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2 octobre 2025
Par CALAME
LE MODELE DU BOA
les citoyens attendent désormais le moment favorable, le jour du scrutin, pour sanctionner positivement ou négativement, comme ils l’ont magistralement démontré à différentes élections présidentielles
En relevant dimanche dernier lors de l’émission Grand Jury diffusée sur les ondes de la radio RFM, que juridiquement le chef de l’Etat avait la possibilité de se présenter en 2024, Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY), était bien loin de lancer un pavé dans la mare comme relevé par certains commentateurs et autres analystes. Il n’y avait là rien de nouveau sous le soleil dès lors que son propos s’inscrivait dans le sillage d’éminents spécialistes du droit qui l’avaient précédé dans cette lecture.
Le 8 octobre 2017, alors qu’il était l’invité de la même émission Grand jury, le Professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la Société civile pour les élections et du Réseau sénégalais des observateurs citoyens, avait très tôt déjà pris le parti d’alerter sur certaines lacunes contenues dans la loi fondamentale.
Fort de son expérience, ce co-rédacteur de la Constitution de 2001 avait averti: «Si nous appliquons la Constitution à la lettre, on peut considérer que le mandat actuel ne fait pas partie du décompte. Ce qui fait que le président Macky Sall, en 2024, peut envisager de briguer un troisième mandat comme l’avait fait le président Wade». Gardant en mémoire les remous occasionnés durant cette période trouble, il relevait que lors de la rédaction de la Constitution révisée du 20 mars 2016, «on a dû oublier certainement de prévoir des dispositions transitoires». Et de poursuivre : «Il fallait ajouter des dispositions transitoires pour prévoir que le mandat en cours fait partie du décompte des deux mandats que l’actuel Président peut avoir».
Toutefois avait-il précisé, il était encore possible de rectifier, de colmater la brèche en procédant à une révision constitutionnelle. Histoire de verrouiller définitivement le débat. Apparemment ce n’est pas l’option choisie, vu que le flou demeure, faisant observer à Seydou Guèye, alors porte-parole du gouvernement, dans un entretien avec Apanews, le 12 mars 2019, que «les marges de manœuvres pour interpréter sont très minces, pratiquement inexistantes.», admettant du même coup leurs possibilités.
Pour rassurer il indiquait : "Le problème qu'on avait connu par le passé, le président Macky Sall y a apporté une réponse en limitant le nombre de mandats, en fixant la durée du mandat du président de la République et en verrouillant un peu la Constitution pour que ces dispositions relatives à l'élection du président de la République soient pratiquement intangibles". Point de vue partagé par son collègue d’alors, Ismaila Madior Fall, ministre de la justice, qui affirmait le 12 octobre 2017 que : «La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat du président de la République et ne laisse place à aucune interprétation sur la possibilité d’un troisième mandat ».
L’article 27 de la Constitution disait-il, dispose : ‘’Le chef de l’État est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Mais voilà que près de deux ans plus tard, après l’élection présidentielle, quelque peu sibyllin, Ismaïla Madior Fall, lui-même affirme tout de go dans un entretien accordé au journal l’Enquête du 11 mars 2019 : «Moi je pense que la Constitution est claire.
En principe, c’est le deuxième et dernier mandat du chef de l’État.» Une nuance qui ne semble pas être du goût du Professeur Mounirou Sy qui assure, pour sa part que pour éviter la situation de 2011, le nouvel article 27 a mis l’accent sur la personne et non le mandat, car pense-t-il, le terme « nul » de l’alinéa 2 de l’article 27 permet d’inclure le mandat en cours.
Toutefois, si l’on choisit de faire fi du terrain strictement juridique, il serait bon de rappeler que le chef de l’Etat avait lui-même indiqué de manière extrêmement claire et précise, en français et wolof, que pour lui, la question était entendue parce que nul ne pouvait exercer plus de deux mandats successifs. Une position finalement réitérée sous un autre angle par le président du groupe parlementaire BBY en s’appuyant sur l’histoire propre de son parti.
Ainsi, a-t-il rappelé que sous Wade, au moment où il a été question d’un troisième mandat, Macky Sall et ses compagnons sont entrés en campagne, sillonnant jusqu’aux contrées les plus reculées du pays. Et au bout du compte, le candidat Wade a été battu. Ce qui lui fait dire que : « Au Sénégal, le problème du 3eme mandat ne se pose pas ».
En d’autres termes, le peuple souverain qui décide en dernière instance sait délimiter la ligne rouge à ne pas franchir. En tout état de cause, chacun étant désormais conscient qu’il y a des interstices juridiques dans lesquels quelques esprits malins pourraient s’engouffrer, on en revient à ces petits espaces d’interprétation qui permettent d’alimenter un débat dont l’échéance n’interviendra finalement qu’en 2024.. N’empêche, la seule constante qui demeure, c’est qu’une écrasante majorité est d’avis que les électeurs ne vont pas accepter un troisième mandat, laissant supposer qu’il faut être aveuglé par le pouvoir voire un tantinet suicidaire pour se risquer à affronter le rempart citoyen.
Ce dernier, pas dupe pour un sou, a depuis longtemps épousé ce que le Pr Ibrahima Thioub appelle le «modèle du boa». Tel ce serpent qui capture sa proie, l’avale et s’assoupit, le temps de la digérer avant d’expulser les restes, les citoyens attendent désormais le moment favorable, le jour du scrutin, pour sanctionner positivement ou négativement, comme ils l’ont magistralement démontré à différentes élections présidentielles.
FINALISATION DU BASCULEMENT DE L’ANALOGIE A LA TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE
La Tds-SA couvre 92% du territoire en signal numérique
Aujourd’hui, dans le cadre de la finalisation du basculement de l’analogie à la Télévision numérique terrestre (Tnt), lancée depuis 2014 au Sénégal, le nouvel opérateur de diffusion nationale au nom de l’Etat, la société Télédiffusion du Sénégal (Tds-SA), est parvenue à couvrir 19 sites actifs et l’ensemble des 14 régions du pays, soit 92% en valeur relative. C’est ce qui ressort de l’atelier de partage organisé hier, lundi 21 septembre, par la Tds-SA et le Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). Télédiffusion du Sénégal (Tds-SA), est parvenue à couvrir 19 sites actifs et l’ensemble des 14 régions du pays, soit 92% en valeur relative. C’est ce qui ressort de l’atelier de partage organisé hier, lundi 21 s
Lancée en grande pompe par l’Etat du Sénégal en 2014 avec Excaf, le processus de transition de l’analogique au numérique semble avoir pris un nouvel essor. Ou du moins, le nouvel opérateur de diffusion nationale du Sénégal, à savoir la société Télédiffusion du Sénégal (Tds-SA), chargée exclusivement des activités de diffusion au nom de l’Etat, a fait des avancées significatives concernant la couverture du territoire national par le signal numérique.
