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6 juillet 2025
par Abdoulaye Bathily
FAIDHERBE, DU POLYTECHNICIEN AU GOUVERNEUR DU SENEGAL
Retour sur le rôle joué par le colonialiste dans la mise en place de la politique de la Métropole avec comme objectif, la connaissance de la "société indigène", sans laquelle ne pouvait se réaliser l’œuvre de domination
Sud Quotidien propose à ses lecteurs une contribution du Professeur Abdoulaye Bathily, publiée en mai 1974, lors d’un colloque organisé par l’Université de Paris 7 Jussieu. Ce texte, parmi d’autres, figure dans la collection «Le Mal de voir». Dans cette première partie, il est passé en revue, le rôle que Faidherbe (ainsi que d’autres «coloniaux»), a joué en sa qualité de gouverneur de la colonie du Sénégal, dans la mise en place de la politique de la Métropole, en publiant et éditant ou collaborant à des revues. L’objectif poursuivi était la connaissance de la “société” et du “milieu indigène”, connaissance sans laquelle ne pouvait se réaliser l’œuvre de domination des peuples et qui constitue la base de tout système colonial. Dans notre édition de demain mercredi 24 juin, nous publierons, dans un deuxième jet, la mise en application de la politique de la France, par le Gouverneur Louis Faidherbe, dans la colonie du Sénégal. Un troisième et dernier jet vous sera proposé jeudi pour boucler cette contribution majeure, sous la signature du Professeur Abdoulaye Bathily, historien, homme politique, ancien ministre d’état de la République du Sénégal.
La vie de Faidherbe, jusqu’à sa nomination comme gouverneur du Sénégal en 1854, présente moins d’intérêt pour l’historien que son œuvre coloniale.
Résumons les étapes de cette carrière. Louis Léon César Faidherbe naquit en 1818 au sein d’une famille modeste de Lille. Après des études peu brillantes à l’Ecole Polytechnique, il débuta sa carrière comme médiocre officier du Génie. Un premier bref séjour en Algérie, suscita en lui le goût du service colonial. Il demanda et obtint sa mutation à la Guadeloupe où il débarqua le 26 mars 1848. La révolution venait alors de triompher en France et la IIème République était proclamée.
Au même moment le soulèvement des esclaves balayait les Antilles, Faidherbe, ayant manifesté ses convictions républicaines et sa sympathie pour les esclaves insurgés se vit rapatrié par ses supérieurs au bout de deux ans de séjour. Peu après, il fut affecté de nouveau en Algérie comme constructeur du Génie et prit part à plusieurs campagnes de répression contre le gouvernement de résistance kabyle. Ce second séjour algérien exerça une influence décisive sur Faidherbe. Mis au contact de la société musulmane, il en étudia les institutions et s’initia aux méthodes de conquêtes coloniales qui étaient particulièrement brutales dans cette colonie de peuplement.
Récompensé de la Croix de la Légion d’Honneur, il obtenait d’être affecté au Sénégal où il arrivait le 6 novembre 1652, en qualité de sous directeur du Génie. Ses fonctions l’amenaient à faire le tour des possessions françaises en Afrique de l’Ouest, construisant, restaurant des forces ou participant à des campagnes militaires.
Ainsi, il visitait Bakel et Senudebu, postes les plus avancés des Français dans le Haut Fleuve et point de départ de la pénétration vers le Niger et le Futa Jalon. Il construisit le fort de Podor, pièce maîtresse du commerce de la gomme et centre politique du Futa Tooro. Il érigea le Fort de Daabu, important emplacement commercial de la Côte d’Ivoire. En 1853, il se trouvait aux côtés du gouverneur Baudin dans l’expédition contre Grand Bassam et participa aux négociations avec les souverains de la Basse Côte. En mai 1854, il se fait distinguer à la bataille de Jalmat (Dialmath) qui mettait aux prises les Français et les populations du Dimar (Futa Tooro), hostiles à l’érection du fort de Podor. Ses activités attirent sur lui les attentions des milieux d’affaires de la colonie et du grand commerce colonial de Bordeaux et Marseille.
Sous la suggestion de ces derniers, le gouverneur Protet qui venait alors d’être rappelé, intervint auprès .du ministre de la Marine, Ducos, pour la nomination de Faidherbe à la tête de la colonie. Mais comme le préposé, qui n’était que capitaine du Génie, ne pouvait, selon les règlements en vigueur occuper de si hautes charges, il fut demandé au ministre de la Guerre, le maréchal Vaillant, de relever son grade. En novembre 1854, avec l’approbation de Napoléon III, Faidherbe était nommé en même temps, chef de Bataillon et gouverneur du Sénégal. Il exerça le commandement suprême de la colonie jusqu’en décembre 1861. Nommé lieutenant-colonel, puis colonel, il rentra en congé en France et reprit son poste en juillet 1863 avec le grade de général de Brigade. Il ne quitta définitivement le Sénégal qu’en juillet 1865. Lors de la guerre franco prussienne de 1870 1871, ce vétéran des expéditions coloniales se fit distinguer dans les combats du Nord. A la chute du second Empire, il fut élu sénateur puis membre de l’Institut et président de la Société de Géographie de Paris. Il n’en continua pas moins de suivre de près l’évolution des affaires coloniales dont il fut un des plus ardents avocats sous la IIIème République et cela jusqu’à sa mort en 1889. Il mit sa vaste expérience à la disposition d’officiers comme Gallieni, Borgnis Desbordes, Archinard, etc. qui poursuivirent l’œuvre de conquête coloniale.
CONTRIBUTION DE FAIDHERBE ET DE SON RÉGIME À NOS CONNAISSANCES SUR LE SENEGAL ANCIEN
Avant l’époque faidherbienne, une pléiade d’hommes de marchands, d’explorateurs et de gouverneurs ont laissé sur le Sénégal une riche documentation dont les éléments les plus anciens remontent à la seconde moitié du XVIIème siècle. Mais ce fut sous le régime de Faidherbe que fut entrepris un travail d’enquête systématique sur l’histoire, l’ethnologie et le milieu physique des pays qui constituent le Sénégal actuel. Dès son avènement, le gouverneur fonda deux périodiques: L’Annuaire du Sénégal et Dépendances (A.S.D.) et le Moniteur du Sénégal et Dépendances (M.S.D.). L’Annuaire et le Moniteur étaient destinés à la publication des actes officiels et à la relation des évènements à caractère économique, politique et social survenus dans la colonie.
Mais ils ouvrirent leurs colonnes à des essais de monographie d’histoire etc. entrepris par Faidherbe lui même et ses collaborateurs. Par ailleurs, le gouverneur collaborait à diverses publications métropolitaines s’intéressant aux explorations et aux affaires coloniales, en général, comme les bulletins de la Société de Géographie de Paris, de la Société de Géographie commerciale de Bordeaux et de Marseille, la Revue maritime et coloniale, Tour du Monde, etc..
Ainsi, Faidherbe est l’auteur de travaux dont les plus importants sont :
- Populations noires des bassins du Sénégal et du Haut Niger ;
- Notices sur la Colonie du Sénégal ;
- Ouolofs Noms et tribus ;
- Vocabulaire d’environ 1500 mots français avec leurs correspondants en ouolof de Saint-Louis, en Poular (Toucouleur) du Fouta en Soninke, (Sarakhole) de Bakel ;
- Chapitre de Géographie sur le Nord-ouest de l’Afrique à l’usage des écoles de Sénégambie ;
- Notices sur les Sérères ;
- Annales sénégalaises de 1854 à 1885 suivies des traités passés avec les indigènes.
Mais, le Sénégal: la France dans l’Afrique Occidentale, est son œuvre principale.
Cet ouvrage écrit pour la défense du projet de chemin de fer Kayes Bamako, retrace les étapes de la présence française, de la pénétration mercantile du XVIIème siècle à la conquête militaire. Faidherbe y défend avec passion la cause coloniale et présente une vue particulièrement optimiste sur l’avenir économique du Soudan occidental.
A l’instar de Faidherbe, ses subordonnés publient des enquêtes ordonnées par le Gouverneur et firent ainsi paraître tout ou partie de leurs rapports de mission.
Ainsi Pinet Laprade, son adjoint et successeur immédiat, est l’auteur de:
- Origine des Sérères ;
- Notices sur les Sérères, ibid et A.S.O. 1865.
Le Capitaine Louis Alexandre Flize, directeur des Affaires indigènes puis des Affaires politiques nous laissa de remarquables notices sur différents royaumes sénégalais :
- Le Boundu
Le Oualo ;
- Le Gadiaga.
