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5 juillet 2025
LE SAMES INDEXE LE GOUVERNEMENT
Augmentation des cas, relâchement global, manque de moyens, dettes de la Cmu, le Syndicat des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens Dentistes (Sames) est très remonté contre le gouvernement
Le Bureau exécutif national du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) n’est pas du tout content et il a tenu à le manifester. Dénonçant la banalisation de la Covid-19 par la population et la dette de la Cmu aux structures sanitaires, les médecins réclament la suppression du Hcct et du Cese au profit de la prise en charge des dépenses prioritaires.
Le Syndicat des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens Dentistes (Sames) est très remonté contre le gouvernement. Dans un communiqué au vitriol, Dr Amadou Yéri Diop et ses camarades dénoncent la démarche de l’Etat dans la gestion de la Covid-19. Ils reprochent au gouvernement d’avoir communiqué à outrance sur les 1000 milliards Fcfa du Plan de Résilience Economique et Sociale (Pres) qui n’ont pas profité au secteur de la santé. «L’Etat a fait penser à une partie de la population que les agents de santé étaient rétribués en échange d’hospitalisation des malades de la Covid-19.
C’est pourquoi, nous tenons à informer la population qu’aucun agent de santé n’a reçu de l’argent en échange d’une hospitalisation de malades. D’ailleurs, les équipes d’investigation manquent cruellement d’appui et les comités de développement sanitaires supportent la quasi-totalité des charges», précisent les dirigeants du Sames qui exigent le respect et la sécurité des agents de santé. Aussi, demandent-ils purement et simplement l’arrêt des missions de prélèvement sur le terrain si l’Etat ne prend pas ses responsabilités pour la protection des agents.
D’après le Ben du Sames, la cacophonie des décisions prises par l’Etat a conduit à la banalisation de la maladie par la population. «L’Etat est passé à autre chose. Les agents de santé sont laissés à eux-mêmes. Nos patients diabétiques, hypertendus, cancéreux et nos aînés succombent de plus en plus et de jour en jour, et bientôt la barre des 100 décès sera franchie. L’Etat doit se ressaisir et suivre les indications du Comité National de Gestion des épidémies. Aujourd’hui, il est nécessaire de faire comprendre et appliquer les mesures de port obligatoire des masques dans les lieux publics et mettre assez de ressources pour assurer correctement les missions de terrain des districts», clame le Sames.
Par ailleurs, les médecins indiquent que c’est le moment de supprimer les institutions budgétivores comme le Hcct et le Cese à l’utilité douteuse pour consacrer les ressources économisées aux véritables priorités sanitaires et éducatives. Le Sames demande à l’Acmu de payer la dette due aux hôpitaux
Selon Amadou Yéri Camara, au lieu de payer ses dettes aux structures de santé conformément à l’instruction du Chef de l’Etat, l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) propose une convention dans laquelle elle demande aux Directeurs d’hôpitaux de renoncer à une partie des montants dus et validés. «Il en est de même pour le remboursement des coûts de prise en charge de la gratuité des enfants âgés de 0 à 5 ans au niveau des districts sanitaires dont les montants validés ont été amputés sans aucun critère précisé, et en lieu et place, l’Acmu propose un montant insignifiant représentant parfois le dixième du montant réel dû à rembourser immédiatement aux structures, sous condition que ces dernières renoncent au reste de la dette constatée jusqu’en décembre 2019», soutient-il.
Cette tentative d’arnaque, selon le Sames, ne passera pas et tous les agents de santé feront face. «Le Sames n’exclut aucune méthode de lutte si l’Acmu persiste dans ce chantage basé sur la détresse financière des structures de santé», dit-il avant de dénoncer les nominations qui ont été faites au ministère de la Santé. «Le ministre de la Santé a profité de la crise de la Covid19 pour procéder à plusieurs nominations à des postes de responsabilité sans respecter les règles de compétition acquises depuis plusieurs années», peste-t-il. Rappelant que la santé est éminemment technique, les membres du Smaes disent qu’ils n’accepteront aucune nomination clientéliste de novices sans expérience qui vont mettre en péril les programmes de santé.
LE SYTJUST EN GREVE DE 48H
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) est manifestement très remonté contre le Garde des Sceaux Me Malick Sall
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjust) est manifestement très remonté contre le Garde des Sceaux Me Malick Sall. Dénonçant son indifférence à l’égard des directives du Président Macky Sall, les travailleurs de la Justice décrètent une grève de 48H renouvelables à partir d’aujourd’hui pour exiger le respect des accords.