En effet, au cours un atelier de partage autour du thème suivant : «Avec TDS-SA, une nouvelle ère pour la TNT au Sénégal : avancées à date et moyens déployés pour achever le processus depuis l’arrivée de TDS-SA», le Directeur Partenariat, Eugène Niox et Mariame Sira Bomboté Diop, Directrice de la Communication, ont fait l’état d’avancement de la reprise du processus de basculement. Ils indiquent que de 2014 à 2019, le signal numérique ne touchait que 6 sites actifs sur les 25 prévus, soit 6 régions sur les 14 que compte le pays.
Dès la reprise du processus, sur la demande du chef de l’Etat, Macky Sall, la Tds-SA dirigée par Amadou Abdoulaye Diop est parvenue, selon eux, à faire passer en 6 mois seulement, de mars à septembre 2020, la couverture sur l’ensemble des 14 régions du pays. Sur les 25 sites prévus, le nouvel acteur de la chaine de valeur audiovisuelle est parvenu à rendre actifs 19 sites. Ainsi donc, ils pensent pouvoir couvrir les petites poches de résistance qui existent encore dans certaines zones du pays, à savoir les 6 sites restants, avant la fin de l’année 2020. Quid du basculement intégral de l’analogique au numérique au Sénégal, quand on sait qu’il était prévu pour le mois de juin dernier ?
Sur ce point, M. Niox et Mme Diop se sont voulus prudents. En effet, ils ont fait comprendre que techniquement, il était possible de passer au basculement intégral, dans la mesure où les 14 régions sont couvertes parle signal. Mais, ont-ils vite fait de préciser, l’idée du basculement est de permettre à tous les Sénégalais d’avoir accès à la Tnt, dans un souci d’équité territoriale. Mieux, ils informent qu’avant la coupure définitive du signal analogique pour ne plus laisser place qu’au signal numérique, il faut prendre en compte certains facteurs qui ne sont pas de leur ressort. Il s’agit, selon eux, de la validation des nouvelles dispositions juridiques et réglementaires dans le secteur audiovisuel.
Par conséquent, ils n’ont pas voulu avancer de date, même s’ils envisagent de couvrir l’ensemble du territoire en signal numérique, avant fin 2020. D’ailleurs même, parlant de cet aspect d’équité territoriale, visant à une transition numérique intégrale universelle, la Tds-SA en collaboration avec le Fdsut, a initié une tournée nationale de distribution gratuite de 120.000 décodeurs numériques aux plus démunis.
La première phase de la tournée dénommée «Tnt Tour du Sénégal», s’est tenue du 10 au 13 septembre dernier, dans les villes de Fatick, Sédhiou et Ziguinchor. Pour rappel, la société Tds-SA est créée par la loi 2017-28 du 14 juillet 2017. Nouvel acteur de la chaine de valeur audiovisuelle, Tds-SA est responsable, à titre exclusif, de la diffusion des chaines sénégalaises privées et publiques, conformément aux dispositions du nouveau Code de la presse.
L’OPPOSITION SORT DE SA TORPEUR
La reprise de l’initiative politique et la réoccupation du terrain politique, plus de six mois après la survenue de la crise sanitaire qui avait gelé toutes les activités des partis au Sénégal, seraient-elles de mise ces temps-ci ?
Vraisemblablement groggy après sa défaite électorale de février 2019. Longtemps cloisonnée dans une passivité notoire, confinée par plus d’un semestre de Covid-19, l’opposition sénégalaise qui ne trouvait de miroir, ces derniers temps, qu’à travers Ousmane Sonko de Pastef/Les Patriotes et les membres du CRD (Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et TAS), semble au fur et à mesure reprendre du poil de la bête. En somme, le goût de l’initiative et de la réoccupation du terrain politique. Comme en témoignent la rentrée politique des Libéraux décrétée par Me Abdoulaye Wade; la dernière sortie en conférence de presse des cadres libéraux, la remobilisation des troupes décrétée par le «sursitaire » Khalifa Sall chez lui, tous les jeudis, et ses visites de courtoisie aux dignitaires religieux, sur fond de repositionnement politique.
La reprise de l’initiative politique et la réoccupation du terrain politique, plus de six mois après la survenue de la crise sanitaire qui avait gelé toutes les activités des partis au Sénégal, seraient-elles de mise ces temps-ci ?
L’on ne serait pas loin de penser par l’affirmative, au vu des frémissements notés çà et là chez des formations et mouvements politiques longtemps aux abonnés absents de la scène mais qui tendent aujourd’hui à se déconfiner de plus en plus.
A l’instar du Parti démocratique sénégalais (Pds), seule formation politique à détenir un groupe parlementaire en dehors de celui de la majorité. Dans un communiqué en date de vendredi dernier, le Pape du Sopi relève en effet : « J’ai décidé de procéder à une levée partielle de la suspension des activités du parti à partir du lundi 21 septembre 2020. J’annonce la reprise des opérations de placement et de renouvellement des Structures que j’avais suspendues antérieurement par un communiqué en date du 05 mars 2020 du secrétaire général national et des activités dans toutes les sections et fédérations du parti ».
Me Wade ne manque toutefois pas de noter : «(...) les motifs liés à l’épidémie du Coronavirus pour lesquels j’avais suspendu les activités politiques du parti restent de rigueur et, en conséquence, je demande aux militants, aux mouvements de soutien et aux sympathisants de respecter strictement, dans leurs activités, les mesures barrières recommandées par les autorités en charge de la santé ». Parallèlement, le Pds qui n’avait pas participé à la dernière présidentielle en raison de l’élimination par le Conseil constitutionnel de son candidat, Karim Wade, jugé non éligible suite à ses déboires avec Dame justice, voyait ses cadres en conférence de presse s’attaquer ouvertement à la gestion des inondations par le régime de Macky Sall. Non sans exiger le retour au Sénégal, sans condition, de leur ancien candidat.
Dans la foulée, les cadres libéraux réfutaient toute fixation de leur parti sur le…statut du chef de l’opposition qui fait aujourd’hui débat, avec une sorte de sournoise volonté de division entretenue par le pouvoir en place entre le parti libéral d’Abdoulaye Wade (maître de l’opposition parlementaire) et Idrissa Seck de Rewmi (arrivé deuxième à la présidentielle de février 2019). Une preuve, si besoin en est, d’arguer que le Pds sort petit à petit de son cloisonnement et réinvestit le terrain politique, même si ce n’est pas encore au pas de charge.
