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4 juillet 2025
par Khadim Ndiaye
AU-DELÀ DES INTERROGATIONS DE MBOUGAR SARR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le processus de mémoire est sélectif et évolutif. Le fait même de s’appesantir sur le choix de noms qui devront remplacer la statue de Faidherbe est un piège dans lequel il ne faut pas tomber
D’emblée, je peux dire qu’il y a un point sur lequel nous sommes d’accord : la statue de Faidherbe doit être retirée. Il le dit sans ambages : « Je suis pour qu’on la descende de son socle et qu’on la déplace en un lieu où il sera possible d’évoquer cette mémoire douloureuse, et de la penser en toute lucidité. »
L’auteur pose par ailleurs beaucoup de questions. On sent une volonté de savoir, de « creuser », d’aller au-delà du présent. Indécis, il se demande même si ses propres questionnements sont appropriés («…peut-être d’ailleurs mes questionnements n’ont-ils aucune pertinence »). C’est une démarche positive, empreinte d’humilité. Des réponses ont toutefois été données à certaines de ses interpellations. Par exemple, quand il se demande pourquoi durant « toutes ces décennies, cette statue a-t-elle tenu sans qu’on ne soit jamais vraiment intéressé à son sens ? » La réponse est simple : durant la période coloniale, la propagande faidherbienne a été mise en branle. En 1949, le manuel d'histoire de Jaunet et Barry destiné aux écoliers de l'Afrique-Occidentale française, présentait Faidherbe en bienfaiteur. On y lit que « Faidherbe était un homme honnête et droit. Il aimait protéger les faibles et les pauvres, châtier les oppresseurs…Il voulait hâter l'évolution des peuples noirs ». Après l’indépendance, les autorités du Sénégal par la voix du président de la République, nous ont dit que Faidherbe est notre ami : « Si je parle de Faidherbe, écrivait le président Senghor, c’est avec la plus haute estime, jusqu’à l’amitié, parce qu’il a appris à nous connaître... ». En clair : circulez il n’y a rien à voir ! Faidherbe était gentil.
Il y avait pourtant tout à voir. Contrairement à l’attitude du Sénégal, les autorités algériennes, dès l’accession à l’indépendance, avaient décidé de mettre de l’avant la mémoire de la résistance et de déboulonner la statue de Bugeaud, maréchal sanguinaire, parangon de Faidherbe, et de la remplacer par celle d’un de ses adversaires locaux : l’émir Abdel Kader. La statue de Bugeaud à Alger est pourtant plus ancienne (1852) que celle de Faidherbe à Saint-Louis du Sénégal, inaugurée en 1887.
Cela nous amène donc à poser avec l’auteur la question de la transmission des faits d’histoire. Les historiens professionnels sont conscients que des efforts doivent être menés pour disséminer plus largement le savoir historique. En 2008, répondant aux propos de Nicolas Sarkozy tenus à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’historien Élikia M’Bokolo relevait une « double urgence » chez les historiens africains : « Une urgence à réagir, à multiplier les lieux et les formes de réactions, et, surtout, une urgence à prendre l’initiative », car la jeunesse africaine, pensait-il, était avide de savoir. Il est bien vrai que si la production scientifique relative à l’Afrique est appréciable par sa quantité et sa qualité, il n’en demeure pas moins qu’il reste des efforts à faire pour la diffusion auprès du grand public de ces travaux dont M’Bokolo trouvait qu’un trop grand nombre reste dans les rayonnages des centres de recherche spécialisés. Conséquence : la jeunesse africaine ne sait presque rien d’un passé qui a pourtant un impact énorme sur son présent.
Mbougar Sarr veut surtout, par-delà Faidherbe, qu’on pose « tout de suite » (le « tout de suite » est important pour lui), « le sens et la connaissance de tout symbole dans notre espace public et dans notre histoire. » Malheureusement pour lui, les choses ne fonctionnent pas de cette manière. Le « tout de suite » est problématique. Quand on est une ex-colonie ayant vécu un traumatisme important qui a tout bouleversé, on se doit de procéder avec stratégie quand arrive le moment de panser les blessures et de relater les faits relatifs à la mémoire. N’oublions pas : par la politique du « diviser pour mieux régner », le colonisateur a monté les uns contre les autres et a suscité et amplifié des fractures au sein de la société. L’historien Joel Glassman a par exemple montré comment Faidherbe a initié des manipulations raciologiques et a joué un rôle fondamental dans l’apparition de catégories ethniques figées. Ces cloisons ethniques ont servi plus tard de terreau à des guerres fratricides.