Mage et Quintin, envoyés en mission auprès d’El Haj Umar en 1863 et retenus prisonniers durant deux ans à Segou par le Sultan Ahmadu (fils et successeur du Marabout), consignèrent dans leur ouvrage Voyage au Soudan occidental, un témoignage de première main qui demeure une référence essentielle sur l’Empire Toucouleur.
Aux travaux publiés il faut ajouter d’autres plus nombreux et souvent plus riches qui sont conservés aux archives publiques ou privées de France et au Sénégal. Malgré le caractère inégal de ces documents, la somme d’information qu’ils représentent fait du régime de Faidherbe, le véritable fondateur de l’école africaniste française.
En tant que documents du passé renseignant aussi bien sur leurs auteurs que sur les sujets traités, ces travaux possèdent une valeur intrinsèque dont l’intérêt scientifique est considérable. Cependant ils souffrent d’un double défaut qui provient des conditions même de leur production. En effet, les recherches entreprises durant la période faidherbienne avaient un but fondamentalement fonctionnel. L’objectif poursuivi était la connaissance de la “société” et du “milieu indigène”, connaissance sans laquelle ne pouvait se réaliser l’œuvre de domestication des peuples et qui constitue la base de tout système colonial.
Mus par de telles préoccupations, ces auteurs se sont souvent complus à peindre les sociétés africaines sous les traits les plus défavorables. Les sentiments de sympathie qui transparaissent çà et là sont l’exception d’une règle générale fondée sur les préjugés et des falsifications de la réalité.
Ainsi Faidherbe, chef de file écrivant dans un curieux mélange de rousseauisme et de gobinisme: “ enfin pour en venir au contraste le plus frappant peut-être: au nord du Sahara, l’homme blanc, actif et industrieux, tenace, qui lutte contre la nature et en modifie souvent les lois, au sud du Sahara, l’homme noir, qui dans son apathie, se soumet à elle en esclave et envers qui, les peuples civilisés ont été bien coupables, l’homme noir, naturellement bon, d’une intelligence comparable à celle des races blanches, mais qui, manquant de caractère. c’est à dire de force de volonté et de persévérance sera toujours à la merci des races mieux douées que lui sous ce rapport avec lesquelles il se trouvera en contact”. Parleurs écrits, Faidherbe et ses collègues ont contribué à répandre chez les peuples d’Europe, les préjugés racistes à l’égard des Africains.
Par ignorance, inadéquation de l’approche méthodologique ou/et parti pris délibéré, ils ont été incapables de saisir les mécanismes d’évolution des sociétés étudiées. Plus grave, ils n’ont pu situer et évaluer objectivement les effets de leurs propres actions et plus généralement l’influence du mode de production capitaliste sur les formations sociales pré capitalistes sénégalaises. Cependant, si, par leur contenu, ces études ont souvent desservi la cause des Africains, elles ont permis à Faidherbe et à ses collègues d’élaborer une politique efficiente de conquête dont nous allons examiner quelques aspects essentiels.
DIMENSIONS ET NATURE DE LA POLITIQUE DE CONQUETE FAIDHERBIENNE
Dans son ensemble, l’historiographie coloniale a tendance à magnifier Faidherbe et son œuvre. Un manuel qui a façonné la conscience historique de générations d’écoliers de l’ex A.O.F. juge l’ancien gouverneur comme suit : “Faidherbe était un homme honnête et droit. Il aimait protéger les faibles et les pauvres, châtier les oppresseurs. Il lutta de toutes ses forces contre l’esclavage. Partisan de l’égalité des races, il voulait hâter l’évolution des peuples noirs “ Plus récemment les discours de certains membres de la classe dirigeante du Sénégal et des travaux plus ou moins scientifiques allant des brochures de tourisme à la publicité journalistique, présentent Faidherbe comme le fondateur de l’unité de la nation sénégalaise. L’examen critique de l’œuvre de conquête faidherbienne nous permettra de juger de la valeur de telles assertions.
SITUATION DU SÉNÉGAL À L’AVÈNEMENT DEFAIDHERBE
Au moment où Faidherbe prenait en main la direction de la colonie, les affaires de la bourgeoisie coloniale traversaient une période difficile. Les difficultés provenaient d’un contexte général de révolution économique et de vicissitudes politiques qui secouaient les sociétés sénégalaises et les établissements coloniaux.
Au plan économique : Depuis le XVIIème siècle, le Sénégal et son arrière pays (Haut Sénégal et Niger) étaient considérés comme le principal marché de la gomme et un réservoir destiné à fournir annuellement un millier d’esclaves pour les plantations des Antilles. La baisse sensible du trafic des esclaves et sa suppression légale jointe aux aléas de la production et de la vente de la gomme posèrent au commerce français du Sénégal un grave problème de reconversion. Sous l’égide des gouverneurs Schmaltz (1816 1820) et Baron Roger (1822 27) furent tentées dans diverses régions du pays et en particulier dans le delta du Fleuve (royaume du Walo) des entreprises de colonisation agricoles. Mais elles échouèrent lamentablement.
Parallèlement, une compagnie à privilège, la Compagnie de Galam, formée sur le modèle des compagnies commerciales de l’Ancien Régime fut reconstituée par une poignée de gros négociants saint-louisiens. Elle opéra de 1825 à 1848 dans le Haut Fleuve et en Casamance et se consacra essentiellement au commerce de l’or, de l’ivoire, du mil, de la gomme et d’autres produits du cru. Si la compagnie réalisa des taux de profit de l’ordre de 60 à 100% et plus par an, elle ne réussit pas à élargir le champ de ses activités commerciales vers le Soudan nigérien et échoua dans le rôle d’expansion politique que sa charte lui assignait.
Aux lendemains du triomphe du capitalisme libéral accompli par la Révolution de 1848, la Compagnie fut dissoute sous la pression des traitants libres. Mais la liberté du commerce entraina une anarchie dans les échanges qui ruina les affaires les plus vulnérables. Sur le plan politique: La colonisation agricole et le commerce des esclaves accentuèrent les conflits sociaux dans les Etats du Fleuve, également en proie à une crise de réadaptation par suite du déclin de l’économie esclavagiste. Les interventions répétées de l’administration en faveur du commerce soulevèrent une double opposition : celle des marchands traditionnels, victimes de la concurrence des négociants européens et celle des peuples soumis à l’oppression administrative et aux exactions des aris tocraties locales. Ces dernières soucieuses d’assurer des revenus à leur appareil étatique par les taxes sur le commerce européen et les “coutumes”, adoptaient une attitude tantôt de collaboration tantôt de résistance contre les Français. L’Islam fut le stimulant idéologique de la résistance anti française. Presque partout on vit les paysans se regrouper autour des marabouts pour opérer une tentative de restructuration plus large de la société au détriment des ceddo (classe politico guerrière) et du système colonial.
Ainsi les mouvements de Diile au Waalo, d’El Haj Umar dans la moyenne et haute vallée et Ma Ba Jaaxu dans le Rip faisaient courir un sérieux péril aux intérêts de la France et de ses alliés. L’instabilité chronique du gouvernement de la colonie par suite de la valse des gouverneurs dont le séjour ne dépasse presque jamais deux années consécutives rendait la crise d’autant plus grave. Plusieurs rapports rédigés par des négociants ou des militaires avaient pourtant attiré l’attention du ministre de la Marine sur la nécessité de prolonger le séjour des gouverneurs, et surtout sur l’adoption d’une politique de fermeté à l’égard des mouvements de résistance. Dès 1843, le gouverneur Bouet Willaumez, appuyé par le ministre et le directeur des Affaires Extérieures avait énoncé les principes de la nouvelle stratégie de conquête.
En 1847, un négociant de Saint Louis, M. Héricé les reprit et les développa dans un mémoire présenté au ministre de la Marine et des Colonies Dans son rapport en date du 2 janvier 1854, le , gouverneur Protet les formulait sans ambiguïté : “Nous sommes les souverains du fleuve Nous devons nous affranchir au plus tôt de tout ce qui peut avoir l’apparence d’un tribut prélevé sur le gouvernement ou d’une exaction au commerce. C’est dans cet esprit que devaient être conçus taus les nouveaux traités que nous pouvons avoir à passer avec les chefs des tribus riveraines”.
A suivre demain Faidherbe et la mise en application de la diplomatie de la cannonière.
