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1 octobre 2025
ON NE PEUT VOULOIR UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE
Secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et de la bonne gouvernance ( GRADEC), Ababacar Fall se prononce sur l’impact du rythme de l’évolution du dialogue politique sur la tenue des prochaines élections locales
Secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et de la bonne gouvernance ( GRADEC), Ababacar Fall se prononce sur l’impact du rythme de l’évolution du dialogue politique sur la tenue des prochaines élections locales. Tout en précisant qu’il n’est pas pour théoriser un troisième report de ce scrutin, Ababacar Fall a tout de même précisé qu’il sera très difficile voire impossible en l’état actuel, de faire l’audit du processus électoral puis d’organiser ces élections à la date du 28 mars 2021 au plus tard.
«Si les acteurs politiques peinent à trouver un compromis autour des points essentiels à l’amélioration du processus électoral, cela ne constitue pas une première. En effet dans l’histoire politique du Sénégal, si l’on considère tous les cadres de concertation sur le processus électoral mis en place ; que ce soit la Commission technique de revue du Code électoral ou les différentes commissions cellulaires instituées autour des questions politiques, les acteurs ne se sont jamais accordés sur certaines questions politiques à enjeux majeurs tel que le changement du mode de scrutin, le bulletin unique ainsi que la personnalité en charge de l’organisation des élections. De tout temps, il a fallu l’arbitrage du Président de la République pour trancher certaines questions. Il serait à mon avis illusoire de croire que le dialogue politique en cours déroge à cette réalité.
En tout état de cause, il faudra bien que le dialogue se termine sur des points d’accords, de désaccords et des points relégués aux calendes grecques tant les enjeux politiques autour de ces questions restent importants pour les acteurs, selon qu’ils sont dans l’opposition ou dans la majorité. Aujourd’hui, la question principale qu’il faudra résoudre, c’est l’organisation des élections locales qui ont été déjà reportées à deux reprises afin de mettre fin à l’illégalité dans laquelle se trouvent les conseils municipaux et départementaux depuis un certain temps. Dès lors, se pose la question de la tenue de ces élections à la date projetée au 28 mars 2021.
UNE ALTERNATIVE S’OFFRE AUX ACTEURS DE TOUS BORDS
«La première est d’organiser les élections à la date du 28 mars 2021. Cela suppose que deux points d’accords importants sur lequel un consensus a eu lieu soient remis en cause et différés juste après la tenue des élections et que immédiatement l’on s’attèle à la révision des listes électorales qui n’a pas été organisée depuis deux ans pour permettre aux primo votants de s’inscrire et à ceux qui veulent procéder à des modifications d’adresses électorales de le faire. Les questions impactant les élections locales telles que l’élection des adjoints aux maires ou vice-président de Conseil départemental, la fixation de la caution n’étant pas de nature à empêcher la tenue des élections puisqu’en cas de désaccords définitifs, le président de la République à qui les conclusions des travaux seront remises pourra trancher en vertu de son pouvoir d’arbitre.
DIFFERER LA TENUE DES ELECTIONS JUSQU’EN JUIN 2021.
«Si on en veut procéder à l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral depuis la refonte partielle de 2016 jusqu’à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de février 2019, il faudra se résoudre à décaler la date pour rattraper le temps perdu. Ces deux opérations du point de vue de leur complexité et des délais que cela nécessite ne peuvent pas se faire en moins de trois mois au minimum alors même que le processus devant nous mener à la réalisation de ces importantes opérations qui constituent les déterminants essentiels de la tenue des élections n’ont pas encore été lancées.
Sans compter le temps du dépôt des rapports d’audit et de l’application des conclusions et recommandations issues de ces opérations. La révision exceptionnelle des listes électorales qui s’en suivra nécessitera également un délai de trois mois au moins entre l’enrôlement, le traitement de la révision, l’ouverture de la période contentieuse, la consolidation du fichier et la production des cartes d’électeur. On se rend compte qu’en agrégeant tous ces délais, on dépasse largement la date à laquelle le dépôt des listes de candidatures devrait se faire c’est-à-dire la première décade de janvier 2021, conformément au Code électoral qui dispose en ses articles L.244 et L.280 que « les dossiers de candidature sont déposés à la Préfecture ou à la Sous-préfecture, auprès d’une commission instituée par arrêté, 80 jours au moins et 85 jours au plus avant la date du scrutin….. ».
