Le Sénégal applique la réciprocité à l’UE
Avec sa menace d’appliquer la réciprocité aux pays de l’espace Shenghen, le Sénégal espérait voir son nom figurer sur la liste des quelques pays africains privilégiés. Mais l’espoir s’est fondu comme du beurre sous le soleil. En effet, l’Union Européenne, qui a révisé hier la liste des pays autorisés à entrer dans l’espace Shenghen, a zappé à nouveau le pays de la Teranga. Les pays africains qui figurent sur la liste du conseil de l’Union Européenne sont : l’Algérie, le Maroc, le Rwanda et la Tunisie. Cette décision de l’Union Européenne a révulsé le ministre du Tourisme et des Transports Aériens qui applique la réciprocité. Alioune Sarr informe que suite à la décision de l’Union Européenne de bannir le Sénégal, hier, de la deuxième liste des pays autorisés à voyager dans son espace, l’Etat du Sénégal a pris la décision d’appliquer le principe de la réciprocité à tous les États ayant pris des mesures à l’encontre du Sénégal.
Deux nouveaux cas de Covid-19 à Touba
Deux nouvelles contaminations à la Covid-19 ont été recensées hier dans la cité religieuse de Touba. Il s’agit de deux cas contacts enregistrés au niveau du district sanitaire de Touba. Au même moment, trois patients traités à domicile ont été déclarés guéris et ont rejoint leurs proches. À signaler qu’aucun autre cas positif n’a été recensé dans le reste de la région de Diourbel.
Alioune Ndoye sur l’attribution de parcelles à Anse Bernard
L’information selon laquelle la plage de Anse Bernard est cédée pour l’érection d’un complexe hôtelier relève plutôt d’une rumeur, du moins si l’on en croit le maire de Dakar Plateau. Le ministre des Pêches Alioune Ndoye a décidé de couper court à cette rumeur qui s’est répandue. Il soutient qu’il n’est au courant d’aucune attribution de parcelles soustraites de Anse Bernard, ni d’un projet d’hôtel sur cette plage mythique de Dakar. Il rappelle d’ailleurs que le projet que la mairie porte depuis 2018, inscrit dans une chaîne de priorités par rapport aux moyens nécessaires pour la réalisation, est d’aménager cette page pour qu’elle reste le lieu de vie qu’elle a toujours été, au bénéfice des populations. Il a publié la maquette du projet de la commune de Dakar-Plateau.
Aliou Sall réclame un milliard à Ahmed Aïdara
Le procès en diffamation qui oppose le maire de Guédiawaye, Aliou Sall à Ahmed Aïdara s’est tenu hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. Le frère du président de la République qui s’était senti diffamé sur les ondes de la radio «Zik Fm», avait porté plainte contre le directeur général de «Zik Fm», Bougane Guèye Dani et son employé Ahmed Aïdara, respectivement pour diffamation et complicité de diffamation. L’avocat de la partie civile a réclamé un milliard au patron du groupe D-Média et à son employé qui étaient absents de la salle. Me Sadel Ndiaye a dénoncé l’attitude de Ahmed Aïdara qui s’empresse de traîner les gens dans la boue. Selon la robe noire, son client a été traîné dans la boue par M. Aïdara dont la revue de presse «est plus grave». Après avoir démenti les accusations de Ahmed Aïdara, il a soutenu que les mis en cause méritent des sanctions sévères, surtout qu’ils n’ont pas déféré à la convocation. Le substitut du procureur, quant à lui, a demandé l’application de la loi. Le verdict sera rendu le 17 septembre prochain après les vacances judiciaires.
La CDC contribue à l’amélioration du système éducatif
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) contribue à l’amélioration et à la prise en charge des problèmes liés à l’éducation et à la formation particulièrement dans les filières scientifiques et techniques. A ce propos, le Directeur général de la CDC est venu en appui à l’Etat en offrant des manuels scolaires conçus par la CDC. Cheikh Tidiane Ba a remis hier les manuels à l’Inspecteur d’Académie de Pikine-Guédiawaye. Ce don entre dans le cadre d’une convention entre d’une part, la Caisse des Dépôts et Consignations du Sénégal et l’Inspection d’Académie de la banlieue et d’autre part, entre la CDC et les Villes de Pikine et Guédiawaye. Selon M. Ba, la production de ces fascicules entre dans le cadre de la politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise de la CDC. Les fascicules ont été confectionnés à la suite d’un processus de sélection de professeurs aguerris, accompagnés de formateurs du Centre Régional de Formation du Personnel Enseignant (CRFPE) et d’inspecteurs de spécialité, sous le contrôle rigoureux de l’Inspection générale de la Formation (IGEF) qui a validé toutes les productions. Ces manuels, fruit d’un travail de conception entamé depuis deux ans, arrive à son heure dans le contexte actuel de la COVID-19, selon Cheikh Ba. Sans doute participeront-ils à la réussite du concept «Apprendre à la maison» initié par les autorités en charge de l’Education. La CDC participe à l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages dans les lycées et collèges sénégalais.
L’Etat accusé de racket sur les voyageurs
Le président d’Horizon Sans Frontières, Boubacar Sèye, accuse l’Etat du Sénégal de racket sur les voyageurs. Pour lui, exiger un test de covid-19 à 40 000 F à tout voyageur pour l’étranger relève tout simplement du vol. A l’en croire, les Sénégalais qui sont déjà appauvris par la pandémie du coronavirus ne peuvent supporter une charge supplémentaire. Certes, exiger des tests est légitime, dit-il, mais de là à fixer un tarif de 40.000 FCFA (60 euros) semble être une forme de racket sur le voyageur alors que tout le monde sait que les gens traversent une période difficile économiquement. Imposer ce tarif à une famille de 4 personnes, c’est leur exiger pratiquement la moitié du prix du billet, dénonce le président de l’Ong Horizon Sans frontières. Il s’agit à ses yeux d’une mesure discriminatoire, d’un abus, d’une injustice sociale contraire à l’éthique et à la déontologie. Pour Boubacar Sèye, il revient aux compagnies aériennes d’exiger aux voyageurs de disposer de documents médicaux prouvant un test au coronavirus, comme elles le font pour les visas. En ce moment, les laboratoires fixeront les tarifs. Mais si l’Etat veut faire du test de la covid-19 une nouvelle forme d’impôt ou de taxe, elle doit passer par l’Assemblée nationale. Il accuse le Sénégal de violation de l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
20 décès liés à la Covid-19 à Guédiawaye
La Covid-19 prend des proportions inquiétantes à Guédiawaye avec 395 cas dénombrés et 20 décès enregistrés entre le 02 Mars et le 14 Juillet 2020. Et dans ce lot de personnes infectées, la commune de Golf Sud s’est taillée la part du lion. «On a donné quelques statistiques dans le Département de Guédiawaye. Le nombre de cas recensés est de 395. Et dans ce chiffre, il y a 197 cas communautaires, 129 cas contacts, 09 importés et 20 décès. Et parmi ces cas infectés, il y a des techniciens de surface et des membres du corps médical. Par rapport à Golf Sud, on a recensé 121 cas dont 60 cas contacts et 58 communautaires», a indiqué l’infirmier chef de poste des Parcelles Assainies, Unité 04 de Golf Sud, Mamadou Moustapha Barry. Cette situation alarmante a poussé les autorités municipales, puis médicales de Golf Sud et ‘’les femmes debout contre Covid-19’’ à appeler les masses à redoubler de vigilance et à une riposte communautaire pour échapper à la maladie, face au relâchement constaté ces derniers temps. C’était au cours d’une séance de sensibilisation communautaire.