Le torchon brûle manifestement entre le ministre de la justice Me Malick Sall et le Sytjust. Décriant l’attitude de défiance du Garde des Sceaux, les travailleurs de la justice entament à partir d’aujourd’hui une grève de 48h. « Le ministre de la Justice Me Malick Sall a adopté, à l’encontre des travailleurs de la justice, une attitude en total déphasage avec les instructions du président de la République qui lui a demandé de veiller à l’instauration d’un dialogue social permanant et à la stabilité, avec tous les acteurs de la justice », se désole le Sytjust dans le communiqué, en ajoutant que jusqu’à présent, le ministre de la Justice n’a mis en œuvre cette directive présidentielle.
A l’en croire, cela constitue une défiance de Me Malick Sall contre l’autorité du président de la République. Fort de ce constat, le communiqué rappelle que ces deux jours de grève sont décrétés pour exiger du ministre la mise en œuvre du protocole du 17 octobre 2019 devant aboutir à l’augmentation de participation à la judicature et l’instauration de la prime d’assistance judiciaire pour les acteurs administratifs de la justice. « Ainsi qu’à la publication au journal officiel des décrets 2018-2259 du 14 décembre 2018, n2018-2260, n2018-2261 pour l’effectivité de l’élargissement de l’assiette du fonds commun des greffes et l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de la Justice dans leurs nouveaux corps et nouvelles hiérarchies respectifs », exige-t-il.
Par ailleurs, continuant à critiquer sévèrement le ministre de la justice, le syndicat se désole, à travers le communiqué, du fait que non seulement Me Malick Sall est dans une défiance on ne peut plus claire, mais, fulmine-t-il, il a pris la responsabilité historique d’essayer de convaincre le président de la République et le gouvernement de remettre en question tous les acquis des travailleurs de la justice actés soit par des décrets présidentiels soit par le protocole du 17 octobre 2020.
«ME MALICK SALL PORTERA L’ENTIERE RESPONSABILITE DES CONSEQUENCES DE LA LUTTE SUR LE SERVICE PUBLIC»
Toutefois, le SYTJUST souligne que cette tentative de saboter la vie et la dignité des hommes et femmes qui assurent le bon fonctionnement du service public de la justice ne leur donne que l’option du combat. Et le syndicat, par le biais du communiqué, se veut clair : «Me Malick Sall portera l’entière responsabilité des conséquences de la lutte sur la qualité du service public de la justice», préviennent les travailleurs de la justice.
DÉCÈS DE L’ASSISTANT DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
L’adjudant major Moussa Diop, Secrétaire particulier du ministre Aly Ngouille Ndiaye, serait décédé des suites de sa contamination au nouveau coronavirus.
La Covid 19 a fait une victime au ministère de l’Intérieur. Selon des informations obtenues par Emedia et confirmée par une source proche de la Place Washington, l’adjudant major Moussa Diop, Secrétaire particulier du ministre Aly Ngouille Ndiaye, serait décédé des suites de sa contamination au nouveau coronavirus.
Il y a une semaine, on avait annoncé la contamination d’un membre du cabinet du ministre Aly Ngouille Ndiaye. Le patient avait, par la suite, contaminé plusieurs autres collègues, obligeant le ministre, testé négatif, à se placer en isolement pour quatorze jours.
Présentement, il y aurait une trentaine de personnes du ministère de l’Intérieur testées positives au coronavirus. Certains d’entre eux sont internés au centre de traitement des épidémies de l’hôpital Principal de Dakar et leur état évolue favorablement, signale une source.
LES REWMISTES DEZINGUENT LE JUGE DEME
Les accusations de prédation foncière formulées par le collectif des organisations politiques de la société civile contre la Ville de Thiès et les maires rewmistes ont fait sortir ces derniers de leurs gonds.
La ville et les maires rewmistes des trois communes de Thiès ont apporté hier une réponse salée au collectif des organisations politiques de la société civile, présidé par l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, président du mouvement «Ensemble». Ils réagissent ainsi aux accusations de prédation foncière dont ils font l’objet de la part du collectif qui avait annoncé la saisine de la Cour suprême.
