SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 juillet 2025
Par Mohamed DIALLO
L’ALTERNANCE EN AFRIQUE
La guerre fratricide que se livrent les anciens colonisés pour le compte des anciens colonisateurs sur le continent n’est pas seulement physique et armée.
De 1960 à nos jours, beaucoup d’événements sont survenus dans le continent africain. Face à la gabegie, aux dirigeants qui s’accrochent manu militari au pouvoir en toute illégalité constitutionnelle, au népotisme, au pillage, aux détournements de derniers publics, à l’absence de patriotisme de nombre de dirigeants, l’attitude, les discours, et la frustration de ces personnes qui disent qu’il est trop facile de vouloir toujours se décharger sur l’occident. Le chapeau du sous- développement qui sévit sur une bonne partie du continent tour en occultant sa part de responsabilité dans les conséquences néfastes de la traite négrière, de la colonisation et actuellement du néocolonialisme qui plombent le décollage économique de beaucoup de pays. On ne sort pas culturellement, économiquement, psychologiquement indemne de 5 siècles de domination. Cette situation fait souvent penser au complexe de Néron dont parlait Albert Memmi. Pour légitimer leurs pillages, des pays asservis et défendre leur rôle d’usurpateurs, les colonisateurs, par le passé et les néo colonisateurs, de nos jours, ont échafaudé routes sortes d’arguments et de théories pour rendre licites leurs agissements afin de se donner bonne conscience.
Autrefois, les premiers nommés se cachaient derrière le manteau de la supériorité raciale et de la mission civilisatrice qui était un corollaire pour conquérir des pays. Vu que tout le monde sait maintenant que leurs arguments sont scientifiquement faux et fallacieux, politiquement incorrectes et anachroniques, leurs successeurs ont changé de stratégies. Ils dénigrent les pays soumis où à soumettre en dénonçant certaines de leurs pratiques qualifiées de barbares, leur inaptitude à exploiter et à utiliser convenablement leurs propres richesses et leur propension à la dictature et à la corruption. Ils louent le développement technologique et économique et la démocratie dans leur pays et n’hésitent pas à falsifier où à réécrire l’histoire pour servir de vils desseins. Du racisme biologique, ils sont passés au racisme culturel et culturaliste. Les périodes changent, mais les pratiques demeurent sous d’autres formes.
Rien de nouveau sous le soleil
Rien de nouveau sous le soleil, nombre de problèmes sur le continent doivent être considérés au minimum sous un angle double quand on veut les analyser. Sinon le résultat risquerait d’être hémiplégique.
- Dans l’actuelle république Démocratique du Congo, ex Zaïre, Patrice Lumumba a malheureusement très vite appris à ses dépens. En effet, pour maintenir l’exploitation de son pays que d’aucuns qualifient de scandale géologique, tant sous le sol est riche, l’ancienne puissance coloniale, la Belgique poussée entre autre par l’union minière fit rapidement allumée des feux fratricides auxquels elle participa amplement par le biais de ses laquais Moïse Tshombe et Albert Kalondji. ces derniers organisèrent respectivement la sécession de Katanga et du Kasaï, les deux régions les plus riches du pays juste quelques semaines après la déclaration d’indépendance. cet événement allait être l’un des premiers, sinon le premier d’une longue série de confrontations malencontreuses allant de coup d’état aux rebellions en passant par les liquidations sommaires mettant aux prises des fils d’un même pays, d’un même continent, les uns luttant pour le développement et la libération complète de leur peuple, les autres agissant de connivence avec une ou plusieurs puissances impérialistes étrangères qui tirent généralement les ficelles en échange de quelques avantages ou soutiens. Si cette situation n’avait pas été et n’est encore que l’œuvre d’inconnus désespérés à la recherche de notoriété ou de richesses, elle eût été moins surprenante et choquante. Mais elle a été l’affaire de certains parmi les fils du continent occupant ou ayant occupé les premiers rôles dans leurs pays et jouissant d’une certaine réputation sur le continent. Les cas de Senghor et d’Houphouët Boigny sur le plan politique et tant d’autres en Afrique noire francophone peuvent bien étayer ces propos.