Aida Sow Diawara Covid-19
«Nous nous sommes réunis pour recevoir ‘’les femmes debout contre la Covid-19. Parce que tout simplement, depuis l’apparition de cette pandémie, malgré toutes les mesures qui ont été prises, la maladie est encore là et est en train de gagner du terrain. Depuis que le président de la République a déclaré qu’il fallait reprendre les cours normaux des choses, c’est comme si les gens étaient convaincus que la maladie était partie. Alors qu’elle est toujours là », a fait soutenu la députée mairesse de Golf Sud, Aïda Sow Diawara. « Et si nous nous en tenons à ce qui se présente chaque jour avec le ministère de la Santé, nous voyons bien qu’il y a des guéris mais aussi des malades. Donc, il faut de la vigilance et une riposte communautaire. Tout le monde doit prendre le combat contre la maladie comme son propre combat et non se dire que c’est l’affaire exclusive du médecin ». Concernant les bonnes pratiques, ces femmes leaders ont surtout insisté sur le port de masque qui est maintenant en train d’être banalisé. Selon toujours Aïda Sow Diawara, «malgré les efforts fournis par l’Etat et les collectivités territoriales, les gens ne portent pas de masque. Or, le barrage numéro 01 contre la maladie, c’est le port de masques. Le port de masque doit être obligatoire pour tout le monde. A ce propos, j’interpelle les jeunes. Car cette maladie n’a pas d’âge, ni de couleur, ni de niveau social puisqu’elle affecte toutes les couches sociales».
Yaya Abdoul Kane résilie 359 conventions irrégulières
L’Agence de Gestion du Patrimoine Bâti de l’État a connu une tension budgétaire à cause du coût élevé de la location, mais aussi des nombreuses conventions irrégulières. Son directeur général Dr Yaya Abdoul Kane a entamé un processus de résiliation de 359 conventions irrégulières. A l’en croire, la résiliation de 359 conventions irrégulières est engagée à la suite de l’audit des contrats à Dakar et dans les régions, afin de rationaliser les dépenses. Un véritable pied de nez à son prédécesseur, le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. En revanche, l’ancien ministre des Postes et télécommunications rassure que la situation est devenue reluisante grâce aux efforts du gouvernement qui ont permis l’apurement de la dette de 34, 8 milliards de francs CFA due aux bailleurs de 2014 à 2020. A l’en croire, sur instruction du président de la République, le ministère de des Finances et du Budget a mis à la disposition de l’agence une enveloppe de 35 milliards de francs CFA pour l’apurement de cette dette. Ainsi au 31 décembre 2019, la totalité de la dette a été payée pour une première fois, dit-il. En outre, indique Dr Yaya Abdoul Kane, pour l’exercice 2020, le premier trimestre a été entièrement réglé. Dans le même sillage, il a annoncé que l’Agence va changer de statut juridique en devenant une société nationale.
Doudou Wade demande à Macky Sall de déclarer son patrimoine
Le président de la République a sommé ses ministres de déclarer leur patrimoine à l’Ofnac. Une sommation qui fait rire beaucoup de Sénégalais, puis qu’il devait donner l’exemple. Les Sénégalais attendent toujours la déclaration de patrimoine du président relu conformément à l’article 37 de la Constitution du Sénégal. L’ancien président du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (Pds), Doudou Wade demande au chef de l’Etat de s’acquitter à cette obligation de déclarer son patrimoine avant d’obliger ses ministres à s’y soumettre.
par Ousmane Ibrahima Dia
L’IMPERATIF D’UN RETOUR À L’ORTHODOXIE
Au sein de l’opinion, il y a un réel besoin de transparence et de bonne gouvernance des affaires publiques. Le pouvoir doit réenchanter la promesse de bonne gouvernance en donnant corps au slogan ‘’gestion sobre et vertueuse’’ décliné il y a 8 ans
Les rapports des corps de contrôle se suivent et se ressemblent. Derniers en date, ceux de l’Inspection générale d’Etat (IGE), sur la gouvernance des années 2016, 2017, 2018-2019, qui ont révélé la persistance, au sein des administrations centrales et décentralisées, d’anomalies dans leur gestion administrative et financière, la violation des textes réglementaires et législatifs, précisément ceux afférents à la gestion des ressources humaines, à la commande publique, à la comptabilité des deniers et des matières, des dérives en matière de gestion financière dans l’organisation de grands évènements ou l’exécution de programmes, etc.
Le vérificateur général du Sénégal est formel. Voici ce qu’il déclare dans le discours qu’il a prononcé en remettant ces rapports au chef de l’Etat : ‘’L’examen de la gestion administrative et de la gestion financière des administrations, sous l’angle des constats récurrents qui ressortent des trois (03) rapports, révèle que ces entités restent confrontées à l’impératif d’un retour à l’orthodoxie’’.
Les instruments de lutte contre la mal gouvernance sont bien en place. On peut citer le Code de transparence portant sur les finances publiques, la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la déclaration de patrimoine des personnes assujetties, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Il y a aussi les différents corps de contrôle dont l’IGE.
Mais en dépit des discours et des actes législatifs, nombreux sont ceux qui mettent en doute la volonté du pouvoir de jouer à fond la carte de la bonne gouvernance dans sa gestion quotidienne, confortés en cela par les rapports des corps de contrôle qui se suivent et se ressemblent.
Au sein de l’opinion, il y a un réel besoin de transparence et de bonne gouvernance des affaires publiques. Le pouvoir doit réenchanter la promesse de bonne gouvernance en donnant corps au slogan ‘’gestion sobre et vertueuse’’ décliné il y a 8 ans de cela par le président de la République, fraîchement porté à la tête de l’Etat, dans un discours prononcé le 3 avril 2012, à la veille de la Fête nationale.
Dans cette allocution qui avait marqué les esprits, il disait : ‘’Au gouvernement, je donne mission de traduire en actes la forte aspiration au changement massivement exprimée le 25 mars. Cette occasion historique constitue pour nous tous, un nouveau départ pour une nouvelle ère de ruptures en profondeur dans la manière de gérer l’Etat au plan institutionnel et économique. C’est pourquoi, je tiens à ce que toutes les femmes et tous les hommes qui m’accompagnent dans l’exécution du contrat de confiance qui me lie au peuple, comprennent et acceptent que cette mission ne crée pas une catégorie de citoyens privilégiés, au-dessus des autres et de la loi’’.
Pour Macky Sall, il est question de ‘’’servir et non se servir’’ en bannissant les passe-droits, le favoritisme et le trafic d’influence, en mettant l’intérêt public au-dessus de toute autre considération, en traitant tous les citoyens avec la même dignité et le même respect. L’Etat et ses démembrements étaient appelés à réduire leur train de vie tout en restant performants.
