En Italie, 500 personnes sont mortes du coronavirus pour 1 million d’italiens. En Espagne 500 personnes sont mortes du coronavirus pour 1 million d’espagnols. Au Royaume Uni, 600, en France 400 et aux USA 324 tandis qu’ici au Sénégal, ce sont 3 décès du virus pour 1 million de sénégalais soit 100 fois moins que les USA et 200 fois moins que l’Italie ou l’Espagne.
Concernant les cas positifs : Sur 100 personnes malades du virus, l’Italie a eu 14 décès, le Royaume Uni 14, la France 19, les Etats-Unis 12. Quant au Sénégal, pour 100 personnes touchées par le virus, nous avons eu moins de 2 décès au 4 juin dernier. Voilà des faits actés par les statistiques publiées par les milieux médicaux du monde entier et qui sont à la portée de tous les habitants de la planète.
Parmi les Sénégalais de la diaspora, on a signalé une centaine (à vérifier) de décès pour 3 millions d’émigrés soit 33 décès pour 1 million de sénégalais expatriés soit 10 à 20 fois moins de pertes que les ratios globaux des pays européens où résident généralement nos émigrés.
Toute controverse au sujet des stratégies et des mesures qui ne s’appuient pas sur ces faits pourrait être lestée de subjectivisme et de manque de rigueur. Les doctes pronostiqueurs qui entrevoyaient des millions de morts du coronavirus en Afrique en ont véritablement pris pour leur grade. Toutefois, en ce qui nous concerne, avons-nous pris en compte ces données pour réapprécier nos stratégies, nos plans et nos mesures ?
La question est d’autant plus pertinente que là où nous avons eu 45 décès dus au virus, nous avons compté 2000 morts du cancer soit 40 fois plus dans la même période. Le paludisme constitue un autre sujet de préoccupation en dépit d’importants progrès réalisés au Sénégal ; cette maladie qui a fait perdre 12 milliards de dollars (plus de 7 mille milliards de cfa) à l’Afrique pendant la seule année 2018.
Combien de malades du cœur, du diabète, de malnutrition ou d’insuffisance rénale sont décédés dans la même période ? Combien de malades souffrant de ces pathologies ont vu leur cas aggravé parce qu’ils angoissaient à l’idée d’aller à l’hôpital ou parce que les routes sont fermées ? Ce sont, là aussi, des faits indéniables que nous avons tendance à ignorer ou à minorer. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore très largement dépendants de systèmes et de modes de pensée qui ne sont pas nôtres. Nous n’avons pas toujours un regard africain sur les phénomènes, un discours africain et une stratégie véritablement africaine.
L’expérience de ces trois derniers mois de coexistence avec le virus le confirme amplement. Et, selon moi, c’est sur cette question de notre mode de pensée que nous devrions prioritairement axer la réflexion. Autrement, les discours volontaristes et optimistes quant à une aube nouvelle pour les peuples africains grâce à des ruptures post-covid-19 en Afrique resteront vains. Le mode de pensée qui prédomine dans l’essentiel des compartiments de notre société est le fait de la domination idéologique des médias occidentaux qui forgent les opinions et les consciences. L’apparition du virus en Chine a très rapidement montré le tréfonds des uns et des autres.
La précipitation avec laquelle les Européens se sont dépêchés de rapatrier leurs ressortissants montrait très nettement l’absence totale de confiance en la médecine chinoise et même une certaine condescendance. On ne mesurera peut-être jamais l’impact de ces décisions hâtives sur la propagation de la maladie à travers la planète entière. Au Sénégal, l’on se rappelle la levée de boucliers qui a résulté de la décision du gouvernement de ne pas rapatrier nos ressortissants qui étaient à Wuhan.
Plus tard, d’après ce que j’ai appris, l’association des parents des étudiants sénégalais confinés à Wuhan a félicité le Président de la République de ne les avoir pas suivis dans leurs vœux de faire rapatrier les jeunes. Mais nous n’avons pas creusé le cap de l’autonomie pour des solutions endogènes à chaque problème. Ces solutions ne peuvent en aucun cas être celles de l’Europe ou des Etats-Unis.
Si nous voulons aller au fond des choses plutôt que de rester à la surface, il faudra bien s’interroger sur cet épisode des étudiants sénégalais à Wuhan confinés. Sans avoir la logistique et les moyens financiers et diplomatiques des européens, certains d’entre nous ont réagi exactement comme les européens, exigeant le retour sans délais de nos enfants, quelles qu’en soient les conditions. Le 04 février 2020, alors qu’on était à un mois de notre premier cas positif, j’ai posté sur ma page Facebook ce texte de rappel : « Solidarité et compassion au peuple chinois confronté à l’épidémie de coronavirus. Quand l’épidémie d’Ebola a frappé de plein fouet notre sous-région, les médecins de certains pays ont préféré rentrer chez eux. Les médecins chinois eux sont restés.
La Présidente Ellen Johnson Sirleaf a alors dit: «Un ami en action est un ami dans les faits. Avec les Cubains, les Chinois ont fourni les plus gros efforts pour contenir la maladie entre le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée.(Cette coopération) y a permis la formation de centaines de travailleurs médicaux », avait déclaré la Présidente du Libéria, ce que je me plus à rappeler dans mon post. https://www.facebook.com/416 971238655805/posts/1057740 621245527/
L’on peut parfaitement comprendre qu’au cours des premières semaines de coexistence avec le virus, nous nous inspirions de ce qui se faisait déjà ailleurs y compris en Europe. Mais au bout de 4 à 6 semaines, il était indiqué d’évaluer la stratégie surtout lorsqu’on s’est aperçu que le bilan des personnes positives tirait dramatiquement vers le haut en Europe puis au Etats-Unis alors qu’il restait obstinément bas chez nous.
