SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
3 octobre 2025
par Birane Diop
DAHIJ
C'est une œuvre mystique. Ce livre est une révolution in fine un retour à l’initial. Une vie motivée par l’essentiel. Lire ce texte pour se détacher des chaînes de sa propre ignorance, pour s’élever et aller plus loin, est une priorité
Felwine Sarr est un intellectuel jusqu’au bout. Il est à la fois musicien, poète, romancier, essayiste, économiste et philosophe. Sa plume mystique et philosophique rapproche les humains quel que soit leur lieu d’habitation. De Niodior à Durham. Car l’humanité est sa culture !
Il est l’auteur de plusieurs livres dont (Méditations africaines, Afrotopia, Habiter le monde, Dahij…). Ce dernier est à l’origine de ce papier.
Je me suis procuré le bouquin ce samedi 26 septembre chez Présence Africaine. J’avais en tête toute la semaine, ce livre. Dahij. L’anagramme de Jihad. Sa première publication parue en 2009.
Texte de 131 pages. Je l’ai dévoré en moins de 2 heures, prise de notes comprises. Au cœur de la belle écriture, le temps n’existe plus. Le tout accompagné d’un café et des pistaches. Je me suis enivré sans trêve. L’explication est simple. Dahij perfore les âmes. Dahij est beauté. Dahij est vérité. Dahij est éthique. Dahij est une œuvre mystique. Enfin, ce livre est une révolution in fine un retour à l’initial. Une vie motivée par l’essentiel !
Dans ce texte, Felwine mène un Jihad intérieur. Il fait des efforts contre ses ombres. Pour y arriver, il emprunte plusieurs chemins : Les arts martiaux. La littérature. Le Coran.
Les mots couchés sur la quatrième de couverture expriment ce besoin d’amélioration pour une parfaite montée en humanité. Felwine fait le récit de son voyage intérieur. Sa conquête spirituelle pour s’élever vers le ciel en ces termes : « Ce livre est un jihad. Une guerre intérieure. Un jihad pour sortir de moi-même, de ma race, de mon sexe, de ma religion, de mes déterminations. Un jihad pour aller vers moi-même. C’est un désir de naissance, donc de mort. Exister par ma volonté de vie, comme Ptah l’émergent. Ce livre, c’est le mot qui déborde. Celui qui ne contient plus. Celui que n’étouffent pas mes préoccupations quotidiennes. Ce mot qui résiste au trajet du tram, à la journée de travail, à la prose quotidienne, aux vicissitudes quotidiennes. Écrire comme par débordement, comme par excès. Ce mot qui survit. Ce mot qui résiste à l’assignation au temps social, à la confiscation du présent, à la dilapidation du temps, à la résignation, à la fatigue, à l’abdication, à la mort lente. Ces mots rescapés qui se tiennent la main pour résister à la prochaine bourrasque. Ce livre est une promesse tenue. Une potentialité qui finit par advenir. Un postmaturé, un tard né. Ce livre, ce n’est pas Zugafar, l’épée à deux têtes d’Ali qui tranche les têtes des infidèles à la bataille de Badr. Ce n’est pas non plus une confession, car il n’y a rien à avouer. C’est un combat spirituel. Pas celui que mènent les anachorètes ni les ascètes. Il ne vise pas à libérer l’âme du corps, l’esprit de la chair. Il est tentative de « posséder la vérité dans une âme et un corps ». Ce livre est une kalachnikov. L’arme du désir de liberté. Celle qui envoie des rafales contre le tank social. Contre ses chenilles qui aplatissent, nivellent et asservissent les corps et les esprits. »
Felwine m’a emporté dans son voyage. Mieux, il m’a entraîné dans une errance spirituelle à la fois lucide et éblouissante. Ses mots ont agi sur mon corps comme les effluves du fleuve Saloum. Dahij est un livre immense. Il pose les fondements de la vie dans toute sa plénitude : l’éthique et la morale.
Lire ce texte pour appréhender le souffle de la vie d’une manière différente, pour accomplir son identité multiple, pour se détacher des chaînes de sa propre ignorance, pour s’élever et aller plus loin, est une priorité. Donc, lisez-le.
L'ECO, LA FUTURE MONNAIE UNIQUE OUEST-AFRICAINE, AU POINT MORT
Le Nigeria exige, pour s’engager dans une véritable union monétaire, que les pays de la zone FCFA rompent totalement leurs liens avec la France, donc aillent au-delà de la « réforme » annoncée
Serpent de mer monétaire dont on parle depuis 30 ans, l’Eco devait être lancé en 2020. Mais à trois mois de la fin de l’année, l’hypothétique future monnaie unique ouest-africaine est au point mort.
L’annonce en 2019 par les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao) de l’implantation de la nouvelle devise dès l’année suivante semblait irréaliste: il fallait en quelques mois créer une banque centrale, décider du régime de change, fabriquer pièces et billets, adapter les systèmes informatiques et les administrations… ce que l’Europe a mis une quinzaine d’années à faire pour lancer son Euro.
La crise du coronavirus a eu raison de ce calendrier, s’ajoutant à la la confusion et la crise interne créée par le changement annoncé du franc CFA en Eco par les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), membres de la Cedeao, au grand dam du Nigeria et des pays anglophones de la zone. Un changement toujours pas effectif, lui non plus, alors qu’il était annoncé pour juillet.
Résultat, lors du dernier sommet de la Cédéao à Niamey début septembre, le président nigérien Mahamadou Issoufou a exhorté ses homologues « à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».
Un enterrement de première classe ? « Non, ce n’est pas un enterrement, c’est un report », veut croire Yao Prao, professeur d’économie à l’université de Bouaké (Côte d’Ivoire), selon lequel le président ivoirien Alassane Ouattara a évoqué un délai de cinq années supplémentaires.
– « Pas attendre 1000 ans » –
« C’est une question de volonté politique. Cinq années suffisent pour y arriver », estime-t-il, en dépit des « discordances » entre les pays, exprimées notamment par le Nigeria, poids lourd des 15 pays de la Cédéao, avec 180 millions d’habitants sur 300, et 60% du PIB de la zone.
Le Nigeria exige, pour s’engager dans une véritable union monétaire, que les pays de la zone FCFA rompent totalement leurs liens avec la France, donc aillent au-delà de la « réforme » annoncée.
Les pays de la zone franc redoutent eux de tomber dans l’instabilité monétaire que connaissent leurs voisins de la Zone monétaire d’Afrique de l’ouest (ZMAO), qui ont chacun leur monnaie.
« C’est une bonne chose pour les pays ouest-africains d’avoir une monnaie unique, cependant il faut avoir un débat sur les critères de convergence (inflation, dette, déficit public) : ne cherchons pas à mimer l’Europe ; la mise en place d’une monnaie unique ne doit pas conduire à une politique d’austérité au détriment de la croissance et de l’emploi », analyse Yao Prao.
La crise économique générée par l’épidémie de coronavirus, avec une chute de la croissance en Afrique de l’Ouest, a de toute façon mis à mal le respect de ces critères de convergence.