Concernant la gouvernance économique, le président de la République était ‘’toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques’’ en mettant à sa charge ‘’l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion’’ et en restituant aux organes de vérification et de contrôle de l’Etat ‘’la plénitude de leurs attributions’’. Un avertissement à la clé : ‘’A tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le gouvernement à ne point déroger à cette règle’’.
Le 31 décembre 2012, dans son adresse à la Nation, Macky Sall soutenait encore : ‘’Dans l’exercice de toute mission de service public, personne ne peut se soustraire de l’obligation de transparence et de rendre compte. Je sais que toute dynamique de changement dérange ; parce qu’elle ébranle des certitudes, parce qu’elle bouscule des habitudes établies et que, pour certains, elle remet en cause des acquis et des privilèges indus. Mais rien ne me détournera de l’objectif de bonne gouvernance. Par conséquent, toutes les procédures engagées en matière d’audits et d’enquêtes sur des ressources et biens mal acquis seront rigoureusement menées jusqu’à leur terme. Et la justice suivra son cours’’.
En remettant les derniers rapports de l’IGE au chef de l’Etat, le vérificateur général du Sénégal a souligné ‘’l’impératif d’un retour à l’orthodoxie’’. Oui, à défaut de sanctionner les mis en cause, il nous faut ce retour à l’orthodoxie, remettre les choses à l’endroit, respecter les règles qui gouvernent l’action publique, pour apporter du baume à nos oreilles tympanisées par la litanie d’actes de mal gouvernance largement amplifiés par la revue de presse à la publication de chaque rapport.
SOUTIEN AU PEUPLE MALIEN
Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk partagent la lutte des maliens contre la mauvaise gouvernance qu’ils considèrent comme étant le lit de la pauvreté, de la corruption sous toutes ses formes et même de la souveraineté effective des états africains - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué conjoint des plateformes Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk, soutenant la cause des maliens contre la gestion du pouvoir de leur président.
« Nous citoyens sénégalais, suivons, avec intérêt, l'évolution de la situation au Mali.
La crise préoccupante que traverse le Mali est multiforme. En effet, la sécurité du pays est, dans une large mesure entre les mains de soldats étrangers, ce depuis plus de sept ans. Accueillie avec enthousiasme au début du conflit, la France fait aujourd'hui l'objet d'un rejet manifeste de la part des populations. Le peuple a le sentiment d’avoir perdu sa souveraineté sur une bonne partie du territoire.
Le pays est confronté à plusieurs défis ; les zones nord sont menacées par des groupes armés et le centre est devenu le théâtre de graves confrontations entre communautés.
Les dernières élections législatives constituent la goûte d'eau qui a fait déborder le vase. Les forces vives de la nation rejettent les résultats d'un scrutin entaché de fraudes. Le président fut obligé de dissoudre la Cour constitutionnelle dont les décisions ont été fortement critiquées par les manifestants.
A cela s’ajoute diverses revendications salariales.
La réponse à ces manifestations a été une répression sanglante menée avec des militaires qui ont fait usage de balles réelles, occasionnant près d’une dizaine de morts et l’arrestation de nombreux manifestants dont des leaders du mouvement.
Conscients que les peuples sénégalais et maliens sont unis par le même destin, les membres de Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk expriment leur peine face à cette situation. Ils prient pour le repos de l’âme des victimes de la répression et présentent leurs condoléances attristées aux familles endeuillées à leurs frères maliens.
Aar Li Nu Bokk et Noo Lànk partagent la lutte du peuple malien contre la mauvaise gouvernance qu’ils considèrent comme étant le lit de la pauvreté, de la corruption sous toutes ses formes et même de la souveraineté effective des états africains.
Ils espèrent que la médiation que la CDEAO aboutira à l’apaisement des tensions et la mise en place d’une solution consensuelle. »
par Abdou Latif Coulibaly
INTÉGRITÉ DE LA GOUVERNANCE D’ÉTAT
EXCLUSIF SENEPLUS - Je formule des réserves au sujet de certaines critiques globalisantes estimant que la répression pénale est l'ultime moyen efficace dans la lutte pour la promotion de la bonne gouvernance
Le rapport produit et rendu public par l’IGE sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, fait débat dans le pays pour de bonnes ou de mauvaises raisons. C’est selon. Ce débat est inévitable, voire indispensable. Il faut cependant savoir débattre au-delà de la question de la répression pénale indispensable mais non essentielle toujours dans le processus de mise en place d’un système d’intégrité national qui n’est nullement la seule dimension dans la problématique gouvernance d’État, même si elle en est une composante majeure.
Soyons lucides pour accepter de débattre sérieusement de la question de la gouvernance. Celle-ci nous apparaît comme étant l’une des problématiques majeures qui interpellent la conscience des dirigeants et celle des citoyens de nos pays, et un peu partout en Afrique d’ailleurs. En débattre autrement que nous l’avons jusqu’ici fait, en sachant dépasser, même si elle s’avère importante, la seule question de la désignation de coupables à faire rendre gorge devant les juridictions pénales. La gouvernance inclut certes cette perspective pénale, mais elle la dépasse et de loin même. Comment ne pas en débattre, je suis tenté de m’interroger ? Quand on parle à de nombreux citoyens Sénégalais, on en sort avec le sentiment que beaucoup d’entre eux, sinon la presque totalité des personnes interrogées, restent convaincues que beaucoup de choses restent encore à faire pour instituer dans le pays un système de gouvernance qui soit à la hauteur des ambitions et des exigences du fonctionnement optimal d’un État moderne, ayant comme crédo dans la conduite de ses missions : l’efficacité, l’efficience assises sur une solide éthique de responsabilité. Ceux-là n’ont pas tort de penser ainsi. Ce sera ainsi tout aussi longtemps que l’on continuera de constater les résultats peu encourageants qui sortent des travaux des différents corps de contrôle de l’Etat rendant compte des manquements graves constatés par les missions quotidiennes de contrôle conduites dans l’Administration centrale et dans les différentes structures de ses multiples démembrements. On retiendra dans cet ordre d’idées les travaux de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), la Cour des Comptes (CDC), l’Agence de Régulation des Marchés Publics, (ARMP), pour ne citer que ces importantes instances, dont les missions sont d’une importance capitale dans le processus d’édification d’un système d’intégrité national intégral, solide et largement protecteur du patrimoine national. Et tenant compte de l’esprit de loyauté, de responsabilité et d’engagement sacerdotal qui doit présider à la conduite d’une mission de service public.