Par la même occasion, le parti libéral de Me Wade semble parti pour contrecarrer la mainmise d’Ousmane Sonko de Pastef/Les Patriotes et des membres du Congrès de la Renaissance Démocratique (Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall), qui sont depuis la réélection de Macky Sall, en février 2019, les seuls acteurs à incarner une opposition radicale au régime en place au point de boycotterl’appel aux concertations politiques menées pendant des mois autour du processus électoral. Et cela, d’autant que les leaders de la coalition «Idy 2019», toutes tendances confondues, de Pape Diop à Malick Gakou, semblent avoir perdu leurs repères après la déroute de la présidentielle et la victoire au premier tour du président sortant, Macky Sall. Quant au patron de la coalition en question, en l’occurrence Idrissa Seck, arrivé deuxième en termes de suffrages valablement exprimés à la présidentielle, il préférait s’emmurer dans sa stratégie du « silence bavard», poussant les spécialistes de la communication politique à chercher des pendants dans l’histoire politique contemporaine. Et les contempteurs à présager un «deal» autour de la formation d’un futur gouvernement élargi.
QUAND LES INONDATIONS REVEILLENT L’OPPOSITION!
Résultat des courses: Macky Sall déroulait librement son agenda politique, aidé en cela par le nouveau coronavirus qui avait fini de créer un relatif consensus autour de sa personne. Un consensus toutefois émietté par les pseudo-scandales autour de l’attribution des marchés des vivres et de transport des denrées ayant accompagné le fonds «Force Covid-19 ».
Les inondations consécutives aux fortes précipitations du 05 septembre ont, elles, contribué à remettre en selle l’opposition qui ne manquait pas de tirer à boulets rouges sur le Programme décennal de lutte contre les inondations, fort de… 767 milliards, vraisemblablement perdus dans les égouts, selon certains esprits.
Quoi qu’il en soit, force est de reconnaître que l’opposition radicale au président Macky Sall semble en train de sortir de sa léthargie, suite au balisage du terrain par Ousmane Sonko et cie. Même si certains de ses leaders sentent encore l’épée de Damoclès brandi par la Justice au-dessus de leur tête. A l’image de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, libéré par grâce présidentielle et dont l’éligibilité électorale est en suspens, mais qui ne manque pas de remobiliser ses troupes, par intermittences, grâce à des audiences tenues tous les jeudis, ou selon par des visites de courtoisie à des chefs religieux, avec en toile de fond la reprise de l’initiative politique. Ce que ses militants exigent d’ailleurs avec force
LE CALVAIRE DES DEMANDEURS DE PERMIS DE CONDUIRE
Un peu plus de deux ans après le lancement officiel des permis de conduire biométriques numérisés, les demandeurs ne sont pas encore au bout de leur peine
Un peu plus de deux ans après le lancement officiel des permis de conduire biométriques numérisés par le chef de l’Etat Macky Sall, le 3 août 2018, avec une phase pilote au Camp Lat-Dior suivi de l’ouverture du site d’enrôlement de masse du Cices, le 3 septembre 2018, le demandeurs ne sont pas encore au bout de leur peine. Un tour au centre de dépôt de ce document de transport «Capp Karangë» du Cices permet de mesurer le calvaire enduré par les demandeurs de nouveau permis sur place.
Il est 13 heures 15 minutes au niveau du site «Capp Karangë» de dépôt des permis de conduire biométriques numérisés situé au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). Le site est presque vide ; c’est l’heure de la pause ! Les quelques demandeurs trouvés sur place attendent la fin de la pause pour pouvoir déposer leurs dossiers pour l’obtention du nouveau titre de transport. Dans tous leurs états, à cause des lenteurs dans la procédure pour le dépôt de dossiers pour l’obtention du permis biométrique numérisé, alors qu’il n’y a pas d’affluence mais aussi des erreurs répétitives sur les mêmes documents, ils racontent le calvaire enduré pour le dépôt de dossiers.
Approché, Mame Cheikh Ibrahima Niang, un des demandeurs de ce nouveau permis, se dit fatigué de faire des va-etvient pour le dépôt des dossiers et le retrait du permis. «Ils doivent revoir leur façon de travailler parce que même avec tous les dossiers en mains tu perds beaucoup de temps ici», affirme-t-il. «J’ai faits ici plus de deux (2) heures pour l’enrôlement, alors que je n’ai pas trouvé dix personnes sur place», renseigne-t-il. «J’ai déposé mon permis depuis le mois de décembre et jusqu’à présent je ne parviens pas à l’avoir», s’indigne M. Niang. D’après lui, c’est la quatrième fois qu’il vient pour rectifier le permis parce qu’ils ont commis une erreur sur le numéro. «Et, chaque fois, j’amène les mêmes papiers et je refais la même procédure, mais ils commettent toujours des erreurs», a-til déploré. Et de poursuivre : «depuis la reprise, il n’y a pas d’affluence ; donc ils ne devraient pas y avoir ces erreurs récurrentes dans mon permis. Ils doivent revoir leur manière de travailler parce qu’on ne peut pas faire une erreur sur un permis plus de deux fois et les demandeurs n’ont pas que ça à faire dans la vie».
Quant à O.B, un autre demandeur, il déplore le manque d’informations exhaustives sur le site de Capp Karangë. «Je suis venu ici ce matin muni d’un timbre électronique que j’ai acheté à dix mille (10.000) franc CFA au service des impôts et domaines. A ma grande surprise, on me dit qu’ils ne prennent que les anciens timbres. Je retourne au service des impôts et domaines pour l’échanger, le vendeur me dit que c’est déjà enregistré et qu’ils ne peuvent pas me rembourser. La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est de leur donner un numéro pour qu’ils les appellent», fait savoir M.B. A son avis, l’information selon laquelle seule les anciens timbres sont utilisés ne se trouve pas site le site ; «car j’ai consulté le site pour savoir les pièces à fournir, avant d’acheter le timbre. Donc, je viens de dépenser vingt mille (20.000) franc CFA pour pouvoir renouveler mon permis», regrette-til.
Des fois, souligne des demandeurs, «quand vous venez aux nouvelles, après dépôt, on vous dit que votre permis de conduire en encore en cours de traitement et personne ne vous appelle et vous ne recevez aucun mail ou message là-dessus. Alors qu’il se trouve qu’il est déjà prêt, depuis des mois parfois». Autant d’impairs qui découragent plus d’un. Quant aux agents préposés au service des permis de conduire biométriques numérisés de Capp Karangë sur place, ils n’ont pas voulu donner suite à notre sollicitation par rapport aux griefs relevés par les demandeurs qui ont exposé leurs déboires. Ils nous renvoient à la Direction des transports. Pis, la sécurité s’est même permis d’outrepasser son rôle en voulant empêcher à ces demandeurs de ce titre de transport, fatigués des attentes et longues procédures, de parler à un média.
par Dame Babou
DONALD TRUMP A-T-IL TOUJOURS DES CHANCES DE GAGNER ?