Des scientifiques canadiens se sont d’ailleurs intéressés dès le mois d’avril aux résultats du Sénégal, avec respect. C’est le lieu, encore une fois, de rendre hommage et de féliciter très chaleureusement les personnels des services de santé de notre pays. Ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles mais avec un professionnalisme remarquable, dans la dignité. Et ils font des résultats. Nous aurions donc dû réajuster la stratégie et les mesures dès lors qu’il était nettement apparu qu’en Afrique, pour des facteurs nombreux et variés, les systèmes immunitaires réagissaient mieux au virus. Un tel réajustement de la stratégie prendrait en compte les spécificités sénégalaises comparées aux sociétés européennes.
Par exemple la mesure de confinement peut fonctionner dans une large mesure en Europe mais très peu au Sénégal. Les rigueurs climatiques et d’autres facteurs ont développé chez eux une culture qui incorpore la notion d’hibernation (hiver) c’est à dire rester très longtemps dans un endroit sans en sortir. Cette tradition n’existe pas, pour l’essentiel, en Afrique. Ensuite, ils ont globalement les moyens de s’approvisionner pour une longue période. Ici ce n’est pas le cas du fait d’une épargne très faible et même inexistante dans l’écrasante majorité des ménages. Cela a pesé dans la crise de la fermeture des marchés. D’une façon générale, certaines mesures qui ont bien fonctionné en Europe ne peuvent pas être efficaces ici au vu du décalage dans les niveaux d’organisation sociale.
Par exemple une bonne partie des productions de contre saison hivernale notamment l’oignon, a été perdue au Nord du pays faute d’une chaîne de distribution de temps de crise. En Europe, ils ont développé des systèmes qu’ils ont testés grandeur nature ou par simulations pour faire face à de nombreuses situations ce qui n’est pas le cas ici. L’on pourrait allonger les exemples. C’est la perception de cette différence qui nous permet de comprendre et de gérer au mieux les mouvements de contestation contre certaines mesures de l’Etat comme le couvre-feu ou encore la fermeture des marchés ou des mosquées. Il est clair que si nous avions, proportionnellement, des bilans aussi élevés que l’Europe ou l’Amérique en pertes de vies humaines du fait du virus (Dieu nous en garde !), il ne serait venu à l’idée de personne de braver le couvre-feu ou l’interdiction de voyager ou encore d’aller prier dans une mosquée.
Le moment est donc venu, nous semble-t-il, de nous départir de la lecture initiale qu’on avait du phénomène du coronavirus pour une nouvelle stratégie qui commencerait par soulager le trésor public avec cette façon trop lourde de gérer la pandémie. Il n’est que temps de relancer la machine économique et la vie nationale en général, sur la base de ce que nous savons déjà de la pandémie et des réactions du corps social. C’est à ce sujet qu’à notre avis, toutes les forces devraient être aujourd’hui jetées dans la bataille de la communication. Cette bataille doit être gagnée à tout prix de façon que les populations puissent très massivement respecter, dans leur vie de tous les jours, les mesures que leur édictent les personnels de santé. Les images que l’on voit le long des plages à Dakar avec des milliers de jeunes agglutinés montrent que dans l’esprit de cette tranche d’âge, le virus est démystifié.
Le vrai défi est là. C’est à ce titre que j'avais, pour ma part, suggéré, dès le 14 mars 2020, la mise en mouvement des organisations naturelles des populations à la base qui devaient être largement impliquées et responsabilisées. «l'auto-organisation des populations à la base s'appuyant sur les structures de jeunes (asc), de femmes (groupements), confessionnelles (imams et curés, dahiras ...), de gouvernance locale (mairies, chefs de quartiers, conseils de quartiers ...).
Une articulation intelligente entre les services de santé publique et ces auto-organisations populaires devraient être très efficaces contre la propagation. Les partis politiques devraient aussi assumer leur mission dans ce contexte auprès des populations ». Un travail de sensibilisation très bien conçu ettrès bien organisé permettrait alors, par-delà la pandémie, de ressourcer la jeunesse dont les comportements violents dans les nawetaans sont un signe qu’une initiative majeure doit être prise en sa direction et sans plus tarder. Ces organisations devraient aussi être des espaces d’incubation des nouvelles postures postcovid19.
Une véritable redisposition de la société par l’organisation, la discipline et la méthode nous attend. Et c’est la tête qui doit donner l’exemple. Ce chantier de la redisposition de la société est, me semble-t-il, la condition sine qua non de tout véritable succès économique futur pour le pays. Naturellement, c’est fort de ces réformes de fond que nous irons au banquet de la nouvelle Afrique que nous tous ici, et ailleurs sur le continent, appelons de nos vœux.
Mamadou Diop ‘Decroix’
Député à l’assemblée nationale
Secrétaire général d’And-Jëf/Pads)
AFFAIRE BATIPLUS, RACHELLE SLEYLATI AVOUE
Ce n’est ni devant la gendarmerie, encore moins devant la Police, mais c’est plutôt devant un huissier de justice que la mise e, cause a avoué, sans pression, avoir détourné plus de 2 milliards cfa
Ce n’est ni devant la gendarmerie, encore moins devant la Police, mais c’est plutôt devant un huissier de justice que la dame Rachelle Sleylati a avoué, sans pression, avoir détourné plus de 2 milliards cfa. Mieux, Rachelle Sleylati a été piégée et enfoncée par son propre directeur général, Christian Chabel Samra, à qui elle versait une infime partie des sommes détournées. Sentant les carottes judiciaires cuites, les membres de la famille Sleytati versent actuellement dans une campagne de désinformation pour tenter de mener tout le monde en bateau. Peine perdue car ils risquent tous d’être convoqués et inculpés pour les délits de recel et complicité de vol. « Le Témoin » a enquêté…
Courant mars 2020, la dame Sleylati Rachelle a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt pour avoir détourné plus de 2 milliards CfA au détriment de la société Bati plus qui l’employait avec un salaire mensuel d’un million de francs. Ce, suite à une enquête rondement menée par la Section de Recherches de la gendarmerie. A l’origine une plainte déposée par Christian Chabel Samra, directeur général de la Batiplus où la mise en cause à la fois caissière et comptable. Surtout, c’était la responsable des coffres où étaient gardées les espèces reçues en encaissements. Sans doute la jeune Rachelle Sleylati a été trahie par son train de vie avec l’acquisition de biens mobiliers, d’investissements immobiliers et de création de société issus de l’argent volé au détriment de l’employeur. Sentant le parfum d’un enrichissement illicite voire d’un détournement digne de fonds, Christian Chabel Samra a joué le « jeu » pour mieux ferrer Rachelle Sleylati. pour ce faire, M. Samra acceptait les cadeaux financiers que lui offrait la dame Steylati Rachelle.