C’est d’ailleurs là que la fonction sociale de l’historien devient cruciale, à fortiori dans un pays colonisé. L’historienne malienne Adam Ba Konaré a bien perçu cet aspect des choses lorsque qu’elle dit, parlant de l’historien, que cet « observateur du temps doit éviter à la fois l’amnésie et le trop-plein de mémoire, dans la mesure où ces pathologies menacent la cohésion sociale ». Toute chose doit être faite en son temps et toute parole a un moment pour être dite. L’historien doit toujours avoir en vue les clivages qui traversent la société : « Dans la restitution des faits révolus, reprend-elle, le dépositaire du savoir – l’historien – doit prendre en compte les débats et les conflits qui agitent la société. L’intelligence du moment idoine pour fournir une information est donc une responsabilité dont il est investi. »
« L’intelligence du moment idoine » : le mot est lâché. C’est pour cette raison d’ailleurs que le processus de mémoire est sélectif et évolutif. Il est fait d’une série de choix et d’exclusions. Il est constitué d’éléments que nous considérons à un moment donné comme cruciaux et que nous choisissons de mettre en exergue, et d'autres que nous considérons comme secondaires. Chaque pays décide quels personnages historiques il va mettre de l’avant et autour de quels objets et lieux historiques il doit rassembler ses populations. Les statues des soldats et responsables confédérés esclavagistes étaient célébrées dans le Capitole aux États-Unis avant de devenir insupportables pour de nombreux Américains. Ce qui a d’ailleurs poussé la Chambre des représentants à voter pour leur retrait. La mémoire française ne veut pas de portraits du maréchal Pétain sur la place publique. Pourtant ce dernier a été un des grands artisans de la victoire de Verdun en 1918. Dans la même veine, les meilleurs spécialistes de la période de l’Occupation en France, pendant longtemps, ont été des étrangers, parce que la mémoire de Vichy est sensible. On se souvient des travaux marquants de l’Américain Robert Paxton, qui a relevé cette fameuse « équivoque » que Vichy a créée selon lui dans l’opinion publique française et dont toutes les conséquences ne sont pas encore apaisées. Aucun Français n’est à l’aise quand il s’agit d’évoquer ces milliers de lettres anonymes envoyées par des Français aux Allemands pour dénoncer leurs compatriotes.
Donc, si les pays colonisateurs eux-mêmes sont exposés à de lourds enjeux de mémoire, imaginons la lourdeur de la tâche pour des ex-colonisés dont l’histoire a été reniée, la morale bafouée, les structures sociales bouleversées et l’être psychologique tourmenté ! Si les ex-colonisés n’ont pas une claire conscience de cette notion d’« intelligence du moment idoine », ils feront le jeu de l’ex-colonisateur, qui se satisfera d’une déflagration sociale, conséquence d’une guerre des colonisés entre eux. Où sera le mal, disait l’administrateur colonial français Paul Marty en 1917, « quand dans un demi-siècle les islamisés du Sénégal seront partagés en cinq ou six sectes différentes, très divisées entre elles, d’autant plus divisées que chaque secte sera un produit national, et que ces rivalités religieuses viendront se greffer sur des animosités de race ? »
La guerre des colonisés est à éviter pour une ex-colonie qui vit encore les stigmates de la colonisation et qui s’attèle péniblement à construire une véritable nation. Frantz Fanon avait d’ailleurs bien perçu cette possible guerre des colonisés lorsqu’il écrivait que « les blancs s’en vont mais leurs complices sont parmi nous, armés par eux ; la dernière bataille du colonisé contre le colon ce sera souvent celle des colonisés entre eux. » On ne peut pas en effet mettre l’emphase sur des contradictions que nous considérons comme secondaires sans avoir une stratégie claire pour se faire entendre et amorcer le changement voulu. C’est là une approche méthodique et une exigence d’une pensée qui se veut utile et productive. C’est aussi conforme à la sagesse africaine : « Wax fañ ko war a waxe », « Xam lépp wax lépp baaxul », « Su jàmm yendoo cib dëkk, am na ku fa xam dara te waxu ko », « Remuer les paroles anciennes est mauvaise chose », « Toute parole a un moment pour être dite ; toute parole n’est même pas faite pour être dite ».
La pensée ne s’incruste pas simultanément dans tous les méandres qui s’offrent à elle. Il est important, à certaines étapes, de se focaliser sur une contradiction jugée principale et de reléguer au second plan les contradictions porteuses de divisions. C’est pourquoi, le fait même de s’appesantir sur le choix de noms qui devront remplacer la statue de Faidherbe est un piège dans lequel il ne faut pas tomber. En se querellant sur des noms, on fait le jeu du « dominant ». Un monument célébrant la mémoire des résistants à la colonisation suffira amplement à la place de la statue de Faidherbe.
Pour finir, j’invite Mbougar Sarr à aller véritablement au-delà de son « au-delà ». Aller au-delà de Faidherbe, ce n’est pas donc susciter une bataille entre colonisés ; c’est pour nous, questionner son héritage véritable dont les conséquences affectent encore négativement la marche de nos nations balbutiantes. Aller au-delà de Faidherbe, c’est poser un regard lucide sur cette Afrique qui traîne comme un boulet les statues et structures coloniales. C’est voir que dans ce Sénégal où il a imposé l’assimilation culturelle, le français, langue officielle, est seulement compris par 20 % à 30 % de la population. Aller au-delà de Faidherbe, c’est aussi s’interroger sur les écueils actuels du Franc CFA-Eco, sur la fièvre du troisième mandat en cours dans le « pré-carré » et sur les réseaux mafieux de la Françafrique dont il a été le grand précurseur.