J’adhère à de nombreuses critiques formulées au sujet de la gouvernance d’État. Elles sont parfois justes et méritent d’être prises en compte, si toutefois nous tenons tous à faire avancer significativement cette noble et juste cause de la gouvernance. Je n’en formule pas moins des réserves au sujet de certaines critiques globalisantes faisant parfois preuve d’un nihilisme de mauvais aloi et estimant que la répression pénale est la recette et l’ultime moyen efficace dans la lutte pour la promotion de l’idée de bonne gouvernance. Sans nous montrer outre mesure euphorique, nous devons à la vérité de reconnaître que des progrès ont été faits au Sénégal en la matière. Il s’agit de progrès indiquant une bonne direction sur le difficile chemin menant vers les sommets d’un État de droit moderne se caractérisant naturellement par la primauté du droit sur toute autre considération, la pratique courante de la reddition des comptes, la prégnance de l’éthique et la transparence dans la conduite de l’action publique, etc. Pour marquer davantage nos réserves, nous sommes tentés de mettre en lumière un fait d’actualité : la publication du dernier rapport de l’IGE sur « l’état de la gouvernance et sur la reddition des comptes ». C’est quoi ce rapport, il nous semble qu’il y a encore beaucoup de confusions et d’amalgames entretenus à son sujet. Confusions et amalgames qui méritent d’être levés, en vue d’éclairer d’un jour nouveau la problématique débattue. C’est de bonne foi que nous avons suivi dans les médias une personnalité de haut rang ériger une défense pour tenter d’absoudre ses responsabilités, par rapport à des faits qui lui sont reprochés dans la gestion de son entité par les enquêteurs de l’IGE. Cette même personnalité prétend que la loi a été violée, en ce qu’elle consacre, selon elle, l’impossibilité de rendre publics les rapports de l’IGE. Cette personnalité se trompe, mais elle mesure bien l’impact désastreux de la publication de ce rapport sur son image de dirigeant. Il fait de bonne foi une confusion entre les différents types de rapports susceptibles d’être produits par l’IGE. Ce rapport, précisons-le, fait partie de la panoplie de rapports produits par cette prestigieuse institution. Parmi les autres rapports relevant de l’IGE, retenons les rapports d’inspection, désignés sous le vocable de la vérification administrative et financière (VAF) ; les rapports de vérification intégrée, en particulier la vérification de l’optimisation des ressources (VOR) ; des rapports d’audit interne supérieur (AIS) ; les rapports d’études ; et enfin, les rapports d’enquêtes et d’investigations.
Les rapports de l’Inspection générale d’Etat sont destinés au président de la République qui seul peut, selon le cas, décider de leur déclassification, lorsqu’ils sont classés ‘’secret défense’’, ou de leur diffusion. Dans le cas spécifique du rapport annuel sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, c’est la loi qui a décidé qu’il est rendu public. Ceux qui viennent d’être rendus publics relèvent du Comité du Rapport public sur l’état de la gouvernance institué par les dispositions de l’article 9 (loi n° 2011-14) du 8 juillet 2011 pour vérifier l’état de la gouvernance publique au Sénégal, en vue de l’améliorer. Rappelons que c’est cette loi du 8 juillet 2011, qui a abrogé la loi (n° 2005-23) du 11 août 2005 portant statut des Inspecteurs généraux d’Etat, elle-même modifiée par la loi n° 2007-17 du 19 février 2007. Avant de poursuivre, je souhaiterais faire des précisions qui, me semble-t-il, pourraient aider à comprendre davantage la nature et le sens du rapport qui vient d’être rendu public par l’IGE et qui soulève sur certains points, et à juste titre d’ailleurs, des interrogations légitimes de la part de nombreux citoyens. Ce comité est une entité introduite dans l’organigramme de l’Inspection Générale d’Etat. Elle est l’œuvre de l’ancien de l’ancien président Abdoulaye Wade, mais n’a été mise en mouvement qu’à partir de 2012, à l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir. Son rapport est une véritable introspection qui assure un diagnostic lucide de la situation d’ensemble de la gouvernance dans le pays afin de faire apporter les ajustements nécessaires. Jamais auparavant, cette instance n’a existé pour assumer la charge de vérifier et de rendre publiquement compte de l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, dans un rapport remis au président de la République. Ce rapport qui fait donc l’actualité pose un regard critique sur l’état de la gouvernance, souligne les faiblesses relevées et met en exergue les points forts. Il examine également les progrès enregistrés d’une année à l’autre, dans le cadre de la reddition des comptes. Il propose toute réforme jugée utile afin d’améliorer la qualité de la gouvernance publique. Le rapport rend également compte de la performance de l’Inspection générale d’Etat appréciée au travers de l’impact de ses missions sur la qualité de la gouvernance publique ainsi que leur valeur ajoutée, en terme monétaire ou non monétaire.
Dans le cas spécifique de ce rapport annuel sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes, c’est la loi qui a décidé qu’il est rendu public. Cette option du législateur qui a décidé du caractère public de ce rapport est loin d’être un fait anodin. Elle traduit au contraire une volonté nette de la part de ce même législateur de préparer et de familiariser les esprits avec l’idée de bonne gouvernance. Il s’agit pour lui d’un parti pris résolu pour assurer la transparence qui est certes une affaire de sanctions pour les fautifs reconnus, mais elle dépasse de loin cette problématique, car la bonne gouvernance est d’abord et avant tout une question d’état d’esprit, une manière d’être et de se comporter. Ses règles de base intègrent ainsi la question spécifique des finances et leur sauvegarde, de même que celles de la comptabilité matière, mais elles les dépassent et les transcendent. Ces règles sont mal comprises, dès lors qu’elles se trouvent isolées, circonscrites à une ou deux dimensions. De telles règles assurent l’efficience et l’efficacité d’une entité, quand elles sont conçues et mises en œuvre dans une perspective systémique. L’organisation du temps de travail, les relations fonctionnelles, le respect des procédures, l’optimisation des ressources à des fins de résultats et de performances sont, entre autres, parfois autrement plus importants que toute autre question, dans toute organisation. Ne commettons surtout pas l’erreur, comme j’entends certains protagonistes du débat public prétendre, que tous ces rapports sur l’état de la gouvernance et de la reddition des comptes ne servent à rien. Ils en seraient selon les détracteurs pour le simple unique fait que des sanctions pénales ne viennent pas punir les coupables désignés. Ce rapport n’a pas pour vocation première cette finalité, celle-ci peut cependant exceptionnellement conduire à une poursuite pénale incidente. Il y a d’autres types de rapports qui jouent ce rôle. Cette précision est importante si toutefois elle pourrait être de nature à apaiser certains esprits critiques bien disposés à comprendre les faits et à les apprécier à leur juste mesure. Je considère que des sanctions pénales peuvent dans certains cas être décidées.
Je vais avouer une chose : j’ai un fils qui, quand il a lu la partie concernant le ministère de la Culture, a immédiatement cessé toute activité pour me faire part de ses préoccupations, celles de savoir si c’est son père, alors ministre de la République qui a été l’auteur des faits évoqués dans le rapport. J’étais heureux de pouvoir lui répondre par la négative. Je ne dis pas cela pour critiquer ou mettre en cause, de quelque manière que ce soit et qui qu’il soit, mais je l’évoque, pour mettre en évidence la fonction de catharsis sociale que ce type de rapport peut jouer. Ils soulagent ceux qui ont bien travaillé ou qui n’ont pas commis de fautes relevées, les encourage à persévérer, exposent les fautifs et jouent comme avertissements pour tous ceux qui sont appelés à exercer prochainement des charges publiques et rassurent quelque part les citoyens. Sans compter que demain de tels rapports peuvent largement servir de moyens de preux devant les juridictions appelées à réprimer éventuellement. Ces rapports sont aussi très importants dans le travail global de promotion et de diffusion de l’esprit de bonne gouvernance dans la société. Il s’y ajoute que personne, à mon avis, ne serait-ce que pour des raisons d’honneur et de crédibilité, ne souhaite être jugé par le tribunal populaire qui sans doute, est plus redoutable que le tribunal pénal. Dans ce contexte de développement formidable des technologies de l’information et de la communication, de libération de la parole avec notamment les réseaux sociaux, le jugement de l’opinion est encore plus implacable. Figurez-vous, les responsables cités ont de la famille, des amis, des camarades de parti, s’ils sont des hommes ou des femmes politiques. Tous sont affectés d’une façon ou d’une autre par le fait d’être cité dans un rapport aussi solennel. Évidemment, précisons-le, l’objectif visé est loin de livrer à volonté les gestionnaires du système auteurs de certains manquements à la vindicte populaire. Loin s’en faut, d’ailleurs !