Pour l’économiste et ancien ministre ivoirien Daniel Anikpo, l’Eco « ne va pas se faire », car « il n’y a pas la volonté politique ».
« Lorsque j’étais ministre en 2000, on parlait déjà d’un délai de cinq ans », témoigne ce partisan d’une monnaie commune souveraine ouest-africaine. « Nous ne pouvons pas attendre pendant mille ans que soient réglées les incompatibilités des uns et des autres! »
par Momar Dieng
MANSOUR FAYE ET L'ARROGANCE BASÉE SUR LES LIENS DU SANG
Dans quelle démocratie autre que bananière un ministre de la République peut-il se permettre de dire qu’il ne justifiera 69 milliards de francs CFA de dépenses publiques que devant le président qui se trouve être son beau-frère ?
Invité du Grand Jury de la RFM, Mansour Faye, ministre du Développement communautaire et de l’Equité territoriale, a dénié toutes compétences à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) pour l’interroger ou l'entendre. Il faisait allusion à sa gestion décriée des 69 milliards de francs CFA dégagés par l’Etat en vue de venir en aide aux populations impactées par la Covid-19.
« Tout ce qui ressort de nos obligations, on l’a fait. On doit seulement rendre compte à l’autorité qu’est le président Macky Sall », a-t-il affirmé lors de l’émission.
Pourtant, en parcourant l’article 3 de la Loi n°2012-30 portant création de l’OFNAC (voir document ci-dessous), on se rend compte que le ministre beau-frère du Président de la République gagnerait à s’imposer un petit recyclage afin de constater ce qui peut le relier à l’OFNAC. A moins qu’il ait fait le choix de ne rien voir ou savoir…
Cette sortie du ministre Mansour Faye, arrogante et teintée d’ignorance, traduit l’état mental dans lequel baigne cet individu. Elle clarifie, encore une fois, la suprématie du lien familial et parental sur les organes et institutions de l’Etat et de la République. Elle est révélatrice de la primauté du sang sur la loi.
Dans quelle foutue démocratie autre que bananière un ministre de la République peut-il se permettre de dire qu’il ne justifiera 69 milliards de francs CFA (plus de 105 millions d’euros) de dépenses publiques que devant le président de la République qui se trouve être son beau-frère ?
Du reste, il ne peut en être autrement : la faiblesse assumée du chef de l’Etat est depuis trop longtemps une porte ouverte à une panoplie de brigandages économiques et financiers qui ne seront jamais éclaircis sous son régime. Une doctrine d’Etat qui protège les délinquants fonctionne à plein régime au détriment de l’intérêt général.
Cette affaire de distribution de vivres a été critiquée dès l’origine car elle ne présentait aucune once de transparence et ne donnait aucune garantie de succès. Entre le tape-à-l’œil organisé à la réception présidentielle des cargaisons au Port de Dakar, les coûts faramineux et autres non dits sur le transport des marchandises, le choix d’une société en liquidation/faillite pour assurer une partie dudit transport et l’opacité absolue des procédures, les dés étaient déjà pipés. Le show/monologue du ministre Mansour Faye destiné à présenter le « bilan » des opérations n’était que la dernière étape d’une instrumentalisation politicienne de la détresse des Sénégalais. C’est dégueulasse !
DOCUMENT
Loi n° 2012-30 portant création de l'Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
Article 3
« L'OFNAC est notamment chargé :
1. de collecter, d'analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée ;
2. de recommander toutes réformes, législative, réglementaire ou administrative, tendant à promouvoir la bonne gouvernante, y compris dans les transactions commerciales internationales ;
3. de recevoir les réclamations des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits de corruption, de pratiques assimilées ou d'infractions connexes ;
4. de formuler, sur la demande des autorités administratives, des avis sur les mesures de prévention, ces avis ne pouvant être divulgués.
Dans le cadre de l'exécution de ses missions, l'OFNAC peut :
- entendre toute personne présumée avoir pris part à la commission de l'un des faits prévus au 1° de l'article 3 de la présente loi ;
- recueillir tout témoignage, toute information, tout document utile, sans que le secret professionnel ne puisse lui être opposé ;
- demander aux banques et établissements financiers tout renseignement, sans que le secret bancaire ne puisse lui être opposé.
L'OFNAC peut s'attacher les services de tout sachant susceptible de lui apporter son concours.
L'OFNAC entretient des relations de coopération avec les organismes nationaux et internationaux similaires intervenant dans lé domaine de la lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et infractions connexes.
Dans l'exercice de leurs missions, les membres de l'OFNAC ne reçoivent d'instruction d'aucune autorité. »
MALICK SALL, UN ÉRUDIT AU SERVICE DE L'ISLAM
Il fut l’un des premiers à organiser le Gamou en 1927 à Louga et qui était pour lui un grand moment de recueillement pour ses fidèles
Mame Malick Sall est de ces érudits de l’Islam qui constituent aujourd’hui un repère et une référence à Louga. L’homme de Dieu, dont les origines remontent à Guédé, dans l’ancienne région du Fleuve, est issu d’une famille de tradition Halpulaar (Toucouleur) et d’éducation religieuse. D’après son petit-fils Cheikh Tidiane Sall, trouvé au domicile du marabout, la date de naissance exacte de Mame Malick n’est pas connue. Mais, celle-ci remonterait à 1794 et il est décédé en 1938 et a vécu 144 ans.
Le parcours de l’homme de Dieu, renseigne nos sources, est atypique. Eduqué dans la pure tradition toucouleur et imbu de l’enseignement coranique, Mame Malick Sall a suivi les traces de ses grands parents qui, par les phénomènes migratoires, avaient fini par s’installer à Nganda Sall (17 kilomètres au sud de Louga).
Mais, selon document réalisé par la famille, Mame Malick, ayant grandi et voulant s’approcher de ses grands-parents, a choisi de s’établir à Louga où il se consacra exclusivement à l’encadrement des enfants et à l’enseignement coranique. C’est d’ailleurs son site d’accueil qui abrite aujourd’hui l’une des mosquées les plus fréquentées de Louga.
De son épouse Rokhaya Marone, Mame Malick eut trois enfants dont l’aîné Amadou Lamine et la cadette Marième sont décédés bien avant son rappel à Dieu. Du fait de ses relations particulières avec El hadji Malick Sy, sa fille aînée Sokhna Oumou Kairy Sall (décédée en 1940) fut l’épouse de feu Serigne Babacar Sy, Khalife général des Tidiane d’alors, de qui naîtra Serigne Moustapha Sy, plus connu sous le nom de Seydi Djamil.
Fervent disciple tidiane, Mame Malick Sall avait des relations étroites avec toutes les sommités religieuses et a eu des rencontres régulières avec Cheikh Ahmadou Bamba lors de ses passages à Louga et Mame Cheikh Mbaye établi lui aussi à Louga.
Il fut l’un des premiers à organiser le Gamou en 1927 à Louga et qui était pour lui un grand moment de recueillement pour ses fidèles. Discret et effacé, d’après son petit-fils Cheikh Ahmet Tidiane Sall, l’homme de Dieu était un ascète, un soufi accompli dont les seules occupations étaient l’enseignement coranique et la prière dans la mosquée érigée par ses soins. C’est le 18 novembre 1938 que l’homme de Dieu a tiré sa révérence à Louga et repose dans un mausolée aménagé à côté de la mosquée, à l’intérieur de la maison familiale.
