) homosexuel(e) ne saurait prétendre profiter de tous les avantages d’une famille dûment constituée. Voilà la réponse, très brève réponse, au pape et à celles et ceux qui défendent son propos sur le mariage homosexuel », a martelé Jean Meïssa Diop, un doyen de la presse, sur son mur Facebook. « Ce serait moins grave d’accorder la vie de couple aux prêtres, la polygamie aux catholiques que de tolérer par le moindre degré l’homosexualité », a dit un autre internaute en commentaire.
Junior Faye Léon reste sur le même tempo pour dire que le Pape devrait plutôt se pencher sur la vraie question qui devrait autoriser les prêtres à se marier. Car, « il n’est écrit nulle part dans la Bible qu’ils doivent forcément rester célibats à vie. Cela allait peut-être nous épargner de certaines ignominies », s’est indigné ce catholique qui pense qu’à ce rythme, chaque chrétien risque d’apprendre à suivre son Jésus dans son coin, et à sa manière.
LA COALITION DES CONFEDERATIONS SYNDICALES LISTE LES SEQUELLES DE LA CRISE SANITAIRE
Les responsables syndicaux estiment en effet que la crise sanitaire et ses graves répercussions sur le monde du travail sont la cause de la recrudescence de l’émigration clandestine
La Conférence des Secrétaires généraux de la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises (Cnts – Csa– Cnts/Fc – Unsas - Udts) s’est réunie hier pour évaluer l’impact de la pandémie de la covid-19 sur les différents secteurs de la vie économique. Les responsables syndicaux estiment en effet que la crise sanitaire et ses graves répercussions sur le monde du travail sont la cause de la recrudescence de l’émigration clandestine.
A en croire les secrétaires généraux de la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises (Cnts-Csa- Cnts/Fc -Unsas - Udts) Mody Guiro, Elimane Diouf, Cheikh Diop, Mademba Sock et Mariama Diallo, la pandémie de covid-19 a causé d’énormes séquelles sur le monde du travail. Dans une déclaration parvenue hier à «L’As», ces responsables syndicaux estiment que la crise sanitaire a entrainé la recrudescence de l’émigration clandestine, la fermeture de plusieurs établissements ainsi que les licenciements massifs de travailleurs notamment dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et des agences de voyage.
D’autant que, soutiennent-ils, l’ordonnance présidentielle aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique, a très peu été respectée. Pour asseoir cette thèse, ils indiquent que durant la période de mise en œuvre de la loi d’habilitation n° 2020-13 du 02 avril 2020, le Directeur général des Grands Moulins de Dakar a délibérément licencié cinq travailleurs pour des motifs fallacieux. «C’est pourquoi, le climat social s’est gravement détérioré dans cette entreprise», affirment les secrétaires généraux de la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises.
A la veille de l’ouverture de la saison touristique, renseignent-ils, les promoteurs hôteliers trouvent insuffisant le soutien financier de l’Etat pour maintenir les activités et sauver les emplois. Si les hôteliers mettent à exécution leur plan de fermeture, alertent Mody Guiro et Cie, ce sont plus de 20.000 travailleurs qui vont perdre leurs emplois. Ce, au moment où le régime obligatoire actuel ne prévoit aucune couverture de risques liés à ce type de catastrophe. «Les travailleurs impactés ne bénéficient d’aucune mesure de protection sociale et se retrouvent brusquement dans une situation sociale insupportable», se désolent les syndicalistes.
Aussi, exhortent-ils le Gouvernement à soutenir davantage les entreprises en difficultés, à renforcer les mesures de protection des travailleurs et de leurs emplois. Par ailleurs, ils s’insurgent contre les mesures et manœuvres déloyales de la Direction de l’hôpital Abass Ndao.
S’agissant de la situation à l’Agence Presse Sénégalaise (Aps), les Secrétaires généraux de la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises dénoncent vigoureusement le licenciement abusif du chef du service commercial ainsi que du chef du service administratif et financier et surtout la suspension de Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics. Ils déplorent notamment la mauvaise volonté affichée par la Direction de L’ «Aps» pour parvenir à un règlement négocié de ce conflit qui perdure. Ainsi, elle s’oppose à toutes formes de précarisation des emplois dans le cadre de la réforme du Code du travail et exige la réintégration des travailleurs abusivement licenciés aux Grands Moulins de Dakar, à l’hôpital Abass Ndao et à l’ «Aps».
Revenant sur le détournement des tickets de restauration constaté à l’IPRES, Mody Guiro et ses camarades demandent que toute la lumière soit faite sur ce scandale. «Que les responsabilités soient situées et qu’il y ait des sanctions», tonnent-ils.
