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30 juin 2025
LE FONCIER, UNE GANGRENE NATIONALE
Les problèmes liés à la gestion du foncier ne sont pas spécifiques à la région de Dakar. Si le littoral et la zone des Niayes font l’objet de convoitises, il est aussi à signaler que le reste du pays n’échappe pas à cette boulimie foncière
Les problèmes liés à la gestion du foncier ne sont pas spécifiques à la région de Dakar. Si le littoral et la zone des Niayes font l’objet de convoitises, il est aussi à signaler que le reste du pays n’échappe pas à cette boulimie foncière. A Sédhiou, les populations s’opposent à un lotissement fait par un responsable politique de la localité. Mieux, les populations désireuses de revenir au bercail après un déplacement obligé par le conflit casamançais, éprouvent des difficultés à trouver des terres. Dans la région nord du pays, les conflits y sont récurrents. Les autochtones sont privés des terres au profit des investisseurs. La Petite côte, du fait de sa position géographique, fait courir les prédateurs fonciers. A Ziguinchor, les conflits y prennent leur marque une trentaine d’années après avoir été à l’origine des problèmes déclencheurs de la crise casamançaise. Du fait de l’exploitation des ressources naturelles, les terres font courir dans la région de Kédougou qui, comme partout ailleurs, est confrontée à la législation obsolète. Dans la région de Kolda, les conflits fonciers s’accélèrent. Des hommes politiques sont ouvertement pointés du doigt dans la spoliation foncière.
SAINT-LOUIS : Les populations locales privées de leurs terres
Après le cas de la communauté rurale de Mbane qui avait fait couler beaucoup d’encre, il y a quelques années de cela, le phénomène de l’accaparement des terres a certes connu un recul de nos jours dans la région mais il traîne toujours des séquelles. Il y a eu tout d’abord le cas du projet Senhuile dans la zone de la commune de Ross Bethio plus précisément dans le Ndiaél où l’Etat avait affecté au départ quelques 26000 hectares à des investisseurs étrangers. Quelques années plus tard, ces derniers se sont vus par la suite retirés 16000 hectares soit plus de la moitié de cette superficie après maintes plaintes des populations de cette localité du Ndiaél.
S’en est suivie une série de manifestations de ces populations qui se sont affrontées à maintes reprises aux forces de l’ordre. Ces populations continuent d’ailleurs de réclamer le retrait des 10000 hectares qui restent entre les responsables du projet Senhuile. Il s’y ajoute aussi le cas de deux communes que sont Dodel et Démette dans le département de Podor où des investisseurs étrangers, notamment des Marocains, avaient dernièrement bénéficié d’une superficie de 10000 hectares. Ceci dans le cadre de la mise en œuvre de leur projet dénommé Afri Partners. Là également, ces investisseurs se sont vus retirer par la suite les 10000 hectares sur décision présidentielle. Aujourd’hui, le phénomène de l’accaparement des terres est également bel et bien réel dans la commune de Diama, mais aussi dans le Gandiole où les populations veulent à tout prix récupérer les 40 hectares que la commune de Ndiébène Gandiole aurait dernièrement affectés à un projet dénommé Tougou Peulh initié par des partenaires étrangers.
LITIGE FONCIER A NGALLELLE NORD- EXTENSION BANGO ET SINTHIANE
Plusieurs maisons et constructions y ont été démolies au mois d'octobre 2019 sur instructions des autorités administratives et locales. Il s'agit en effet de plusieurs dizaines de maisons habitées ou en finition qui ont reçu ainsi la visite des bulldozers envoyés par le gouverneur de région sous la supervision du préfet du département et du maire de la ville tricentenaire. Une scène qui a été dénoncée jusqu’à la dernière énergie par les populations victimes. Ces différentes maisons se trouvaient dans la zone comprise entre Ngallélle Nord extension et Bango-Sinthiane.
A en croire le porte-parole du collectif, « c’est un abus de pouvoir et une violence morale que les autorités administratives ont exercé sur d’honnêtes citoyens. « Rien ne justifie ce que le gouverneur et le préfet font sur le site de de Ngallélle Nord extension et Bango-Sinthiane. Aucune décision de justice n’est rendue et pourtant, nous avons porté l’affaire devant la justice. Pis, aucune sommation ne nous a été servie. Mais malgré tout, ils utilisent la force publique et les deniers publics pour démolir des maisons bien habitées. Pourtant, ce sont des pères de famille débrouillards qui se sont sacrifiés pour trouver où loger leurs familles. Malheureusement, la loi du plus fort est venue anéantir toutes nos économies de plusieurs années. C’est anormal et injuste », a râlé Ibrahima Fall. Pour lui, toutes ces démolitions sont guidées par la découverte du gaz à Saint-Louis et que beaucoup d’étrangers veulent y avoir du foncier.
ROSS BETHIO TOUCHE PAR LA PREDATION FONCIERE
Des attributions de parcelles ont récemment soulevé l’ire des populations de la localité de GaddGa-Santhiaba de Ross-Béthio. Ces dernières y ont sonné la révolte dénonçant ainsi une spoliation faite à leur détriment par l’actuelle équipe municipale. Déterminés à mener le combat, ils ont interpellé le Président de la République Macky Sall afin que justice soit faite sur cette affaire. " Nous ne laisserons pas passer cette forfaiture. Il s’agit d’une discrimination notoire. Nous sommes prêts à hypothéquer nos vies ", a crié Mbarick Fall, Conseiller de quartier de cette localité. " Ce sont les terres de nos ancêtres. Nous n’accepterons guère qu’elles soient accaparées et que, nous, les ayants droit, soyons laissés en rade ", at-il ajouté. À en croire toujours M. Fall, plusieurs personnes, « membres de la communauté maure, propriétaires traditionnels de ces surfaces, ont payé des droits d’acquisition sans être servies. Nous apprenons que certains attributaires venus d’ailleurs n’ont même pas payé les frais y afférents », a-t-il révélé. Et Diarra Samb Dème, également membre du Conseil, de soutenir que la fronde sera menée jusqu’à son terme pour que leurs biens fonciers soient restitués.
