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6 juillet 2025
LES MÉDECINS DOCTORANTS DU CTE DE YOFF DÉCRÈTENT 48H DE GREVE RENOUVELABLE
Après les médecins contractuels, c’est au tour des médecins doctorants du Centre de Traitement des Epidémies (Cte) de Yoff de monter au créneau pour manifester leurs doléances.
Après les médecins contractuels, c’est au tour des médecins doctorants du Centre de Traitement des Epidémies (Cte) de Yoff de monter au créneau pour manifester leurs doléances. Excédés d’être sans contrats et deux mois sans salaire, ils ont décrété 48 heures de grève renouvelables.
La situation est difficile pour les personnels affectés dans les Centres de traitement de Covid-19. En service au Centre de traitement du Hangar des pèlerins de Yoff, les médecins doctorants (c’est-à-dire ceux qui sont en 6e, 7e et 8e année, et qui n’ont pas encore soutenu leurs thèses) ont décrété deux jours de grève pour réclamer leurs deux mois de salaires.
Selon le représentant du collectif des médecins doctorants, Dr Dossolo Sanogo, les autorités sanitaires les font travailler sans contrats, sans salaires, sans transport, ni motivations. «Nous avons adressé une lettre au Ministère pour faire part de nos revendications. Nous avons déposé un préavis de grève auprès de notre supérieur le Pr Cheikh Tidiane Ndour. Etant donné que nous n’avons pas eu de réponse, nous avons décidé d’aller en grève», explique-t-il.
Particulièrement amer, Dr Dossolo de relever : «La prime de risque des infirmiers et des médecins équivaut à notre salaire. Les médecins qui ont soutenu ont un salaire de 600 000 Fcfa par mois plus une prime de risque de 60 000 Fcfa. Nous qui n’avons pas soutenu, on nous paie 150 000 Fcfa ; l’infirmier qui n’a pas soutenu va avoir aussi 150 000 Fcfa. Tandis que l’infirmier qui a soutenu et dispose d’un contrat au Ministère a 261 000 Fcfa comme salaire plus 150 000 Fcfa comme prime de risques. Pourtant, un doctorant en médecine est censé être le supérieur d’un infirmier».
A en croire Dr Dossolo, les doctorants font 3 équipes qui sont constituées chacune de 4 médecins et 6 infirmiers. «Le préavis de grève a été déposé vendredi au ministère. Et dès le dimanche, le ministre est venu sans nous avertir au niveau du Centre. Donc, il est bien au courant de la situation», dit-il en soutenant qu’ils vont poursuivre leur mouvement d’humeur tant que les autorités ne satisferont pas leurs revendications.
A rappeler que le Hangar des pèlerins de Yoff accueille plus de 100 malades dont la plupart sont des cas asymptomatiques.
« LE M23 N’EST PLUS QU’UNE OMBRE»
Alioune Tine revient sur l’évolution du mouvement, neuf ans après «la révolte» contre le troisième mandat d’Abdoulaye Wade, et qui avait contribué à la chute du patriarche libéral
Dans cet entretien, l’Ancien Président de la raddho et du Comité sénégalais des droits de l’Homme revient sur l’évolution du mouvement du 23 juin, neuf ans après «la révolte» contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, et qui avait contribué à la chute du patriarche libéral. L’ancien Directeur d’’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et fondateur du think tank «Afrikajom Center» aborde aussi brièvement, dans cette interview, les questions liées à la sécurité au sud du Sénégal et la situation au Mali.
«L’AS» : Neuf ans après les évènements du 23 juin qui ont fortement contribué à la chute de l’ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, que reste-t-il aujourd’hui du M23 ?
Alioune TINE : Pour moi, après l’échec du 3ème mandat du Président Wade et l’élection du Président Macky Sall, j’ai quitté la coordination du M23 et j’ai passé la main à Mamadou Mbodj. Le M23 est un mouvement unique qui a rassemblé la société civile, les partis politiques, des artistes, des personnalités indépendantes et des Sénégalais ordinaires. Les compétences multiples dans tous les domaines réunis par le M23 constituaient aussi une particularité. Avec la formation du gouvernement et les réalités et aléas de la vie politico-administrative, des fissures et des ruptures sont vite apparues. Aujourd’hui le M23 n’est qu’une ombre et ça se comprend. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le contexte politique a également évolué.
La contestation prend de l’ampleur ces derniers temps dans le pays. D’ailleurs une manifestation est attendue jeudi prochain à la place de la nation. Pensez-vous qu’un «23 juin bis» pourrait se tenir sous le régime de Macky Sall ?