INTERNET FORTEMENT PERTURBÉ EN GUINÉE
L'observatoire internet de NetBlocks confirme des perturbations au niveau national dans le service internet en Guinée depuis 07h30 (GMT) ce matin, y compris sur Orange, premier réseau de téléphonie mobile du pays
La Guinée en proie à de fortes tensions post-électorales accusait vendredi de sérieuses perturbations d'internet, ont constaté les correspondants de l'AFP, le groupe spécialisé NetBlocks et la compagnie Orange.
Netblocks, qui surveille de telles coupures en particulier en lien avec la politique, a expliqué soupçonner l'action de l'Etat guinéen. Les journalistes de l'AFP ont constaté que leur liaison internet via le réseau de téléphonie mobile Orange, omniprésent en Guinée, était quasiment inopérante. "L'observatoire internet de NetBlocks confirme des perturbations au niveau national dans le service internet en Guinée depuis 07h30 (GMT) ce matin, y compris sur Orange, premier réseau de téléphonie mobile du pays", a indiqué dans un message à l'AFP Alp Toker, directeur exécutif de NetBlocks. "Cet incident semble cohérent avec les restrictions imposées par le passé et attribuées aux organes de contrôle étatiques pendant les élections", a-t-il ajouté.
Les liaisons internet avaient par exemple été perturbées lors du référendum et des législatives controversées de mars."Orange Guinée a observé que son accès à internet par le câble ACE était coupé à son point d'accès", a annoncé une porte-parole d'Orange. "C'est GUILAB qui gère l'accès du pays à ce câble. Orange a signalé le défaut à GUILAB et attend des informations pour savoir quand les services vont reprendre". ACE est le câble sous-marin qui relie la côte ouest-africaine et l'Europe. GUILAB, ou Guinéenne de large bande, est le premier opérateur d'infrastructures de télécommunications en Guinée et gère la capacité allouée au pays sur le câble sous-marin en fibre optique Africa Coast to Europe.
Les violences politiques meurtrières auxquelles est en proie la Guinée depuis des mois se sont avivées après la présidentielle de dimanche, faisant plusieurs morts. Depuis des jours, les internautes s'attendent à des perturbations à l'instigation du pouvoir, dont l'objet serait de contrôler la diffusion d'information au moment de la publication de résultats qui risquent d'échauffer encore davantage les esprits. De telles perturbations ont déjà été rapportés jeudi soir. Les autorités n'ont toujours pas rendu public de résultat global.
Mais une telle annonce passe pour très prochaine. Et les résultats préliminaires mais quasiment complets publiés au fur et à mesure par l'organe en charge des élections créditent le sortant Alpha Condé de la majorité absolue dès le premier tour. Avant même la proclamation d'un résultat final, le camp du challenger de M. Condé, Cellou Dalein Diallo, a dénoncé une "fraude à grande échelle" menée selon lui par le pouvoir pour falsifier le vote.
30 DOSSIERS TRANSMIS AU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Les membres de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) n’ont pas chômé ces trois dernières années, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) a transmis 30 dossiers au Procureur de la République. C’est ce que relève son rapport d’activité 2019 parcouru par « L’AS ».
Les membres de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) n’ont pas chômé ces trois dernières années, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Sur un nombre total de 505 Déclarations d’Opérations suspectes (DOS) reçues entre 2017 et 2019, ils ont transmis 30 rapports au Procureur de la République. « Le nombre total de DOS reçues entre 2017 et 2019 s’élève à cinq cent cinq (505), soit en moyenne cent soixante huit (168) par an. Le nombre de signalements, en baisse de 63 unités en 2018 par rapport à 2017, a considérablement augmenté en 2019 (+136).
Le traitement de ces déclarations sur la période sous revue a abouti à la transmission de trente (30) rapports à l’autorité judiciaire. 2019 (238DOS, 12 rapports transmis), 2018 (102 DOS 12 rapports transmis), 2017 (165 DOS reçues, 16 rapports transmis) », a mentionné la CENTIF dans son rapport d’activité 2019. En progression constante de 2005 à 2015, le nombre de déclaration d’opérations suspectes s’est inscrit dans une évolution en dents de scie entre 2016 et 2018 avant de connaitre une forte hausse en 2019. Cet important accroissement est, pour l’essentiel, le résultat des actions sectorielles de sensibilisation menées depuis 2018 ainsi que de la campagne nationale organisée de juin à juillet 2019 dans les quatorze (14) régions du Sénégal, selon le document.
Les banques et établissements financiers sont à l’origine de 79% du total des DOS reçues en 2019, les établissements de monnaie électronique 1%, les notaires 1%, les régies financières 3%, les services financiers postaux 5%, les sociétés et courtiers assurances et de réassurances 3%, les sources nationales 1%, les systèmes de transfert d’argent 3% et les systèmes financiers décentralisés 4%. Au titre des demandes d’informations à ses homologues étrangères, la CENTIF a adressé quarante-cinq (45) demandes d’informations à des Cellules de renseignement financier (CRF) étrangères dont les plus représentatives sont les CRF de l’Union européenne et celles de l’Afrique occidentale. En retour, 28 demandes d’informations ont été reçues des Cellules de Renseignement financier (CRF) étrangères.