DITES DÉSORMAIS MARÉCHAL IDRISS DÉBY ITNO
Le président tchadien a été officiellement élevé à la dignité de maréchal au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du pays
Le président Idriss Déby Itno a été officiellement élevé à la dignité de maréchal du Tchad au cours d'une cérémonie à l'Assemblée nationale mardi, jour du 60e anniversaire de l'indépendance du Tchad.
"Je continuerai d'être le premier garant de la liberté de mes concitoyens", a promis le président Déby, 68 ans dont 30 passés au pouvoir, lors d'une cérémonie au Palais de la démocratie, siège de l'Assemblée nationale à N'Djamena où l'anniversaire de l'indépendance a à peine été mentionné.
Le parlement tchadien où le parti présidentiel possède une large majorité absolue, avait voté en juin l'élévation du président au titre de maréchal, ce que ce dernier avait lui-même confirmé par un décret.
"Vous êtes une icône et un symbole pour le Tchad", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, Haroun Kabadi.
Le parlement lui a accordé le titre de maréchal après une vaste opération contre le groupe jihadiste Boko Haram en avril qu'il a lui même dirigée.
"C'est le mérite des faits d'arme qui me vaut cette distinction, que je dédie à tous mes frères d'armes", a indiqué le président, ajoutant: "la menace du terrorisme est toujours là et elle est implacable".
Fin mars, le groupe Boko Haram avait tué près de cent militaires tchadiens dans une base militaire à Bohoma, dans la région du Lac.
La zone du lac Tchad, à la frontière du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger, est devenue le repère de jihadistes qui profitent des abris constitués par les nombreux îlots éparpillés sur cette vaste étendue marécageuse.
Venu lui-même sur le terrain pour organiser la contre-attaque, baptisée "Colère de Bohoma", le président Déby avait affirmé avoir chassé les jihadistes du territoire national, même s'il a reconnu le 8 août que "Boko Haram fera encore beaucoup de dégâts" au Tchad à partir des pays frontaliers.
"La lutte contre le terrorisme est un imperatif vital et demeurera au centre de nos préoccupations", a souligné le Président Déby lors de la cérémonie.
A l'occasion de l'indépendance, il a par ailleurs signé lundi un décret graciant 538 prisonniers.
Parmi eux, le général Abdelkader Baba Laddé, condamné en décembre 2018 à huit ans de prison ferme pour "détention illégale d'armes", "association de malfaiteurs", "incendie volontaire" ou encore "viol".
Chef rebelle tchadien, Baba Laddé, actif en Centrafrique, avait été arrêté en décembre 2014 par les Casques bleus de la mission de l'ONU dans ce pays, puis extradé vers le Tchad en janvier 2015.
LA RUSSIE AFFIRME AVOIR UN VACCIN CONTRE LE COVID-19, LE MONDE SCEPTIQUE
Le président russe a annoncé aujourd'hui que la Russie avait développé le "premier" vaccin contre le coronavirus, une affirmation qui selon l'OMS doit encore être vérifiée indépendamment et scientifiquement
La Russie a revendiqué mardi avoir développé le premier vaccin "efficace" contre le coronavirus, mais cette annonce a été jugée au mieux prématurée dans le reste du monde.
"Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré", a déclaré le président russe Vladimir Poutine, ajoutant : "Je sais qu'il est assez efficace, qu'il donne une immunité durable".
Le président a même affirmé qu'une de ses filles s'était fait inoculer le vaccin, nommé "Spoutnik V" (V comme vaccin, ndlr), en référence au satellite soviétique, premier engin spatial mis en orbite.
Le fonds souverain russe impliqué dans le développement du vaccin a affirmé que le début de la production industrielle était prévue en septembre.
"Plus d'un milliard de doses" ont été pré-commandées par 20 pays étrangers, a soutenu son président, Kirill Dmitriev, précisant que la phase III des essais commençait mercredi.
- "Décision irresponsable et imprudente"
Peu après la déclaration du Kremlin, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réagi en appelant à la prudence, rappelant que la "pré-qualification" et l'homologation d'un vaccin passaient par des procédures "rigoureuses".
"Nous sommes en étroit contact avec les Russes et les discussions se poursuivent. La pré-qualification de tout vaccin passe par des procédés rigoureux", a pointé Tarik Jasarevic, le porte-parole de l'OMS.
"La pré-qualification comprend l'examen et l'évaluation de toutes les données de sécurité et d'efficacité requises recueillies lors d'essais cliniques", a-t-il rappelé, soulignant que le processus serait le même pour tout candidat vaccin.