C’est son nom qui est donné au Lycée Malick Sall de Louga nqui a ouvert ses portes en octobre 1982, dont le premier proviseur fut Serigne Sam Mbaye.
BANDE DE SPECULATIONS
La bande des filaos Guédiawaye étouffe sous la pression démographique. Le seul espace d’extension pour ce département né en 2002, aiguise les appétits.
La bande des filaos Guédiawaye étouffe sous la pression démographique. Le seul espace d’extension pour ce département né en 2002, aiguise les appétits. Alors que la procédure pour accéder au foncier dans cette forêt classée n’est pas toujours respectée. Avec l’avènement de la Vdn 3, les mairies, avec la complicité d’agents des domaines, du Cadastre et des autorités déconcentrées, multiplient les délibérations au moment où le Président Macky Sall donne plus de pouvoir aux gouverneurs et préfets dans l’affectation des terres du Domaine national. Le Quotidien a mené l’enquête au niveau de ce littoral objet de toutes les convoitises en violation de toutes les normes environnementales. Un paradoxe dans un Sénégal qui est en pleine promotion des espaces verts.
La bande des filaos est un patrimoine, qui risque de disparaitre et de faciliter l’avancée de la mer. A Guédiawaye, la nature autrefois généreuse et verdoyante a laissé place à un espace sec et aride. Sur la bande des filaos, la chaleur assèche les arbres dont les feuilles tombent sous les assauts du vent.
A Hamo Téfess, le soleil pose ses rayons sur des dunes de sable, qui souffrent de l’extraction, des lotissements se multiplient, les filaos sont coupés… Plantée pour fixer les dunes de sable et protéger la cuvette maraîchère, la bande des filaos est programmée à mourir à cause d’une forte urbanisation sauvage sur «fonds» de spéculation foncière. L’océan, malgré sa brise berceuse, gronde à quelques mètres et rappelle le danger qu’il représente avec l’effondrement de cette barrière naturelle. Les défenseurs de l’écologie ruent dans les brancards mais la détermination des coupeurs est inébranlable : cette zone doit être habitée. A tout prix.
En violation des normes environnementales. Dans cette forêt classée gérée par le ministère de l’Environnement à travers la Direction des eaux et forêts, trône une bande de terre dénommée dans le jargon commun à Guédiawaye, «Cité des magistrats». La cession de cette assiette foncière controversée a fait couler beaucoup d’encre.
Le Quotidien est entré en possession de ce décret 1738 du 11 septembre 2018 qu’on ne trouve pas encore dans le Journal officiel. «L’Union des magistrats du Sénégal a bénéficié d’une assiette foncière d’une superficie de 4ha 20a 00 ca pour les besoins d’un lotissement administratif. Le terrain se situe au niveau du nord de la commune de Sahm Notaire. Il est limité au nord par la Vdn3 au Sud dans le quartier Hamo Téfess et l’ouest par une partie de la Bande des filaos», peut-on lire dans le projet de décret signé par le ministre de l’Environnement de l’époque, Pr Mame Thierno Dieng. Le site se trouvant dans le périmètre de reboisement et de restauration des Niayes, fait partie du domaine forestier de l’Etat. Mais l’Ums a introduit au niveau du ministère de l’Environnement, une demande de déclassement de l’assiette foncière en question.
Dans son rapport, la Commission nationale de conservation des sols a émis un avis favorable pour l’octroi de cette bande de terre à l’Ums. Mais, l’organisation des magistrats se devait de réaliser une étude d’impact environnemental comme l’exige l’article 2 dudit décret. Nous avons essayé de retrouver de cette étude en question nécessaire quand on décide de construire dans une zone forestière.
Contacté, le président de l’Ums a montré sa disposition à nous fournir tous les documents nécessaires et relatifs à la cession de ce foncier à son organisation. Souleymane Teliko nous avait promis de nous mettre en relation avec le responsable chargé des affaires sociales qui gère la coopérative de l’Ums. Malgré de nombreuses relances, les messages envoyés (Sms et WhatsApp), le juge Teliko ne nous est pas revenu.
L’Ums a-t-elle réellement réalisé cette étude d’impact environnemental ? Les populations se sont mobilisées à travers le Collectif Aar sunu suuf-Aar sunu littoral des banlieues pour interpeller la maire de Sahm Notaire. «Nous avons saisi Mme Aminata Kanté qui ne nous a dit qu’il n’est mêlé n’est ni de près ni de loin à une étude d’impact environnemental et social», précise Pape Michel Mendy, coordonnateur du Collectif. «Je n’ai pas connaissance d’une étude d’impact environnemental réalisée par l’Union des magistrats du Sénégal», confirme par téléphone Mme Aminata Kanté, en poste depuis 2014. Alors que le décret a été signé le 11 septembre 2018.
En tout cas sur les lieux devenus très prisés avec le prolongement de la Vdn, chaque espace est un investissement à rentabiliser à moyen et court termes grâce à l’explosion du prix du mètre carré. Au moment où le président de la République a pris un décret la semaine dernière pour retirer la désaffectation des terres du Domaine national aux autorités déconcentrées, la spéculation ronge le littoral de Guédiawaye avec la complicité des mairies. «La plupart des propriétaires ne viennent pas pour habiter à Guédiawaye. Ils attendent que cet endroit soit prisé pour faire de la spéculation», déplore Abou Mbaye, coordonnateur du Front pour la sauvegarde du littoral de Guédiawaye.
Ça ne chôme pas à côté de la Vdn 3, une route qui devrait longer tout le littoral jusqu’à Saint-Louis. Cet axe routier qui relie Dakar à sa banlieue en un temps record est une zone de convoitises… C’est la course vers la Vdn prolongée.
Course sur la Vdn 3
D’ailleurs, les magistrats ne se seraient pas limités à 4ha, d’après les riverains. «Nous avons engagé des géographes pour mesurer la partie réservée aux magistrats. Ils sont à 5ha 200. C’est inadmissible. Déjà, nous ne connaissons pas dans quelles conditions ces 4 ha leur ont été attribués et ils prennent maintenant les 5ha 200», accuse Modou Faye, promoteur immobilier habitant à Guédiawaye. Cet entrepreneur, qui travaille avec beaucoup de communes de Guédiawaye, est révulsé par l’accaparement du littoral de Guédiawaye.
A Malibu, un quartier de Golf Sud, le Syndicat des impôts y a lu élu domicile avec des immeubles dont le prix de l’appartement tourne autour de 20 millions de francs et plus ! Comment ces agents ont-ils eu possession de cette assiette foncière ? Nous n’aurons jamais de réponse à cette interrogation. Pis, l’attitude du Syndicat des agents des impôts et domaine sème le trouble. L’inspecteur des impôts, El Hadji Assane Cissé, chargé des Revendications au niveau du syndicat, a accepté de nous recevoir pour un entretien avec des documents à l’appui. Nous lui avons envoyé nos questions via WhatsApp. Quelques jours plus tard, il nous est revenu avec ce message : «Salam M. Diop, désolé de te signifier la volonté du bureau de ne pas participer à l’enquête. Pour d’autres sujets, nous vous promettons notre participation.» Zones d’ombre.