Seulement, cette derniére n’aurait jamais imaginé que ces gratifications financières estimées à des millions, son patron Christian Chabel Samra les reversait dans les livres de Bati plus. Un « piège » dans lequel le Dg prenait à témoins les associés et administrateurs de la société Batiplus. D’ailleurs, c’est pour cela que Mme Rachelle a tenté de « mouiller » Christian Chabel Samra lorsqu’elle a été arrêtée par les gendarmes. D’ailleurs, hier, notre confrère « Libération Online » nous apprend que Christian Chabel Samra a été entendu et placé sous contrôle judiciaire.
En poussant ses investigations, « Le Témoin » quotidien est allé plus loin juste pour vous révéler que si le doyen des juges a inculpé Christian Chabel Samra, c’est pour lui offrir une audition de fond afin qu’il apporte les preuves et autres pièces justificatives des versements des sommes d’argent que la dame Steylati Rachelle lui filait.
En clair, Christian Chabel Samra voit dans cette inculpation une aubaine lui permettant de montrer que l’argent que la dame dit lui avoir remis a été intégralement reversé dans les livres de la société. Tout ceci histoire de prouver qu’il avait joué le jeu avec cette dernière avec l’accord de ses patrons pour la piéger. Et surtout avoir la preuve des vols qu’elle effectuait dans les coffres de Bati plus dont elle assurait la gestion.
Les membres de la famille Sleylati dans l’œil du cyclone
Dans la même foulée des inculpations, « Le Témoin » quotidien vous révèle que le père et la mère de Mme Steylati Rachelle sont également dans le viseur du juge. Son financé à qui la mise en cause remettait de l’argent se trouve dans le même cas. Tout ce beau monde risque d’être convoqué et inculpé pour recel, complicité de détournement et blanchiments d’argent volé. Ce qui est déplorable dans cette affaire, c’est le fait que les membres de la famille investissent dans une campagne d’intoxication et de désinformation jusqu’à crier au loup…Fbi ou la police fédérale américaine. Il est clair qu’à travers cette campagne « médiatique », la famille Steylati tente d’influer sur la justice sénégalaise alors qu’il n’y a point de « policier américain » dans cette affaire opposant Bati plus à Rachelle Steylati.
Par contre une chose est sûre, Rachelle Steylati a reconnu devant un huissier (pas à la Gendarmerie, ni à la police) avoir volé à son employeur quelque 2,8 milliards de fcfa. Mieux, elle a affirmé devant ce même huissier avoir partagé cet argent avec son père, sa mère et son fiancé. Sa mère avait même proposé de donner son immeuble pour obtenir la libération de sa fille. Une proposition consignée dans un procès-verbal d’huissier. Malheureusement « Kou wakh fégn » (qui parle se découvre) dit un adage wolof. Hélas, en lieu et place d’un remboursement, les membres de la famille Steylati jouent au « cow-boy » médiatique avec des tirs d’intimidation à l’endroit notre Justice. Ce sera peine perdue !
«LA COVID-19 EST UNE OPPORTUNITE DE REQUALIFIER NOTRE TOURISME»
A la faveur d’une rencontre de réflexion sur « L’avenir plus ou moins menacé du Tourisme sénégalais », le président du Front Social du Tourisme, Doudou Gnagna Diop, s’est beaucoup inquiété de la crise qui prévaut dans ledit secteur.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 09/06/2020
A la faveur d’une rencontre de réflexion sur « L’avenir plus ou moins menacé du Tourisme sénégalais », le président du Front Social du Tourisme, Doudou Gnagna Diop, s’est beaucoup inquiété de la crise qui prévaut dans ledit secteur. Une crise due principalement, selon lui, à « deux raisons ». Lesquelles, dit-il, « sont, d’une part, ‘’enracinées dans notre système de gestion depuis longtemps’’, et d’autre part, ‘’exogènes’’, donc venues de l’extérieur ».
Le président du front Social du Tourisme (fST), Doudou Gnagna Diop, a d’abord insisté sur le fait que « ce sont les jeunes promoteurs touristiques qui méritent d’être boostés, ces jeunes acteurs qui sont là depuis cinq, six ans, mais se heurtent à d’énormes difficultés. C’est à ce niveau que résident les priorités, parce qu’il ne faut pas que ces acteurs disparaissent ». A en croire le président du front social du Tourisme, il y aurait dans notre pays deux univers touristiques. Le premier serait ‘’L’intégré’’ qui, lui, est en milieu national, investit dans sa localité, crée des emplois et de la valeur ajoutée, paye ses taxes au niveau local, d’une part. Quant au second, il s’agit de ‘’L’enclavé’’ qui, pour sa part, est un multinational ayant investi au Sénégal, mais dont les recettes, la plusvalue, etc., restent dans son pays d’origine ». Selon Doudou Gnagna Diop, « le Sénégal est à 80 % d’investissement exogène ».