A côté des demandes d’informations, la CENTIF échange de manière spontanée, des informations avec les CRF étrangères et les structures nationales d’enquêtes au niveau national. Ainsi, à ce titre, il convient de relever « 35 demandes spontanées reçues de l’étranger ; 03 demandes spontanées reçues au niveau national ; 04 demandes spontanées envoyées au niveau national ». « La CENTIF mène des investigations approfondies pour le traitement des informations reçues en relation avec les assujettis, les autorités publiques et les Cellules de Renseignement financier (CRF) étrangères.
Ainsi, au cours de l’année 2019, la CENTIF a adressé aux partenaires nationaux des demandes de communication d’informations complémentaires, notamment : 114 requêtes à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ; 160 réquisitions adressées aux banques, établissements financiers, systèmes financiers décentralisés et autres institutions financières ; 135 requêtes adressées aux administrations publiques (DGID, DMC, DGD, DGCPT, ANSD, Direction du commerce intérieur, DPJ, etc.); 02 requêtes adressées aux professions juridiques indépendantes; 06 requêtes aux membres de la Communauté du renseignement », précise le rapport.
1,4 MILLION D’ENFANTS TRAITÉS CONTRE LE PALUDISME
Le paludisme saisonnier, qui tue un enfant toutes les deux minutes chaque année en Afrique et fait perdre la vie à 405 000 personnes, reste encore un défi majeur à relever.
Le paludisme saisonnier, qui tue un enfant toutes les deux minutes chaque année en Afrique et fait perdre la vie à 405 000 personnes, reste encore un défi majeur à relever. C’est pourquoi le programme de chimio-prévention du Paludisme Saisonnier est mis en œuvre dans 13 pays d’Afrique et dans 6 régions du Sénégal où 1,4 million d’enfants ont été pris en charge. L’Université de Thiès (UT) est au cœur de cette stratégie et elle vient d’abriter une rencontre de partage des informations relatives aux objectifs et finalités. Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de recherche, l’Université de Thiès (UT) a bénéficié d’un financement de l’Union Européenne pour soutenir le programme de chimio-prévention du Paludisme Saisonnier, des Programmes Nationaux de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est dans ce cadre qu’un point de presse a été tenu à l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) en santé, pour partager les informations relatives aux objectifs et finalités.
Selon Jean Louis Abdourahim Ndiaye Coordonnateur du projet et Professeur de Parasitologie et mycologie à l’UFR Santé de l’Université de Thiès au Sénégal, la stratégie est appliquée depuis 2013 dans 6 régions où le fardeau du paludisme est le plus important. Il s’agit des régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou, Diourbel et Kaolack.
Ainsi chaque année, un peu plus de 1,4 million d’enfants reçoivent ces médicaments, ce qui a permis une réduction drastique des cas de paludisme. En 2019, sur les 13 pays qui mettent en œuvre ladite stratégie, en l’occurrence le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et le Togo, il y a eu 22 millions d’enfants qui ont pris ce traitement, soit 85 millions de traitements administrés, grâce à un financement extérieur consenti par les différents bailleurs.
De 2013 à 2018, tous les pays éligibles ont mis à l’échelle la stratégie, atteignant presque 18 millions d’enfants. C’est une stratégie à base communautaire car c’est le système de santé qui forme les agents communautaires qui vont dans les maisons. Ainsi la distribution des médicaments se fait au porte-à-porte. La première dose est donnée à l’enfant devant la maman et les autres doses sont administrées soit par la gardienne d’enfants, soit par les parents.
De l’avis du Pr Jean Louis Abdourahim Ndiaye, le paludisme tue un enfant toutes les deux minutes en Afrique et, renchérit Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, Recteur de l’Université de Thiès (UT), en 2018, on estime que 405 000 personnes ont perdu la vie à cause de cette maladie et dont la plupart sont des enfants de moins de 5 ans. Le Coordonnateur du projet ajoute que des chercheurs sénégalais ont pu mettre au point, depuis plus de 10 ans, cette chimio-prévention du Paludisme Saisonnier. Il est démontré à ses yeux qu’en donnant des médicaments efficaces à des doses thérapeutiques de façon perlée, en visant juste le pic de transmission du paludisme, les accès de palu chez les enfants ont été réduits de plus de 80%.