La pandémie de Covid-19 a dévoilé les failles profondes des systèmes politiques de la planète. Ce qu’on appelle l’effet pangolin avec la pandémie de Covid-19 est pire que la crise de 1929.Avec les effets de la pandémie et de l’assassinat de George Floyd, on aborde un tournant et une bifurcation importante de la planète et il faut s’y préparer. On s’achemine difficilement vers la fin du post-colonialisme et l’émergence d’un monde post-racial, la naissance ou la réinvention d’une nouvelle humanité. Les statues d’esclavagistes et de colons déboulonnées dans le monde sont révélatrices de cet état de fait. Le continent et le Sénégal ont du mal à suivre. Il faut écouter avec attention les bruissements et les révoltes qui sourdent de toutes parts, les interpréter et leur trouver les meilleures réponses politiques. De ce point de vue, il faut considérer avec attention ce qui se passe au Mali et en tirer les meilleures leçons.
Finalement, entre Wade et Macky, est-ce qu’il y a une grande différence ?
Depuis Diouf, de mon point de vue, il n’y a manifestement pas de discontinuité en politique ni au Sénégal, ni ailleurs. Comme dit l’autre, aucun État n’est biologiquement immunisé sur les pathologies de la démocratie.
L’activiste Karim Guèye est en prison, où son état de santé se dégrade, pour avoir critiqué sévèrement le régime. Au même moment, un responsable apériste accusé de trafic de faux billets a bénéficié d’une liberté provisoire. Est-ce que cela ne remet pas en cause la crédibilité de la justice sénégalaise?
Libérer Karim Xrum Xax serait une décision salutaire, la liberté d’expression est constitutionnalisée au Sénégal. On ne peut mettre quelqu’un en prison pour ça. Tous les acteurs de la Justice s’accordent à reconnaître la nécessité de réformer la Justice. Nous avons organisé l’année dernière un atelier en ce sens avec l’Union des magistrats du Sénégal(UMS). Il faut davantage de moyens à la Justice, en matière d’infrastructures, de personnels et de moyens financiers. Il faut des réformes structurelles pour plus d’équilibre et permettre l’accès à une Justice équitable pour tous.
On sait que vous êtes très engagé dans les processus de paix en Afrique. Et dernièrement, on a entendu des remous au Sud du Sénégal. Dans le contexte actuel, que faire pour la paix définitive en Casamance ?
Concernant la Casamance, tant qu’on n’aura pas réussi le désarmement et la réintégration sociale de ce qui reste des combattants, ce sera difficile d’éviter ce qui se passe. Les gens, profitant de la guerre, ouvrent des routes pour des trafics de toutes sortes ; ici, c’est le bois avec la déforestation scandaleuse de la Casamance. C’est bien qu’enfin, l’État prenne des mesures pour protéger les forêts. Il faut accélérer le processus de paix, le désarmement et la réintégration sociale.
Comment analysez-vous le mouvement populaire au Mali sous la houlette d’Imam Dicko et ses potentiels répercussions dans la politique interne et sous régionale ?
Vous savez, en tant qu’expert indépendant des Nations unies pour le Mali, j’appelle tous les acteurs politiques, de la société civile et les acteurs religieux à privilégier le dialogue et les réponses politiques pragmatiques, réalistes et responsables. C’est dans l’Unité que le Mali pourra faire face aux crises multiples et complexes de l’État de droit et de la sécurité.
LA SECONDE JEUNESSE DU MOUVEMENT SOCIAL
En demi-teinte depuis l’avènement du président Macky Sall, force est de constater que le mouvement social a repris une seconde jeunesse avec le M23, mais aussi avec de nouveaux acteurs qui ont repris le flambeau des revendications sociales.
La journée historique du 23 juin 2011 est célébrée cette année dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19. En demi-teinte depuis l’avènement du Président Macky Sall, force est de constater que le mouvement social a repris une seconde jeunesse avec le M23, mais aussi avec de nouveaux acteurs qui ont repris le flambeau des revendications sociales.
Le projet de loi avait été adopté en Conseil des ministres le 16 juin, à huit mois de l'élection présidentielle de février 2012, à laquelle Abdoulaye Wade, 85 ans, était candidat. Le texte visait à modifier la Constitution pour permettre aux Sénégalais d'élire simultanément, dès 2012, un président et un vice-président, sur la base d'un "ticket" qui, pour l'emporter, pouvait ne recueillir au premier tour que 25% des suffrages exprimés. Ce minimum de voix pour une victoire au premier tour était parmi les dispositions les plus décriées par les opposants au projet.
