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6 juillet 2025
Par Jean-Paul Dias
NOTRE POST CORONA
Durant cette crise du Coronavirus (Covid19), nous sommes nombreux qui, avec le temps, avions eu peur voire été angoissés. A tout le moins nous avons été préoccupés sinon même inquiets.
Durant cette crise du Coronavirus (Covid19), nous sommes nombreux qui, avec le temps, avions eu peur voire été angoissés. A tout le moins nous avons été préoccupés sinon même inquiets. Chemin faisant, il a bien fallu prendre notre mal commun en patience mais aussi réfléchir.
Au Sénégal, pays qui, depuis l’indépendance- même en 1995 lors de l’épidémie de choléra- n’a pas connu les affres d’une épidémie, qui a su dominer le Sida au point de limiter sa prévalence à un des taux les plus faibles en Afrique, qui a été épargné de l’épidémie de maladie à virus Ebola, nous reconnaissons que, dans l’ensemble, , les autorités publiques ont su gérer la situation, même si nous aurions souhaité la mise en place d’un dépistage ciblé ou volontaire, une quarantaine territoriale au cas par cas, sans faiblesse et plus hardie, dès le début, l’autorisation de rapatriement des dépouilles de compatriotes décédés à l’étranger plutôt que leur abandon hasardeux à la crémation ou aux fosses communes, une réouverture programmée des lieux de culte, pas arrachée par la pression de certaines remises en cause locales de l’autorité de l’Etat.
Nous ne saurions donc pas nous satisfaire de l’état des lieux, d’abord parce que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge, qu’ensuite cette pandémie importée au Sénégal et ailleurs en Afrique soulève trop de questionnements qu’il ne serait pas indiqué de passer sous silence, qu’enfin nous devons nous prémunir face à l’avenir.
Si l’Afrique se tait, sa population sera décimée etson territoire continental capturé par tous ceux qui rêvent de plus d’espace vital qu’ils ne pensent trouver que dans une Afrique toujours dotée de ses richesses mais sans les Africains.
En quelques dizaines d’années l’Afrique s’est vu servir le Sida, Ebola et maintenant Corona-19 sous prétexte qu’étant surpeuplée, elle constituerait un danger pour l’avenir de la planète. Pourtant la Genèse nous enseigne qu’au 6ème jour, après avoir créé le Ciel et la Terre puis l’homme et la femme, Dieu leur dit, ce qu’il réitérera à leur descendance « multipliez-vous, répandez-vous et remplissez la Terre ». Sur une superficie trois fois plus grande que celle de la Chine, l’Afrique compte 300 millions d’habitants de moins que ce pays. Sur une superficie trois fois plus petite que celle de la Chine, l’Inde a une population légèrement supérieure à celle de l’Afrique. Que ne regarde -t-on pas de ces côtés là au lieu de faire une fixation sur l’Afrique qui n’est pas un pays mais un continent ?
La propagande internationale a voulu faire du Sida une maladie africaine or tout le monde sait que le Sida n’est pas apparu en Afrique mais dans le monde développé. L’Afrique s’est tue, n’a rien contesté ou l’a fait trop timidement. Les « chercheurs » qui ont transplanté le Sida en Afrique œuvraient dans le sens du dépeuplement du continent en tentant d’émasculer les hommes noirs africains qui tenaillés par la peur de cette terrible maladie préféreraient s’abstenir plutôt que d’assumer leur virilité. Cela a été accompagné de campagnes de vaccinations dont le but inavoué a été de stériliser le maximum de nos femmes et jeunes filles. En même temps, les grands laboratoires et les firmes pharmaceutiques internationales ont brillé dans leur concurrence à sortir divers médicaments qu’il a fallu souvent associer par trois au lieu de s’attacher à trouver un antidote efficace.
La fièvre à virus Ebola procède du même principe et vise le même but contre l’Afrique même si le mode opératoire ici a changé car les tueurs de l’ombre ont choisi, cette fois ci, de contaminer la faune pour ensuite prétexter que c’était la consommation de la viande de gibier dite viande de brousse qui provoquait une si contagieuse maladie alors que les populations incriminées ont vécu pendant des siècles et des siècles avec cette faune et s’en sont nourri sans conséquence néfaste.
Idem pour Corona 19. On observera que l’origine a été, mensongèrement, rattachée à un marché de viande de brousse (ça rappelle Ebola) alors que la vérité est tout autre. Quand corona a pénétré en Afrique, via l’Europe essentiellement, le Continent a plus ou moins bien réagi mais voilà que des voix -y compris l’ OMS- se sont élevées dans le monde non pas pour souhaiter à l’Afrique de bien affronter et surmonter la situation mais pour s’étonner qu’elle n’ait pas encore sombré. Preuve supplémentaire que l’objectif raciste de dépeuplement de l’Afrique demeure vivace. D’ailleurs, dans la recherche de bouc émissaire à l’incurie de leur pays, il nous revient, clairement, que des citoyens chinois, visiblement couverts par des autorités locales, ont donné et donnent encore dans des insultes, de la discrimination, du racisme anti noirs africains (noirs américains et noirs indiens non concernés) lesquels sont faussement accusés d’être des vecteurs du Covid 19.
