La tournée économique du chef de l’Etat dans le Sine Saloum s’est transformée en un véritable rappel des troupes. De Niakhar à Saroudja en passant par Fatick commune, Sokone ou encore Toubacouta, Macky Sall a eu droit à un bain de foule partout où son cortège est passé. Et en cette période de pandémie de Covid-19, ce sont tout simplement les mesures barrières qui sont foulées au pied.
Le chef de l’Etat a été accueilli ce week-end avec les honneurs par les populations du Sine et du Niombato où il a démarré la première étape de sa tournée économique. Partout où il est passé, Macky Sall a drainé des foules. A Fatick, ses camarades de parti (APR) lui ont réservé un accueil des plus chaleureux. Chacun a voulu à sa manière lui montrer sa force de mobilisation. Des tee-shirts et pancartes à l’effigie des leaders ont constitué l’essentiel du décor, tout au long de la route Niakhar/Fatick. Le fait marquant de cette visite a été le non-respect des mesures barrières, surtout en cette période de pandémie. Le temps d’une journée, on aurait cru avoir vaincu le coronavirus. Masques sous les mentons ou à la main, bousculades et accolades, musique et danses ont rythmé l’ambiance tout au long du trajet du chef de l’Etat. Une situation bien constatée par les autorités administratives et les forces de l’ordre, pourtant en charge de faire respecter la distanciation physique et le port du masque, partout et en toutes circonstances. Alors qu’il ne cesse d’inviter les Sénégalais au respect des règles édictées par les autorités, le chef de l’Etat ne s’est pas privé de les fouler au pied
LA FILIERE BANANE PERD PLUS DE 334 MILLIONS
La filière banane est en souffrance. Elle a pris un sacré coup en cette période d’hivernage et de la pandémie de Covid-19
La filière banane est en souffrance. Elle a pris un sacré coup en cette période d’hivernage et de la pandémie de Covid-19. Les cultivateurs peinent à écouler leurs produits en cette période de pandémie. C’est l’opérateur économique Mohamed Mangane qui a sonné l’alerte. A l’en croire, le rapport sur les dégâts causés par le vent violent du 14 juin 2020 au niveau de la filière banane fait état « d’un million 9 mille 765 tonnes pour une valeur estimée à 334 millions 592 mille 472 francs ».
La pandémie du coronavirus continue de sévir dans le pays avec son lot de conséquences sur le plan économique. Aujourd’hui, les cultivateurs de la filière banane ne savent plus où donner de la tête. Selon l’opérateur économique Mohamed Mangane, « la Covid-19 a eu des dégâts néfastes durant 4 mois car les cultivateurs n’arrivaient plus à vendre les bananes du fait qu’ils n’avaient nulle part où écouler leurs produits. On était obligé de les jeter car elles étaient pourries . « Les vents ont causé une perte de 1 million 9 mille 765 tonnes pour une valeur estimée à 334 millions 592 mille 472 francs CFA », a-t-il ajouté. Cette perte énorme, poursuit-il, est liée à l’exposition des parcelles de bananes aux vents par l’absence de brise-vent. Pour la Corprobat, les dégâts ont touché les village de Koar, Adiaf, Gouloumbou, Sankagne etc. L’opérateur économique nous renseigne qu’il est dans cette filière depuis 34 ans.
D’après lui, le marché du Sénégal concernant la plantation de la banane est de 35 000 voire 40 000 tonnes par an. Selon l’opérateur économique, le président de la République Macky Sall avait fait une tournée économique en 2016 sur la filière banane et promis de les aider sur le financement de 500 hectares aménagés. « Cela complétera le gap qui manque. On devra produire des bananes de qualité où on récoltera par an 20 à 30 tonnes. De plus, il créera entre 1 000 et 1 500 emplois », nous informe-il. La promesse de Macky Sall a été réalisée, s’est réjoui Mohamed Mangane.
FADA ET COMPAGNIE DEMANDENT LE REPORT DES LOCALES
Sur la situation politique nationale, LDR/YEESAL salue la poursuite des travaux du dialogue national qui devront aboutir à des consensus forts autour de problématiques qui structurent le quotidien de nos compatriotes
Réuni ce vendredi 19 septembre 2020 en visioconférence, le Comité Directeur des Démocrates réformateurs a demandé le report des prochaines locales, prévues en mars 2021. Modou Diagne Fada et ses camarades pensent que les travaux sur le fichier doivent d’abord être finalisés.