Les accusations de prédation foncière formulées par le collectif des organisations politiques de la société civile contre la Ville de Thiès et les maires rewmistes ont fait sortir ces derniers de leurs gonds. Et c’est ainsi qu’ils ont rencontré séparément la presse hier pour apporter la réplique. Au nom de la Ville, c’est Dénéba Sall, officier d’état civil, qui est monté au créneau pour balayer d’un revers de main ces accusations qui, selon lui, n’ont aucun fondement. « Ces accusations viennent de politiciens encagoulés, usés, périmés et dépassés, en prétextant des irrégularités par rapport à la désaffectation et la réaffectation de parcelles. »
Et s’agissant des désaffectations, il estime qu’il s’agit d’une procédure légale. «D’ailleurs, des communiqués ont été faits pendant 6 mois pour demander aux attributaires de parcelles de se rapprocher des services des domaines, du cadastre, de l’urbanisme, pour la mise en valeur des parcelles», indique Dénéba Sall.
Après cette première phase, il y a eu également un autre rappel qui a duré encore 6 mois. C’est après qu’une commission a été déployée sur le terrain pour procéder au recensement. Et après le recensement des parcelles non encore mises en valeur, d’autres communiqués ont été faits dans les radios et organes de presse locaux, mais aussi au niveau national, pour rappeler encore la nécessité de se rapprocher des services techniques. C’est après toute cette procédure que la commission de désaffectation s’est réunie en bonne et due forme, pour réaffecter les parcelles désaffectées, sur la base de demandes des citoyens.
Pour lui, la désaffectation ne souffre d’aucune illégalité. La vérité, dit-il, c’est qu’au niveau de beaucoup de quartiers de Thiès, en l’occurrence Grand Standing, Mbour 1, 2 et 3, Nguinth, Médina Fall Extension, certaines parcelles délaissées étaient finalement devenues des dépotoirs d’ordures, pour raison de non mise en valeur par les attributaires. Les autorités administratives et locales ont pris leurs responsabilités pour les désaffecter et les réaffecter à d’autres personnes qui avaient déposé des demandes de parcelles. En ce qui concerne le site qui devait abriter le bois de ville à l’entrée de Thiès, Dénéba Sall affirme que le juge Dème n’a pas la bonne information ou il a sciemment distillé ses accusations, pour des raisons purement politiciennes.
Selon lui, il s’agit de deux titres fonciers, un de près de 12 hectares immatriculé le 29 juin 1960 par Ndiaga Guèye né en 1902 à Thiès. Il l’a ensuite cédé à ElHadji Ahmadou Mbacké né à Touba en 1913. Le deuxième titre foncier fait 3 hectares et immatriculé le 11 décembre 1961 par Abédine Kounta né en 1919, qui l’a ensuite vendu à un certain Antoine en 1963, qui l’a à son tour cédé en 1966, avant que le titre foncier ne soit la propriété de Mamadou Ciss en 1972. Ce dernier l’a ensuite vendu à Cheikh Mbacké né à Touba.
Donc, dit-il, c’est deux titres fonciers privés, qui appartiennent à des familles. Pour lui, c’est faire de l’amalgame que de vouloir mêler le Maire de la Ville et les autorités à une affaire qui concerne des titres fonciers privés. Les maires rewmistes de Thiès ont également apporté leur réplique. Maire de Thiès-Nord, Lamine Diallo affirme que les accusations viennent d’un collectif de politiciens qui ont été des demandeurs de parcelles, mais n’ont pas été satisfaits et qui se transforment en donneurs de leçons. «Dire que ce sont les maires rewmistes qui sont au cœur d’un supposé bradage foncier à Thiès relève de l’ignorance, de la lâcheté et de la malhonnêteté intellectuelle.
Dans la Ville, c’est une commission instituée par l’Etat, qui est compétente sur le foncier et elle est présidée par le Maire Talla Sylla.» Depuis que les maires rewmistes sont à la tête des trois communes de Thiès en 2014, affirme Lamine Diallo, il n’y a pas eu de lotissement, mais des opérations de désaffectation et de réaffectation.
A l’en croire, il est bien indiqué sur toutes les lettres d’attribution que le bénéficiaire doit mettre en valeur sa parcelle dans un délai de deux ans et dans le cas contraire, l’administration peut la retirer sans préavis. «Nous nous sentons diffamés et l’idée de porter l’affaire devant la justice n’est pas écartée», informe-t-il.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO LAVE MACKY SALL A GRANDE EAU
Avec la sortie du ministre des Finances et du Budget, c’est un nouvel épisode qui est en train de se dessiner concernant la question du bradage du littoral.
