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4 juillet 2025
«C’EST UNE INFORMATION QU’IL VA VALOIR VERIFIER»
Le Directeur de l’environnement et des établissements classés (Deec), Baba Dramé, interpelé sur la poursuite des activités de la société Senchim, malgré l’ordre de fermeture définitive de l’usine, soutient n’avoir pas des informations qui l’attestent.
Le Directeur de l’environnement et des établissements classés (Deec), Baba Dramé, interpelé sur la poursuite des activités de la société Senchim, malgré l’ordre de fermeture définitive de l’usine, soutient n’avoir pas des informations qui l’attestent. Toutefois, il a indiqué que des vérifications seront faites. Revenant sur la destruction des 500 tonnes de déchets, il a dit que la procédure est en cours et qu’il faut des préalables à respecter. Entretien !
La Senchim ne respecterait pas la décision de fermeture totale et définitive. Les habitants disent constater la continuité d’activités avec des rotations de camions en partance de l’usine. Qu’est que vous en dites ?
C’est une information que vous me donnez qu’il va falloir vérifier. Nous allons prendre la peine de faire la vérification auprès des autorités des Industries chimiques du Sénégal (Ics) pour savoir de quoi s’agit-il réellement. Si c’est pour des activités, je dois préciser que l’arrêté qui a été rendu par les autorités, c’est pour la fermeture. Normalement, on ne devrait pas avoir des activités là-bas.
La Senchim a aussi réfectionné un de ses hangars. Etiez-vous au courant ?
Ce sont des informations que vous me donnez (rires). Nous allons vérifier pour savoir de quoi s’agit-il.
Et pourtant le maire de Thiaroye sur Mer a sorti une sommation pour mettre en garde l’entreprise ?
En tant qu’autorité locale, il peut le faire. S’il y a des constructions dans une circonscription qui relève d’une autorité locale, c’est lui normalement qui doit délivrer les autorisations de construire. Certainement, c’est dans ce cadre qu’il a donné la sommation. Mais, comme c’est des informations que nous venons de recevoir, nous allons faire les vérifications nécessaires auprès des autorités de Senchim pour savoir de quoi s’agit-il concrètement. Nous, ce qui nous lie actuellement, c’est l’arrêté qui a été rendu pour demander l’arrêt des activités sur le site.
Apparemment, le ministère de l’Environnement n’est pas trop présent sur les lieux, pour le suivi. Le collectif soutient n’avoir des informations venant du ministère qu’à travers la presse. Que répondez-vous ?
Le ministère de l’Environnement est présent partout. On ne fait pas de surveillance quotidienne, mais les services en charge de l’environnement font le travail régulièrement. On ne peut pas mettre pas un agent devant l’usine, mais nous faisons le suivi régulier des installations. Il y a de ces informations aussi, on ne les diffuse pas comme on le fait régulièrement dans la presse. On les porte à l’attention de l’autorité. Mais, l’activité est suivie, en relation avec les autorités de Senchim.
N’est-il pas urgent de mettre une pression sur l’entreprise pour une cessation définitive de ses activités ?
Pour nous, l’usine est fermée. C’est vous qui nous apprenez qu’il y a toujours des activités sur le site. Nous, ce qui nous lie actuellement, c’est l’arrêté qui a été rendu pour que la Senchim ne développe plus des activités sur le site.
Si, comme vous le dites, après vos vérifications, il s’avère que la Senchim n’a pas respecté la décision de fermeture. Des sanctions seraient-elles portées contre la Senchim ?
L’Etat va mettre en place des sanctions parce pour le Code de l’environnement, quand une installation classée est fermée, normalement elle ne doit pas être rouverte sans pour autant avoir une autorisation. S’il est constaté, sur procès-verbal (c’est un travail des agents assermentés), qu’effectivement Senchim a violé la règlementation, à partir de ce moment, l’Etat prendra les dispositions qui s’imposent.
En visite sur le site en 2019, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, avait dit que 500 tonnes de déchets sont gardés dans l’usine et que des dispositions seront prises pour la destruction. Ou en est le dossier ?
L’Etat du Sénégal avait déjà pris des mesures de sauvegarde en 2016 pour fermer l’usine de la Senchim, suite à certaines difficultés qu’on a constatées de cohabitation avec les quartiers voisinant. Dans le courant de 2019, le ministre de l’Environnement a effectué deux visites au niveau du site. Une première en mai et une deuxième au mois d’août. Lors de la première visite il y a eu un certains nombres de recommandations qui ont été formulées. La première, c’était de voir dans quelle mesure on peut reconditionner les fûts qui étaient stockés au niveau de l’usine de Senchim. La deuxième mesure était de voir comment on pouvait collaborer avec les cimenteries qui sont implantés au Sénégal pour détruire ces produits. La troisième était de voir dans quelle mesure les produits qui ne pouvaient pas être détruits au Sénégal, peuvent être envoyés dans des pays qui disposent de la technologie pour les détruire. Ce sont des opérations qu’on a eu à faire dans le passée. On a eu à exporter des produits en Allemagne pour les détruire. Actuellement, nous sommes en contact permanant avec les autorités de Senchim pour faire ce travail, sur recommandation du ministre. D’abord le reconditionnement de certains produits a déjà été réalisé. La Senchim a pu mettre dans des conteneurs étanches certains fûts qui présentaient des signes de rouille. Le contact avec les cimenteries a été établi, mais il se trouve qu’il y a un certains nombres de dispositions préalables qui doivent être prises pour pouvoir détruire ces produits au niveau des cimenteries.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?
Je n’ai pas géré le dossier au début. Je suis arrivé en fin 2019. Ce qui s’est passé entretemps, je ne peux pas me prononcer là-dessus. Ce que je sais est que la destruction des produits chimiques, ce n’est pas quelque chose de très aisée. Ce sont des produits chimiques qu’on utilise dans le cadre de la lutte contre les êtres nuisibles en agriculture. Ça contient des substances chimiques qui sont dangereuses. Pour leur destruction, il faut des conditions. C’est pourquoi je vous ai dit qu’au début des années 2000, le Sénégal était dans l’obligation d’exporter ces produits en Allemagne. Le Sénégal est signataire d’un certain nombre de Convention notamment celle de Stockholm, celle de Rotterdam sur les mouvements transfrontalier des produits chimiques dangereux. Si on doit exporter des produits vers d’autres pays pour pouvoir les détruire, il faut un certain nombre de préalables et des moyens. La première fois, nous avons été accompagnés par les Pays-Bas pour faire tout le transport et la destruction en Allemagne. Pour le moment, les conditions ne sont pas encore réunies. Nous sommes en train d’y travailler d’arrache-pied avec Senchim, mais la première étape était de sécuriser, faire en sorte que ces produits soient conservés dans des conditions idéales pour éviter que les populations continuent de subir la pollution liée à ces produits. Ça a été fait. Ce qui reste maintenant, c’est leur destruction. Il y a un retraitement des produits chimiques qui doit être fait pour que les cimenteries puissent l’accepter et faire leur travail de destruction. Ce ne sont pas des produits simples. Ce sont des produits chimiques dangereux. Et pour pouvoir les détruire dans une cimenterie, il faut des études à faire. Il faut analyser pour connaître les teneurs de tel ou tel autre produit avant de les mettre dans le processus de destruction dans ces cimenteries. Les fours que les cimenteries utilisent ce sont des équipements qui coûtent excessivement chers. On ne peut pas prendre des produits qui ont des teneurs très fortes en soufre ou chlore, les mettre dans des machines sans pour autant s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour pouvoir faire la destruction.