Modou Diagne Fada et ses camarades demandent un report des élections locales, prévues en mars 2021. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué parvenu à « L’AS ». « Sur la situation politique nationale, LDR/YEESAL salue la poursuite des travaux du dialogue national qui devront aboutir à des consensus forts autour de problématiques qui structurent le quotidien de nos compatriotes. En cela, compte tenu des délais assez courts pour la tenue des locales, à six mois de mars 2021, un report de quelques mois s’impose pour finaliser les travaux de la commission sur le fichier notamment son audit, sa réouverture, l’élaboration de cartes d’électeurs pour les primo votants, la période contentieuse entre autres», informent les Démocrates réformateurs qui tenaient une réunion, en visioconférence, vendredi dernier.
A l’issue de cette rencontre virtuelle, les membres du Comité directeur du parti ont demandé aussi «aux structures à se redynamiser dans la perspective de la tenue du premier congrès de LDR/YEESAL courant 2021».
A cet effet, Fada et Cie ont instruit la Direction des Structures à s’atteler à l’impression de nouvelles cartes de membres et la poursuite du montage des sections. Par le Dg de Sonacos et ses partisans ont exprimé leur compassion et leur solidarité aux populations éprouvées par les fortes pluies sur l’étendue du territoire national. Ils ont précisé également que leur parti « s’engage aux côtés de l’Etat pour la prise en charge etl’appui de ces familles à retrouver leur dignité et leur espoir d’une vie meilleure».
En cela, le Comité directeur salue la réaction rapide du Président de la République d’octroyer une enveloppe de 10 milliards de FCFA pour soulager les populations résidant actuellement dans les eaux». Le Comité directeur de LDR/YEESAL tient à rappeler que des efforts considérables ont été faits par l’Etat sénégalais pour lutter contre ce phénomène depuis des années. «Le Président SALL, dès son arrivée en 2012, a été très sensible à cette situation et a mis en place le programme décennal de lutte contre les inondations dont la mise en œuvre a permis à beaucoup de localités comme Kaffrine, Dalifort, Yoff, Nioro, entre autres de sortir des inondations», concluent les Démocrates réformateurs.
LE PROCUREUR GENERAL SIFFLE LA FIN DE LA RECREATION
C’est officiel. Il n’est plus permis à la gendarmerie et à la police de traiter les litiges de nature civile ou commerciale.
Le Procureur Général de la Cour d’appel de Dakar Lansana Diaby a pris la décision d’interdire aux Officiers et Agents de Police Judiciaire de traiter les litiges de nature civile ou commerciale qui leur seront directement soumis par des justiciables. Cette mesure, prise le 04 septembre dernier, est une manière de couper l’herbe sous le pied des procureurs et de permettre aux citoyens de saisir immédiatement le Tribunal du Commerce.
C’est officiel. Il n’est plus permis à la gendarmerie et à la police de traiter les litiges de nature civile ou commerciale. La décision a été prise par le Procureur Général de la Cour d’appel de Dakar Lansana Diaby, à travers une lettre-circulaire, datée du 04 septembre 2020. « Pour éviter que des citoyens puissent être détenus arbitrairement dans ces lieux de privation de liberté, je vous demande de toujours garder à l’esprit les limites de vos prérogatives et de vous abstenir de traiter les litiges de nature civile ou commerciale qui vous seront directement soumis par des justiciables. Notre mission de surveillance des Officiers et Agents de Police Judiciaire comme prescrit par l’article 30 du code de procédure pénale m’autorise à vous s’adresser cette lettre-circulaire», se justifie le Procureur. Cette mesure est sans doute une manière de couper l’herbe sous le pied des procureurs qui étaient accusés d’abus. Car, elle intervient dans un contexte où le Parquet Général a reçu plusieurs complaintes de la part des citoyens.