Dans la proche banlieue de Wuhan, existe un laboratoire de virologie de classe P4 (pathogène de classe 4) d’où, selon toute vraisemblance, s’est échappé le virus satanique. Que ce virus, jusque-là inconnu sur l’humain, ait été le fruit de manipulations ou pas n’est pas important, l’essentiel c’est qu’il s’est échappé de ce laboratoire probablement par contamination d’un technicien ou d’un chercheur quelconque de l’équipe qui ensuite a pu infecter n’importe qui dans le marché ; de sorte que l’on ne connaîtra jamais le patient zéro.
Le nombre de ces laboratoires dits de classe P4 est légèrement supérieur à une quarantaine dans le monde. On dit d’eux qu’ils sont les plus sécurisés de tous. Ils abritent des agents pathogènes les plus dangereux du monde ; hors perspective militaire (armes bactériologiques) ces laboratoires ne sont d’aucune utilité si ce n’est de servir de bombes à retardement pour la planète. A notre connaissance, jusqu’à présent aucune découverte pouvant profiter à l’Humanité n’est sortie de leurs locaux. Ce sont surtout -mais pas seulement-des militaires qui ont recours à ces structures. Dans le monde moderne, le rêve des militaires c’est de réussir ou contenir une attaque avec la moindre perte possible en effectifs. Certains militaires ne veulent plus être des combattants ni même des soldats. Le nouveau fantasme de ces gens c’est de pouvoir affaiblir l’ennemi et son territoire avant de l’attaquer et de conquérir sans tirer un seul coup de feu surtout sans pertes dans leurs rangs (guerre propre). Ce Covid 19 préfigure le but recherché. Qui a parlé de guerre contre ce satané virus ?
Voilà en quoi, à notre avis il convient d’être vigilant. Au lieu de se focaliser sur l’annulation de la dette africaine, nos responsables gagneraient à mieux s’informer sur la question de ces laboratoires toxiques pour l’Humain et de dénoncer continuellement ce travail. Sur incitations des pays occidentaux, le concept de « non-prolifération des armes nucléaires » avait été inventé puis répandu afin d’amoindrir tout risque d’accident ou d’erreur pouvant provenir des pays du tiers monde. A présent, il s’agit de la même chose. Que gagnerions nous si un effacement -hypothétique- ou même une diminution du volume de la dette était obtenue en faveur des africains et que dans trois ou cinq ans nous nous retrouvions face à une pandémie similaire à celle que nous vivons ? Le mieux serait d’appliquer le principe de « pollueur payeur ». Même s’il ne s’agit pas d’un fait exprès, la Chine est responsable de cette situation. C’est à elle d’indemniser surtout qu’elle en a largement les moyens financiers car méga créancière de tous les pays riches et moins riches. Au lieu de quoi, elle est en train de vendre des milliards de masques au monde et d’annoncer un vaccin qui, forcément, l’enrichira davantage.
La requête africaine aurait dû se formuler ainsi : Que la Chine règle le service de la dette africaine durant 3 ou 4 ans ; qu’elle restitue la gestion des ports et autres infrastructures (ex gares ; chemins de fer) en Afrique qu’elle a confisquée ou est en passe de confisquer. En même temps, l’Afrique devrait élever fortement la voix afin que soient fermés tous les laboratoires de classe P4 dans le monde pour éviter une autre évasion de virus car le jour où on se trouvera face à un Cocktail de virus en promenade dans notre environnement, qui sait si le résultat ne sera pas un empoisonnement indirect de nos eaux de sources, de puits , de lacs, de lagunes ,fleuves, rivières et ruisseaux, qui sait si nous ne serions pas obligés de porter des masques… à gaz , même à domicile en raison d’une pollution inattendue ; ce ne sera plus une banale affaire de lavage de mains.
Que nul n’imagine que c’est de la science-fiction ou une supposition relevant de l’impossible. Avec les virus, tout est possible. Quiconque souhaite façonner un avenir meilleur, doit s’atteler d’abord à tirer les leçons du présent en devenir. Dieu ne nous préservera que si nous prenons nos responsabilités sans faiblesse aucune.
LE PROTOCOLE PÉDAGOGIQUE LAISSÉ EN RADE
Les acteurs de l’Education dénoncent le fait que, depuis l’annonce de cette reprise des cours, les autorités aient mis l’accent sur le « protocole sanitaire » au détriment de ce que les enseignants appellent le « protocole pédagogique »
Dans le cadre de la reprise des cours, demain jeudi, le gouvernement a élaboré un protocole sanitaire dont il exige le respect. Il comporte la distribution de produits sanitaires composés de gels hydro alcooliques, de savon, le port de masques… par contre, les autorités du ministère de l’Education nationale sont muettes concernant le volet pédagogique à part les dates retenues pour la tenue des examens et des cours. Le protocole pédagogique ayant ainsi été laissé en rade, des enseignants disent nourrir des craintes quant à la situation de l’école dans les années à venir.
Demain, tous les élèves en fin de cycles vont reprendre les enseignements-apprentissages pour une durée d’à peu près deux mois, voire un mois et demi pour certains. Le ministère de l’Education nationale a déjà fixé les dates des examens qui doivent, en principe, démarrer à partir du 21 août prochain. Ce, après avoir procédé à la distribution de matériels sanitaire. Les enseignants, les élèves et les parents d’élèves savent que l’école va rouvrir ses portes pour les classes d’examen ce jeudi. Ils connaissent aussi les dates retenues pour la tenue des examens. Ce même si la dotation en produits sanitaires laisse à désirer.