Peut-on envisager une délocalisation de l’usine ?
Il peut arriver que la Senchim arrête définitivement la production de ses produits phytosanitaires. Si toutefois, il va falloir choisir un autre site. Et cela nécessite tout une procédure d’autorisation avec les études d’impacts sur l’environnement et la procédure d’autorisation des installations classées et tirer les leçons de tout ce qui s’est passée. Le problème, aujourd’hui, c’est que ces types d’installations ne peuvent pas cohabiter avec les populations
LA LONGUE MARCHE VERS L’ORDRE DE FERMETURE
Avant d’arriver à l’arrêt portant fermeture de Senchim, plusieurs actes ont été posés par les autorités et le Collectif de défense des intérêts de la cité Famara Ibrahima Sagna. La rédaction revient sur quelques péripéties.
Avant d’arriver à l’arrêt portant fermeture de Senchim, plusieurs actes ont été posés par les autorités et le Collectif de défense des intérêts de la cité Famara Ibrahima Sagna. La rédaction revient sur quelques péripéties.
En date du 16 mars 2010, une correspondance a été envoyée au collectif par la Primature. A l’époque, Souleymane Ndéné Ndiaye était Premier ministre. Dans celle-ci, il disait avoir pris connaissance des griefs de la cité Famara Ibrahima Sagna et que le dossier est transmis au ministère de l’Environnement pour le traitement opportun. Le 24 octobre 2010, le Collectif pour la défense des intérêts de la cité Famara Ibrahima Sagna a envoyé une lettre aux autorités administratives pour les informer qu’un de leurs membres, le docteur Papa Souleye Ndiaye, par ailleurs, ancien directeur de la Santé, avait décelé une pollution constante de l’atmosphère des quartiers environnants de la Senchim.
Les conséquences sont de nombreuses maladies décelées chez la population. En date du 16 juin 2010, le ministre de l’Intérieur d’alors, Bécaye Diop, avait transmis une correspondance au ministre de l’Environnement, feu Djibo Leïty Ka, pour faire appliquer la loi n°2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement qui, en son article 13, indique que cet établissement doit être éloigné, sur un rayon de 500 mètres au moins, des habitations et des immeubles habituellement occupés par des tiers. Le 20 avril 2011, des instructions ministérielles ont été transmises au directeur général de Senchim pour un arrêt de toutes activités de formulation de production, de conditionnement et de stockage de produits phytosanitaires sur le site. Il y a eu aussi plusieurs plaintes au niveau des autorités judiciaires.
Le 02 février 2016, le collectif a reçu un courrier du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Dans celui-ci, le ministre, en réponse à une de leurs sollicitations, dit avoir transmis la requête au Procureur Général près la Cour d’Appel pour saisine du Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance Hors Classe de Dakar pour suite à donner. Le 28 juin 2016, le ministre de l’Environnement et du développement Durable a sorti un arrêté n°09188 portant fermeture définitive de la société Senchim.
Le 01 mars 2017, le collectif a envoyé des correspondances pour rappeler aux autorités administratives la nécessité de l’application de cet arrêté. Dans la lettre, il s’inquiète de la lenteur liée à l’exécution effective de cet arrêté dans lequel des instructions fermes ont été données, et exige des sanctions à la société Senchim pour non application de cet arrêté, conformément aux dispositions du Code de l’Environnement, et que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Des jours plus tard, une correspondance similaire a été renvoyée aux autorités pour le respect de la demande étatique. Le 14 juin 2019, une lettre du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, a été reçue par le collectif.
Dans celle-ci, le ministre disait que «son département ne ménagera aucun effort pour asseoir définitivement un cadre de vie sécuritaire dans notre pays. C’est dans ce sens que j’ai effectué avec mes services compétents une visite sur le site de l’usine Senchim pour m’enquérir du niveau des produits dangereux qui y sont stockés et qui peuvent avoir des conséquences sur la santé des populations. C’est un processus que nous venons d’entamer et espérons pouvoir compter sur tous les acteurs étatiques et non étatiques.».
LE PROJET DE LOI PORTANT STATUT DE L’ARTISTE ET DES PROFESSIONNELS DE LA CULTURE ADOPTÉ
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, ce projet de loi traduit ‘’la sollicitude et la considération du chef de l’Etat à l’endroit de la communauté artistique’’.
Dakar, 13 août (APS) – Le gouvernement sénégalais, réuni mercredi en conseil des ministres, a examiné et adopté le projet de loi relatif au statut de l’artiste et des professionnels de la culture, a appris l’APS de source officielle.
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, ce projet de loi traduit ‘’la sollicitude et la considération du chef de l’Etat à l’endroit de la communauté artistique’’.
‘’En ordonnant la finalisation [du texte], le président de la République a rendu possible le parachèvement d’un processus attendu depuis plus d’une décennie par la communauté artistique’’, a souligné M. Diop dans un communiqué reçu à l’APS.
Le Sénégal va introduire dans sa législation des mesures phares pour la réglementation de l’emploi, les conditions de travail et de vie des artistes, pour marquer une rupture définitive avec l’informel qui, selon le ministre, ‘’plombe si lourdement le développement du secteur et l’épanouissement du monde culturel’’.
Pour Abdoulaye Diop, cette loi est le fruit d’un travail ‘’inclusif et participatif’’, auquel ont contribué ‘’toutes les parties prenantes, fortement engagées’’. Elle ‘’vient ainsi remédier à la faible structuration d’un secteur qui a jusqu’ici souffert de l’absence de statut permettant aux artistes et autres professionnels de la culture de jouir des bénéfices et avantages que le code du travail octroie à la quasi-totalité́ des autres catégories de métiers en matière de prestations sociales, de protection contre les risques ou de droit à la santé, entre autres’’.
‘’Il s’agit surtout de reconnaître à l’artiste la qualité de travailleur culturel, au sens de l’Organisation internationale du travail, d’encourager sa promotion en assurant sa protection, sa dignité et son intégrité, sans porter atteinte à sa liberté de création, d’expression et de communication’’, avait expliqué Alioune Badiane, l’un des experts qui ont pris part à l’élaboration du projet de loi.
La loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture doit apporter des réponses significatives aux préoccupations des artistes et des acteurs institutionnels et non -étatiques agissant dans le secteur culturel.
Le statut de l’artiste et des professionnels de la culture concerne, entre autres, la formation, l’information professionnelle, la production, l’emploi, la promotion, la protection sociale et l’accès aux ressources financières.
Selon les artistes et professionnels de la culture, ce projet de loi vient combler un vide avec l’absence d’un dispositif législatif et réglementaire s’appliquant aux artistes.
‘’Ce sont des travailleurs. Même s’ils (les artistes) évoluent dans un secteur particulier, qui est celui de l’esprit, [ce] sont des travailleurs. Ils n’étaient soumis à aucune réglementation spécifique’’, avait dit l’ancien secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Birane Niang, lors d’une réunion sur le statut de l’artiste.
Ainsi, après le vote de la loi 2002-18 du 15 avril 2002 portant organisation des activités de production, d’exploitation et de promotion cinématographiques et audiovisuelles et de la loi 2008-09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins au Sénégal, l’Etat affiche sa volonté de franchir une étape nouvelle dans la prise en charge de l’exercice des professions artistiques.
LES QUOTIDIENS S’INQUIÈTENT DE LA RECRUDESCENCE DU CORONAVIRUS
Dakar, 13 août (APS) - La propagation du nouveau coronavirus est le sujet qui a le plus retenu ce jeudi l’attention d’une grande majorité des quotidiens dakarois.