Toutefois, pour faire reculer un homme de la trempe du président Abdoulaye dans sa volonté de ‘’dévolution monarchique‘’ du pouvoir, il fallait une population qui a du cran. Et face à une jeunesse déterminée portée par le mouvement Y’en marre, une société civile et une classe politique mobilisées, Tous prenant d’assaut dès les premières heures de la matinée l’Assemblée nationale où devait se tenir le vote du projet de loi, le président Abdoulaye Wade et ses acolytes se sont vite pliés à la volonté de la rue et du peuple. ‘’Le président de la République a pris en considération vos préoccupations, il a pris bonne note de toutes les réactions et il m’a chargé de retirer ce projet de loi’’, avait annoncé d’une voix tremblante le ministre de la justice de l’époque, Cheikh Tidiane Sy. Un abandon qui constituait un cinglant revers pour le PDS qui dirigeait le pouvoir depuis 11 années, et une victoire pour la société civile et les opposants du président Abdoulaye Wade.
Parmi ces derniers, il y avait notamment des dinosaures politiques comme le président Moustapha Niasse, le défunt secrétaire général du PS Ousmane Tanor Dieng, la présidente du mouvement Oser l’Avenir Aissata Tall Sall, le sociologue Abdou Aziz Diop. Toutefois, depuis l’élection du président de la République Macky Sall, tout ce beau monde est à ses côtés, constituant ce qui est appelé communément la mouvance présidentielle. Une partie de la société civile avait rejoint aussi les lambris dorés du pouvoir. Ce qui a esseulé à un moment donné le mouvement Y’en a marre qui est l’une des figures de proue du M23. Causant dans la foulée la léthargie du mouvement social pendant quelques années.
GUY MARIUS SAGNA, OUSMANE SONKO ET DR BABACAR DIOP DONNENT UN SECOND SOUFFLE AUX REVENDICATIONS SOCIALES
Mais depuis, le landerneau politique et la société civile ont connu des mutations profondes. L’inspecteur des impôts Ousmane Sonko et son parti PASTEF ont fait leur entrée de manière fracassante en politique. Radié de la fonction publique pour ses positions tranchées contre le régime, Ousmane Sonko dont le parcours et la probité forcent le respect a été élu député en 2017. Constituant ainsi l’aile dure de l’opposition avec des révélations sur la gestion du Président Macky Sall.
Adulé par une partie de la population, surtout la jeunesse, l’ancien pensionnaire de l’ENAM est parvenu, par un discours révolutionnaire qui accroche, à peser grandement sur l’avènement d’une nouvelle conscience citoyenne qui a permis en quelque sorte à faire renaître le mouvement social de ses cendres. Il est devenu en un laps de temps une réalité politique et lors de la dernière élection présidentielle, il est parvenu à se hisser au podium avec sa troisième place. Le mouvement Y’en a marre aussi continue de jouer sa partition.
A la veille de l’élection présidentielle de 2O19, Thiat et Kilifeu avaient sorti un clip incendiaire qui dénonçait les tares du régime en place. Par ailleurs, c’est un mouvement qui a inspiré d’autres pays avec le Balai Citoyen qui a participé au départ du président Burkinabé Blaise Compaoré ou encore Filimbi au Congo : Des ‘’scandales‘’ sur le pétrole révélé notamment par un documentaire de la chaîne BBC éclaboussant le frère du chef de l’Etat Aliou Sall ont aussi servi de tremplin à la société civile, permettant aux activistes de redorer leur blason et de redescendre dans la rue. La plateforme ‘’Aar Liniou Bokk‘’ est mise sur les fonts baptismaux pour lutter contre la cherté de la vie, la gestion nébuleuse du pétrole et le coût de l’électricité. Mettant sous le projecteur des activistes comme Dr Cheikh Tidiane Dièye, Fatou Ndiaye Blondin, l’enseignant en philosophie Dr Babacar Diop, ou encore le tonitruant Guy Marius Sagna.
LE BRADAGE DU LITTORAL, LA GESTION DE L’AIDE ALIMENTAIRE : LES NOUVEAUX AIGUILLONS DE LA LUTTE SOCIALE
A la tête du mouvement anti-impérialiste FRAPP / France dégage, ce dernier est devenu le symbole incontesté du mouvement social sénégalais. Sur tous les fronts, Guy Marius Sagna a fait ces derniers mois plusieurs séjours en prison à cause de manifestations publiques. Et il a atteint le paroxysme en novembre dernier en refusant d’obtempérer à la décision du préfet de Dakar d’interdire une manifestation à la Place de l’Indépendance.