Abdoulaye Daouda Diallo est formel. Meurtri et dépité par les récentes attaques dont a fait l’objet son mentor le Président Macky Sall au sujet de la gestion du foncier et du littoral en particulier, le ministre des Finances et du Budget est monté sur ses grands chevaux pour tirer à boulets rouges sur les contempteurs du chef de l’Etat. Mieux, à l’en croire, s’il y a quelqu’un qui est impliqué dans un scandale foncier sur le littoral, il faut le chercher ailleurs mais pas dans le camp du régime actuel. Car, assure-t-il, l’essentiel des attributions ont été faites avant l’accession du président de la république à la magistrature suprême.
Avec la sortie du ministre des Finances et du Budget, c’est un nouvel épisode qui est en train de se dessiner concernant la question du bradage du littoral. Alors que le débat s’emballe avec des manifestations de rue et des sorties fracassantes de Barthélémy Dias pour dénoncer « le bradage du littoral par le pouvoir en place », Abdoulaye Daouda Diallo enfile sa robe d’avocat.
Hier, lors d’une interview accordée par nos confrères de la télévision publique, le grand argentier de l’Etat en a profité pour régler ses comptes avec les détracteurs du régime de Macky Sall. Et pour défendre son mentor, dans sa ligne de mire, les régimes qui ont précédé celui de Macky Sall.
D’après Abdoulaye Daouda Diallo, sur la gestion du littoral, le président de la République est irréprochable. Parce que, dit-il, pour parler simple, l'essentiel des attributions qui ont été faites le long du littoral, notamment au niveau de la corniche ouest jusqu’au niveau de Guédiawaye, l’ont été avant l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
Par ailleurs, tient-il à rappeler, pour le cas spécifique de Dakar, fondamentalement, sur les maires qui sont les principaux responsables des autorisations de construire et qui sont impliqués dans cette affaire, pour l’essentiel ils ne font pas partie du pouvoir.
« Sur les 19 maires de Dakar, je pense que le parti au pouvoir n’en dispose que d’un. Bien sûr, entre-temps, les choses ont évolué. Nous avons, dans le cadre de notre grande coalition, eu l’adhésion et l’arrivée d’autres maires », précise-t-il.
En tout cas, dit-il, d’une façon générale, cela ne peut pas être une instruction du président de la République. Mieux, il nous a beaucoup instruit de mettre de la rigueur dans la gestion du foncier du littoral. Par ailleurs, reconnait-il, «bien évidemment, nous devrons travailler sur un plan d’aménagement global qui devra comporter une vision économique certaine tout en sauvegardant les intérêts des populations». Parce que l’accès à la mer, dit-il, c’est quelque chose de sacré pour les Sénégalais qui ont la chance d’avoir un littoral. Et, ajoute-t-il, de l’autre côté, ce sont des réserves économiques importantes qu’il faudra valoriser dans tous les cas. «Quand on parle de spoliation, c’est prendre une terre et la vendre ou la mettre à la disposition d’une autre personne. Ce qui n’existe pas. Parce que ce sont des affectations pour l’essentiel qui existait avant l’arrivée du Chef de l’Etat au pouvoir. Comment dans ces conditions, on peut accuser le régime du Président Macky Sall d’être dans ses pratiques. Ce n’est pas possible», se désole-t-il.
Par ailleurs, indique-t-il, la décision prise par le Chef de l’Etat hier en conseil des ministres de céder 30 hectares des terres de l’aéroport Léopold Sédar Senghor à la Caisse des dépôts et des consignations démontre à suffisance sa préoccupation et sa disponibilité d’aller dans le cadre de la transparence et surtout de l’équité pour ce qui concerne la gestion du foncier de façon générale. Sur la question de la bande de filaos au niveau de Guédiawaye, Abdoulaye Daouda Diallo est sans ambages. « Malheureusement, ici aussi, le Président n’en est pour rien.
Rappelons déjà à ce niveau que le Chef de l’Etat a décidé, pour toute la bande qui est en tout cas en quittant Dakar à gauche de la VDN, qu’elle ne sera pas occupée », dit-il. Mieux, poursuit-il, un plan d’aménagement est en concertation actuellement sur cette partie du littoral et qui va faire l’objet d’accord parties avec les représentants de l’Etat, mais aussi avec les populations et des collectivités locales concernées pour voir la meilleure utilisation de cette zone.