L’As signale que le Sénégal a enregistré ‘’207 nouvelles contaminations dont 115 communautaires et quatre décès en vingt-quatre heures’’. Le journal ne cache pas son inquiétude en soulignant en manchette que ‘’le Sénégal s’enfonce dans la zone rouge’’.
Le Quotidien trouve lui aussi que ‘’l’évolution du coronavirus dans le pays est plus que préoccupante’’. Le journal observe que ‘’rien que pour la journée d’hier (mercredi), le Sénégal a enregistré pour la première fois plus de 200 nouvelles contaminations au Covid-19 en un jour’’.
Il relève que ‘’depuis l’apparition de cette maladie, il est rare que le nombre de cas communautaires dépasse celui des contacts suivis comme c’est le cas’’ ce mercredi où 115 infections issues de la transmission communautaire ont été recensées, contre 92 contacts suivis.
Cela fait dire au journal que ‘’la tendance communautaire se poursuit’’.
‘’Explosion de tous les cas’’, alerte Source A, faisant état d’un bilan de 242 morts et de 52 cas graves. Le journal estime que cette augmentation cas de Covid-19 est la conséquence de la grande mobilité des populations lors de la fête de la Tabaski, qui a eu lieu le 31 juillet.
Source A évoque également le rapport des experts sur l’utilisation du Covid-Organics, ce médicament fabriqué à Madagascar pour soigner la maladie à coronavirus.
Le journal souligne, citant les experts, qu’‘’il est temps que le comité éthique donne son avis, pour qu’ils (les médecins chargés du traitement des patients) sachent s’ils doivent continuer ou arrêter leurs efforts’’.
En attendant, L’Observateur ne cache guère son pessimisme sur l’évolution de la maladie au Sénégal. ‘’Le pire est devant nous’’, s’alarme le journal, citant le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, le professeur Moussa Seydi.
Vox Populi informe que de ‘’nouveaux symptômes’’ ont été ‘’détectés chez les personnes âgées’’. ‘’Démence, chûtes, sommeil continu : comment [le Covid-19] frappe les vieux’’, titre le journal, qui a recueilli les explications du docteur Seydina Diagne, gériatre, médecin-chef du centre médico-social de l’IPRES, l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal. Le médecin affirme qu’‘’une personne qui n’avait pas de signe de démence peut se retrouver avec des troubles’’. Et d’ajouter : ‘’Il faut chercher dans toute pathologie aiguë le Covid-19’’.
Dans WalfQuotidien, le porte-parole du ministère de la Santé, Mamadou Ndiaye, précise que le Sénégal n’a encore passé commande d’‘’un quelconque vaccin’’ contre le Covid-19. ‘’Il faut d’abord qu’on ait toute la documentation scientifique’’ d’un vaccin pour l’utiliser, rappelle-t-il, concernant le ‘’Spoutnik V’’, le vaccin mis au point par la Russie.
Le même journal annonce que ‘’des collectifs d’étudiants, de victimes expropriées de leur terres et de travailleurs abusés vont battre demain (vendredi) le macadam si l’Etat ne réagit pas à leurs doléances’’.
Les sujets abordés mercredi par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors du conseil des ministres, ont également attiré l’attention de certains quotidiens. Selon EnQuête, le chef de l’Etat a ‘’invité ses ministres concernés à relancer la construction du port de Ndayane (ouest) et le Programme de réhabilitation des aéroports du Sénégal’’.
‘’Aéroports, port de Ndayane, situation des Sénégalais en Argentine : Macky [Sall] ‘presse’ ses ministres’’, écrit Sud Quotidien.
‘’Macky Sall actualise le portuaire et l’aéroportuaire’’, lit-on dans Tribune.
Le Soleil annonce que le président de la République souhaite ‘’un règlement définitif des impenses’’, concernant le port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou (ouest).
Le même journal évoque le ‘’drame social’’ que constitue le refus de paternité.
NEBULEUSE AUTOUR D’UNE DECISION ETATIQUE
Le 28 juin 2016, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a signé l’arrêté n°09168 pour une fermeture définitive de l’usine Senchim à Thiaroye Sur Mer à cause de la proximité de l'entreprise avec les quartiers environnants
Le 28 juin 2016, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a signé l’arrêté n°09168 pour une fermeture définitive de l’usine Senchim à Thiaroye Sur Mer. La raison est due aux conséquences de la proximité de l’entreprise avec les quartiers environnants comme la cité Famara Ibrahima Sagna. Les fuites et émanations chimiques et toxiques de l’unité industrielle étaient nuisibles à la santé des populations et même des usagers de la route nationale n°1. Quatre années après l’arrêté, les habitants de la cité Famara Ibrahima Sagna, réunis autour d’un collectif, déplorent un manque de volonté politique dans le dossier, car, disent-ils, l’entreprise continue toujours ses activités. En attestent les mouvements récurrents des camions chargés dans l’usine. Pis, ont-ils ajouté, un des hangars de l’entreprise dont la cessation définitive des activités est requise, est remis en état sans l’autorisation des autorités locales. La Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) du ministère de l’Environnement et du Développement durable, en charge du suivi de l’effectivité de la décision de fermeture, contactée par la rédaction, dit n’avoir pas d’informations sur une reprise des activités à Senchim. Son directeur, Baba Dramé, promet toutefois des investigations des services compétents. Nos tentatives de contacter les Industries chimiques du Sénégal (Ics), responsable de l’exploitation de l’usine Senchim sont restés vaines.
Dimanche 19 juillet, peu après 14 heures, le ciel chargé, rend la chaleur hivernale beaucoup plus difficile à supporter. A l’arrêt de bus connu par les Dakarois de la banlieue sous l’appellation de «Tableau Tivaouane», située en face de Senchim, l’unité de fabrication ou stockage et commercialisation d’engrais et produits phytosanitaires des Industries chimiques du Sénégal (Ics) implantée en plein cœur de cette partie de la banlieue, la voiture bifurque sur une ruelle non loin du cimetière des tirailleurs sénégalais «Thiaroye 44». Quelques mètres plus loin, un terrain de football et une mosquée donnée comme repère déversant dans la rue à cette heure de la journée des fidèles qui ont fini d’accomplir la prière du «Tisbaar» (14h). Nous sommes à Thiaroye sur Mer, plus précisément à la cité Famara Ibrahima Sagna. Située en pleine banlieue dakaroise, la vie n’est pas comme dans les quartiers «chics» de la capitale, où le voisin d’à côté n’est pas connu. Il suffit juste de donner le nom de la personne objet de la visite pour qu’un guide volontaire, qui n’aura qu’un «merci» en guise de récompense, vous montre la direction à prendre. La demeure du chargé de communication du Collectif de défense des intérêts de la cité Famara Ibrahima Sagna, Mansour Gueye, n’est pas difficile à trouver. Une à deux personnes rencontrées, nous y sommes. C’est notre lieu de rencontre avec les membres du collectif. Quelques échanges sur la question, puis le tour du quartier à la rencontre des impactés. A cause de la chaleur, les habitants du quartier sont en dehors des maisons. Une théière posée sur un feu pas trop ardent accompagne les groupes de discussions notés çà et là. L’accueil à la cité Famara Ibrahima Sagna, c’est aussi les fuites de Senchim, cette odeur de pesticides qui pique les yeux et accable les narines. Le visiteur ne peut pas en être insensible. Et pourtant, les habitants ne le ressentent plus. Ils sont «immunisés». Plusieurs années de cohabitation avec un voisin «trop encombrant» (l’usine de Senchim) est passée par là, selon plusieurs personnes interrogées. Pourtant, dans l’ordre normal des choses, cette odeur des pesticides devrait être un mauvais souvenir, car des dispositions ont été prises pour que l’entreprise responsable plie bagages.