KEMTAAN GUI – RECREATION
C’est la récréation… Finis les règles et les plumiers. Plus de dernier ni de premier. On est selon sa valeur. Gendarme ou bien voleur ». Bon, il nous faut être sérieux. Ces paroles de Nana Mouskouri, chanteuse française d’origine grecque et aussi femme politique. La scène Galsen ressemble à une cour d’école en récréation avec bien sûr un directeur fort occupé pour surveiller ses écoliers. Depuis son palais où il ne sort que pour se prélasser à son domicile de Mermoz, le Chef semble si esseulé. D’ailleurs, la situation semble lui échapper avec des décisions pour le moins aléatoires comme l’ouverture des classes pour les élèves en examen alors que certains établissements sont déjà inondés et que d’autres ont perdu leurs revêtements comme c’est le cas en Casamance. Et forcément, les cours seront arrêtés en cas de forte pluie. L’égalité des chances sera ainsi compromise. L’image de ces femmes violentées par la police donne le haut- le-cœur. Elles ont plus besoin de fleurs que de crosses ces douces et charmantes créatures. La Police ! Ainsi, un commissaire sait manier la plume de cette manière. Puissance des mots, justesse des phrases. Une réalité bien esquissée même si les mots nous paraissent crus. Des insultes ? Que non, faut plutôt y voir un couteau qui remue la plaie purulente. Convoqué, gardé à vue, puis libéré avant d’être prié de revenir. Et puis, alors même qu’il était sur le chemin de déférer à cette nouvelle convocation, il a été prié gentiment de ne plus revenir voir ses collègues d’aujourd’hui. Le dossier pour lequel il avait été cueilli a été classé sans suite. Apparemment, on s’attendait à plus fort de la part de ce président. Quelle déception ! Faut sonner la fin de la récréation. Comme ces rassemblements de jeunes sur les plages. Des jeunes qui se foutent royalement d’un virus dont ils nient même l’existence. Ce pays est magique avec un président entouré par des rapaces à l’image des jeunes de BBY qui profitent de la commémoration de la journée du 23 pour hisser leu champion au rang de démiurge et badigeonner en noir le mur des Wade. Grossier !
KACCOOR
HOMMAGE DU MAIRE DE GOREE A FLOYD ET OMAR BLONDIN DIOP ?
Au Sénégal, le ridicule, l’hypocrisie et l’activisme débordant ne tuent pas ! Au contraire, toutes ces contrevaleurs engraissent et nourrissent son homme. Tenez ! Le maire de Gorée, Me Augustin Senghor, a prévu une manifestation d’hommage et un baptême de rue ou place de l’île à l’Américain noir George Floyd récemment tué par un policier aux Usa. Un meurtre qui a suscité une colère planétaire symbolisée par plusieurs manifestations dans le monde. L’Ile de Gorée, notre ile à nous, ne sera pas en reste ! Dans un communiqué, Me Augustin Senghor a déploré la recrudescence des actes de discrimination et des crimes raciaux contre les hommes de race noire. « C’est pourquoi le Conseil Municipal de Gorée se réunira dans les prochains jours pour délibérer sur les actions les plus significatives à mener : manifestations d’hommage aux victimes noires de la violence raciale symbolisés par George Floyd, dédicace de rue ou place de l’île à l’idéal de Liberté et d’égalité raciale et que toute personne dotée d’humanisme doit retenir comme leçon en visitant l’île mémoire et la maison des Esclaves » lit-on. Tout cela est bien dit, « deuguit ! » (Vérité absolue). Objection : Notre Omar Blondin Diop national n’était-il pas mieux placé et plus méritant que George Floyd pour mériter une plaque à Gorée ? Lui, Blondin, il est mort pour une cause noble (1972). Et exactement dans la prison de Gorée où il a été emprisonné dans le cadre de son combat pour une jeunesse étudiante libre et émergente. Et pour un Sénégal libre et indépendant. Ne mérite-t-il pas, lui aussi, que Gorée l’honore, ce brillant sénégalais diplômé d’Hypokhâgne ?
GUEDIAWAYE LA POLICE MATE LES MANIFESTANTS DE LA CITE GADAYE, PLUSIEURS BLESSES ENREGISTRES
Des affrontements entre les impactés de la cité Gadaye de Guédiawaye et les forces de l’ordre ont fait 4 blessés et 11 interpellations du côté des manifestants. Les problèmes fonciers continuent de se multiplier dans le pays. Hier matin, le collectif des 253 victimes des maisons démolies de Gadaye a fait face aux forces de l’ordre. Un face à face qui a entraîné plusieurs blessés du côté des manifestants. Et c’est très tôt dans la matinée que la police avait pris d’assaut les lieux pour empêcher les habitants victimes de démolition de mettre leurs menaces à exécution. En effet, dans un communiqué, le front multi-luttes DOYNA avait annoncé le début ce lundi de la grève de la faim du collectif des 253 victimes de démolitions de maisons, membres du front. Ces pères et mères de familles qui ne savent plus sur quel saint se vouer pour récupérer leurs terres, ont envahi les lieux pour entamer une grève de la faim sans limites. Chose que la police a tenté d’empêcher en leur interdisant d’accéder au lieu indiqué pour abriter la manifestation. Guy Marius Sagna et compagnie, qui soutenaient les spoliés de Gadaye, n’entendaient pas se laisser faire. Les policiers, pour disperser la foule ont utilisé des grenades lacrymogènes, occasionnant plusieurs blessés du côté des manifestants.
253 MAISONS AVAIENT ETE DEMOLIES...
Pour rappel, le tribunal correctionnel de Dakar avait vidé l’affaire opposant les 253 familles propriétaires des maisons démolies à la cité Gadaye située à Guédiawaye, au promoteur immobilier Babacar Fall dit Mbaye Fall le 14 septembre 2017. Ce dernier a été déclaré coupable de destruction de biens appartenant à autrui, faux et usage de faux et escroquerie à jugement. Les faits remontent à décembre 2013. Ainsi, le juge Maguette Diop avait prononcé une peine de 2 ans de prison à son encontre. En sus, d’un mandat d’arrêt. Depuis lors, et bien que la Cour d’Appel de Dakar ait confirmé la condamnation, le promoteur immobilier vaque tranquillement à ses occupations comme s’il narguait ses victimes…
DIC LA PROCEDURE CONTRE LE COMMISSAIRE SADIO ANNULEE
La Division des investigations criminelles (DIC), sur instruction de la hiérarchie, a annulé lundi la procédure visant le commissaire divisionnaire de police à la retraite, Boubacar Sadio, interpellé dimanche pour des propos jugés offensants à l’endroit du président Macky Sall, à travers une lettre ouverte incendiaire. « La Dic vient de notifier au commissaire Boubacar Sadio, qui s’apprêtait à venir déférer à la convocation, que la procédure n’étant plus d’actualité, son déplacement est sans objet », s’est réjoui son avocat Me Khoureychi Ba. Contacté par Seneweb, il conforme que c’est le commissaire lui-même qui a appelé l’intéressé pour lui dire que l’affaire est classée sans suite. L’annulation des poursuites contre le policier retraité est intervenue quelques heures avant son audition finalement annulée. Auditionné par la Dic, tard dans la nuit du dimanche, le commissaire Boubacar Sadio avait été autorisé à rejoindre son domicile. Cependant, il avait été convoqué à nouveau pour ce lundi à 16h 30. Dimanche, ses jeunes collègues lui avaient signifié les charges retenues contre lui, à savoir : diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’Etat.
AVORTEMENT CLANDESTIN CHEIKH YERIM SECK LIBERE SUR CONVOCATION
Selon les informations exclusives de Libération online, Cheikh Yérim Seck est ressorti libre de son face-à-face hier avec les enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie. N’empêche, il repasse devant les gendarmes ce mardi pour s’expliquer sur une sombre affaire d’avortement. C’est le journal Enquête qui a ébruité l’affaire d’un avortement d’une mineure à laquelle serait mêlé le journaliste Cheikh Yérim Seck. Ce dernier aurait remis 200.000 frs à un intermédiaire pour favoriser l’avortement de la mineure selon toujours Enquête. Le journal de révéler que les gendarmes de la Brigade de recherches ont déjà arrêté l’infirmier, l’intermédiaire et la fille en question. Cette affaire intervient quelques jours après l’inculpation de Yérim Seck sur le dossier de Batiplus pour des propos diffamatoires tenus à l’encontre des gendarmes de la Section de Recherches accusés à mots couverts d’avoir subtilisé plus de trois milliards de francs provenant d’une saisie de quatre milliards de francs faite dans les magasins de deux commerçants libanais en relations d’affaires avec la société Batiplus. En réalité, la saisie effectuée par les pandores ne portait que sur 650 millions de francs environ.