Lors du Conseil des ministres du 20 janvier 2016, le président de la République avait engagé le ministre de l’Environnement et du développement durable à veiller à la conservation de la «bande des filaos». De même, lors du Conseil des ministres du 20 juillet 2016, Macky Sall avait aussi donné des instructions au Premier ministre «de veiller à la préservation stratégique du littoral national, notamment de la bande des filaos et des cordons dunaires».
Egalement, lors du Conseil des ministres du 30 novembre 2016, le chef de l’Etat avait demandé au Premier ministre de lui faire un «rapport circonstancié sur la situation foncière et immobilière le long de la bande des filaos, qui fait l’objet d’une grande convoitise, suite à la réalisation de la nouvelle Voie de dégagement nord (Vdn)». Quatre ans plus tard, les spéculateurs, en complicité avec des services de l’Administration, se sont emparés des parcelles.
Une situation qui tranche avec les propos du général Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement de septembre 2017 à avril 2019. «Une partie de la bande des filaos a été déclassée pour des intérêts publics, notamment l’érection à Guédiawaye de cimetières musulman et chrétien. Le déclassement a été fait en parfaite conformité avec la loi et les exigences du Code forestier. Aucun promoteur privé ne dispose d’un centimètre carré en sa faveur. Si on se mettait à déclasser toutes les demandes des promoteurs privés, la bande aurait disparu», avait-il dit en janvier 2019 en marge d’une cérémonie de présentation de vœux à des journalistes.
Les quatre communes de Guédiawaye concernées par le littoral à savoir Ndiarème Limamoulaye (15ha), Golf Sud (3ha), Sahm Notaire (12ha) et Wakhinane Nimzatt (8ha) organisent la vente de terres par le biais de conseillers municipaux. Le Quotidien a eu possession de certains actes de vente à Wakhinane Nimzatt, commune dirigée par Racine Talla, par ailleurs Directeur général de la Rts.
Dans cet acte de cession, un terrain de 155 m2 est vendu à 11 millions de francs Cfa. Le document date de janvier 2019 et porte l’approbation de Hamady Diallo, officier chef d’état civil et 2ème adjoint au maire de Wakhinane. Dans cette commune qui abrite le nouveau cimetière, des actes de vente commencent à voir le jour aux abords de ce lieu de culte qui n’est pas encore fonctionnel. Ces terres pour l’érection de cimetières ont été attribuées depuis 2015. Mais la Ville de Guédiawaye ne semble pas très pressée à concrétiser ce projet qui donne 8ha aux musulmans et 4ha pour les chrétiens. Autour de ce site, des fondations commencent à sortir de terre. Un terrain fertile à la spéculation…
par Pierre Sané
LETTRE À LA JEUNESSE
Les présidents que nous n’avons pas eus (Mamadou Dia, Abdoulaye Ly, Cheikh Anta, Dansokho..) expliquent, en partie mais en partie seulement, nos échecs. Depuis 1960, nous faisons face aux mêmes maux. Jusqu’à quand ?
Aujourd’hui en 2020 nous n’avons pas célébré notre anniversaire d’indépendance. Et pour cause ! Soixante ans après les soi-disant « transferts de compétences » nous, héritiers de cette « indépendance cha-cha», n’avons pas réussi à extirper le Sénégal des griffes crochues du projet néocolonial et de la chape de plomb étouffante du néo libéralisme. Résultat : nous avons échoué dans l’ambition de transformer le système économique colonial et la société traditionnelle. Conséquence : Nous n’avons pas pu emprunter le chemin du développement endogène véritable.
Le Sénégal que nous allons vous léguer se caractérise aujourd’hui ainsi : une démocratie figée, une économie captive, une souveraineté factice, une société exsangue, une mentalité colonisée et des prédateurs intouchables qui toisent le peuple en toute Impunité.
Qui en voudrait ?
Soixante ans après le (faux) départ du colon le bilan est sans fard :
— Échec ! —
Et ce, malgré les alternances qui nous ont fait danser dans les rues.
Comment en est-on arrivés là ?
1. Léopold Sédar Senghor, le « Negre Gréco-Latin » (dixit Jean Paul Sartre)(1.) a été, dès 1962 , l’auteur du 1er coup d’état de l’Afrique indépendante, et le maitre d’œuvre du premier procès politique truqué de l’Afrique contemporaine : Le procès truqué de Mamadou Dia et l’emprisonnement à vie avec Valdiodio Ndiaye, Joseph Mbaye et Ibrahima Sarr.
Senghor a pendant 20 ans réussi l’exploit de figer la nouvelle nation dans son passé et son carcan colonial, confisquant droits et libertés des citoyens, éviscérant toutes les institutions de la République des contrepouvoirs démocratiques, gérant avec un dédain aristocratique la chose économique, utilisant libéralement la torture sur les militants PAI et massacrant près de 40 Sénégalais en 1963 au cours des manifestations dirigées contre lui. (selon les sources. (2). Tout ça au nom d’un « socialisme africain » aérien, curieusement accolé à un essentialisme très 19 eme siècle d’une race dite nègre, dotée bien entendu d’attributs dits immuables. (la négritude).
2.Abdou Diouf «l’Administrateur des colonies » (2), handicapé par son manque de légitimité politique, (après avoir été choisi par le roi lui-même ) venu au socialisme par le biais de la bureaucratie en voie d’embourgeoisement, est contraint d’embrasser le pluralisme politique en anticipation des affres sociales du 1er plan d’ajustement structurel d’Afrique. Ainsi, il a initié le démantèlement des services publics et sacrifié l’encadrement des producteurs ruraux sous la surveillance sourcilleuse des agences de Bretton Woods tout en nous abreuvant d’envolées senghoriennes du genre « ce n’est pas du plus d’état mais du mieux d’état qu’il nous faut... » comme si les deux étaient incompatibles. Senghor a incarcéré Mamadou Dia mais c’est Abdou Diouf qui l’a mis sous terre.
3. Ablaye Wade l’«insurgé de Versailles », champion indécrottable d’un libéralisme tropical débridé et foncièrement corrompu, arrivé à la présidence avec 20 ans de retard, exerçant son pouvoir inespéré avec une jouissance maladive, déstabilisant l’administration, fragilisant la nation, antagonisant l’Afrique, et mettant en place un système grossier et glouton de rapines. Il a pourri l’esprit des Sénégalais et pour longtemps. Il a gouverné les Sénégalais avec négligence sauf quand il s’agissait de son distributeur de billets, culminant avec le naufrage du Joola (crime d’état s’il en est). Et pour couronner ce festival des horreurs il a eu le toupet de fantasmer sur une dévolution monarchique
Mais c’est quand même bien qu’il ait une retraite paisible en tant que « grand sage de Dakar ». On lui pardonne. En plus il fait tourner la presse !
