SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 juillet 2025
DITES DÉSORMAIS MARÉCHAL IDRISS DÉBY ITNO
Le président tchadien a été officiellement élevé à la dignité de maréchal au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du pays
Le président Idriss Déby Itno a été officiellement élevé à la dignité de maréchal du Tchad au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du Tchad.
"Je continuerai d'être le premier garant de la liberté de mes concitoyens", a promis le président Déby, 68 ans dont 30 passés au pouvoir, lors d'une cérémonie au Palais de la démocratie, siège de l'Assemblée nationale à N'Djamena où l'anniversaire de l'indépendance a à peine été mentionné.
Le parlement tchadien où le parti présidentiel possède une large majorité absolue, avait voté en juin l'élévation du président au titre de maréchal, ce que ce dernier avait lui-même confirmé par un décret.
"Vous êtes une icône et un symbole pour le Tchad", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, Haroun Kabadi.
Le parlement lui a accordé le titre de maréchal après une vaste opération contre le groupe jihadiste Boko Haram en avril qu'il a lui même dirigée.
"C'est le mérite des faits d'arme qui me vaut cette distinction, que je dédie à tous mes frères d'armes", a indiqué le président, ajoutant: "la menace du terrorisme est toujours là et elle est implacable".
Fin mars, le groupe Boko Haram avait tué près de cent militaires tchadiens dans une base militaire à Bohoma, dans la région du Lac.
La zone du lac Tchad, à la frontière du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger, est devenue le repère de jihadistes qui profitent des abris constitués par les nombreux îlots éparpillés sur cette vaste étendue marécageuse.
Venu lui-même sur le terrain pour organiser la contre-attaque, baptisée "Colère de Bohoma", le président Déby avait affirmé avoir chassé les jihadistes du territoire national, même s'il a reconnu le 8 août que "Boko Haram fera encore beaucoup de dégâts" au Tchad à partir des pays frontaliers.
"La lutte contre le terrorisme est un imperatif vital et demeurera au centre de nos préoccupations", a souligné le Président Déby lors de la cérémonie.
A l'occasion de l'indépendance, il a par ailleurs signé lundi un décret graciant 538 prisonniers.
Parmi eux, le général Abdelkader Baba Laddé, condamné en décembre 2018 à huit ans de prison ferme pour "détention illégale d'armes", "association de malfaiteurs", "incendie volontaire" ou encore "viol".
Chef rebelle tchadien, Baba Laddé, actif en Centrafrique, avait été arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la mission de l'ONU dans ce pays, puis extradé vers le Tchad en janvier 2015.
LA RUSSIE AFFIRME AVOIR UN VACCIN CONTRE LE COVID-19, LE MONDE SCEPTIQUE
Le président russe a annoncé aujourd'hui que la Russie avait développé le "premier" vaccin contre le coronavirus, une affirmation qui selon l'OMS doit encore être vérifiée indépendamment et scientifiquement
La Russie a revendiqué mardi avoir développé le premier vaccin "efficace" contre le coronavirus, mais cette annonce a été jugée au mieux prématurée dans le reste du monde.
"Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré", a déclaré le président russe Vladimir Poutine, ajoutant : "Je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable".
Le président a même affirmé qu'une de ses filles s'était fait inoculer le vaccin, nommé "Spoutnik V" (V comme vaccin, ndlr), en référence au satellite soviétique, premier engin spatial mis en orbite.
Le fonds souverain russe impliqué dans le développement du vaccin a affirmé que le début de la production industrielle était prévue en septembre.
"Plus d'un milliard de doses" ont été pré-commandées par 20 pays étrangers, a soutenu son président, Kirill Dmitriev, précisant que la phase III des essais commençait mercredi.
- "Décision irresponsable et imprudente"
Peu après la déclaration du Kremlin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réagi en appelant à la prudence, rappelant que la "pré-qualification" et l'homologation d'un vaccin passaient par des procédures "rigoureuses".
"Nous sommes en étroit contact avec les Russes et les discussions se poursuivent. La pré-qualification de tout vaccin passe par des procédés rigoureux", a pointé Tarik Jasarevic, le porte-parole de l'OMS.
"La pré-qualification comprend l'examen et l'évaluation de toutes les données de sécurité et d'efficacité requises recueillies lors d'essais cliniques", a-t-il rappelé, soulignant que le processus serait le même pour tout candidat vaccin.