DÉCÈS DE PAPE MALICK SY
Selon des informations confirmées par des sources proches de la famille, le porte-parole du khalife général des tidjanes est décédé, ce jeudi, des suites d’une maladie
Pape Malick Sy est décédé. Selon des informations confirmées par des sources proches de la famille, le porte-parole du khalife général des tidjanes est décédé, ce jeudi, des suites d’une maladie.
Il est le benjamin de la famille du 1er khalife d’El Hadji Malick Sy, Serigne Babacar Sy. Il a succédé à Serigne Abdou Aziz Sy à son décès comme porte-parole de la famille.
L’ETAT VA VENDRE 30 HECTARES DE L’AÉROPORT DE YOFF
Un "appel d’offres" sera lancé par l’Etat pour la vente de 30 hectares de l’aéroport de Yoff, qui peuvent lui rapporter "un peu plus de 60 milliards de francs CFA", a annoncé mercredi le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Dakar, 24 juin (APS) – Un "appel d’offres" sera lancé par l’Etat pour la vente de 30 hectares de l’aéroport de Yoff, qui peuvent lui rapporter "un peu plus de 60 milliards de francs CFA", a annoncé mercredi le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
L’appel d’offres permettra de "vendre les parcelles" de cette partie de l’aéroport aux "Sénégalais qui seraient intéressés", a déclaré M. Diallo dans une interview à la RTS1, la télévision publique sénégalaise.
Quelques heures avant la diffusion de cette interview, le président de la République a annoncé en conseil des ministres avoir confié à la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), un démembrement de l’administration financière publique, une "assiette foncière" de 30 hectares se trouvant dans l’aéroport de Yoff, à Dakar.
Selon le communiqué du conseil des ministres, Macky Sall a pris cette décision pour que la CDC puisse procéder à "des offres publiques d’aménagement et de vente répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat", sur la superficie en question.
L’annonce de cette décision survient à la suite d’une vive polémique à propos d’acquisitions de terres dénoncées par des militants de la société civile. Ces derniers reprochent à l’Etat de vendre ou de laisser des promoteurs immobiliers vendre des terres du littoral, lesquelles, selon eux, ne doivent être l’objet d’aucune transaction.
L’aéroport de Yoff, très peu utilisé depuis l’ouverture de l’aéroport international Blaise-Diagne en 2018, "restera en activité", a précisé Abdoulaye Daouda Diallo, ajoutant que 30 autres hectares de cette infrastructure aéroportuaire vont "servir à régler un certain nombre de problèmes, notamment des contentieux" liés à la terre.
Il s’agit de "désaffectations [de terrains] mal faites", qu’il faut "corriger", parce que des "Sénégalais [ont été] lésés" après avoir acquis des parcelles à usage d’habitation auprès de l’Etat, a expliqué M. Diallo.
La correction va consister à octroyer des parcelles de l’aéroport de Yoff à "des personnes affectataires de terres" qui leur ont été par la suite retirées, a dit le ministre des Finances et du Budget.
Il a par ailleurs annoncé qu’un "plan d’aménagement" est prévu pour la "bande de terre des filaos", située près de la VDN, la route qui longe par endroits l’océan Atlantique en reliant les villes de Dakar et Guédiawaye.
Ce plan d’aménagement sera mis en œuvre par l’Etat et les collectivités territoriales concernées, selon M. Diallo.
«J'AI PLEURE QUAND J'AI VU LA SITUATION DES SANS-ABRIS A BARCELONE
L’ailier monégasque Keita Baldé aborde dans un entretien à «Sky News Sport» son élan de générosité à l'endroit de ses compatriotes sans-abris en Espagne
L’ailier monégasque Keita Baldé aborde dans un entretien à «Sky News Sport» son élan de générosité à l'endroit de ses compatriotes sans-abris en Espagne. Le joueur de 25 ans y évoque également son envie de jouer un jour en Premier League anglaise, comme son coéquipier en sélection, Sadio Mané.
Vous avez fait un geste incroyable en logeant près de 80 travailleurs sans-abris pendant le confinement. Comment cela s'est-il produit ?
Tout d'abord, il est important de souligner qu'il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de faire de bonnes choses. C'est arrivé de manière très spontanée. J'ai vu une vidéo sur les médias sociaux de ces travailleurs sénégalais qui dormaient sur la route, près de ma ville natale à Barcelone, en Catalogne. Je ne pleure pas très souvent dans ma vie, mais cette fois-ci, j'ai versé quelques larmes. C’est alors que j’ai décidé d’agir personnellement, de les aider et de résoudre le problème. Il fallait que je fasse ce qu'il fallait faire.