Loin de moi l’idée de théoriser ou de me faire l’avocat d’un report ; mais d’un point de vue technique, on se rend compte que de réelles difficultés existent qu’il ne faut pas feindre d’ignorer. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, a-t-on l’habitude de dire. Ce sont les acteurs qui ont demandé et obtenu l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral avant la tenue de toute élection fiable, demande somme toute légitime. On ne peut pas donc vouloir une chose et son contraire, l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral auront à n’en point douter des conséquences sur la date des élections qu’il faudra nécessairement revoir si on veut aller aux élections dans des conditions d’organisation susceptibles de ne souffrir d’aucune contestation.
Par conséquent on ne peut pas vouloir réaliser ces opérations et en même temps respecter la date projetée. La question qu’il urge de régler, c’est la situation des conseils départementaux et municipaux qui sont dans l’illégalité puisque leurs mandats sont arrivés terme depuis longtemps».
VERS UN TROISIÈME REPORT DES LOCALES
Le régime de Macky Sall pourra-t-il relever le défi d’une organisation sans contestations des prochaines élections municipales et départementales à date échue ? Où va-t-il acter un troisième report de ce scrutin ?
L’organisation des prochaines élections municipales et départementales s’annonce comme un véritable défi pour le Sénégal. A sept mois de l’échéance du 28 mars 2021 fixée par la tenue de ce scrutin, aucun acte allant dans le sens de sa préparation n’est pourtant pas posé par les autorités compétentes. Ce qui présage d’un troisième report.
Le régime de Macky Sall pourra-t-il relever le défi d’une organisation sans contestations des prochaines élections municipales et départementales à date échue ? Où va-t-il acter un troisième report de ce scrutin ?
En effet, alors qu’on est à quelque sept mois de l’échéance du 28 mars 2021 fixée par des acteurs politiques engagés dans le dialogue au niveau de la Commission cellulaire pour la tenue de ce scrutin, aucun acte n’est pourtant, pour le moment, posé par les autorités compétentes allant dans le sens de la préparation de ce scrutin devant permettre le renouvellement des élus au niveau des collectivités territoriales dont les mandats ont expiré depuis 2019. Pas même les opérations de la révision exceptionnelle des listes électorales prévues par le Code électoral, à son article L.39 alinéa 5 qui dispose «qu’avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle des listes électorales est décidée par décret pour définir les conditions et modalités d’organisation de cette importante phase du processus électoral». Il en est également de même du décret fixant la date de ces prochaines élections municipales et départementales.
À ce flou dans le jeu démocratique sénégalais, il faut également ajouter la situation hypothétique de ce dialogue politique entre une partie de l’opposition et la majorité présidentielle au sein de la Commission cellulaire dirigée par le Général à la retraite, Mamadou Niang. En effet, appelé par le chef de l’Etat dans la foulée de la confirmation par le Conseil constitutionnel de sa réélection pour un second mandat à l’issue de la présidentielle du 26 février 2019, ce dialogue politique avait pour but de créer un nouveau cadre d’organisation du jeu politique consensuel à l’image de celui de 1992 avant ces prochaines locales.
Seulement, l’évolution des discussions avec notamment le désaccord autour de la plupart des grandes questions essentielles longtemps considérées comme des avancées démocratiques, du fait du refus catégorique de la majorité, ne milite pas pour la tenue de ces élections au premier trimestre de 2021. Il en est ainsi de la question du cumul de fonction de président de la République et de Chef de Parti; du bulletin unique ou encore de l’autorité en charge de l’organisation des élections ainsi que du financement des partis politiques; du rôle et de la place de la justice dans le processus électoral. Le blocage de la plupart de ces questions déjà abordées et validées par les Assises nationales dont la charte de gouvernance démocratique est signée par tous les membres fondateurs de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakar, par le président de la République et son camp, fait également partie des facteurs qui ne militent pas en la faveur de la tenue à date échue de ces élections.
A rappeler que pour la revue du processus électoral et l’audit du fichier électoral, un consensus des acteurs politiques engagés dans le dialogue politique a été obtenu depuis le début 2020. Et, il appartenait au gouvernement de procéder au lancement de l’appel à candidatures en vue de la sélection d’un cabinet d’audit indépendant chargé de conduire cette mission. Seulement, jusque là, rien n’a été fait alors qu’il ne reste que quelques mois avant la date butoir fixée au 28 mars 2021. Toute cette situation nous pousse à se demander si, le pouvoir du président Macky Sall ne serait pas contraint de travailler pour un troisième report de ce scrutin.