A Berlin, le ministère allemand de la Santé ne s'est pas embarrassé de précautions oratoires et a émis des doutes sur "la qualité, l'efficacité et la sécurité" du "Spoutnik V".
"Il n'y a pas de données connues concernant la qualité, l'efficacité et la sécurité du vaccin russe", a déclaré une porte-parole du ministère, rappelant qu'au sein de l'Union européenne, "la sécurité des patients est la première des priorités".
L'expert François Balloux, de l'University College de Londres, a été plus direct encore, qualifiant l'initiative russe de "décision irresponsable et imprudente".
"Une vaccination de masse avec un vaccin mal testé n'est pas éthique", a-t-il ajouté, avertissant que tout problème lors de la campagne de vaccination serait "désastreux" tant par ses effets sur la santé des personnes vaccinés que pour l'adhésion à la vaccination dans le grand public.
Le ministère de la Santé russe affirme que son vaccin permet "de former une immunité longue", estimant qu'elle pouvait durer "deux ans". Problème: les données sur lesquelles reposent ces affirmations n'ont pas été publiées.
Pour la virologue française Marie-Paule Kieny, ancienne directrice générale adjointe à l'OMS, "cette déclaration est prématurée puisqu'on ne sait pas encore si ce vaccin (ou aucun autre) va protéger contre le Covid-19", ni "quelle sera la durée de l'immunité".
"En effet, le recul après les premières immunisations chez l'homme n'est que de quelques mois/semaines", a-t-elle ajouté.
Des tests à grande échelle d'autres vaccins sont en cours dans d'autres pays. Ainsi l'Indonésie a commencé mardi à tester sur 1.600 volontaires un autre vaccin, déjà en phase III.
Le candidat vaccin chinois mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech, appelé Coronavac, fait partie des rares vaccins à être dans cette phase, la dernière étape des essais cliniques avant l'homologation.
Ce vaccin est déjà actuellement testé sur 9.000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus après les États-Unis.
- Situation "critique"
Malgré ces possibles avancées sur le front d'un vaccin, le virus continue sa progression dans le monde.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, dont le pays avait connu 102 jours sans nouveau cas de contamination, a dû ordonner le reconfinement de la plus grande ville, Auckland, après l'apparition de quatre cas de coronavirus.
Plus de 20 millions de cas ont été officiellement recensés dans le monde, dont plus de la moitié en Amérique, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 22h15 GMT.
De quoi inquiéter les responsables sanitaires dans le monde, qui appellent à de nouvelles mesures pour éradiquer l'épidémie.
L'Espagne se trouve ainsi dans une situation "critique", selon les experts, avec les pires chiffres de contagion d'Europe occidentale.
Madrid a communiqué lundi une moyenne de 4.923 nouveaux cas quotidiens durant les sept derniers jours, soit plus que la France, le Royaume-uni, l'Allemagne et l'Italie réunis, d'après un calcul de l'AFP à partir de sources officielles.
Avec 323.000 cas, le pays est le premier d'Europe occidentale, le onzième dans le monde, et devance largement ses voisins avec 108 cas pour 100.000 habitants contre 28 en France, 18 au Royaume-uni, 13 en Allemagne et 8 en Italie.
Si bien que de plus en plus de pays européens imposent une quarantaine aux voyageurs revenant d'Espagne.
C'est une situation "critique, nous sommes juste au point où les choses peuvent s'améliorer ou empirer (...) cela implique de faire tout notre possible et d'essayer de freiner les foyers avant qu'ils ne s'aggravent", a déclaré à l'AFP Salvador Macip, professeur en sciences de la santé à l'Université ouverte de Barcelone.
En France, le Premier ministre Jean Castex a estimé que "la situation épidémiologique évolue dans le mauvais sens" et a décidé d'étendre l'obligation du port du masque à l'extérieur et de prolonger jusqu'à la fin du moins d'octobre l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, déjà en vigueur.
"Je le dis avec une forme de gravité: si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", a-t-il prévenu.
AMADOU GALLO FALL CEDE SON FAUTEUIL
D’origine sierra-léonaise, cet Américain succède à Amadou Gallo Fall à la tête de la direction de la National basketball association (Nba) depuis sa création en 2010.