Accompagné de Dr Babacar Diop et d’autres activistes, Guy Marius Sagna a franchi le Rubicon en atteignant les grilles du Palais pour se faire entendre. Ce qui lui a valu comme à l’accoutumée plusieurs mois de prison. Et avec son impulsion et celles de Dr Babacar Diop, Karim Xrum Xax et d’autres, le mouvement social commence à atteindre sa vitesse de croisière etle régime en place en train d’être débordé. La gestion de la pandémie de Covid-19, l’affaire des honoraires de l’ancienne présidente du Conseil Economique Social et Environnemental, le bradage du littoral, la pénurie d’eau ont redonné de la matière aux activistes et aux opposants du régime du président Macky Sall. Et n’eût été la crise sanitaire qui secoue le pays, ils auraient certainement investi la rue pour demander des comptes à l’Etat.
LE GIR ACCUSE DES POLITICIENS CHERCHER A SEMER LE CHAOS
Les membres du Groupe d’information Républicain (Gir) ne veulent plus revivre un nouveau 23 juin au Sénégal.
Le Groupe d’Information républicain (Gir) a animé hier un point de presse pour saluer les décisions du chef de l’Etat relatives à la gestion de la pandémie de la Covid-19. A cette occasion, ces apéristes ont alerté les populations sur une éventuelle tentative de réédition des évènements du 23 juin. Ils accusent, par ailleurs, certains acteurs politiques de vouloir instaurer le chaos dans le pays.
Les membres du Groupe d’information Républicain (Gir) ne veulent plus revivre un nouveau 23 juin au Sénégal. En marge d’un point de presse tenu hier, les responsables de l’Alliance pour la République (Apr) regroupés dans le GIR alertent et accusent certains politiciens de manœuvrer pour mettre le pays dans le chaos.
«Malgré la situation actuelle qui nous impose une solidarité sans faille et un sens patriotique mettant l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute considération personnelle et de tout agenda politique, des politiciens rêvent de voir le pays plonger dans le chaos», affirme Ansour Sané, porte-parole du jour de la rencontre. Il révèle que ces politiciens s’évertuent à installer un débat et des mobilisations dont «l’unique objectif est de reproduire les événements du 23 juin 2011».
Et le sieur Sané de rappeler : «ils ont oublié que quand on mène une guerre, on doit être unis pour la gagner». Il prévient en effet celles et ceux qui cherchent déjà à faire de mauvais procès que la guerre n’est pas encore gagnée, et selon lui, ces derniers affichent une irresponsabilité coupable. Cependant, pour faire face à toutes ces velléités, ils comptent, disent-ils, organiser une campagne de sensibilisation et de distribution de masques de protection dans la journée du 23 Juin sur toute l’étendue pays ». Et cela, d’après lui et ses camarades, est la meilleure manière pour célébrer et magnifier la grande journée historique du 23 juin 2011 dont, rappellent-ils, font partie les principaux acteurs».
Pour ce qui concerne la gestion de la pandémie de Covid-19, les camarades de Ansour Sané se félicitent de l’action du Chef de l’Etat. Ils estiment que le président de la République a pris des mesures qui ont permis de renforcer la capacité de riposte du pays et d’accompagner les secteurs durement affectés.
Mieux, rappellent-ils, « un programme de Résilience économique et sociale (PRES) a été mis en place pour renforcer les capacités du pays à faire face à la situation de crise ». Ainsi, Ansour Sané de préciser que le Sénégal est le seul pays au monde à avoir accordé un important soutien financier de l’ordre de 12,5 milliards à sa diaspora.
A cela, ajoute t-il, le Président a accordé, pour faciliter des vols de rapatriement des Sénégalais d’Italie, une subvention de 200 euros sur les billets d’avion. «Ces rapatriements se passent régulièrement et 6 nouveaux vols Dakar-Rome-Milan sont programmés les 23, 28 et 30 juin », renseigne toujours le porte-parole du jour.
Avant d’inviter la population à s’écarter de ces politiciens qu’il qualifie des «marchands d’illusions». Il invite en outre les citoyens à continuer de respecter les mesures édictées par les autorités pour stopper la propagation du virus. «Ces mesures tiennent de l’interdiction de rassemblement, du port obligatoire de masque, du respect de la distanciation physique, de l’utilisation permanente de gels antiseptiques et du lavage des mains avec du savon», dit-il. Pour ce qui est de la reprise des cours prévue après demain jeudi 25 juin, Ansour Sané et Cie appellent les acteurs politiques, éducatifs, associatifs, sociaux et économiques à la constitution d’un large consensus national pour relever le défi qui nous interpelle tous.