LES OPERATEURS DEMANDENT SON OUVERTURE DES NOVEMBRE
La Fédération nationale des organismes, stockeurs privés et transporteurs (Fnosp/t) sollicité la mobilisation des fonds devant servir à la campagne de commercialisation agricole avant cette date
Suite à la visite effectuée par la plupart de ses membres aux périmètres champêtres lors de la traditionnelle tournée du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural dans la région de Kaolack, les 27 et 28 Août derniers, le bureau de la fédération nationale des organismes, stockeurs privés et transporteurs (Fnosp/t) du centre exige de l’Etat l’ouverture de la campagne dès le mois de Novembre prochain.
Au lieu du 1er Décembre, date à laquelle elle démarre chaque année sous les commandes de l’Etat. La Fnosp/t a pour autant sollicité la mobilisation des fonds devant servir aux transactions commerciales et appelé toutes les parties à être prêtes financièrement et matériellement avant cette date. Cette requête a en effet été formulée parce que simplement les périmètres emblavés visités dans le département de Nioro, la commune de Gandiaye et dans la région de Kaffrine, laissent penser à des lendemains meilleurs pour la prochaine campagne agricole, si le même rythme pluviométrique se maintient d’ici la fin de l’hivernage dans l’espace et le temps.
Partout où la délégation ministérielle s’est rendue, constatent les opérateurs de la Fnost/t, l’état de germination des semis est relativement bonne et les plantes ont atteint aujourd’hui une maturité qui fait jaillir l’espoir. Un constat quasi général, qui selon le président Cheikh Tall et ses collaborateurs du centre émane en partie de la qualité des semences distribuées cette année, des conditions selon lesquelles ces semences ont été distribuées, mais surtout de la quantité de semences attribuées et qui est fixée cette année à 75.000 t en arachide et plusieurs autres milliers de tonnes divisées entre les différentes fi lières exploitées (céréales, pastèques, Niébé Sorgho, Manioc etc.…).
Mais également de la quantité des intrants qui a aussi été mise à la disposition des producteurs et le maillage qui s’en est suivi pour sa division entre les producteurs du pays. Cette rencontre qui mobilisait presque tous les membres du bureau centre de la Fnosp/t a ainsi été l’occasion pour les opérateurs de recentrer l’épineuse question de la disponibilité et de l’accès des semences de qualité sur le territoire national. La Fnosp/t de ce point de vue s’est montrée très prudente. Pour son président Cheikh Tall, «les campagnes se suivent, mais ne se ressemblent pas. Des fois on assiste à des productions de faible intensité, donc faibles comme l’année dernière. Parfois aussi on dispose de surproductions et on est obligé de traverser nos frontières pour écouler ces productions hors du territoire national. Mais pour la question spécifique à la disponibilité des semences en qualité et quantité suffisantes dans notre pays, il revient à l’Etat de s’en charger.
Autrement dit redynamiser le programme de multiplication des semences, et saisir l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) ou le Centre de recherche agronomique de Bambey, afin de pouvoir résoudre durablement cette question paysanne ».
La rentrée littéraire d'automne 2020 est lancée, avec un total de 511 titres à retrouver chez vos libraires. Parmi eux, France 24 vous propose une sélection des auteurs africains ou d'origine africaine les plus en vue.
Avec 511 nouveaux romans disponibles pour cette rentrée littéraire, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Pour vous guider dans les rayons des librairies, France 24 met en lumière les auteurs africains ou d'origine africaine à ne pas manquer. Entre valeurs sûres et petits nouveaux, le continent est exploré sous toutes ses coutures à travers ces livres.
Ceux qui ont l'habitude
- Alain Mabanckou, "Rumeurs d'Amérique" (Plon)
Dans son treizième roman, l'écrivain franco-congolais raconte les États-Unis, où il enseigne depuis le début des années 2000. Professeur titulaire de littérature francophone à UCLA, il ausculte ce nouveau monde qui l'entoure. Entre l'opulence de Santa Monica, l'âpre condition des minorités de Los Angeles, le désespoir des agglomérations environnantes, mais également l'enthousiasme d'une population qui porte encore en elle le rêve américain, il dessine le portrait d'une autre Amérique.