NECROLOGIE BADARA MAMAYA SENE ENTERRE A RUFISQUE
Rufisque et le Sénégal ont accompagné hier l’ancien arbitre international et non moins ancien maire de Rufisque Badara Mamaya Sène dans sa dernière demeure au cimetière de Dangou. Le décès de cet homme considéré par la ville de Rufisque comme une icône a surpris tous les habitants de la vieille cité. Badara Mamaya Sène n’était pas malade. Il a succombé à un rapide malaise hier matin. A son enterrement, on pouvait apercevoir des anciens internationaux de football comme Cheikh Seck, des dirigeants de clubs de football, des arbitres dont il était pendant longtemps le patron au niveau national et aussi sur le plan continental au sein de la CAF, des responsables de la Fédération de football, les maires de Rufisque comme Daouda Niang, Alioune Mar de l’Ouest, Albé Ndoye de l’Est, Oumar Mané du Nord, le président du Conseil départemental Souleymane Ndoye. Et d’autres célébrités venues accompagner Badara Mamaya Sène à sa dernière demeure. Il y avait aussi, bien sûr, d’innombrables citoyens de Rufisque, dont il a été le maire de 2009 à 2014 au titre de sa formation politique Alliance pour la République et la Citoyenneté (ARC) qui appartient à la mouvance présidentielle. D’ailleurs jusqu’à son décès, Badara Mamaya Sène était membre du Haut Conseil des collectivités territoriales dirigé par la socialiste Aminata Mbengue Ndiaye.
OFFICIEL- HAJJ 2020 AUCUN PELERIN SENEGALAIS A LA MECQUE
C’est officiel : le hajj 2020 n’aura pas lieu cette année. Aucun musulman du monde, à fortiori aucun Sénégalais, n’ira à La Mecque cette année à cause de la pandémie de la covid19. La décision a été rendue publique hier par le ministère saoudien du Hajj et de la Omra. Par contre, il a été décidé que le Hajj aura lieu cette année avec un nombre limité de pèlerins de toutes nationalités résidant en Arabie Saoudite. « Vu la persistance de la pandémie et des risques de propagation du Coronavirus dans les espaces surpeuplés et les grands rassemblements, sa transmission entre les pays, et l’augmentation du nombre d’infections dans le monde, il a été décidé que le Hajj pour cette année (1441 H / 2020) se tiendra, avec la participation d’un nombre très limité de pèlerins de diverses nationalités résidant déjà en Arabie saoudite » lit-on sur la note produite par ledit ministère. Cette décision a été prise pour garantir que le Hajj « soit exécuté de manière sûre du point de vue de la santé publique tout en observant les mesures préventives et les protocoles de distanciation sociale nécessaires pour protéger les êtres humains contre les risques associés à cette pandémie et conformément aux enseignements de l’islam qui appelle à préserver la vie des gens ».
NIANING L’ECOLE SAMBA GUEYE CAMBRIOLEE : 800 LITRES D’HUILE ET LA PHOTOCOPIEUSE EMPORTES.
La reprise partielle des cours prévue le 25 juin prochain pourrait ne pas être guère gaie à l’école élémentaire publique Samba Guèye de Nianing. Pour cause, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, l’établissement a été cambriolé. Les malfaiteurs ont emporté la photocopieuse de l’établissement ainsi que 800 litres d’huile alimentaire stockés dans le magasin. C’est le directeur de l’école, Mamadou Ndiaye qui en a fait la révélation jeudi. A l’en croire, son école ne dispose pas de gardien pour la sécurité des lieux, faute de moyens financiers. Il en appelle ainsi à l’implication de la municipalité de Malicounda, dans le ressort de laquelle se trouve l’établissement, pour prendre en charge cette question essentielle. La photocopieuse emportée avait été acquise pour un coût de 400.000 frs, renseigne le directeur d’école abattu par cette situation. L’huile emportée devait servir à la cantine scolaire de l’établissement. La cantine scolaire disposait aussi d’un stock de riz, gardé, lui, au domicile du directeur pour les raisons de manque de sécurité de l’établissement sus évoqués.
Entre les anciens frères Abdoulaye Ba Nguer du Pds-Suxali Sopi et Toussaint Manga du Pds, c’est la guerre totale. Dans une audio reçue à «L’AS», le député Toussaint Manga insulte la mère de son frère Abdoulaye Ba Nguer. En effet, il lui reproche d’avoir tourné en dérision son attitude dans le cadre du comité de suivi de la Force Covid-19. En clair, Ba Nguer, très actif sur les réseaux sociaux, a posté la réplique du Général Ndiaye accusant implicitement Toussaint Manga d’être à l’origine de la fake news sur les per diem des membres de la force Covid-19.Il s’est ainsi attiré les foudres du jeune député libéral qui l’a copieusement insulté avant de proférer des menaces. Le trémolo de sa voix en disait long sur la colère du parlementaire qui insultait comme un charretier l’ancien chargé de l’administration de la Fncl.
L’affaire du commissaire Sadio sans suite
Incroyable mais vrai ! L’affaire du commissaire divisionnaire à la retraite est classée sans suite. Cueilli dans l’après-midi du dimanche dernier chez lui par des éléments de la Division des Investigations Criminelles (Dic) et libéré sur convocation, Boubacar Sadio a vu son être définitivement enterré. Son avocat Me Khouraichi Ba informe que c’est au moment où Boubacar Sadio s’apprêtait à quitter son domicile que le Commissaire de la Dic l’a appelé pour lui notifier que la procédure était devenue sans objet et qu’il n’était plus nécessaire qu’il défère à sa convocation. Me Ba et son client en ont pris acte. A en croire le conseil, le pouvoir s’est rendu compte que les délits visés dans l’enquête ne tenaient pas la route. D’où l’annulation du dossier. Pour Me Khouraichi Ba, cette sagesse est une denrée rare. En effet, c’est une contribution incendiaire publiée dans la presse qui a valu au commissaire de police à la retraite une audition à la Dic. L’ancien officier de police a assumé la totalité et l’entièreté du texte publié par les médias.
Cheikh Yérim retourne à la Sr
Notre confrère Cheikh Yérim Seck n’a pas encore fini avec les questions des éléments de la Section de Recherches de la Gendarmerie qui enquêtent sur une affaire d’avortement d’une fille dans laquelle il est cité. Le journaliste a été longuement cuisiné hier par les pandores. M. Seck qui est rentré chez lui va retourner aujourd’hui à la gendarmerie pour la suite de l’enquête. Sans doute sera-t-il édifié après le bouclage de l’enquête.
Pas de hajj en 2020 pour les Sénégalais
Le Sénégal ne va pas convoyer cette année des pèlerins à La Mecque pour l’édition 2020 du Hajj. Pour cause, le royaume d’Arabie Saoudite a décidé hier, que le Hajj pour cette année allait se tenir avec un nombre très limité de pèlerins de diverses nationalités résidant déjà en Arabie Saoudite. Le coronavirus, avec son lot de victimes, est passé par là. Ceci dans le souci de permettre à tous les pèlerins qui se trouvent déjà sur place d’accomplir les rites du Hajj et de la Omra en toute sécurité. Le ministre saoudien du Hajj motive la décision par la persistance de la pandémie et des risques de sa propagation dans les espaces surpeuplés et les grands rassemblements. Une situation qui impacte lourdement les voyagistes privés sénégalais qui convoyaient chaque année un nombre important du quota de pèlerins réservé au Sénégal. A en croire la chargée de communication des voyagistes, cette mesure affecte leur activité qui sera totalement à l’arrêt pour cette année. Selon Ourèye Thiam, c’est près de 286 organisations qui sont envoyés au chômage. A l’en croire, c’est un secteur de plus de 38 milliards qui baisse le rideau. C’est pourquoi elle appelle l’Etat à accompagner ces organisations à travers la Force Covid-19.
235 kg de chanvre indien saisis à Sédhiou
La gendarmerie est toujours à la traque des trafiquants de drogue. La brigade de Sédhiou a opéré une belle saisie de drogue hier, lundi. L’opération menée par les hommes en bleu s’est soldée par la saisie de 235 kg de chanvre indien, d’une moto et de 5 vélos. Ils ont réussi également à mettre la main sur deux trafiquants dont un de nationalité sénégalaise et un Bissau-guinéen. Le reste de la bande est activement recherché. Pour la gendarmerie, ce résultat très probant dans la lutte contre la criminalité transfrontalière et les trafics illicites de tous genres procède du niveau de vigilance des unités. Ainsi, le Haut Commandement encourage les brigades à s’approprier la stratégie d’intensification de l’activité opérationnelle.
Deux Nigérians arrêtés pour détention d’héroïne
Chistrongonius O. et Tochukwu N., âgés de 24 ans, tous de nationalité nigériane, ont été déférés hier au parquet par les éléments du commissariat de Police des Parcelles Assainies pour détention d’héroïne. Selon des sources de «L’AS», les quidams ont été interpellés par les éléments de la brigade de recherches au cours d’une patrouille au quartier Nord Foire en possession d’une boulette de couleur blanchâtre qui ressemblait à de l’héroïne. Le produit a été envoyé à la Police scientifique pour analyse. Car les mis en cause ont nié lors de leur interpellation détenir de l’héroïne. Des allégations qui n’ont pas été démenties par les résultats du test qui confirment qu’il s’agissait bien de l’héroïne. Ils ont été placés en garde à vue avant d’être déférés au parquet.