Autrement dit, estime-t-il, « nous ne recevons pas les recettes engrangées par le secteur touristique, lesquelles restent malheureusement dans les foyers émetteurs ». Ce qui, selon le conférencier, est « un frein à notre développement ». Selon toujours cet éminent professionnel du secteur, « le Tourisme sénégalais, tel que conçu, est un produit d’exportation parce qu’à 90 % nous vendons nos biens vers l’étranger. Notre secteur touristique ayant toujours fonctionné en dépendant des marchés émetteurs. C’est le marché français qui fournit 80 % de la clientèle, or aujourd’hui les marchés émetteurs sont handicapés par le confinement créé par la Covid-19. Tous les aéroports ou presque sont fermés. Conséquence : il n’y a aucun chiffre d’affaires dans notre industrie touristique en matière d’hébergement, d’attraction de services de prestations. Tout est en stop ».
A l’en croire, « c’est pour cela que l’Etat a envisagé d’appuyer certaines structures choisies sous forme de prêts à taux réduit. Et quelques uns en ont profité ». Doudou Gnagna Diop confie avoir entendu dire que « certaines catégories socioprofessionnelles comme les agences de voyage ont émis l’idée que cet appel ne s’est pas bien passé ». Le promoteur touristique souligne avoir été, lui, le premier à plaider pour un appui au secteur touristique, à travers les antennes d’une radio de la place, tout au début de la pandémie.
Selon lui, « c’était nécessaire que l’Etat appuie nos structures pour pérenniser et garantir l’avenir de l’industrie touristique sénégalaise, sans quoi, beaucoup d’entre elles vont disparaitre. J’avais cette position mais ce n’était pas pour en bénéficier parce que, personnellement, quant on a convoqué les concernés qui devaient constituer les listes, moi, j’avais décliné. Pour moi, il fallait surtout aider les jeunes investisseurs sénégalais qui sont dans le milieu, parce que l’avenir du tourisme dépend d’eux. Il faut les orienter, les appuyer, les aider dans la gestion de leurs entreprises, parce qu’ils ont besoin nécessairement d’un appui, d’une forte contribution, pour résister ».
La covid19, une opportunité de redessiner, de requalifier notre industrie touristique
D’après le président du front social du Tourisme, la crise économique provoquée par la pandémie « reste pour nous une opportunité de redessiner, de requalifier notre industrie touristique ». Il explique avoir pris depuis presque 40 ans une certaine position autour de la question de savoir : « pourquoi le Sénégal axe-t-il tout le développement de son tourisme sur les pays occidentaux, c’està-dire l’étranger » ? D’après son analyse, « si des paramètres exogènes dont nous ne sommes pas responsables naissent, notre secteur risque d’être impacté à 100 %, et c’est ce qui nous arrive aujourd’hui ». Il dit avoir déjà alerté il y a de cela quatre ans environ, avec l’éclatement dans les pays voisins de la question du terrorisme (Djihadiste) et l’épidémie d’Ebola.
Le conférencier se demande si on ne peut pas profiter de la situation occasionnée par la pandémie de la Covid-19 pour déployer tous les moyens possibles afin d’asseoir une véritable politique touristique nationale. Surtout que, estime-t-il, « le développement du tourisme intérieur est d’une importance capitale. La base d’un pays touristique, c’est de développer d’abord son tourisme intérieur, à l’image du Maroc qui a pris cette voie ». Doudou Gnagna Diop regrette que le Sénégal, jusqu’à présent, n’ait pas pu explorer cette piste simplement parce que « tout le monde dans ce pays voudrait se prendre pour un expert en tourisme, en hébergement, entre autres », au point qu’« on semble avoir même des difficultés à mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ».
A « pouvoir reconnaître qui est qui, distinguer les vrais acteurs du secteur ». Le président du front social du Tourisme insiste sur la nécessité de « réformer notre institution touristique », à savoir « transférer les compétences dudit secteur comme tout pays touristique et diminuer les dépenses énormes du ministère du Tourisme », aussi « s’orienter vers un Secrétariat d’Etat au Tourisme rattaché à la Présidence, qui sera largement suffisant pour gérer institutionnellement notre industrie touristique ». Une façon, pour lui, de donner plus d’« autonomie » aux acteurs des localités touristiques pour pouvoir « décider » et « aller de l’avant » et développer leur zone. Mais l’urgence surtout, selon le conférencier, c’est de « trouver des produits touristiques de substitution basiques et innovants afin de relancer le secteur sitôt après la pandémie. Le Sénégal ayant beaucoup à proposer ».
89 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉES CE MARDI
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, ce mardi, 89 nouvelles contaminations de Covid-19, ce qui porte à 4516 le nombre de cas déclarés depuis le 2 mars.
Dakar, 9 juin (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, ce mardi, 89 nouvelles contaminations de Covid-19, ce qui porte à 4516 le nombre de cas déclarés depuis le 2 mars.
Sur 1402 test effectués, 89 sont revenus positifs à la Covid-19, a indiqué le directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Docteur Aloyse Wally Diouf a précisé qu’il s’agit de 71 cas contacts suivis, 1 cas importé via l’Aéroport Blaise Diagne et 17 cas issus de la transmission communautaire.
110 patients hospitalisés ont été déclarés guéris tandis que 12 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
A ce jour, le Sénégal a dénombré 4516 cas de Covid-19 dont 2809 guéris, 52 décès et 1654 patients sous traitement.
BARS, CLANDOS ET GRAND’PLACES DE KEUR MASSAR ET ENVIRONS ENVAHIS
Avec la décision de recul de l’heure de début du couvre-feu, désormais fixée à 23heures, le moins que l’on puisse dire est que c’était le grand bal dans la commune de Keur Massar et ses environs
Avec la décision de recul de l’heure de début du couvre-feu, désormais fixée à 23heures, le moins que l’on puisse dire est que c’était le grand bal dans la commune de Keur Massar et ses environs. Une folle ambiance y régnait ce weekend. Et malgré les restrictions, des bars autorisés et clandos ont ouvert leurs portes aux consommateurs qui ont retrouvé la belle ambiance de cet univers glauque. Pendant ce temps régnaient dans les rues une ambiance de fête !