64 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉES CE MARDI
Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce mardi, 64 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 6034 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Dakar, 23 juin (APS) - Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce mardi, 64 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 6034 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Sur 1045 tests effectués au cours des dernières 24 heures, 64 sont revenus positifs, a notamment indiqué le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Aloyse Wally Diouf a précisé qu’il s’agit de 51 cas contacts suivis et 13 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (12) et à Touba (01).
93 patients hospitalisés ont été déclarés guéris tandis que 23 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Trois décès supplémentaires ont été enregistrés, ce qui porte à 89 le nombre de malades ayant succombé à la Covid-19.
Depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le Sénégal a dénombré 6034 cas de Covid-19 dont 4046 guéris, 89 décès et 1898 patients sous traitement.
Par Ibrahima THIOYE
DU BON USAGE DES RESEAUX WHATTSAPP
WhatsApp est en passe de devenir une grande plateforme multiservices qui élargit progressivement ses fonctionnalités à l’image de son pendant chinois Wechat.
WhatsApp est une application de messagerie instantanée qui permet à ses utilisateurs d’échanger des messages texte, audio, vidéo à deux ou au sein d’un groupe. Elle a acquis une forte notoriété. Aujourd’hui, elle compte plus de 2 milliards de clients répartis dans près de 180 pays. WhatsApp enregistre près d’un milliard de clients actifs par jour, échangeant 2 milliards de minutes de voix/vidéo par jour.
WhatsApp est en passe de devenir une grande plateforme multiservices qui élargit progressivement ses fonctionnalités à l’image de son pendant chinois Wechat. WhatsApp business est destinée aux professionnels. Elle va jouer un rôle important de support aux fonctions marketing, communication et service client. La fonction groupe commence à devenir très populaire. Il est possible de créer un groupe WhatsApp autour d’un thème et d’inviter, via un lien, des personnes qui partagent le même centre d’intérêt. Ces nouveaux espaces de dialogue gagnent en notoriété au même titre que les réseaux sociaux. Ils ne sont ni bons ni mauvais. Tout dépend de la façon dont nous les utilisons. Au Sénégal, comme dans tous les pays où WhatsApp est présente, on assiste à l’émergence et à la prolifération de nombreux types de groupe WhatsApp organisés autour des membres d’une même famille, des amis du lycée ou des camarades de la fac, des apprenants de telle discipline, des amis sportifs, etc. Ainsi, les espaces d’échanges physiques actuels ou anciens sont exportés dans le monde virtuel. Une personne peut se retrouver dans plusieurs groupes en plus des autres espaces virtuels de type réseau social. Cet article met juste l’accent sur quelques bonnes pratiques de communication à l’intérieur des groupes WhatsApp de type amical ou familial. Quelques aspects liés à l’organisation sont aussi abordés.
Objectif (but) du groupe
Lorsqu’on crée un groupe WhatsApp, il est important de préciser l’objectif de cet espace d’échanges. Pour les groupes de type amical ou familial, sans rien formaliser, l’objectif est généralement de partager rapidement des informations, de maintenir et renforcer les liens entre les membres par des échanges instructifs et une conversation collective distrayante.
L’administrateur
Il a un rôle d’organisateur, d’animateur et de superviseur. Il est le garant de la réalisation de l’objectif (but) du groupe et il veille au respect de la charte. Il doit avoir de bonnes capacités de communication. Il ne doit être ni trop rigide ni trop léger. Il doit veiller à la satisfaction des membres et il a obligation de tout mettre en œuvre pour éviter la léthargie ou les «départs» du groupe.
Charte
La charte joue un rôle important. Elle encadre les actions des membres. Elle doit être très simple si on veut que les membres la lisent. Peu formalisée dans les groupes d’amis et de parents, elle doit être très précise dans les groupes professionnels. Elle décrit globalement la façon dont les membres de cet espace souhaitent échanger. Concrètement, elle définit les modalités d’intervention ainsi que le type de contenu que l’on peut échanger. Elle peut également aborder les aspects liés à la confidentialité.
Loi de la majorité et démocratie profonde
La loi de la majorité doit être au cœur des règles de fonctionnement du groupe, mais les voix minoritaires doivent également être respectées. Si dans un groupe certains membres ne savent pas lire, il faudrait surtout privilégier les messages de type audio. On devrait aussi éviter d’aborder des sujets exigeant de profondes réflexions (y compris pour certains jeux) dans un groupe où certains n’ont pas le niveau d’instruction idoine. Communiquer en tenant compte du Ppdc (plus petit dénominateur commun) est largement recommandé.