Pour prévenir les multiples contentieux fonciers souvent notés dans le pays, l'Etat du Sénégal a créé par décret n" 2004-84 du 23 Janvier 2004, la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol (Dscos) dont la principale mission est la prévention et la lutte contre les occupations et constructions irrégulières. Ainsi pour répondre à la demande légitime des populations de l'intérieur, le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba a présidé récemment à Saint-Louis l'inauguration de la brigade zonale de la Dscos. D'un coût global de 94 millions FCFA et situé à Ngallelle, il va polariser les régions de Saint Louis, Louga et Matam
«AUJOURD’HUI, L’OPTION DU GOUVERNEMENT, C’EST DE SABOTER L’ECOLE»
« C’est une décision catastrophique pour l’avenir du pays… c’est du jamais vu », a tonné Dame Mbodj, Secrétaire général du Cusems authentique, au sujet de la décision du ministre de l’Education nationale relative aux critères de passage en classe supérieu
« C’est une décision catastrophique pour l’avenir du pays… c’est du jamais vu », a tonné Dame Mbodj, Secrétaire général du Cusems authentique, au sujet de la décision du ministre de l’Education nationale relative aux critères de passage en classe supérieure. Parlant de « sabotage de l’école sénégalaise », il laissera entendre que l’objectif, « c’est de sacrifier les enfants des pauvres pour sauver les enfants des riches »…
La voix syndicale est ferme et condamne la décision ministérielle fixant les modalités de passage en classe supérieure des élèves en classe intermédiaire. « C’est l’une des décisions les plus catastrophiques de l’histoire de l’éducation au Sénégal. Je n’ai jamais vu une décision aussi catastrophique pour l’avenir du pays », a déclaré le Secrétaire général de Cusems Authentique. Et d’arguer : « on décide de fait sauter des classes aux élèves, parce qu’ils n’ont pas appris ». Non sans rappeler que « ces enfants qui sont en classe intermédiaire ont perdu 05 mois sur 09 cette année car, ils ont raté le mois d’octobre, ont subi 02 mois de grève (donc au moins un mois d’apprentissage perdu) et sont restés à la maison pendant 03 mois».
L’avenir déchante, selon le syndicaliste, et risque d’être plus qu’obscur pour ces élèves car : « l’année prochaine, ces élèves qui ont déjà un niveau très faible vont être dans des situations plus compliquées et par conséquent vont rater leur cursus ».
Ainsi sans autre forme de procès, Dame Mbodj conclut que « le ministre de l’Education nationale, le gouvernement du Sénégal, sont en train de jouer avec l’avenir du pays. Ils ont sacrifié cette génération », mais poursuit-il, « en le faisant, avec les conséquences que cela va avoir sur le développement économique et social du pays, ils sont en train de saboter tout simplement tout ce qui a été fait au Sénégal depuis plusieurs décennies. Je considère que la meilleure solution aujourd’hui qu’on devait faire, ce n’est pas fait passer de classe ces élèves, mais de rattraper le temps qu’on a perdu ».
Par ailleurs, le Secrétaire général du Cusems Authentique n’a pas manqué l’occasion de pointer du doigt « le dispositif mis en place, appelé « Apprendre à la maison » qui est basé essentiellement sur l’enseignement à distance avec l’internet et tous les autres outils que cela doit inclure ». Pour lui, « le Sénégal n’a pas encore atteint ce niveau de développement. Donc les élèves n’ont pas étudié». Raison pour laquelle, il a affirmé : « aujourd’hui, l’option du gouvernement, c’est de saboter l’école. C’est de laisser ces élèves passer en classe supérieure alors qu’ils n’ont pas le niveau. Ils ont donc décidé d’assener un coup de grâce à notre système éducatif » déclare-t-il.
« ILS ONT DECIDE DE SACRIFIER LES ENFANTS DES PAUVRES POUR SAUVER LES ENFANTS DES RICHES »
Dans une démarche explicative, le syndicaliste démontre que le seul intérêt du gouvernement, c’est de « sacrifier les enfants des pauvres » pour « permettre aux enfants des riches de décrocher leur baccalauréat afin de continuer leurs études dans les grandes universités de l’extérieur ».
En effet, « pourquoi le gouvernement décide de faire ce qu’il est train de faire ? » s’interroge-t-il. Et de répondre : « Parce que le gouvernement sait que l’école publique n’est pas prête à faire des examens et ils savent également que l’école privée qui n’a pas les moyens ne peut pas faire les examens correctement. Alors parce qu’ils ont leurs enfants dans les grandes écoles de Dakar qui n’ont pas fait de grève, qui ont démarré très tôt en septembre pour la majeure partie et qui pendant les 03 mois de pandémie ont pu étudier à distance parce qu’ils ont les moyens chez eux, ce sont ces élèves là qu’ils veulent sauver car ce sont leurs enfants ».
Et de poursuivre : « Ce sont des enfants de ministres, de directeurs, d’hommes d’affaires, entre autres. Justement, parce que ces élèves ont des préinscriptions et ils doivent aller étudier dans des écoles et universités à l’extérieur. Donc, il faut qu’ils fassent tout pour qu’ils aient leur bac avant mi-septembre parce que ces universités extérieures commencent les cours en mi-septembre. C’est ça le véritable enjeu ». Raison pour laquelle, soutient Dame Mbodj « le gouvernement a décidé de sacrifier les enfants des pauvres pour sauver les enfants des riches. C’est exactement ce qui ce passe au Sénégal que, nous, le Cusems authentique, nous dénonçons avec la dernière énergie ».
En outre, les conséquences d’une telle besogne risquent d’être irréversibles et catastrophiques pour le pays, avertit le syndicaliste. « Et demain cette génération, que j’appelle « la génération Covid 19 sacrifiée », vont sacrifier à leur tour le pays. Car, ils deviendront des enseignants qui n’auront pas le niveau pour encadrer, ils deviendront des médecins pour nous tuer tous, ils deviendront des ingénieurs pour construire des immeubles qui vont s’écrouler sur nous ». En clair, ajoute-til « le gouvernement du président Macky Sall a décidé de saboter ce pays tout simplement».
par Ousseynou Nar Gueye
LA HAAC BÉNINOISE, ‘‘IRRÉGULATEUR’’ AUDIOVISUEL PEU BÉNIN
EXCLUSIF BENINPLUS - La HAAC avec ses couteaux d'Anastasie se croit dans la presse du 19ème siècle. L’identité juridique des médias en ligne n’est pas sous la tutelle des juridictions béninoises, surtout quand ces sites ne sont pas en «.bj »
« Il n’y a de libertés non écloses, que lorsque qu’il y a des responsabilités désertées », paraphraserai-je Césaire. Dans une UEMOA où les crispations des pouvoirs se font plus fortes à mesure que les populations des huit pays opérationnalisent de plus en plus leurs libertés au quotidien, ce qui se passe dans un pays, le Bénin, doit interpeller les lanceurs d’alerte de tous les pays de l’Union. Libertés politiques, libertés sociales, libertés économiques, libertés culturelles, libertés médiatiques : quand une seule de celles-ci est étouffée, c’est toutes qui en souffrent. Et la dernière citée de ces libertés, est celle qui rend les autres possibles.