Les résultats ont été présentés à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui a recommandé cette stratégie dès 2012. C’est ainsi qu’un atelier de lancement regroupant les chercheurs et les partenaires sociaux s’est tenu en 2013 et à cette occasion, un guide a été mis au point. Il poursuit : « Au Sénégal, par son leadership, par cette grande collaboration entre les chercheurs et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), la démarche est étendue aux enfants âgés de 10 ans avec des résultats probants notés nulle par ailleurs, alors que pour les autres pays, la stratégie est appliquée aux enfants de moins de 5 ans. Mais malgré cela, il est clairement noté qu’il y a encore un gab.
En 2019, il y a 30 millions d’enfants qui étaient éligibles à cette chimio-prévention du paludisme saisonnier, mais seuls 22 millions ont pu bénéficier du traitement, soit 8 millions d’enfants qui n’ont pas pu être protégés. » Même sur les 22 millions, une enquête de terrain permet de se rendre compte qu’il y a quelque part une surestimation, d’où la nécessité d’une véritable optimisation qui est l’objectif visé par le projet d’optimisation de la prévention médicamenteuse en Afrique de l’Ouest et au Sénégal. Il s’agit d’améliorer les programmes, de renforcer les capacités des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, de pouvoir faire de la recherche opérationnelle afin d’atteindre un taux de couverture optimale, de sorte que tous les enfants éligibles puissent prendre correctement ce traitement.
Dans ce cadre, il note que l’Université de Thiès sort de son cadre classique d’enseignement pour aller dans l’action, à travers la formation des agents du Ministère de la Santé, les aider à faire de la recherche, à identifier où sont les problèmes, à proposer des solutions et à les mettre en œuvre.
RAMATOULAYE DIAGNE MBENGUE RECTEUR DE L’UT«L’UNIVERSITE DE THIES DEVIENT UN ACTEUR OPERATIONNEL DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME»
Pour Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, Recteur de l’Université de Thiès (UT), dans le domaine de la santé, l’Université de Thiès devient un acteur opérationnel de la lutte contre le paludisme qui continue d’être un défi de santé publique. Elle ajoute : « La chimio-prévention du paludisme saisonnier est une stratégie qui cible ces jeunes enfants et qui a fait ses preuves, mais dont la couverture demeure sous-optimale dans certaines zones.
Notre Université s’honore donc d’héberger ce projet dont l’objectif principal et de renforcer les capacités des programmes nationaux de lutte contre le paludisme et d’élimination de la maladie à travers les stratégies suivantes : une planification efficiente, une recherche-action pour améliorer la mise en œuvre de la chimio-prévention du paludisme saisonnier, un suivi et une évaluation de la mise en œuvre et de l’impact et enfin la mise en place de systèmes de surveillance et de suivi ». Elle renseigne d’ailleurs que l’Université de Thiès a mis en œuvre le fonds d’appui à la recherche et à l’innovation, qui est un instrument de soutien à la recherche dont l’objectif est de financer des projets dans ce cadre. Le budget alloué à la recherche dans cette institution a plus que doublé. En effet, les ressources destinées au fonds d’appui à la recherche et à l’innovation sont passés de 7 millions en 2017 à 17 millions de Fcfa en 2018, puis 20 millions en 2019, pour atteindre 40 millions 2020. Un prix de l’innovation destiné aux étudiants a été également instauré pour un budget global de 15 millions de Fcfa.
Selon elle, la recherche constitue pour tout pays qui aspire à l’émergence un élément critique de son processus de développement économique et social. C’est pourquoi l’université de Thiès s’est engagée à soutenir la recherche, l’innovation, la coopération internationale et la collaboration entre les pôles scientifiques, mais aussi entre les établissements de notre université, pour asseoir de façon durable une culture d’interdisciplinarité et d’intervention multi acteurs.
par Abdourahmane Sarr
ÉQUITÉ TERRITORIALE OU AUTONOMISATION ?
Il est dommage que la journée de la décentralisation n’ait pas été un créneau de réflexion sur l’autonomisation de pôles régionaux annoncés dans le cadre de l’Acte III. Les collectivités territoriales doivent être autonomisées pour se développer
La journée de la Décentralisation de ce 22 Octobre 2020 était une bonne initiative mais elle a encore été une rencontre de « Group Think » ou « Pensée de Groupe ». Elle s'est inscrite dans la continuité de notre Etat centralisé, au plus déconcentré, fédérant autour de programmes de l'Etat à territorialiser (PUDC, Pacasen, Promovilles, bourses familiales, etc.). La vision de la décentralisation du président Macky Sall se résume à l'équité territoriale, à la justice sociale, et à la territorialisation du Plan de Relance pour un Etat financièrement faible et en ajustement : "Un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous". Un Etat essentiellement socialisant.