Ainsi, elle permet à ces derniers de saisir directement le Tribunal du commerce. «L’attention de la chancellerie a été attirée sur des agissements peu orthodoxes de certains Officiers et Agents de police judiciaire. En effet, pour des litiges de nature purement civile ou commerciale portés devant un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie, des concitoyens sont convoqués dans les locaux de ces unités et parfois contraints d’y rester pendant plusieurs heures. Au-delà du caractère abusif de telles pratiques, celles-ci peuvent donner lieu à une réaction imprévisible des justiciables qui en seraient victimes, occasionner des troubles à l’ordre public et jeter le discrédit sur toute l’institution judiciaire», a ajouté Lansana Diaby. Cependant, il faut rappeler que cette décision n’est pas nouvelle. Il y a quelque temps, pour mettre de l’ordre, le Parquet avait instruit les commissariats de police et les brigades de gendarmerie de ne plus instruire les plaintes. Mais suite à une avalanche de plaintes, l’autorité judiciaire était obligée de revenir sur sa décision. Il faut également noter que le traitement de ces genres de dossiers a été toujours une équation pour les juridictions et les justiciables. D’ailleurs, certains commissariats créent des « institutions informelles » pour régler des problèmes de ces natures en essayant de concilier les parties adverses.
Pour plus de précisions, les Officiers et Agents de Police Judiciaire ont une double tutelle. Ils dépendent du Procureur et de leurs supérieurs hiérarchiques. Mais le parquet peut les saisir directement sans qu’ils ne s’en réfèrent à ces derniers. Par contre, ils doivent en informer la hiérarchie.
ON NE PEUT PLUS CONTINUER A DIRE AUX JUGES DE SE TAIRE
Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui défend le président de l’Ums, dénonce une «tentative de musèlement» et d’intimidation d’un magistrat du siege
La convocation suivie de l’audition, vendredi dernier, du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Souleymane Téliko, par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj), continue de susciter des réactions de désapprobation et d’indignation. Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) qui défend le président de l’Ums, dénonce une «tentative de musèlement» et d’intimidation d’un magistrat du siege.
«Nous sommes mobilisés pour le (Souleymane Téliko, ndlr) défendre. On ne peut plus continuer à dire aux juges de se taire. C’est inadmissible dans un Etat de droit». C’est Me Assane Dioma, président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), qui se joint ainsi à la vague d’indignation et à la défense du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) convoqué et entendu, vendredi dernier, par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj), pour des propos tenus dans la presse. Me Assane Dioma Ndiaye qui appelle à ne pas laisser cette intimidation passer, dans Emedia, relève que le juge Souleymane Téliko n’a pas été le premier à dire que les droits de Khalifa Sall ont été violés. Les magistrats de la Cour d’appel, rappelle-t-il, l’ont dit. C’est la raison pour laquelle ils ont écarté une partie de l’enquête préliminaire. Également, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a tenu les mêmes propos. Suffisant pour que la robe noire assimile cette audition de Souleymane Téliko à rien d’autre qu’une «tentative de musèlement» d’un magistrat du siège ; ce qui est inacceptable. «C’est inadmissible qu’on veuille intimider un juge pour de tels propos», déclare le président de la Lsdh qui s’érige en bouclier défenseur d’une justice indépendante et crédible.
TELIKO : «LE MINISTRE NE PEUT PAS M’INTIMIDER»
Le président de l’Ums, refusant de se faire piétiner dans ses droits, s’est présenté devant les inspecteurs de l’Igaj, accompagné de ses conseils, Mes Demba Ciré Bathily et Ciré Clédor Ly. Au sortir de l’audience à l’Igaj, Souleymane Téliko n’a pas manqué de contreattaquer, assurant : «le ministre ne peut pas m’intimider». «C’est une tentative d’intimidation, pour que l’Union des magistrats sénégalais arrête de tenir cette ligne dure», note-t-il. Et de préciser, par rapport à sa défense, que «ce sont les avocats qui se sont constitués d’office».
En effet, pour Souleymane Téliko, «l’affaire Khalifa Sall est juste un prétexte. Ce qui leur a fait mal, c’est mon interview dans «Les Echos». Même si «c’est, essentiellement, les propos que j’ai tenus, lors de l’émission «Jury du Dimanche» du 12 juillet que l’on me reproche. J’ai dit partager l’avis de la Cedeao. Ils m’ont opposé l’obligation de réserve et le principe du respect. Je rappelle, aussi, que la Cour d’appel de Dakar s’était rangée du même côté que la Cedeao. Je n’ai dit rien de nouveau dans cette affaire. Est-ce que les magistrats de la Cour d’appel ont porté atteinte à l’honorabilité des juges de première instance ?».