Le Moretti en charge de libertés dont on s’attendait à ce qu’il attentât rapidement à celles-ci, c’est Eric Dupond-Moretti, récemment nommé ministre français de la Justice, et dont on sait les antagonismes avec la magistrature de son pays qu’il a désormais sous sa tutelle. Mais c’est un autre Moretti, Rémi Prospère de ses désuets prénoms, président de la HAAC du Bénin, qui aura dégainé le premier son fil d’étrangleur turc des libertés, dont il a la mission de protéger l’exercice. Le ci-devant président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication du Bénin, le sieur Moretti donc, a « ordonné (rien de moins !), le 7 juillet dernier, la fermeture de tous les médias en ligne du pays, pour cause de prolifération sauvage peu à son goût de chef de gare.
« Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les liens (hypertextes) » ? La HAAC choisit de casser le thermomètre désormais vital que sont les sites d’informations, pour mettre fin à la fièvre dont elles se font l’écho chaque jour dans la société béninoise. Dans une belle expression de néo-colonisés, le Bénin s’est longtemps targué d’être le « Quartier latin de l’Afrique ». Eh bien, aujourd’hui, on y perd son latin plutôt, avec le Bénin. Le pays dirigé par Patrice Talon, après avoir restreint comme peau de chagrin le nombre de partis politiques admis à concourir à des élections, en excipant de l’inobservance par ceux-ci de contraintes paperassières, remet ça. Sa HAAC, dont les membres et le président sont nommés par le chef de l’Etat béninois, se fait la talonnette du pouvoir, pour écraser sous son pied toues les médias en ligne du pays : sites d’informations, web TV.
Cela n’est pas tolérable, cela n’est pas acceptable, cela n’est pas légal. Pour réfuter le bien-fondé et l’opportunité très hasardeuse de cette « décision » de la HAAC, on permettra à l’auteur de ces lignes de se réclamer de son statut d’expert en contentieux de la propriété intellectuelle, suite à un certificat passé en 2004 avec comme condisciples des avocats du barreau dakarois, auprès du Centre de Formation Judiciaire de Dakar et de l’IDLO, International Development Law Organization de Rome. Qualité sous laquelle j’exerce aussi comme consultant depuis plus de 15 ans. Vous excuserez le « moi » naturellement haïssable, mais, pour opposer des arguments d’autorité à l’argument de la force de la HAAC, elle m’est aussi importante sur ce sujet que ma double qualité de fondateur de site d’information (Tract.sn) et d’éditorialiste, y compris à titre régulier sur des médias internationaux comme Jeune Afrique ou SenePlus.
Médias international, médias nationaux ? Les médias en ligne que la HAAAC se fait fort de fermer ont-ils un rattachement géographique si évident au Bénin (et donc une subordination automatique à la loi béninoise) ? Rien n’est moins sûr. Et la Nouvelle Tribune (LNT) est le premier média en ligne à avoir opposé à « l’irrégulateur » béninois que les autoroutes de l’information sur lesquelles elle roule ne sont pas sous juridiction du Bénin. Par communiqué du 10 juillet, elle informe que : « le site LNT qui appartenait à deux sociétés (le journal la Nouvelle Tribune au Bénin et la société R. Network au Canada) a été rachetée par une société de droit canadien depuis 2018. De ce fait le site internet ne dépend plus d’aucune manière d’une société béninoise, et donc n’est plus soumise aux décisions venant du Bénin. L’esprit du site reste cependant le même (validé par le contrat de cession) : informer les lecteurs du Bénin mais aussi d’Afrique et de par le monde avec une vision africaine de l’information. Au départ constitué de journalistes béninois du quotidien La Nouvelle Tribune, le site est désormais entretenu par des journalistes de plusieurs pays dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, le Canada et la France. ». BéninPlus.com a aussi rassuré ses visiteurs de ce que « le communiqué de la HAAC n’est ni applicable, ni opposable à BeninPlus » et qu’elle opère « par-delà les frontières ».
L’élément déterminant est, en effet, le centre de la vie juridique, et non pas le lieu où la société exerce matériellement son exploitation (si l’élément intentionnel résulte des énonciations des statuts, au contraire l’élément matériel est plus difficile à découvrir). Concernant l’exploitation dans un pays (le Bénin, dans le cas d’espèce), il faut, en droit commun, l’exercice habituel d’une activité dans ce pays dans le cadre d’un établissement stable et autonome. L’établissement stable est une installation matérielle possédant une certaine permanence et possédant un but économique qui génère un profit. Ces principes sont applicables aux activités marchandes en ligne (ou éditoriales, donc), mais la notion d’établissement stable est plus difficile à cerner et à définir. Elle passe nécessairement par la différenciation entre serveur virtuel et serveur matériel. Le serveur virtuel est une page Web sans autre attache que celle immatérielle qui la relie à son auteur. La page Web n’est pas reconnue comme un établissement stable et il n’y a donc pas d’imposition au Bénin par exemple si l’auteur est implanté à l’étranger. Le serveur matériel est un site Web hébergé par un serveur distinct du producteur. Il s’agira de l’occupation d’un espace sur le disque d’un serveur. Localisé géographiquement par incorporation à un serveur matériel autonome, dans la réalisation d’une activité de nature commerciale, le site Web peut être qualifié d’établissement stable : si le site matériel est implanté au Bénin, il y est imposable lorsque des revenus lui sont imputables. Si ce n’est pas le cas, il n’y est pas imposable. S’il n’y est pas imposable, il n’en est pas non plus justiciable. CQFD. Tout ceci pour démontrer que les médias en ligne présumés béninois auxquels la HAAC de ce pays donne l’ordre de fermer ne tombent pas forcément sous l’impérium abusif de son autorité. Bref, le rattachement géographique au Bénin dont se prévaut la HAAC sur ces sites pour leur appliquer des règlements n'est pas aussi automatique que ça.