L’esprit de la décentralisation pour un Etat financièrement faible doit être une décentralisation autonomisante et responsabilisante sans exclure la solidarité. Pour ce faire, il faut que nos territoires puissent se développer d'eux-mêmes en faisant en sorte que leur production possible rencontre une demande exprimée sous une forme monétaire. Il ne s’agirait pas de plans de développement de l'État central pour des pôles territoires sur la base de supposés avantages éco-géographiques comparatifs locaux mais d’accompagner des dynamiques locales en cours par le financement local autonome. Nous avons déjà développé cette thèse dans notre contribution intitulée : « Relance Post-Covid : Comment ? ».
Puisque notre État n’a pas les moyens de financer sa politique centralisée et socialisante, et a atteint les limites d’endettement extérieur, les collectivités territoriales doivent être autonomisées pour se développer d’elles-mêmes. Cela n’empêchera pas une solidarité nationale. Dans ce contexte, l'État en perspective, s'occuperait de ce qui nous est réellement commun : un Sénégal de tous, un Sénégal par tous. Un Etat libéral et patriotique.
Il est donc dommage que la journée de la décentralisation n’ait pas été une journée de réflexion sur l’autonomisation de pôles régionaux annoncés, depuis, dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation. Ces pôles régionaux devaient se passer des départements et consacrer l’intercommunalité et le renforcement de villes épicentres dans le contexte d’une urbanisation croissante. L’urbanisation est une opportunité qui, conjuguée à la digitalisation des échanges, permettra aux collectivités locales de mobiliser des ressources locales sur les transactions digitales si celles-ci sont adoptées par le secteur informel. Ceci est bien possible et sera le cas dans le cadre du projet sofadel www.sofadel.com que nous nous apprêtons à lancer et qui fera que 1% de toutes les transactions digitales sera volontairement reversé aux collectivités locales.
Librement.
AFFRONTEMENT ENTRE ELEVEURS ET PROMOTEUR AGRICOLE ÉVITÉ DE JUSTESSE
Dans la zone de pâturage du village de Balabougou, le pire a failli se produire
Les éleveurs et paysans du village de Nguéniène qui s’opposent à l’installation du projet agricole d’exploitation de melons ont failli en découdre avec les chauffeurs de tracteurs qui avaient commencé à labourer les 100 ha de pâturage que la mairie a attribués à l’entreprise espagnole. Finalement, les travaux ont été arrêtés. Les éleveurs qui ont repris provisoirement le site demandent l’intervention du président Macky Sall.
Dans la zone de pâturage du village de Balabougou, le pire a failli se produire. Heureusement que les chauffeurs de tracteurs chargés de labourer le périmètre litigieux ont fait machine arrière. Hier, vers 9h, au moment où les paysans étaient dans les champs pour la moisson du mil et que les éleveurs se trouvaient en brousse pour faire paître les bêtes, les bruits des machines ont attiré l’attention de la population du village de Balabougou situé dans la zone nord de la commune de Nguéniène. Constatant que les machines avaient commencé à labourer, certains villageois se sont vite mobilisés. Les autres, informés, ont aussitôt rappliqué sur le site. En un laps de temps, éleveurs et paysans ont pris d’assaut la zone pour s’opposer au démarrage des travaux. Face à la détermination des villageois, les laboureurs ont fait marche arrière.
Très remonté, Ndéné Diogoul, président des éleveurs du village de Nguéniène et par ailleurs président du foirail de ladite commune, a tiré à boulets rouges sur la mairie. Il estime qu’un responsable soucieux du développement de son terroir n’aurait jamais pensé à les exproprier de cette zone de pâturage qui constitue la seule surface qui reste aux éleveurs dans la zone nord. «Comment une telle décision at-elle pu être prise dans une zone qui ne vit que d’agriculture et d’élevage. Au prix de notre vie, nous n’allons pas laisser cet espace au promoteur espagnol. Vouloir nous prendre cet espace, c’est nous appauvrir. Donc j’en appelle à la responsabilité de l’Etat», lance le président des éleveurs de Balabougou.
Pour exprimer sa désolation, Mbade Sarr, habitant du village de Ndofane, déclare : «C’est surprenant d’apprendre que les travaux ont repris, alors que nous avions cru que ce problème était réglé par l’Etat. Le tiers de mon troupeau a passé l’hivernage ici, le reste a été conduit au Djolof pour éviter les divagations. On veut nous arracher la seule zone tampon qui nous reste et où nous gardons le bétail en période d’hivernage. Avant d’en arriver à ce stade, nous résisterons par tous les moyens qui sont à notre disposition. C’est pourquoi nous demandons au Président Macky Sall d’intervenir avant que cela ne soit tard», a lancé Mbade Sarr.