La National basketball association (Nba) a nommé hier Victor Williams Pdg de Nba Afrique, a annoncé le commissaire de la Nba Adam Silver, dans un communiqué. D’origine sierra-léonaise, cet Américain succède à Amadou Gallo Fall à la tête de la direction depuis sa création en 2010.
Victor Williams est un dirigeant accompli de la banque d’investissement avec une vaste expérience dans la croissance des entreprises aux Etats-Unis et en Afrique. Il sera chargé de continuer à accroître le développement commercial de la ligue et de la Nba à travers le continent. «Un cadre du calibre et de l’expérience de Victor est une étape importante dans nos efforts continus pour développer le basketball à travers le continent», a déclaré Adam Silver. Avant d’ajouter : «Nous sommes impatients de voir Victor diriger les opérations de Nba Afrique et contribuer à accélérer l’utilisation du sport comme moteur économique à travers l’Afrique.»
Victor Williams : «Une opportunité irrésistible»
Pour Victor Williams, «devenir Pdg de Nba Afrique est une opportunité irrésistible de rejoindre la Nba – une entreprise sportive largement respectée et admirée à travers le monde. Cela me permet de combiner mon expérience professionnelle dans la création d’entreprises en Afrique avec ma passion pour le basketball. J’ai hâte de travailler avec nos collègues de Johannesburg et de Dakar pour contribuer à accroître l’impact commercial et social du basketball en Afrique et sur la scène mondiale».
Victor Williams a rejoint Standard Bank en 2011 en tant que responsable de la banque de financement et d’investissement pour l’Afrique de l’Est, puis a dirigé les activités de banque de financement et d’investissement de Standard Bank au Nigeria. Auparavant, il a travaillé chez Wells Fargo securities à Charlotte, en Caroline du Nord. Il a également été vice-président des Services bancaires d’investissement chez Goldman Sachs à New York.
D’origine Sierra-léonaise, le nouveau boss de la Nba Africa game est titulaire d’un Mba de la Harvard Business School et d’un baccalauréat en mathématiques appliquées et en économie de l’Université Brown. Il est membre du Conseil consultatif pour l’Afrique de la Harvard Business School et a également siégé au Conseil d’administration de sociétés cotées en bourse et d’organisations à but non lucratif aux Etats-Unis, au Nigeria et au Kenya.
Quant à Amadou Gallo Fall, il pourra pleinement s’occuper de la Basketball Africa league dont il est président. Une toute nouvelle ligue créée et co-organisée par la Nba et la Fédération internationale (Fiba).
Conscient que cette année les examens seront organisés dans un contexte particulier avec la pandémie du coronavirus qui gagne du terrain, le Sudes exige de la part des autorités l’élaboration d’un protocole sanitaire spécifique pour les centres et jurys d’examen. Pour ces syndicalistes, «il faut absolument des mesures préventives adéquates pour sauvegarder la santé et la vie des membres de jurys».
Le déroulement des examens prévus dans quelques jours dans un contexte où l’on assiste à une augmentation des cas communautaires ne rassure par le Sudes/Emsg. Dans un communiqué, ledit syndicat attire l’attention sur le fait que «les défis à relever pour l’organisation réussie de ces examens sont plus importants et complexes». D’après les membres du Sudes, «il s’agira de les organiser dans la rigueur tout en respectant scrupuleusement le protocole sanitaire élaboré à cette occasion». D’ailleurs dans son document, «le Sudes/Emsg exige des autorités académiques et sanitaires l’élaboration d’un protocole sanitaire spécifique pour les centres et jurys d’examen». Selon les auteurs du communiqué, «les centres seront des lieux de rassemblement et les jurys auront à manipuler des milliers de feuilles pour la correction dans l’anonymat et le report des notes etc., alors que les contaminations communautaires au Covid-19 sont croissantes».