C’est la ligne de défense que se doivent d’adopter les médias en ligne béninois, dont très peut utilisent le suffixe de nom de domaine du pays, qui est « .bj » : Il n'est pas du tout évident que le régulateur béninois ait autorité sur un site en « .info » comme le populaire banouto.info ou un site en « .com » comme beninplus.com. Si on se réfère au siège social juridique réel, il n'est pas forcément dans le pays d'exploitation et si on se réfère aux utilisateurs, la chalandise est mondialisée : la (« clientèle » (le lectorat), dont on peut supposer qu’elle est à majorité béninoise et qui ne paie rien au média en ligne pour les informations auxquelles elle accède, n’a de ce fait pas à bénéficier d’une protection commerciale du Bénin).
De plus, la HAAC ne peut pas fermer un média en ligne par décision administrative, tout assermentés que ses membres puissent être. Il lui faut une décision de justice pour chaque site Internet concerné. Et ensuite, obtenir un exequatur de la décision de justice dans le pays d'enregistrement qui, pour banouto.info, est …le Panama. La décision sera exécutée par le Panama si elle est conforme à sa loi. La HAAC avec ses couteaux d'Anastasie se croit dans la presse du 19ème siècle. Les chapitres NIC qui fournissent les sous- domaines dans les noms de domaines internationaux (.com, .net, .info, etc.) ou nationaux (.sn pour le Sénégal, .bj pour le Bénin, .cm pour le Cameroun…) ne sont pas sous l'autorité des gouvernements et ne doivent pas y être. Même si ceux-ci peuvent y être représentés. Les chapitres NIC sont des organisations civiles et non pas gouvernementales.
La HAAC assure constater «une création tous azimuts de médias en ligne sans autorisation préalable», mais reste floue sur les contours de cette nouvelle interdiction. «Il y a des gens qui ne répondent pas aux enquêtes de moralité», s'est défendu un porte-parole de la Haac, Fernand Gbaguidi, lors d'une conférence de presse. «Cela constitue un danger pour le pays». Eh bien, M. Gbaguidi, l’exercice du journalisme n’est pas une activité pour laquelle il faut un certificat de bonnes vies et mœurs, ce vestige administratif colonial, ou un « carnet de santé », avec visites régulières chez le médecin, comme pour les péripatéticiennes au Sénégal. La HAAC avait déjà appelé en 2018 les médias en ligne à venir se faire « régulariser » : plusieurs organes en ligne avaient fait des démarches pour être en règle, ont payé le montant exigé mais la Haac n'a jamais donné suite. C’est la carence de la HAAAC qui est donc en cause, et non celle des médias en ligne.
Qui gère et attribue les noms de domaines, qui sont l’identité juridique des médias en ligne mis en cause au Bénin ? Au plan international, il s’agit de l'ICANN (The Internet Corporation for Assigned Names and Numbers). L’ICANN est un organisme privé, représentant plusieurs organismes et institutions, bien que placé sous la tutelle du ministère du Commerce américain. L'ICANN délègue la gestion des noms de domaines à des entreprises spécifiques (appelées registry operators). Par exemple, Educause = la gestion du domaine .edu
Plus près de notre culture institutionnelle africaine francophone subsaharienne, en France, ils sont gérés par un organisme : l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération). Depuis janvier 1998, responsable du domaine national .fr et .re (pour la Réunion), l'AFNIC, qui a pris la suite de l'INRIA et du NIC-France, est composée de trois grands collèges distincts :
- les prestataires Internet,
- les utilisateurs, personnes morales (entreprises, établissements) ou physiques (particuliers),
- les organisations internationales ou francophones.
Il ne saurait en aller autrement dans nos pays africains et donc au Bénin : le nommage et donc l’identité juridique des médias en ligne n’est pas sous la tutelle des juridictions béninoises, surtout, on le répète, quand ces sites ne sont pas en « .bj ».
Léon Anjorin Koboubé, expert en communication interrogé par l'AFP, a raison de dire que la HAAC veut « tuer les initiatives locales», avec cette décision «anachronique et contre-productive, qui ne cadre pas avec le contexte technologique au 21e siècle». Un contexte technologique où tout individu doté d’un smartphone peut, à juste titre, être producteur d’informations à caractère journalistique, notamment sur ses réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Youtube, Instagram, Whatsapp…). De ce point de vue, je préfère d’ailleurs la traduction anglaise de réseaux sociaux, qui est « social media ». Les réseaux sociaux sont bien des médias et les premiers médias au monde sont Facebook et Twitter, sur lesquels s’informe la majorité des habitants du monde libre (Chine exclue). Dans une économie de la presse où les modèles se recherchent encore et s’éprouvent chaque jour, le Bénin devait plutôt s’honorer de la vitalité des médias en ligne « béninois », qui créent du contenu local et des emplois pour les jeunes. Et s’il y a un chantier de contrôle technologique dont le Bénin doit se préoccuper, c’est plutôt de mettre en place un RGPD (Règlement Général de Protection des Données), qui garantisse que les citoyens majeurs et vaccinés donnent leur consentement quand ils accèdent à un site et y contrôle l’utilisation de leurs données. Mais bon, le Bénin n’est pas le seul pays africain à la traine en matière d’élaboration de RGPD….
Au total, plutôt que technique, cette question de la fermeture brutale, unilatérale et totale des médias en ligne au Bénin est politique et sociétale : on ne peut y voir autre chose que la poursuite par le président Patrice Talon, de la pente autoritaire dans laquelle il a engagé le Bénin, prétendant diriger le pays comme une entreprise : avec mises à pied, blâmes, avertissements et …mises en chômage technique de citoyens, transformés en employés.
A cet égard, il faut rappeler que plusieurs journalistes et blogueurs ont déjà été poursuivis depuis l'adoption, en avril 2018, d'une loi portant Code du numérique, criminalisant les délits de presse en ligne et notamment le partage de «fausses informations» sur les réseaux sociaux.
En vertu de cette loi, Ignace Sossou, journaliste d'investigation pour le site Benin Web TV, a été arrêté en décembre 2019, après avoir relayé des propos critiques du procureur de la République à l'encontre du pouvoir, sur Facebook et Twitter. Il avait finalement été lourdement condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme pour «harcèlement», bien que les propos retranscrits aient été tenus.