Les populations de la commune de Keur Massar et ses environs ont passé un weekend de folie dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juin 2020. Cette ambiance de folie est aussi l’une des identités de ladite commune. Les jeunes ont fait palabre au-delà même des heures du couvre-feu, qui s’étendent de 23 h à 5 h du matin. A l’unité 12 de Keur Massar, les rues grouillaient de monde avec des regroupements de jeunes à chaque coin de rue. Des jeunes peu soucieux du port du masque et d’autres gestes barrières. A quelques mètres d’un groupe de quelques jeunes qui voulaient profiter des deux heures supplémentaires offertes par le recul du couvre- feu, se trouve un bar à l’enseigne « La Gazelle ». Dans ce bistrot, l’ambiance des beaux jours est au rendez-vous.
Presque toutes les tables sont occupées et très bien garnies de différentes marques de boissons locales et importées. Côté animation musicale, on passe de la bonne salsa au savoureux Mbalax. Et les clients s’en donnent à cœur joie en esquissant des pas de danse du tonnerre. Du fond de la cour de ce bar, une odeur de grillades envahit la salle. Ce qui met l’eau à la bouche des clients. Bref, plus qu’un bar, le lieu ressemble à un maquis. Dans un autre bar clando, les gens dansent et mangent.
Pour eux, le ministre de l’Intérieur a bien fait de réduire les heures du couvre-feu. Surtout le weekend pour permettre aux gens confinés depuis trois mois de se divertir afin d’évacuer le stress. S’agissant des règles barrières, en revanche, il faudra repasser. Elles ne semblent point être le souci de ces bons viveurs encore moins du tenancier. Lequel d’ailleurs dit ne rien pouvoir imposer à ses clients tout en saluant l’assouplissement des horaires. Ce qui lui permet de renflouer sa caisse. Hors de ce bar niché à l’arrière-cour d’une grande maison, l’ambiance se poursuit dans la rue. La boutique du jeune vendeur de prêt-à-porter Modou fall déverse son trop plein de décibels avec un Mbalax endiablé qui fait danser quelques jeunes assis non loin des lieux et qui savourent leur thé. On note une forte animation dans les rues avec le retour des embouteillages. Un décor qui n’était plus visible depuis quelques semaines. Egalement de retour, les mauvaises habitudes avec l’occupation de la rue par des marchands ambulants.
Plus les heures passent, plus la rue s’anime comme si on invitait les gens à l’envahir. La même ambiance était notée jusqu’à Malika avec des jeunes aux portes des maisons, le gaz butane ou le fourneau malgache à côté pour le thé. Tous dans des discussions sans fin et sur tous les sujets qui leur passent dans la tête. Juste que pour ce qui est de la Covid-19, ces jeunes semblent le ranger aux rayons des souvenirs. Et c’est péremptoire que certains disent qu’il n’existe plus de cas et que cette maladie n‘est qu’un business pour l’Etat pour renflouer ses caisses vides. Dans ce contexte de relâchement, la victoire contre le virus n’est assurément pas pour demain…
Par Boubacar CAMARA
TUMBI-19 (2/2)
A la suite de l’Appel de Kinshasa du 28 mai 2020, je formule, comme promis, les mesures que je considère comme essentielles pour garantir une sortie de crise réussie
A la suite de l’Appel de Kinshasa du 28 mai 2020, je formule, comme promis, les mesures que je considère comme essentielles pour garantir une sortie de crise réussie. Il est vrai que la bataille contre le COVID-19 n’est pas encore gagnée. Pire, si les meilleures stratégies ne sont pas adoptées et mises en œuvre avec rigueur, la victoire souhaitée ne pourra même plus être espérée raisonnablement. Malgré tout, on ne peut pas attendre un hypothétique « clap de fin » pour réfléchir aux voies et moyens de « réparer les dégâts » causés par la pandémie de la COVID-19 et établir un programme pertinent de sortie de crise sur les plans économique, social et sanitaire. Gouverner, c’est prévoir. Le programme que nous proposons est dénommé TUMBI-19 et se décline en dix-neuf (19) mesures et cinquante et une (51) actions. Ce programme se justifie d’autant plus que le Sénégal connaissait déjà une situation difficile avant la déclaration de la pandémie et devait de changer de cap.
SÉCURITÉ
Renforcement du dispositif sécuritaire frontalier avec des postes mixtes ou juxtaposés entre la police, la gendarmerie et la douane. Renforcement de la contribution de l’Armée nationale à la vie citoyenne et à la sécurisation. Organisation d’un dispositif de surveillance des sites sensibles (centrales électriques, grandes industries, infrastructures de production et d’alimentation en eau, réseau de télécommunications etc.), des routes, ports et aéroports ainsi que des lieux de rassemblements. Institution du label « GM7VI » de sécurisation sanitaire dans les commerces restaurants, bureaux, usines, lieux de culte, et autres services accueillant du public, attestant qu’au moins sept (7) Grandes Mesures contre les virus et autres vecteurs de maladies ont été rigoureusement observées. Le nouveau Service d’Hygiène et de Sécurité sanitaire est chargé de la surveillance de la mise en œuvre de ce protocole. Mise en place d’une nouvelle police municipale dans laquelle doit se fondre l’Agence de Sécurité de proximité.
DEMOCRATIE
Adoption d’un calendrier électoral consensuel et précis. Organisation des élections locales proposée pour juin 2021. Aucun changement ne doit être opéré sur les dates des élections législatives prévues en 2022 et l’élection présidentielle de 2024. Compte tenu du retard enregistré dans l’audit du fichier, organisation des élections avec un nouveau fichier électoral constitué de tous les citoyens en âge de voter et non frappés d’incapacité conformément au Code électoral (L.27). Organisation de périodes de révision auto radiations et de mise à jour des changements personnels de situation. Recherche d’un consensus sur les autres conditions de participation et d’organisation des élections dans le cadre du dialogue politique. Respect par le pouvoir politique des droits et libertés notamment le droit de manifeste sans aucune restriction politicienne et sans arrestations arbitraires.