D’après eux, «dans ces conditions, il faut absolument des mesures préventives adéquates pour sauvegarder la santé et la vie des membres de jurys». Dans la même veine, les syndicalistes exhortent «les autorités académiques (Dexco, Office du Bac, Ia et Ief notamment) à l’organisation méthodique et à la vigilance constante du début à la fin des opérations». Ils soutiennent que «les concertations avec les acteurs clefs de terrain devront être de mise pour éviter les genres de couacs constatés dans l’introduction impromptue des épreuves d’Education physiques (Eps) dans les examens, contrairement à l’option de départ». En outre, le Sudes estime que «toutes les dispositions nécessaires devront être arrêtées et appliquées à temps pour le bon déroulement de toutes les évaluations certificatives». Cela, afin d’éviter «tous les désagréments aux membres de jurys d’examen : convocations, paiement des avances de déplacement, établissements scolaires appropriés du fait de l’hivernage etc.».
Dans son document, le Sudes/Emsg a tenu à marquer «son désaccord total avec la décision de l’Office du Bac consistant à exclure des jurys d’examen tout professeur du Lycée d’excellence de Diourbel». Jugeant le prétexte «inique et injuste», les syndicalistes soutiennent que «l’éparpillement sur le territoire national du petit effectif d’élèves de Terminale de cet établissement ne saurait justifier valablement cette discrimination à l’endroit des professeurs, d’autant que toutes les corrections se font sous un strict anonymat».
LES MOIS DE FORTE FIEVRE
Après la Tabaski, marquée par une multiplication des cas testés positifs au Covid-19, notamment communautaires, le Sénégal se dirige vers deux prochains mois à haut risque d’infection si la chaîne de contamination n’est pas rompue
Après la Tabaski, marquée par une multiplication des cas testés positifs au Covid-19, notamment communautaires, le Sénégal se dirige vers deux prochains mois à haut risque d’infection si la chaîne de contamination n’est pas rompue avant les grands évènements religieux à venir. En attendant, une course contre la montre est enclenchée pour aplatir la courbe épidémiologique.
C’est le temps des incertitudes alors que pointe l’heure des grands rassemblements religieux. Et peut-être le moment des infections à grande échelle. Après la Tabaski, des milliers de Sénégalais risquent de reprendre les routes pour assister aux Magal et Gamou les deux prochains mois. A la veille de la Tabaski, le ministre de la Santé et de l’action avait lancé un appel, demandant aux «Sénégalais de fêter la Tabaski là où ils sont pour éviter une dispersion très importante de la maladie qui peut nous créer des problèmes après». Ces dernières 48h nous permettent de vérifier le sens de cet appel qui n’était pas du tout prémonitoire. Il était juste réaliste, car il était évident que la contamination communautaire allait exploser avec des voyages incontrôlés et sans respect du protocole sanitaire.
Depuis la Tabaski, la courbe des cas positifs au Covid-19 ne cesse de grimper chaque jour, avec une multiplication de la transmission communautaire qui est devenue une équation pour le corps médical. On assiste à un mois d’août noir. Sans doute, une situation qui a poussé l’autorité à revenir sur certaines décisions après l’assouplissement des mesures prises au début pour barrer la route au coronavirus. Entre autres, le port obligatoire du masque dans les transports, commerces, lieux publics et privés, la fermeture des discothèques, l’interdiction de rassemblement. Mais doit-on craindre le pire pour les mois à venir, notamment septembre et octobre ? Bien sûr ! Si d’autres mesures de restriction ne sont pas arrêtées pour éviter des déplacements en masse.
Avec la rentrée universitaire prévue le 1er septembre, on peut sentir la montée de la fièvre. La promiscuité qui existe dans les universités sénégalaises est un terreau fertile à la propagation de la pandémie liée au Covid-19. A moins de 20 jours de la réouverture des campus, l’on se demande si les autorités universitaires et chefs d’établissement privés disposent de moyens techniques nécessaires pour éviter une vague de contamination.
Après cette parenthèse pointera le plus grand évènement religieux du pays qui regroupe des millions de personnes, honorées de célébrer un évènement aussi majuscule. Evidemment, le contexte pèsera sur les décisions à prendre alors que l’explosion des cas communautaires montre que le pays est encore loin de connaître son niveau réel de contamination.
Par ailleurs, la célébration du Gamou, marquant la naissance du prophète Mohamed (Psl), est toujours marquée en gras sur le calendrier des musulmans. A l’occasion, la ville de Tivaouane, qui maintient fermés les lieux de culte et les daaras, constitue le lieu de convergence de millions de talibés. Mais elle ne polarise pas tous les fidèles, car ils rallient d’autres centres religieux comme Médina Baye, Pire, Ndiassane ainsi que des milliers de villages où leurs habitants éparpillés un peu partout se retrouvent en famille.