A Berlin, le ministère allemand de la Santé ne s'est pas embarrassé de précautions oratoires et a émis des doutes sur "la qualité, l'efficacité et la sécurité" du "Spoutnik V".
"Il n'y a pas de données connues concernant la qualité, l'efficacité et la sécurité du vaccin russe", a déclaré une porte-parole du ministère, rappelant qu'au sein de l'Union européenne, "la sécurité des patients est la première des priorités".
L'expert François Balloux, de l'University College de Londres, a été plus direct encore, qualifiant l'initiative russe de "décision irresponsable et imprudente".
"Une vaccination de masse avec un vaccin mal testé n'est pas éthique", a-t-il ajouté, avertissant que tout problème lors de la campagne de vaccination serait "désastreux" tant par ses effets sur la santé des personnes vaccinés que pour l'adhésion à la vaccination dans le grand public.
Le ministère de la Santé russe affirme que son vaccin permet "de former une immunité longue", estimant qu'elle pouvait durer "deux ans". Problème: les données sur lesquelles reposent ces affirmations n'ont pas été publiées.
Pour la virologue française Marie-Paule Kieny, ancienne directrice générale adjointe à l'OMS, "cette déclaration est prématurée puisqu'on ne sait pas encore si ce vaccin (ou aucun autre) va protéger contre le Covid-19", ni "quelle sera la durée de l'immunité".
"En effet, le recul après les premières immunisations chez l'homme n'est que de quelques mois/semaines", a-t-elle ajouté.
Des tests à grande échelle d'autres vaccins sont en cours dans d'autres pays. Ainsi l'Indonésie a commencé mardi à tester sur 1.600 volontaires un autre vaccin, déjà en phase III.
Le candidat vaccin chinois mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech, appelé Coronavac, fait partie des rares vaccins à être dans cette phase, la dernière étape des essais cliniques avant l'homologation.
Ce vaccin est déjà actuellement testé sur 9.000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus après les États-Unis.
- Situation "critique"
Malgré ces possibles avancées sur le front d'un vaccin, le virus continue sa progression dans le monde.
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, dont le pays avait connu 102 jours sans nouveau cas de contamination, a dû ordonner le reconfinement de la plus grande ville, Auckland, après l'apparition de quatre cas de coronavirus.
Plus de 20 millions de cas ont été officiellement recensés dans le monde, dont plus de la moitié en Amérique, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 22h15 GMT.
De quoi inquiéter les responsables sanitaires dans le monde, qui appellent à de nouvelles mesures pour éradiquer l'épidémie.
L'Espagne se trouve ainsi dans une situation "critique", selon les experts, avec les pires chiffres de contagion d'Europe occidentale.
Madrid a communiqué lundi une moyenne de 4.923 nouveaux cas quotidiens durant les sept derniers jours, soit plus que la France, le Royaume-uni, l'Allemagne et l'Italie réunis, d'après un calcul de l'AFP à partir de sources officielles.
Avec 323.000 cas, le pays est le premier d'Europe occidentale, le onzième dans le monde, et devance largement ses voisins avec 108 cas pour 100.000 habitants contre 28 en France, 18 au Royaume-uni, 13 en Allemagne et 8 en Italie.
Si bien que de plus en plus de pays européens imposent une quarantaine aux voyageurs revenant d'Espagne.
C'est une situation "critique, nous sommes juste au point où les choses peuvent s'améliorer ou empirer (...) cela implique de faire tout notre possible et d'essayer de freiner les foyers avant qu'ils ne s'aggravent", a déclaré à l'AFP Salvador Macip, professeur en sciences de la santé à l'Université ouverte de Barcelone.
En France, le Premier ministre Jean Castex a estimé que "la situation épidémiologique évolue dans le mauvais sens" et a décidé d'étendre l'obligation du port du masque à l'extérieur et de prolonger jusqu'à la fin du moins d'octobre l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, déjà en vigueur.
"Je le dis avec une forme de gravité: si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", a-t-il prévenu.
AMADOU GALLO FALL CEDE SON FAUTEUIL
D’origine sierra-léonaise, cet Américain succède à Amadou Gallo Fall à la tête de la direction de la National basketball association (Nba) depuis sa création en 2010.
La National basketball association (Nba) a nommé hier Victor Williams Pdg de Nba Afrique, a annoncé le commissaire de la Nba Adam Silver, dans un communiqué. D’origine sierra-léonaise, cet Américain succède à Amadou Gallo Fall à la tête de la direction depuis sa création en 2010.
Victor Williams est un dirigeant accompli de la banque d’investissement avec une vaste expérience dans la croissance des entreprises aux Etats-Unis et en Afrique. Il sera chargé de continuer à accroître le développement commercial de la ligue et de la Nba à travers le continent. «Un cadre du calibre et de l’expérience de Victor est une étape importante dans nos efforts continus pour développer le basketball à travers le continent», a déclaré Adam Silver. Avant d’ajouter : «Nous sommes impatients de voir Victor diriger les opérations de Nba Afrique et contribuer à accélérer l’utilisation du sport comme moteur économique à travers l’Afrique.»
