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7 juillet 2025
par Fadel Dia
IL FAUT (AUSSI) DÉBOULONNER LES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
Pratiquer la politique de l’autruche ne nous empêchera pas de faire face à ce dilemme : peut-on déboulonner les indéfendables conquérants coloniaux et hisser sur un piédestal ceux qui furent leurs infatigables bras armés ?
J’ai bien conscience que, par ces mots, je touche à un tabou, mais notre pays cultive les tabous comme il cultive l’arachide, sans réaliser que c’est quelque fois un produit désuet, dégradé, improductif, exténué ou invendable. Pratiquer la politique de l’autruche ne nous empêchera cependant pas de faire face à ce dilemme : peut-on déboulonner les indéfendables conquérants coloniaux et hisser sur un piédestal ceux qui furent leurs infatigables bras armés, même si ce fut souvent à leur corps défendant ?
«Les statues ne sont qu’une mise en récit...»
Le Sénégal est probablement l’un des rares pays au monde qui, soixante ans après son émancipation politique, continue à vouer la plus belle place et l’icône de sa plus vieille ville à un homme élevé pratiquement au rang d’un héros national, un autocrate qui a sabré les défenseurs de son intégrité, méprisé ses cultures et ses peuples, semé les premières graines de la balkanisation de la sous-région.
Si le Général Faidherbe, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas le seul anachronisme de notre paysage urbain, il est la preuve qu’il y a un travail de salubrité mémorielle qui s’impose à nous et qui s’est fait partout dans le monde, et notamment dans les pays africains anglophones. Emmanuel Macron nous la baille belle lorsqu’il affirme, péremptoirement, que la France « n’effacera aucune trace ni aucun nom de l’Histoire (et) n’oubliera aucune de ses œuvres » et il est facile de lui rétorquer qu’il se trompe doublement. Il se trompe parce qu’au cours de sa longue histoire son pays n’a jamais cessé de relifter son panthéon et d’effacer des noms et des symboles.
Après 1789 on y a fait plus que déboulonner des statues, on a brulé des édifices, violé des sépultures et piétiné des restes humains. Après la deuxième guerre mondiale, on y a effacé les traces du Maréchal Pétain, héros de la « défense victorieuse » de 1916, l’homme qui, si l’on en croit Paul Valéry, « avait sauvé l’âme de l’armée française » parce que la bataille de Verdun avait été « une guerre tout entière insérée dans la Grande Guerre ».
Cette remise en cause mémorielle, comme celles qui la suivirent, n’est pas une spécificité française, nulle voix officielle ne s’est élevée dans le monde pour s’offusquer que Leningrad soit redevenu Saint-Pétersbourg ou que Stalingrad ait retrouvé son ancien nom de Volgograd ! Macron se trompe aussi parce qu’il mélange histoire, mémoire et patrimoine comme nous le rappelle l’historien Sébastien Ledoux et que les statues « ne sont pas des traces directes de l’Histoire, mais des traces au second degré ». Elles ne sont qu’une « mise en récit de l’Histoire », et, poursuit-il, lorsqu’une autorité en dresse une pour rendre hommage à un personnage, elle « formule publiquement une dette à son égard pour ce qu’il a apporté à la nation… »
La question est donc de savoir ce que le Général Faidherbe a fait pour le Sénégal pour mériter que sa statue trône encore sur la place de son ancienne capitale ? Devons-nous pour autant, comme en contrepartie, statufier les « Tirailleurs Sénégalais », élever au rang de héros nationaux les membres d’un corps d’armée qui, nous ne pouvons pas l’ignorer, a été créé pour faire face aux besoins de maintien de l’ordre colonial. Ils ont été d’abord des soldats de fortune, recrutés quelquefois au moyen d’un rapt, un peu dépenaillés, à peine mieux nourris que les chevaux de leurs officiers et qui allaient en campagne les pieds nus, en trainant leurs épouses derrière eux. A défaut de leur assurer une solde convenable, leur employeur les autorisait à s’approprier des femmes comme prises de guerre, se réjouissant surtout qu’ils ne lui coutaient pas cher et qu’ils étaient dociles.