Aujourd’hui, le débat ne peut pas être occulté à cause de la progression de la maladie qui a poussé le gouvernement à restaurer certaines mesures restrictives après des mois de relâchement. Qui ont aplati la stratégie de lutte. Dimanche, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mary Teuw Niane, a proposé une organisation symbolique de ces évènements religieux comme l’a fait la Mecque avec le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam cette année.
LA COLERE DES DETENUS
Ulcérés par les «mauvaises conditions de détention», les pensionnaires de la Mac de Mbour sont en grève de la faim dont la finalité est de pousser l’Administration pénitentiaire à améliorer leur sort.
Ulcérés par les «mauvaises conditions de détention», les pensionnaires de la Mac de Mbour sont en grève de la faim dont la finalité est de pousser l’Administration pénitentiaire à améliorer leur sort.
L’ambiance est tendue à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour. Révoltés par les «coupures d’eau» qui durent depuis 6 mois, ils ont décidé d’observer une grève de la faim pour pousser les autorités de l’Administration pénitentiaire à corriger ce dysfonctionnement. «Ce n’est que vers 00h qu’on peut avoir accès à l’eau. Les gens dorment toujours dans les toilettes. Le Tribunal ne tient plus d’audiences. Le cachot est bondé et étroit. Donc les conditions restent difficiles. Aussi, le nouveau procureur doit venir nous voir pour qu’on puisse lui étaler notre liste de doléances. C’est dur ce que nous vivons ici. C’est pourquoi on est en grève», explique une source.
Pour marquer le coup, les détenus n’ont pas «touché» à la nourriture qui leur a été servie hier. «C’est ce matin (hier) qu’on a commencé la grève. On leur a renvoyé le petit-déjeuner et le déjeuner. On ne compte pas y toucher aussi tant que notre problème n’est pas résolu. Et ils ne croient pas qu’on est capable de mener cette lutte. Pour se moquer de nous, les matons disent qu’on ne va pas la terminer.» Les mauvaises conditions d’hygiène s’ajoutent aussi à la liste des revendications. «Vous imaginez des chambres sans salle de bain. On fait nos besoins dans des sachets ou des seaux. Ensuite on les déverse dans les égouts, c’est inhumain», raconte un interlocuteur.
Par ailleurs, ils répètent comme une rengaine les lenteurs administratives notées dans la programmation des audiences qui occasionnent les longues détentions. Dans ce contexte de grève des travailleurs de la justice et de pandémie du Covid-19 qui paralysent le système judiciaire, la situation a empiré ces derniers mois. «Des détenus pour flagrant délit sont dans cette prison depuis 5 mois sans jugement. Alors que d’autres ont fait trois ou quatre ans, attendant avec impatience une audience pour être édifiés sur leur sort. Le Tribunal renvoie les audiences à chaque fois. Nous ne sommes pas bien nourris et on nous sert de la bouillie comme repas. Et nous n’osons pas nous plaindre», tonne un autre détenu.
Dans l’attente du procureur
Aujourd’hui, les grévistes redoutent l’introduction du coronavirus dans les cellules. «On n’a rien qui puisse nous protéger contre cette terrible maladie. Nous n’avons pas de masque ni de gel pour laver nos mains. Nous sommes à la merci et vraiment exposés à cette maladie. On est regroupé, entassé et même paqueté dans des chambrettes. Nous sommes presque 63 personnes à dormir dans une même pièce, pendant que d’autres sont obligés de se coucher dans les toilettes. Nous souffrons le martyr ici», insistent-ils. Il faut savoir que la Mac de Mbour a déjà enregistré un cas positif. Ce qui décuple leur peur. «On interdit les rassemblements, dit-on. Mais venez à la Mac de Mbour, vous serez étonnés des rassemblements qui s’y passent. En plus de la chaleur qui est tellement insupportable, nous ne portons pas d’habits parce que c’est impensable. C’est tellement difficile», se lamentent-ils.