Toutefois, des acteurs de l’Education dénoncent le fait que, depuis l’annonce de cette reprise des cours, les autorités aient mis l’accent sur le « protocole sanitaire » au détriment de ce que les enseignants appellent le « protocole pédagogique ». Or ce retour retardé par la propagation du virus de la Covid-19 devrait impérativement être couplé à des orientations pédagogiques, selon le censeur du lycée Mbacké 2, dans la ville éponyme, Cheikh Doucouré.
Selon ce professeur de lettres, il ne faut pas négliger l’aspect pédagogique. En effet, dit-il, « nous pensons que cette reprise devra être accompagnée d’orientations ou de directives pédagogiques élaborées par la tutelle. Nous le disons pour plusieurs raisons. D’abord, le quantum horaire, sous les effets des grèves, des débrayages et de la pandémie, est drastiquement amputé. D’où un faible niveau d’exécution des programmes. Ensuite, le temps de suspension des cours étant trop long (situation oblige), logiquement, les premiers jours de la reprise devront être consacrés à des séances systématiques de révisions pour accrocher les élèves. Deux mois de travail encore pour ces classes de fin de cycle (Cm2, Troisième et Terminales) nous semblent trop insuffisants, surtout s’il faut planifier, intervenir, évaluer et remédier. L’éclatement des classes en groupes pédagogiques confiés à d’autres enseignants crée un dépaysement chez certains élèves. La pandémie n’a pas encore fini d’installer la psychose ou de saper la psychologie des enseignants et élèves. Compte tenu de tout cela, les autorités, pour soutenir cette reprise, devraient lister un ensemble d’orientations ou de recommandations pédagogiques par rapport aux programmes, aux modalités d’évaluation formative et certificative ».
Partant de son argumentation, M. Doucouré pense que des explications devraient être apportées par rapport à ces interrogations : « jusqu’à quel niveau il faut exécuter le programme pour chaque classe ? Sur quel point du programme l’enseignant devra-t-il insister durant ces deux mois ? Comment les élèves seront-ils évalués à l’examen ? »..
Le Gouvernement accusé de s’empresser de rouvrir les écoles
El Hadj Malick Youm du Syndicat des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et Dame Mbodj du Cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire/ Authentique (Cusems A) estiment que le gouvernement s’est empressé d’aller vers une reprise sans pour autant s’accorder avec les syndicalistes sur la base d’un « protocole pédagogique » bien défini. Pour cette année, le premier nommé déclare que l’école, sur les 1296 heures du quantum horaire, n’en a consommé que 700 heures. Et qu’il reste encore 500 heures qui ne peuvent pas être rattrapés en deux mois. Soit 60 jours. « Il faut plutôt dire un mois et demi de cours », a tenu à préciser Dame Mbodj non sans souligner que l’école a déjà perdu 6 mois de cours que l’on ne peut rattraper en 45 jours. « Ils savent pertinemment que l’année scolaire est compromise au Sénégal qui a perdu 5 mois plus le mois d’octobre. On a fait deux mois de grèves plus les 3 mois de la fermeture des écoles, et si on y ajoute le mois d’octobre, cela fait 6 mois de perte qu’ils veulent rattraper en un mois et demi. Sans compter les compositions qui vont durer deux semaines pour toutes les disciplines », s’indigne M. Mbodj qui partage l’avis du secrétaire général national adjoint du Saemss.
Au moment où la crise sanitaire est arrivée, dit-il, « on avait exécuté les cours selon un certain niveau. Dans le primaire où on fait des trimestres, on avait fait les deux et il restait le dernier. Et même le deuxième trimestre n’était pas totalement épuisé. Si vous prenez le moyen secondaire, c’est des semestres. On n’avait fait que le premier » soutient-il. Avec cette reprise des cours pour les classes de Cm2, de troisième et des terminale, et suite à l’impact du covid-19, « il faut forcément un nouvel découpage du calendrier scolaire d’autant que l’ancienne programmation n’est plus valable, et un allègement du programme », estime M. Youm qui considère que les objectifs pédagogiques d’avant et d’après ne peuvent pas être les mêmes.
Par conséquent, «il fallait rassembler les différentes parties pour s’entendre sur le contenu des programmes, sur ce découpage et surtout sur les modalités de passage des élèves en classes supérieures. Donc, deux piliers essentiels sur lesquels on devrait échanger. Malheureusement, le ministre de l’Education nationale a fait dans la légèreté en adoptant une démarche cavalière sans consulter les vrais techniciens de l’école, et surtout les syndicalistes ».