LA FERMETURE OFFICIELLE DE SENCHIM ACTEE, ET APRES…
A travers l’arrêté n°09168, daté du 28 juin 2016, le ministère de l’Environnement et du Développement durable avait ordonné la fermeture de la Senchim. Dans son Article Premier, l’arrêté indique qu’en «vertu des dispositions du Code de l’environnement, notamment son article 23, il est procédé à la fermeture immédiate et définitive de la société Senchim, sise au Km 13 route de Rufisque à Thiaroye sur-Mer». L’article 2 indique que «la société est tenue de procéder à la remise en état des lieux par ses propres soins». Le document d’ajouter, dans l’article 3, que «toute infraction aux dispositions du présent arrêté sera punie conformément aux dispositions du Code de l’environnement». Aussi est-t-il dit, dans l’article 4, que «le directeur de l’environnement et des établissements classés, le gouverneur de la région de Dakar, la section spéciale de protection de l’environnement de la Gendarmerie sont chargés chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui a été enregistré et publié au Journal Officiel ».
CADRE JURIDIQUE, DECISION DE FERMETURE ET CONTINUITE DES ACTIVITES : LE PARADOXE DE SENCHIM
La décision de fermeture de la Senchim a été prise par les autorités sénégalaises sur la base de plusieurs Conventions internationales. L’arrêté en question fait référence à la Convention de Rotterdam du 10 septembre 1998 sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Dans celle-ci, il est rapporté à l’article 2 et à la section B que le «Produit chimique interdit» s’entend d’un produit chimique dont tous les emplois entrant dans une ou plusieurs catégories ont été interdits par une mesure de réglementation finale afin de protéger la santé des personnes ou l’environnement. Relèvent de cette définition les produits chimiques dont l’homologation a été refusée d’emblée, ou que l’industrie a retiré du marché intérieur ou dont elle a retiré la demande d’homologation nationale avant qu’elle n’aboutisse, s’il est clairement établi qu’une telle mesure a été prise en vue de protéger la santé des personnes ou l’environnement.
Mieux, la section C de cette même Convention indique que le «produit chimique strictement réglementé» s’entend d’un produit chimique dont pratiquement tous les emplois entrant dans une ou plusieurs catégories ont été interdits par une mesure de réglementation finale afin de protéger la santé des personnes ou l’environnement, mais pour lequel certaines utilisations précises demeurent autorisées. Relèvent de cette définition les produits chimiques dont l’homologation a été refusée pour pratiquement tous les emplois ou que l’industrie a retirés du marché intérieur ou dont elle a retiré la demande d’homologation nationale avant qu’elle n’aboutisse, s’il est clairement établi qu’une telle mesure a été prise en vue de protéger la santé des personnes ou l’environnement. La Convention de Stockholm du 22 mai 2001 sur les Polluants organiques persistants (Pop) est aussi un des motifs de l’arrêté. Celle-ci, dans sa partie 1, demande à ses signataires de prendre les dispositions nécessaires pour interdire ou prendre les mesures juridiques et administratives qui s’imposent pour la production et l’utilisation des substances chimiques inscrites dans son annexe A.
Elle demande également la limitation de la production et l’utilisation des substances chimiques inscrites à son annexe B. Le règlement C/REG.3/5/2008 du 18 mai 2008 relatif à l’harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a été aussi évoqué pour motiver l’ordre de fermeture. La décision d’ordonner la fermeture de l’usine obéit aussi, selon l’arrêté du ministère de l’Environnement et du Développement durable, à des manquements décelés par plusieurs démembrements étatiques. En plus du Code de l’environnement, l’arrêté n°2967 MEPN-Deec-Dec en date du 9 mai 2003,règlementant l’exploitation d’une activité de conditionnement de produits chimiques rangés dans la 2ème classe des installations dangereuses, insalubres ou incommodes, la lettre n°4735 datée du 29 avril 2016 du ministère de la Santé et de l’Action sociale, et une autre du ministère de l’Intérieur en date du 26 mai 2016 sous le n°005281, militent tous pour la fermeture de l’usine
Les raisons d’ordonner la fermeture sont établies, mais n’ont pas été suffisantes. Senchim continue ses activités. «Certes les machines sont à l’arrêt, le conditionnement le stockage et la commercialisation continuent. Les camions font des navettes en permanence et cela démontre la continuité de l’activité», s’indigne Moussa Badji, il est le président du collectif. Le secrétaire général, Tahibou Fall, abonde dans le même sens. «La production est arrêtée, mais le lieu est transformé en dépôt ; en atteste le défilé des camions qui viennent déposer des produits. L’usine reste active», déplore-t-il. Les dires des deux membres du collectif sont corroborés par une scène à laquelle nous avons assisté, lors de notre visite du 19 juillet. A partir du toit d’une maison, à côté de l’usine, l’on aperçoit de jeunes hommes en plein chargements d’un camion, avec des produits contenus dans des sacs bleus.
LES 500 TONNES DE DECHETS TOUJOURS STOCKEES SUR PLACE
En 2019, l’actuel ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, avait effectué une visite à Senchim. Au sortir de celle-ci, il avait dit que la quantité de déchets stockés sur le site est de 500 tonnes. Et Moussa Badji, se rappelle que le ministre avait estimé que, du fait de leur dangerosité, les produits ne pouvaient être laissés à l’air libre. Il avait, dès lors, pris l’engagement de les faire incinérer par les cimenteries. Un choix qui n’a pas convaincu les populations. «Du fait de la dangerosité, il a estimé que le stock ne pouvait pas être laissé à l’air libre, sous la pluie. Il a aussi dit que l’Etat du Sénégal a engagé des discussions avec les cimenteries de la place pour l’incinération des produits ; ce que nous avons dégagé en touche parce que Ics, dont Senchim est une filiale, sont plus habilitées à faire l’incinération», soutient Moussa Badji. Mais, cette option qui n’était pas du goût des habitants de la cité Famara Ibrahima Sagna n’a pas été respectée. «Les équipes du ministère sont revenues à la Senchim, ont déplacé les produit dans un hangar. Or, dans l’état ou se trouve les produits chimiques, à tout moment il peut y avoir une explosion. Les produits sont tellement toxiques», s’alarme-t-il. Pour le secrétaire général du Collectif de la cité Famara Ibrahima Sagna, Tahibou Fall, le danger y est toujours. «Les produits sont sur le site. A part l’arrêt de la production, rien n’a été fait. Les déchets ont juste été déplacés pour mettre à la place un hangar. Les déchets ont été reconditionnés, mais pas incinérés. Les déchets sont justes déplacés pour être mettre mis dans un hangar», fustige-t-il.
A DEFAUT D’UNE FERMETURE, SENCHIM REFECTIONNE SES INSTALLATIONS
«Non seulement la société Senchim ne respecte pas l’arrêté ordonnant sa fermeture, mais un hangar est en train d’être réfectionné sur le site, sans l’autorisation de la mairie de la commune de Thiaroye sur Mer, ni celle du souspréfet de l’arrondissement. Aussi bien le sous-préfet que le maire, nous ont signifié n’avoir pas donné une autorisation de construire un hangar», s’insurge Moussa Badji. Mieux, le maire de la commune de Thiaroye Sur Mer a servi une sommation interpellative à l’usine. La sommation est datée du 8 juin 2020. Dans celle-ci, le maire, Ndiaga Niang, fait remarquer à l’entreprise : «il m’a été donné de constater que vous avez entrepris des travaux de construction d’un bâtiment à habitation sociale ou d’un hangar pour activités commerciales, sans autorisation préalable de la commune. Par conséquent, j’ordonne l’arrêt des travaux dès réception de la présente sommation». Et de prévenir : «sans quoi, je me verrai dans l’obligation d’appliquer à votre encontre les mesures coercitives prévues par les textes en vigueur». Des ampliations de la sommation ont été faites à la Brigade des occupations irrégulières, la sous préfecture de Thiaroye, la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) et aux archives. Sur le site, le hangar en question est visible. Il est large de plusieurs mètres. La peinture bleue foncée du toit témoigne de son installation récente. Le reste des zincs qui servent de toiture est posé à côté. Il peut être aperçu du haut d’une des maisons construites à côté de l’usine.