Probablement, la situation pourrait se décanter dans les prochaines heures. Saisi, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Mbour devrait se rendre à la Mac demain pour essayer de convaincre les détenus à renoncer à leur grève et essayer de satisfaire leurs doléances. En tout cas, ils ont promis de suspendre la grève de la faim entamée hier «pour lui présenter nos doléances», après une médiation entamée par le président de l’Asred. «Mais s’il ne vient pas, nous serons obligés de reprendre la grève de la faim», préviennent-ils.
«C'EST UN CAUCHEMAR POUR LES DEFENSEURS ADVERSES»
La saison de Sadio Mané en Premier League a été brillante. Auteur de 17 buts en Angleterre, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) ne cesse de porter Liverpool à bras-le-corps. Une performance saluée par le défenseur de Sheffield, George Baldock.
La saison de Sadio Mané en Premier League a été brillante. Auteur de 17 buts en Angleterre, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) ne cesse de porter Liverpool à bras-le-corps. Une performance saluée par le défenseur de Sheffield, George Baldock.
Sadio Mané est la véritable star de Liverpool. Cette saison, il a contribué de la plus belle des manières au sacre des Reds en championnat. C'est pourquoi le défenseur de Sheffield, George Baldock, a qualifié l'international sénégalais de cauchemar pour les défenseurs adverses.
Et pourtant, Sheffield United est la 4e meilleure défense de la Premier League, malgré ses deux défaites face à la bande à Jordan Henderson. Une manière pour le défenseur anglais de juger les qualités du numéro 10 des Reds.
A l’en croire, l’ancien joueur de Metz (France) est le joueur le plus coriace qu’il a eu à rencontrer. «Je dis toujours que l'adversaire le plus coriace était de loin Sadio Mané. S'il ne vous court pas avec le ballon, il court derrière vous sans lui. Il court, court, fait des courses en diagonale. Il cherche toujours à se mettre derrière vous et c’est un cauchemar pour vous», a déclaré le joueur anglais de 27 ans. Pilier important dans le dispositif de Jürgen Klopp, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) a inscrit 17 buts cette saison dans l'élite anglaise.
Avec son talent, ajoute Baldock, Sadio Mané est l’attaquant le plus difficile qu’il a affronté. «Parfois, quand les ailiers veulent que le ballon soit remis aux pieds, cela peut être un peu plus facile, mais c’est juste un joueur de classe mondiale et de loin le meilleur contre qui j’ai joué», a-t-il ajouté.
N’empêche, le défenseur de 27 ans a signifié qu’il a hâte de se tester au champion de Premier League la saison prochaine. «Je veux jouer à nouveau contre lui, à 100%, et tenter une autre chance ; j'aime jouer contre les meilleurs joueurs et je veux jouer à ce niveau pour le reste de ma carrière», a-t-il conclu.
MARIEME FAYE SALL EST LA PREMIÈRE À BRAVER LES RESTRICTIONS ANTI-COVID
Pour le rappeur et membre du mouvement «Y en a marre», Thiat, le Président Macky Sall doit demander d’abord à sa famille de respecter les mesures barrières
Pour le rappeur et membre du mouvement «Y en a marre», Thiat, le Président Macky Sall doit demander d’abord à sa famille de respecter les mesures barrières. Invité d’ «Infos du Matin» sur «TFM» hier, l’activiste a soutenu que la Première dame Marième Faye Sall est la première à braver l’interdit dans le cadre des mesures édictées pour stopper la propagation de la Covid-19.
Montrer l’exemple en sensibilisant sa famille d’abord. C’est l’invite adressée au président de la République Macky Sall par l’activiste Thiat. Pour le membre fondateur du Mouvement «Y en a marre», Marième Faye Sall est la première à faire fi des mesures barrières. «On l’a vue dans une vidéo dans un baptême, de manière décontractée sans respect des mesures barrières», se désole Thiat.
A l’en croire, les autorités qui sont censées respecter en premier lieu les mesures sont les premières à les fouler au pied. Il assimile la dernière sortie du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye à un aveu d’échec de la part de l’Etat. D’autant que, soutient-il, le relâchement de la population illustre la rupture de confiance entre le peuple et le gouvernement de Macky Sall. «Car comment comprendre, sur une question de vie et de mort, que les populations doutent encore de l’existence de la maladie ? Cela veut dire que l’Etat n’a aucune crédibilité auprès des populations», tranche le «Y en a marriste». N’empêche, il trouve que ce manque de crédibilité ne dédouane pas les Sénégalais qui, selon lui, doivent arrêter de faire dans le déni et d’être conscients de l’existence de la maladie.