Une seule volonté, celle d’organiser les examens
Le patron du Cusems/A soutient mordicus que le gouvernement ne s’intéresse pas aux préoccupations liées aux orientations pédagogiques de l’école. Son objectif, ditil, c’est d’organiser les examens. Il ne serait guère préoccupé par ce qui va se passer pour cette réouverture de l’école qui va péricliter. « Déjà, la date retenue pour l’organisation du baccalauréat parait très limite », a laissé entendre son collègue du Saemss qui affirme sans ambages que certains élèves vont être lésés. Par exemple, M. Youm informe que les responsables du privé ont eu la possibilité de mettre en place des plateformes efficaces pour contourner certaines difficultés. Eu égard à tous ces manquements, et comme les autorités veulent coûte que coûte rouvrir les écoles, « pourquoi ne pas préconiser deux sessions, comme celle qui est calée pour le mois d’août, et comme c’était le cas en 2012 ?». D’après toujours le responsable du Saemss, la classe d’examen étant une classe de consolidation de « background » serait la moins importante du cycle scolaire. Malheureusement, les classes intermédiaires, qui sont d’une importance capitale, risquent de constituer une bombe dans les prochaines années. « Parce que les autorités ont tout simplement voulu réduire l’école sénégalaise à l’examen. Et pour ce qui est des classes médianes, elles vont mettre en place des comités pédagogiques qui vont faire passer les élèves avec une moyenne au-dessus de 10. Mais ce sera comme la Goana. Ce qui fait que, des années plus tard, cela va nous amener à des résultats catastrophiques. Et c’est le système qui va y perdre », se scandalise-t-il. Sur ce, Dame Mbodj pense que « l’Etat, en violant les lois qui consacrent l’équité pour avoir réfléchi en faveur d’une minorité, se fiche carrément de ce qui se passe dans l’école publique ». Or « tous les élèves, doivent avoir les mêmes chances de réussite » estime le patron du Cusems/A. Pourtant, l’école c’est le seul ascenseur national sur lequel comptent l’ensemble des fils pour développer le pays…
CES EX-OFFICIERS DANS LE MAQUIS CONTRE MACKY
Colonel Abdourahim Kébé, capitaine Mamadou Dièye, commissaires Boubacar Sadio et Cheikhna Keïta, dénoncent sans ménagement la gestion du régime en place. Le Témoin a tenté d’y voir plus clair dans leur rébellion…
Ils sont quelques anciens haut gradés de l’Armée et des forces de défense et de sécurité à s’être radicalisés face au pouvoir du président Macky Sall. Colonel Abdourahim Kébé, capitaine Mamadou Dièye, commissaires Boubacar Sadio et Cheikhna Keïta, dénoncent sans ménagement la gestion du régime en place. Le Témoin a tenté d’y voir plus clair dans leur rébellion…
Devoir de réserve, discrétion et préservation des secrets professionnels. Telles sont les obligations imposées aux fonctionnaires et agents contractuels, membres des forces de l’ordre en particulier. Mais, depuis quelques années, des officiers des forces de défense et de sécurité en activité ou à la retraite se mettent au-devant de la scène politico-médiatique pour dénoncer la gestion du régime du président Macky Sall. Parmi ces derniers, on peut citer le colonel Abdourahim Kébé, le capitaine Mamadou Dièye ainsi que les commissaires Boubacar Sadio et Cheikhna Keita. Mais même s’il critique parfois certaines décisions du régime en place et aussi de son chef, le président Macky Sall, le colonel de gendarmerie Abdoulaye Aziz Ndaw n’est pas à proprement parler, contrairement à la bande des quatre ci-dessus, un opposant au pouvoir en place. Tous ont cependant en commun d’avoir occupé des postes importants voire stratégiques dans l’Armée, la Gendarmerie ou la Police.
Les quatre partagent la même opposition radicale au régime du président Macky Sall. L’enseignant chercheur en sciences politiques, Moussa Diaw, explique leur comportement par des « frustrations » non pas personnelles mais plutôt patriotiques. En effet, explique-t-il, ils seraient frustrés par le désordre noté au plus hauts sommet de l’État. « Ce sont des gens qui ont travaillé avec la République. Donc, quand ils constatent un certain désordre dans l’Etat, c’est-à-dire un désordre de l’ordre public avec la complicité du premier des Sénégalais, ils ne peuvent qu’être frustrés de l’organisation administrative du pays mais aussi des agissements de ceux qui nous dirigent », soutient notre interlocuteur. Selon lui, on se rend compte que quand le Président donne des directives, ses directives ne sont pas respectées ou tardent à l’être. « C’est la République qui est perturbée en termes de hiérarchie » soutient-il.
D’après l’enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, ces cadres des forces de défense ou de l’ordre radicalisés alertent mais aussi s’opposent. Et M. Diaw de s’expliquer : « Ils sont bien placés pour alerter. Ils interviennent. Ils ont une vision et de l’expérience. Ils connaissent bien les rouages de l’Etat. Donc, il y a de quoi réfléchir sur les points soulevés par ces derniers. » Dr Atab Badji, lui, souligne que ces quatre opposants anciennement en tenue sont avant tout des intellectuels qui ont des parcours. « Ils peuvent avoir une capacité d’analyse comme ceux qui occupent des postes politiques », estime l’analyste politique. Surtout que, admet-il, ils peuvent choisir librement leur voie quand ils recouvrent la liberté en tant que citoyens c’est-à-dire quand ils sont à la retraite.
Dr Atab Badji : « Ces membres forces de défense ou de l’ordre sont avant tout des intellectuels »
Toutefois, le professeur Moussa Diaw rappelle qu’on est dans une démocratie. Donc, il faut que ces colonels et commissaires, pense-t-il, respectent malgré leur radicalisation les règles du jeu dans leurs sorties ou écrits. « Il y a l’espace politique qui est là. Ils sont libres de s’engager politiquement mais tout en évitant de dépasser les barrières », prévient-il. Même son de cloche du côté du Dr Atab Badji pour qui le plus important, c’est que ces interventions puissent se faire dans le respect strict des fondamentaux qui régissent notre commune volonté de vivre ensemble. Interpelé sur ce que devraient faire les autorités étatiques pour éviter ce genre de radicalisation dans les rangs des forces de défense et de sécurité, le professeur Moussa Diaw pense que gouverner c’est anticiper. Un leader politique doit, selon lui, savoir anticiper sur ce genre de chose.