Si on s’en tenait uniquement aux résultats des sondages effectués depuis plus de six mois, la question ne se serait pas posée
Si on s’en tenait uniquement aux résultats des sondages effectués depuis plus de six mois, la question ne se serait pas posée. Toutes les conclusions des enquêtes d’opinion donnent quasiment Joe Biden vainqueur, avec des taux variant entre 7 à 10% d’avance sur l’actuel président. Toutefois, vu que le système d’élection du président des Etats-Unis est plutôt censitaire, une avance dans les sondages au plan national ne garantit pas nécessairement une victoire au soir du 3 novembre 2020, jour du scrutin.
Rapporté à la position des candidats Donald Trump et Hillary Clinton, en 2016, à la mi-septembre, Biden est mieux positionné que ne l’était Hillary Clinton qui, en moyenne, devançait le candidat Trump de 4 à 6% sur l’ensemble du pays. Bien qu’elle avait clairement gagné le suffrage universel, elle avait pourtant perdu le scrutin des délégués électoraux. Or, c’est là que se loge la victoire, la mesure qui compte. Le système censitaire donne en effet à chacun des Etats de l’Union un nombre précis de délégués au collège électoral, au prorata de son poids démographique. Tout candidat qui obtient la majorité simple des votants dans un Etat rafle tous les délégués à ce collège. C’est cela qui explique que bien que l’ancienne Première Dame ait été largement en tête des votes nationaux ce soit Donald Trump qui a été élu avec une majorité confortable des délégués électoraux.
C’est la particularité de ce système qui amène les observateurs avertis à s’intéresser plus aux résultats Etat par Etat. Il est crucial au vu des résultats de faire des analyses pointues de ce qui se passe dans ces Etats appelés « Champs de batailles » (Battleground States). On en compte dix : L’Arizona, la Caroline du Nord, la Floride, le Maine, le Michigan, le Minnesota, le Nevada, le New Hampshire, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Dans la majorité de ces « champs de batailles », Jo Biden, le candidat démocrate est fortement en pôle-position.
Dans au moins six d’entre-eux, il est en tête, voire largement devant. Dans les quatre autres, le Démocrate est soit en tête ou tout au moins au coude-à-coude avec l’actuel occupant de la Maison blanche, candidat à un deuxième mandat. Dans les autres Etats, en dehors des 10 indiqués plus haut, le vainqueur est connu avant même le début de la campagne. Ce qui explique que cette campagne électorale soit très peu visible dans les zones où les jeux sont déjà faits.
Partant de cette situation, les pronostiqueurs donnent Biden potentiellement élu. Nat Silver, le patron du site Internet www.fivethirtyeight.com, le plus crédible de ces spécialistes des projections électorales pour les trois dernières présidentielles, conclut qu’en l’état actuel de ses simulations, l’ancien vice-président de Barack Obama a 76 chances sur 100 de l’emporter, alors que son adversaire républicain traine derrière avec 24 chances sur 100 de rempiler.
Malgré cette position favorable de leur candidat, les Démocrates restent très concentrés. Ils ont tous en tête le souvenir amer de l’élection de 2016, quand presque tous les observateurs prédisaient, sans réserve, une victoire de Hillary Clinton devant Donald Trump. Grande a été leur surprise au soir du scrutin quand, tard dans la nuit, les télévisions ont annoncé la victoire du candidat républicain. Cependant, au-delà des sondages favorables à Joe Biden, les thèmes qui dominent les débats mettent sérieusement Trump surla défensive. Depuis l’apparition de la pandémie de la Covid 19, une opinion est largement partagée selon laquelle, la gestion de la pandémie par Trump est un échec total, sinon une catastrophe. Les partisans de Biden ont réussi à en faire le sujet principal qui pourrait faire basculer le résultat final de cette compétition.
C’est l’une des raisons majeures pour lesquelles les Républicains ont ardemment cherché à faire revenir les questions raciales et la Loi et L’ordre (Law & Order) que le chef de la Maison blanche utilise (en mots codés) pour mobiliser les membres de l’extrême droite qui lui sont fidèles. Ce discours lui sert également à inquiéter les classes moyennes. Depuis l’Administration Nixon dans les années 70, les Républicains ont toujours utilisé les sujets qui divisent. Manière de dire aux Blancs des zones rurales que « leur Amérique » est menacée par les Démocrates qui sont présentés comme les représentants de l’extrême gauche dangereuse.
Apparemment, le discours ne semble pas prendre, selon les résultats des enquêtes d’opinion. Donald Trump essaie aussi de faire de l’économie son cheval de bataille. Il est vrai que dans ce domaine les Américains avaient fini d’accepter que l’occupant du Bureau ovale était meilleur gestionnaire que le candidat démocrate. Et la pandémie est venue créer une crise économique sans précédent. Depuis le mois de mars, le taux de chômage varie entre 7 à 10% ? Il est à son niveau le plus élevé depuis 2008.
COUR SUPREME
C’est ce tableau qui constituait la trame de cette compétition électorale pour le scrutin du 3 novembre prochain. Il est subitement altéré depuis la mort d’une juge de la Cour Suprême fédérale Ruth Bader Ginsburg, survenue vendredi dernier. Le remplacement de cette juriste, adulée par la grande majorité des femmes américaines, est d’une grande importance pour les deux camps en compétition. Cette cour composée de neuf membres inamovibles et à vie, détermine l’avenir de toutes les questions cruciales de la vie aux Etats-Unis d’Amérique. Une décision de la majorité de ces neuf juges n’est susceptible d’aucun recours. C’est le président américain qui désigne les juges fédéraux et le Sénat valide les nominations.
La bataille est déclenchée avec une intensité presque violente. Si le candidat républicain qui est encore aux affaires arrive à faire passer un nouveau juge, la composition idéologique de cette institution sera profondément modifiée pour les 50 prochaines années. Le Sénat, comme la Maison Blanche, sont aux mains des Républicains. Donc techniquement, le leader des Républicains aura la possibilité de choisir et de faire valider son choix par le Sénat afin d’éviter que Biden soit le vainqueur de l’élection, qui décide du profil idéologique du nouveau juge. D’autant plus que Mitch McConnell, le patron des Républicains à la chambre haute, a déjà déclaré que si le Président lui envoie un candidat il ferrait voter cette chambre pour faire occuper cette position du neuvième juge de la cour. Mais ce qui rend la tâche difficile pour Trump et ses partisans est un précédent très récent.