SENGHOR PRISONNIER
C’est un rapport rédigé par le futur président du Sénégal, chantre de la négritude. Il remonte à la Seconde Guerre mondiale. Le prisonnier de guerre Senghor expose les conditions de détention dans les camps gérés par les Allemands
C’est un rapport rédigé par le futur président du Sénégal et membre de l’Académie Française Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude. Il remonte à la Seconde Guerre mondiale. Le prisonnier de guerre Senghor expose les conditions de détention dans les camps gérés par les Allemands.
En même temps que les conditions de détention, ce sont aussi tous les rapports complexes entre les différentes ethnies qui cohabitent dans les camps gérés par les Allemands puis par le gouvernement de Vichy.
VIDEO
QUI A DESSINÉ LES FRONTIÈRES DE L'AFRIQUE ?
Tracées à l’issue de la Conférence de Berlin – du 15 novembre 1884 à Berlin au 26 février 1885 –, ces démarcations correspondaient davantage aux ambitions hégémoniques des puissances européennes qu’aux identités et solidarités des populations locales
Le Monde Afrique |
Emile Costard |
Publication 16/07/2020
Plus de trente-deux conflits territoriaux ont éclaté en Afrique entre 1974 et 2002, ce qui en fait le continent le plus affecté par ce type de conflits. Ces nombreuses tensions transfrontalières depuis les indépendances s’expliquent par l’artificialité des frontières africaines, largement héritées des partages coloniaux datant du XIXe siècle.
Tracées à l’issue de la Conférence de Berlin – du 15 novembre 1884 à Berlin au 26 février 1885 –, ces démarcations correspondaient davantage aux ambitions hégémoniques des puissances européennes qu’aux identités et solidarités des populations locales. Aujourd’hui, 87 % de la longueur des frontières du continent, soit 70 000 km sur un total d’environ 80 000 km, selon les calculs du géographe Michel Foucher, sont le résultat de cette histoire coloniale.
Le Monde Afrique vous propose un décryptage en cartes du tracé des frontières africaines.
Cette vidéo a été conçue dans le cadre de la parution du hors-série L’Atlas des Afriques, réalisé par les rédactions de La Vie et du Monde Afrique vendu en kiosques et sur la boutique en ligne du Monde.
UN GOUVERNEMENT DE MISSION POUR LA RELANCE ECONOMIQUE
Demander la suppression du HCCT et du CESE est purement un argument populiste - Les leçons de l’IGE sont en train de se transformer en cours de bonne gouvernance, sans effet - ENTRETIEN AVEC CHEIKH DIALLO
Docteur en Sciences politiques et expert en communication, Cheikh Omar Diallo est également le Directeur de l’École d’Art Oratoire et de Leadership. En sa qualité d’enseignant-chercheur et d’analyste politique, il s’est prêté à nos questions relatives aux sujets brûlants de l’actualité nationale.
On parle avec insistance de l’imminence d’un remaniement ministériel. Mais avant, quelle lecture faudrait-il faire de l’actuel gouvernement ?
Premier constat d’évidence : le gouvernement Macky Sall - c’est le lieu de le dire, puisqu’il n’y a plus de Premier ministre - est composé de 33 ministres et de 3 secrétaires d’État. Il a battu le record de longévité. En 8 ans de pouvoir, le chef de l’État a opéré 10 remaniements ministériels et réaménagements techniques et a effectué un turn over d’environ 100 ministres. Globalement, il procède à des changements légers ou partiels tous les 8 à 9 mois. Et le gouvernement actuel, en 15 mois, a largement dépassé « le temps critique » du fait sûrement du confinement.
Deuxième constat. Le président Macky Sall a placé sa confiance dans un noyau dur, un carré de fidèles, une short-list de 10 figures emblématiques qui habitent depuis 7 à 8 ans dans tous les gouvernements successifs. Ils sont dans le deep state (Etat profond). Ce sont, dès 2012, Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Serigne Mbaye Thiam, Omar Guèye et Aminata Mbengue Ndiaye - jusqu’à son départ pour la présidence du HCCT (Haut Conseil des Collectivités Locales). Et depuis 2013, on compte Amadou Ba, Sidiki Kaba, Alioune Sarr et Oumar Youm. Tel est le top 10 de l’échafaudage gouvernemental.
Troisième constat. Dans cette short-list, des hommes-clés comptent certainement sur le marché électoral, mais, ils ne pèsent pas vraiment, si l’on se réfère aux dernières élections. Ce sont des piliers du gouvernement, mais ils ne sont pas encore des poids lourds électoraux ; sauf relativement les maires Aly Ngouille Ndiaye, Mariama Sarr, Omar Gueye, Oumar Youm et Alioune Sarr. N’oubliez pas que les locales sont prévues, au plus tard, le 28 mars 2021. A cet édifice institutionnel, il faut ajouter les deux grandes révélations de l’année : Amadou Hot, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène.
Après cet éclairage, qu’est-ce qui pourrait justifier un éventuel remaniement ?
Avec Macky Sall, il ne faut jurer de rien. Je crois le connaître un peu, depuis bientôt 20 ans. Auprès de lui, on n’impose pas, on expose. Avec lui, il ne faut pas dire : « allez-y ! » il faut dire « allons-y ! ». Et puis, c’est lui le maître du calendrier. Le momentum c’est lui ! Et personne d’autre ! Alors, toutes les options sont sur sa table. Plusieurs schémas : léger lifting ; changement profond ; gouvernement de combat et de mission pour la relance économique ; équipe recentrée ; gouvernement d’ouverture ; gouvernement d’unité nationale ou d’union nationale. Réservé mais pas cadenassé, autoritaire mais pas arbitraire, Macky Sall est un chef d’État indéchiffrable. Et personne ne sait mieux que lui ce qu’il faut pour accéder à la fonction ministérielle. Le peu que j’en sais pour avoir été dans l’arrière-cuisine de quelques remaniements sous le président Wade, c’est que des calculs improbables et des considérations politiques, électorales et même subjectives entrent toujours en jeu.
Nous entendons parler surtout de gouvernement d’union nationale.