Drame à Yeumbeul
On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort du charretier Daga Gningue dit «Bathie», âgé de 60 ans, samedi à la suite d’une bagarre avec un autre charretier au quartier Seydou Nourou Tall de la Commune de Yeumbeul. Des sources de «L’AS» signalent que le défunt charretier, originaire du village de Mboltogne, dans la région de Thiès, est décédé à la suite d’une bagarre qui l’a opposé à Songo Ndiaye (natif de Thiaroye âgé de 30 ans, habitant le quartier Bène Baraque). Nos interlocuteurs renseignent qu’à la suite d’échanges de coups de poing, le sieur Songo a soulevé Daga avant de le balancer par terre. Une chute qui a été fatale à Daga, car sa tête a cogné violemment la piste en pavé. Après avoir reçu des soins dans un poste de santé, Daga est rentré tranquillement chez lui avant de rendre l’âme. Les limiers du poste de Police de Yeumbeul-Sud ont arrêté Songo qui est présentement en garde à vue et il sera déféré au parquet.
Le gouvernement scolaire contre la reprise des cours
Le collectif des gouvernements scolaires ne semble pas être charmé par la proposition du ministre de l’Education Mamadou Talla de la reprise des cours pour le 25 juin prochain. Ces écoliers estiment qu’il y a un risque sanitaire à cause de la propagation de la covid-19. Ils comptent d’ailleurs tenir un point de presse pour dénoncer cette mesure.
Mort subite de Ass Konté
Ass Konté a été victime d’une mort subite hier au quartier Mbaye Diaw de Guinaw rails Sud. L’homme, qui aurait eu des démêlés avec ses voisins suite à une facture impayée d’eau qu’il réclamait, aurait, selon nos sources, eu un malaise avant de rendre l’âme sur le coup. Ses colocataires au nombre de 03, qui avaient pris la fuite dans un premier temps, ont été alpagués très rapidement par les hommes du Commissaire Diédhiou de Guinaw rails en charge de l’enquête.
Une drôle d’histoire de proxénétisme
Une rocambolesque histoire a été jugée hier au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Souleymane Guèye qui est allé au commissariat de la Médina, accompagné de sa petite amie Fatoumata Ba, pour porter plainte contre Yelly Coulibaly pour violence et voies de faits, s’est retrouvé en prison. Il s’agit d’une histoire de rapports sexuels qui a mal tourné. Le 17 juin dernier, Fatoumata Ba âgée de 23 ans avait rendu une visite au sieur Guèye dans sa chambre pour une partie de jambes en l’air. Après avoir satisfait sa libido, M. Guèye est parti chercher de quoi manger. En cours de route, il croise son ami Yelly Coulibaly et l’informe de la visite de Fatoumata Ba. En attendant le retour de Souleymane Guèye, M. Coulibaly va trouver la demoiselle dans la chambre. Il lui propose à son tour une relation intime rétribuée. Ce que la jeune fille a accepté avant de lui réclamer le montant de 4000 francs pour un coup. Après l’acte sexuel, il remet 5000 F à Fatoumata Ba qui refuse de lui rendre sa monnaie. En colère, Yelly cogne violemment la tête de la fille contre le mur.
Une drôle d’histoire de proxénétisme (bis)
De retour, Souleymane Guèye réclame à son ami une commission de 1000 francs pour lui avoir prêté sa chambre. Mais Yelly Coulibaly refuse de s’exécuter. Il s’en est suivi une bagarre entre les deux amis. Pour se venger de M. Coulibaly, ils se rendent à la police pour déposer une plainte. Convoqué, M. Coulibaly a tout déballé lors de l’audition. Après leur confrontation, Souleymane Guèye et Yelly Coulibaly ont été inculpés pour proxénétisme, violences et voie de fait. Quant à Fatoumata Ba, elle a été inculpée pour prostitution et défaut de carnet sanitaire. Le tribunal a condamné hier Yelly Coulibaly et Fatoumata Ba à 2 ans avec sursis. Agé de 50 ans, Souleymane Guèye écope d’un mois de prison ferme et d’une amende de 250 000 Fcfa .
Nouvelle loi d’orientation des transports terrestres
Le Sénégal sera bientôt doté de nouveaux textes sur les transports terrestres. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me Omar Youm, a présenté hier en commission le projet de textes de la nouvelle loi d’orientation et d’organisation des transports terrestres. Il a défendu le projet devant les membres de la commission de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Infrastructures et des Transports de l’Assemblée nationale en présence du Ministre Mayacine Camara.
FAR Limited soutient le retour des élèves
FAR Limited a mis la main à la poche pour une belle reprise des cours. En fait, dans son programme social, la société pétrolière s’engage à soutenir le retour des élèves à l’école après une longue période de confinement à cause de la Covid-19. A cet effet, la compagnie a appuyé la commune de Thiadiaye en mettant à sa disposition 480 sacs, 100 packages de fournitures scolaires pour CI, 100 pour le CP, 100 pour le CE1, 100 packages pour le CE2, 100 pour le CM1 et 100 pour le CM2. Le lot de matériels a été remis hier au maire deThiadiaye, Omar Youm à Diamniadio. Ce programme a été possible grâce à la vision stratégique de la Directrice générale adjointe de FAR, Mme Gogne Sèye.
Les leaders du CRD défendent le commissaire Sadio
Les leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) prennent la défense de l’ancien commissaire de police convoqué hier par la Division des Investigations Criminelles (DIC). Pour eux, la place du commissaire Boubacar Sadio n’est pas derrière les barreaux de l’intimidation, de l’humiliation et de la répression politique, mais bien devant les fléaux constitutifs du mal politique sénégalais des temps modernes incarné par le régime de Macky Sall. Pour Mamadou Lamine Diallo et compagnie, écrire pour donner aux citoyens des systèmes de pensée, des moyens de comprendre et la force de sanctionner ceux qui prétendentles servir, n’est ni une atteinte à la sûreté, ni une offense au chef de l’Etat. Selon eux, devant l’imposture, le seul mot d’ordre qui vaille est de s’organiser et faire face à l’inacceptable qui tisse sa toile dans des arrestations, par l’arbitraire et l’injustice.
UN PÈLERINAGE DU HAJJ EN NOMBRE TRÈS LIMITÉ CETTE ANNÉE
Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du coronavirus
L'Arabie saoudite a décidé lundi de maintenir fin juillet le grand pèlerinage musulman de La Mecque, avec un "nombre très limité" de fidèles alors que la pandémie de nouveau coronavirus "continue de s'accélérer" dans le monde selon l'OMS.
Seules les personnes de toutes nationalités "se trouvant à l'intérieur du royaume" saoudien pourront effectuer le hajj, conformément aux mesures de précaution destinées à contenir la propagation du virus, a précisé l'agence.
Jusque-là, Ryad maintenait l'incertitude autour de la tenue de ce pèlerinage, l'un des plus importants rassemblements religieux au monde, qui a attiré 2,5 millions de musulmans en 2019 selon les chiffres du ministère chargé de l'organiser.
Le hajj, prévu cette année fin juillet, est l'un des cinq piliers de l'islam. En raison de sa forte affluence, il peut aussi devenir un énorme vecteur de contagion du nouveau coronavirus, avec des fidèles venus du monde entier.
Or, la pandémie "continue de s'accélérer" à travers la planète, s'est inquiété lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
C'est notamment le cas en Arabie saoudite, pays arabe du Golfe le plus touché avec une recrudescence du nombre de contaminations. Les autorités ont officiellement recensé plus de 161.000 personnes infectées, dont 1.307 sont décédées.
Pour contenir la propagation de la maladie, l'Arabie saoudite a dès mars, suspendu le petit pèlerinage, la "omra", qui s'effectue toute l'année à La Mecque et Médine, les deux lieux les plus saints de l'islam situés dans l'ouest du pays.
Avec un hajj "très limité", les autorités saoudiennes assurent vouloir "répondre aux exigences de prévention et de distanciation sociale nécessaires pour assurer la sécurité et la protection" des fidèles, tout en "réalisant les objectifs de la loi islamique".
- Perte de revenus -
S'attendant à une annulation ou du moins à de fortes restrictions, la plupart des pays musulmans avaient déjà suspendu ces dernières semaines les formalités de voyage pour le hajj, décevant des millions de fidèles qui consacrent parfois toutes leurs économies à ce pèlerinage.
Fin mars, le ministre saoudien du Pèlerinage, Mohammad Benten, avait également demandé aux musulmans de reporter temporairement leurs préparatifs du hajj.