Le fin mot de cette histoire est que on veut réduire au silence les médias en ligne que le pouvoir en place ne parvient pas à contrôler comme c'est le cas pour les médias traditionnels, avec une télévision d’Etat qui ne couvre d’ailleurs pas les activités de l’opposition.
Il s’agit, ni plus, ni moins, que d’une tentative de purge dans les médias avant l'élection présidentielle, prévue en avril 2021. La moindre des choses est pour nous, Africains des médias, de la dénoncer. Et pour les médias en ligne « béninois » : de refuser de s’y plier. Pour obliger le régime Talon à se résoudre à couper Internet dans le pays, l’exposant ainsi à la face du monde comme le pouvoir à tendances liberticides qu’il est.
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d’informations Tract.sn, Expert en Contentieux de la Propriété Intellectuelle
MAMADOU TALLA DÉCRÈTE AU FORCEPS LA FORMULE DE PASSAGE EN CLASSE SUPÉRIEURE
Après la suppression de plusieurs chapitres dans les programmes des disciplines, suivie d’un allègement du même programme, le ministre de l’Education nationale fait passer d’office en classe supérieure, « tous les élèves des classes de CI, CE1 et CM1»
Après la suppression de plusieurs chapitres dans les programmes des disciplines, suivie d’un récent allègement du même programme annoncé, le ministre de l’Education nationale a décidé de faire passer d’office en classe supérieure, « tous les élèves des classes de CI, CE1 et CM1». Encore plus impressionnant, dans un communiqué signé par le patron dudit ministère, la moyenne d’admission retenue pour l’élémentaire (CP et CE2) est située entre 4 et 4,5/10 et entre 8 et 9 pour le moyen et le secondaire. Une décision désapprouvée au plus haut point par plusieurs acteurs de l’éducation
DES MOYENNES DE PASSAGE EN CLASSE SUPERIEURE JAMAIS VUES…
Dans un communiqué parvenu à la rédaction du Sud Quotidien, le ministère de l’Education nationale informe sur les modalités de passage des élèves des classes intermédiaires. Daté du jeudi 16 juillet et signé par M. Talla, ledit communiqué renseigne que « pour l’élémentaire, une moyenne de 4,5/10 est retenue pour passer en classe supérieure.
Les élèves du moyen et du secondaire devront réunir une moyenne de 9/20 ». Par ailleurs, ajoute ledit communiqué « les élèves dont la moyenne est comprise entre 4 et 4,49 /10 pour l’élémentaire et entre 8 et 8,99/20 pour le moyen et le secondaire ont la possibilité de faire des réclamations auprès du directeur d’école ou du chef d’établissement ».
Non sans préciser que « toute réclamation doit être étudiée par l’équipe pédagogique concernée qui devra soumettre l’élève à un test ». Une décision qui a « choqué » le directeur du Groupe scolaire les Génies. « C’est inadmissible de faire passer un élève sans qu’il ne soit évalué. Je me demandais déjà sur qu’elle base se fonde la décision du ministère de l’Education de faire passer les élèves de CI, CE1 et CM1 d’office. Mais pis, je suis choqué et indigner de signer le bulletin d’un élève et d’attester son admission en classe supérieure avec une moyenne de 04/10 ».
Sur ce même ton, de ses 21 ans d’expériences en tant qu’enseignante, Solange Diompy, qualifie cette modalité de passage en classe supérieure de véritable « poison » pour l’éducation du pays. Pour sa part, « c’est même une tragédie de lire de telles décisions. Déjà, avec les actuelles conditions d’admission en classe supérieure, les élèves trainent des lacunes et le taux de réussite aux différents examens en atteste. De ce fait, décider de faire passer un élève avec 04 ou 04,5/10 de moyenne, c’est purement et simplement acter la banalisation au plus haut point de l’éducation nationale ».
Et d’ajouter : « c’est une honte pour notre pays. Quelle image les autres pays auront du Sénégal ? C’est l’apothéose du désordre. Si tel était le pays de Senghor, on aurait eu jamais assez d’élite. L’éducation n’est pas un jeu politique, c’est l’avenir de tout un pays ».
LES CANDIDATS DU BACCALAUREAT DANS LE FLOU ET L’INQUIETUDE
A quelques jours du début des examens du baccalauréat, les candidats renseignent être « dans le flou et l’inquiétude totale ». Rencontré devant le Collège Sacré Cœur de Dakar, Jean-Luc Coly, élève en classe de Terminale L2 affirme qu’ « avec la pression et l’accumulation des cours, c’est très difficile d’envisager une issue heureuse pour l’examen du baccalauréat. Les professeurs sous la contrainte de finir le programme retenu par le ministère de l’Education nationale, ne prennent plus correctement le temps d’expliquer les cours ou de faire assez de séances d’exercices. Pis, nous n’avons que 04 heures de cours dans une journée, ce qui explique la vitesse de croisière adoptée par certains professeurs ».
Même son de cloche pour Mariama Touré, élève en classe de Terminale L2 au Collège Hyacinthe Thiandoum : « pour un examen, il faut avoir le temps de réviser, malheureusement nous sommes à quelques jours du début des examens et même les cours ne sont pas terminés. On a fait plus de 03 mois à la maison, comment peuvent-ils imaginer qu’on puisse restituer les acquisitions sans un minimum de temps de révision ? C’est tout simplement décourageant ».
La candidate estime aussi qu’il « aurait été mieux de déclarer cette année invalide que de nous faire subir de supplices juste pour sauver une année qui est déjà noyée. D’ailleurs, les politiciens ne veulent pas que le mandat de Macky soit entaché d’une année blanche ou invalide, raison pour laquelle cette réouverture a été forcée ».