Pour défendre le périmètre pastoral, les éleveurs ont entamé un combat sur deux fronts : la résistance sur le terrain pour interdire tous les travaux et la résistance juridique. Révolté par cette affectation de terre, Mbagnick Diouf en appelle à l’intervention du président de la République. «Nous demandons au président de la République de se tourner vers nous les éleveurs. Aujourd’hui, nous sommes abandonnés à nous-mêmes et laissés à la merci d’une multinationale qui est de connivence avec la collectivité locale. Donc nous demandons au Président Macky Sall d’intervenir avant que cela ne soit trop tard», déclare-t-il.
A rappeler que les éleveurs de la commune de Nguéniène ont entamé, depuis trois ans, un combat contre la mairie sur l’affectation des terres qui constituent la seule zone de pâturage de la zone sud.
MACKY SALL SUR LE DETOURNEMENT D’OBJECTIF DU FONDS MINIER
«Au lieu de curer vos caniveaux à la veille de l’hivernage, de contribuer à l’éclairage, vous distribuez des billets pour la Mecque»
«Au lieu de curer vos caniveaux à la veille de l’hivernage, de contribuer à l’éclairage, vous distribuez des billets pour la Mecque»
Le fonds minier sera assujetti à un certain nombre de dépenses, selon le président de la République Macky Sall. S’adressant aux élus locaux, il regrette qu’au lieu de curer les caniveaux à la veille de l’hivernage, ou de contribuer à l’éclairage, ils distribuent des billets pour La Mecque.
Cinq milliards Fcfa. C’est la somme qui sera payée cette année en guise de fonds de péréquation et d’appui aux collectivités locales. Une somme tirée des ressources minières et dénommée fonds minier. Hier, lors de la Journée Nationale de la Décentralisation, le Président Macky Sall a annoncé que ce fonds sera assujetti à certaines dépenses. «J’ai pris la décision de faire payer cette année au moins 5 milliards FCFA en faveur des communes. Et à partir de 2021, on payera l’intégralité du fonds minier en faveur des collectivités. Toutefois, nous allons rendre obligatoire un certain nombre de dépenses. Au lieu de curer vos caniveaux à la veille de l’hivernage, contribuer à l’éclairage, vous allez distribuer des billets pour La Mecque. Ce n’est pas possible», affirme le chef de l’Etat avant d’ajouter : «En matière d’éclairage public, l’Etat dépense 16 milliards FCFA par an pour le compte des communes.
Pour la consommation des mairies, nous avons globalement 30 milliards à payer à la Senelec, mais les collectivités ne paient pas. C’est pourquoi, nous avons pris l’option écologique des lampadaires solaires». Répondant à l’interpellation de certains élus qui demandent que la gestion des ordures revienne aux communes, le Président Macky Sall déclare : «Je veux bien. Si vous êtes prêts, nous sommes ouverts parce que l’Etat a autre chose à faire que de gérer les ordures des communes. Il faut que la collecte fasse l’objet d’une étroite collaboration entre les collectivités et l’Etat à travers le ministère».
Se disant favorable pour plus de transferts de ressources et de compétences, il réclame plus d’exigence aussi sur les obligations. «Je suis d’accord qu’on doit renforcer les moyens et je n’ai pas de difficultés à bousculer l’administration», dit-il avant de se définir comme un militant pour l’aboutissement de la décentralisation. «L’Etat central doit pouvoir lâcher un peu de lest en faveur des collectivités. Il faut réfléchir sur les modalités de transfert de compétences dans un certain nombre de domaines comme la pêche, l’agriculture et l’assainissement. L’Etat aura tout à gagner à se départir d’un certain nombre de compétences et de s’occuper des grandes problématiques comme l’enseignement supérieur, la recherche, la défense et la sécurité», déclare Macky Sall.
A propos des incohérences relevées sur les collectivités territoriales, il soutient que celles-ci découlent de choix politiciens mais aussi de réformes mal engagées. «On va corriger ces incohérences dans un cadre strictement républicain. Il n’y aura aucun traitement de faveur et aucune commune ne sera lésée», promet-il.
LA CSE LANCE SA NOUVELLE FILIALE ECSEN
La Compagnie sahélienne d’entreprises (Cse) veut diversifier et se lance dans le secteur du pétrole et du gaz avec la création de sa toute nouvelle filiale Ecsen qui répond au mieux aux besoins des différents acteurs intervenant, à terre comme en mer.
La Compagnie Sahélienne d’Entreprises (Cse), leader Sénégalais des Btp en partenariat avec Invest in Africa, a procédé hier, jeudi 22 octobre, au lancement des activités de sa toute nouvelle filiale dénommée Ecsen. Les principales activités qui seront menées sontle transport maritime (transfert de personnel et de matériel offshore, transfert et accès port) ; le Catering ; la fourniture de Main d’œuvre qualifiée.