Déjà, mis au courant de la convocation verbale par l’Igaj de Souleymane Téliko, le Bureau exécutif de l’Ums a aussitôt dénoncé une «tentative d’intimidation et de musèlement qui, de toute façon, ne peut prospérer». Mieux, vendredi dernier, les magistrats ont fait bloc derrière le président de l’Ums. D’abord, le Comité de ressort de Dakar a condamné «sans réserve» ce qu’il appelle des «immixtions intempestives de la chancellerie dans le fonctionnement des instances régulières de l’Ums», à travers un communiqué, précédé d’une réunion d’urgence des magistrats du ressort de Dakar la veille, jeudi, 17 septembre, pour se prononcer sur la situation. Pour ces magistrats, il est hors de question de se laisser faire. Ensuite, au sein des Comités de ressort de Saint-Louis et Thiès également, la riposte se prépare, en soutien à Souleymane Teliko.
DOUBLÉ ÉCLAIR DE SADIO MANÉ, NIANE OUVRE SON COMPTEUR
Muet lors de la première journée, Sadio Mané a sorti dimanche, le grand art pour porter son équipe à un probant succès contre Chelsea (2-0)
Muet lors de la première journée, Sadio Mané a sorti hier, dimanche 20 septembre le grand art pour porter son équipe à un probant succès contre Chelsea (2-0). Le «Lion» a inscrit un doublé, ses deux premiers buts de la saison et se classe désormais dans le top 6 meilleurs des buteurs de l’histoire de Liverpool. En France, l’attaquant Ibrahima Niane a lui ouvert son compteur avec un doublé en Ligue 1 et a permis à son équipe de s’imposer (2-0)..
Muet lors de la 1ère journée, Sadio Mané a répondu hier, dimanche 20 septembre, par une belle performance lors du premier gros choc de cette saison entre Liverpool et Chelsea pour le compte de la deuxième journée de la Premier League. Lors de cette rencontre, l’attaquant des Lions a ouvert son compteur de but avec un doublé et a donné la victoire aux Reds. Le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal a fait basculer le match dés les premières minutes. Suite à un une-deux avec Salah suivi un centre de Firmino, Sadio Mané va d’une tête ouvrir le score à la 50ème minute. Quatre minutes plus tard, il réussit, suite à une erreur de relance du portier espagnol Kepa, à réaliser un doublé en marquant dans les buts vides (54e). Avec ce doublé éclair, le Ballon d’or africain lance sa saison et atteint la barre des 65 buts avec Liverpool. Ce qui lui permet d’égaler le record de l’Espagnol Torres et devient le 6 meilleur buteur de l’histoire de Liverpool. Il est à quatre réalisations de la cinquième place occupée par l’actuel serial buteur du Barca, Luiz Suarez.
NIANE OUVRE SON COMPTEUR, GANA ET MOUSSA NDIAYE BLESSES
En France, c’est l’attaquant Ibrahima Niane qui s’illustre en ouvrant son compteur avec un doublé. Face à Reims de Boulaye Dia, l’international sénégalais du FC Metz, Niane a été hier, dimanche 20 septembre, l’artisan du suc cès de son équipe. Après avoir ouvert de la tête la marque (18ème minute), il a réussi à aggraver la marque dans le temps additionnel et à offrir du coup au club lorrain sa première victoire en Ligue 1. A côté des performances, le week-end est s’est achevé avec son lot d’éclopés avec les blessures de Gana Guèye et du néo-catalan Moussa Ndiaye. Le milieu de terrain du Paris Saint Germain a contracté une blessure quelques minutes après le coup d’envoi de la rencontre opposant son équipe à l’OGC à Nice (0- 3) et finalement contraint de quitter le terrain. Mais l’état du Sénégalais, touché à la cheville n’est pas préoccupant selon Thomas Tuchel. «C’est seulement une petite blessure, il a pris un coup mais on pense à cet instant que ce n’est pas grave», a rassuré l’entraîneur parisien en conférence de presse. L’espoir sénégalais Moussa Ndiaye qui vient de signer, il y a quelques jours son premier contrat professionnel avec le Barça est également blessé. Le défenseur international a été victime d’une entorse à la cheville droite à l’entraînement jeudi dernier, a annoncé le club, via son compte.
PLUS DE GUÉRIS QUE DE NOUVEAUX CAS, ZÉRO DÉCÈS
Docteur Elhadj Mamadou Ndiaye, a aussi annoncé la libération des 198 guéris, la prise en charge de 26 cas graves dans les services de réanimation. Aucun cas de décès lié à la Covid-19 n’a été noté.