Au Lycée Sergent Camara Laye, c’est l’insouciance totale. Trouvé en train de jouer au football avec ses amis, Mamadou Mané clame que « c’est déjà perdu pour cette année. C’est impossible, jure-t-il, de réviser tous ces cours avant les examens qui sont prévus dans quelques semaines. Nous ne sommes pas des robots ou des disques durs ou cartes mémoires. Les autorités oublient que nous utilisons un cerveau pour travailler. Raison pour laquelle j’ai jugé bon de ne pas me tuer à la tâche pour un sort déjà scellé».*
«ANNEE SCOLAIRE BANALISEE » ET «DIPLOMES A LA CARTE », DISENT DES ACTEURS
Une année scolaire tonitruante… Tous les indicateurs étaient négatifs. Plus de 03 mois de retard, une pandémie qui monte en flèche dans le pays, des enseignants contaminés, des dispositifs sanitaires jugés insuffisants ou inexistants, entre autres, mais le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, dans une opération solitaire de sauvetage coûte que coûte de cette année scolaire a opté pour la réouverture des écoles. En amont, si plusieurs voix se sont fait entendre pour dénoncer « une reprise sans préalable et dans le flou total », M. Talla a purement et simplement boycotté toutes ces recommandations venant d’experts en la matière pour marteler plusieurs fois sur des chaines de télévisions publiques qu’il « n’y aura pas d’année blanche » mais plutôt « une adaptation de stratégie dans un contexte particulier ». Une adaptation qui n’est ni du goût encore moins de l’avis du corps syndical qui estime que « toute décision doit être adoptée sur l’avis déterminé du Cnge. Nous avons aussi alerté sur les dangers qui pèsent sur la communauté éducative » a déclaré le secrétaire exécutif du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye. Et de poursuivre : « malgré nos recommandations, la date du 25 juin dernier a été adopté et nous n’avons pas été consulté pour l’élaboration du calendrier de la reprise ». C’est d’ailleurs dans la même foulée que le directeur du Collège Sacré Cœur, Marcelin Coly indique qu’il « y aura des répercussions sur le niveau des élèves et même sur leur diplôme ».
« UNE ANNEE SCOLAIRE BANALISEE… DES DIPLOMES DISTRIBUES A LA CARTE »
« Il est très important de savoir que les nombreux chapitres qui sont supprimés des programmes de différentes disciplines n’y étaient pas pour la forme. Ces programmes sont tout aussi essentiels que ceux qui sont conservés », fait remarquer le directeur du Collège Sacré-Cœur, Marcelin Coly.
Et de poursuivre : « Non seulement le quota horaire indiqué par le ministère de l’Education nationale est insuffisant pour arriver à terminer correctement les programmes mais il y aura des répercussions sur le niveau des élèves et même sur leur diplôme ».
Rappelons qu’après plus de 03 mois de retard, « sans aucune concertation avec les corps syndicaux », révèle le Secrétaire exécutif de Cusems, les services de Mamadou Talla ont tout simplement procédé à la suppression de 07 à 08 chapitres dans plusieurs disciplines afin que les enseignants puissent terminer les programmes de cours. Une couture qui a fait déchanter plusieurs acteurs de l’éducation et qui vraisemblablement n’a pas pu suturer le retard occasionné par les 03 mois de vacances forcées. « Il y aura un allègement des contenus pour terminer les programmes, sauf en mathématiques », avait annoncé le ministère de l’Education nationale lors d’une réunion avec le G7 par visioconférence.
Et de renseigner au sujet des conditions de passage en classe supérieure pour les classes intermédiaires, que « pas de redoublement pour les élèves en classe de CI, CE1 et CM1 ». Une décision qui a vu l’indignation de plusieurs acteurs qui délibérément parlent « d’une année scolaire banalisée » ou pis « des diplômes distribués à la carte ».
Les paysans rejettent la proposition de Babacar Ngom
Les paysans du village de Ndengler ont rejeté la proposition de Babacar Ngom. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye et son homologue de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana avaient entamé une médiation pour rapprocher les deux camps. Seulement, les paysans n’ont qu’une seule condition : la restitution de leurs terres. Hier, rendez-vous a été pris sur un site litigieux où Babacar Ngom, le sous-préfet de Fissel, le sous-préfet de Sindia et les paysans devaient se rencontrer pour étudier la proposition faite par Babacar Ngom. Il avait proposé aux paysans trois blocs, soit un tiers du périmètre litigieux pour cette année. Mais ces derniers ont rejeté cette proposition, soupçonnant le Pdg de Sedima de vouloir opposer Djilakh à Ndengler .
Yakham Mbaye aperçu à la Brigade de recherche
On ne sait ce qu’il faisait hier à la Brigade de recherche de la Gendarmerie, mais nos radars y ont aperçu le directeur général du quotidien national le soleil. Mais tout porte à croire qu’il s’agit de l’épisode numéro 2 du feuilleton opposant l’insulteur public numéro 1 Moustapha Cissé Lô à Yakham Mbaye. Pour l’histoire, l’ancien ministre chargé de la Communication avait saisi le procureur d’une plainte pour diffamation et injures publiques contre le député Cissé Lô qui, dans une bande sonore, avait insulté ses parents. D’après des informations de « L’As », Serigne Bassirou Guèye avait saisi d’un soit-transmis la Brigade de Recherche pilotée par le Commandant Niang, pour diligenter le dossier.
Passage des classes intermédiaires
La situation des élèves en classe intermédiaire avait commencé à inquiéter les parents d’élèves et autres acteurs de l’éducation. Après la reprise des cours pour les élèves en classe d’examen, les gens se demandaient le sort réservé aux autres niveaux. En déplacement dans la région de Matam, le ministre de l’Education a expliqué qu’il s’est inspiré de ce qui se fait dans les autres pays. Ainsi il va se baser, à l’instar de tous les pays, sur les résultats de ces élèves des classes intermédiaires. Mais étant donné qu’il avait le dispositif «apprendre à la maison», il a été jugé nécessaire de donner la chance aux élèves qui n’ont pas eu la possibilité d’avoir une bonne moyenne, de faire des réclamations ou des recours. Pour le passage en classe supérieur, écrit Lasnews.info, Mamadou Talla indique que l’élève doit avoir une moyenne minimale de 9/20. Pour l’élémentaire, le potache doit avoir au moins une moyenne de 4,5/10 pour passer en classe supérieure. Des tests sont prévus pour les élèves qui auront des moyennes inférieures pour passer en classe supérieure.