- Yasmina Khadra, "Le sel de tous les oublis" (Julliard)
Auteur à succès traduit dans le monde entier, ancien officier de l'armée algérienne au parcours hors norme, l'écrivain Yasmina Khadra explore cette fois-ci l'après guerre d'Algérie. Dans son nouveau roman, il raconte la vie d'Adem Naït-Gacem, un instituteur sans histoires dans un village de la région de Blida en 1963. L'univers de cet homme s'écroule le jour où sa femme claque la porte. Il quitte alors tout pour partir sur les chemins.
- Faïza Guene, "La discrétion" (Plon)
Entrée en littérature à l'âge de 19 ans, Faïza Guène ne cesse depuis de confirmer son talent. À 35 ans, elle signe déjà son sixième roman. Dans "La discrétion", elle retrace le destin de trois générations d'immigrés nord-africains, entre l'Algérie et la France. L'histoire suit Yamina, une femme algérienne, depuis son petit village situé près de la frontière marocaine jusqu'à la Seine-Saint-Denis: "Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion. Pour cette mère, n'est-ce pas une autre façon de résister ? Mais la colère, même réprimée, se transmet l'air de rien".
- Sindiwe Magona, "Mère à mère" (Mémoire d'encrier)
Grand roman de l’apartheid publié en 1998, il est pour la première fois traduit en français. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L’Afrique du Sud y est racontée toute en nuances, complexité et passion. L'auteur se met dans la peau de sa voisine, une femme dont le fils a tué une jeune Américaine venue travailler bénévolement pour les premières élections libres en Afrique du Sud. La mère du meurtrier s'adresse directement à la mère de la victime : "Mon fils a tué votre fille".
Première lauréate du Prix Orange du livre en Afrique pour son roman "Munyal, les larmes de la patience", cet ouvrage paraît en France dans une nouvelle édition et sous un nouveau titre. L'écrivaine camerounaise brise les tabous et mêle le destin de trois femmes : celui de Ramla, 17 ans, arrachée à son amour pour être mariée de force avec Alhadji Issa, un homme riche et déjà marié. Hindou, sa sœur du même âge, est contrainte d'épouser Moubarak, son cousin, alcoolique, drogué et violent. Quant à Safira, 35 ans, la première épouse d'Alhadji Issa, elle voit d'un très mauvais œil l'arrivée dans son foyer de la jeune Ramla, qu'elle veut voir répudiée.
- Marc Alexandre Oho Bambe, "Les lumières d'Oujda" (Calmann Levy)
Autant poète, écrivain, slameur que voyageur, le Camerounais sort un second roman. Ce passionné des mots, lauréat du prix Paul Verlaine de l'Académie française, s'intéresse au sort d'un migrant rapatrié après avoir tenté de rejoindre l'Italie. Le narrateur s’engage au sein d’une association qui lutte pour éviter les départs "vers les cimetières de sable et d’eau". Il rencontre, à Oujda, au Maroc, le père Antoine et Imane, nouant avec eux un lien indéfectible.
- Fiston Mwanza Mujila, "La danse du Vilain" (Métailié)
Avec son premier roman, "Tram 83", l'auteur congolais a connu le succès et récolté de nombreux prix. Il revient avec une nouvelle histoire entre trafic de pierres précieuses et boîtes de nuit frénétiques, entre l'Angola, en pleine guerre civile, et un Zaïre au bord de l'explosion. Sanza, exaspéré par la vie familiale, quitte ses parents et rejoint le Parvis de la Poste, où vivent d’autres gamins de la rue. Commence la "dolce vita", larcins petits et grands, ciné avec Ngungi, l’enfant-sorcier, et voyages en avion vers l’infra-monde.
Ceux qui débutent
- Fatima Daas, "La petite dernière" (Notabilia)
À 25 ans, elle frappe fort avec son premier livre. Elle est la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. "Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi", écrit-elle.
- Roukiata Ouedraogo, "Du miel sous les galettes" (Slatikine & Cie)
Comédienne et humoriste d'origine burkinabè, elle se dévoile sous une nouvelle étiquette. Ce premier récit se veut avant tout personnel. L'artiste tient la chronique douce du drame qui a bouleversé son enfance. Elle raconte sa famille, sa fratrie, ses parents, l'injustice qui les frappe avec l'arrestation de son père. Mais, surtout, elle raconte sa mère, une femme restée seule pour élever ses sept enfants, bataillant pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes.