En 2016, à 10 mois de l’élection qui opposait Donald Trump à Hillary Clinton, Mitch McConnell avait dénié le droit à Barack Obama de nommer un nouveau juge arguant que les Américains étaient sur le point d’élire un nouveau président. Obama devait donc laisser au futur élu la possibilité de nommer un nouveau juge. La position du chef du Sénat est encore plus compliquée par le fait que certains membres de son camp qui sont dans des compétions locales très difficiles déclarent qu’ils ne sont pas prêts à voter pour un nouveau juge, avant l’installation du vainqueur de l’élection à venir.
Ces Sénateurs qui résistent à l’appel de Mc Connell sont au moins au nombre de quatre et la majorité républicaine dans la chambre est simplement de 52 contre 48 Démocrates. Avec une défection de quatre membres de cette majorité, il sera impossible de réaliser les vœux de la droite de créer une majorité idéologiquement de tendance conservatrice.. L’autre étape critique qui pourrait chambouler les prévisions électorales est la série de trois débats qui opposeront Trump à Biden et dont le premierface à face est prévu le 29 septembre prochain.
MAKHTAR CISSE SUR LE PROGRAMME DES 50 000 LAMPADAIRES SOLAIRES
«Le programme contribue à l’allègement des factures de l’état et des collectivités territoriales»
Le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé et son collègue des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye ont tenu hier une rencontre, dans le cadre du programme des 50 000 lampadaires dont l’objectif est d’améliorer l’éclairage public dans les quartiers. Pour Makhtar Cissé, ce programme contribuera à l’allègement des factures de l’Etat et des Collectivités territoriales.
Selon le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, les économies d’énergie qui découleront des programmes de maîtrise de l’énergie et des 50 000 lampadaires solaires du réseau d’éclairage public au Sénégal présentent des enjeux financiers importants. En effet, il estime que ces programmes contribuent à l’allègement des factures d’électricité de l’État et des Collectivités territoriales.
Le ministre s’exprimait ainsi hier, lors d’une rencontre avec son collègue des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, consacrée à l’amélioration de l’éclairage public des quartiers et des places publiques, dans le cadre notamment du programme des 50 000 lampadaires solaires.
D’autant que, rappelle Mouhamadou Makhtar Cissé, l´énergie est un levier clé de la croissance économique et un facteur déterminant de développement et de compétitivité pour le pays, les entreprises ainsi que les industries. « C’est également un moyen de lutter contre la pauvreté et la précarité sociale, l’insécurité, mais aussi d’améliorer le cadre de vie de nos populations », ajoute le ministre du Pétrole et des Energies qui estime en effet que le renforcement de son accessibilité et de sa disponibilité au niveau national pourrait être, selon lui, accéléré avec le développement de l’efficacité énergétique, la promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie ainsi que la diversification énergétique avec les énergies renouvelables telles que le solaire.
Le ministre renseigne en outre qu’un programme d’envergure nationale est en cours de structuration sur le parc déjà existant d’éclairage public avec des technologies et solutions de maîtrise énergétique que l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) compte déployer.
Abondant dans le même sens, le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires se félicite de l’initiative. Il a invité en effet les maires et présidents de conseils départementaux à se lancer définitivement dans l’éclairage solaire en abandonnant l’éclairage conventionnel qui, pour lui, consomme énormément d’énergie. D’autant que, indique-t-il, le solaire est une piste à explorer compte tenu des gains économiques qu’il permet de réaliser.
Raison de plus, souligne le ministre des Collectivités territoriales, les élus locaux, qui ont en charge l’éclairage public, doivent davantage miser sur le solaire pour tous leurs projets d’éclairage public dans les quartiers et les places publiques. « L’éclairage public est une compétence qui revenait aux collectivités locales. Mais compte tenu des questions de sécurité des personnes et des biens qui en découlent, l’Etat se substitue à elles », laisse entendre le ministre Omar Guèye. Ce dernier rappelle en outre que les transferts de compétence constituent une responsabilisation accrue des élus locaux. Et à l’en croire, ils ont permis une territorialisation des politiques publiques. « C’est pourquoi les maires et présidents départementaux doivent se l’approprier », invite-t-il.
A noter que cette rencontre conjointe est organisée suite à une directive présidentielle, lors du conseil des ministres du 12 août 2020. Lors de cette rencontre, instruction avait été donnée aux deux ministères de travailler en synergie avec les élus locaux pour une amélioration de l’éclairage public sur toute l’étendue du territoire national.
LES IMMEUBLES DES LIONNES FONT PEUR AUX RIVERAINS
Des marteaux, des ouvriers au sommet des immeubles, c’est la triste scène qu’offre la démolition des immeubles des HLM Hann Mariste.
Des marteaux, des ouvriers au sommet des immeubles, c’est la triste scène qu’offre la démolition des immeubles des HLM Hann Mariste.
Communément appelés Immeubles des Lionnes, les immeubles des Hlm Hann Mariste sont en train d’être démolis. Si un accord a été trouvé entre la direction de la Sn HLM et les propriétaires des appartements, force est de reconnaître que la façon dont les travaux sont conduits laisse les résidents perplexes. En effet, alors qu’on attendait des machines dédiées à la démolition, en lieu et place, ce sont des ouvriers qui sont sur place. Le décor frise le ridicule. Avec de gros marteaux, ils se relaient sur le toit des immeubles. Des coups forts sont donnés au plafond sans respect des normes de sécurité. Une scène qui ne manque pas d’attirer l’attention des passants et riverains. «Ce n’est pas normal. Il devrait y avoir au moins une ceinture de sécurité puisque les morceaux de pierre viennent de partout », se désole un passant surpris par une motte de pierres.
BUSINESS PARALLELES
Du côté de l’immeuble G situé non loin du terrain de Basket, c’est un petit fil rouge qui délimite l’espace. Mais il est tellement mal installé que les voitures qui passent dans cet axe très fréquenté n’hésitent pas à l’emprunter. « J’ai failli me faire briser le pare-brise. Je ne savais pas que les gens étaient en train de démolir. C’est de justesse que j’ai échappé au pire », dit cette dame au volant d’une Hyundai. Sur place, même si des agents de sécurité sont préposés autour des immeubles, tout est anarchique. Pendant que des ouvriers s’affairent à démolir, des ramasseurs de ferraille défient les lois de la sécurité. Ils n’hésitent pas à pénétrer dans des zones où les démolisseurs sont en pleine action. « C’est un gros business qui est là. Les agents de sécurité sont au cœur d’un business qui ne pas son nom. En effet, les ferrailleurs ne sont pas tous autorisés à entrer dans les chantiers, mais avec la complicité de certains agents, ils peuvent entrer. En échange, ils leur donnent une certaine somme », révèle cet habitant du quartier. Mais le business ne se limite pas à la ferraille.