Pr Moussa Diaw : « Ils doivent éviter de dépasser les barrières »
« Il faudra qu’on réfléchisse et ne pas penser que si quelqu’un réagit qu’il est nécessairement contre. Mais y a des citoyens soucieux de l’avenir du pays. Plutôt que d’user de méthodes autoritaires, un chef d’État doit être à l’écoute des citoyens pour pouvoir régler les problèmes des Sénégalais. Que cela soit dans le domaine foncier ou dans les autres domaines », conseille en conclusion Pr Moussa Diaw.
TRAFIC DE PERSONNES: LE COUP DE FILET DE LA GENDARMERIE
Les gendarmes de la Section de recherches de Dakar ont mis aux arrêts 3 sierra-léonais qui s’adonnaient à un trafic de personnes. Ces individus ont fait venir 87 filles de la Sierra Léone pour les placer dans des circuits de traite humaine
Les gendarmes de la Section de recherches de Dakar ont mis aux arrêts 3 sierra-léonais qui s’adonnaient à un trafic de personnes. Ces individus ont fait venir 87 filles de la Sierra Léone pour les placer dans des circuits de traite humaine entre Dakar et les pays du Moyen Orient. Les filles ont été retrouvées sur trois sites différents entre Malika, Diamniadio et Medina.
Les hommes en bleu expliquent que le modus operandi des trafiquants consistait à faire venir des filles de la Sierra Léone par voie routière, en transitant par la Guinée, moyennant des sommes d’argent variant entre 350 000 francs Cfa et 400 000 francs Cfa. Mais une fois au Sénégal, les malfaiteurs convoyaient les filles vers les pays du Moyen Orient, grâce à une complicité locale .
LE MAIRE DE OUASSADOU PROVOQUE LA COLÈRE DE CERTAINS DE SES ADMINISTRÉS
Dans la région de Kolda, l’attribution des terres agricoles à des hommes d’affaires dans des conditions opaques a fini d’engendrer la fureur du monde rural
Dans la région de Kolda, l’attribution des terres agricoles à des hommes d’affaires dans des conditions opaques a fini d’engendrer la fureur du monde rural. Une fureur qui se déverse actuellement sur Barsa Soumboundou, maire de la commune de Ouassadou. Dans la foulée d’une grogne de ses administrés, une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour faire la lumière après un octroi de 1000 hectares à des investisseurs et personnalités politiques. Révélations du « Témoin » …
Dans la région de Kolda, certains vous diront qu’il s’agit d’un scandale à 1000 hectares. Mais d’après les informations en possession du «Témoin», Barsa Soumboundou le maire de la commune de Ouassadou risque de patauger dans les rizières du Fouladou. Que s’est-il passé pour que le sous-préfet de Pakour diligente une enquête en vue de mettre la lumière sur l’attribution de centaines d’hectares à des hommes d’affaires et hommes politiques dans cette zone ? Il faut dire que ces dernières années, de richissimes businessmen nationaux et étrangers ont envahi les vallées fertiles du Fouladou.
Parmi ces terres fortement convoitées figurent les vallées situées dans les communes de Ouassadou, Pakour et Paroumba, très propices à la riziculture. C’est dans ces conditions que le maire M. Soumboundou aurait attribué des centaines d’hectares dans sa commune à des hommes d’affaires. Malheureusement pour lui, il n’aurait pas respecté les procédures réglementaires requises en la matière. Et d’après les sources du «Témoin », c’est durant la dernière délibération du conseil municipal en date du 03 avril 2020 que les agissements de l’édile de la commune, M. Soumboundou, auraient été découverts. Lors de cette réunion municipale où il y avait à l’ordre du jour l’attribution d’une parcelle à un promoteur voulant implanter une station d’essence dans la zone, le maire en aurait profité pour octroyer 50 hectares à un ponte du régime et Dg d’une société publique. Lequel d’ailleurs, sentant les carottes cuites pour le maire suite aux protestations des populations, aurait renoncé récemment à cette faveur. Depuis lors, les agriculteurs et éleveurs sont vent debout contre la spoliation dont leurs terres feraient l’objet. Saisi de toutes parts par des populations en colère, le sous-préfet de Pakour a ordonné une enquête à la gendarmerie pour faire la lumière sur les accusations portées contre le maire de Pakour. Lequel est aussi accusé de falsification de procès-verbaux après délibération du conseil municipal. En effet, un élu local a saisi l’autorité préfectorale après avoir vu son nom et sa signature apposée sur un procès-verbal d’attribution de 55 hectares. Une séance à laquelle il dit n’avoir pas assisté. Sur ce, une enquête serait en cours pour situer les responsabilités. Mais se heurtera-t-elle à un barrage politique ?