Vu, non sans raison, par Ousmane Sembene à travers le personnage de Léon Mignane comme étant, après Faidherbe, le meilleur produit de l’ancienne métropole et le meilleur consul que Paris ait envoyé en Afrique francophone. - Par Mongo Béti comme la plus noble conquête de l’homme blanc ; - L’oncle tom-Senghor par Boubacar Boris Diop ; Le premier président sénégalais a souvent servi de relai à l’ancienne métropole dans l’exercice de ses bases besognes sur le continent. Il a participé activement à la mise en quarantaine de cheikh Anta Diop loin de l’université de Dakar et du champ politique pendant plusieurs années de peur qu’il n’inoculât le virus de l’éveil dans les jeunes consciences endormies dans le pays afin d’éviter d’y faire vaciller les intérêts de la France.
D’après Roland colin, lors de la rencontre de Gonneville-sur-mer entre ce dernier et Senghor, à propos de la position à tenir lors du référendum de 1958, le président-poète avait demandé de laisser le pays rester quinze à vingt ans sous domination française avant de penser à l’indépendance. ce n’est dès lors pas étonnant qu’il ait tenu ces propos : « le carré français, croyez-moi, nous ne voulons pas le quitter. Nous y avons grandi et il y fait bon vivre. Nous voulons simplement y bâtir nos propres cases qui élargissent et fortifieront en même temps le carré familial ou plutôt l’hexagone.» c’est sous la présidence que l’opération Persil et l’opération Mar Verde en partie furent préparées au Sénégal pour faire couler la Guinée de Sékou Touré dont le seul tort était d’avoir osé dire non à la France pour se soustraire à sa domination. c’est la preuve que ceux qui sont contents de leurs asservissements trouveront toujours dérangeants ceux qui réclament haut et fort leur liberté. Beaucoup d’autres choses peuvent être dites sur Senghor agissant pour la France au détriment de son peuple et de ses frères africains.
Le Premier Président ivoirien, Frantz Fanon désignait comme un ennemi de l’indépendance de l’Afrique, un homme de paille du colonialisme pour avoir affirmé que l’Algérie doit demeurer dans le cadre français, pour être allé défendre les thèses françaises aux nations unies. Avec Senghor, il a été l’autre béquille sur laquelle la France s’est longuement appuyée pour mener sa marche tranquille visant à asseoir sa domination en Afrique francophone.
En agissant de connivence avec l’ancienne métropole, il a joué un grand rôle dans la dissuasion du Dahomey (actuel Bénin) et de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de participer à la fédération du Mali, qui devait les unir avec le soudan français (actuel Mali) et le Sénégal. C’est sous son instigation que le conseil de l’Entente regroupant à l’époque de sa création le Bénin, le Niger, le Burkina Faso fut mis sur pied pour contrecarrer la fédération du Mali. L’ancien Président ivoirien avait tout fait pour éviter à son pays de s’unir avec ceux qu’il appelait les « affamés du sahel «, selon les propos de Roland Colin. Il a soutenu Kasa-Vubu, adoubé par Paris, contre Lumumba à l’ONU, a participé à la déstabilisation de la Guinée nouvellement indépendante et au renversement de Kwamé Nkrumah en 1966 : « Houphouët Boigny a permis aux conspirateurs d’utiliser la côte d’Ivoire pour coordonner l’arrivée et le départ de leur mission.» toujours pour son soutien indéfectible à la France dont le rôle est bien connu dans la guerre du Biafra, il a été parmi les premiers à reconnaître le gouvernement sécessionniste de Biafra. C’est même en côte d’Ivoire que le colonel Ojukwu trouva refuge après sa tentative avortée de sécession. Jacques Foccart souligne que : « le Général de Gaulle lui donna carte blanche pour aider la côte d’Ivoire à aider le Biafra.» comme dans le cas de Senghor, beaucoup de choses peuvent être dites sur Houphouët agissant en faveur de la France au détriment de son peuple. Alassane Ouattara, dont il était très proche, ne fait que marcher sur ses pas. Il n’a pas hésité à louer les bienfaits du franc CFA, à expulser de son pays ceux qui ont osé le critiquer comme Kemi S7ba et Nathalie Yamb. Tous les deux préservent jalousement les intérêts français dans leurs pays au grand dam des populations locales. La décision hâtive et suspecte de remplacer le franc CFA par Eco ne constitue pas seulement un coup de Trafalgar de la part de Ouattara, mais elle est aussi un court-circuitage de la Cedeao dans son projet de monnaie sous régionale décidé depuis plusieurs décennies et un mépris de l’opinion. De nombreux africains veulent couper le cordon ombilical monétaire avec la France.
La guerre fratricide que se livrent les anciens colonisés pour le compte des anciens colonisateurs sur le continent n’est pas seulement physique et armée.