Partageant le même point de vue que le Pr Mary Teuw Niane par rapport au Magal et au Gamou qui se profilent à l’horizon, il déclare : «On va vers deux événements phares, à savoir le Magal et le Gamou. Les gens cherchent à l’ignorer. Je pense que l’Etat doit montrer sa fermeté puisqu’il a interdit les rassemblements». Il invite les autorités gouvernementales à engager dès maintenant des discussions avec les chefs religieux afin de trouver une solution.
Evoquant le refus de la société Orange de se soumettre à la sommation de l’Artp concernant ses nouveaux tarifs pour les forfaits illimix, Thiat souligne que l’Etat sénégalais n’a pas de souveraineté en matière de télécommunications. «L’Artp ne doit pas simplement donner des sommations, elle doit aussi être ferme», dit le rappeur kaolackois qui appelle au boycott cette société de téléphonie. «Orange foule tout le temps au pied les recommandations de l’Artp. Le gouvernement du Sénégal n’hésite pas sévir lorsqu’il s’agit des entrepreneurs sénégalais fautifs, mais il est très frileux s’il s’agit des multinationales étrangères. Les dirigeants africains ont un manque de courage», s’indigne l’activiste.
«LE PAYS N’A PLUS DE REPERES»
Le Khalife général des Tidianes n’a pas varié sur sa position concernant la Covid-19. Pour Serigne Aboubacar Sy Mansour (Serigne Mbaye Sy Mansour), l’Etat a l’obligation de dire la vérité aux Sénégalais.
Le Khalife général des Tidianes n’a pas varié sur sa position concernant la Covid-19. Pour Serigne Aboubacar Sy Mansour (Serigne Mbaye Sy Mansour), l’Etat a l’obligation de dire la vérité aux Sénégalais. A l’en croire, le pays n’a plus de repères.
«J’entends dire que la Covid-19 est une maladie ; ce n’est pas vrai, c’est plutôt une malédiction qui s’abat sur nous», a soutenu hier le Khalife général des Tidianes. Et les seuls remèdes qui existent face à une malédiction de cette ampleur, indique-t-il, sont la prière, l’aumône et le repentir. Comme il a l’habitude de le dire à chacune de ses interventions depuis l’apparition de la pandémie, il a appelé les autorités à instaurer le dialogue avec les citoyens afin de leur dire ce qui se passe réellement. «Il faut que les autorités disent aux populations que la pandémie est une malédiction divine qui n'a pas de remède», clame le guide religieux qui se désole du fait que les populations ne respectent pas les mesures édictées par les autorités sanitaires.
Même s’il précise qu’il ne fait pas de la politique, Serigne Ababacar Sy indique que les affaires de la cité l’interpellent comme tout bon citoyen. «Malheureusement, on est dans un pays où règnent le manque de repères, l’irrespect et la crise d’autorité», affirme le chef religieux qui ajoute que les gens sont mus par l’argent et le gain facile.
Par ailleurs, malgré les interpellations de nombreux disciples pour l’ouverture des mosquées à Tivaouane, le Khalife général des Tidianes a rappelé que la cité religieuse de Maodo compte maintenir la ligne de conduite qu'elle a entamée depuis le début de la pandémie.
DE FORTES MENACES PESENT SUR LA TENUE DES LOCALES
A sept mois des élections locales prévues en mars 2021, tout est au statu quo. Tout porte à croire d’ailleurs que ce scrutin est en phase d’être hypothéqué !
En plus des lenteurs notées dans le processus électoral, la pandémie de Covid-19 est venue compliquer les choses. Aujourd’hui, de fortes menaces pèsent sur les élections locales prévues le 21 mars 2021, à moins que les acteurs décident d’y aller avec le code électoral qui a prévalu jusque-là.
A sept mois des élections locales prévues en mars 2021, tout est au statu quo. Tout porte à croire d’ailleurs que ce scrutin est en phase d’être hypothéqué ! Pour le coordonnateur du pôle des non-alignés au dialogue politique, il demeure constant que les délais sont maintenant très serrés si effectivement la date du 28 mars 2021 est toujours retenue et qu’on décide d’y aller avec un nouveau code électoral.