NON-RESPECTDE LA CESSATION DEFINITIVEDES ACTIVITES : “Famara Ibrahima Sagna” engage la responsabilité de l’Etat
Le non-respect de l’arrêté ordonnant la fermeture définitive incombe aux autorités étatiques qui n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour amener l’entreprise à respecter ses obligations. «Nous interpellons les autorités étatiques, à la tête desquelles le président de la République, Macky Sall, pour que Senchim respecte les instructions de l’arrêté c’est-à-dire la fermeture totale et définitive de ses portes», plaide Moussa Badji. Il juge aussi que «Senchim doit arrêter dare-dare la fabrication du hangar».
Pour Moussa Badji, l’Etat est responsable de la situation. «On se désole du fait que notre collectif soit rétabli dans ses droits par la justice et que, jusqu’à présent, les autorités ne puissent pas veiller au respect strict de la fermeture». Le chargé de communication du collectif, Mansour Gueye, juge lui aussi que l’Etat a tous les moyens d’imposer à l’entreprise une cessation définitive de ses activités. Si les problèmes perdurent, c’est parce que, trouve-t-il, il y a un manque de volonté de l’autorité. «Un arrêté a été sorti. La fermeture a eu lieu, mais toutes les conditions y afférant ne sont pas respectées. Tous les ordres donnés par un maire de la commune ou un commandant de Brigade sont respectés, à fortiori ceux d’un Etat. Tout ce qui se passe actuellement démontre que l’Etat n’est pas allé jusqu’au bout de sa logique. Sa responsabilité est donc engagée. On rappelle aux autorités la nécessité d’imposer à Senchim le respect de la fermeture totale». Le secrétaire général du collectif est du même avis. Selon Tahibou Fall, il y a absence manifeste de volonté politique. Pis, il trouve que le ministre de l’Environnement et du Développement durable n’a pas fait un suivi correct du dossier. «Nous tenons l’Etat pour responsable de la situation. Abdou Karim Sall ne joue pas son rôle. Avec les autres ministres de l’Environnement, nous avions des échanges réguliers. Ils faisaient des visites d’inspection, mais avec Abdou Karim Sall, il n’y a pas eu d’échanges. Depuis sa dernière visite, occasion à laquelle il avait annoncé que des dispositions seront prises pour incinérer les 500 tonnes de déchets toxiques, il n’a pas fait signe de vie. Il s’adresse à nous à travers la presse», fustige-t-il.
PRESENCE DES DECHETS TOXIQUES, RECURRENCE DES MALADIES,COHABITATION DIFFICILE AVEC LA SENCHIM : Un problème récurrent
La cité Famara Ibrahima Sagna compte 165 maisons qui subissent depuis plusieurs années les conséquences de la présence de la société Senchim. Entre une insensibilité totale à l’odeur des pesticides et des maladies récurrentes, les habitants dépassés demandent l’aide de l’Etat. «Je ne ressens plus l’odeur des pesticides. Nous sommes habitués. On n’a pas le choix. Depuis plusieurs années, le collectif porte le combat, mais à chaque fois, il n’y a pas une solution définitive. A la longue, on se perd. Il faut que l’Etat prenne ses mesures pour que la fermeture soit définitive. On craint pour notre santé à cause de cette insensibilité à cette odeur», soutient Abdou Lahat Sène, un jeune du quartier. Cheikhoul Khadim Diagne habite en face de l’usine. Les problèmes causés par cette proximité ne manquent pas. «Je ne peux plus ressentir l’odeur. A la maison, même les animaux que nous élevons ne peuvent pas grandir à cause de l’odeur qui vient de l’usine. Ma mère a des problèmes sanitaires. Tout le temps, elle tousse».
Fatou Ba, elle aussi, habite à la cité Famara Ibrahima Sagna. Assise devant son domicile, éventail à la main, elle cherche à se protéger de la chaleur caniculaire. La proximité avec l’usine porte atteinte à ses enfants. «J’ai un enfant qui a des problèmes respiratoires. Si l’odeur des pesticides est forte, il tombe malade. L’- hôpital de la raffinerie de Mbao a signifié à une de mes nièces que sa maladie est causée par un produit inhalé. Après diagnostic, il est établi que c’est dû à l’odeur qui s’échappe des entrepôts de la Senchim. Elle souffre de problèmes pulmonaires. D’ailleurs, elle craint l’arrivée de l’hivernage, car, m’a-t-elle dit, après chaque pluie, elle respire difficilement à cause de l’odeur des pesticides». Mariama Mané, quant à elle, est découragée. «Nous sommes fatigués. Depuis plusieurs années on dénonce un même problème. Après chaque pluie, l’eau qui vient de l’usine ruisselle jusque dans notre maison. Elle mousse. Nous avons des bébés qui rampent sur le sable, donc ils sont exposés. Au moment où nous croyons avoir terminé avec la dénonciation, on constate des que des aménagements sont en train d’être faits ; cela veut dire que rien ne va changer», confie cette dame dont la maison est juste à côté de l’usine. Du haut du toit, on peut avoir une vue globale de l’entreprise.
UN COCKTAIL EXPLOSIF
Un cercle de feu entoure le Sénégal, au vu des crises de toutes sortes et des conflits en cours çà et là en Afrique, jusque même dans la sous-région
Vives critiques de l’opposition ivoirienne, après la déclaration de candidature du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat, sans oublier les manifestations des jeunes à Abidjan et à l’intérieur du pays contre cette candidature. En Guinée, les mobilisations anti Condé avaient été plusieurs fois réprimées, faisant des dizaines de morts parmi les manifestants. Le Mali voisin est confronté à une crise socio-politique qui a obligé les Etats de la Cedeao à s’impliquer pour une sortie de crise. Ici aussi, au Sénégal, la crainte de l’effet Pangolin avait poussé les autorités à lever les mesures de restrictions dans la lutte contre la Covid-19, qui est loin d’être gagnée. Tout un cocktail explosif dans la sous-région et dans le pays qui n’augure rien de bon pour le Sénégal.
Un cercle de feu entoure le Sénégal, serons-nous tentés de dire, au vu des crises de toutes sortes et des conflits qu’on observe çà et là en Afrique, jusque même dans la sous-région. Ou encore, face à l’intolérance dont font montre les jeunes, de plus en plus actifs et connectés sur les réseaux sociaux, tout comme les organisations régionales et les partenaires internationaux décidés à en finir avec certains dirigeants déterminés qu’ils sont à se momifier au pouvoir. De toute évidence, plusieurs facteurs attirent l’attention des observateurs avertis et soucieux de la stabilité dans la sous-région et par ricochet pour le Sénégal.