La courbe décroissante de l’épidémie du coronavirus au Sénégal reste constante depuis plus de dix jours. Comme hier, le taux de positivité est de 2%, ce lundi. En effet, sur les 997 prélèvements effectués par le ministère de la Santé, 24 sont revenus positifs. Ce nombre de nouvelles contaminations est largement inférieure au nombre de patients guéris qui se chiffre à 198, ce lundi 21 septembre.
Ces cas positifs se répartissent comme suit : 15 cas contacts et 9 cas issus de la transmission communautaires localisés entre Diamniadio (1), Fann Hoc (1), Fann (1), Guédiawaye (1), Kédougou (1), Mbour (1), Mbao (1), Ouagou Ndiaye (1), Ouakam (1).
Le directeur de la Prévention du ministère de la Santé, Docteur Elhadj Mamadou Ndiaye, a aussi annoncé la libération des 198 guéris, la prise en charge de 26 cas graves dans les services de réanimation. Aucun cas de décès lié à la Covid-19 n’a été noté, ce dimanche.
À ce jour, le Sénégal totalise 14 738 cas confirmés de coronavirus dont 11 458 guéris, 302 décès et 2977 sont présentement sous traitement.
LE SPECTRE DU TROISIÈME MANDAT SE DESSINE
Il semble clair que la question sera soumise au Conseil constitutionnel. A ce niveau, les carottes semblent déjà cuites. Toutefois, un combat attend le président dans son propre camp. Le clair-obscur entretenu par Macky n’entamera en rien les ambitions
La sortie du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Aymérou Gningue sur les ondes de la Rfm, soutenant que juridiquement le président Macky Sall a droit à un troisième mandat, vient jeter un pavé dans la mare politique, déjà infectée de suspicions. De toute évidence, les signes avant-coureurs d’un troisième mandat se précisent de plus de plus. Toutefois, face à ce grand boulevard ouvert par un Conseil constitutionnel qui ne dit jamais non à un président, un ancien régime rattrapé par son «wax waxet» et des leaders de l’opposition comme Karim Wade et Khalifa Sall obligés de faire profil bas, le chef de l’Etat, Macky Sall, devra résoudre l’équation des ambitions présidentielles au sein de son parti et de sa coalition, l’intransigeance de la société civile sur la question, ou encore la communauté internationale qui veille au grain.
«Je ne répondrai ni par oui ni par non», avait déclaré le chef de l’Etat, Macky Sall au palais, le 31 décembre dernier, sur une question du journaliste Babacar Fall de la Rfm, concernant le troisième mandat. Cette phrase qui a suscité une vive polémique n’a fait que renforcer le flou qui entoure cette question. Aujourd’hui, la sortie du président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby), Aymérou Gningue soutenant sur les ondes de la Rfm que juridiquement, le président Macky Sall a droit à un troisième mandat, vient confirmer la possibilité d’interprétation de la Constitution, comme le craignaient Me Soulèye Macodou Fall, avocat au barreau de Paris, et le professeur de droit constitutionnel Babacar Guèye.
Ces juristes avaient soutenu mordicus que, du point de vue du droit, rien ne semble s’opposer à ce que Macky Sall se présente en 2024 pour une ultime candidature à la présidentielle et qu’il fallait ajouter des dispositions transitoires pour préciser que le mandat de 7 ans fait partie du décompte.
Pourtant, le Pr Ismaïla Madior Fall s’était inscrit en faux contre cet argument qui disait, qu’à l’absence de dispositions transitoires, rien n’interdit à l’actuel président de se porter candidat en 2024. «La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat présidentiel et ne laisse place à aucune interprétation. L’article 27 de la Constitution (de 2016) dit clairement : Le président de la République est élu pour 5 ans renouvelables une fois. Donc, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Il n’y a pas lieu d’interprétation», avait tranché le rédacteur de cette Constitution.
LE BOULEVARD DU TROISIEME MANDAT
Mais, les actes que posent présentement le chef de l’Etat et ses proches du pouvoir semblent le contredire. Entre exclusions du parti de responsables politiques et limogeages de leaders qui soutiennent l’impossibilité pour Macky Sall de briguer un troisième mandat, les choses se précisent de plus en plus. Ainsi donc, il semble clair que la question sera soumise au Conseil constitutionnel. Sauf qu’à ce niveau, les carottes seraient déjà cuites. Me Soulèye Macodou Fall avait rappelé que dans sa décision numéro 1-C-2016 du 12 février 2016, le Conseil constitutionnel avait répondu à Macky Sall, concernant la réduction de son mandat de 7 à 5 ans, dans le paragraphe 30 des motifs : «(…) le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors portée de la loi nouvelle». Ce qui voudrait dire, selon lui, que «la loi nouvelle sur la durée du mandat du Président de la République ne peut pas s’appliquer au mandat en cours».