Déthié Faye rappelle que quand la pandémie a commencé à prendre de l’ampleur dans le pays, le président du comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, avait demandé que l’on suspende les travaux jusqu’à nouvel ordre. Ce qui fait qu’aujourd’hui, dit-il, pour aller à des élections avec un autre code électoral, il faut au minimum trois mois, le temps d’auditer le fichier et d’évaluer le processus électoral. Ensuite, précise-t-il, il y aura des recommandations qu’il faudra valider et intégrer dans le Code électoral. «Cela devra se faire à l’Assemblée nationale. Et vous comprenez que cette procédure sera longue», renchérit-il. En plus de cela, il y a la révision exceptionnelle des listes électorales suivie de la période contentieuse.
Poursuivant, Monsieur Faye soutient également que si le parrainage est maintenu, il faudra s’y atteler cinq mois avant les élections. «Si on fait le calcul en prenant en compte les cinq mois du parrainage, on se rend compte qu’il ne restera que deux mois (septembre et octobre) pour effectuer l’audit et l’évaluation du processus électoral. Ce qui est impossible dans ces conditions. Pis, l’Etat n’a pas encore de bailleurs», renseigne Déthié Faye. Selon lui, il y a énormément de difficultés. «Etla seule possibilité qui s’offre à nous, c’est de surseoir à certains points qui peuvent attendre tels que le statut de l’opposition, etc., et de se prononcer sur les élections en mettant la priorité sur comment faire pour finaliser la mise en œuvre de l’audit et de l’évaluation», préconise Monsieur Faye.
LE SILENCE DE FAMARA IBRAHIMA SAGNA DEPLORE
Le coordonnateur du pôle des non-alignés informe avoir écrit depuis le 8 juin au Président Famara Ibrahima Sagna pour lui dire, comme les mesures étaient aménagées (Ndlr : levée état d’urgence), qu’il fallait convoquer le bureau du comité de pilotage ou la conférence des présidents. Cela aurait, dit-il, l’avantage de voir au niveau de chaque commission quels sont les points qui sont épuisés et ceux qui restent. Aussi, de savoir quelles sont les urgences et comment les régler suivant quel protocole sanitaire qui sécurise les participants. «Malheureusement, à ce jour, nous n’avons pas encore sa réaction», a-t-il déploré avant d’attirer l’attention sur le fait que le temps qui reste est serré et qu’ilfaut véritablement accélérer les choses pour que le scrutin se tienne à date échue.
LENTEURS DANS LE PROCESSUS
Auparavant, Déthié Faye était revenu sur le fait que les acteurs du processus électoral avaient convenu de ne plus aller aux élections avec le même code électoral. Parce que, affirme-t-il, cela pourrait conduire à des tensions inutiles. C’est la raison pour laquelle, à l’en croire, il a été décidé de reporter les élections pour avoir un code consensuel qui va permettre d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Cependant, il reconnaît qu’il y a eu des lenteurs dans le cadre du dialogue politique. «A un certain moment, nous ne pouvions pas nous entendre sur l’autorité chargée d’élaborer des termes de références (Tdr). L’opposition disait qu’il fallait des experts internationaux. Ce qui nous a fait perdre pratiquement deux mois de discussion. Alors que nous avions préconisé avec la majorité et la société civile que les acteurs sur la table du dialogue fassent leurs commandes en indiquant clairement les problèmes constatés, pour que les auditeurs puissent vérifier si c’est fondé ou non. Et tout ce qui est fondé devrait faire l’objet de recommandations pour que cela soit répercuté sur le code électoral. A la fin, c’est cette option qui a été retenue. Ainsi, la Commission politique du dialogue a défini les TDR», explique Déthié Faye.
Par la suite, souligne-t-il, l’USAIDa promis de financer l’audit. «On avait tenu une réunion et il y avait beaucoup de réglages à faire parce qu’il y avait des objections sur le format qui a été amené par l’USAID. Donc, elle devrait revoir cela avec d’autres propositions. Malheureusement, il y a eu la Covid-19 et tout a été à l’arrêt. Mais nous pensons que si l’initiative est prise par le Président du comité de pilotage du dialogue national, il n’est pas exclu que les acteurs échangent pour trouver une formule », a conclu Déthié Faye.