Les plus grands floués de l’histoire coloniale
En un siècle d’existence, leur nombre n’a cessé de s’accroitre et leur champ d’action de s’élargir, ils sont devenus une force supplétive, taillable et corvéable à merci, les acteurs de ce qu’on appelait pudiquement la « pacification » des territoires conquis et, à ce titre ils ont laissé de très mauvais souvenirs dans des pays comme l’Algérie ou Madagascar. Ils seront sur tous les fronts de combat pendant les deux guerres mondiales, mais s’ils ont toujours et partout fait preuve de courage et d’endurance, ils ont été rarement au service des bonnes causes, de la liberté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme le montrent ces deux exemples. C’est une troupe dotée d’un armement comme on n’en avait encore jamais vu dans la région, composée à la fois de tirailleurs en exercice et d’anciens tirailleurs rappelés de force après leur démobilisation qui, en 1892, partit à l’assaut de la dernière hégémonie africaine encore en place dans le delta intérieur du Niger.
L’opération fut foudroyante, Amadou Tall est chassé de Ségou en moins de trois mois et parmi le butin distribué aux tirailleurs, il y avait des femmes, les épouses de l’ancien roi ou de ses lieutenants ! Quelques années plus tard, en 1899, ce sont encore des tirailleurs qui seront la charnière de la sanglante expédition menée par deux illuminés, les capitaines Voulet et Chanoine. Cette colonne infernale qui a inspiré, indirectement, le film « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, est une parfaite illustration des violences liées à la conquête coloniale, avec cette particularité que, pour une fois, les tirailleurs feront preuve d’indocilité et massacreront les deux officiers dont les cruautés inouïes avaient fini par les excéder. Nous ne pouvons pas traiter en héros le tirailleur Fakunda Tounkara qui, au petit matin du 29 septembre 1898, fut le premier à réaliser que l’homme à la taille haute qui portait un turban et lisait le Coran sur le pas de sa porte, sans se douter que ses poursuivants avaient violé sa dernière retraite, n’était autre que l’Almami Samori Touré. Nous ne pouvons pas rendre hommage aux tirailleurs Bandya Tounkara et Filifin Keita qui se lancèrent à la poursuite du vieil homme de soixante-dix ans qui aurait donné son empire pour un cheval, tout étonnés par la puissance de sa foulée. Ils feront le boulot, mais c’est leur commandant qui récoltera la gloire de la capture de Samori et il en sera toujours ainsi car les tirailleurs furent les plus grands floués de l’histoire coloniale de la France.
Notre combat devrait être d’exiger que leur épopée soit enseignée dans les écoles du pays pour lequel ils s’étaient battus et qu’on y sache que c’est l’un d’eux , un certain Hady Ba, qui fut l’une des premières victimes de la résistance française face à l’occupation allemande. Que leurs tombes soient sauvegardées, connues, visitées et fleuries par leurs familles, comme le sont celles des soldats américains ou canadiens en Normandie ou dans l’Aisne. Qu’on reconnaisse que s’ils ont été quelquefois gavés de décorations, souvent clinquantes, y compris à titre posthume, le « gel » de leurs maigres pensions après la proclamation des indépendances de leurs pays d’origine, ce qui ressemble fort à une mesure de rétorsion, est d’une mesquinerie et d’une injustice inqualifiables qu’il convient de solder dans la dignité.
En revanche, nous, Africains, ne pouvons ni glorifier le corps des tirailleurs ni les offrir en exemples à notre jeunesse. Notre musée de l’Armée ne doit pas être une annexe tropicale de celui d’une sous-préfecture française et célébrer les mêmes héros, être un nid de coucou qui reconstruit une histoire que nous avons subie à partir des déboires de notre passé colonial. Ni Wellington ni Bismarck ne sont honorés à Paris et notre musée manque à sa mission en mettant en exergue les manipulateurs des tirailleurs, Faidherbe ou Archinard, plutôt que leurs adversaires, ou en faisant une belle place à Mangin, pourvoyeur de la Force Noire, que Blaise Diagne lui-même accusa de mener les soldats africains au « massacre », plutôt que de vanter la lucidité de Van Vollenhoven qui démissionna de son poste de gouverneur parce qu’il estimait que cette saignée condamnerait les populations africaines à la misère.