Cela ressemble plutôt à une bulle politico-médiatique. Un gouvernement d’union nationale ou d’unité nationale se caractérise par la cooptation de membres de l’opposition et de la société civile, lorsque le pays traverse une grave crise politique, économique ou sécuritaire, comme ce fut le cas, en Libye, en RDC, en RCA, au Soudan. A ce que je sache, l’indépendance de la Nation n’est pas menacée, l’intégrité du territoire n’est pas remise en cause. Ce terme est impropre dans le cas du Sénégal.
Mais rien n’empêche le président de s’ouvrir à d’autres forces politiques.
Absolument ! C’était envisageable, après le dialogue politique définitivement plombé par l’épidémie du coronavirus. Et puis à tout moment, il peut faire appel à quelques identités remarquables de la société civile et de l’opposition. On parlera alors de gouvernement d’ouverture ou de majorité présidentielle élargie. C’est ainsi que le président Diouf, soucieux d’apaiser les tensions post-électorales, en 1991-1992 puis en 1995-1998, avait formé des gouvernements composés des ténors de l’opposition (Me Abdoulaye Wade, Me Ousmane Ngom, Me Massokhna Kane, Pr Serigne Diop Aminata Tall, Idrissa Seck, Pr Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, entre autres). Dans ce casting, on règle des contingences et on fait de la ruse politique, mais on ne travaille que très peu pour le peuple. Au finish, on fait des mécontents dans le parti majoritaire et des « jamais contents » chez les nouveaux alliés minoritaires.
Alors, quel gouvernement face à la crise sanitaire et économique ?
C’est vrai, nous sommes en plein traumatisme économique, au bord du chaos social, face aux prochaines élections locales et législatives. Devant ce tableau sombre, il faut un second souffle, un peu d’air pour une nouvelle ère. A titre personnel, j’ai un faible fort pour un gouvernement de combat pour la relance économique. Une équipe recentrée autour de l’essentiel, le rebond économique. Cela dit, quel que soit le cas de figure, il y a nécessité, d'imprimer un nouveau cap, dans la mesure où le Plan Sénégal Emergent (PSE) est en veilleuse au profit du Plan de Résilience Économique et Social. La nouvelle direction devrait fatalement s'accompagner d'un nouveau casting. Une équipe qui se consacrera principalement à la relance économique d'un pays profondément marqué par l'impact de la crise du coronavirus et traversé par des tensions latentes. Je souhaite que ce nouveau chemin soit marqué prioritairement par des politiques de sauvetage, de relance de l'économie et de l'emploi.
Comment coordonner et relancer ces secteurs vitaux avec toutes ces lenteurs et lourdeurs notées du fait de l’absence de Premier ministre ? On ne parle même plus de fast-track.
Je l’ai dit en d’autres circonstances : la fonction de Premier ministre est une fiction juridique et politique. Partout où ce poste existe, l’on est tenté de le supprimer, partout où il n’existe pas, l’on est tenté de le créer. Pour le cas du Sénégal, il suffit d’un simple décret présidentiel précisant que le ministre d’État, secrétaire général de la Présidence est chargé de la coordination de l’activité gouvernementale et hop le tour est joué, comme au Bénin. C’est cela « le réalisme magique ».
Le Sénégal est en récession alors pourquoi ne pas supprimer des institutions budgétivores comme le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) ?
Là, nous sommes en présence d’un argument ad populum. C’est-à-dire un raisonnement facile, une musique douce à l’oreille de la grande majorité. Demander la suppression du HCCT et du CESE est purement un argument populiste. A y regarder de près, les deux institutions bénéficient d’une allocation de 8,6 milliards de FCFA pour le premier et de 6,6 milliards de FCFA pour le second, sur un budget global de plus de 4.200 milliards de FCFA. C’est un argument à la fois fallacieux et démagogique, en ce qu’il a tendance à faire croire que l’État réalisera des économies considérables.
Périodiquement, nous assistons à la remise des rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE) au chef de l’État. Toujours la même indignation et aucune suite…
Exact ! L’IGE est un corps d’élites distingué et respectable, mais ses rapports relatifs à la gouvernance des organismes publics s’étendent entre 2015 et 2019. En dépit de ces retards très politiques, les mis en cause ne sont pas inquiétés. Et, la plupart d’entre eux ont été promus ou recasés. Seule l’exception, Khalifa Sall confirme la règle. Au fond, les leçons de l’IGE sont en train de se transformer en cours de bonne gouvernance, sans effet, tant que les élèves ne seront pas soumis à un examen annuel de passage avec un tableau d’honneur, des renvois et des redoublements et des sanctions. Rien de moins !
par Bosse Ndoye
LA POLITIQUE AU SÉNÉGAL, UNE MACHINE À DÉSESPÉRER LE PEUPLE
La gestion vertueuse et la rupture tant chantées ne sont que des slogans vides, de la vraie poudre aux yeux. Les hommes et les gouvernements changent, mais les méthodes et les mauvaises pratiques restent les mêmes
« Mais, feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore ; d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu’on entend ; surtout de pouvoir au-delà de ses forces ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu’il n’y en a point ; (…) paraître profond, quand on n’est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage ; répandre des espions et pensionner des traîtres ; amollir des cachets ; intercepter des lettres ; et tâcher d’ennoblir la pauvreté des moyens par l’importance des objets : voilà toute la politique, ouje meurs ! » Beaumarchais[1]
Telle que pratiquée au Sénégal ces dernières années, la politique – tant dans sa forme que dans son contenu, sans oublier l’attitude de nombre de ses acteurs -, ressemble beaucoup à cette machine à désespérer les hommes dont a fait mention Albert Camus lorsqu’il décriait la politique contemporaine. Elle ne brille malheureusement souvent que par sa face nocturne : chantage, népotisme, maraboutage, détournements de deniers publics, attaques ad hominem, parjure, violence verbale et physique, transhumance… sont autant de vils moyens de prédilection dont se servent les nombreux adeptes de la politique politicienne qui prévaut dans le pays pour atteindre leurs fins et/ou gravir les échelons. L’activité politique a été vidée de sa substance, dévoyée de sa trajectoire et corrélativement de son objectif. Loin de sa noblesse originelle – qui veut qu’elle soit l’art de gérer la cité -, au pays de Kocc, elle fait plutôt penser à l’art de l’embrouiller, de la désespérer, de la leurrer, voire de la piller.