La particularité pour celle-ci est que l’ancien maître n’a pas toujours besoin de tirer quelque ficelle que ce soit. Car d’autres peuvent agir à sa place, ayant largement réussi sa colonisation, qui en plus d’avoir été une entreprise de domination, d’exploitation économique a été aussi une entreprise d’aliénation, de décérébration pour employer les mots de Fanon. Elle peut compter sur une certaine élite formée par ses écoles, dans ses universités qui sont prêtes à la défendre becs et ongles intellectuellement. ce sont les personnes composant cette élite que Sartre, dans sa préface « Des Damnés de la terre «, qualifie d’êtres truqués, des mensonges vivants, tant le décalage est grand qui les sépare de leurs peuples. si bien qu’ils ne peuvent même plus communiquer. En outre, comme le rappelle Odile Tobner : « les intellectuels noirs sont étroitement surveillés.» toute une génération de diplômés est embrigadée. La docilité est le prix à payer pour accéder aux rôles de figuration, assortis de prébendes, qui vont faire des dirigeants africains les vampires de leurs peuples. Il s’agit aussi de déconsidérer autant que faire se peut les rares voix capables de galvaniser les esprits colonisés. Peut-être, ignorent-ils que chaque domination créée des collaborateurs dans la population soumise. L’exemple de la France sous l’occupation est patent. ceux qui appauvrissent le continent noir à savoir le FMI, la banque mondiale, l’OMC, les néocolonialistes peuvent toujours compter sur le soutien de certains fils du continent qui diront que si l’Afrique est en retard, c’est de sa faute.
Certaines divergences sur la défense d’intérêts nationaux face à d’autres pays étrangers.
Là où l’unité nationale, l’union sacrée est facilement obtenue dans d’autres pays, même parfois pour des causes dépourvues de noblesse ou tout simplement iniques. Dès lors, les anciens pays esclavagistes n’ont pas besoin de s’excuser ou de réparer leurs méfaits, il y aura toujours des fils du continent, des intellectuels ; parfois stipendiés ou affublés de titres pompeux ou lauréats de certains prix en occident. Pour vous dire que si les blancs ont osé réduire certains fils du continent en esclave, c’est parce qu’ils étaient aidés par d’autres africains.
LES CAS COMMUNAUTAIRES TOUJOURS EN HAUSSE AVEC 115 NOUVELLES INFECTIONS
Sur 1.842 tests réalisés, 207 sont revenus positifs, dont 115 cas communautaires et 92 cas contacts suivis par les services sanitaires, a déclaré le Directeur de la prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye
Dakar, 12 août (APS) - Le nombre de cas communautaires, en hausse depuis une semaine, dépasse désormais largement celui des cas contacts suivis par les services sanitaires, à l’image de ce mercredi où 115 cas ont été enregistrés sur 207 tests revenus positifs.
Sur 1.842 tests réalisés, 207 sont revenus positifs, dont 115 cas communautaires et 92 cas contacts suivis par les services sanitaires, a déclaré le Directeur de la prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, lors d’un point quotidien de la situation sur la pandémie. Il en résulte un taux de positivité de 24,11%.
Le Dr Ndiaye a annoncé que quatre nouveaux décès ont été enregistrés mardi.
Les cas communautaires sont répartis entre Ziguinchor (12), Saint-Louis (11), Thiès (10), Mbao (6), Keur Maasar (5), Almadies (4), Guédiawaye (4), Liberté – (4), Maristes (4), Cité Djily Mbaye (3), Hlm5 (3), Mekhé (3), Ngor (3), Parcelles Assainies (3), Richard Toll (3), Rufisque (3), Cité Port (2), Dakar Plateau (2), Mbour (2), Médina (2), Ouest Foire (2), Popenguine (2), Yoff (2).
Les localités de Boungkiline, Cambérène, Castors, Derklé, Dieuppeul, Khombole, Liberté 1, Matam, Mermoz, Nord Foire, Pikine, Saraya et Sédhiou ont enregistré chacune un cas.
Dans les centres de traitement épidémiologique, 74 patients hospitalisés ont été testés négatifs et déclarés guéris alors que 52 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
A ce jour, 11.587 cas ont été déclarés positifs dont 7.523 guéris, 242 décédés et 3821 sous traitement.
Le Directeur de la prévention a exhorté les populations au port correct du masque qui reste obligatoire, au lavage des mains et à la distanciation physique d’au moins un mètre pour arriver à la rupture de la chaîne de transmission du virus fortement contagieux
IDRISSA GANA GUEYE, UN PORTE-DRAPEAU EN MODE REMONTADA
A 31 ans dans quelques semaines, l’ancien pensionnaire de Diambars et seul représentant sénégalais à cette compétition, semble avoir perdu la maîtrise qui a fait de lui l’un des meilleurs milieux de terrain en Premier League.