Les premiers signes d’une révolte
Mais ne pas tresser des couronnes aux tirailleurs ne signifie pas les ignorer, nous devons, bien au contraire, enseigner leur histoire, pas seulement parce que la nation qu’ils avaient servie ne le fait pas, mais surtout pour rétablir la vérité. Le déboulonnement évoqué ici ne peut être qu’allégorique car très peu d’entre eux sont honorés chez nous par des statues, sinon de façon symbolique. En revanche, nous pouvons les grandir en démontrant, pièces en mains, que leur épopée est la meilleure preuve que la colonisation fut une affaire de violence et de duperie. Le massacre de Thiaroye en offre une tragique illustration. C’est d’abord l’histoire de la rupture unilatérale d’un contrat. Les Tirailleurs qui avaient payé chèrement leur participation à la guerre et vécu le calvaire des camps nazis, devinrent, dès que l’horizon commença à s’éclaircir, indésirables sur le sol de leur « mère patrie » qui n’avait plus qu’un objectif : « blanchir » les défilés qu’elle préparait pour célébrer la victoire. C’est l’histoire d’une mesquinerie ordinaire, le refus de payer des droits chèrement acquis (rappel de solde, primes de démobilisation, etc.) ou pour le moins, de rogner sur leur montant. C’est l’histoire d’une opération préméditée destinée à servir d’exemple à tous ceux qui étaient tentés de contester l’autorité de la métropole et de manifester des sentiments anticoloniaux.
C’est l’histoire d’un acharnement, celui qui a fait que le procès des mutins a été conduit uniquement à charge, que les condamnations ont été très lourdes, que tout pardon et tous les recours ont été rejetés, au point que la mention «mort pour la France » a été refusée à tous les soldats impliqués. C’est l’histoire d’un mensonge d’Etat, puisqu’on n’a jamais livré le nombre exact des victimes, ni la nature des armes utilisées pour les tuer. C’est enfin, et c’est cela qui nous intéresse le plus ici, l’histoire des tout premiers débuts d’un mouvement irrépressible et légitime, d’une révolte qui allait conduire aux indépendances. En cela, et en cela seulement, nous pouvons célébrer les mutins de Thiaroye comme les initiateurs de notre émancipation !
LES CONDITIONS SONT "RÉUNIES" POUR LA REPRISE DES COURS
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a assuré dimanche à Kolda (sud) que toutes les conditions sont réunies pour la reprise des enseignements dans les classes d’examen jeudi prochain.
Kolda, 22 juin (APS) - Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a assuré dimanche à Kolda (sud) que toutes les conditions sont réunies pour la reprise des enseignements dans les classes d’examen jeudi prochain.
"Aujourd’hui, je peux dire ici que tout est réuni pour la reprise des cours", a-t-il notamment dit lors du comité régional de développement (CRD) consacré à la réouverture des classes d’examen.
Le ministre a rendu hommage aux enseignants, inspecteurs, parents d’élèves, partenaires sociaux etc., qui se sont tous mobilisés pour la cause de l’éducation.
Mamadou Talla a estimé que l’année scolaire peut être terminée avec le bouclage du 3e semestre, exhortant l’ensemble des acteurs à œuvrer pour la réussite de la reprise des cours.
"Nous pouvons atteindre les résultats notamment pour boucler le 3e semestre et j’invite chacun de nous à intégrer et voir les réalités afin de les adapter pour une bonne reprise des cours car nos jeunes, nos élèves ont le droit à une formation et à une éducation", a dit M. Talla.
Il a par ailleurs appelé les acteurs de l’académie de Kolda au respect strict du protocole sanitaire, notamment l’usage de masques, le respect de la distanciation physique, etc.
L’inspecteur de l’académie de Kolda, Mamadou Goudiaby, a fait une présentation sur la situation de la carte scolaire de la région.
L’IA a ainsi évoqué quelques difficultés liées aux abris provisoires, le manque d’eau dans certains établissements scolaires de la région devant accueillir les élèves en classes d’examen.
M. Goudiaby a toutefois rassuré pour une bonne reprise des cours malgré des facteurs bloquant dont l’hivernage avec des fortes pluies souvent enregistrées dans la région de Kolda.
82 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET DEUX DÉCÈS RAPPORTÉS CE LUNDI
Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce lundi, 82 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 5970 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Dakar, 22 juin (APS) - Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce lundi, 82 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 5970 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Sur 1040 tests effectués au cours des dernières 24heures, 82 sont revenus positifs, a notamment indiqué le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Aloyse Wally Diouf a précisé qu’il s’agit de 65 cas contacts suivis, 4 cas importés via l’Aéroport international Blaise Diagne et 13 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (09) et à Kaolack (04).