Pourquoi était-ce si important pour vous ?
Ma famille m'a éduqué avec de bonnes valeurs et de bons principes. Ce qui s'est passé à Lleida n'est pas quelque chose de nouveau, honnêtement. C'est triste mais cela arrive partout, en Espagne, au Royaume-Uni, en Italie, en France. J'avais besoin de faire quelque chose et d'apporter un message positif, de donner l'exemple que nous pouvons tous faire le bien. Petit ou grand, ce n'est pas important. Nous pouvons faire quelque chose pour améliorer la vie des autres. Les mots ne suffisent pas, les campagnes sur les médias sociaux ne suffisent pas. Nous devons agir et résoudre les problèmes en faisant quelque chose de bien.
Est-il exact que certains hôtels ne voulaient pas des travailleurs au début ? Vous avez surmonté ce problème, mais quel était le défi à relever ?
Oui, c'est vrai. Au début, cela semblait plus facile, mais il fallait faire quelque chose. Les problèmes font partie de notre vie. La meilleure approche est de se concentrer sur la recherche et l'apport de solutions. Et c'est ce que nous avons fait. Les travailleurs sont heureux, nous sommes heureux.
En Angleterre, nous avons vu Marcus Rashford utiliser sa position pour faire des actions positives. Vous avez agi de cette manière?
Ce qui est vraiment important, c'est le message et non le messager. Nous, les footballeurs, avons le privilège de parler à des millions de personnes, nous devons donc prendre la responsabilité de notre rôle social en tant que sportifs pour éduquer et donner des messages positifs. J'ai été en contact avec beaucoup de mes amis et coéquipiers comme Kalidou Koulibaly, Sadio Mané et d’autres. Ils sont tous très ouverts à l'idée de faire quelque chose. Le football est une grande famille.
Qu’avez-vous ressenti en voyant les joueurs de la Premier League mettre un genou à terre pour soutenir Black Lives Matter ?
C'était un bon message. Un signe que vous pouvez éduquer les gens et partager certaines valeurs positives.
Quelle est votre expérience personnelle du racisme dans votre carrière et que peut-on faire pour surmonter ce problème dans la société ?
Je pense qu'il ne s'agit pas de football, mais plutôt de la vie de tous les jours. Je n'ai pas souffert de ce problème sur le terrain mais j'ai été proche de certains de mes collègues comme Koulibaly qui ont eu de mauvaises expériences. Tout part de l'éducation et des valeurs. Notre travail nous permet de parler plus fort que les autres, nous devons donc élever la voix et partager des messages d'égalité, de respect et d'unité.
Votre coéquipier en équipe nationale Sadio Mané sera bientôt champion de Premier League. Le voyez-vous devenir une légende de Liverpool ?
C'est une grande réussite pour un joueur sénégalais, mais nous ne pouvons pas oublier qu'il est déjà vainqueur de la Ligue des champions, et meilleur joueur africain de 2019. C'est un type extraordinaire. Nous sommes des amis proches et je suis très fier de lui. Il est entré dans l'histoire de Liverpool, il n'est donc pas difficile pour lui de devenir une légende.
Aimeriez-vous jouer en Premier League un jour ?
Je suis né en Espagne et j'ai grandi à Barcelone, mais je n'ai jamais joué en Liga. Je suis devenu joueur de football et un joueur en Serie A avec la Lazio, puis j'ai déménagé à Monaco et j'ai joué en Ligue 1. J'aime découvrir de nouveaux endroits et relever de nouveaux défis. Bien sûr, la Premier League et la Liga sont de grands défis pour tout joueur ambitieux. Maintenant, je veux profiter de la prochaine saison avec Monaco et m'améliorer.
Que pensez-vous du retour du football en Angleterre, en Allemagne et en Espagne après son annulation en France?
C'était un peu étrange de voir tout le monde rejouer. En France, nous allons commencer une nouvelle pré-saison la semaine prochaine, il n'y a donc pas beaucoup de temps pour y penser. La seule chose que je peux dire maintenant, c'est que je suis très heureux que le football revienne, parce que cela signifie que la vie revient aussi.
Quels sont vos objectifs pour la saison prochaine ?