Le milieu de terrain sénégalais du Paris Saint Germain, Idrissa Gana Guèye, va débuter ce mercredi le "Final 8" de la Ligue des champions avec une volonté de se remettre dans le sens de la marche dans une période où il ne répond pas aux attentes de son club.
A 31 ans dans quelques semaines, l’ancien pensionnaire de Diambars et seul représentant sénégalais à cette compétition, semble avoir perdu la maîtrise qui a fait de lui l’un des meilleurs milieux de terrain en Premier League.
Débarqué l’été dernier au PSG en provenance d’Everton, le milieu des Lions devait faire parler sa grande science du jeu, mais après une seule soirée étincelante contre le Real Madrid en phase de poules, il a perdu de son éclat. Ni en LDC ni dans les compétitions domestiques, l’ancien joueur de Lille (élite française) ne trouve la solution jusqu’à pousser son coach, l’Allemand Thomas Tuchel qui a fait des pieds et des moins pour le faire venir, à monter au créneau publiquement. Au soir de la difficile victoire en Coupe de la Ligue contre Lyon, il y a une dizaine de jours, Tuchel n’a pas mis de gants pour évoquer les difficultés de l’international sénégalais. "J’ai l’impression qu’il ne joue pas assez libre, avec la meilleure confiance.
Mais il est important pour nous", a dit le coach allemand. S’il dit continuer de compter sur le seul Sénégalais en lice avec son club pour les quarts de finale de la LDC qui démarrent ce mercredi à Lisbonne (Portugal), l’entraîneur du PSG n’avait toutefois pas hésité à faire entrer contre Lyon l’Espagnol Ander Herrera, qui "a joué pour Manchester United et des matchs avec pression". "C’était plus facile pour lui peut-être de gérer", a conclu Tuchel. Difficile donc pour Idrissa Gana Guèye qui aura fort à faire ce mercredi contre l’Atalanta Bergame, une des équipes dont le jeu est loué par tous les spécialistes européens. Interrogé sur les difficultés actuelles de l’international sénégalais par le quotidien dakarois L’Observateur, l’ancien sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech, a commencé par évoquer le potentiel du joueur de plus de 30 ans.
Et de conclure : "Là, je le trouve un peu en dedans par rapport à ce qu’il est capable de faire". Mercredi, il s’agira pour Idrissa Gana Guèye, qui avait reçu les louanges de tous les spécialistes lors de ses débuts sous le maillot du PSG, de commencer une opération remontada pour se remettre dans le sens de la marche. L’absence pour blessure de son coéquipier du milieu, l’Italien Marco Verrati, doit rabattre les cartes au milieu de terrain et il serait inspiré de briller pour permettre au PSG d’aller chercher ce trophée qu’il convoite tant. Malgré tous les trophées domestiques dans le sac (championnat, coupe de France et coupe de la Ligue), le PSG et Idrissa Gana Guèye sont loin d’être rassasiés.
Idrissa Gana Gueye ne doit pas seulement aider le PSG à gagner, mais il doit aussi triompher pour sa propre carrière que certains observateurs commencent à situer loin du Parc des Princes. Il doit aussi le faire pour le football sénégalais qui, après Sadio Mané et Liverpool en 2019, pourrait se targuer d’avoir un deuxième international vainqueur de la coupe aux grandes oreilles deux années de suite.
LE COLLEGE DES DELEGUES DENONCE «UN CERCLE VICIEUX »
Plus de trois semaines après l’arrêt total des installations de la SAR (Société africaine de raffinage) pour rupture de pétrole brut, un autre arrêt pour les mêmes raisons que les précédents est noté.
Plus de trois semaines après l’arrêt total des installations de la SAR (Société africaine de raffinage) pour rupture de pétrole brut, un autre arrêt pour les mêmes raisons que les précédents est noté. Selon le collège des délégués de la Sar, le cercle vicieux et incompréhensible demeure et persiste toujours.
« Erigé en règle de gestion par nos différentes autorités (Etat, actionnaires et direction de la SAR), ce cercle vicieux finira par mettre à terre notre outil de souveraineté énergétique. La sar assure actuellement sa mission d’approvisionnement par des importations et non par le raffinage, sa vocation première. Ce qui conforte nos pourfendeurs et détracteurs dans leur thèse diabolique de fermeture de la raffinerie au profit des importations », lit-on dans une déclaration du collège.