34 patients hospitalisés ont été déclarés guéris tandis que 21 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Deux décès supplémentaires ont été enregistrés, ce qui porte à 86 le nombre de malades ayant succombé à la Covid-19.
Depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le Sénégal a dénombré 5970 cas de Covid-19 dont 3953 guéris, 86 décès et 1930 patients sous traitement.
LE COMMISSAIRE SADIO AUTORISÉ A RENTRER CHEZ LUI
L’ex commissaire de police, Boubacar Sadio, va finalement passer la nuit chez lui. Après audition à la Division des investigations criminelles, (Dic), il a été autorisé à rejoindre son domicile.
L’ex commissaire de police, Boubacar Sadio, va finalement passer la nuit chez lui. Après audition à la Division des investigations criminelles, (Dic), il a été autorisé à rejoindre son domicile.
Cependant, il a été convoqué à nouveau pour demain, dans l’après-midi. Et les limier lui ont signifié ce qui lui est reproché, à savoir : diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’Etat et l’article 80.
Pour rappel, ce dimanche, dans l’après-midi, des éléments de la Division des investigations criminelles avaient cueilli le commissaire Sadio chez lui. Une interpellation qui fait suite à sa tribune acerbe contre le régime en place.
LA COVID-19 ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DES QUOTIDIENS
Dakar, 22 juin (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS abordent la pandémie du nouveau coronavirus et d’autres sujets se rapportant à la question des vestiges du colonialisme, à la politique, etc.
La Tribune note que la Covid-19 ‘’continue de dicter sa loi’’ au Sénégal avec 24 décès répertoriés en une semaine.
’’Avec 144 nouveaux cas testés positifs au coronavirus, dimanche, et 71 nouveaux guéris, le Sénégal compte 5888 cas positifs dont 3919 guéris, 84 décès et 1884 encore sous traitement. À signaler 2 nouveaux décès qui viennent s’ajouter aux 3 autres de vendredi, et 5 cas graves s’ajoutant aux 16 déjà en réanimation. 21 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation et 2 nouveaux décès liés à la Covid-19, enregistrés’’, rapporte le journal.
’’Pour dire que de jour en jour, le nombre de patients hospitalisés poursuit son accroissement, passant de 1685 à 1884, entre le 14 et 21 juin. Cela est dû aux nouvelles contaminations qui semblent avoir pris l’ascenseur depuis la troisième semaine du mois de juin. C’est dire aussi combien le bilan est lourd, au même moment où les autorités envisagent la réouverture des classes pour cette semaine (jeudi 25 juin)…’’, ajoute la publication.
Selon le quotidien Source A, ‘’le Sénégal marche, lentement, mais résolument, vers l’atteinte de la barre des 100 morts, eu égard au nombre de décès liés à la Covid-19 qui ne cesse de culminer’’.
’’La preuve, rien que, ce week-end, le virus a tué 5 patients. Ce qui allonge la liste macabre à 84 morts. Et, comme pour ne rien arranger, la courbe ne semble pas ralentir. En effet, entre samedi et dimanche, 249 contaminations ont été portées à la connaissance du public. Pour les cas graves, ils sont au nombre de 21 pris en charge dans les services de réanimation. Ce qui fait que, depuis le début de la pandémie, 1884 malades sont dans les Centres de traitement’’, écrit le journal.
Enquête aborde la question des vestiges du colonialisme et fait état d’’’un weekend pour effacer Faidherbe des mémoires’’.
’’De Saint-Louis à Lille (France), deux villes dont les municipalités revendiquent encore l’héritage du général Louis Faidherbe, figure du colonialisme français, des voix se sont élevées pour réclamer le déboulonnement des statues de celui qui est décrit comme +violent+ et +raciste+’’, selon le journal.
Sud Quotidien relève aussi que ‘’des représentants de l’association Survie, du FUIQP (Front uni des immigrations et des quartiers populaires), des collectifs Afrique et de défense des sans-papiers, ou de l’Atelier d’histoire critique, étaient présents, samedi, à Lille, lors d’une manifestation pour réclamer le retrait ou du moins la contextualisation de la statue de Louis Faidherbe. Une +figure du colonialisme français, violent et raciste+’’.