Je vais me concentrer sur mon équipe et aborder la nouvelle saison avec une bonne mentalité et en atteignant mon meilleur niveau. J'ai 25 ans, je suis un père maintenant et j’ai mûri en tant qu'homme et en tant que joueur. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de faire à nouveau la différence.
104 NOUVELLES CONTAMINATIONS DONT 29 ISSUS DE LA TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE
Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce jeudi, 104 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 6233 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Dakar, 25 juin (APS) - Le ministère sénégalais de la Santé a rapporté, ce jeudi, 104 nouvelles contaminations à la Covid-19, portant à 6233 les cas d’infection au coronavirus officiellement déclarés dans le pays depuis le 2 mars.
Sur 985 tests effectués au cours des dernières 24 heures, 104 sont revenus positifs, a notamment indiqué le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Aloyse Wally Diouf a précisé qu’il s’agit de 75 cas contacts suivis et 29 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar (22), Touba (03) et Thiès (04).
90 patients hospitalisés ont été déclarés guéris tandis que 24 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Un décès supplémentaire a été enregistré, ce qui porte à 94 le nombre de malades ayant succombé à la Covid-19.
Depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le Sénégal a dénombré 6233 cas de Covid-19 dont 4162 guéris, 94 décès et 1976 patients sous traitement.
LES POPULATIONS CONTRAINTES A DES NUITS BLANCHES
Ce n’est pas encore la fin du calvaire dans certains quartiers de la capitale. La pénurie d’eau persiste dans des localités de Dakar comme Ouakam, Nord-Foire et Cité Damel.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire dans certains quartiers de la capitale. La pénurie d’eau persiste dans des localités de Dakar comme Ouakam, Nord-Foire et Cité Damel. Dans ces quartiers, les habitants sont obligés de veiller toute la nuit pour s’approvisionner en eau. Ils déplorent la situation et plaident pour un retour à la normale de l’approvisionnement en eau.
Des populations de Dakar continuent de subir de plein fouet la pénurie d’eau. Au quartier Nord-Foire, l’eau ne coule que tard dans la soirée. Privés du liquide précieux toute la journée, les habitants sont contraints de veiller toute la nuit pour approvisionner leurs réserves d’eau. A défaut, ils devront débourser de l’argent pour acheter de l’eau. «Nous passons les nuits à attendre l’eau et le matin il faut vaquer à nos occupations. Il faut se lever à 4h du matin pour espérer avoir le peu qui coule jusqu’à 6h, et là c’est la coupure», se désole Fatimata Barry trouvée dans un arrêt de bus sur la route menant vers l’aéroport Léopold Sédar Senghor.
Selon cette mère de famille, «la situation est devenue intenable, surtout dans ce contexte de pandémie du coronavirus où le respect des conditions d’hygiène est essentiel». On retrouve la même situation à Ouakam.
Dans ce quartier aussi, l’approvisionnement en eau est irrégulier, depuis quelques semaines. Un dysfonctionnement qui a fini de bouleverser le quotidien des habitants. Tout près du garage des «cars rapides», Awa Diouf est assise devant son étal de légumes. Elle nous confie son difficile quotidien, à cause de la pénurie d’eau. «Je ne dors plus, ni la nuit, ni la journée. On est fatigués du manque d’eau. On passe la nuit devant le robinet. Ce qui est le plus difficile, c’est que le débit est faible, l’eau coule au compte-gouttes. Du coup, je ne dors plus parce que pendant la journée, je dois vaquer à mes occupations pour pouvoir rentrer avec un peu d’argent. J’ai de petits enfants et mon mari travaille la nuit», raconte la jeune femme.
Mieux, dit elle, «on limite nos besoins en eau, sinon on est obligés d’acheter et ce ne sera pas facile». Elle plaide pour le retour à la normale dans les plus brefs délais. A Cité Damel aussi, le manque d’eau persiste. Les robinets sont à sec durant toute la journée. «On est restés une semaine privée d’eau. Maintenant, l’eau coule, mais c’est juste tard dans la soirée. C’est ma fille qui se charge de veiller. Mais, là, elle doit reprendre l’école. Je ne sais pas comment je vais faire», confie Oumy Coulibaly. «Vraiment, on est fatigués», lâche-t-elle. En effet, plusieurs quartiers de Dakar sont confrontés à un manque d’eau depuis des semaines. Si dans certains quartiers, la situation est revenue à la normale, dans d’autres, l’eau ne coule que tard dans la soirée, avec parfois un débit très faible.