Après de longues années de traversée du désert sous le régime socialiste marqué entre autres par les effets pervers et néfastes des programmes d’ajustement structurel et de la dévaluation du franc CFA, le peuple sénégalais, qui avait une soif intense de changement, croyait enfin mettre la main sur son homme providentiel en la personne de Me Wade. Que nenni ! Sa présidence a été marquée par une vague de scandales dont voici quelques-uns : 12 milliards de FCFA pour le monument de la renaissance ; 28 millions de dollars en l’air pour réparer l’avion présidentiel ; 205 milliards dépensés pour l’OCI dont Karim Wade était le responsable de l’organisation; plus de 45 milliards de francs CFA avec le Fesman géré par Sindjily Wade, sans oublier les 90 millions dans l’affaire Segura et l’omniprésence et les pouvoirs sans limite d’un Karim Wade que son père voulait imposer nolens volens au peuple sénégalais. Ce serait tout de même ingrat de ne résumer la présidence de Me Wade qu’à une noria de scandales. Car on lui doit entre autres de belles réalisations sur le plan des infrastructures. Mais il a déçu bon nombre de Sénégalais tant étaient grands les espoirs placés en lui. Son successeur, le président Macky Sall, un véritable produit de son école, sans avoir les qualités de son maître peut être la parfaite illustration de l’adage : « À l’œuvre on connaît l’artisan.». Son régime, pour employer un langage mathématique, n’est que le prolongement par continuité vers le pire des maux de celui qui l’a précédé. Ce n’est lors pas étonnant que les scandales foisonnent. Des plus cocasses au plus ruineux pour les finances publiques en passant par les plus improbables et les plus audacieux. On croyait avoir atteint le summum de la gabegie, du ridicule, de l’incompétence et de la mal gouvernance avec les milliards engloutis dans la confection de cartes d’identité numériques truffées d’erreurs, ceux disparus comme par coup de baguette magique dans les affaires Bictogo, Prodac, Mamour Diallo, Pétro-Tim, Akilée ...; le summum de l’indifférence et de mépris avec les nombreux rapports de l’IGE rangés sans suite dans tiroirs du « partisanisme» parce que certains hommes du pouvoir y sont épinglés, mais c’est mal connaître l’audace, le je-m’en-foutisme et l’insensibilité dont font montre ceux qui nous dirigent envers le peuple. Ils persévèrent dans le tournage de la série d’horreur qui passe sur les écrans la République. Celle-ci est loin de livrer tous ses secrets. Le député trafiquant de faux-billets, le premier vice-président de l’Assemble nationale docteur ès insulte, le ministre de l’environnement braconnier ne sont que quelques épisodes de la nouvelle saison qui a de beaux jours devant elle.
La gestion vertueuse et la rupture tant chantées ne sont que des slogans vides, de la vraie poudre aux yeux. Les hommes et les gouvernements changent, mais les méthodes et les mauvaises pratiques restent les mêmes. Quelques-uns des citoyens qui osent les dénoncer sont arrêtés et emprisonnés sans ménagement. Dès lors la confiance du peuple envers ses dirigeants se réduit comme une peau de chagrin et les espoirs portés en eux s’éfaufilent comme un vieux tissu. Aussi nombre de nos concitoyens sont-ils si déçus de presque toute la classe politique qu’ils n’attendent plus grand-chose d’elle. Pour eux un politicien n’est rien d’autre qu’un sans-parole ; un sans-principe, un marchand d’illusions et un adepte de la palinodie, un égoïste, qui ne pense qu’à lui, qu’à sa famille et à ses partisans. L’image du politicien-baratineur est si ancrée dans les consciences que, dans la vie de tous les jours, quand quelqu’un est un beau et bon parleur, on lui dit souvent qu’il est politicien ou qu’il devrait faire de la politique. Comme s’il suffit juste d’être un bon rhéteur pour avoir les aptitudes nécessaires à la gestion des affaires aussi sérieuses que celles d’un pays. On oublie souvent que pour servir son peuple, la probité, le patriotisme, l’abnégation, le sens du sacrifice et le bon comportement valent mieux que les belles paroles. Même si une belle élocution est un plus pouvant toujours aider à mieux persévérer dans sa mission. L’image négative que beaucoup de Sénégalais se sont faite de la politique et des politiciens les pousse de plus en plus à déserter le champ politique pour n’y laisser que ceux qui y trouvent leur compte, ceux qui sont prêts à tout pour bénéficier de certains privilèges ou préserver ceux qu’ils ont déjà acquis. Car, il faut le reconnaître, au Sénégal la politique peut rapporter très gros, même si dans beaucoup de cas ce n’est pas d’une manière licite. Sans doute est-ce pour cette raison que certains qui ne savent plus où donner de la tête en font leur activité principale. Contrairement à ce qui se passe dans beaucoup d’autres pays où l’on est médecin et politicien, avocat et politicien, professeur d’université et politicien… chez nous il n’est pas rare, pour ne pas dire qu’il est très fréquent, de voir des gens qui se disent politiciens tout court. Profession d’autant plus difficile à définir que son contenu est flou et son périmètre n’est pas aisé à circonscrire. Même certains parmi les politiciens qui ont une profession bien connue trouvent parfois l’activité politique si rentable qu’ils en oublient d’exercer leur métier. Surtout quand ils sont du côté du pouvoir avec les nombreux avantages à leur disposition et certains passe-droits dont ils peuvent profiter de temps à autre.
Le désenchantement et la désertion du champ politique par les honnêtes citoyens qui ne veulent pas « se salir » les mains en les plongeant dans le cambouis peut être compréhensible même si ce n’est la meilleure des attitudes à adopter pour régler les problèmes auxquels fait face la population : manque d’eau et d’électricité, absence de matériels médicaux nécessaires dans de nombreux hôpitaux, justice à deux vitesses, enseignement en perpétuelle crise, cherté du coût de la vie... Cette situation a empiré en cette période de pandémie où le gouvernement a montré ses limites à travers sa gestion nébuleuse et frileuse de la crise. Si bien que de nombreux concitoyens ont davantage perdu confiance en lui au point de croire que la Covid-19 est un énième mensonge qu’il a échafaudé pour les rouler dans la farine. Par conséquent ils ne mesurent plus le danger mortel que constitue le virus et n’hésitent pas à l’affronter journellement à visage découvert.
Quel que soit le degré de frustration et de déception, l’erreur pour le peuple serait de laisser le champ libre à ceux qui ont mis le pays dans une mauvaise passe et continuent de le trainer dans la boue depuis des années. Les grandes manifestations au Mali et le recul du gouvernement sur certains points importants qui s’en est suivi et les nombreuses protestations qui ont eu lieu dans plusieurs pays à travers le monde après la mort de George Floyd et le début de changement dans certaines attitudes et politiques qu’elles ont engendré ont encore prouvé que l’opinion publique, qu’un peuple peut faire changer les choses peu importe le régime sous lequel il se trouve. Mais encore faudrait-il qu’il en soit conscient.
Nous sommes en majeur partie des personnalités fausses. C'est bien pour cela que le masque s'est révélé une nécessité pour survivre, se préserver et préserver les autres habitants de cette planète
Bravo à tous ; bravo à chacun d'entre nous ; à chaque être humain incarné pour vivre ce temps du covid 19.
C’est officiel que nous sommes en majeur partie des personnalités fausses. Bah oui ! C'est bien pour cela que le masque s'est révélé une nécessité pour survivre, se préserver et préserver les autres habitants de cette planète.
Je ne sais pas pour vous, mais moi j’y vois une sorte de message divin.
Puisqu'il nous est impossible d’être vrai, puisqu'il nous est difficile d’être entier les uns avec les autres, alors les armées célestes se sont liguées pour nous foutre en pleine gueule un atomiseur à base de covid.
Pour nous rappeler qu’il est temps de se réveiller, pour nous rappeler qu’il est temps d’arrêter de faire semblant d’être qui on est pas et de revenir à l’essentiel de ce qui devrait constituer le sens de la vie.
Lequel d’entre nous ne porte pas de masque pour se faire une place en société ?
Lequel d’entre nous n’a jamais souri à une personne quand celle-ci elle est en face, puis proféré des jurons une fois le dos tourné ?