Concernant les «7 Sages», on se rappelle de l’épisode Me Wade, à qui ils avaient validé la troisième candidature, contre vents et marées. Parlant même de l’ancien régime, on se rappelle que Mayoro Faye, le chargé de communication du Pds, avait refusé de se prononcer sur la question au motif que le débat n’est pas encore posé au sein du parti libéral. Mais, en réalité, c’est le «wax waxet» du président Wade qui rattrape les «Libéraux», qui se trouvent dans une mauvaise posture pour décrier une quelconque troisième mandature de Macky Sall.
A cela s’ajoute le silence forcé de Khalifa Sall de Taxawu Senegaal et Karim Wade du Pds, obligés de jouer la carte de la négociation pour espérer obtenir une amnistie de la part du régime en place. Seulement, il sera inimaginable pour le régime en place de leur permettre de retrouver leurs droits civiques et politiques, avant 2024, si toutefois le troisième mandat se précisait.
LE CHOC DES AMBITIONS AURA BEL ET BIEN LIEU DANS L’APR ET/OU LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE
Cependant, si le boulevard est ouvert au chef de l’Etat, Macky Sall, du côté du Conseil constitutionnel et de certains opposants obligés de jouer la carte de la prudence, il n’en demeure pas moins qu’un combat attend le président dans son propre camp. Une chose reste évidente, le clair-obscur voulu et entretenu par le président Sall n’entamera en rien les ambitions des uns et des autres.
Des analystes et autres observateurs, sans oublier des responsables politiques du parti au pouvoir, prêtent au ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, à la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré, au maire ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, tout comme au ministre du Pétrole et de l’Energie, Mouhamadou Makhtar Cissé, entre autres, des ambitions présidentielles. Ce qui expliquerait les attaques et autres coups bas dont font l’objet certains leaders comme Mimi Touré et Amadou Ba de la part de responsables de leur parti.
Au-delà des ambitions des «loups aux dents longues» au sein de l’Apr, dans l’optique de la conservation du pouvoir par la «Majorité présidentielle» actuelle qui voudrait se transformer en grand parti politique, il faudrait que les partis alliés acceptent que le candidat de cette coalition en 2024, sorte à nouveau des rangs de l’Apr. Quid de la communauté internationale qui était contre la troisième mandature du président Wade en 2012 ?
A ne pas négliger la force de nuisance de la société civile, même si par ailleurs, depuis quelque temps, elle peine à mobiliser les populations dans ses combats. Sur un éventuel forcing pour un troisième mandat, les enjeux seront tout autres. Les Sénégalais n’avaient pas pardonné à Me Wade son «wax waxet». Pourquoi le feront-ils cette fois-ci, surtout quand on sait qu’à de nombreuses reprises, l’actuel chef de l’Etat a répété qu’il a réglé la question des mandats au Sénégal ?
LE PONT RELIANT DIAMOUGUEL À DIALLOUBÉ SERA REFAIT
Les fortes pluies enregistrées dans cette zone comme dans les autres parties du pays "ont malheureusement endommagé beaucoup de maisons construites en banco qui, durant cette période, s’écroulent plus facilement", a constaté Aly Ngouille Ndiaye.
Matam, 21 sept (APS) - Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye promet la réfection du pont reliant Diamouguel à Dialloubé, situé dans la région de Matam (nord) et qui s’est affaissé suite aux fortes pluies enregistrées dans ces deux localités.
Il en a fait la promesse, dimanche, lors d’une visite à Diamel, Dialloubé, Diamouguel et Sinthiou Bamambé. Il était venu s’enquérir de la situation des inondations dans ces localités se trouvant dans la région de Matam.
Le ministre de l’Intérieur, s’exprimant à cette occasion, a promis que le pont reliant Diamouguel à Dialloubé sera refait, assurant en avoir discuté avec les techniciens de l’Agéroute, l’agence chargée de la mise en œuvre des travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien de routes au Sénégal.
Selon lui, "les techniciens avaient vu quelques signes’’ relatifs à l’état défectueux de cette route, "et depuis quelques temps, ils avaient envisagé de faire un nouveau pont. Ils vont profiter de cette occasion parce qu’il est complétement détruit, donc il faut le reprendre".