’’A noter que depuis l’assassinat de l’Afro-américain George Floyd, on assiste à de telles manifestations. La municipalité de San Francisco, dans l’Etat de Californie, a d’ailleurs décidé de prendre les devants en déboulonnant la statue du navigateur Christophe Colombe, qui +n’est pas en adéquation avec les valeurs+ de la ville. À Sacramento aussi, une autre statue va également être déboulonnée’’, dit Sud.
Selon le journal, ‘’à des milliers de kilomètres, à Saint-Louis au Sénégal, la statue de Faidherbe (…) fait également débat’’.
Le quotidien L’As ouvre ses colonnes à Pape Samba Mboup, ex chef de cabinet de l’ancien président Abdoulaye Wade. Selon lui, ‘’si Macky Sall se présente pour un 3e mandat, rien ne peut l’empêcher de l’avoir’’.
Dans cet entretien téléphonique Pape Samba Mboup, ‘’s’est exprimé sans langue de bois sur différentes questions liées à la gestion du pays, la pandémie de Covid-19, ses relations avec Karim Wade, entre autres’’.
Le journal Enquête annonce que le journaliste Cheikh Yérim Seck est convoqué ce matin à la Section de recherches pour ‘’une sombre affaire d’avortement’’ et signale que ‘’trois personnes ont déjà été arrêtées : un infirmier, la mineure et son amie’’.
’’’Cheikh Yérim Seck n’est pas sorti de l’auberge. Et, disons-le, les choses se corsent sérieusement pour lui. Il est convoqué, aujourd’hui, selon nos sources, à la Section de recherches de la gendarmerie. Pour une sombre histoire d’avortement. Dans cette nouvelle affaire de mœurs - rappelons qu’il a été condamné à 3 ans de prison pour viol, en 2012 - il aurait engrossé, dit-on, une fille mineure, avant de l’inciter à l’avortement. En fin de semaine dernière, il était question, dans cette même affaire, de viol suivi de grossesse. Mais, pour l’instant, rien ne l’étaye’’, écrit la publication.
Déclassification de la zone des filaos
Les organisations pour la défense du littoral vont devoir se tenir prêtes. D’après des sources dignes de foi, une réunion regroupant les cinq maires de Guédiawaye, le Cadastre, l’Urbanisme, l’Aménagement du territoire, les autorités administratives a eu lieu mardi dernier à la Gouvernance aux fins de trouver un compromis autour de la question foncière qui défraie la chronique ces derniers jours. D’après des sources de «L’AS», tous ont donné leur accord et désigné Racine Talla comme porte-parole en vue de la déclassification de la zone des filaos. Distante de près d’un demi-kilomètre de la mer, la zone devrait ainsi faire l’objet d’un décret de déclassification. Ce qui permettrait à ces communes de disposer d’une assiette foncière leur permettant par exemple d’y ériger des cités, des écoles et des hôpitaux etc.. En tout état de cause, le dernier mot revient au chef de l’Etat qui a reçu la proposition concertée des autorités administratives, techniques et locales.
Commémoration du 23 juin
Voilà 9 ans, jour pour jour, le peuple sénégalais avait déclenché, au travers d’une exceptionnelle mobilisation, une grande lutte citoyenne contre un pouvoir engagé dans un brutal processus de mise en péril du socle de notre République. L’ancien régime n’avait eu de cesse de malmener notre Charte Fondamentale par le biais d’incessantes agressions, de tripatouillages et d’empiétements permanents. «Les Jeunes, les Femmes, les Responsables et militants de notre Parti, au premier rang desquels le Président Macky Sall, ont fait partie des grands légionnaires de cette bataille politique et citoyenne. Ils s’étaient fortement illustrés et furent agressés avec une rare violence. Mais rien n’y fit ! Leur moral à toutes épreuves les rendait insensibles à toute forme de menaces et de forfaitures. Il est aujourd’hui réconfortant de voir l’essentiel des mobilisés, combattants et vainqueurs du 23 Juin 2011 aux côtés du Président Macky Sall, pour concevoir et bâtir, ensemble, un pays prospère, de Tous et pour Tous ! » ont ajouté les camarades de Moussa Sow en prélude à la commémoration du 23 juin 2011.