Lequel d’entre nous n’a jamais feint d’ignorer quelqu’un qu’il admire, ou peut- être qu’il envie secrètement plutôt que de lui dire en face tout le challenge qu’il nous a inspiré ?
Lequel d’entre nous n’a jamais accepté des conditions de travail totalement à chier, s’est plié en quatre et s’est rangé dans une petite boite juste parce que cela payait bien ?
Lequel d’entre nous ne s’est jamais retenu de faire ce dont il avait envie juste parce que les gens vont dire que … ou penser que …. ?
Lequel d’entre nous n’a jamais donné de la main droite sous couvert de bonne volonté tout en s’assurant bien que la main gauche en serait témoin ?
Et cela dans un total déni de ce qu'en son for intérieur on sait faux.
Parce que nous nous imaginons dans la tête des autres persuadés que plus les autres ont de raisons de nous envier, plus nous sommes importants dans le monde, nous nous vantons alors de toutes les choses extérieures sur lesquelles nous calquons notre identité sociale : diplôme, réalisation, projet, partenaire amoureux, possession matériel, état du compte banque, etc.
Cela est très bien ; mais qu'en est-il alors des valeurs de notre personnalité profonde ? Cela ne compterait- il que pour du beurre ? Bien évidemment, puisque ce n’est pas monnayable. Et puis de toute façon l'empathie, la gentillesse et la bienveillance gratuite envers autrui, c’est pour les faibles d’esprit.
C’est donc plus facile de faire semblant ou bien d’étouffer inconsciemment nos émotions positives envers les autres quand ces derniers ne représentent aucun intérêt pour soi; autrement, on serait tout bonnement ridicule.
Et bien cette réalité est là sous nos yeux.
Tu ne portes pas de masque ? Ceux qui sont plus puissants que toi, les autorités, ta famille parfois, te ferons torturer et humilier ; parce que tu leur balance des vérités qu’ils ne sont pas prêts à entendre.
Les gens ne te laisserons plus entrer chez eux parce que tu es trop pure d’être toi- même alors qu’eux se sentent en confort derrière leur masque d'hypocrisie. Ta lumière les éblouit au point de les effrayer.
Tes amis te jugeront parce que tu as fait le choix d’être toi et non ce qu’ils voudraient que tu leur montre.
Alors mettons nos masques pour perpétuer la fourberie ou enlevons- les pour illuminer le monde.
Libre à chacun de faire son choix.
Que ceux qui ont des oreilles entendent!
L’US RAILDEMANDE A LA FSF D’ALLER AU BOUT DE SA LOGIQUE
L’Union Sportive et Culturelle du Rail (Usc/R) n’agrée nullement les décisions prises par le comité exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF)
L’Union Sportive et Culturelle du Rail (Usc/R) n’agrée nullement les décisions prises par le comité exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). En effet, il a été décidé que ce sont les deux premières équipes qui devraient représenter le Sénégal aux compétitions africaines. L’équipe de Thiès approuve cette décision, mais demande à la FSF d’aller jusqu’au bout de sa logique.
Le Comité exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football (Fsf) s’est récemment réuni pour statuer sur les dispositions à prendre pour la suite des compétitions fédérales de la saison 2019-2020, dans ce contexte de la pandémie de la Covid-19. Lors de cette rencontre, 9 points ont été pris. Il s’agit de différer la reprise des championnats au mois de novembre 2020, selon la formule des play-off et play-down, terminer les championnats régionaux entre le 1er novembre et le 31 décembre sous forme de play-off ou matchs éliminatoires directs pour désigner les équipes qualifiées au tournoi de montée en nationale 2, reporter toutes les compétitions de petite catégorie jusqu’à la saison 2020-2021, désigner les deux premiers de cette saison pour représenter le Sénégal dans les compétitions interclubs de la Confédération Africaine de Football (CAF) (ligue des champions, coupe de la confédération).
Lors d’un point de presse tenu hier à Thiès, le comité directeur de l’Union Sportive et Culturelle du Rail (USC/R) a approuvé les décisions, non sans demander à la fédération d’aller jusqu’au bout de sa logique. «Comment vouloir remettre tous les compteurs à zéro, sous le prétexte que les clubs n’ont pas suffisamment joué de matchs et vouloir dans le même temps choisir le 1er et le 2ème de la ligue 1 Pro, pour représenter le Sénégal aux compétitions africaines ?» s’est interrogé Ousseynou Diawara, Secrétaire Général de l’US Rail. C’est pourquoi, dit-il, le Rail demande solennellement à l’Assemblée Générale de la FSF, instance supérieure du football national, seule habilitée à confirmer, modifier ou annuler les décisions du comité exécutif, «de décerner les titres de champions pour la saison 2019-2020, de supprimer les relégations à tous les échelons de ladite saison, d’autoriser la montée à tous les échelons et de porter le nombre de clubs du championnat pro à 16 en ligue 1 et 2».
Selon Diawara, si la fédération ne décerne pas de titre pour la présente saison, il reste évident que Génération Foot est champion en titre et devrait normalement représenter le Sénégal en coupe d’Afrique des Clubs Champions. Dans ce même ordre d’idées, dit-il, le TFC mérite largement d’être sacré champion du Sénégal de la ligue 1 pro, pour avoir enregistré 10 victoires et 3 matchs nuls, devançant son second de 12 points. Il s’y ajoute le fait d’avoir la meilleure attaque, la meilleure défense. Il en est de même pour la Linguère de Saint-Louis qui domine le championnat de ligue 2 pro et qui devance son suivant immédiat de 6 points.
De la même manière, indique-t-il, le Rail est classé premier de sa poule, avec la meilleure défense, la meilleure attaque, le meilleur buteur du championnat national 1. Le Rail est également la seule équipe qui n’a pas enregistré de défaite en matchs officiels lors de cette saison2019-2020et qui a gagné tous ses matchs à domicile. D’un tel point de vue, dit-il, en désignant TFC pour représenter le Sénégal en coupe d’Afrique des Clubs Champions, la FSF a implicitement reconnu que ce dernier est champion du Sénégal.
Ousseynou Diawara indique que le Président de la Fédération avait annoncé dans une émission que les décisions prises par le comité d’urgence étaient irrévocables. Mais regrette-t-il, contre toute attente, la fédération, à sa séance du jeudi 8 juillet 2020, a pris une autre décision qui va à l’encontre de l’intérêt général du football national.
En effet, après avoir ratifié les décisions du comité d’urgence, le comité exécutif de la fédération sénégalaise de football (FSF) a pris les décisions allant dans le sens, entre autres, d’approuver le protocole médical proposé par la commission médicale de la FSF, de mettre un terme définitif aux différentes compétitions de la présente saison, suspendues à mi-parcours à cause de la pandémie, de ne pas décerner de titres et de geler les promotions et relégations à tous les échelons pour ladite saison, compte tenu du ratio insuffisant de matchs. Il s’agit, ajoute la décision, de désigner les équipes de ligue 1 les mieux classées à la dernière journée de la phase aller du championnat professionnel, pour représenter le Sénégal respectivement à la ligue des champions et à la coupe de la Confédération Africaine de Football(CAF).