GOUVERNANCE TRANSPARENTE
Réforme de l’administration publique mettant l’accent sur la promotion du critère du mérite pour l’accès à la fonction publique et aux postes de responsabilité et sur la réorganisation du travail avec un recours aux technologies de l’information et sur la formation efficace du personnel. Réforme de la justice en vue de renforcer son indépendance, accompagnée d’un renforcement des moyens. Traitement diligent des dossiers en instance en justice notamment sur les questions liées à la gouvernance dans les affaires publiques et les litiges dans les affaires économiques pour rassurer les investisseurs et les citoyens. Réorganisation des services de contrôle des finances publiques dans le cadre d’un regroupement des fonctions de prévention, de contrôle et de répression. Réorganisation du commerce intérieur avec le rétablissement des stades de commerce, l’implantation des zones d’emplacement dédiées, en permanence ou provisoirement, la réorganisation des « loumas » (marchés hebdomadaires) et l’instauration de conditions d’exercice du commerce respectant les règles d’hygiène et de sécurité des consommateurs.
CONCLUSION
Le programme TUMBI-19 couvre les cinq axes indiqués dans l’Appel de Kinshasa du 28 mai 2020, à savoir la relance de l’économie, le sauvetage de l’éducation, la Santé et l’Emploi, la sauvegarde de la Démocratie, l’intégration africaine et la situation de la Diaspora et, enfin, le renforcement de la Gouvernance transparente. La cohérence d’ensemble du Programme TUMBI-19 repose sur la nécessité de réduire de façon significative l’endettement public en faisant recours à des financements alternatifs adossés à la valorisation des actifs constitués par les ressources naturelles (ppp et ERI), ce qui renforce les capacités d’intervention de l’état notamment dans le soutien aux personnes vulnérables. Ces mesures vont de pair avec la suppression de certaines institutions et la réduction du train de vie de l’état. Avec le ralentissement inévitable des flux d’import-export, il convient également d’aider les entreprises sénégalaises à réorienter leurs activités vers des secteurs porteurs de croissance inclusive comme l’agriculture, la pêche, l’élevage et l’artisanat de soutien au tourisme, ce qui permet de promouvoir l’emploi et d’augmenter les revenus des ménages durement éprouvés par la crise sanitaire.
L’articulation entre le développement industriel et le renforcement du parc énergétique est proposée pour renforcer l’offre d’emplois notamment pour les jeunes. Pour l’optimisation de la collecte de l’impôt, des réformes sont indispensables dans les régies financières (douane, impôts, trésor) en vue d’accélérer les procédures à travers l’interconnexion et la dématérialisation, l’identification des contribuables et l’adoption de schémas adaptés de localisation du fait générateur de l’impôt. Dans le cadre de l’intégration africaine ouest africaine, le Sénégal devra s’atteler à une meilleure utilisation de l’instrument monétaire et à renforcer les échanges intracommunautaires, le transport et les télécommunications.
La crise de la COvID-19 a révélé la place centrale d’un capital humain épanoui dans l’économie réelle. Il convient donc de renforcer de façon significative les investissements dans l’éducation, la santé et la sécurité. La diaspora doit également être soutenue et ses atouts valorisés. Enfin, la gouvernance transparente dans des secteurs sensibles comme l’administration et la justice contribue à rassurer les citoyens et les investisseurs. Chaque mesure du programme TUMBI-19, chaque action, fera l’objet d’un développement détaillé pour en indiquer le bien fondé, les retombées positives, les préalables et mesures d’accompagnement. Fait à Kinshasa, le 3 juin 2020
Par Moustapha DRAMÉ
QUAND TA COULEUR DEVIENT UN DÉLIT
Si vous laissez aux autres cultures la possibilité d’absorber vos normes culturelles au lieu de les greffer ou les intégrer les unes aux autres, la tentation est grande de faire disparaître les vôtres
....l’histoire se répètera souvent jusqu’à ce que récolte et révolution s’en suivent
Si vous laissez aux autres cultures la possibilité d’absorber vos normes culturelles au lieu de les greffer ou les intégrer les unes aux autres, la tentation est grande de faire disparaître les vôtres. La cohabitation des cultures ne peut se faire que dans le compromis, de l’acceptation des différences comme une richesse collective et non sur la logique de l’infériorité et donc du droit de d’envahir ou de dominer... Si vous laissez aux autres la possibilité d’écrire votre histoire, la leur l’avalera au gré de leurs intérêts et dans la perspective de neutraliser, de falsifier ou de faire disparaître votre existence historique. Sans identité historique solide, le présent vacille et le futur est « turfu», (en verlan).
La plume du missionnaire, de l’esclavagiste, du colonisateur, et aujourd’hui des grandes puissances et grandes Institutions internationales qui en sont les émanations héritières, est presque indélébile et reste en leur faveur. Quand ce sont les autres qui écrivent votre histoire, c’est avec la tortuosité de leur plume bien pointue et leur encre bien sordide en ce qui vous concerne et bien majestueusement bienveillante en ce qui les concerne. Et surtout machiavélique quand cet écrit devient un programme scolaire après avoir été le soubassement de toutes les lois et accords internationaux entre «civilisés» et «non civilisés», entre dominés et non dominés, entre sous-développés et développés, entre Noirs et Blancs... Récrire votre vérité historique dans vos dialectes et langues puis dans la langue du colonisateur est le premier devoir. La voir s’institutionnaliser prendra du temps.