Les risques qui pèsent sur le Commissaire Sadio
Continuons avec le 23 juin pour dire que si l’Etat a voulu enquiquiner le commissaire divisionnaire à la retraite, c’est moins pour ses écrits diffusés depuis une semaine que pour des raisons liées à la manifestation du 23 juin. En effet, d’après des sources de L’AS, on soupçonne le commissaire d’être à la tête d’une association nouvellement créée et qui envisage de manifester le 23 juin prochain pour marquer symboliquement cette date annonciatrice de la fin du règne du Pds, mais aussi pour lutter contre le bradage du littoral. Ce n’est donc pas fortuit si les enquêteurs qui ne l’ont même pas invoqué, des troubles à l’ordre public, aient visé l’article 80. Ce ne sera donc pas surprenant que le Commissaire Sadio, convoqué ce soir, soit présenté devant un juge d’instruction dès qu’il sera déféré. Puisque la justice semble avoir perdu la tête, il pourrait connaître le même sort que Cheikh Yérim Seck qui, en réalité, devrait être placé sous mandat de dépôt conformément à la réquisition du procureur qui lie le juge d’instruction en l’espèce. Mais puisqu’il y a un nouveau tailleur à la tête du Ministère de la Justice, il ne faut plus présager de rien. Autant il peut être inculpé et placé sous contrôle judiciaire, autant il peut être libre ou même passer la nuit en prison.
Arriéré de paiement à la Permanence AFP de Thiès
Les progressistes du département de Thiès devaient tenir un point de presse ce week-end à la permanence du parti, sise au quartier SOM, juste en face du lycée Malick Sy, pour marquer l’anniversaire du parti. Mais la rencontre s’est finalement tenue dans un hôtel de la place. Et pour cause, le permanencier a posé sur la table un problème de disponibilité de l’électricité. Au-delà de cet aspect, beaucoup d’interrogations ont été agitées autour du paiement des 140 000 Fcfa mensuels, représentant la location de la permanence. Selon notre source, le ministre Alioune Sarr avait été sollicité pour la prise en charge de la location pendant deux ans, ce qu’il fait régulièrement à travers un virement bancaire. Mais un problème d’arriérés de paiement a été agité récemment et aujourd’hui encore, il y a beaucoup d’interrogations autour de la gestion de ce local du parti.
Un charretiers tue son ami
La bagarre entre deux amis charretiers a viré au drame samedi au quartier Seydou Nourou Tall de la Commune de Yeumbeul-Sud. Un nommé Ndongo aurait tué son ami Bathie Ngada Gningue, âgé de 50 ans et originaire de Khombole. Selon des sources de «L’AS», les faits se sont produits dans l’après-midi du samedi. Le sieur Bathie, à bord de sa charrette, avait croisé son ami qui était également à bord de son véhicule hippomobile. Bathie demande à son ami Ndongo de lui céder le passage. Ce que ce dernier refuse catégoriquement. Il s’ensuit alors des échanges de propos aigres-doux. Et Bathie, se sentant offensé, est descendu de sa charrette pour laver l’affront. Mais Ndongo a bondi de sa charrette pour pousser son ami par terre. Ainsi Bathie tombe et sa tête cogne violemment une pierre. Grièvement blessé, son ami le transporte au poste de santé de la localité avant de rentrer chez lui. Mais à peine a-t-il le dos tourné que Bathie rend l’âme. Informé de la mort de son ami, Ndongo prend la fuite avant d’être arrêté par les limiers du poste de Police de Yeumbeul Sud, à Thiaroye Kaw, tard dans la nuit.
Le SYTJUST décrète une grève de 72 heures
Le syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) durcit le ton. Pour montrer leur détermination, les travailleurs de la justice reconduisent un mot d’ordre de grève de 72 heures couvrant les lundi 22, mardi 23 et mercredi 24 juin. Ils poursuivent la lutte après une semaine de grève, tout en dénonçant le mutisme du ministre de la Justice. Pour le bureau exécutif national du Sytjust, l’attitude de dédain du ministre de la Justice est un motif de détermination des travailleurs de la Justice pour leurs aspirations à la dignité et au bien-être par le travail. Il invite le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, à mettre en œuvre le protocole d’accord du 17 octobre 2018, la publication au Journal officiel des décrets et l’organisation des formations au Centre de formation judiciaire.