Victor Williams : «Une opportunité irrésistible»
Pour Victor Williams, «devenir Pdg de Nba Afrique est une opportunité irrésistible de rejoindre la Nba – une entreprise sportive largement respectée et admirée à travers le monde. Cela me permet de combiner mon expérience professionnelle dans la création d’entreprises en Afrique avec ma passion pour le basketball. J’ai hâte de travailler avec nos collègues de Johannesburg et de Dakar pour contribuer à accroître l’impact commercial et social du basketball en Afrique et sur la scène mondiale».
Victor Williams a rejoint Standard Bank en 2011 en tant que responsable de la banque de financement et d’investissement pour l’Afrique de l’Est, puis a dirigé les activités de banque de financement et d’investissement de Standard Bank au Nigeria. Auparavant, il a travaillé chez Wells Fargo securities à Charlotte, en Caroline du Nord. Il a également été vice-président des Services bancaires d’investissement chez Goldman Sachs à New York.
D’origine Sierra-léonaise, le nouveau boss de la Nba Africa game est titulaire d’un Mba de la Harvard Business School et d’un baccalauréat en mathématiques appliquées et en économie de l’Université Brown. Il est membre du Conseil consultatif pour l’Afrique de la Harvard Business School et a également siégé au Conseil d’administration de sociétés cotées en bourse et d’organisations à but non lucratif aux Etats-Unis, au Nigeria et au Kenya.
Quant à Amadou Gallo Fall, il pourra pleinement s’occuper de la Basketball Africa league dont il est président. Une toute nouvelle ligue créée et co-organisée par la Nba et la Fédération internationale (Fiba).
Conscient que cette année les examens seront organisés dans un contexte particulier avec la pandémie du coronavirus qui gagne du terrain, le Sudes exige de la part des autorités l’élaboration d’un protocole sanitaire spécifique pour les centres et jurys d’examen. Pour ces syndicalistes, «il faut absolument des mesures préventives adéquates pour sauvegarder la santé et la vie des membres de jurys».
Le déroulement des examens prévus dans quelques jours dans un contexte où l’on assiste à une augmentation des cas communautaires ne rassure par le Sudes/Emsg. Dans un communiqué, ledit syndicat attire l’attention sur le fait que «les défis à relever pour l’organisation réussie de ces examens sont plus importants et complexes». D’après les membres du Sudes, «il s’agira de les organiser dans la rigueur tout en respectant scrupuleusement le protocole sanitaire élaboré à cette occasion». D’ailleurs dans son document, «le Sudes/Emsg exige des autorités académiques et sanitaires l’élaboration d’un protocole sanitaire spécifique pour les centres et jurys d’examen». Selon les auteurs du communiqué, «les centres seront des lieux de rassemblement et les jurys auront à manipuler des milliers de feuilles pour la correction dans l’anonymat et le report des notes etc., alors que les contaminations communautaires au Covid-19 sont croissantes».
D’après eux, «dans ces conditions, il faut absolument des mesures préventives adéquates pour sauvegarder la santé et la vie des membres de jurys». Dans la même veine, les syndicalistes exhortent «les autorités académiques (Dexco, Office du Bac, Ia et Ief notamment) à l’organisation méthodique et à la vigilance constante du début à la fin des opérations». Ils soutiennent que «les concertations avec les acteurs clefs de terrain devront être de mise pour éviter les genres de couacs constatés dans l’introduction impromptue des épreuves d’Education physiques (Eps) dans les examens, contrairement à l’option de départ». En outre, le Sudes estime que «toutes les dispositions nécessaires devront être arrêtées et appliquées à temps pour le bon déroulement de toutes les évaluations certificatives». Cela, afin d’éviter «tous les désagréments aux membres de jurys d’examen : convocations, paiement des avances de déplacement, établissements scolaires appropriés du fait de l’hivernage etc.».
Dans son document, le Sudes/Emsg a tenu à marquer «son désaccord total avec la décision de l’Office du Bac consistant à exclure des jurys d’examen tout professeur du Lycée d’excellence de Diourbel». Jugeant le prétexte «inique et injuste», les syndicalistes soutiennent que «l’éparpillement sur le territoire national du petit effectif d’élèves de Terminale de cet établissement ne saurait justifier valablement cette discrimination à l’endroit des professeurs, d’autant que toutes les corrections se font sous un strict anonymat».
LES MOIS DE FORTE FIEVRE
Après la Tabaski, marquée par une multiplication des cas testés positifs au Covid-19, notamment communautaires, le Sénégal se dirige vers deux prochains mois à haut risque d’infection si la chaîne de contamination n’est pas rompue
Après la Tabaski, marquée par une multiplication des cas testés positifs au Covid-19, notamment communautaires, le Sénégal se dirige vers deux prochains mois à haut risque d’infection si la chaîne de contamination n’est pas rompue avant les grands évènements religieux à venir. En attendant, une course contre la montre est enclenchée pour aplatir la courbe épidémiologique.