En effet, si certains ont pris la peine de démonter fenêtres, portes, climatiseurs..., d’autres ont amené juste l’essentiel, laissant sur place cadres de portes, étagères. Mais ici rien ne se perd. En effet, le décor en dit long devant la plupart des immeubles. « Je suis vendeur de carreaux au Parc de Lambaye. J’ai embauché deux jeunes qui sont chargés de décapiter les carreaux. Je les range par sac. La plupart d’entre eux sont restés entiers, ça se vend facilement », explique ce vieux, regard attentif sur ses employés du jour.
Selon lui, c’est en collaboration avec un des responsables de la sécurité qu’il a décroché ce marché qu’il dit très rentable, même s’il refuse d’avancer des chiffres. Non loin de là, des fenêtres, cadres de portes tout en aluminium sont superposés. Téléphone à l’oreille, cet homme de taille élancée attend l’arrivée d’une L200 pour transporter ses bagages. « Je suis en chantier à Thiès. J’avais prévu d’attendre quelque temps avant d’attaquer tout ce qui est porte et autres. Mais quand un ami m’a parlé de cette opportunité, je n’ai pas hésité. J’ai pu avoir trois portes en aluminium, avec leurs cadres, des fenêtres, le tout à moins de 250 000 francs cfa », révèle-t-il.
ET D’APRES LUI, ILS SONT NOMBREUX A AVOIR PROFITE DE CE MARCHE BON PRIX
Quoi qu’il en soit, cette approche que beaucoup trouvent très informelle a fini de semer le doute dans l’esprit des propriétaires des immeubles. « On nous avait parlé d’un dépolissement-reconstruction, mais ce qu’on a vu jusqu’ici ne nous rassure pas. S’ils sont incapables de mobiliser des matériels de haut niveau, pensez-vous qu’ils soient en mesure de faire des immeubles comme ils l’ont annoncé ?» s’interroge ce résident.
PUDC, 150 SUR LES 300 MILLIARDS PREVUS DEJA ACQUIS
Macky Sall liste les prochaines priorités pour le Programme d'Urgence de Développement Communautaire (PUDC)
Le président de la république a bouclé la première phase de sa tournée économique. Réceptionnant des équipements post-récolte du PUDC hier à Kaolack, il a annoncé que 150 milliards Fcfa ont été déjà mobilisés pour le financement de la phase 2 dudit programme.
Macky Sall liste les prochaines priorités pour le Programme d'Urgence de Développement Communautaire (PUDC). Réceptionnant hier des équipements post-récolte dudit programme à Kaolack, le chef de l’Etat a fait savoir que les projecteurs seront désormais braqués sur les objectifs suivants : l’électrification et l’accès à l’eau en milieu rural, la construction de pistes de désenclavement et de postes de santé en milieu rural. Le président de la République a ainsi indiqué que toutes ces composantes précitées entrent dans la phase 2 du PUDC. Il ajoute que celle-ci va mobiliser plus de 300 milliards FCFA dont la moitié est déjà financée par le Banque Africaine de Développement(BAD), la Banque Islamique de Développement (BID) et le Fonds Saoudien de Développement (FSD). «Les 150milliards Fcfa sont déjà acquis.
Les procédures de passation de marchés sont presque finalisées et bientôt le PUDC va reprendre ce travail pour davantage de pistes, d'électrification rurale, de forages en milieu rural et de postes de santé», a souligné le Président Macky Sall.
Revenant hier sur la réception du lot de matériels post-récolte du PUDC, le chef de l’Etat a soutenu que ces équipements seront certainement distribués dans les régions du sud. Et il estime que ceci est à ranger dans la composante du PUDC dédiée à l’allègement des travaux et surtout des femmes en milieu rural. Entre autres matériels distribués, il y a des décortiqueuses et des batteuses pour le mil, le riz et le maïs. «Après le battage, on va vers les décortiqueuses, puis les moulins pour obtenir de la poudre de farine de mil. Alors que toutes ces chaines étaient faites par les mains et surtout par la femme», a expliqué le Président Sall. Et le PUDC, dit-il, dans sa composante 4 qui est l’allègement des travaux pour les femmes a déjà mis 6,6 milliards FCFA rien que sur ce volet.
A l’en croire, ce programme est d’une extrême importance parce qu’il règle la question de l’équité territoriale et sociale, mais aussi il soutient les femmes en milieu rural. Il se réjouit du fait que tous ces matériels soient construits au Sénégal par une entreprise sénégalaise et par des techniciens, ingénieurs et ouvriers sénégalais. A préciser que toujours dans le cadre de sa tournée économique, le Président Macky Sall s’est rendu dimanche dernier, en début de soirée dans le champ du défunt khalife de Tivaouane, Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine qui se trouve à Kaffrine dans la commune de Diank Souf (Médina Sy).
La surface de 500 ha est aujourd'hui exploitée par ses enfants. Il en a profité pour dire que les chefs religieux peuvent beaucoup apporter à l'agriculture sénégalaise. «C’est une fierté de les voir exploiter des champs de ces dimensions. Je voudrais rendre hommage à tous les chefs religieux qui sont dans l'agriculture, et il mérite le soutien de l'État et un accompagnement dans la mécanisation, les intrants comme on le fait avec les autres agriculteurs», a-t-il déclaré. Il s’est ensuite rendu, toujours dans la soirée du 20 septembre, chez feu Baye Wilane pour présenter à sa famille ses condoléances. Il a ainsi rappelé les relations cordiales et pleines d’humanité qu’il entretient avec cette grande figure religieuse du Ndoucoumane.
POUR UN REGLEMENT DEFINITIF DU CONFLIT CASAMANÇAIS
La situation de «ni paix, ni guerre» inquiète des Forces vives de la nation qui craignent que la situation ne bascule d’un moment à l’autre dans la partie sud du pays
Le président Macky Sall est invité à lancer un appel au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) pour la résolution définitive du conflit dans le sud du pays. Cette invite vient des Forces vives de la nation parmi lesquelles, on peut citer le mouvement «Y en a marre»..