Présence/absence dans un groupe amical ou familial
Ai-je le droit de refuser de participer à un groupe ? Oui, si les objectifs ne me conviennent pas ou si je suis déjà engagé dans de nombreux groupes. Mais le bon réflexe est de privilégier les groupes de taille raisonnable (groupe des enfants de X) et éviter ceux dont la taille est assez élevée (groupe des enfants et petits-enfants de Y). La facilité de gestion est inversement proportionnelle à la taille.
Fréquence d’intervention
Dans les groupes familiaux ou amicaux, on retrouve une minorité de membres qui, en termes de volume, échangent plus que les autres. Il faut les remercier car ils contribuent à la vie de cet espace. S’ils prennent la décision d’arrêter leurs interventions, le groupe tombe dans la léthargie. L’attitude consistant à limiter au minimum les interventions peut être perçue comme du snobisme. Celle qui lève ces limites peut être perçue comme une compulsion (automatique, non maîtrisée).
A ce niveau, on distingue deux catégories d’acteurs: - les acteurs «multiprocesseurs» qui, en sus de leurs activités quotidiennes, sont capables d’intervenir dans plusieurs groupes ; ceux-là sont stimulés par les interactions dans les groupes et cela n’affecte aucunement leurs activités prioritaires; - les acteurs «monoprocesseurs» compulsifs qui délaissent toute autre activité et s’oublient dans les échanges WhatsApp. Si vous êtes "monoprocesseur", vous avez intérêt à vous fixer des limites (horaires d’utilisation, thèmes à aborder, type d’échanges, nombre maximal de posts par jour, etc.) Les parents doivent observer de près les pratiques de leurs progénitures pour identifier ce type de déviance et trouver, le cas échéant, une solution efficace et à coût émotionnel réduit.
Attention à l’oubli de soi dans l’espace virtuel
L’oubli de soi dans l’espace virtuel (WhatsApp ou dans tout espace virtuel) est une nouvelle maladie. La personne, atteinte de ce syndrome, met de côté ses obligations prioritaires (travail, présence familiale, obligations sociales) et consacre toute son énergie à l’échange dans ses différents espaces virtuels. Cela ressemble à une forme de "narcotisation". La personne n’échange plus; elle ne contrôle pas si les autres lui font du feedback ou non ; l’essentiel est de s’oublier dans cet espace pour ne plus affronter la dure réalité quotidienne. Le contenu des posts peut être d’un niveau très élevé. Quand cela arrive, on dit que la personne possède un outil qui la possède. Elle est sous le contrôle d’une addiction.
Autres déviances
En dehors de l’intervenant compulsif qui s’oublie dans cet espace, il y a le mégalomane, narcissique, donneur de leçon, qui se prend pour Amon Ra, évoque tous les sujets et attend des feedback positifs, le mélancolique qui va vers la dépression (découragé par la vie et qui rationalise tout), le paranoïaque minimaliste qui ne se lâche jamais et prend des précautions énormes pour communiquer et l’apprenti psychologue (comme moi) qui prend un malin plaisir à «psychologiser» les gens au lieu de communiquer simplement. Je crois qu’il y a à ce niveau un terrain d’étude fertile et assez intéressant pour les psychologues.
L’UNACOIS/YEESSAL PLAIDE POUR LA RESTITUTION DES CONTENEURS SAISIS
Quelque 40 tonnes de sachets plastiques équivalant à une valeur de 120 millions F Cfa et 156 conteneurs de plastiques dédouanés, d’une valeur de 5,5 milliards. ont été saisis par la douane sénégalaise
L’interdiction des produits plastiques conformément à la loi depuis le 20 avril 2020, n’agrée pas les membres de l’Unacois/Yeessal. Ces derniers, en raison de la pandémie de la covid-19 et de ses effets induits, demandent l’arrêt des saisines actuelles et la libération des stocks dédouanés.
Quelque 40 tonnes de sachets plastiques équivalant à une valeur de 120 millions F Cfa et 156 conteneurs de plastiques dédouanés, d’une valeur de 5,5 milliards. Tels sont les volumes et les valeurs des saisies cumulées des douanes sénégalaises dans tout le Sénégal, selon l’Union nationale des associations de commerçants, operateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois/Yeessal).
A l’occasion d’une conférence de presse, le groupement a sollicité l’arrêt des saisies de sachets plastiques opérées actuellement, tout en plaidant, la restitution des stocks confisqués. Pourtant, à la décharge des douaniers, à la date du 20 avril est entrée en vigueur, la loi n°2020-04 du 8 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques qui interdit les produits plastiques à usage unique comme les gobelets, couvercles, pipettes et tous sachets destinés à être utilisés pour conditionner l’eau ou toute autre boisson. Malheureusement, la covid-19 n’a pas facilité son exécution.