4. Macky Sall, « le président émergent », chef du parti des républicains, (comme si nous ne l’étions pas tous ) et grand amateur de desserts, est le digne héritier de ses trois prédécesseurs. Mais en pire : à la présidence impériale de Senghor, il a ajouté des pouvoirs encore plus exorbitants bien que manquant la « méthode », chère à Senghor. Allant jusqu’à choisir les futurs députés de Benno. (« Les députés de Macky » disent certains d’entre eux.) Bien que dépourvu de la « rigueur » d’un Diouf, il a remis l’ajustement structurel au gout du jour par le biais du « Doing business », autre escroquerie intellectuelle de la Banque Mondiale. Il a porté la rapine, à grande échelle d’un Abdoulaye Wade, à un niveau industriel sous couvert d’investissements ruineux dans des infrastructures de prestige livrées clés en mains avec retro commissions et endettement compris. (Mais Wade au moins nous faisait rire, en grinçant des dents il est vrai).
Le TER : Garer une Mercedes devant un abri provisoire
Et voilà maintenant que notre président louvoie pour nous imposer la présidence à vie. Après avoir caporisé la haute administration par le biais de nominations purement politiques et partisanes, voilà qu’il va se choisir son chef de l’opposition après avoir embastillé ses adversaires candidats comme lui à la présidence. Il veut donc nous confisquer notre futur. Après avoir « dégraissé » les partis politiques et « engraissé » certains médias, le voilà qui hésite à entamer le pas de danse, très risqué pour notre pays.Très risqué ! Pourquoi créer une crise là où il n’y en a pas ?
Quelle calamité !
Jeunesse Sénégalaise sachez que le 3eme mandat est la voie royale vers une présidence à vie. Quelle que soit la question la réponse est : Non.
Après 60 années perdues, face à une crise économique annoncée, on en est encore à discuter fichier électoral, report d’élections, assemblée nationale impotente , justice inféodée, détournements d’intrants agricoles, système de santé défaillant, non-respect des engagements pris par l’état a l’égard des syndicats et encore et toujours corruption, corruption et corruption !
Du déjà vu ! Jusqu’à quand ?
La jeunesse n’a-t-elle pas raison de s’époumoner : « Y en a marre ! » ou « France dégage ! » ?
Plus de la moitié de notre population vit dans une pauvreté indigne aussi bien dans les villes que dans les campagnes. La moitié de nos compatriotes ne savent ni lire ni écrire. Ceux d’entre vous qui ont été scolarisés y compris ceux qui ont eu un parcours universitaire peinent à trouver un emploi à la hauteur de leurs qualifications et vivent les affres du chômage depuis des années. La violence à l’encontre des femmes affecte un foyer sur deux et les jeunes filles sont traitées au mieux comme des mineures. Vingt-deux mille enfants de moins de 5 ans meurent chaque année des suites du paludisme. Et on nous tympanise avec…émergence !
Pourquoi ces échecs répétés ?
Ce n’est pas une malédiction divine ni quelque chose causée par le « changement climatique »
Non.
C’est parce qu’a fait défaut la volonté politique de s’émanciper des facteurs puissants de corruption que représente la double étreinte néocoloniale (France Afrique) et néo-libérale (investisseurs étrangers laissant en plan le peuple. Ou plutôt cette volonté n’a pas encore été imposée à nos dirigeants par le peuple.
Les présidents que nous n’avons pas eus (Mamadou Dia, Abdoulaye Ly, Cheikh Anta Diop, Amath Dansokho, ...) expliquent, en partie mais en partie seulement, nos échecs. Beaucoup dans la classe politique, obnubilés par la conquête et l’exercice du pouvoir sont recyclés au fur et à mesure des alternances, se constituant ainsi en véritable aristocratie républicaine réunie autour d’un onarque élu. Ils ont administré l’économie et la société plutôt que de les transformer. Ils ont géré la souveraineté octroyée plutôt que d’arracher la souveraineté complète. Ils ont freiné les avancées démocratiques au lieu de les approfondir. Depuis 1960 nous faisons du sur place et faisons face aux mêmes maux. Encore et encore.
C’est simple , ils sont nuls
Que faire ?
Je sais que vous trouverez votre propre voie comme l’a si bien dit Frantz Fanon.(2), sachant que nous serons 33 millions de Sénégalais dans 30 ans (et 65 millions en 2100).
Permettez-moi néanmoins de vous faire quelques suggestions
1. Pour abattre (il n’y a pas d’autres mots) ce système engagez-vous en politique et dans l’action sociale mais n’en faites pas un métier. Les droits et libertés s’arrachent et ne sont jamais donnés par le pouvoir. D’où la nécessité de bien connaitre vos droits. Aussi bien vos droits constitutionnels qu’universels. Au minimum maitrisez la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (ONU), la Chartre Africaine de la Jeunesse (AU) (4) et la Constitution du Sénégal. Équipés de ces droits faîtes vous un devoir d’accompagner les combats des populations pour protéger leur patrimoine foncier ou halieutique ainsi que les ressources naturelles et minières du pays. Défendez sous leur leadership leurs droits tout en articulant avec eux les ruptures indispensables dans notre pays. Après tout l’art 25 de notre constitution stipule que « les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. ».
On l’obtiendra une manifestation à la fois.
Ce patrimoine, c’est votre héritage.
2. Combattez ensemble avec toute votre énergie les discriminations a l’encontre des femmes. L’Afrique ne pourra jamais faire fructifier toutes ses potentialités sans une égalité sincère entre Hommes et Femmes. Engagez-vous ensemble (Hommes et Femmes) dans tous les combats, épaule contre épaule et en égale dignité. La promotion et le respect des droits des femmes est une tache qui nous incombe à tous sans distinction de sexe. Ce n’est pas une question de femmes, c’est une question de droits humains. D’ailleurs la constitution stipule en son article 7 que « les hommes et les femmes sont égaux en droit » En plus, jamais , au grand jamais ne doit la violence être utilisée à leur égard que ce soit au domicile, sur le lieu de travail ou dans l’espace public. C’est ensemble que vous pourrez étape par étape imposer les transformations dont notre pays a tant besoin.
Respect.
3. Ne croyez jamais, mais alors jamais, au mythe de l’Homme providentiel. En démocratie nous n’en avons pas besoin et de toutes façons les cimetières en sont remplis. Croyez plutôt en vos propres forces ce qui implique une auto-éducation continue, des efforts d’organisation, une vision claire de ce que vous voulez accomplir. Ayez des principes intangibles et l’éthique chevillés au corps. Soyez exigeants envers les dirigeants du pays. Exigez l’exemplarité, l’honnêteté, la bonne gouvernance a tous les niveaux et soyez intraitables face a la corruption et au « Wakh Wakhett ».Peut-être que les résultats ne seront pas immédiats mais trouvez toujours le moyen de faire entendre votre mécontentement et votre dégout à chaque fois.
N’hésitez pas à protester (Article 10 de la constitution) à manifester, sans oublier les villes du pays et la diaspora, pour dénoncer les turpitudes du régime. Il faut des campagnes pour amplifier la parole du peuple. Et surtout votez ! Mais votez selon votre conscience et jamais en échange de quelques billets de banque. Soyez conscients toutefois que les élections seules, n’amèneront pas les transformations attendues. Il faut les imposer d’en bas en mobilisant toutes les régions et toutes les villes.