La Compagnie sahélienne d’entreprises (Cse) veut diversifier et se lance dans le secteur du pétrole et du gaz avec la création de sa toute nouvelle filiale Ecsen qui répond au mieux aux besoins des différents acteurs intervenant, à terre comme en mer, dans le secteur « Oil & Gas ». Les principales activités de Ecsen sont le transport maritime (transfert de personnel et de matériel offshore, transfert et accès port) ; le Catering ; la fourniture de main d’œuvre qualifiée. En outre, la nouvelle entité fournit une gamme de services complémentaires (assistance médicale par bateau, levage, maintenance industrielle, support routier, husbandry, hébergement etc.).
Selon le ministre du Pétrole et des énergies Mouhamadou Makhtar Cissé, ce positionnement de Cse est une réponse pertinente à l’appel du chef de l’Etat et un exemple donné à tous les investisseurs nationaux pour se préparer dès maintenant à participer activement et avec rigueur et professionnalisme dans la perspective de l’exploitation de nos ressources naturelles. Parlant du contenu local, il informera que les 3 décrets d’application de cette loi ont été adoptés et signés par le Président de la République Macky Sall en conseil des ministres tenu mercredi. « Toute l’armature juridique est prête pour permettre au secteur privé national de participer activement à l’aventure. Le contenu local n’est donc pas un vain mot, c’est devenu une réalité tangible.
Seulement, il faudra avoir patience parce que c’est un long processus pour assurer le transfert des compétences, la formation des ressources humaines qualifiées mais également rendre disponibles les services d’approvisionnement pour que nos Pme et Pmi puissent se mettre à niveau », a laissé entendre le ministre. Pour terminer, il indiquera que l’Etat va continuer à s’appuyer sur le levier du contenu local pour développer des pôles de croissance intégrés et une chaine de valeur diversifiée à même de favoriser une stratégie économique pourvoyeuse d’emplois et basée sur une planification efficiente.
DP WORLD, LA DGID ET LE PAD ATTRAITS A LA BARRE DU TGI PAR UNE ASSOCIATION
Le Tribunal de grande instance de Mbour (TGI) a jugé et mis en délibéré pour le 19 novembre 2020, hier jeudi, l’affaire opposant l’Association pour la protection et la sauvegarde écologique du site de Ndoungouman et alentours au PAD, la DGID, DP World.
Le Tribunal de grande instance de Mbour (TGI) a jugé et mis en délibéré pour le 19 novembre 2020, hier jeudi, l’affaire opposant l’Association pour la protection et la sauvegarde écologique du site de Ndoungouman et alentours au directeur du Port autonome de Dakar (PAD), le Directeur général des impôts et domaines (DGID), Dubaï Port World (DP World). Ces sociétés ont été attraites en justice dans le cadre du projet du futur Port minéralier de Ndayanne qui devrait être construit sur un espace allant de Toubab – Dialaw à Ndayanne.
Le début des plaidoiries est marqué par des sorties épiques des conseils des deux parties. L’un des derniers des mohicans des avocats exerçant encore, Maître Doudou Ndoye, a séduit encore dans sa stratégie de défense et de présentation des faits. Selon lui, le juge est le seul compétent pour dire le droit pour des affaires concernant les mbourois. Par conséquent, il attend de voir le juge se prononcer pour définir la conduite à suivre. Ses autres confrères à la solde de l’association ont demandé à vivre dans un environnement sain, en plus de la commission d’un expert pour voir et savoir la conformité de la législation et l’impact du port sur les villages de Ndayanne, Poponguine et Toubab-Dialaw. La défense, par le canal de ses conseils, a évoqué la non habilitation des membres de l’association à se constituer pour ester en justice les sociétés cités plus haut, du fait de leur caractère de non-résidents sur les dits-lieux.
DROITS DE L’HOMME ET DROIT DE CHAQUE PERSONNE DE SE DEFENDRE
Selon Maître Doudou Ndoye, l’important met en exergue l’évolution du monde actuel montrant le droit des personnes rattrapant le droit des Etats. Cela se traduit au niveau du citoyen prenant de plus en plus des initiatives pour la revendication de ses droits. En effet, il met l’homme au cœur de tous les projets et procès. Ainsi, les personnes affectées ou impactées par le port de Ndayanne ont droit à une protection. Pour cela, il soutient le bienfondé de la défense des citoyens soucieux de vivre dans un environnement sain, pour ne pas voir la détérioration de leurs conditions d’existence. A l’en croire, les droits de l’homme sont évoqués et ceci appelle au droit de chaque personne de se défendre. Il en a appelé au juge, le protecteur de chaque citoyen et plus précisément le juge de Mbour, qui est le plus indiqué pour trancher les affaires, à répondre à l’interpellation de la presse sur la compétence du juge à vider la question, une des positions des conseils des mis en cause. Maître Doudou Ndoye a aussi abordé la loi sur le domaine national toujours mal connue au Sénégal. A l’en croire, les gens font de leurs champs, leurs lieux de travail et de résidence. Cette remarque est consécutive aux attaques de conseils de la partie adverse dénonçant le type d’occupation du dit espace devant abriter le port de Ndayanne. Il se réjouit de la positon de ses clients exigeant une étude d’impact environnemental, payée à leurs frais, et se demande comment cela peut gêner.