700 hectares attribués
En tout cas, le principal mis en cause dans ce bradage foncier hors norme se trouve être le dernier maire à avoir rallié le parti au pouvoir dans cette zone du Fouladou. Pour les populations des communes de Ouassadou, Pakour et Paroumba, la goutte de trop a été de voir 700 hectares octroyés à un seul homme d’affaires, proche du maire Barsa Soumboundou. Ceci, juste après qu’une personnalité influente dans la zone s’est vu attribuer elle aussi 100 hectares par les grâces du maire. Le tout, pendant que 200 autres hectares de cette vallée rizicole dont dépendait la subsistance des habitants de la zone ont mystérieusement disparu de la cartographie agricole aux mains des autochtones durant ce troisième mandat du maire. « Si ce dossier est l’un des plus sensible dans le Fouladou, c’est parce qu’au regard de l’ampleur de cette razzia foncière en cours, des agriculteurs autochtones risquent de se réveiller dépourvus du moindre lopin de terre pour cultiver. Quasiment toutes les grandes surfaces cultivables ont été attribuées à de riches hommes d’affaires venus d’ailleurs», souffle une source proche du dossier. Par contre, le maire Barsa Soumboundou que nous avons contacté a nié toutes les accusations portées contre lui. Dans sa réponse laconique, il a indiqué que la gestion du foncier au niveau de sa commune se déroule dans les règles de l’art et selon les procédures légales requises. Pour le reste, il nous a prié d’aller voir ailleurs s’il s’y trouve…
1963 PATIENTS SOUS TRAITEMENT À LA DATE DU 24 JUIN 2020
Au total, 1963 patients atteints de la Covid-19 sont sous traitement dans les différentes structures de prise en charge à la date du 24 juin 2020, selon les chiffres rendus publics, ce mercredi, par les autorité
Dakar, 24 juin (APS) - Au total, 1963 patients atteints de la Covid-19 sont sous traitement dans les différentes structures de prise en charge à la date du 24 juin 2020, selon les chiffres rendus publics, ce mercredi, par les autorités.
Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce mercredi, 95 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 6129 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Sur les 987 tests réalisés au cours des dernières 24h, 95 étaient revenus positifs, selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Lors du point quotidien sur la situation de la pandémie au Sénégal, Aloyse Waly Diouf a précisé qu’il s’agit de 77 cas contacts suivis, 3 cas importés via l’AIBD et 15 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (13), Vélingara (01) et Ziguinchor (01).
Vingt-six (26) malades ont été déclarés guéris tandis que 24 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Quatre (04) décès supplémentaires ont été enregistrés, ce qui porte à 93 le nombre de malades ayant succombé à la Covid-19.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a dénombré 6129 cas de Covid-19 dont 4072 guéris, 93 décès et 1963 patients sous traitement.
LA BCEAO RELEVE UNE FORTE RECESSION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
A en croire les responsables de la Bceao, les mesures prises par les Etats dans le monde, pour limiter la propagation de la maladie, ont fortement perturbé les chaînes de production internationales, induisant une baisse de la demande en matières premières
Le Comité de Politique Monétaire (CPM)de la banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao) a tenu, ce lundi, sa deuxième réunion ordinaire au titre de l'année 2020.A l’occasion le Gouverneur M. Tiémoko Meyliet KONE et ses collègues ont passé en revue les principales évolutions de la conjoncture économique internationale et régionale au cours de la période récente, ainsi que les facteurs de risque pouvant affecter les perspectives à moyen terme, l'inflation et la croissance économique de l'Union. Pour les membres du CPM, l’activité économique de la sous-région a connu une forte récession à cause de la pandémie.
A en croire les responsables de la Banque Centrale des Etats de Afrique de l’Ouest, les mesures prises par les Etats à travers le monde, pour limiter la propagation de la maladie, notamment les fermetures de frontières et les mesures de confinement, ont fortement perturbé les chaînes de production internationales, induisant une baisse de la demande en matières premières.
Dans un communiqué parvenu à L’AS, l’institution financière africaine dirigée par M. Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la Banque, révèle que l’activité économique a fortement ressenti des perturbations dans les chaînes de production, de distribution et de commercialisation, ainsi qu’une montée des incertitudes entourant les perspectives. Selon le Fonds Monétaire International, le taux de croissance de l'économie mondiale ressortirait de -3,0%en 2020 contre 2,9% en 2019. Et cela, indiquent-ils, montre l’ampleur de l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’activité économique mondiale. Au titre de la conjoncture interne, M. Koné et compagnie relèvent ainsi que l'activité économique a connu un fort ralentissement, car selon eux, le PIB de l'Union a progressé, en glissement annuel, de 3,3% au premier trimestre 2020, après les 6,5% un trimestre plus tôt. Ils soutiennent que cette décélération de l'activité économique est surtout imprimée par le secteur tertiaire dont, selon eux, la contribution à la croissance a baissé de moitié par rapport au trimestre précédent, reflétant ainsi les premiers impacts de la propagation de la pandémie notamment dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, des transports et du commerce. «Pour l'ensemble de l'année 2020, les prévisions réalisées par la Banque Centrale tablent sur un taux de croissance économique de l'Union de 2,6% contre une prévision initiale de 6,6% », précisent-ils dans le document.
Dans le même document, les membres du comité de renseigner que l'exécution des budgets dans les Etats membres de l'UEMOA a fortement ressenti, au premier trimestre 2020, les effets de la pandémie de la Covid-19.
En effet, signalent-ils, les Gouvernements ont engagé des plans de riposte qui se sont traduits par une baisse des recettes et une hausse des dépenses, entraînant une aggravation du déficit budgétaire. Et, pour eux, ce déficit budgétaire, base d’engagements, dons compris, ressortirait à 922,1 milliards ou 4,5 % du PIB à la fin mars 2020 contre 222,5 milliards ou 1,1% du PIB à la même période de l’année précédente.
A ces récessions, l’institution ajoute le taux d'intérêt moyen trimestriel des appels d'offres hebdomadaires d'injection de liquidités estimées à 2,69% contre 2,98% le trimestre précédent. le CPM de signaler en outre que ce taux se situe, depuis le mois d'avril 2020, à 2,50%, en liaison avec les injections de liquidité au taux fixe de 2,50%lancées par la Banque Centrale pour lutter contre les effets néfastes de la crise sanitaire.