Ouverture des frontières terrestres
Les transporteurs qui empruntent la transgrambienne réclament l’ouverture des frontières. Pour aller à Kolda, Ziguinchor ou Sédhiou, ils sont obligés de faire un grand tour en passant par Tambacounda à cause de la fermeture des frontières entre le Sénégal et la Gambie. En visite hier à Ziguinchor, le ministre des Transports Terrestres et du Désenclavement, Me Oumar Youm a rassuré les transporteurs que cela sera bientôt un mauvais souvenir. Il a soutenu devant les transporteurs à la gare routière de Ziguinchor que les pays de la Cedeao sont dans une dynamique de reprise de la vie normale tout en prenant en compte l’existence de la pandémie de la Covid-19. Me Youm annonce que la réouverture des frontières terrestres pour bientôt. A l’en croire, il s’agit d’une question de jour. Il explique que les ministres des Transports Terrestres et ceux du Commerce de la Cedeao avaient retenu le 15 juillet pour l’ouverture des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Ils attendent la validation des protocoles sanitaires l’effectivité de la décision.
Fuite d’hydrocarbures
La Société Africaine de Raffinage (Sar) a été informée jeudi passé de la présence de traces d’hydrocarbures dans la zone de Mbao. Aussitôt, elle a dépêché une équipe sur la plage de Mbao composée d’agents de la Direction de l’Environnement et des établissements classés) (DEEC), de la brigade environnementale de la Gendarmerie, de la Société africaine de raffinage (Sar), du Groupement national Sapeurs-pompiers, de Urgence Environnement, du Port Autonome de Dakar et de la Marine nationale pour un constat de la situation. Des agents de la Sar, de la Haasmar et de la Marine nationale ont effectué à bord d’une vedette un déplacement en mer pour voir l’étendue du phénomène. Le constat est qu’il s’agit d’une fuite d’hydrocarbures, constituée de Fuel provenant du sea-line de la SAR situé à 700 mètres de la plage. Ainsi, des équipes de la SAR et celle de l’entreprise prestataire de la maintenance ont entamé la réparation de la fuite. Parallèlement, des actions de décontamination seront menées pour annihiler toute possibilité de pollution.
La Suisse soutient à son ambassadeur à Dakar
L’ambassadeur de Suisse au Sénégal, Marion Weichelt Krupsski, a été convoquée mercredi dernier au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur pour s’expliquer sur le «caractère inacceptable» de propos de son époux, contenus dans un article publié dans la presse suisse. Deux jours après cette convocation, les autorités suisses ont apporté leur soutien à leur représentant sur le territoire sénégalais. Dans un article posté par le site www.aargauerzeitung.ch et visité par Lasnews, la Suisse dit prendre acte. Le département fédéral des affaires étrangères (EDA) dit avoir pris note de la réaction du Sénégal. Il est précisé que les déclarations de l’époux de Mme Weichelt ont, cependant, été rédigées en privé et ne faisaient donc pas référence aux travaux duDFAE ou à la politique étrangère suisse. L’Ambassadeur Weichelt bénéficie du plein soutien du DFAE, peut-on lire dans le texte. Cependant, pour le DFAE, l’échange entre le ministère sénégalais des Affaires étrangères et l’ambassadeur Weichelt a également été constructif. Il rassure que l’excellente relation entre la Suisse etle Sénégal ne sera pas affectée par cet incident.
L’ambassadeur d’Espagne fait ses adieux
Fin de séjour de l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal. Après 5 ans passés au pays de la Teranga, le diplomate espagnol a fait ses adieux hier au Président Macky Sall, lors d’une audience au Palais de la République. Alberto Virella a été fait Commandeur dans l’Ordre National du Lion en guise de reconnaissance de l’excellence des relations entre les deux pays. Le diplomate a également salué la gestion et la politique de riposte du Sénégal face à la covid19.
Marche des populations de Nietty Mbar dimanche
L’arrêt des travaux de la route de Nietty Mbar a mis en colère les populations de la zone qui commencent à patauger dans les eaux dès la tombée de la première pluie. D’ailleurs, les habitants du quartier Nietty Mbar et environs de la commune de Djidah Thiaroye Kawpromettent de manifester leur courroux dans la rue ce dimanche, et d’exiger la reprise des travaux qui n’ont que trop duré.
Grogne des éleveurs de porcs
Ça râle chez les éleveurs de porcs de la Commune de Thiaroye sur mer. Ils sont remontés contre le maire Ndiaga Niang. A l’origine de leur colère, un éventuel déguerpissement de leur espace de travail au profit d’un promoteur. C’est une provocation de l’autorité, à leurs yeux. Parce que le ministre de l’Elevage d’alors, Aminata Mbengue Ndiaye, leur avait promis à l’occasion d’une visite de moderniser leur équipement marchand. Le successeur d’Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du département de l’Élevage, Samba Ndiobène Ka, n’en fait pas cas malgré sa saisine par ses services déconcentrés. Ce bras de fer risque de prendre une tournure inattendue, si l’on n’y prend garde.
Surcharges dans les cars «rapides»
Les surcharges dans les cars «rapides» ont repris de plus belle, malgré la pandémie de la Covid19. De Yeumbeul à Liberté 06, en passant par Pikine, les cars de transport en commun font le plein. En plus des sièges assis, les passagers se tiennent debout et d’autres occupent les marchepieds. Pourtant, les syndicalistes du secteur du transport routier qui ne cessent de râler contre les tracasseries des forces de sécurité ferment les yeux sur cette situation. Les usagers sont exposés à la pandémie de la covid-19.
Oumar Youm à Ziguinchor
Le ministre des Transports Terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, était à Ziguinchor hier, dans le cadre de ses rencontres avec les acteurs du secteur pour échanger sur la nouvelle loi d’orientation des transports terrestres initiée par le président de la République pour moderniser le secteur des transports routiers. La rencontre s’est tenue sous une pluie battante à la gare routière. Relevant les problèmes liés au transport routier, Me Oumar Youm a fait savoir aux transporteurs que le chef de l’Etat veut un nouveau type de transporteurs avec des gares routières modernes, des véhicules neufs… Bref un transport routier moderne. A l’en croire, c’est le principal objectif de la nouvelle loi d’orientation des transports terrestres. Par ailleurs, dans le cadre du Fonds Force Covid-19, les transporteurs de Ziguinchor recevront 1 130 kits alimentaires et une enveloppe de 9 millions Fcfa pour la gare routière.