Détermination.
4. Dans le travail soyez persévérants. Il n’y a pas de sots métiers mais ayez toujours l’ambition d’aller plus haut et plus loin. Que vous soyez cultivateur, ouvrier, enseignant, artisan ou jeune fonctionnaire mettez du cœur à l’ouvrage et encouragez vos collègues à faire de même. L’effort et la discipline finissent toujours par payer à condition de ne pas céder à la facilité au fatalisme et au découragement. Au contraire soyez des apprenants toute la vie. Éduquez-vous et faites des espaces de travail des lieux de lutte pour imposer la justice sociale.
Lisez au moins un livre par mois. Formez des clubs de lecture.
5. Si vous souhaitez émigrer (ce qui est votre droit consigné dans l’article 14 de la constitution et qui ne requiert aucune autorisation) privilégiez les destinations africaines. L’Europe et l’Amérique ont entamé leur déclin et notre avenir est dans nous en Afrique. Croyez en notre continent. Il a beaucoup souffert mais il fait preuve d’une résilience qui est le terreau sur lequel vous pourrez bâtir une Afrique juste prospère et unie. Gardons autant que possible nos talents et nos énergies chez nous et surtout faites des efforts d’intégration dans les pays d’accueuil. Développez et nourrissez des réseaux avec les jeunesses des autres pays africains et de la diaspora afro-américaine.
Faites de l’utopie panafricaniste d’hier la réalité de demain.
6. Finalement (ré)écoutez Bob Marley dans Redemption Song : « Emancipate yourselves from mental slavery. None but ourselves can free our minds » (4). Nos esprits ont été colonisés par le grand récit colonial, par l’école et par les médias occidentaux pour nous inculquer un complexe d’infériorité préalable à la perpétuation de l’impérialisme. Des auteurs comme Ivan van Sertima, Cheikh Anta Diop et bien d’autres ont mis a nu cette supercherie. Soyez fiers de notre histoire, de la couleur de notre peau, bannissez le xesaal corporel et mental. Nous n’avons rien à prouver à quiconque sinon qu’à nousmêmes. Nous ne sommes pas des « nègres et des négresses ». Les races n’existent pas comme l’a prouvé l’Unesco voilà bientôt 80 ans et ce malgré les élucubrations de Senghor ! Nous sommes des Africains et incarnons sur notre continent toutes les diversités humaines.
Voilà pourquoi il est si important de commencer par le déboulonnement de Faidherbe pour libérer les esprits de l’emprise néocoloniale. Ce n’est qu’un début
Aux adultes et compagnons de ma génération j’ajouterai ceci : La jeunesse se construit en opposition a l’autorité parentale et sociétale. C’est inéluctable
Les générations montantes sont toujours porteuses de changement et de paradigmes novateurs. Ce qui déclenche bien entendu une contradiction majeure avec une société ou les conservatismes sont légion. Dépasser cette contradiction la transcender est la condition d’avancement des sociétés. Ce qui implique que la jeunesse ne soit pas uniquement considérée comme un potentiel en attente de l’exercice de responsabilités. Transcender la contradiction exige que les jeunes et moins jeunes soient parti prenante dans la conduite des affaires de la cité, sans ségrégation.
Jeunesse sénégalaise, la balle est maintenant dans votre camp.
A vous de relever les défis que nous n’avons pas pu ou su relever.
Et sachez que tant que vous résisterez vous ne serez pas vaincus.
Que Dieu vous bénisse
(1) Peaux Noires Masques Blancs de Frantz Fanon. Préface de Jean Paul Sartre
(2) Abdou Diouf est diplôme de l’ENFOM (École nationale de la France d’Outre-Mer ; École de formation des administrateurs des colonies)
Il n’y aura pas d’élection présidentielle en Côte d’Ivoire sans le candidat Guillaume Soro. C’est l’ancien chef de la rébellion ivoirienne lui-même qui l’a fait savoir hier, dimanche 27 septembre, lors de l’émission Objection de la radio Sud Fm. L’ex-président de l’Assemblée nationale passé à l’opposition, a ainsi disqualifié la Cedeao dans le règlement de la tension née de la troisième candidature du président Ouattara, non sans éviter de mettre le chef de l’Etat, Macky Sall, dans une mauvaise posture, en le contactant.
Près de dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, la prochaine présidentielle d’octobre 2020 s’annonce tendue en Côte d’Ivoire. Ou du moins, la troisième candidature du président sortant Alassane Ouattara a suscité une vive colère et le recalage par le Conseil constitutionnel de certaines candidatures, comme celle de l’ancien président Laurent Gbagbo ou encore celle de Guillaume Soro, n’est pas pour arranger les choses. Parlant de ce dernier, ancien chef de la rébellion ivoirienne, il a été clair hier, lors de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm. En effet, Guillaume Soro a averti qu’il «n’y aura pas d’élection» en Côte d’Ivoire sans sa candidature ou encore «tant qu’il n’y aura pas d’élection démocratique et transparente».
Considérant que la troisième candidature d’Alassane Ouattara est un «coup d’Etat», il a révélé que «la liste des candidats a été retenue au Palais», discréditant ainsi le Conseil constitutionnel qui les a recalés. Selon lui, «s’il y a une seule candidature qui devait être rejetée, c’est celle de Ouattara. La Constitution qui est notre loi fondamentale interdit à Ouattara de faire un troisième mandat». Cela, non sans exiger la dissolution dudit Conseil, «qui s’est parjuré et auteur de haute trahison», selon lui, ainsi que celle de la Commission électorale indépendante. Quid de l’intervention de la Cedeao dans cette crise ? L’ex-président de l’Assemblée nationale, passé à l’opposition, n’est pas allé par quatre chemins pour la disqualifier.
Soro a fait savoir que le président Ouattara a lui-même indiqué que tous les chefs d’Etat de la Cedeao sont ses amis et qu’ils ont un «syndicat de chefs d’Etat». Par conséquent, il trouve que ladite institution régionale est là uniquement pour défendre les causes des présidents, et non celles des peuples. Pis, il laissera entendre que si la Cedeao était contactée dans le cadre de cette crise, le président Ouattara n’aurait qu’à émettre des appels à ses amis pour défendre sa cause. Allant même plus loin, il a dit ne pas compter sur la communauté internationale, mais plutôt sur le peuple ivoirien qui doit régler lui-même ce problème.
LE REGIME PRESIDENTIEL EN AFRIQUE : UN LEURRE
Concernant l’implication du chef de l’Etat Sénégalais, Macky Sall, le leader des “Générations et peuples solidaires“ (Gps) dit avoir évité de le mettre dans une mauvaise posture. Il dira qu’il a cessé de le contacter depuis plus d’un an. Sur les raisons, Soro explique que quand il a voulu se rendre en Guinée, le président Ouattara avait formellement interdit au président Condé de le recevoir. Par conséquent, pour ne pas mettre le président Sall dans une «position inconfortable», il a préféré arrêter de le joindre.