400 HECTARES, 600 HECTARES OU 2000 HECTARES : INCOHERENCE SUR LA SUPERFICIE REELLE DU PORT DE NDAYANNE
Pour Massogui Thiandoum, parlant au nom de l’Association pour la protection et la sauvegarde écologique du site de Ndoungouman et alentours, les menaces liées à la construction du nouveau Port de Ndayanne sur les localités de Ndayanne, Poponguine et Toubab-Dialaw ainsi que dans leur environnement immédiat sont réelles. Si, d’une part, il a mis en relief la spoliation des terres des pêcheurs, des agriculteurs et des pasteurs, de l’autre, il s’est interrogé sur l’avenir de ces gens coupés de leur environnement naturel, de l’exercice de leurs métiers. Il se désole de l’évolution des surfaces du Port de Ndayanne, selon des interlocuteurs. Certains ont parlé dans un premier temps de 400 hectares, puis de 600 hectares, avant d’en venir à 2000 hectares. Il dénonce la course au trésor faisant profiter à beaucoup de personnes cette affaire, pour trouver des terres. Il remet en cause la coalition des Etats avec des multinationales pour leur faire céder des terres d’exploitation familiale agricole, des terres de parcours et des lieux de pêche. Fort de ces constats et au nom de ses mandants, il a évoqué la nécessité de mettre en avant, leur avenir en jeu, avec la démarche les privant de leurs terres.
DE LA COMPETENCE DU TGI DE MBOUR DE CONNAITRE DE L’AFFAIRE
Maître Moussa Konaté le conseil de DP World a remis en cause la compétence du Tribunal de grande instance de Mbour de traiter l’affaire. Selon lui, on est devant un problème administratif devant être traitée par le juge des référés. En plus, dans sa stratégie de défense, démontant les arguments de la partie civile, il a évoqué le caractère de non-résidents à Ndayanne des plaignants. Il a aussi expliqué que ce n’est pas l’Etat du Sénégal qui construit un port, mais plutôt DP World. Par extraordinaire, il a insisté pour dire que le port, par rapport aux 600 hectares impactant la vie humaine et animale, la faune et la flore, à la suite d’actes commis par l’administration, confère la nécessité de traduire les faits devant la Cour suprême. Il s’est demandé comment DP World a-t-il été attrait devant le TGI de Mbour alors qu’il n’est ni propriétaire ni attributaire dans cette affaire. Il a terminé par relever le caractère virtuel des dommages soulevés par les plaignants.
AFFAIRE MISE EN DELIBERE, LE 19 NOVEMBRE 2020
Pour Maître Amadou Yakhya Fall, tout le monde a le droit d’être devant le juge des référés. Ceci doit se faire, selon lui, dans la manière, la qualité des requérants ou plaignants et sur la base d’un intérêt. Ses propos de la défense ont clos les plaidoiries. Le juge a mis en délibéré l’affaire pour le 19 novembre 2020.
MBOUR - TURBULENCES DANS LA JUSTICE Me Doudou Ndoye, en Sapeur-pompier, promet un dénouement heureux
Maître Doudou Ndoye, à la sortie de la salle d’audience du Tribunal de grande instance (TGI) de Mbour, est revenu sur les turbulences secouant le monde de la justice au Sénégal. A l’en croire, des efforts sont faits et cela va avoir un dénouement heureux. Dans la démarche vers la paix et vers un climat apaisé, il s’érige en Sapeur-pompier.
A l’en croire, il a participé à des rencontres pour diligenter le règlement des questions évoquées. Sur le cas des greffiers, il a mis en avant une mission confiée par le bâtonnier de l’Ordre des avocats et le Garde des Sceaux depuis deux mois et cela se poursuit, selon lui. Par conséquent, ils ont obtenu l’arrêt de la grève des greffiers.
En plus, sur l’autre affaire pendante, il a rappelé son désir de participer à la construction de la paix totale car le peuple a besoin de sa justice. Maître Doudou Ndoye a insisté sur un aspect important, il est l’un des plus vieux avocats exerçant au Sénégal.
Par conséquent, il a mis en avant son statut de «patriarche» ayant guidé les pas de bon nombre de magistrats en les formant ou en les encadrant. Donc, relève-t-il, il se doit de jouer au Sapeur-pompier dans le but de pacifier le cadre pour une sérénité dans le travail et la paix, sans attendre aucun kopeck de l’Etat ou de qui que ce soit.