Ce hajj "très limité" risque d'affecter l'économie de l'Arabie saoudite qui, premier exportateur de brut au monde, est déjà touchée de plein fouet par la chute des prix du pétrole, entraînant la baisse de ses recettes publiques.
En mai, Ryad a dû tripler le montant de la TVA et annoncer l'arrêt d'allocations sociales, afin de maîtriser un déficit budgétaire qui pourrait atteindre le niveau record de 112 milliards de dollars (environ 103,5 milliards d'euros) cette année.
Lors du hajj et de la omra, les pèlerins injectent chaque année 10,6 milliards d'euros dans l'économie saoudienne, selon le gouvernement, une somme sur laquelle le royaume va devoir faire une croix et qui aurait été la bienvenue en ces temps d'austérité.
Le grand pèlerinage fait partie des autres sources de revenus vers lesquelles le royaume souhaite réorienter son économie dans le cadre du plan de réforme du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui veut débarrasser son pays de sa dépendance au pétrole.
Avec ses immenses foules qui s'entassent dans des lieux saints situés dans des espaces relativement petits, le hajj représente chaque année un défi logistique colossal.
Au fil des années, le hajj a été endeuillé par des bousculades mortelles qui ont suscité des critiques sur la gestion du pèlerinage par le royaume. La pire a eu lieu en 2015, coûtant la vie à quelque 2.300 fidèles.
Par Talan Tamba DANFAKHA,
QU’EST-CE QU’UNE BONNE IDEE DE CREATION D’ENTREPRISE ?
Un entrepreneur, en général, emploie plusieurs personnes, y compris lui-même. Un travailleur offre sa force de travail et un entrepreneur, lui, offre sa force de travail et sa créativité.
Un entrepreneur est une personne qui veut satisfaire ses propres besoins (ses motivations) en satisfaisant les besoins de ses clients ou bénéficiaires de ses services. Pour ce faire, l’entrepreneur va créer de la valeur, c’est-à-dire qu’il va valoriser les ressources qu’il peut mobiliser pour les vendre plus chères. Par exemple, un sculpteur de pierres va, grâce à sa créativité et son travail, dessiner sur une pierre qu’il a trouvée quelque part dans la nature, l’image du Coran et, donc, vendre son œuvre à une mosquée. Il aura très peu dépensé mais il pourra gagner de quoi financer ses propres besoins. Un sculpteur, sur pierres, est un auto entrepreneur, c’est-à-dire qu’il n’emploie que lui-même.
Un entrepreneur, en général, emploie plusieurs personnes, y compris lui-même. Un travailleur offre sa force de travail et un entrepreneur, lui, offre sa force de travail et sa créativité. Pour exprimer cette créativité, l’entrepreneur va devoir identifier une solution existante pour la copier, à son compte, ou un vrai problème pour lequel il va trouver, lui-même, une solution. Et, c’est justement, la solution d’un vrai problème que choisit un entrepreneur qui est son idée de projet de création d’entreprise.
L’idée de projets est ce que veut faire l’entrepreneur, le projet est la façon dont il va le faire. Il y a trois types d'idées de projets : celles dont la mise en œuvre permet de satisfaire des besoins
1) déjà satisfaits : c'est quand il y a déjà une offre suffisante voire excédentaire sur le marché visé. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à une rude concurrence. Sa créativité va s’exprimer dans sa capacité à se différencier de ses concurrents ;
2) pas encore satisfaits : c'est quand il y a une offre insuffisante voire déficitaire sur le marché visé. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à des difficultés d'approvisionnement ;
3) non exprimés : c'est quand il n'y a pas une offre existante sur le marché. Dans ce cas, l’entrepreneur doit s’attendre à des difficultés de production
Dans tous les cas, l’idée de projet doit répondre aux exigences suivantes : elle
1) s'exprime sous forme d'une phrase infinitive ;
2) satisfait un besoin précis de ses futurs clients ;
3) doit réussir à passer le test des 6cpf/10cpi ou, en clair, six clients potentiels favorables à sa mise en œuvre sur dix clients potentiels interrogés. Une fois que vous avez passé l’étape du choix de votre idée, il faut la formuler, précisément, en répondant aux sept questions que voici : quoi ? Qui ? Où ? Comment ? Combien ? Quand ? Pourquoi ?
Un moyen simple de retenir ces questions est de ne retenir que ceci : QQOCCQP ! Une fois votre idée formulée, il est temps d’en parler aux parties prenantes pour
1) mieux la comprendre soi-même ;
2) l'améliorer des remarques des uns et des autres ;
3) trouver, plus facilement, des personnes qui peuvent vous aider à la planifier dans un business plan ;
4) connaître d'autres idées similaires dont la réalisation est plus avancée que la vôtre ;
5) trouver des cobayes à travers tous ceux qui tenteront de copier votre idée.
Souvent de nombreux jeunes candidats à l’entrepreneuriat ont peur de se faire voler leur idée de création d’entreprise, mais cette crainte n’est pas fondée car une idée est définie par les paramètres suivants : :
1) l'objet ou la solution au problème traité ;
2) le contexte où l'environnement dans lequel l’idée sera réalisée ;
3) les motivations (menaces à neutraliser et opportunités à saisir) ;
4) les parties prenantes : le porteur de projet, les clients, les fournisseurs, les bailleurs de fonds et l'état ;
5) la localisation, là où sera implantée l’entreprise.
Il est IMPOSSIBLE que tous ces cinq paramètres soient identiques quand quelqu'un copie votre idée. Mais, il est possible que certains petits malins gagnent du temps en s'inspirant de votre idée. Ce qui, si vous êtes un vrai entrepreneur, doit vous remplir de fierté et non de craintes.
Les entrepreneurs sont, par nature, généreux : tout ce qu'ils font nourrit les créatures d'Allah. Regardez les premiers entrepreneurs de l'histoire humaine que sont les agriculteurs : les vers de terre, les oiseaux, les bêtes, les passants, la famille, les marchands, les transformateurs, tous trouvent leur compte dans leur labeur. Et, ils n'en sont pas moins heureux.
Talan Tamba DANFAKHA,
Directeur général Kombiko Partner
LA MACHINE ECONOMIQUE EST GRIPPEE
Mamour Cissé, cet homme à l'allure de dandy, est opérateur économique avant d'être un homme politique. Le leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant-bi) est propriétaire du centre commercial El Malick et de l'eau minérale "Plaisir".
Mamour Cissé, cet homme à l'allure de dandy, est opérateur économique avant d'être un homme politique. Le leader du Parti social-démocrate (Psd/Jant-bi) est propriétaire du centre commercial El Malick et de l'eau minérale "Plaisir". Très tôt orphelin de père, il abrège ses études à 15 ans pour subir une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme en comptabilité deux ans plus tard. Il décroche son premier emploi à Afco et y restera trois ans. En 1980, il s’envole pour la France afin d’y parfaire ses études en gestion. Depuis, il a blanchi sous le harnais. Naturellement, il nous parle de la covid-19 et du secteur privé national.
Des voix s'élèvent pour réclamer le retour du poste de Premier ministre pour coordonner la riposte contre la covid19. En tant qu'ancien ministre d'État, directeur de cabinet du Président Wade, qu'en pensez-vous ?
A cause des fonctions que vous venez de mentionner me concernant, je ne peux rien y penser puisque celles-ci me dictent une obligation de réserve et une retenue m’interdisant de m’introduire dans le domaine réservé du chef de l’Etat. Il a le pouvoir discrétionnaire non seulement de définir la politique de la Nation mais aussi et surtout de nommer aux emplois civils et militaires. L’un dans l’autre, il lui revient à lui, et à lui tout seul, de juger de l’opportunité de tenir seul le gouvernail ou de choisir quelqu’un qui va l’aider dans sa tâche de conduire cette politique de la Nation en coordonnant l’activité gouvernementale. Cette dernière option était la pratique qui prévalait jusqu’en 2019, année où le président de la République, qui venait d’être réélu pour un deuxième mandat, a décidé de supprimer le poste de Premier ministre pour des raisons qui lui sont propres. Et c’est de son ressort, une fois que le Parlement a accepté de voter la Loi. A présent, qui nous dit que les raisons objectives qui avaient fondé le chef de l’Etat à supprimer le poste de Premier ministre se sont évaporées.
Quid de la riposte au coronavirus ?
Quant à la riposte à la covid-19 ou coronavirus, le Président Macky Sall a très tôt et vite bien compris que ce n’est pas l’affaire d’un homme mais d’une équipe. Cette équipe composée d’experts éprouvés et avisés existe et s’est mise en bleu de chauffe depuis le 2 mars, date d’apparition du premier cas au Sénégal. Et cette équipe a un coordonnateur en la personne du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui s’acquitte, à mon avis, très bien de sa mission. Toutefois, compte tenu de la gravité de la crise sanitaire, il faut se faire à l’idée que le ministre de la Santé doit régulièrement rendre compte de l’évolution de la situation au chef de l’Etat qui de ce fait est le premier coordonnateur de la riposte, et dès lors niveau ne peut être plus rassurant que le sien.