S’agissant de la situation de l'inflation dans l'Union, le Comité a relevé en effet que le niveau général des prix à la consommation a augmenté durant le premier trimestre 2020. Et selon la même source, le taux d'inflation est ressorti à 1,2% après -0,6% un trimestre plus tôt. « Cette situation, signalent les membres du comité, est liée au rebond des prix des produits alimentaires.
A l'horizon de huit trimestres, prédisent-ils, le taux d'inflation se situerait à 2,2%, en glissement annuel, en ligne avec l'objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque Centrale.
MADEMBA SOCK DEMANDE A MACKY DE RECADRER MALICK SALL
Faire bloc et lutter ensemble pour amener le gouvernement à respecter ses engagements, tel est le mot d’ordre de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal qui a rejoint le Syndicat des travailleurs de la justice
Dans son combat pour demander au gouvernement de respecter ses engagements, le Syndicat des travailleurs de la Justice peut compter sur le soutien de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal. Scandalisée par le refus du ministre de la Justice d’appliquer les accords dont le contenu est déjà formalisé par décrets dûment signés par le président de la République, l’UNSAS entend mener ensemble le combat avec le SYTJUST pour obtenir la mise en œuvre du protocole d’accord.
Faire bloc et lutter ensemble pour amener le gouvernement à respecter ses engagements, tel est le mot d’ordre de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal qui a rejoint le Syndicat des travailleurs de la justice qui est depuis quelques semaines sur le pied de guerre.
Me Aya Boun Malick Diop réclame en effet au ministre de la Justice la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 17 octobre 2018, la publication au journal officiel en vue de leur application des décrets n°2018-2259, n°2018-2260, n°2019-2261 et l‘organisation des formations au CFJ pour les reclassements dans les hiérarchies supérieures en vertu des dispositions transitoires du décret 2019-413 du 30 janvier 2019, et du décret 2019- 575 du 05 février 2019.
Mais, rappelle l’UNSAS dans son communiqué, toujours, c’est le statu quo. « Les membres du Secrétariat exécutif de l’UNSAS sont scandalisés par le refus du ministre de la Justice d’appliquer des accords dont le contenu est déjà formalisé par des décrets dûment signés par le président de la République.
Qu’est-ce qui peut expliquer l’indifférence du ministre de la Justice ? Comment est-il possible qu’un ministre persiste à piétiner des accords engageant la responsabilité du chef de l’Etat ? » se demande-t-il. Une situation qui leur fait croire que le Garde des Sceaux n’est pas du tout préoccupé par l’instabilité sociale et la tension extrêmement vive qui règnent dans le pays et l’exacerbation de la crise liée à la pandémie du coronavirus. C’est pour cela que Mademba Sock et ses camarades, qui sont venus prêter main forte à Me Aya Boun Malick Diop et à ses camarades, expriment leur indignation face à « l’attitude dédaigneuse» du ministre de la Justice, Me Malick Sall qui, dit-il, a oublié que le Sénégal a fini de constitutionnaliser le dialogue social comme moyen privilégié de règlement des conflits sociaux.
A cet effet, il interpelle le président de la République sur son devoir de rappeler à l’ordre son ministre fermé à la concertation et très peu respectueux à l’égard des partenaires sociaux. Par ailleurs, afin de faire respecter au gouvernement ses engagements, l’UNSAS dit se réserver le droit de prendre ses responsabilités et de généraliser la lutte si le gouvernement ne met pas en œuvre l’ensemble des accords signés avec le SYTJUST.
Enfin, l’UNSAS exprime tout son soutien aux travailleurs de la Justice et les encourage à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction totale de leur demande. Pour rappel, le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) est monté au créneau depuis hier lundi en décrétant une grève de 72 heures, les lundi 22, mardi 23 et mercredi 24 juin 2020, pour dénoncer le mutisme de leur ministre de tutelle.
SONKO S’INSURGE CONTRE LES DERIVES POLICIERES
C’est inacceptable ! s’est exclamé le leader des patriotes du Sénégal sur sa page Facebook.
C’est inacceptable ! s’est exclamé le leader des patriotes du Sénégal sur sa page Facebook. A en croire Ousmane Sonko, à force de relativiser et de chercher des explications sur l’usage illégitime de la violence par nos forces de défense et de sécurité, le Sénégal est en train de contribuer à la pérennisation de la violence policière. C’est pourquoi il interpelle les hauts responsables de la police et de la gendarmerie sur la nécessité de doter le pays d’agents de sécurité qui soient au service du peuple.
Le candidat arrivé en troisième position lors de la dernière élection présidentielle est furieux contre les forces de défense et de sécurité qui ont exercé une violence inouïe sur le collectif des victimes de la cité Gadaye qui a entamé avant-hier une grève de la faim pour réclamer leurs terres. La police a tout simplement fait usage de la force pour les mater.
Sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux qu’Ousmane Sonko a lui-même posté sur son mur Facebook, on voit des policiers armés brutaliser des femmes non armées. «Les images insupportables de policiers exerçant une violence inouïe et disproportionnée sur de pauvres femmes désarmées, inoffensives et n’opposant aucune résistance sont inacceptables. De faibles mamans, épouses, sœurs, filles », a écrit l’opposant. Avant de se demander s’il reste à ces agents de sécurité quelque chose d’humain.