Selon le collège, les risques techniques (détérioration du matériel, sécuritaire, sureté, pénibilité, usure du personnel…) et pertes commerciales (manque à gagner, surestaries, frais financiers énormes, pénalités sur les retards de paiements… ) sont réels et insupportables pour la SAR. C’est dans ce contexte, nous apprend la source, que la direction annonce un énième recrutement népotique de cadres, sans respect des procédures et lois en vigueur, et tout cela au détriment de la promotion interne. « En effet la direction a érigé en règle la mise à l’écart des anciens sur les postes de management malgré leur expérience et sacrifices consenties pendant des années, comme en étaye la mise à l’écart de l’assistante du PCA au profit d’une nouvelle recrue sans expérience. Ceci n’est qu’un cas parmi tant d’autres », rapporte le document.
Selon le collège, rien ne justifie une telle pratique, si ce n’est le népotisme et le recasement politique au détriment de la compétence et de l’aptitude professionnelle. « Pour couronner ces forfaitures, on nous annonce le recrutement prochain d’un autre directeur de la sureté qui vient allonger le nombre (huit) déjà pléthorique et disproportionné de directeurs par rapport à l’effectif du personnel.
Décision pour laquelle on est foncièrement contre d’autant plus qu’elle ne répond qu’à un souci de recasement politique », informe la source. Et d’ajouter : « A partir du moment où la direction est en mesure de procéder à des recrutements de cadres et de directeur, nous refusons systématiquement un différé de l’application de nos acquis sociaux ». Le collège se réserve à présent le droit d’user des voies et moyens légaux pour préserver la pérennité de la raffinerie et les droits de ses travailleurs. « Le plan d’action élaboré n’exclut pas le recours à la grève pour le respect d’une marche normale de la SAR », préviennent les délégués de la Sar .
EXPLOSION DES CAS COMMUNAUTAIRES !
Le Sénégal est désormais le 4e pays le plus impacté par la maladie du nouveau coronavirus dans la zone Ouest africaine. Pis, il est le 2e pays francophone, derrière la Côte d’Ivoire, de ladite zone
Le Sénégal est désormais le 4e pays le plus impacté par la maladie du nouveau coronavirus dans la zone Ouest africaine. Pis, il est le 2e pays francophone, derrière la Côte d’Ivoire, de ladite zone. Et malgré une telle situation, le chef de l’État a jugé que «le Sénégal tient un bon profil dans la gestion de cette pandémie de Covid-19».
Seulement, voici qu’en 04 journées, le pays a enregistré 277 cas de contaminations issus de la transmission communautaire. Du dimanche 09 août à la date d’hier mardi, 09 cas de décès sont enregistrés et 49 cas graves sont internés dans nos services de réanimation très limités en capacité. Près de 4000 cas sous traitement… La bombe du cataclysme sanitaire s’amorce.
Depuis quelques jours, le Sénégal fait face à une flambée des cas de contamination à la Covid-19, obligeant d’ailleurs le gouvernement à prendre de nouvelles mesures de restriction afin de lutter contre la propagation du virus qui circule désormais dans pratiquement tous le Sénégal. La situation épidémiologique du mardi 4 août 2020 est l’un des premiers indicateurs de l’ampleur des dégâts.
En effet, le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) a enregistré ce jour 27 cas issus de la transmission et 19 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé. Ce qui relevait d’une incongruité manifeste car, d’habitude, ce sont les cas contacts qui étaient toujours supérieur à ceux communautaires. Comme signe d’explosion des cas communautaires, depuis le mercredi 5 août, la spirale de ces cas se poursuit (27 cas enregistrés). Mais le Sénégal est encore loin d’être au bout de ses surprises face à cette maladie vicieuse. Dimanche 9 août, le pays a enregistré 113 cas communautaires et 59 cas contacts suivis. Sur le dernier bilan du lendemain, lundi 10 août, sur 1402 tests réalisés, 137 sont revenus positifs avec des cas communautaires (72) qui ont encore pris le dessus sur ceux contacts suivis (64). Et même son de cloche, hier mardi, sur 68 cas positifs, 39 sont déclarés issus de la transmission communautaire contre 29 cas contacts suivis… En claire, la «bombe !» qu’indiquait le Pr. Moussa Seydi est plus que jamais amorcée.