Au regard du nombre de cas à Dakar et Touba, ne faut-il pas confiner ces deux villes?
Il est vrai que ces deux localités que vous citez se trouvent dans une situation alarmante. En effet, sur les 5888 cas positifs enregistrés au Sénégal à la date du 21 juin, plus de 4000 sont détectés à Dakar et plus de 470 à Touba. Les quatre districts sanitaires de la ville de Dakar, qui sont tous passés à plus de 775 testés positifs, caracolent en tête en termes de nombre élevé de cas. A eux quatre, ils totalisent plus de 3000 cas positifs. Quant à Touba, en effet, on y relève aussi un nombre élevé de cas puisqu’on y est à plus de 470. Tout ceci ne peut manquer d’interpeller les consciences. Ce d’autant comme nous le savons, nous comptons à ce jour 84 décès enregistrés depuis le 2 mars 2020. En comparaison avec des pays, dans la même période, comme l’Afrique du Sud avec 87 715 cas, l’Egypte 52 211 le Nigeria 19 147, le Ghana 13 203, l'Algérie 11 504, le Cameroun 11 281 et le Maroc 9 801, nous nous devons de rendre grâce à Dieu. Il reste qu’il faut se rendre à l’évidence pour ce qui est des postulats relatifs à cette maladie qui sévit chez nous. Le premier postulat est que cette maladie existe et est bien là chez nous, ceci en dépit des négations de quelques incrédules irresponsables. Ensuite la maladie se propage vite et s’étend actuellement partout au Sénégal au point que les quatorze régions du pays sont toutes touchées. Enfin, la maladie tue : nous en sommes en trois mois et demi à 84 morts. A partir de ces données tangibles, il convient de considérer la situation avec plus de responsabilité, vigilance et rigueur. C’est vrai que nos personnels soignants se démènent pour contenir la maladie et limiter ses dégâts chez nous. Ils le font avec dévouement, abnégation et même avec un remarquable esprit de sacrifice, eux qui sont en première ligne. Mais ils agissent avec les moyens du bord car il n’existe pas encore de vaccin ou de traitement éprouvé et mondialement homologué, ce qui en soi constitue un autre postulat. C’est dire les prouesses que sont en train d’accomplir nos infectiologues, infirmiers et aides-soignants dans nos structures sanitaires de plus en plus bondées.
Ces personnels, il faut les aider dans leur lutte pour faire reculer et disparaître la maladie au Sénégal. Comment ?
En assimilant d’abord ces postulats que je viens d’évoquer ; ensuite en observant rigoureusement les gestes-barrières, surtout le port du masque et la distanciation physique : aucune légèreté ne devrait être notée dans le respect de ces règles ; enfin demeurer vigilant à chaque instant et réduire les déplacements pour de strictes nécessités. C’est ainsi que vous pouvez répondre plutôt que de confiner les gens à Dakar et Touba. Il faut déclencher à nouveau une puissante, dynamique campagne de sensibilisation, notamment e niveau communautaire, particulièrement dans les communes avec l’appui des ASC. Malheureusement avec l’allégement du couvre-feu et la levée de l’interdiction du trafic interurbain, beaucoup de gens ont perçu tout cela comme une ode à la permissivité et ne prennent plus garde au risque de contaminer d’autres gens du fait de leur seule irresponsabilité. C’est pourquoi, sans cruauté inutile mais sans faiblesse coupable, les autorités doivent veiller avec vigueur à ce que les règles les plus élémentaires qui peuvent être salutaires soient constamment observées jusqu’à ce que le mal se dissipe. Les besoins de survie qui taraudent l’esprit de pas mal de ménages et les difficultés économiques et financières du moment militent contre le confinement dont vous parlez. Une telle mesure signifierait accentuer la tension sociale latente, qui couve. Il ne faut donc pas attiser les braises.
Mais que faire alors devant les récalcitrants et ces incrédules irresponsables dont vous parliez tantôt ?
Mais c’est à l’Etat d’assumer ses responsabilités en faisant comprendre à ceux-là, que s’ils ont le droit de ne pas croire à la réalité de la maladie, ils n’ont pas pour autant celui de la passer à d’autres par contamination. Il y a forcément un moment où il faudra de l’intransigeance puisqu’il s’agit de la vie des gens et la survie d’une Nation, la nôtre. Il y a le libre arbitre que l’on ne doit pas dissimuler derrière la fatalité. C’est trop facile.
Jusqu'ici les prévisions alarmistes contre l'Afrique ne se sont pas réalisées. Comment l'expliquez-vous?
Il faut le dire et le saluer, beaucoup d’Etats africains ont été proactifs dès les premières alertes venues de Chine ensuite d’Europe où la maladie s’est répandue très vite. Ils ont donc pu voir venir. En dépit de la fragilité des systèmes de santé dans la plupart des pays africains et la modicité ou l’inexistence de moyens matériels et hospitaliers, les experts africains en santé, généralement très compétents, ont su faire preuve d’imagination, de courage et d’engagement exemplaire pour contenir la maladie comme c’est le cas au Sénégal. Pour l’heure, les prévisions alarmistes des Nations unies et de l’OMS ne se sont pas concrétisées en Afrique. Pour autant, il n’existe non plus à l’heure actuelle aucun motif qui doive prêter à la jubilation. Bien au contraire, nos Etats doivent redoubler de vigilance et s’ingénier à dégager des fonds conséquents destinés à la lutte contre la pandémie afin de la maintenir à un niveau encore supportable en attendant d’obtenir le traitement ou le vaccin permettant son éradication. Dans le même temps, je le répète, il faudra accentuer les campagnes de sensibilisation pour l’adoption généralisée et régulière des gestes-barrières sinon les prévisions risquent de s’avérer exactes dans un proche avenir.
Tous les pays se préparent à l'après covid. Au Sénégal, la croissance sera de moins de 3%. Quelles seront les conséquences d'une telle crise économique ?
Il est bien vrai que le président de la République, le 3 avril dernier, lors de son traditionnel message à la Nation à l’occasion de la célébration de la date d’indépendance, a clairement indiqué que la croissance économique du Sénégal a été brusquement freinée et passera de 6,8% à moins de 3%. Imaginez, sans verser dans l’apocalyptique, ce que va être la situation économique et sociale du Sénégal avec ce taux de moins 3%, taux au demeurant estimé à 1% en Afrique dans les années qui viennent. Malgré un taux d’un peu plus de 6 % régulièrement enregistré ces six dernières années avec un dynamisme économique incontestablement porté par des investissements publics hardis, l’amélioration de l’environnement des affaires et la mise en œuvre du Pse, de nombreuses entreprises ont néanmoins fermé. Pis, le chômage est resté endémique, des ménages ont été gagnés par la pauvreté tandis que l’Etat croule sous le poids de ses dettes intérieures et extérieures et affiche un taux d’endettement bien élevé même s’il n’a pas encore franchi la limite retenue par l’UEMOA. Le déficit budgétaire a du mal jusqu’ici à être résorbé même si des améliorations y sont apportées tout comme pour la maîtrise de l’inflation. C’est dans ce contexte qu’est survenue dans le monde entier la pandémie liée à la covid-19 balayant tout sur son passage, déréglant l’économie mondiale et donnant chez nous un sérieux coup d’arrêt aux politiques jusqu’ici engagées dans le cadre de ce Pse.
Avec quelles conséquences ?
Il faut comprendre que si l’activité économique est en cessation ou au ralenti comme cela a été un peu partout le cas de mars à fin mai, la productivité est affectée provoquant un manque à gagner pour les entreprises en termes de retour sur investissements ou bénéfices ainsi que pour l’Etat en termes de recettes douanières et fiscales. A cause de ces manques, les entreprises n’investissent et n’embauchent pas tandis que l’Etat a du mal à s’acquitter des nécessaires investissements pour les infrastructures socio-économiques de base, financer la santé et l’éducation, soutenir davantage les personnes vulnérables, apurer la dette intérieure et consolider les voies d’un développement économique et social harmonieux. De ce fait, la machine économique qui est un tout est grippée avec ses conséquences sociales relatives à l’insertion retardée des jeunes diplômés en quête d’emploi ou d’expérience professionnelle par un stage. Si nous avons connu de sérieuses difficultés à des taux à plus de 6% l’an, vous pensez bien que ce sera autrement plus difficile avec un taux de croissance de moins de 3%. Ce sera d’autant plus difficile que, comme jamais, il nous faudra davantage compter sur et avec nous-mêmes. La coopération bilatérale comme multilatérale, également plombée par la crise sanitaire risque de se rétrécir considérablement comme peu de chagrin. Tout ceci, conjugué avec les méfaits du virus dans l’activité de la diaspora privant ainsi les pays d’origine de flux financiers, la fermeture des frontières pendant des mois donnant un coup d’arrêt au tourisme du reste déserté à cause de la pandémie, le dérèglement de la chaîne d’approvisionnement mondial, ne peut qu’être annonciateur de lendemains économiques et sociaux moroses.