Se prononçant, en outre, sur le type de régime en Afrique francophone, à savoir celui présidentiel, Guillaume Soro a estimé que c’était un «leurre» que de penser qu’avec de tels types de régimes, on pourrait avoir des institutions fortes. Il croit dur comme fer que les présidents de l’Assemblée nationale, comme du Conseil constitutionnel ne sont rien devant le président de la République. Se basant ainsi sur sa propre expérience d’ancien chef de parlement, il a indiqué que s’il voulait imposer un bras de fer avec le président Ouattara, quand il lui a demandé sa démission de la tête de l’hémicycle, ce dernier pouvait mobiliser l’armée et la justice contre lui. Parce que, selon lui, ces deux entités sont sous ses ordres. L’opposant en exil en France n’a pas manqué d’inviter tous les peuples de la Cedeao à se mobiliser pour barrer la route à ces présidents qui veulent s’éterniser au pouvoir.
A noter que la présidentielle en Côte d’Ivoire est prévue pour octobre prochain. Le lundi 14 septembre dernier, le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur la recevabilité des différents dossiers de candidature déposés à la Commission électorale indépendante (Cei). Ainsi, sur 44 candidatures réceptionnées, seulement 4 ont été déclarées recevables. Il s’agit des candidatures du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, candidat du Rhdp; de l’ancien président Henri Konan Bédié, candidat du Pdci; Pascal Affi N’guessan, candidat du Fpi; et Kouadio Konan Bertin (Kkb), candidat indépendant.
JE ME BATTRAI POUR QUE FORCE RESTE AU DROIT
Alors qu’elle s’apprêtait à regagner son local sis au 1 place de l’Indépendance, attendant juste de signer un bail avec l’Ipres, Mme Aïcha Goundiam Mbodji, apprend qu’une main invisible veut la déloger du site dont elle est titulaire depuis 38 ans
Alors qu’elle s’apprêtait à regagner prochainement le local qui lui a été officiellement réservé depuis 2 ans, au 1 place de l’Indépendance, attendant juste de signer un bail avec l’Ipres, Mme Aïcha Goundiam Mbodji, pharmacienne titulaire de la Grande pharmacie Dakaroise, apprend qu’une main invisible veut la déloger du site dont elle est titulaire depuis 38 ans, au profit de Madame Aminata Gassama , épouse d’ Abdoulaye Balde, ancien ministre, fille de l’homonyme du président de la République. Face à cette injustice qui se prépare contre tout le personnel de la Grande Pharmacie Dakaroise et contre la profession pharmaceutique, Mme Aïcha Goundiam est décidée à utiliser tous les moyens légaux qu’offre ce pays pour que force reste au droit
Pharmacienne Titulaire de la Grande Pharmacie Dakaroise depuis 38 ans, votre officine sise 1 Place de l’Indépendance, vous voilà menacée d’être dépossédée de ce site. Que s’est-il passé ?
Je suis titulaire de la Grande Pharmacie Dakaroise depuis 1982 et en 2015, j’ai dû quitter pour cause de rénovation sur injonction de l’Ipres qui a ainsi résilié mon bail un an avant son expiration. La loi leur imposait de me proposer un nouveau bail à la fin des travaux. Depuis lors, j’ai été en contact régulier avec l’Ipres pour préparer mon retour. En décembre 2018, j’ai reçu un courrier officiel du Directeur de l’Ipres de l’époque me confirmant que le local de 66 m2, 02 que j’avais choisi m’était réservé. J’ai été invitée à me rapprocher du Directeur du Patrimoine et de la logistique de l’Ipres pour signer un bail. J’ai favorablement répondu par courrier mais depuis silence sur toute la ligne.
Qu’avez-vous fait alors ?
Malgrè ce silence j’ai visité à plusieurs reprises le local en compagnie du technicien de l’Ipres, d’une architecte et d’un agenceur ( spécialiste en aménagement de pharmacie). A la suite de ces visites j’ai fait faire des modifications et ai commandé auprès de l’agenceur du mobilier sur mesure qui m’a été livré et qui est stocké depuis un an dans un hangar à mes frais.
Que s’est-il ensuite passé puisque tout semblait marcher comme sur des roulettes ?
Alors que les travaux de rénovation de l’immeuble sont presque terminés, grande a été ma surprise d’apprendre par différentes sources que l’Ipres allait attribuer le local qui m’était réservé à une tierce personne.
De qui s’agit-il ?
Il s’agit d’ Aminata Gassama , épouse de Abdoulaye Baldé, ancien ministre, député à l’Assemblée nationale et actuel maire de Ziguinchor. Elle est la fille de Macky Gassama, l’homonyme du Président Macky Sall.
Avez-vous eu des contacts avec les autorités de votre corporation en 2015, au moment du transfert de votre officine ?
J’ai en effet rencontré à cette époque le Directeur de la Pharmacie de l’époque, Pr Dièye. Je lui ai ensuite envoyé un courrier pour l’informer de la situation qui m’obligeait à déménager. Une liste de documents à fournir m’a été signifiée et cela a été remis. J’ai même consulté un architecte pour vérifier la distance entre le local retenu (au 43 Bd Djily Mbaye) et les autres pharmacies. Distance qui ne devait pas selon la réglementation être inférieure à 2OO mètres. J’ai aussi rencontré le Président de l’Ordre des Pharmaciens de l’époque et lui ai adressé un courrier. Suite à cela, Mme Loum, responsable de ces questions à la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) s’est même déplacée pour voir les lieux. Après étude du dossier , elle m’a dit au téléphone : « C’est bon, vous pouvez y aller », tout en me précisant qu’étant donné que c’était un transfert provisoire, cela n’allait pas paraitre au Journal officiel. Je n’ai donc pas hésité à prendre le local d’autant plus que j’ai eu du mal à en trouver un dans les environs de la Place de l’Indépendance qui ne soit pas à moins de 200 mètres d’une autre pharmacie.
Il nous est pourtant revenu que le Directeur de la Pharmacie et le Président de l’Ordre des Pharmaciens vous reprochent ne pas avoir attendu l’autorisation pour déménager. Qu’en dites-vous ?
Sous la pression d’une main invisible, l’administration de la DPM et l’Ordre des Pharmaciens semblent chercher aujourd’hui à justifier a posteriori des décisions prises dans la précipitation, notamment en accordant un avis favorable au dossier de Madame Balde. A la recherche de prétextes, on me reproche aujourd’hui de n’avoir pas attendu un document qui devait m’être fourni par eux-mêmes , il y a 5 ans et que je n’ai jamais reçu.
Vous la connaissez Madame Baldé ?