C’est le temps des incertitudes alors que pointe l’heure des grands rassemblements religieux. Et peut-être le moment des infections à grande échelle. Après la Tabaski, des milliers de Sénégalais risquent de reprendre les routes pour assister aux Magal et Gamou les deux prochains mois. A la veille de la Tabaski, le ministre de la Santé et de l’action avait lancé un appel, demandant aux «Sénégalais de fêter la Tabaski là où ils sont pour éviter une dispersion très importante de la maladie qui peut nous créer des problèmes après». Ces dernières 48h nous permettent de vérifier le sens de cet appel qui n’était pas du tout prémonitoire. Il était juste réaliste, car il était évident que la contamination communautaire allait exploser avec des voyages incontrôlés et sans respect du protocole sanitaire.
Depuis la Tabaski, la courbe des cas positifs au Covid-19 ne cesse de grimper chaque jour, avec une multiplication de la transmission communautaire qui est devenue une équation pour le corps médical. On assiste à un mois d’août noir. Sans doute, une situation qui a poussé l’autorité à revenir sur certaines décisions après l’assouplissement des mesures prises au début pour barrer la route au coronavirus. Entre autres, le port obligatoire du masque dans les transports, commerces, lieux publics et privés, la fermeture des discothèques, l’interdiction de rassemblement. Mais doit-on craindre le pire pour les mois à venir, notamment septembre et octobre ? Bien sûr ! Si d’autres mesures de restriction ne sont pas arrêtées pour éviter des déplacements en masse.
Avec la rentrée universitaire prévue le 1er septembre, on peut sentir la montée de la fièvre. La promiscuité qui existe dans les universités sénégalaises est un terreau fertile à la propagation de la pandémie liée au Covid-19. A moins de 20 jours de la réouverture des campus, l’on se demande si les autorités universitaires et chefs d’établissement privés disposent de moyens techniques nécessaires pour éviter une vague de contamination.
Après cette parenthèse pointera le plus grand évènement religieux du pays qui regroupe des millions de personnes, honorées de célébrer un évènement aussi majuscule. Evidemment, le contexte pèsera sur les décisions à prendre alors que l’explosion des cas communautaires montre que le pays est encore loin de connaître son niveau réel de contamination.
Par ailleurs, la célébration du Gamou, marquant la naissance du prophète Mohamed (Psl), est toujours marquée en gras sur le calendrier des musulmans. A l’occasion, la ville de Tivaouane, qui maintient fermés les lieux de culte et les daaras, constitue le lieu de convergence de millions de talibés. Mais elle ne polarise pas tous les fidèles, car ils rallient d’autres centres religieux comme Médina Baye, Pire, Ndiassane ainsi que des milliers de villages où leurs habitants éparpillés un peu partout se retrouvent en famille.
Aujourd’hui, le débat ne peut pas être occulté à cause de la progression de la maladie qui a poussé le gouvernement à restaurer certaines mesures restrictives après des mois de relâchement. Qui ont aplati la stratégie de lutte. Dimanche, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Mary Teuw Niane, a proposé une organisation symbolique de ces évènements religieux comme l’a fait la Mecque avec le pèlerinage aux Lieux saints de l’islam cette année.
LA COLERE DES DETENUS
Ulcérés par les «mauvaises conditions de détention», les pensionnaires de la Mac de Mbour sont en grève de la faim dont la finalité est de pousser l’Administration pénitentiaire à améliorer leur sort.
Ulcérés par les «mauvaises conditions de détention», les pensionnaires de la Mac de Mbour sont en grève de la faim dont la finalité est de pousser l’Administration pénitentiaire à améliorer leur sort.
L’ambiance est tendue à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour. Révoltés par les «coupures d’eau» qui durent depuis 6 mois, ils ont décidé d’observer une grève de la faim pour pousser les autorités de l’Administration pénitentiaire à corriger ce dysfonctionnement. «Ce n’est que vers 00h qu’on peut avoir accès à l’eau. Les gens dorment toujours dans les toilettes. Le Tribunal ne tient plus d’audiences. Le cachot est bondé et étroit. Donc les conditions restent difficiles. Aussi, le nouveau procureur doit venir nous voir pour qu’on puisse lui étaler notre liste de doléances. C’est dur ce que nous vivons ici. C’est pourquoi on est en grève», explique une source.
Pour marquer le coup, les détenus n’ont pas «touché» à la nourriture qui leur a été servie hier. «C’est ce matin (hier) qu’on a commencé la grève. On leur a renvoyé le petit-déjeuner et le déjeuner. On ne compte pas y toucher aussi tant que notre problème n’est pas résolu. Et ils ne croient pas qu’on est capable de mener cette lutte. Pour se moquer de nous, les matons disent qu’on ne va pas la terminer.» Les mauvaises conditions d’hygiène s’ajoutent aussi à la liste des revendications. «Vous imaginez des chambres sans salle de bain. On fait nos besoins dans des sachets ou des seaux. Ensuite on les déverse dans les égouts, c’est inhumain», raconte un interlocuteur.