N’est-ce pas réaliste de la part du Président Macky Sall d’anticiper en annonçant la couleur si tôt ?
En annonçant cette baisse à moins de 3% du taux de croissance au Sénégal, le chef de l’Etat a voulu sans doute marquer les esprits et inciter d’ores et déjà à une prise de conscience de tous pour qu’ensemble nous dessinions les contours d’un Sénégal d’après coronavirus. Ceci passera forcément par la solidarité à tous les niveaux, par le sens du sacrifice, par la réduction du train de vie de l’Etat et les fortes compressions des dépenses de fonctionnement. Il faudra aussi inciter davantage les jeunes à plus d’imagination, de créativité et d’initiative. Tout comme les chefs d’entreprise également. Dans les mois et années qui viennent le sens de cerner les priorités connaîtra toute sa valeur parce que c’est à cela que tout le monde sera confronté, pays, Etats, entreprises comme ménages et individus. Il faudra savoir déterminer ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas. Il dépendra de nous tous pour que l’après-coronavirus soit une réussite ou un échec. C’est en quoi le Programme de résilience économique et sociale mis en place en mars dernier par le Président Macky Sall peut servir de laboratoire d’expérimentation en vue du saut vers l’après-covid-19. Il lui faudra convaincre pour ce qui est de sa bonne mise en œuvre et de son efficience.
Acteur politique, homme d’affaires, vous êtes sur pas mal de fronts. Peut-on savoir si M.Cissé a un ou des modèles, des références.
A dire vrai, mon modèle à tous points de vue, c’est mon père qui, toute sa vie durant, s’est toujours mis au service des plus humbles, un grand homme, travailleur, de vertu et de générosité qui n’a jamais voulu s’impliquer en politique malgré des invites incessantes de son ami, Me Lamine Guéye. Bien sûr, il y a des hommes publics qui m’ont aussi marqué. Ce sont, pêle-mêle :Cheikh Anta Diop, ce prodigieux intellectuel africain, le chantre de l’antériorité de la civilisation noire qui est au cœur de nos pensées en ces temps de racisme ambiant contre les noirs dans le monde ; le Président Mamadou Dia, un grand patriote, un économiste clairvoyant qui aurait pu faire énormément pour notre pays mais que le colonialisme a brisé ; Me Abdoulaye Wade, un autre panafricaniste, un bâtisseur et un homme d’une générosité proverbiale ; Mamoudou Touré, ancien ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal à qui notre pays doit l’essor de sa minoterie, secteur qu’il a su promouvoir par une déprotection courageuse. Tous ces hommes sont des références en matière de nationalisme lucide et courageux, rempart contre la destruction de nos valeurs et le pillage de nos ressources.
À votre avis le secteur privé national sénégalais est-il marginalisé par l'Etat?
Il est effectivement marginalisé et cet état de fait semble s’accentuer. Les sociétés étrangères accaparent tout, investissent vite du fait des commodités et autres avantages offerts par le Sénégal, amortissent en peu de temps leurs investissements avec des prix élevés de leurs produits ou services et plient bagages pour nous laisser accomplir nous nationaux la tâche de Sisyphe, c’est à dire l’éternel recommencement de la construction de notre économie. Et pourtant quand les marchés se présentent, l’Etat oublie les nationaux dans le privé. Pourtant nombreux sont parmi ces derniers qui sont dans la logique du patriotisme économique consistant, en contrepartie des avantages consentis par l’Etat en termes d'assouplissement des relations du travail avec un peu plus de flexibilité et de diminution raisonnable des impôts et taxes, à se plier en quatre pour faciliter au moins l’accès à un premier emploi aux jeunes ou à une formation en entreprise. L’Etat du Sénégal n’aurait-il pas compris tout ceci ? La promotion réelle et soutenue du privé national dans le circuit de production participe d‘une trilogie qui doit guider à chaque instant l’Etat. Ce sont des entreprises viables qui créent la richesse et l’emploi; de la sorte, elles sont en mesure de verser davantage de recettes fiscales à l’Etat qui encaisse par ailleurs des impôts sur le revenu des travailleurs qui, du fait de leur pouvoir d’achat décent, consomment plus et boostent la demande et donc la relance économique. Ceci, seul le privé national est en mesure de le susciter durablement et d’accompagner comme il se doit l’Etat dans la réalisation de ses projets économiques et sociaux. C’est en fait le privé national qui est le véritable acteur de l’Emergence au Sénégal. C’est cela qu’il faut comprendre et si c’est bien compris, alors le Sénégal connaîtra des lendemains meilleurs. Ce qui se passe avec l’Autoroute à péage doit inciter tout le monde à une introspection patriotique profonde afin que nous dégagions les voies et moyens qui nous permettront ici au Sénégal d’impliquer des entrepreneurs sénégalais dans des ouvrages lourds tels que les ponts, les autoroutes modernes ou dans des services stratégiques tels que le satellitaire, les télécommunications, etc. Il convient de dire cependant que le secteur privé national ne réglera le problème de sa marginalisation que s'il fait preuve d’imagination et d’esprit de regroupement pour tendre vers la mise sur pied de solides consortiums. Mais tout cela sera vain si nous ne nous efforçons pas en plus de doter notre pays, par des ressources fortes mobilisées par des privés entreprenants, d’instruments financiers capables d’accompagner et d'aider au développement de l’initiative privée nationale. Il nous faut des banques privées nationales capables de venir en aide aux entreprises nationales. Cela aussi est l’affaire des nationaux qui doivent en prendre conscience.
THIONE SECK CONDAMNÉ EN APPEL
La durée de sa détention préventive excède donc les neuf mois de prison ferme auxquels il a été condamné lundi, ce qui lui permet de rester en liberté
Le musicien sénégalais Thione Seck, membre de la légendaire formation Orchestra Baobab dans les années 1970, a été condamné lundi en appel à trois ans de prison, dont 8 mois ferme, dans le cadre d'une affaire de faux billets, mais il ne retournera pas en prison, a-t-on appris auprès de son avocat.
Thione Seck, 65 ans, avait été arrêté en mai 2015 puis avait fait neuf mois en détention préventive pour "contrefaçon de signes monétaires" et "tentative d'escroquerie", avant de bénéficier d'une liberté provisoire.La durée de sa détention préventive excède donc les neuf mois de prison ferme auxquels il a été condamné lundi, ce qui lui permet de rester en liberté, a expliqué à l'AFP son avocat, Ousmane Seye.
Un sac contenant "50 millions d'euros", qui se sont avérés être des faux billets, avait été retrouvé chez le chanteur à Dakar.Lors de son procès en mai 2019, il avait obtenu l'annulation de la procédure pour vice de forme durant l'enquête. Il n'avait pas bénéficié de l'assistance d'un avocat durant la garde à vue après son arrestation, selon la justice. Le parquet avait fait appel du jugement de mai 2019 et lors du procès en appel, le 15 juin, le parquet avait requis cinq ans de prison. "Le juge l'a condamné aujourd'hui à trois ans de prison, dont huit mois ferme, pour tentative de commercialisation de billets de banque. Il est libre mais nous ne sommes pas satisfait de l'arrêt", a déclaré Me Seye. L'avocat a annoncé qu'il saisirait la Cour de cassation et une Cour de justice ouest-africaine. Le co-prévenu malien de Thione Seck, Alaye Djité, a été jugé par contumace et condamné lundi à cinq ans de prison. Il est visé par un mandat d'arrêt international.Le musicien avait affirmé lors du procès en première instance avoir été "victime d'un complot" monté par des Gambiens vivant en Suède, qui lui avaient fait miroiter un contrat de 100 millions d'euros pour une série de 105 concerts en Europe. Un de ces Gambiens, Joachim Cissé, basé à Banjul, lui avait, selon lui, remis comme "avance" une somme de "50 millions d'euros" dans le sac contenant les faux billets trouvé à son domicile.
Les enquêteurs n'ont jamais retrouvé la trace de ce groupe de Gambiens et la plainte pour escroquerie déposée par Thione Seck avait été classée sans suite.
Thione Seck, auteur de plusieurs albums à succès, est une des plus belles voix du Sénégal. Son fils Wally Seck est également l'un des chanteurs les plus populaires actuellement au Sénégal.