Je ne la connais pas. Je sais qu’elle était Pharmacienne titulaire de la Pharmacie de la Nation, pharmacie qui avait été créée par feu Majmouth Diop et qui avec elle, a disparu du jour au lendemain, il y a 8 ans maintenant. Y a différentes versions mais ce n’est pas le plus important. En tout état de cause, le local a été rasé et un immeuble est en train d’être érigé à la place. Par contre votre officine, la Grande Pharmacie Dakaroise, n’a pas disparu. Votre enseigne qui est bien visible trône encore 1 Place de l’Indépendance. Cela fait 42 ans que je travaille à la Grande Pharmacie Dakaroise effectivement. De 1978 à 1982 comme Pharmacienne gérante salariée. Et de 1982 à aujourd’hui comme pharmacienne titulaire. Et j’attends depuis 5 ans, avec l’accord du DG de L’Ipres il y a 2 ans, de réintégrer le site originel de la pharmacie dakaroise, créée figurez-vous en 1953, année de ma naissance.
Comment ressentez-vous le fait qu’on veuille subitement vous déposséder de votre officine ? Quel sentiment avez-vous sur l’idée de justice dans votre pays, vous qui êtes la fille ainée du magistrat feu Ousmane Goundiam dont le nom résonne encore chez de nombreux Sénégalais ?
De l’incompréhension, de la colère, de l’amertume et pour tout dire un sentiment d’une grande injustice à l’idée qu’une situation aussi grotesque puisse exister dans un pays qui se targue d’être un Etat de droit , un modèle de démocratie en Afrique. J’ai mal à mon pays comme beaucoup de mes collègues et compatriotes qui m’expriment leurs indignations et leurs soutiens. Je compte me battre sans relâche contre cette injustice et cette violation de la loi qui se prépare à mon encontre et à l’encontre de tout le personnel de la Grande Pharmacie Dakaroise. Pour que force reste à loi, ici en l’occurrence au droit, j’ai commis à cet effet un pool d’avocats.
SI L’OFNAC ME CONVOQUE, JE N’IRAI PAS
Le ministre de Développement communautaire et de l’Equipe sociale, Mansour Faye, chargé de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence, a déclaré qu’il n’a pas de compte à rendre au Comité de suivi de du fonds “Force Covid-19”
Le ministre de Développement communautaire et de l’Equipe sociale, Mansour Faye, chargé de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence, a déclaré qu’il n’a pas de compte à rendre au Comité de suivi de du fonds “Force Covid-19”. “On n’a pas de compte à rendre au comité de suivi. Le comité de suivi a fait un excellent travail de suivi des opérations venant nous rendre visite dans un premier temps...
Ce ressort de nos obligations, nous l’avons fait parce que tout simplement le processus est transparent”, a dit le ministre, ajoutant qu’il doit “rendre compte à l’autorité”. Mansour Faye a souligné qu’il a donné au comité de suivi, tout ce qu’il lui avait demandé. “C’est un comité de suivi, pas un comité d’audit. Ils étaient intéressés par le processus de ciblage, le rapport l’a bien éclairé. Le processus de distribution également”.
Mieux, interpellé sur la plainte déposée auprès de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) pour apporter des éclairages sur sa gestion des 69 milliards destinées à l’acquisition de l’aide alimentaire d’urgence au bénéfice des couches vulnérables, dans le cadre du programme de résilience “Force Covid-19”, Mansour Faye est formel. Il ne répondra également pas à une convocation de l’Ofnac. “Si l’Ofnac me convoque, je n’irais pas. L’Ofnac n’a pas vocation à convoquer un ministre. Ça ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas”, a insisté le ministre de Développement communautaire et de l’équipe sociale interrogé par Rfm.
L’activiste Guy Marius Sagna et l’opposant Dr Babacar Diop ont déposé une plainte auprès de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac). Ils accusent le ministre de gestion “nébuleuse et de corruption” dans la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
LE DECRET DE LA CONTROVERSE
Le chef de l’Etat aurait-il mis la charrue avant les bœufs dans sa volonté de lutter contre la spoliation foncière en permettant aux gouverneurs d’approuver des délibérations municipales de plus de 50 hectares ?
Le chef de l’Etat aurait-il mis la charrue avant les bœufs dans sa volonté de lutter contre la spoliation foncière en permettant aux gouverneurs d’approuver des délibérations municipales de plus de 50 hectares ? En tout cas, des administrateurs civils qui ont pris langue avec Sud Quotidien marquent leur étonnement, de voir des gouverneurs déjà écartés du contrôle de légalité par la suppression des régions comme collectivité territoriale, dans l’Acte III de la décentralisation, approuver des délibérations dans les circonscriptions administratives où ils n’ont pas la qualité de représentant de l’État ?
Que l’on ne soit pas surpris dans les prochains jours de voir une saisine de la chambre administrative de la Cour suprême d’une requête pour violation du décret n°2020-1773 modifiant le décret 72-1288 du 27 octobre 1972 relatif aux conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national !
Et pour cause, c’est un décret qui fait intervenir le gouverneur de région dans l’approbation des délibérations du Conseil municipal sur une assiette foncière dépassant 50 hectares. “Au-delà de cinquante (50) hectares, la délibération ne peut être approuvée que par le gouverneur de région territorialement compétent, par acte réglementaire enregistré au niveau du Secrétariat général du gouvernement”, précise l’alinéa 3 de l’article 2 dudit décret.
Si l’on sait que le pouvoir d’approbation est une manifestation du contrôle de légalité exercé par les représentants de l’État (sous-préfets, Préfets) dans les collectivités territoriales (communes, départements), et avec la suppression de la région comme collectivité décentralisée, le gouverneur ne représente l’État dans aucune collectivité territoriale, toute possibilité accordée à ce dernier de pouvoir approuver une délibération de plus de 50 hectares est jugée «illégale», ont confié à Sud Quotidien plusieurs administrateurs civils qui peinent encore à comprendre la décision prise par le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Pis, rappellent-ils, «selon le principe de la hiérarchie des normes, la loi a une valeur supérieure au décret». On peut se demander comment, par une loi, a-t-on pu écarter les gouverneurs du contrôle de légalité par la suppression des régions comme collectivité territoriale, et vouloir revenir par un décret pour leur permettre d’approuver des délibérations dans les circonscriptions administratives où ils n’ont pas la qualité de représentant de l’État ? «Toutefois, l’espoir n’est pas encore perdu», se sont empressés de préciser nos sources. «Il demeure clair que l’on doit aller vers une modification du Code des collectivités territoriales précisément en son article 271 pour intégrer le chef de l’exécutif régional auprès des collectivités territoriales afin qu’ils puissent approuver les délibérations de plus de 50 hectares qui seront prises par les conseils municipaux de la région». Dans le cas contraire, ce décret, s’il est attaqué devant la Cour suprême pourrait faire l’objet d’annulation pour violation de la loi portant Code des collectivités territoriales.
Pour rappel, devant les multiples crises liées à la question foncière dans plusieurs communes, le chef de l’État, Macky Sall, a modifié le décret 72-1288 relatif aux conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national en précisant que les Sous-Préfets et les Préfets ne seront plus les seuls à approuver les délibérations des Conseils municipaux.
Désormais, les Sous-Préfets pourront approuver les délibérations ne dépassant pas 10 hectares dans les communes de leur arrondissement, et lorsque les délibérations des terres sont comprises entre 10 et 50 hectares, seuls les Préfets de département pourront approuver, et si les délibérations dépassent 50 hectares, le pouvoir d’approbation est du ressort du gouverneur de région territorialement compétent.