La situation de «ni paix, ni guerre» en Casamance inquiète des Forces vives de la nation qui craignent que la situation ne bascule d’un moment à l’autre dans la partie sud du pays. C’est pourquoi, elles demandent au «Président de la République de lancer un appel aux frères et sœurs du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC)» pour la résolution définitive du conflit. Ces citoyens sénégalais ont émis cette idée dans une déclaration qu’ils ont rendue publique hier. «Aujourd’hui, nous constatons une relative accalmie que certains qualifient de période de ‘’ni paix, ni guerre’’. Tout peut, toutefois, basculer dans un sens ou dans un autre, et à tout moment. C’est pourquoi, il faut agir pour ne plus courir le risque de retourner aux heures sombres de la crise. Nous ne voulons plus de la guerre ! Les victimes, qu’elles soient des hommes ou des femmes, des enfants ou des adultes, qu’elles soient sénégalaises ou pas, sont humaines. Et aucun être humain ne mérite de mourir dans ces conditions», ont-ils indiqué.
Poursuivant, ils expliquent : «Nous ne voulons plus de la guerre ! Les conséquences négatives sur les personnes et l’environnement sont multiples. Parmi celles-ci, le déplacement des populations engendre des problèmes, notamment au niveau de l’état-civil. Ce qui, par ricochet, influe de façon désastreuse sur la scolarisation des enfants, la reconnaissance légale des naissances, des mariages et des décès. Ainsi que l’obtention de tous les autres documents légaux nécessaires à un citoyen, qu’il s’agisse de la délivrance d’un certificat de nationalité à fournir dans le cadre d’un concours à des emplois nationaux ou de l’inscription au fichier électoral dans le but d’exercer son droit de vote.»
Cette anormalité, poursuivent ils, aboutit peu à peu à la déstructuration de la société à travers l’éclatement de la cellule familiale. Il y a, aussi, les impacts négatifs sur l’environnement avec une «économie de la guerre» qui se construit autour du trafic des ressources forestières et la destruction de la faune. «L’utilisation des mines anti personnel interdit aussi l’exploitation agricole, l’élevage, l’apiculture, la pisciculture, entre autres, et empêche par conséquent l’atteinte de l'autosuffisance alimentaire. Une telle situation nuit au développement et entraîne une déliquescence des infrastructures de base. Nous ne voulons plus de la guerre ! Nous, Sénégalais, dans toute notre diversité, du nord au sud, de l’est à l’ouest et en toute union, nous ne voulons plus de la guerre. Le Sénégal est connu pour être un pays de paix et de ‘’teranga’’. Un pays caractérisé par le cousinage à plaisanterie qui est un pont nous permettant de dépasser nos divergences et nos incompréhensions. Nous sommes frères et nous voulons la paix. Une Paix définitive», déclarent-ils. Selon eux, cette déclaration se justifie par le fait qu’ils sont des « citoyens sénégalais et amoureux fous de la Casamance », et qu’ils ne peuvent se contenter de cette situation de « ni paix ni guerre».
C’est pourquoi, ils appellent l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance à initier ou à poursuivre le dialogue dans le sens de la résolution définitive du conflit. «Il est impératif, tout autant, d’accélérer les opérations de déminage des zones inaccessibles à la population pour leur permettre de retrouver leurs villages et de reprendre leurs activités. Au-delà des populations, cette sécurisation permettra l’entière reprise des activités touristiques, car la région naturelle de Casamance regorge de potentialités importantes et intéressantes. Cette région doit entrer dans une nouvelle ère, celle de la paix définitive parce qu’aucun Sénégalais ne doit être menacé, peu importe l’endroit où il se trouve», disent-ils.
Les signataires de cette déclaration sont : Cheikh Diop de la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal, Forces du Changement (CNTS/FC) ; le Mouvement Y en a Marre ; Ibrahima Hamidou Dème (président du Mouvement Ensemble) ; Me Mamadou Guèye (avocat) ; Cheikh Fatma Diop (analyste financier/entrepreneur) ; Bakary Dansokho (contrôleur du Trésor) ; Jaly Badiane (bloggeuse, militante sociale et culturelle) ; Daouda Keita (archiviste);Basile Diomaye Faye (inspecteur du Trésor); MaDiakhateNiang (inspecteur du Trésor et Président du Mouvement And Sopi Thiès); Muhammad Mustapha Ndiaye (contrôleur du Trésor-.
LA SOCIETE CIVILE S’OPPOSE À UN TROISIÈME REPORT DES LOCALES
Le Sénégal ne doit pas être dans un régime de prolongations de mandats, il faut faire l’effort de tenir les élections locales au cours du premier semestre de 2021
L’annonce d’un troisième report des locales prévues en mars 2021 est vivement dénoncée par la Société civile. Initialement prévues pour le 1er décembre 2019, puis annoncées pour mars 2020, les élections locales ont été reportées jusqu’au 28 mars 2021. Face à tous ces reports, la Société civile exige la tenue à date échue de ce scrutin. Elle dit ne pas être convaincue des arguments de blocage liés aux nécessités de l’évaluation et de l’audit du fichier électoral. Si, au niveau du volet politique du Dialogue national, l’idée d’un troisième report est défendue, la Société civile, à travers le Forum Civil dirigé par Birahim Seck et Moundiaye Cissé de l’ONG 3D, exige le respect du calendrier républicain. Quant au consultant en décentralisation Amadou Sène Niang, il estime que la tenue des Locales à date échue n’a jamais constitué une préoccupation pour l’Etat. Il en est du régime actuel comme de ceux qui l’ont précédé, selon lui.
Le report des élections locales est une question très controversée depuis la reprise des travaux du Dialogue national après 5 mois de l’arrêt à cause du covid19. En effet, notre pays s’achemine vers son énième report de ses Locales. Au sein de la classe politique, que ce soit du côté de la majorité comme de l’opposition, beaucoup de voix s’expriment en faveur d’un report. Les arguments brandis tournent autour de la nécessité de procéder au préalable à l’évaluation du processus électoral et de l’audit du fichier. Des arguments balayés par la société civile qui estiment qu’ils ne sauraient justifier un énième report des élections locales. Surtout qu’après un premier report de la date du 1er décembre 2019 initialement prévue dans le calendrier républicain, puis un autre de mars 2020, il est annoncé une nouvelle date du 28 mars 2021. Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, soulève cependant quelques appréhensions par rapport à la nouvelle date retenue. «Même si on doit reporter, on doit rester dans l’année 2021. Je considère aujourd’hui qu’on doit respecter le calendrier électoral. Les élections locales ont des impacts sur nos institutions. Si on n’organise pas en mars 2021 les locales, il va falloir prolonger les mandats des membres du Haut conseil des collectivités territoriales qui se terminent en avril 2021.