RISQUE D’INSTABILITE POLITIQUE EN PRESPECTIVE DES ELECTIONS PROCHAINES EN COTE D’IVOIRE
Déjà, en Côte d’Ivoire, au lendemain de son discours prononcé à l’occasion du 60ème anniversaire de l’Indépendance, les réactions à l’officialisation de la candidature à un troisième mandat du président Alassane Dramane Ouattara (ADO) campent le décor d’une Côte d’Ivoire divisée. D’un côté, des partisans soulagés de voir le chef de l’État défendre les couleurs du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). De l’autre, une opposition qui dénonce une candidature à ses yeux illégale. Entre les deux, une opinion publique inquiète, surtout après les manifestations à Abidjan et à l’intérieur du pays, pour dénoncer la candidature du président Alassane Ouattara. Dans la commune de Yopougon (Nord d’Abidjan), tout comme dans les villes de Bonoua (Sud ivoirien) et de Soubré (Nord-ouest), des jeunes ont, soit érigé des barrages et incendié des pneus, soit organisé des marches pour dire non à un troisième mandat. Le moins que l’on puisse dire, le risque d’instabilité en vue des présidentielles du 31 octobre prochain, pèse sur le pays. La crise postélectorale de 2010-2011 reste encore fraiche dans les mémoires.
L’OPPOSITION GUINEENNE VENT DEBOUT CONTRE UNE TROISIEME CANDIDATURE
On n’est pas loin du même scénario en Guinée, où le président Alpha Condé est désigné candidat à la présidentielle d’octobre prochain par les délégués du parti au pouvoir en Guinée (RPG-Arc-en-ciel), ainsi que la Coalition démocratique pour le changement dans la continuité (CODECC), qui réunit des partis politiques alliés au RPG-Arc-en-ciel. Pourtant, bien avant ces propositions, l’opposition guinéenne, qui était persuadée de la troisième candidature du président sortant, avaient lancé le Front national pour la défense de la Constitution (Fndc), formé des principaux partis d’opposition et d’organisations de la société civile. Leur mobilisation anti-Condé avait été plusieurs fois réprimée, faisant des dizaines de morts parmi les manifestants. Pour autant, le Front n’en démord toujours pas, même s’il a reporté son appel à manifestation du jeudi 6 août dernier, «en raison des examens scolaires». Un front a été ouvert dans la diaspora, avec un collectif d’opposants dénommé “Collectif pour la transition en Guinée“. La dite entité a déclaré avoir déposé une plainte devant le Parquet financier de Paris, mardi 4 août, contre le président Alpha Condé et plusieurs de ses proches pour corruption, trafic d’influence et blanchiment de corruption.
MALI : LE M5-RFP SE BRAQUE, MALGRE LES PROPOSITIONS DE SORTIE DE CRISE DE LA CEDEAO
Quid de la crise socio-politique au Mali, qui a obligé les chefs d’Etat de la Cedeao a, non seulement dépêcher une mission de médiation à Bamako, mais surtout à organiser un sommet extraordinaire des chefs d’Etat sur la situation au Mali ? En tout état de cause, malgré les propositions de sortie de crise formulées par la Cedeao, dont la formation d’un gouvernement d’union national, la démission des 31 députés, entre autres, le Mouvement du 05 juin (M5-RFP) a encore manifesté le mardi 11 août, à Bamako. Avec à leur tête leur leader moral, Imam Dicko, les responsables du mouvement contestataire réclament toujours la démission du président de la République, Ibrahima Boubacar Keita et le départ de son Premier ministre. Ils demandent, aussi, la libération du chef de file de l’opposition, enlevé par des hommes armés alors qu’il battait campagne pour le premier tour des élections législatives de mars dernier.
MACKY DECRYPTE LE MESSAGE DE LA RUE ET PREND AU SERIEUX LA NOTE DU QUAI D’ORSAY SUR L’EFFET PANGOLIN
Au Sénégal, le pilotage à vue dont ont fait montre les autorités, vacillant entre reculades spectaculaires, décisions controversées et stratégie de riposte inexistante, ou du moins, inconnue et/ou incomprise des populations, avait soulevé un dégout généralisé des jeunes du pays très dynamiques dans le secteur informel. Fort heureusement, le chef de l’Etat avait très tôt fait de décrypter le message des manifestations à Thiès, Touba, Mbacké (pour la levée de l’interdiction du transport interurbain), Tambacounda (intifada des Jakartamen), Cap-Skiring (émeutes de l’eau), Niary-Tally, Grand-Yoff, Grand-Dakar et Pikine, mais aussi à Kaolack et Kaffrine. En Conseil des ministres, le mercredi 3 juin dernier, le président Sall avait donné instruction aux ministres en charge des Transports terrestres et aériens, en relation avec le ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir. Sitôt dit, sitôt fait. C’est pour dire que le chef de l’Etat, Macky Sall, à travers cette oreille attentive tendue à la rue, accorde une attention particulière à la note du Quai d’Orsay sur l’Afrique et les conséquences de la pandémie. Dans ladite observation du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (Caps) du Quai d’Orsay publié par La Tribune, intitulée «L’effet Pangolin : la tempête qui vient en Afrique ?», les auteurs estiment que la pandémie de la Covid-19 pourrait être «la crise de trop, qui déstabilise durablement, voire qui mette à bas des régimes fragiles (Sahel) ou en bout de course (Afrique centrale)». Le président Sall a alors compris que les mesures de restrictions sont en train de saper l’équilibre fragile de l’informel, économie de survie quotidienne essentielle au maintien du contrat social, comme le prédisait ladite note du Caps du Quai d’Orsay.
LE DANGER N’EST JAMAIS LOIN
Toutefois, le danger n’est pas encore loin, dans la mesure où la forte propagation de la pandémie de la Covid-19 dans le pays, après la levée des restrictions et le relâchement général, a obligé les autorités à corser à nouveaux certaines mesures. Ce qui n’a pas été sans conséquence, d’autant plus que, le dimanche 9 août dernier, des jeunes en colère ont attaqué la Gendarmerie de Ballou, dans la région de Tambacounda, faisant 2 blessés dans les rangs des gendarmes. La raison, ils ont été empêchés de jouer au football, conformément à l’interdiction de rassemblements dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.
Ailleurs, des autorités religieuses commencent à ruminer leur colère suite à une proposition de l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, notamment de ne célébrer le Magal et les Gamou qu’à titre symbolique pour éviter les grands rassemblements, terreaux propices à la propagation de la pandémie. A cela s’ajoute le déterrement de la hache de guerre par l’opposition «radicale» à cause de la gestion jugée «scandaleuse» de la Covid-19. Que dire des mouvements d’humeur de certains syndicats, ou encore les activations de certaines organisations de la société civile regroupées autour de «Aar Linu Bokk», «Nio Lank», «Doy na», etc. Si en plus de ces facteurs, le régime du président Macky Sall devait en rajouter une couche, avec l’histoire du troisième mandat, qui fait déjà polémique, alors qu’on est loin de 2024, le cocktail risque d’être très explosif.
CES OBSTACLES QUI AFFAIBLISSENT D’AVANCE LA CANDIDATURE DE MACKY
Alors que ses homologues de Côte d’Ivoire et de Guinée semblent dégager tous les obstacles sur leurs chemins pour un troisième mandat, le président Macky Sall, suspecté de vouloir se représenter en 2024, est plus que jamais dans une position inconfortable
Alors que ses homologues de Côte d’Ivoire et de Guinée semblent dégager tous les obstacles sur leurs chemins pour un troisième mandat, le président Macky Sall, suspecté de vouloir se représenter en 2024, est plus que jamais dans une position inconfortable. L’engagement des jeunes sénégalais et la Constitution de 2001 sont autant d’éléments qui risquent de faire voler en éclat le rêve d’un troisième mandat prêté à l’actuel chef de l’Etat.