Au point que dans ce contexte de tension économique, des mesures d’assouplissement ont été décidées par le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, a rappelé l’Unacois/Yeessal.
Par ailleurs, l’Uncaois/Yeessal dit ne pas ignorer, «l’ampleur des dégâts de l’utilisation de ces emballages dans l’environnement. Qu’il s’agisse du bétail, du sol, de la faune, de la flore et du milieu marin.» Par conséquent,l’Unacois/Yeessal se dit prête à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de cette loi sur toute l’étendue du territoire dans le strict respect conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm.
Toutefois relativement à la situation installée par la covid-19, l’Unacois/Yeessal dit initier des démarches au rang desquelles, une déclaration de presse à la date du 9 mai, puis l’envoi de courrier au ministre le 12 mai. A cela s’ajoutent de nombreux échanges, qu’elle a tenus avec les services du ministère de l’Environnement et du Développement durable pour éviter que l’application stricte de cette loi, ne soit préjudiciable à tous les acteurs de la filière.
Cheikh Cissé et ses collègues, à cause des dégâts provoqués par la pandémie trouvent anormal d’opérer des saisies de produits de cette valeur déjà importés et dédouanés au même moment, l’on parle de résilience et de relance de notre économie. Afin de s’inscrire effectivement dans cette perspective de résilience et de relance économique, l’Unacois/Yeessal appelle de ses vœux à l’intervention personnelle du Président de la République Macky Sall.
AIR SENEGAL REBROUSSE CHEMIN POUR LES BEAUX YEUX D'UNE GABONAISE
La compagnie Air Sénégal dirigée par Ibrahima Kane avec comme président du conseil d'administration Souleymane Ndéné Ndiaye, a-t-elle déjà du plomb dans l'aile ?
La compagnie Air Sénégal dirigée par Ibrahima Kane avec comme Président du conseil d'administration Souleymane Ndéné Ndiaye, a-t-elle déjà du plomb dans l'aile? Jugez-en plutôt par cette scène cocasse survenue à Douala vendredi dernier 19 juin 2020.
Ce jour-là, on a frôlé l'incident diplomatique sur fond de «cas suspect de coronavirus» «pour les beaux yeux d’une Gabonaise». Au départ de la capitale économique camerounaise, un vol de Air Sénégal avec à son bord des compatriotes bloqués depuis des mois a embarqué «un cas suspect de covid-19» à destination du Gabon.
Les langues commencent à se délier sur le vol de Air Sénégal parti pour ramener les Sénégalais bloqués depuis près de quatre mois au pays de Paul Biya du fait de la fermeture des frontières aériennes à cause du coronavirus.
Selon des sources concordantes, ce jour-là, l’avion de la compagnie nationale sénégalaise qui avait rempli toutes les formalités, effectuait son roulage comme on dit dans le jargon de l'aviation, pour faire cap sur Libreville au Gabon. Mais les passagers et les membres d’équipage auront la surprise de leur vie de voir l'appareil appelé à faire demi-tour pour embarquer une passagère retardataire, fille d’une haute personnalité du Gabon où l’avion devait transiter.
Un témoin de cette scène surréaliste dans les annales de l’avion civile soumise à des règles strictes, jure la main sur le cœur que les Gabonais ont menacé de ne pas autoriser l’avion de Air Sénégal à faire escale à Libreville si la fille de cette personnalité gabonaise était laissée en rade à Douala.
Les passagers et les membres d’équipage ne sont pas au bout de leur peine, car il se susurre que «l’intruse» qui a squatté de force l’avion de Air Sénégal manifestait des signes d’une porteuse du coronavirus quoique aucune source médicale n’ait confirmé ou contesté l’information. Sans doute, se sont-ils basés sur le relevé de température à l’aide d’un thermo flash au moment de l’embarquement.
Dans le cadre du rapatriement des Sénégalais de la diaspora bloqués à l’extérieur, sur instruction du Président de la République des vols de Air Sénégal sont allés un peu partout pour ramener nos compatriotes.
Le ministère des Transports aériens et du Tourisme, sur la base de la requête du ministère des Affaires Etrangères, approuvée par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, a autorisé ces vols de rapatriement.
P.S : Nous avons tenté vainement d'avoir la version de Ibrahima Kane, Directeur Général de Air Sénégal. Après trois tentatives d'appel sur son portable à 22 h 00, 22 h 02 et 22 h17, voici la réponse qu'il a servie. "Bonsoir Je ne peux pas vous répondre. Veillez m'envoyer un message svp".(22h 21) et il enchaîne quelques minutes plus tard par un message quelque peu obscur: "Pour ce type de questionnement, merci de vous adresser à Mme Diène +22176639..."(22h 27) Et à la question qui est Mme Diène, il ne répond même pas par un seul mot.