02 DECES, 49 CAS GRAVES EN «REA» ET 39 CAS COMMUNAUTAIRES CONTRE 29 CAS CONTACTS
Faisant le point de la situation virologique au Sénégal, le directeur de la Prévention, Dr El Hadj Mamadou Ndiaye, a fait savoir que «sur 876 tests réalisés, 68 échantillons sont revenus positifs dont 29 cas contacts suivis, et 39 cas issus de la transmission communautaire. Soit un taux de positivité de 7,95%».
Poursuivant, Dr El Hadj Mamadou Ndiaye a indiqué les localités de provenance des cas communautaires déclarés : «06 à Kédougou, 04 à Mbour, 04 à Thiès, 04 à Touba, 03 à Ziguinchor, 02 à Fann Résidence, 02 à Parcelles Assainies, 02 à Richard Toll, 01 à Diourbel, 01 à Guédiawaye, 01 à Hlm 6 ; 01 à Keur Massar, 01 à Kolda, 01 à Liberté 5 et 01 à Mbao», a-t-il renseigné. Sans l’ombre d’un doute, la pandémie «est en train de quitter Dakar pour s’installer dans les autres régions du pays», comme l’a fait remarquer le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Amadou Sall. Aussi, «49 cas graves sont internés au niveau des structures de réanimations» et le pays a enregistré encore 02 nouveaux cas de décès liés à la Covid-19.
Cependant une éclaircie dans la grisaille, 59 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, selon le communiqué N°163 du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Et le total des patients guéris de cette nouvelle maladie est évalué, à la date d’- hier, à 7449 malades.
Au total, le pays décompte 11380 cas à la date d’hier, mardi, dont 7449 guéris contre 3692 cas sous traitement. 238 cas de décès ont été déplorés. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les populations à se mobiliser davantage au sein de nos communautés, pour un respect strict des mesures de prévention individuelle et collective.
CE QUE CACHE L’ÉTAT EN LIMITANT LES TESTS AUX PERSONNES SYMPTOMATIQUES
Le gouvernement aurait intimé fermement l’ordre aux chefs d’établissements, selon le Sg du Cusems Authentique, Dame Mbodj, «de ne jamais communiquer sur les cas positifs dans les écoles, parce qu’ils ne veulent pas qu’on ferme les établissements»
La face cachée de l’iceberg ! Le gouvernement aurait intimé fermement l’ordre aux chefs d’établissements, selon le Sg du Cusems Authentique, Dame Mbodj, «de ne jamais communiquer sur les cas positifs dans les écoles, parce qu’ils ne veulent pas qu’on ferme les établissements». Une révélation qui met à table une autre facette de la décision du gouvernement à limiter les tests de dépistages de Covid-19 aux personnes asymptomatiques.
«Les élèves développent des cas asymptomatiques de cette maladie de la Covid-19», confirme le Dr Aliou Dia, chef de la Division du contrôle médical scolaire au niveau du ministère de l’Éducation nationale
Donc, révèle Dame Mbodj, «en prenant cette décision de ne tester que les personnes asymptomatiques, c’est qu’ils savaient qu’en ouvrant les écoles, si on test les cas suspects, asymptomatiques, cela allait créer l’hécatombe au niveau des établissements» révèle le syndicaliste. Par ailleurs, le syndicaliste insiste sur le faite qu’il faut qu’on «organise une session de remplacement pour tous les candidats aux différents examens». Il n’a pas manqué d’affirmer que «Le Bac 2020 sera un Bac au rabais…».
La décision du gouvernement de ne tester que les cas symptomatiques dans les écoles semble camoufler une triste réalité dans notre pays. Que devrions-nous comprendre par les propos du Khalife général des «Tidiane», Serigne Babacar Sy Mansour, qui a sommé à plusieurs reprises l’État «de dire la vérité aux Sénégalais» ?
En effet, le gouvernement a bel et bien l’intention de cacher la vraie prévalence de la contamination dans le pays, assure le Secrétaire général (Sg) du Cusems Authentique, Dame Mbodj. Les spécialistes en santé publique et épidémiologie du monde entier s’accorde sur le fait que les jeunes personnes «développent pour la plupart la forme asymptomatique de la maladie du nouveau coronavirus».
Et, pour confirmer, Dr Aliou Dia, chef de la Division du contrôle médical scolaire au niveau du ministère de l’Éducation nationale laisse entendre que «les élèves développent des cas asymptomatiques de cette maladie de la Covid19». Or, après la réouverture des écoles, les services d’Abdoulaye Diouf Sarr ont décidé, contre toute attente, de ne plus tester les cas asymptomatiques pour ainsi s’opposer aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Donc, révèle le syndicaliste, «en prenant cette décision de ne tester que les personnes asymptomatiques, c’est qu’ils savaient qu’en ouvrant les écoles, si on test les cas suspects, asymptomatiques, cela allait créer l’hécatombe au niveau des établissements».