Accusé à tort ou raison de vouloir briguer un troisième mandat à la tête du pouvoir exécutif, le président Macky Sall est désormais seul face à son destin. En effet, après la décision très risquée de son ami et proche, Alassane Dramane Ouattara (ADO), chef de l’État ivoirien de se porter candidat à 78 ans pour un 3ème mandat présidentiel à la prochaine élection prévue le 31 octobre prochain, son homologue guinéen, Alpha Condé a franchi la première étape, sur deux, vers ce mandat de plus en plus considéré comme celui de trop, en perspective de sa candidature pour la présidentielle du 18 octobre en Guinée. Il ne reste que lui dans le trio des chefs d’Etat jusqu’ici accusés par une partie de leurs opinions publiques de nourrir des velléités de braver le principe des deux mandats présidentiels fixé par la Cedeao au sein de ses Etats membres. Aujourd’hui, tous les yeux des observateurs de l’actualité politique africaine sont braqués sur lui, analysant ses moindres faits et maux à la lumière de cette éventuelle candidature pour ce 3ème mandat dont la bataille semble plus que jamais perdue d’avance , du fait de plusieurs éléments.
La première chose qui n’a rien à voir avec le débat juridique qui ne milite pas en faveur de cette candidature reste sans nul doute la bombe à retardement qu’est la jeunesse sénégalaise. Contrairement à la Guinée ou la Côte d’Ivoire où les alternances politiques sont faites par le biais d’une combinaison politico-militaire, au Sénégal, c’est plutôt l’engagement de la jeunesse qui, pour le moment fait et défait les changements de régime. En 2000, comme en 2012, son engagement a été plus que déterminant dans les batailles politiques qui ont abouti aux deux alternances. Outre cet aspect, il faut également citer le caractère différent du contexte des candidatures pour un 3ème mandat des présidents, ADO et d’Alpha Condé et celui du président Sall, au cas où il déciderait de renier une fois de plus son engagement.
En Côte d’Ivoire, comme en Guinée, les présidents, ADO et Alpha Condé sont passés par la voie utilisée en 2012 par le président Abdoulaye Wade pour défendre et présenter leur 3ème candidature, en l’occurrence une nouvelle Constitution qu’ils ont fait adopter, laquelle inaugure une nouvelle République. D’ailleurs, dans une interview accordée à la radiotélévision ivoirienne (Rti), le 6 août 2019, veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’État ivoirien, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait indiqué que le nouveau texte fondamental qui fonde la Troisième République promulgué le 8 novembre 2016 «me permet de faire deux autres mandats».
En Guinée également, c’est le même argument qui est évoqué par le président Condé (81 ans), élu en 2010 et réélu en 2015, pour justifier son envie de «s’éterniser» au pouvoir. Après avoir passé plus de la moitié de sa vie à prôner la limitation des mandats en tant que chef de l’opposition guinéenne. Au Sénégal, le président Sall ne pourra pas évoquer cet argument de nouvelle Constitution pour défendre un éventuel projet de «s’éterniser» au pouvoir. Même si certains de ses partisans brandissent cette thèse pour théoriser la faisabilité juridique d’une éventuelle 3ème candidature, cela ne passe pas. Le Sénégal n’a pas connu, sous le magistère du président Sall, un changement de Constitution mais plutôt une révision de la Constitution de 2001, laquelle a inauguré la quatrième République dans notre pays. Les trois autres referendums qui ont abouti à des nouvelles Constitutions sont ceux organisés en 1959, 1960 et 1963. Pour ce qui est du référendum du 20 mars 2016 organisé par le président Sall, autour des quinze points tirés du projet de nouvelle Constitution rédigée sur la base des conclusions des Assises nationales proposées par la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), et qu’il avait rejeté de facto, il portait sur une révision de cette Constitution de 2001.
KEEMTAAN GI - MES INFIDELITES
Ce pays est magique, ses hommes et femmes le sont tout autant. Que l’on soit ado, jeune, adulte ou du troisième âge, c’est-à-dire vieux et gâteux. Et quoi encore ? Sage, dignitaire, religieux, coquin, libidineux, facétieux ou autre, on aime tous la belle vie et les belles choses qui vont avec et que l’on ne trouve que sur terre et pas sous terre. Quant aux ascètes, c’est une espèce en voie d’extinction sous nos cieux. Vous en connaissez un, vous ? Un qui ne s’occupe que de religion, loin des regards des belles dames et vivant d’eau et de pain moisi ? Si vous en connaissez, vite un nom, un nom !!! Le Sénégal, en dépit de la stupidité de ses dirigeants politiques, de la luxure de sa classe maraboutique, de sa masse paysanne appauvrie, de ses syndicalistes désincarnés, de la clairvoyance désenchantée de ses intellectuels en pantoufles et jamais sur le terrain de l’action. Le Sénégal, donc, malgré ces tares congénitales, reste un charmant coin dans le monde. Rien ne nous fait peur. Pas même le décompte macabre des victimes de ce salaud de virus. Oh, pourquoi avoir peur ? On a vu pire avec le palu. Frottons-nous à monstre invisible qui finira par battre en retraite. Et qui, en aucun cas, ne saura nous empêcher d’être ce que nous sommes. De vrais et grands viveurs. Faudra bien qu’on nous laisse envahir nos plages et nous encanailler. Fréquenter les boites de nuit, oublier la crise et s’enivrer. Puisqu’il faut être toujours ivre pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise nos épaules pour parler comme l’autre. Vivons gaiment tout en ôtant de la vue de nos mômes ce côté jouissif de notre société. Ce que les producteurs de la série « Infidèles » ne semblent pas comprendre en voulant nous montrer ce que les « Kàccoor » de mon espèce vivent loin du regard des autres. Vous avez compris… Kaccoor bi
TRANSPORTS MARITIMES MACKY SALL VEUT ACCELERER LES PORTS DE NDAYANE ET DE BARGNY-SENDOU
Le Chef de l’Etat a abordé hier la mise en œuvre cohérente et efficiente de la stratégie portuaire nationale. Il a, à ce titre, demandé au Gouvernement de finaliser les négociations relatives à la réalisation du nouveau port en eaux profondes de Ndayane. Macky Sall a, dans cette dynamique, demandé au ministre de l’Economie maritime, de veiller au fonctionnement optimal du Port de Foundiougne - Ndakhonga. Il a, enfin, invité le ministre de l’Economie maritime à intensifier la supervision des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny Sendou et à engager, avec le ministre des Finances et du Budget, le processus urgent de règlement définitif des impenses dues aux personnes officiellement recensées sur le site du projet.
MODERNISATION DES AEROPORTS DU SENEGAL
Le chef de l’Etat, au titre de l’accélération du programme de modernisation des aéroports du Sénégal, demandé au Ministre du Tourisme et des Transports aériens de prendre toutes les dispositions pour faire démarrer, dans les meilleurs délais, les travaux de réhabilitation des aéroports, financés par l’Etat du Sénégal à hauteur de 100 milliards de FCFA, avec la première infrastructure prévue, celle de Saint-Louis. Il a, par ailleurs, demandé au ministre des Transports aériens et au ministre de l’Economie de tenir compte des propositions présentées par le Collectif des Prestataires et Investisseurs sénégalais de l’Aéroport International Blaise Diagne, dans le cadre du soutien au secteur privé sur la plateforme aéroportuaire « AIBD ».