Aly Ngouille annonce "d’autres dispositions pour d’autres ponts’’ qui se trouvent dans le même état défectueux, en vue de faire en sorte que "ce qui se passe ici ne puisse se produire là-bas".
Le ministre de l’Intérieur était accompagné du gouverneur de la région, des préfets des différents départements de Matam, sous-préfets et maires, ainsi que des députés issus de la région.
Le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla faisait également partie de cette délégation officielle venue apporter "un réconfort moral" et plus du matériel aux populations locales.
Aly Ngouille Ndiaye a dit avoir vu au cours de sa visite des maisons envahies par les eaux du fleuve du fait de son niveau élevé, l’eau a également endommagé "des maisons et beaucoup d’ouvrages", à l’image du pont reliant Diamouguel à Dialloubé.
Les fortes pluies enregistrées dans cette zone comme dans les autres parties du pays "ont malheureusement endommagé beaucoup de maisons construites en banco qui, durant cette période, s’écroulent plus facilement", a-t-il constaté.
Il a fait état de ’’beaucoup de dégâts’’ provoqués par les eaux stagnantes à Sinthiou Bamambé et à Matam également où "c’est aberrant de pomper (les eaux) parce que c’est le fleuve qui est sorti carrément de son lit’’.
Deux motopompes de 400 m3/heure "sont en route" pour les opérations de secours à Matam, a indiqué Aly Ngouille Ndiaye, selon qui dans le cas du village de Diamel, l’endiguement ou le dragage du bras du fleuve est la seule option pour contenir l’eau et l’amener à se déverser "beaucoup plus loin" des habitations.
Il a assuré que de toutes les manières, compte tenu du "niveau très élevé’’ du fleuve Sénégal, la région de Matam qui en est frontalière, peut compter sur "une part importante de l’appui de l’Etat’’ qui a déclenché le Plan organisations des secours suite aux inondations nées des fortes pluies enregistrées depuis quelques semaines au Sénégal.
AYMEROU GNINGUE RELANCE LE DEBAT SUR LE TROISIÈME MANDAT
Selon le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat pourrait bel et bien briguer un autre mandat à la tête du pouvoir exécutif Sénégalais
Selon le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat pourrait bel et bien briguer un troisième mandat à la tête du pouvoir exécutif Sénégalais. En effet, invité de l’émission Grand jury de la Rfm hier, dimanche 20 septembre, Aymérou Gningue a indiqué que «juridiquement, Macky Sall peut se représenter à la présidentielle de 2024».
Le président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yaakaar (Bby) à l’Assemblée nationale relance le débat sur la troisième candidature de son mentor, le président de la République, Macky Sall.
Invite hier, dimanche 20 septembre, de l’émission Grand jury de la radio futurs médias (Rfm privée) dans un contexte marqué par des inondations provoquées par les pluies du 5 septembre dernier, Aymérou Gningue a laissé entendre que «juridiquement, Macky Sall peut se représenter à la présidentielle de 2024». Cependant, invité par notre confrère Babacar Fall à étayer ses propos, la tête de file de la majorité a plutôt préféré renvoyer la balle aux juges constitutionnels. «Je ne veux pas entrer dans les détails. Posez la question aux juges constitutionnels, ils vous répondront.», a-t-il estimé avant d’ajouter. «Quand Wade a dit qu’il va se représenter pour un 3e mandat, Macky Sall est allé battre campagne et nous l’avons battu par les urnes. Au Sénégal, le problème du 3ème mandat ne se pose pas »
Par ailleurs, s’exprimant sur la décision annoncée par le chef de l’Etat d’ériger Keur Massar en département, lors de sa visite dans cette localité épicentre des inondations dans la région de Dakar, Aymérou Gningue qui est également députémaire de Mérina Dakhar dans le département de Tivaouane, tout en soulignant que le problème réside dans le mode d’aménagement et d’occupation des zones inondables par les habitants, a estimé que le président a fait « un bon choix ». «Conférer à Keur Massar une entité juridique renforcera ses capacités avec la création de Préfecture, de Sous-Préfecture et de communes.
En outre, les investissements prévus pour Keur Massar qui s’élèvent à 30 Milliards est un signe de la part du gouvernement d’alléger la situation même si ce sera difficile vu les conditions d’aménagement territorial ».