Peu importe. De toutes les façons, le noir est une couleur en liberté surveillée partout. Il est temps qu’elle commence à surveiller les liaisons dangereuses à sens unique… Quand les autres vous arrachent votre pensée au nom d’une pensée, votre histoire, sous le prétexte de la barbarie, votre identité, sous l’alibi qu’elle n’existe pas.. , ils en reviennent à nier l’existence même de votre civilisation argumentant qu’elle «n’est pas suffisamment entrée dans l’histoire».
Autrement dit leur modèle historique... Sans civilisation à vocation perpétuellement civilisatrice et intelligemment conquérante, de façon prioritairement endogène puis, exogène, point de salut en matière de reconnaissance et de respect de la part de l’autre. Celui qui domine est éternellement dans la négation de la vérité. Seuls comptent ses petits arrangements avec le droit, la morale, l’éthique, l’égalité, le respect...La dignité se construit et se maintient par une identité collective forte des personnes s’y identifiant, presque de façon doctrinale, capables de se sacrifier pour elle... Ces maux de la communauté noire…
De ces maux souffre la «communauté» noire en son sein et dans ses rapports avec les autres. Nous avons trop toléré. Trop accepté. Et, j’en déduis toutes les bavures et maltraitances que subissent les « minorités et les faibles,» parce qu’ils ne sont pas reconnus comme « élus de la classe supérieure civilisée et civilisatrice» : la couleur est déjà un délit pour ces in.di.vi.dus.au QI souvent négatif. Il se trouve que la main qui est tendue en premier est celle qui est en dessous.
Dans ces conditions, elle recevra avec les hautes conditions de l’échange sur un marché où dominent les loups. Il faut renverser cette tendance, car les nouvelles générations ont compris très tôt, là où les précédentes ont été soit naïves, soit impuissantes, soit de connivence. Celui qui a pris la plume en premier pour imposer son appartenance identitaire universaliste et universalisatrice, en détient une bonne et exceptionnelle clé de la communication offensive et défensive et, par conséquent, des armes de conquête avec un élan suprématiste. Celui qui a pris la parole pour perpétuer les légendes et les références historiques, est dans un modèle de transmission orale, certes, utile et nécessaire, mais pas universaliste. Il revient donc aux Noirs, de sortir des incantations et de s’imaginer dans un rapport de force inéluctable et inévitable qui ne leur fera pas de cadeau: autant on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs, autant un sac vide ne peut tenir debout. Votre éternelle et traditionnelle tolérance ne tolère plus l’actuelle et naïve tolérance, surtout devant ces nouvelles formes d’intolérances axées sur la hiérarchisation socio- ethnique. C’est pour cela qu’on rejette ta couleur, on tue les Noirs, puis, «circulez, ce n’est que du noir mixé à la sauce du racisme quotidien.
PRENEZ VOTRE DESTIN EN MAIN AVANT QU’IL NE DESCENDE SOUS LES GENOUX DES AUTRES. C’EST AINSI SYE MOURUT GEORGE FLOYD... ET BIEN D’AUTRES PARTOUT... SI VOUS VOULEZ ETRE DEMAIN SOYEZ AUJOURD’HUI EN VOUS APPUYANT FORTEMENT SUR CE QUE VOUS AVEZ ETE...
Par Collectif de solidarité Afrique-Usa à Georges Floyd
UN NOUVEAU SOUFFLE POUR REBATIR L’HUMANITE
Dans une déclaration de Dakar intitulée «un nouveau souffle pour rebâtir l’humanité», parvenue à notre Rédaction hier, lundi 8 juin, des intellectuels, des hommes d’affaires et hommes des médias africains rendent hommage à George Floyd.
Collectif de solidarité Afrique-Usa à Georges Floyd |
Publication 09/06/2020
Dans une déclaration de Dakar intitulée «un nouveau souffle pour rebâtir l’humanité», parvenue à notre Rédaction hier, lundi 8 juin, des intellectuels, des hommes d’affaires et hommes des médias africains rendent hommage à George Floyd. Un afro-américain assassiné par la police aux Etats-Unis.
Parmi les signataires de cette pétition que nous publions pour nos lecteurs, on peut citer entre autres Alioune Tine (Afrikajom Center), Pr Babacar Diop dit Buuba (Paalae), Fatou Sow Sarr (Femmes leaders pour la Parité), Amadou Lamine Sall (poète), Bougane Guèye Dani (Groupe D-Media), Babacar Touré (Groupe Sud Communication), Madiambal Diagne, (UIJF), Mamadou Thierno Talla (DG Fondateur de l’Info), Amadou Bâ (DG du Quotidien l’AS), Baïdy Agne (Secteur Privé), Bamba Kassé (SYNPICS), Pr Moussa Seydi (Chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann).
Le meurtre de sang-froid d’un citoyen noir, africain-américain par un policier blanc euraméricain, commis en plein jour dans une rue de la capitale du Minnesota est un fait divers qui rappelle tragiquement les pratiques de lynchage d’un passé esclavagiste et ségrégationniste de l’Amérique condamné par l’histoire.
Cette froide et cruelle mise à mort de George FLOYD par l’agent Derek CHAUVIN, couvert et soutenu par ses collègues policiers, pour une « affaire » de faux billet de vingt dollars US va sans doute avoir des conséquences d’une ampleur sans précédent aux USA et dans le monde. Ce crime raciste, insoutenable et ignoble a été retransmis en boucle à travers le monde, provoquant émoi, effroi. Ces images insoutenables ont immédiatement déclenché une réaction massive de colère et d’indignation à Minneapolis, dans les grandes villes du pays avant de se répandre dans le reste du monde. Ces violences policières négrophobes et impunies qui relèvent d’un racisme systémique, institutionnel et structurel, ont dégénéré par endroits en émeutes ; elles manifestent deux (02) nouveautés : d’un côté, la présence significative et parfois majoritaire de manifestants blancs, et surtout de jeunes et de femmes, dans les cortèges et les sit-in jusqu’aux portes de la Maison Blanche, et de l’autre le soutien international à la lutte contre le racisme et pour l’égalité en droit, notamment pour les Noirs le droit sacré de vivre et de respirer.