Et d’ajouter, dans la même foulée : «le gouvernement, à travers le ministère de l’Education nationale, lorsqu’ils ouvraient les établissements le 25 juin dernier, avait donné des instructions aux chefs d’établissements de ne pas communiquer sur les cas positifs au niveau des écoles. Ils leurs ont donné la ferme instruction de ne jamais communiquer sur les cas positifs dans les écoles, parce qu’ils ne veulent pas qu’on ferme les établissements».
Sachant que ces élèves porteurs asymptomatiques du virus retournent dans leurs domiciles pour se brasser aux personnes âgées. Voilà le feuilleton qui expliquerait la flambée des cas graves et de décès depuis un certain temps dans notre pays. Et pour rappel, le Dr Mouhamadou Mbengue a d’emblée mis en garde : «Vous êtes malades ?... Circulez, on ne teste pas, allez transmettre le virus à vos proches, allez donner la mort! Quel État irresponsable !».
On pourrait également citer dans le même spectre d’analyse le spécialiste en santé publique, Dr Mohamed Lamine Ly, qui indique que «sans dépistage, l’épidémie devient souterraine» car, poursuit-il, «si on y ajoute le non- respect, tant décrié, des mesures barrières par les populations, la décision de ne pas tester des cas-contacts considérés comme «non vulnérables» relève, si ce n’est de l’irresponsabilité, tout au moins de l’inconscience».
Pour le syndicaliste, «le gouvernement veut camoufler la réalité. Nous condamnons le gouvernement car, s’il y avait une volonté de stopper la chaine de transmission, il allait tester les élèves suspects dans les établissements».
DES COLLECTIVITES TERRITORIALES AU BORD DE L’IMPLOSION
Lancée le 19 mars 2013 par le président Macky Sall, la réforme acte III de la décentralisation, dont l’objectif est de faire des collectivités territoriales des espaces viables porteurs de développement, peine toujours à prendre son envol
Lancée le 19 mars 2013 par le président Macky Sall, la réforme acte III de la décentralisation, dont l’objectif est de faire des collectivités territoriales des espaces viables porteurs de développement, peine toujours à prendre son envol. Le retard noté dans le lancement de la 2ème phase de cette réforme qui devait intervenir au lendemain des élections municipales et départementales de 2014 a fini de plomber l’existence même de certaines collectivités territoires.
S’il y a vraiment un secteur qui est toujours en attente de la concrétisation des engagements de l’actuel chef de l’Etat, c’est bien celui de la décentralisation. En effet, au lendemain de son accession au pouvoir, le président Sall s’était engagé à l’asseoir comme un acte prioritaire de la réforme de l’Etat visant à faire des collectivités territoriales des espaces viables porteurs de développement.
Ainsi, en 2013, il a procédé au lancement de la troisième étape du processus de décentralisation enclenché au Sénégal depuis 1972 avec la création des communautés rurales. Dénommée acte III de la décentralisation, cette réforme a pour objectif d’apporter des réponses aux défis liés à la faiblesse de l’aménagement des terroirs mais aussi au financement les collectivités locales. Aujourd’hui, sept ans après le lancement de l’acte III, force est de constater que les fruits n’ont pas encore tenu la promesse des fleurs.
La situation actuelle des collectivités territoriales est toujours en deçà des attentes du chef de l’Etat. Et ce, sur tous les plans. Hormis la communalisation intégrale sur le papier et le renforcement des compétences transférées aux collectivités territoriales, la vision fondatrice de l’Acte III de la décentralisation déclinée par le président Sall lors de son discours devant les acteurs du développement des territoires, le 18 mars 2013, peine encore à prendre forme.
La 2ème phase de l’Acte III présentée comme le moteur de cette réforme et qui devait être lancée au lendemain des élections municipales et départementales de 2014 n’est toujours pas effective. Résultats, la mise en place des pôles de développement économique qui devait apporter des réponses aux problèmes d’incohérences territoriales sur la base d’un modèle d’aménagement du territoire adéquat est au point mort. Des collectivités territoriales toutes entières sont au bord de l’implosion et certaines sont même aujourd’hui confrontées aux problèmes les plus élémentaires comme prendre en charge les salaires de ses agents du fait de l’absence d’un dispositif de financement efficace opérationnel.