IMPOTS ET DOMAINES IBRAHIMA BARRY CASE
L’inspecteur principal des Impôts et des Domaines Ibrahima Barry n’a pas erré longtemps dans les couloirs de la Direction générale des impôts et domaines après avoir été défénestré de son juteux poste de Receveur des domaines de Rufisque. Un poste qui l’objet d’énormes convoitises du fait que les seules grandes réserves foncières qui restent dans la région de Dakar se trouvent dans le département de Rufisque. D’ailleurs à l’annonce du départ de Ibrahima Barry, les Domaines de Rufisque avaient connur une véritable ruée qui avait étonné plus d’un Rufisquois. Hier, celui qui fait office de président du Conseil départemental de Vélingara a été bombardé par Macky Sall au poste de Directeur du Contrôle interne à la Direction générale des Impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Mor Diara DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Pour rappel, c’est pour avoir osé critique politiquement le président Macky Sall — qui est aussi celui de l’APR — que le sabre presidential s’était abattu sur Ibrahima Barry qui est aussi membre de la mouvance présidentielle. Le voilà donc recasé meme si ce n’est pas à un poste particulièrement prestigieux.
INDICE DE PAUVRETE EXTREME DES MOUTONS DE MACKY BRADES SUR PLACE !
A quelques jours de la Tabaski, le président de la République Macky Sall avait acheté des centaines de moutons destinés à certains militants lambda de l’Apr. D’autres pères et mères de famille sans coloration politique avaient également bénéficié de ces moutons « présidentiels ». S’ils n’avaient pas reçu les “khars” de la fondation « Servir le Sénégal » dirigée par la Première Dame Marième Fall Sall. Pour montrer à quel point l’extrême pauvreté galope au Sénégal, « Le Témoin » quotidien est en mesure de vous filer que certains bénéficiaires ont vendu leurs moutons sur les lieux mêmes de la distribution. L’information nous a été rapportée par un haut responsable de Bby. « J’ai vu quelqu’un qui a vendu le mouton que le président Macky Sall lui avait offert par le biais d’un haut responsable politique. Car il existe des moments d’extrême pauvreté où les gens ont plus besoin d’espèces sonnantes et trébuchantes que d’animaux» se désole notre interlocuteur tout en magnifiant la générosité légendaire du président de la République. Cette Tabaski 2020 constitue un indice voire un instrument pour mesurer l’extrême pauvreté dans laquelle vivent certains Sénégalais. Cela nous rappelle l’aide alimentaire liée à la Covid19. A l’école de la Sicap Liberté 3 (près de l’agence Sde) où l’on distribuait des kits de vivres composés de riz, de sucre, du savon, de l’huile et de pâtes (vermicelles ou macaroni), certains bénéficiaires avaient vendu, voire bradé, sur place leurs kits. Pour avoir de quoi payer leurs dettes ! Une triste scène de rue qui illustrait ô combien les Sénégalais sont fauchés.
EXPLOSIONS A BEYROUTH LES CONDOLEANCES D’ABDOULAYE MAKHTAR DIOP AUX LIBANAIS DE DAKAR
Suite aux explosions meurtrières qui se sont produites au port de Beyrouth (Liban), le Grand Serigne de Dakar et Chef supérieur de la Collectivité Lebou, El Hadj Abdoulaye Makhtar Diop, a adressé une lettre de condoléances à la communauté libanaise du Sénégal. « Une fatalité inexorable pèse sur le peuple libanais en ce moment, semant le deuil et la consternation suite à une explosion au Port de Beyrouth (Liban) qui a fait plusieurs victimes. Il est des circonstances dans lesquelles il devient pénible de remplir son devoir. C’est en proie à une profonde émotion, au nom de toute la Collectivité Lébou et à mon nom, que j’exprime ma solidarité fraternelle avec la Communauté Libanaise toutes confessions religieuses » lit-on dans le communiqué publié par le Grand Serigne de Dakar. Selon notre haut dignitaire coutumier, la Collectivité Lébou qui entretient des relations séculaires, vieilles de plusieurs siècles, avec la Communauté Libanaise établie au Sénégal, partage le chagrin du peuple libanais. « Nos pensées et prières aux familles et amis de ceux qui ont été blessés ou ont perdu la vie, à tous ceux dont les domiciles et les moyens de subsistance ont été affectés. Au nom de la toute la Communauté Lébou, j’adresse mes condoléances les plus attristées à toute la communauté libanaise établie au Sénégal » s’est attristé El Hadj Abdoulaye Makhtar Diop avant de prier pour que que Dieu protège le Liban et donne la force à nos frères, sœurs, parents et amis Libanais pour qu’ils puissent affronter cette souffrance.
COVID19 AND SUXALI SENEGAL DE HABIB NIANG EN CONFERENCE DE PRESSE CE SAMEDI A THIES
Dans le cadre de ses actions de sensibilisation pour lutter contre la propagation du coronavirus dans la région de Thiès et ses alentours, le président du mouvement And Suxxali Sénégal ak Habib Niang va tenir un point de presse ce samedi 15 août à partir de 11h au siège du mouvement à Diakhao Souf. L’objectif est d’attirer encore une fois l’attention des populations sur le danger que constitue le coronavirus et sur le respect des mesures barrières pour stopper la propagation de la pandémie. L’événement du samedi est un nouveau jalon d’un engagement du président Habib Niang et And Suxali Sénégal auprès des populations de Thiès, mais aussi d’autres localités comme Guédiawaye. Un engagement reconnu sur le terrain par les populations dans le cadre de la riposte régionale contre la covid19 notamment par des dons multiformes en denrées alimentaires, en kits d’hygiène (gels, gants, masques…). « Notre volonté est de renforcer la sensibilisation pour faire comprendre aux Thiessois que la situation est grave. Et qu’ils doivent soutenir les initiatives du président de la République. Nous avons décidé de surseoir à nos rassemblements dans le cadre de l’animation du mouvement. Mais étant donné que nous faisons aussi dans la citoyenneté, ce samedi, nous allons parler à quelques leaders de nos segments (jeunes, femmes, personnes du 3 âge, marabouts, handicapés, sportifs) de Thiès pour leur dire que personne n’a plus le devoir de croiser les bras d’autant que Thiès partage avec Dakar et Diourbel, les zones où la pandémie règne dangereusement notamment au niveau des cas communautaires » souligne le président Habib Niang joint au téléphone.
BCEAO LE GOUVERNEUR TIEMOKHO KONE RECONDUIT POUR SIX ANS
Selon les informations de Jeune Afrique, le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) effectuera un nouveau mandat de six ans à la tête de l’institution. C’est un satisfecit général qu’a reçu Tiémokho Koné, gouverneur de la Bceao en fin de mandat, des hautes autorités de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Dans un courrier adressé au gouverneur et dont JA a obtenu la teneur, elles informent ce dernier de sa reconduction dans ses fonctions tout le félicitant pour les prouesses accomplies. « Sa reconduction traduit la pleine satisfaction des plus hautes instances de l’Union pour les résultats positifs », assure un habitué de l’institution monétaire ouest-africaine basée à Dakar. « Le gouverneur tient bien la maison et c’est l’essentiel », explique à JA un ancien cadre de la Commission bancaire, établie à Abidjan. Notons que c’est un gentleman agrément entre les Etats de l’Uemoa notamment entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui fait que le fauteuil de gouverneur de la Bceao est toujours occupé par un ivoirien. Les autres pays membres se partagent les postes de vice-gouverneur. Actuellement, c’est l’ancien ministre de l’Economie sous Abdoulaye Wade, notre compatriote Abdoulaye Diop, qui occupe le poste de vice-gouverneur pour le compte du Sénégal.