Par ailleurs, ils répètent comme une rengaine les lenteurs administratives notées dans la programmation des audiences qui occasionnent les longues détentions. Dans ce contexte de grève des travailleurs de la justice et de pandémie du Covid-19 qui paralysent le système judiciaire, la situation a empiré ces derniers mois. «Des détenus pour flagrant délit sont dans cette prison depuis 5 mois sans jugement. Alors que d’autres ont fait trois ou quatre ans, attendant avec impatience une audience pour être édifiés sur leur sort. Le Tribunal renvoie les audiences à chaque fois. Nous ne sommes pas bien nourris et on nous sert de la bouillie comme repas. Et nous n’osons pas nous plaindre», tonne un autre détenu.
Dans l’attente du procureur
Aujourd’hui, les grévistes redoutent l’introduction du coronavirus dans les cellules. «On n’a rien qui puisse nous protéger contre cette terrible maladie. Nous n’avons pas de masque ni de gel pour laver nos mains. Nous sommes à la merci et vraiment exposés à cette maladie. On est regroupé, entassé et même paqueté dans des chambrettes. Nous sommes presque 63 personnes à dormir dans une même pièce, pendant que d’autres sont obligés de se coucher dans les toilettes. Nous souffrons le martyr ici», insistent-ils. Il faut savoir que la Mac de Mbour a déjà enregistré un cas positif. Ce qui décuple leur peur. «On interdit les rassemblements, dit-on. Mais venez à la Mac de Mbour, vous serez étonnés des rassemblements qui s’y passent. En plus de la chaleur qui est tellement insupportable, nous ne portons pas d’habits parce que c’est impensable. C’est tellement difficile», se lamentent-ils.
Probablement, la situation pourrait se décanter dans les prochaines heures. Saisi, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Mbour devrait se rendre à la Mac demain pour essayer de convaincre les détenus à renoncer à leur grève et essayer de satisfaire leurs doléances. En tout cas, ils ont promis de suspendre la grève de la faim entamée hier «pour lui présenter nos doléances», après une médiation entamée par le président de l’Asred. «Mais s’il ne vient pas, nous serons obligés de reprendre la grève de la faim», préviennent-ils.
«C'EST UN CAUCHEMAR POUR LES DEFENSEURS ADVERSES»
La saison de Sadio Mané en Premier League a été brillante. Auteur de 17 buts en Angleterre, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) ne cesse de porter Liverpool à bras-le-corps. Une performance saluée par le défenseur de Sheffield, George Baldock.
La saison de Sadio Mané en Premier League a été brillante. Auteur de 17 buts en Angleterre, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) ne cesse de porter Liverpool à bras-le-corps. Une performance saluée par le défenseur de Sheffield, George Baldock.
Sadio Mané est la véritable star de Liverpool. Cette saison, il a contribué de la plus belle des manières au sacre des Reds en championnat. C'est pourquoi le défenseur de Sheffield, George Baldock, a qualifié l'international sénégalais de cauchemar pour les défenseurs adverses.
Et pourtant, Sheffield United est la 4e meilleure défense de la Premier League, malgré ses deux défaites face à la bande à Jordan Henderson. Une manière pour le défenseur anglais de juger les qualités du numéro 10 des Reds.
A l’en croire, l’ancien joueur de Metz (France) est le joueur le plus coriace qu’il a eu à rencontrer. «Je dis toujours que l'adversaire le plus coriace était de loin Sadio Mané. S'il ne vous court pas avec le ballon, il court derrière vous sans lui. Il court, court, fait des courses en diagonale. Il cherche toujours à se mettre derrière vous et c’est un cauchemar pour vous», a déclaré le joueur anglais de 27 ans. Pilier important dans le dispositif de Jürgen Klopp, le joueur formé à Génération Foot (Sénégal) a inscrit 17 buts cette saison dans l'élite anglaise.
Avec son talent, ajoute Baldock, Sadio Mané est l’attaquant le plus difficile qu’il a affronté. «Parfois, quand les ailiers veulent que le ballon soit remis aux pieds, cela peut être un peu plus facile, mais c’est juste un joueur de classe mondiale et de loin le meilleur contre qui j’ai joué», a-t-il ajouté.
N’empêche, le défenseur de 27 ans a signifié qu’il a hâte de se tester au champion de Premier League la saison prochaine. «Je veux jouer à nouveau contre lui, à 100%, et tenter une autre chance ; j'aime jouer contre les meilleurs joueurs et je veux jouer à ce niveau pour le reste de ma carrière», a-t-il conclu.