« ETRE MILLIONNAIRE, C’EST AVOIR DES BIENS QUI VALENT PLUSIEURS MILLIONS… »
Votre rubrique « Histoire d’argent », reçoit le journaliste Issa Sall, ancien du défunt hebdomadaire «Nouvel Horizon, aujourd’hui disparu. Issa Sall est membre et porte-parole de la Commission électorale nationale autonome (CENA)
Votre rubrique « Histoire d’argent », reçoit le journaliste Issa Sall, ancien du défunt hebdomadaire «Nouvel Horizon, aujourd’hui disparu. Issa Sall est membre et porte-parole de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
L’INFO : Ton premier contact avec l'argent dans les années 60
Issa SALL : L’agent n’a jamais été une préoccupation pour moi. Mon père nous payait le ticket le dimanche pour les matchs de foot. Nous avions aussi droit au cinéma au moins un samedi par mois. Pour la presse, mon père en achetait régulièrement : Jeune Afrique, Bingo, et le quotidien national. Il m’est arrivé, élève avec mes petits sous, d’en acheter moi-même quand je trouvais un titre intéressant alors que mon père n’en avait pas ramené.
Pour les pièces de monnaie de ma jeunesse
Fifteen, en fait, c’est une pièce d’un franc CFA. Avec 1 franc, même en ces périodes où la pièce circulait beaucoup plus que maintenant, on ne pouvait acheter quoi que ce soit. En revanche, elle servait pour faire la monnaie. Avec le Double, c’est-à-dire la pièce de 2 francs, oui, on pouvait se payer un bonbon, un chewing gum. « Dadji qaam» s’appelait le machin qui vous collait les deux mâchoires. Le boutiquier était maure, parce que le boutiquier guinéen n’existait pas en ces temps-là. Avec dërëm ou la pièce de 5 francs, on se payait un morceau de pain, le cinquième d’une baguette qui coûtait 25 francs. Avec 10 F, on s’offrait du pain tartiné de chocolat fortement dilué à l’huile d’arachide. Un fataya aussi, (sorte de galette très mince et craquante avec un peu de poisson et de la sauce tomate. Si tu ne peux pas t’en payer à la récréation, quel drame ? Mais un copain pouvait toujours vous donner un petit morceau et tu pouvais en profiter pour lécher la sauce. Je ne me rappelle plus le prix du paquet de cigarettes, mais avec 5 francs, on pouvait s’en payer une ou 3 cigarettes à 10 F. Avec la baguette de pain à 25F, un morceau de pain à10f et une boite de lait concentré sucré à 15F, c’était le bonheur. Un mets réputé en ces temps-là. 100 F, c’était la fortune. On s’achetait une boîte de conserve (pâté d’abats, sardines). Le ticket de ciné était à 50 F pour 2 films. Il fallait sortir autant ou le double pour un match de football du championnat.
Ta première grosse somme dans la vie ?
Mon premier revenu est une indemnité perçue lors d’un stage dans une banque (BIAO, ex CBAO) alors que je venais de passer ma première année en fac de droit : 60.000F pour deux mois de présence.
Et quand tu es devenu millionnaire?
A priori, je dis que je ne compte jamais. Je ne sais pas ce que j’ai à la banque. Quand je dépense, je ne compte pas non plus. Mais j’achète utile la plupart du temps. Ce doit être à plus de 30 ans que j’ai eu des revenus au-delà du million. Je collaborais avec Africa International, les NEAS et Le Cafard libéré. Et je faisais un peu de tout ailleurs. Une fois, j'ai été payé presque en même temps. Je dois avoir été un millionnaire instantané. Une journée et j’ai retrouvé la précarité. Il faut comprendre que être millionnaire, c’est avoir des biens qui valent plusieurs millions et non posséder en numéraires la somme.
As-tu été victime d'un pickpocket ? Pour quel montant ? Comment as-tu réagi : tu as sifflé, tu as insulté?
Pour me piquer mon argent, il faut m’escroquer et non m’arracher mes biens ou le subtiliser. Un pickpocket n’a aucune chance. Un vrai faux malheureux, oui
Folie dépensière de ta vie que tu regrettes : voiture, chaussure, chemise, chaussettes, montre…
En principe, je ne regrette jamais mes décisions, bonnes ou mauvaises. Je n’ai jamais regretté une seule dépense. J’assume de commettre des bêtises ou des bonnes actions. J’abhorre la contrition.