Les armes volées au bureau des douanes de Moussala
Les investigations des gabelous ont été fructueuses. En effet, les armes volées au bureau des douanes de Moussala, à la frontière avec le Mali, ont été retrouvées dans la nuit du samedi au dimanche. Des délinquants s’étaient emparés des armes avant de disparaître dans la nature. Ce qui constituait une sérieuse menace pour la sécurité des populations. Finalement, les douaniers ont réussi à mettre la main sur ces armes. Par ailleurs, des voix s’élèvent de plus en plus dans cette contrée pour solliciter du gouvernement, et dans les meilleurs délais, un cantonnement militaire à Moussala. Puisque l’insécurité y est en train de prendre des proportions inquiétantes.
3 Sénégalais portés disparus dans le fleuve Sénégal
Ils ne sont plus. Las d’attendre leur rapatriement par l’Etat du Sénégal, trois de nos compatriotes bloqués à Rosso Mauritanie depuis le début de la pandémie du Covid-19 ont pris le risque de traverser clandestinement le fleuve Sénégal qui constitue la frontière des deux pays. Mais ils ne sont pas encore arrivés à destination. Nos trois compatriotes sont ainsi portés disparus dans le fleuve depuis vendredi dernier. Les autres Sénégalais bloqués en Mauritanie ont envahi hier le bac qui assure la traversée pour réclamer leur rapatriement.
Abdoulaye Diop aux artistes musiciens
A l’occasion de la célébration de la fête de la musique dans un contexte de pandémie de Covid19, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, adresse un message de soutien aux artistes musiciens. Il rappelle dans sa note que les mesures indispensables au combat vital contre la pandémie de Covid-19 imposent cette année un état d’urgence sanitaire se traduisant entre autres par le couvre-feu, le confinement ou encore l’exigence de la distanciation physique. Toutes ces exigences, dit-il, sont incompatibles avec les rencontres chaleureuses et les grand-messes de bonheur qu’ont toujours apportées les célébrations antérieures de la Fête de la musique. La fête de la musique est une célébration de l’universalité et une contribution décisive au développement économique et à l’épanouissement social des nations.
Plaidoirie pour Karim Xrum Xax
Le Forum du Justiciable est préoccupé par la santé des détenus malades, plus particulièrement celle de l’activiste Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xax. Le président du Forum du Justiciable, Boubacar Ba, interpelle les autorités sur le caractère fondamental du droit à la santé et celles judiciaires ; et que pour des raisons humanitaires, aucun détenu ne devrait être maintenu en détention si son état de santé physique ou mentale est durablement incompatible avec la prison. Le Forum du Justiciable, informé de la dégradation de l’état de santé de Karim Xrum Xax, attire l’attention des autorités sur la prise en charge des détenus malades. Boubacar Ba souhaite le transfert de Karim Guèye au pavillon spécial, voire sa libération si son état de santé nécessite des soins particuliers et un suivi en dehors du milieu carcéral. A l’en croire, une telle mesure doit également être étendue à tous les détenus atteints de maladies graves.
Grève de la faim des membres du front «doyna»
Ils vont mettre en exécution aujourd’hui leurs menaces. Après plusieurs alertes et actions judiciaires, les membres du collectif des victimes de démolition et de spoliation de terrains, vont recourir à l’ultime arme. En effet, le front multi-luttes «Doyna» entame aujourd’hui une grève de la faim. Le collectif est constitué des victimes de démolition de 253 maisons de Gadaye, les victimes de Guereo, des travailleurs de Pcci, des travailleurs de ABS, les victimes de Afup Canada, des habitants de Terme Nord, de Reendo, Bossea, de Kiniabour/Sindia et des jeunes réformistes de la zone nord.
Tableau Walo de Saint-Louis
Les populations du quartier Pikine Tableau Walo de Saint-Louis ont effectué hier une sortie au vitriol pour dénoncer la situation de leur terroir. Elles dénoncent le déversement des égouts dans le quartier et surtout la prolifération des tas d’ordures. Les jeunes de ce quartier Pikine de Saint-Louis ont déversé leur bile sur les autorités locales. Ils ont battu hier le macadam pour déplorer les conditions de leur localité. A l’occasion d’une action citoyenne, les contestataires signalent que leur quartier est laissé en rade, estimant que cette situation «ne peut plus continuer». Par la voix de leur porte-parole, Mouhamed Lamine Mbodj, ils fustigent l’inefficacité des opérations de curages de canaux par l’office national de l’assainissement (Onas) et la canalisation défaillante. Il signale que les trois mosquées et le poste de santé du quartier sont dans un piteux état. Pour les jeunes, le moment est venu d’agir et de prendre leur destin en main. Selon M. Mbodji, dorénavant, ils ne compteront que sur leurs propres moyens parce qu’ils en ont marre des promesses jamais tenues. Ils s’engagent à nettoyer le quartier toutes les quinzaines.