MEDINA :
Un réseau de trafiquants de drogue démantelé état d’un vaste réseau de trafic de chanvre indien à la Rue 41 de la Médina, les éléments de la brigade de recherches se sont transportés sur les lieux, le 1er juillet dernier, aux fins d’une investigation et d’une éventuelle interpellation. Sur place, les limiers ont aperçu un groupe de jeunes déambulant d’un air suspect sur la voie publique. Mais dès qu’ils ont vu les flics, ils ont pris la tangente, laissant sur place un de leurs compères. Interpellé sommairement sur leur présence sur les lieux, ce dernier révèle que c’est Ibrahima Tavarez et Dieudonné Richard Dionou qui leur fournissent l’herbe qui tue. Poursuivant leurs investigations, les limiers effectuent une descente chez Dieudonné Dionou où ils découvrent 33 cornets de yamba et la somme de 28 500 Fcfa. Ses amis Emmanuel Gomis, Awa Diakhaté, Alassane Diop et Jidou Dieng, trouvés dans la cour en train de fumer du chanvre indien et de boire du vin, sont interpellés.
MEDINA : Un réseau de trafiquants de drogue démantelé (bis)
Cuisiné, Dieudonné a désigné Tavarez comme son fournisseur. C’est ainsi qu’il les a conduits chez ce dernier à Hann Maristes où les policiers ont découvert dans la chambre du suspect 1,4 kg de chanvre indien et la somme de 40 500 Fcfa. Ils ont aussi trouvé un scooter de marque Yamaha X 300 de couleur grise. Ils sont alpagués et conduits dans les locaux de la police pour les besoins de l’enquête. Auditionné, Tavarez a nié la propriété de l’herbe prohibée. Mais devant les enquêteurs, il a reconnu avoir livré à Dieudonné 33 cornets avant son arrestation. Il ajoute que son fournisseur se trouve à Saly Portudal, sans autre précision. Il révèle qu’il s’active dans ce métier depuis deux ans. A leur tour, Awa Diakhaté, Emmanuel Gomis et Alassane Diop ont soutenu qu’ils étaient de simples consommateurs et non des dealers. Par contre, Jidou Dieng a juré sur tous les saints qu’il a arrêté de fumer depuis belle lurette. Malgré tout, les mis en cause ont été déférés au parquet pour trafic de chanvre indien et détention ou usage de drogue.
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LE RESPECT DES DEUX MANDATS EN AFRIQUE ?
''Si le Sénégal veut rester une vitrine démocratique, il doit échapper aux dérives politiques du troisième mandat '' selon Mamadou Lamine Diallo
Sputnik France |
Christine H. Gueye |
Publication 17/07/2020
Si le Sénégal veut rester une vitrine démocratique, il doit échapper aux dérives politiques du troisième mandat, aux dérives économiques des passe-droits à des élites corrompues et continuer à respecter les libertés publiques. Avec les retombées du pétrole et du gaz prévues pour 2023, le pays de la Téranga n’a jamais été aussi proche d’émerger. Le polytechnicien et ingénieur des Mines, le parlementaire Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki (être utile), en est convaincu. Pour éviter que le pays ne sombre dans les violences politiques et sécuritaires qui secouent son voisin malien, il exhorte son Président à ne pas céder à la tentation d’un troisième mandat. Moins d’omnipotence présidentielle, plus de participation et de respect des électeurs ainsi qu’une émancipation vis-à-vis des grands groupes français -qui n’ont pas réussi à industrialiser le pays- sont des passages obligés, selon lui, pour que le Sénégal décolle.
MACKY SALL SUR LA CORDE RAIDE
Entre récession économique annoncée et incertitudes sur la situation sécuritaire dans la sous-région, les défis du président sont immenses. Y parviendra-t-il avec une concentration excessive des pouvoirs entre les mains ?
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 17/07/2020
La posture du président Macky Sall, depuis l’adoption en mai 2019 par l’Assemblée nationale d’une loi constitutionnelle supprimant le poste de Premier ministre, fait débat. En première ligne sur toutes les grandes controverses, notamment celles liées à la gestion quotidienne de la pandémie de Covid-19, le Président sénégalais est assailli de toutes parts. Obligé même d’intervenir pour mettre la pression sur son beau-frère de ministre en charge de la distribution des vivres aux populations impactées par le Covid-19.
«C’est le choix du Président de la République de ne pas être en deuxième ou troisième ligne. En tant que clef de voûte de nos institutions, il ne peut être qu’en première ligne. C’est son option. Mais il a des collaborateurs qui l’aident avec dévouement et efficacité. Et ça donne des résultats», répond Abdou Mbow, porte-parole adjoint du parti présidentiel interrogé par Sputnik.
Selon Mbow, par ailleurs premier vice-président de l’Assemblée nationale, le Président Sall s’en tiendra à cette ligne aussi longtemps qu’il en verra la nécessité. «L’idée de ramener le poste de Premier ministre ou de procéder à un remaniement gouvernemental dépend exclusivement de lui et de lui seul.» Un son de cloche qui ne fait pas l’unanimité.
«Continuer à rester sans Premier ministre est un risque qui expose le Président de la République. En lieu et place de la concentration des pouvoirs, l’option de déléguer plus de responsabilités existe. Elle a l’avantage de protéger le chef. Tout système a besoin de fusibles», indique à Sputnik Patrice Sané, militant du parti présidentiel et membre des cadres dudit parti.
La suppression du poste de Premier ministre avait été expliquée par le souci du Président Sall d’accélérer la mise en œuvre des projets et programmes de l’État en éliminant les lenteurs et les blocages dans l’administration. Elle tenait compte, aussi, des rapports difficiles entre l’ex-Premier ministre Abdallah Dionne et plusieurs ministres au cours du mandat présidentiel 2012-2019. Le «fast-track» est ainsi arrivé pour remettre les choses à l’endroit. Mais le doute persiste sur son succès.
«La vitesse n’est pas un gage d’efficacité ni de qualité. Le slogan "fast-track" est-il d’ailleurs bien choisi s’il est rapproché de "fast-food" qui renvoie à "manger vite et manger mal"? La concentration et la personnalisation excessives du pouvoir entre les mains du Président nuisent au bon fonctionnement du travail gouvernemental», écrit dans le journal Sud Quotidien le docteur Maurice Dione, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Cette verticalité du pouvoir sans un Premier ministre agissant en coordonnateur de l’activité gouvernementale est d’autant plus difficile à perpétuer que Macky Sall entretient lui-même l’incertitude sur ses intentions par rapport à un troisième mandat à la tête du pays en 2024.