Mieux, indique le candidat malheureux à la dernière présidentielle, l’usage de la violence illégitime chez nos forces de défense et de sécurité semble institutionnalisé et légalisé. Et, dit-il, à force de la relativiser et d’en chercher des explications, nous contribuons tous à la pérenniser. Afin de faire face aux bavures policières souvent notées au Sénégal, Ousmane Sonko appelle les hauts responsables des forces de défense et de sécurité à travailler dans le sens de faire doter le Sénégal d’agents de sécurité qui soient au service du peuple. «Nous interpellons donc les hauts responsables de la police et de la gendarmerie, car ces agissements répétés et inqualifiables leur sont directement imputables. Qu’ils prennent leur disposition pour doter ce pays d’agents de sécurité au service du peuple, consciencieux de leur mission et recourant de manière responsable et mesurée à la force publique contre les citoyens », invite-t-il.
A noter que cette situation de violences exercées sur des citoyens non armés intervient alors que le monde entier dont le Sénégal manifeste ces derniers jours pour réclamer justice pour George Floyd du nom de ce noir tué par un policier américain. Par ailleurs, la vidéo a fait beaucoup réagir les citoyens. Certains même allant jusqu’à se demander si le Sénégal peut manifester pour réclamer justice pour une personne tuée ailleurs par la police alors que sous ses cieux, la police continue de faire usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser des gens non armés et qui réclamaient uniquement de rentrer en possession de leurs terres.
LA COUR SUPREME SAISIE CONTRE LA PRÉDATION FONCIÈRE
«A l’instar des autres régions du pays, la ville de Thiès n’est pas épargnée par la boulimie et la prédation foncières».
Comme dans plusieurs autres localités du pays, la ville de Thiès n’est pas épargnée par les conflits fonciers. C’est dans ce cadre qu’un collectif a été mis en place et composé des organisations sociales et citoyennes pour déclarer la guerre à «la boulimie et la prédation foncières». D’ailleurs, le collectif a annoncé hier la saisine de la Cour suprême.
«A l’instar des autres régions du pays, la ville de Thiès n’est pas épargnée par la boulimie et la prédation foncières». C’est ce qu’a déclaré d’emblée hier Ibrahima Hamidou Dème, coordonnateur et porte-parole du jour du Collectif des Organisations Politiques et Citoyennes, mis en place à Thiès, pour lutter contre ce phénomène.
C’était lors d’un point de presse au cours duquel il a annoncé la saisine de la Cour suprême. Ledit collectif est composé du mouvement And Sopi Thiès, le mouvement Ensemble, les Forces Démocratiques du Sénégal (FDS), le Pastef, le Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR), la République des Valeurs (RV), le Rewmi, Taxawu Sénégal, Y en a marre. Il a regretté le fait que depuis 2000, une pression foncière soit exercée sur le domaine national et même sur le domaine public. Ce qui, à ses yeux, a gravement porté atteinte à nos terres et nos forêts.
Malgré les promesses faites en 2012 par l’actuel régime de rétablir la bonne gouvernance foncière, il note que ces pratiques illicites continuent de plus belle. C’est ainsi que des domaines publics constitués par des espaces verts, des réserves forestières, des espaces non aedificandi, sont morcelés sans tenir compte de l’impact sur l’environnement et l’écosystème, notamment les inondations qui sont devenues préoccupantes dans la ville.
Le juge démissionnaire s’est insurgé contre les mesures de désaffectation et de réaffectation de parcelles qu’il qualifie d’illégales et qui ont « touché de pauvres citoyens, sous prétexte de non mise en valeur». Il ajoute : «Toutes ces parcelles sont purement et simplement vendues par les communes ou attribuées à des personnalités avec la complicité de l’administration locale qui n’exerce pas, conformément à sa mission, son contrôle de légalité. »
Mais de l’avis du porte-parole du collectif, le plus grave, c’est le morcellement et la vente de la bande de terre partant de l’entrée de la commune de Thiès, longeant le quartier Grand Standing et allant jusqu’à la gare routière, sur la nationale 2. En effet, d’après les schémas d’aménagement qui avaient été mis en œuvre lors des chantiers de Thiès initiés dans le cadre de la préparation de la célébration de la fête de l’indépendance 2004, il était prévu sur ce site l’érection d’un bois de ville. Mais selon le collectif, ledit site est en passe d’être transformé en maisons et en commerces. Ce qui à ses yeux va changer très négativement le visage de Thiès. Or, dit-il, la réforme constitutionnelle de 2016 avait consacré la reconnaissance de nouveaux droits, notamment le droit à un environnement sain sur nos patrimoines fonciers.
En plus, le Schéma Directeur d’Aménagement Territorial de 2015 recommandait que les communes doivent contribuer à la création d’espaces verts par l’aménagement d’un jardin public communal dans chaque commune. Il s’y ajoute la recommandation allant dans le sens du respect du ratio de 10 m2 d’espaces verts par habitant, préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour les villes d’Afrique subsaharienne, dans les opérations de lotissement et projets d’habitat.
De l’avis du Juge Dème, toutes les actions des communes de la ville, faites dans ce domaine avec l’aval des services déconcentrés et de l’administration territoriale, sont aux antipodes de ces recommandations. C’est fort de ce constat qu’il a affirmé que le collectif exige la publication du procès-verbal de désaffectation et de réaffectation des parcelles dans toute la ville de Thiès. Le collectif a par ailleurs décidé de saisir la Cour suprême en référé, « pour faire cesser les violations graves des droits fondamentaux des Thiessois».