La marée montante des protestations populaires se poursuit aux Etats-Unis. L’Afrique ne saurait demeurer passive ni silencieuse face aux souffrances de sa Diaspora. Il faut saluer la position courageuse du Président de la Commission africaine et celle du Président du Ghana qui ont dénoncé et condamné les violences racistes subies par la sixième région d’Afrique. Les Africaines et les Africains doivent se mobiliser fermement et de manière continue contre la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants infligés à la communauté d’ascendance africaine par le gouvernement américain : en particulier, les violences policières meurtrières impunies, l’incarcération en masse des jeunes et une justice à deux vitesses qui les dépossèdent de leurs droits civiques.
L’abolition effective de toutes les formes d’esclavage, de colonialisme direct ou indirect et d’apartheid affiché ou voilé, exige la suppression absolue et irréversible de toute forme d’inégalité entre êtres humains. Il faut impérativement l’application d’une même loi pour tous les citoyens, sans distinction de race ou d’ethnie, de genre ou de religion, d’origine, de statut ou de nationalité. Tel est le but principal du combat pour l’émancipation des peuples africains dans le continent-mère et dans les diasporas, en solidarité avec les peuples du monde.
Les organisations signataires de cette Déclaration invitent tous les Africains et tous les démocrates dans le monde, les associations et groupes concernés et intéressés à se rassembler le mardi 09 juin à 17 heures sur le site dédié au Mémorial Gorée-Almadies (Corniche de Dakar). Elles invitent à : Organiser des manifestations pacifiques pour condamner l’immolation, l’assassinat ignoble de George FLOYD et la haine raciale partout dans le monde ; Organiser des cérémonies pour le repos de l’âme de notre martyr commun, George FLOYD.
#I CANT BREATHE
BASES UNILATERALES, POLITICIENNES ET PARTISANES
Selon Djibril Gningue, expert électoral, à part les reports des élections municipales de 1996 et de 2007, tous les autres renvois des joutes locales l’ont été sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes
A part les reports des élections municipales de 1996 et de 2007, tous les autres renvois des joutes locales l’ont été sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes. C’est du moins la conviction de l’expert électoral, Djibril Gningue, qui trouve qu’il est impératif d’établir un chronogramme, dès ce mois de juin, pour lancer le processus électoral, au risque d’assister à un nouveau report des élections locales à venir.
La survenue du Coronavirus a eu un impact politique très fort au Sénégal. Il a, en effet, porté un sacré coup de frein au dialogue politique suspendu, depuis le mois de mars dernier, risquant ainsi de dérègler l’- horloge électorale.
Les acteurs de ces concertations politiques étaient pourtant à l’étape de finalisation des modalités de financement de l’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus électoral. Cela, dans le but de procéder au lancement de l’appel d’offre pour ces deux mesures très attendues par les acteurs politiques. Hélas ! La Covid-19 est en train de remettre très sérieusement en doute la possibilité d’organiser ces élections locales, dans la fourchette temporelle proposée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, à savoir au plus tard le 28 mars 2021. Ce qui veut dire qu’un énième report des élections locales prochaines est envisageable, si rien n’est fait. Ce qui ne serait pas une nouveauté dans le pays.
Depuis la première alternance à nos jours, les élections locales ont été repoussées à maintes reprises, pour diverses raisons. Si pour les prochaines joutes, l’excuse sera inéluctablement la survenue de la pandémie dans le pays et partout à travers le monde, avec son lot de dégâts sur l’économie du pays, il n’en demeure pas moins que certains reports avaient des bases toutes autres.
De l’avis de l’expert électoral, Djibril Gningue, «à part les élections de 1996 et de 2007, les reports d’élections qui ont eu lieu ne l’ont été que sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes. Le pouvoir n’est pas prêt, ou bien on a un autre projet en tête, ou on veut cumuler les élections».
Sur les raisons des reports de ces élections citées ci-dessus, le Secrétaire exécutif de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte) indique que le président Diouf avait décalé d’une semaine les élections locales de 1996, parce que les bulletins de vote n’étaient pas disponibles dans l’ensemble des bureaux de vote des 19 arrondissements de Dakar. Pour ce qui est du report par le président Wade des locales de 2007 jusqu’en 2009, il raconte que cela découlait de l’impact que pourraient avoir les inondations sur la carte électorale, de même que sur l’acheminement et la mise en place du matériel électoral.
Pour ces prochaines échéances locales prévues au plus tard le 28 mars 2021, Djibril Gningue pense que les délais peuvent être respectés. Cela, à condition qu’un chronogramme soit établi, dès ce mois de juin, pour lancer le processus électoral. En effet, il fait remarquer qu’il reste juste 8 mois limite pour lancer le processus.
A son avis, il ne faut pas moins de 90 à 120 jours pour l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Sur les 4 mois restants, il en faut 2 pour la révision des listes électorales. C’est-à-dire, 1 mois pour que les gens aillent s’inscrire ou se réinscrire, 15 jours pour afficher les listes, c’est-à-dire la période contentieuse et les autres 15 jours, c’est pour la consolidation des listes électorales sur la base des nouvelles inscriptions. Il en restera juste 2 mois pour organiser les élections, notamment la déclaration des candidatures, le parrainage s’il est toujours maintenu, éditer les listes, acheminer le matériel électoral. Il a, par conséquent, prévenu que «si on dépasse le mois de juin, les carottes seront cuites. Je ne vois pas comment le cycle électoral sera respecté.
Le cycle électoral, c’est des délais francs prévus dans le Code électoral». Même s’il admet qu’un consensus pourrait permettre aux acteurs de comprimer les délais, il reste convaincu qu’on ne peut pas réduire au-delà de certaines limites sans altérer l’intégrité du processus électoral et sa transparence qui ont des exigences et des contraintes.