Alors que l’esprit de l’acte III est de faire des territoires de véritables zones porteuses du développement qui placera le Sénégal dans le cercle des pays émergents à l’horizon 2035, grâce à l’élargissement de leurs assiettes fiscales et la réforme du cadre juridique qui leur ouvrira des financements innovants, tels que les emprunts, partenariat public-prive et financements verts. La plupart des collectivités territoriales fonctionnent en effet comme des services déconcentrés de l’Etat, du fait qu’elles tirent l’essentiel de leurs ressources de l’appui de l’Etat, à travers les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales
Dakar, 12 août (APS) - Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS abordent de nombreux sujets dont le contentieux autour de la centrale à charbon de Sendou, située dans la région de Dakar.
"La Senelec reçoit une décharge à 40 milliards" de francs CFA, écrit WalfQuotidien. "La Compagnie d’électricité du Sénégal (CES), propriétaire de la centrale à charbon de Sendou, accuse la Senelec de vouloir la couler. (…) La direction de l’entreprise (la CES) a accusé l’électricien national de refuser de payer 400.000 mégawatts d’un coût de 40 milliards", précise le journal.
La Senelec dément la CES et soutient que cette dernière lui doit 66,9 milliards de francs CFA, rapporte WalfQuotidien.
D’autres journaux se sont intéressés au même sujet, avançant un montant nettement différent de celui mentionné par WalfQuotidien, concernant le montant que devrait payer la société nationale d’électricité.
L’Observateur affirme qu’"une facture de 47 milliards de francs CFA créé une ’guéguerre’ entre la Senelec et la centrale de Sendou".
"Cette situation risque de plonger la Compagnie d’électricité du Sénégal, constituée de capitaux étrangers et nationaux, dans la tourmente", avertit L’As, ajoutant que "ce sont uniquement les actionnaires qui mettent la main à la poche pour assurer la continuité de l’exploitation et les salaires des 150 travailleurs" de la CES.
"Nous avons fait appel à l’Etat du Sénégal qui a garanti les obligations de paiement de la Senelec", déclare un responsable de la Compagnie d’électricité du Sénégal, cité dans Tribune.
A cause du non-paiement de la dette de la société nationale d’électricité, "la situation financière de la centrale à charbon est de plus en plus alarmante", lit-on dans Source A.
Le Quotidien s’intéresse à la démission du président du conseil d’administration (PCA) de l’hôpital Dalal Jamm de Dakar. "Outré" par le financement d’un centre de greffe de moelle destiné à cet établissement hospitalier, le PCA a rendu son tablier. "Pour montrer son désaccord avec les orientations prises dans la gestion du centre hospitalier", explique Le Quotidien.
Selon L’Observateur, qui cite le directeur du même hôpital, cette démission survient à "treize jours" de la fin du mandat du PCA. "Une démission qui fait désordre", écrit le même journal.
Vox Populi est préoccupé par un "décompte macabre" : 16 Sénégalais tués à l’étranger en huit mois. "Assassinés ou morts dans des conditions suspectes entre le 16 janvier et le 9 août, ils allongent une liste déjà très longue", indique le journal.
Le Soleil a cherché à en savoir davantage sur "la carence de la formation" au sein des partis politiques sénégalais. Les écoles de formation des militants des partis ne fonctionnent pas correctement à cause de "la rareté des ressources financières", lit-on dans le journal.
Le journal EnQuête s’est intéressé au niveau d’efficacité de la chloroquine utilisée dans le traitement du Covid-19 au Sénégal. "Après cinq mois d’utilisation, la chloroquine n’a pas démontré son efficacité contre" la maladie à coronavirus, écrit-il, affirmant s’être heurté au "silence" des spécialistes qui ont vanté le mérite de ce médicament.
Le Témoin Quotidien consacre un dossier à "la fabuleuse saga des Kama", une famille qui a offert au Sénégal un magistrat émérite et deux hommes d’affaires de renom.
Le prétexte de ce dossier : le décès, survenu le 3 août, d’un membre de cette fratrie, Mansour, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal. Sa "mort marque la fin d’une belle et fabuleuse saga…", commente Le Témoin Quotidien.
Sud Quotidien joue les Cassandre en évoquant l’"implosion" prochaine des collectivités territoriales.
Le "retard" de la deuxième phase de la réforme des collectivités territoriales, qui devait démarrer après les élections départementales et municipales de 2014, "a fini de plomber l’existence de certaines collectivités territoriales", écrit-il.