Le Sénégal ne doit pas être dans un régime de prolongations de mandats, il faut faire l’effort de tenir les élections locales au cours du premier semestre de 2021. On a déjà prolongé les mandats des élus. Cette situation traduit une banalisation des reports des élections locales. Ce n’est pas normal. Aujourd’hui personne n’ose reporter l’élection présidentielle » souligne Moundiaye Cissé. Le président de l’ONG 3D ajoute que « l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral, c’est une exigence de l’opposition. Je soutiens cette démarche. Mais je pense qu’on peut appliquer les conclusions pour les législatives de 2022. Un consensus intermédiaire est possible qui consiste à garder ce même fichier qui a permis de tenir la présidentielle, de dire que Macky Sall a été élu, de dire qu’Idrissa Seck est arrivé deuxième, qu’Ousmane Sonko est arrivé troisième. Qui a aussi permis à l’opposition d’avoir des groupes parlementaires à l’Assemblée. Les résultats de la présidentielle sont la base de la réclamation du statut de chef de l’opposition. Mon intime conviction, c’est qu’il est possible d’organiser les locales au cours de l’année 2021. Si on les reporte jusqu’en 2022, on sera forcément dans un couplage avec les législatives. Il y aura là une situation de confusion d’autant que les élections ne sont pas les mêmes».
Forum Civil pas convaincu par un audit du fichier justifiant un report !
Le Forum civil dirigé par Birahim Seck précise que les arguments évoqués pour justifier un report, à savoir l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral, ne sont pas pertinents et ne sauraient être recevables. « Face à l’idée de plus en plus entretenue par certains acteurs politiques et de la société civile d’aller vers un troisième report de ces élections, le Forum Civil s’insurge contre la pratique, devenue fréquente, d’offrir illégalement des années supplémentaires ou des mandats de fait à des élus locaux. Les arguments évoqués pour justifier un report, à savoir l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier électoral, ne sont pas pertinents et ne sauraient être recevables. Ainsi, les conclusions retenues par un groupe, fut-il de la Commission du Dialogue politique, ne sauraient justifier la violation, par l’Etat, de la réglementation et des droits de millions de Sénégalais. Cette situation est grosse de l’exacerbation de la crise de légitimité qui se transforme très souvent en crise sociale dans le mode de gouvernance des affaires locales notamment la gestion foncière » a indiqué le bureau exécutif du Forum Civil dans un document. De ce fait, Birahim Seck et ses amis exigent le respect du calendrier républicain. Ils demandent au ministre de l’Intérieur de prendre les dispositions nécessaires afin d’aller vers l’organisation des élections départementales et municipales, conformément au décret portant promulgation de la loi adoptée le 19 novembre 2019.
Amadou Sène Niang, consultant en décentralisation : « La tenue des élections locales à date échue n’a jamais constitué une préoccupation pour l’Etat »
Pour le consultant en décentralisation Amadou Sène Niang, l’Etat n’a jamais fait de la nécessité de tenir les élections locales à date échue, sa préoccupation. A l’en croire, c’est ce qui justifierait tout ce bruit autour du report souvent avec des arguments infondés. « Depuis 1984, les locales n’ont jamais été organisées à date échue. La situation notée est que 5 ans après la fin des mandats des élus locaux, ces derniers sont toujours en place. Une entorse à la démocratie. En filigrane, nous pensons que la tenue des élections locales à date échue n’a jamais été une préoccupation pour l’Etat alors que les présidentielles sont toujours organisées à dates échues. Ce qui n’a jamais été le cas pour ces élections locales. Le fait de les maintenir ou de les reprogrammer ne dépend pas de la prérogative des élus locaux. C’est la responsabilité de l’Etat. C’est l’Etat qui doit organiser ces élections.
La carence de l’Etat à ce niveau ouvre la possibilité de mettre au niveau de chaque collectivité locale, une délégation spéciale. Or, c’est une entorse à la loi que de mettre des fonctionnaires à la tête des collectivités locales. En outre, les élus locaux qui sont sur place pendant ces 5 ans connaissent parfaitement le fonctionnement des collectivités locales et parviennent tant bien que mal à gérer les problèmes de ces dernières. C’est tout le contraire des fonctionnaires qui ignorent totalement ce qu’est une collectivité locale. Plus grave, souvent, ils n’habitent pas dans la zone où ils sont appelés à servir. Parce que c’est des enseignants, c’est des médecins qui sont des fonctionnaires de l’Etat qu’on choisit dans chaque localité. Est-ce que cela est pertinent pour gérer des collectivités locales ? Les délégations spéciales de Me Wade en 2001 ont causé d’énormes problèmes sur l’étendue du territoire » souligne le consultant en décentralisation Amadou Sène Niang.
L’histoire des reports des élections locales !
Amadou Sène Niang interpelle l’Etat pour le respect du calendrier électoral. Il ne pense pas que la crise sanitaire de la covid19 et l’évaluation du processus et de l’audit du fichier électoral soient des motifs valables d’un report. A l’en croire, ces reports d’élections locales ne sont pas le monopole du régime actuel puisque ceux quoi l’ont précédé y ont eu aussi recours. « Il faut que l’Etat respecte la date de l’organisation de ces élections. La crise sanitaire qu’ils (Ndlr : les acteurs politiques) évoquent est une prétexte supplémentaire. Chaque fois qu’on doit organiser des élections locales, il y a un prétexte. Cela a été le cas lors du conflit entre le Sénégal et la Mauritanie en 1989. Cela était également le cas avec la réforme de l’acte 2 en qui avait nécessité de repousser ces élections en 1996. En 2001, l’arrivée d’un nouveau régime avait entraîné la mise de toutes les collectivités locales sous délégations spéciales. Ce qui était d’ailleurs illégal. En 2007, ces élections avaient été reportées jusqu’en 2008.
Et en 2008, on nous parlé de plan Diakhaye pour lutter contre les inondations pour reporter les locales jusqu’en 2009. C’est toujours des prétextes qu’on évoque à n’en plus finir. Ce n’est pas un problème d’opposition, c’est l’Etat qui doit organiser ces élections. Tous les régimes qui se sont succédé l’ont fait. Que ça soit le Ps ou le Pds, ils ont reporté. Ce qui est anormal. Il faut organiser les élections à dates échues. C’est un gage de responsabilité de l’Etat. Aujourd’hui, ceux qui se retrouvent dans une partie de l’opposition ne pouvaient évidemment pas s’opposer à ce report. Parce qu’ils l’ont déjà fait ! Le Ps l’avait fait en 1989 et 1995.
Le président Abdoulaye Wade l’a fait en 2001, 2007 et 2008. Le président Sall l’a fait en 2014 et 2019. Et il veut le refaire en 2020. Ils sont tous pareils ! Il faut que les hommes politiques respectent le calendrier électoral » soutient conclusion le consultant en décentralisation, Amadou Sène Niang