Déboulonnement de la statue Faidherbe
Les commentaires continuent sur le déboulonnement de la statue de Faidherbe qui trône sur la ville de Saint-Louis. L’imam ratib Cheikh Tidiane Diallo a appelé au changement des noms des rues et avenues. Le religieux a aussi demandé à ce que la statue Faidherbe soit déboulonnée.Il a fait la demande lors de la grande prière du vendredi, devant les fidèles. «Ces statues et rues doivent être rebaptisées. Le Sénégal a d’illustres figures qui peuvent prêter leurs noms comme Cheikh Omar Foutiyou Tall, El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Cheikh Moussa Camara et Thierno Souleymane Baal qui ont fait tant de choses pour le pays. Eux au moins méritent que l’on donne leurs noms à des rues, des statues, etc. Mais prendre un étranger qui, en plus, a tué près de 20 000 Sénégalais en 8 mois, selon le Professeur Iba Der Thiam, et lui donner des noms de quartiers, statue…, cela fait mal», a-t-il dit.
LES AUTORITÉS DU DÉPARTEMENT DE KAFFRINE CONTRÔLENT LE PLAN DE RIPOSTE DE LA ZONE FRONTALIÈRE
Les responsables du Comité départemental de gestion des épidémies (CDGE) de Kaffrine (centre) ont visité dimanche les postes de santé situés le long de la frontière avec la Gambie, pour évaluer le dispositif mis en place
Pathé Thiangaye (Kaffrine), 21 juin (APS) - Les responsables du Comité départemental de gestion des épidémies (CDGE) de Kaffrine (centre) ont visité dimanche les postes de santé situés le long de la frontière avec la Gambie, pour évaluer le dispositif mis en place dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a constaté l’APS.
Sous la direction du président du CDGE, Amadoune Diop, également préfet du département de Kaffrine, ils ont visité les postes de santé de Nganda, Diamagadio, Keur Babou, Médinatoul Salam 2 et Pathé Thiangaye.
‘’Le tour de ces cinq postes de santé situés près de la frontière avec la Gambie a permis de nous rendre compte qu’un dispositif assez intéressant a été mis en place, et que toutes les mesures barrières sont respectées’’, s’est réjoui M. Diop.
‘’Avec l’assouplissement [de l’état d’urgence], cette partie du département de Kaffrine située à la frontalière avec la Gambie est très sensible’’, a souligné le président du CDGE. ‘’Si le dispositif [de prévention du Covid-19] ne fonctionne pas dans cette zone, le département de Kaffrine va courir de gros risques.’’
Amadoune Diop a invité les populations locales à redoubler de ‘’vigilance’’ pour éviter la maladie à coronavirus.
Il leur a demandé d’informer à temps les établissements de santé de tout cas suspect de coronavirus. ‘’Si l’alerte est faite très tôt, nous avons de fortes chances de pouvoir prendre en charge, et à temps, tous les cas de coronavirus qu’il pourrait y avoir’’, a assuré M. Diop.
‘’L’objectif de cette tournée, c’est d’évaluer l’efficacité et les effets du dispositif de riposte contre le Covid-19’’, a expliqué le médecin-chef du district sanitaire de Kaffrine, Ndèye Mbacké Kane.
Elle s’est réjouie de constater qu’il y a, dans chacun des postes de santé visités, ‘’un équipement de protection individuelle’’.
Mme Kane a exhorté le personnel des postes de santé à renforcer la surveillance communautaire pour éviter la maladie à coronavirus.
‘’Nous demandons aux populations de respecter les mesures édictées, à savoir le port du masque et le lavage des mains’’, a-t-elle dit, les invitant aussi à éviter les rassemblements et à protéger les couches vulnérables, les personnes âgées, par exemple.
LE COMMISSAIRE CUEILLI CHEZ LUI PAR LA DIC
Une interpellation qui fait suite à la publication d’une tribune acerbe du Commissaire divisionnaire de police de classe exceptionnelle à la retraite, contre le régime en place.
Boubacar Sadio, le commissaire de police à la retraite, vient d’être cueilli chez lui par des éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) de la police. C’est ce qu’ a appris iGfm de sources sûres.
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