MARIEME FAYE SALL EST LA PREMIÈRE À BRAVER LES RESTRICTIONS ANTI-COVID
Pour le rappeur et membre du mouvement «Y en a marre», Thiat, le Président Macky Sall doit demander d’abord à sa famille de respecter les mesures barrières
Pour le rappeur et membre du mouvement «Y en a marre», Thiat, le Président Macky Sall doit demander d’abord à sa famille de respecter les mesures barrières. Invité d’ «Infos du Matin» sur «TFM» hier, l’activiste a soutenu que la Première dame Marième Faye Sall est la première à braver l’interdit dans le cadre des mesures édictées pour stopper la propagation de la Covid-19.
Montrer l’exemple en sensibilisant sa famille d’abord. C’est l’invite adressée au président de la République Macky Sall par l’activiste Thiat. Pour le membre fondateur du Mouvement «Y en a marre», Marième Faye Sall est la première à faire fi des mesures barrières. «On l’a vue dans une vidéo dans un baptême, de manière décontractée sans respect des mesures barrières», se désole Thiat.
A l’en croire, les autorités qui sont censées respecter en premier lieu les mesures sont les premières à les fouler au pied. Il assimile la dernière sortie du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye à un aveu d’échec de la part de l’Etat. D’autant que, soutient-il, le relâchement de la population illustre la rupture de confiance entre le peuple et le gouvernement de Macky Sall. «Car comment comprendre, sur une question de vie et de mort, que les populations doutent encore de l’existence de la maladie ? Cela veut dire que l’Etat n’a aucune crédibilité auprès des populations», tranche le «Y en a marriste». N’empêche, il trouve que ce manque de crédibilité ne dédouane pas les Sénégalais qui, selon lui, doivent arrêter de faire dans le déni et d’être conscients de l’existence de la maladie.
Partageant le même point de vue que le Pr Mary Teuw Niane par rapport au Magal et au Gamou qui se profilent à l’horizon, il déclare : «On va vers deux événements phares, à savoir le Magal et le Gamou. Les gens cherchent à l’ignorer. Je pense que l’Etat doit montrer sa fermeté puisqu’il a interdit les rassemblements». Il invite les autorités gouvernementales à engager dès maintenant des discussions avec les chefs religieux afin de trouver une solution.
Evoquant le refus de la société Orange de se soumettre à la sommation de l’Artp concernant ses nouveaux tarifs pour les forfaits illimix, Thiat souligne que l’Etat sénégalais n’a pas de souveraineté en matière de télécommunications. «L’Artp ne doit pas simplement donner des sommations, elle doit aussi être ferme», dit le rappeur kaolackois qui appelle au boycott cette société de téléphonie. «Orange foule tout le temps au pied les recommandations de l’Artp. Le gouvernement du Sénégal n’hésite pas sévir lorsqu’il s’agit des entrepreneurs sénégalais fautifs, mais il est très frileux s’il s’agit des multinationales étrangères. Les dirigeants africains ont un manque de courage», s’indigne l’activiste.
«LE PAYS N’A PLUS DE REPERES»
Le Khalife général des Tidianes n’a pas varié sur sa position concernant la Covid-19. Pour Serigne Aboubacar Sy Mansour (Serigne Mbaye Sy Mansour), l’Etat a l’obligation de dire la vérité aux Sénégalais.
Le Khalife général des Tidianes n’a pas varié sur sa position concernant la Covid-19. Pour Serigne Aboubacar Sy Mansour (Serigne Mbaye Sy Mansour), l’Etat a l’obligation de dire la vérité aux Sénégalais. A l’en croire, le pays n’a plus de repères.
«J’entends dire que la Covid-19 est une maladie ; ce n’est pas vrai, c’est plutôt une malédiction qui s’abat sur nous», a soutenu hier le Khalife général des Tidianes. Et les seuls remèdes qui existent face à une malédiction de cette ampleur, indique-t-il, sont la prière, l’aumône et le repentir. Comme il a l’habitude de le dire à chacune de ses interventions depuis l’apparition de la pandémie, il a appelé les autorités à instaurer le dialogue avec les citoyens afin de leur dire ce qui se passe réellement. «Il faut que les autorités disent aux populations que la pandémie est une malédiction divine qui n'a pas de remède», clame le guide religieux qui se désole du fait que les populations ne respectent pas les mesures édictées par les autorités sanitaires.
Même s’il précise qu’il ne fait pas de la politique, Serigne Ababacar Sy indique que les affaires de la cité l’interpellent comme tout bon citoyen. «Malheureusement, on est dans un pays où règnent le manque de repères, l’irrespect et la crise d’autorité», affirme le chef religieux qui ajoute que les gens sont mus par l’argent et le gain facile.
Par ailleurs, malgré les interpellations de nombreux disciples pour l’ouverture des mosquées à Tivaouane, le Khalife général des Tidianes a rappelé que la cité religieuse de Maodo compte maintenir la ligne de conduite qu'elle a entamée depuis le début de la pandémie.