- Hella Feki, "Noces de jasmin" (Lattes)
Professeure de lettres et formatrice, elle a grandi en Tunisie. Dans son premier roman, elle revient sur la révolution de 2011. Les journaux sont censurés, les informations se diffusent sur Internet et un murmure parcourt la Tunisie : la rue gronde. Mehdi, un jeune journaliste, tourne en rond dans sa cellule, sans savoir ce qu’il va devenir. Dehors, Essia s’inquiète de la disparition de Mehdi, son nouvel amour. Elle part à Sfax, sa ville d’origine, pour tenter de le retrouver.
DES DOUTES SUR LA THÈSE DU SUICIDE PAR ARME À FEU
Le policier Sémou Diouf, inhumé ce week(end dans son village natal, se serait tiré une balle dans la tête. Aux premières heures de cette affaire, la thèse du suicide a été fortement agitée mais, elle semble s’estomper petit à petit.
Le policier Sémou Diouf, inhumé ce week(end dans son village natal, se serait tiré une balle dans la tête. Aux premières heures de cette affaire, la thèse du suicide a été fortement agitée mais, elle semble s’estomper petit à petit. C’est du moins ce que fait savoir « Les Echos » dans sa livraison de ce jour. Le journal est revenu sur des éléments qu’il considère comme des preuves matérielles qui écartent la thèse du suicide par arme à feu. Cette thèse, informe la même source, serait une fausse piste. Elle peine difficilement à prospérer devant les éléments de constatations visuelles des faits qui militent rigoureusement pour autre chose que le suicide en question. « Si le policier s’était réellement tiré sur la tempe une balle avec son arme de service marque Taurus, qui est une arme puissante, sa tête aurait à coup sûr explosé. Et aucun individu ne l’aurait reconnu ou identifié à première vue. Car, la balle allait lui traverser la tête et l’impact allait être énorme et dévastateur, avec à la clef du sang à gogo un peu partout au sol. D’autant que tout le monde s’accorde à dire que le tir était à bout portant », ont expliqué les interlocuteurs, interrogés par le journal.
Lesquels ajoutent : « Comment peut-on se tirer une balle dans la tête et rester encore en vie, malgré la violence du choc avant de mourir trois heures plus tard. Ce qui est trop gros pour être vrai. Tout n’est pas encore dit dans cette affaire qui contient beaucoup de zones d’ombre ». Autre fait qui intrigue, c’est que les policiers des parcelles assainies ont appris que l’arme de service de leur collègue a aussitôt disparu ou enlevée de la scène de crime puis rangée quelque part avant d’être remise aux enquêteurs. Ce qui, informe le journal, constituerait une violation flagrante de la scène de crime avec risque de réel de détérioration de toutes traces ou indices susceptibles de déterminer la nature de l’horreur. De même, le journal indique que les résultats de l’autopsie n’ont pas été révélés et l’inhumation s’est faite dans la précipitation.
LU BEES AVEC ABDOULAYE CISSÉ ET LAMINE NIANG
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ENTRE LE MARTEAU DE LA MAGISTRATURE ET L'ENCLUME DE L'ADMINISTRATION
EXCLUSIF SENEPLUS - L'affaire de corruption présumée dans la magistrature n'est pas qu'un simple conflit de générations. Elle vient en résonance à de nombreux autres impliquant des cadres de l'administration. L'argent aurait-il corrompu toute la société ?
Lamine Niang et Abdoulaye Cisse |
Publication 31/08/2020
Dans ce nouveau numéro de Lu Bees, les chroniqueurs Abdoulaye Cissé et Lamine Niang, reviennent sur l’affaire de corruption présumée qui secoue la magistrature. Cette histoire, sur fond d’échanges épistolaires entre deux magistrats, ne devrait pas être réduite à un simple conflit de générations, selon Lamine Niang. Avec les révélations explosives contenues dans la lettre du juge Yaya Amadou Dia et mettant le premier president de la Cour d’Appel de Kaolack, c’est l’image de toute la magistrature qui se trouve complètement salie, estime-t-il. Lamine Niang se demande d’ailleurs si l'argent n'aurait finalement pas réussi à gangrener tout le fonctionnement de la société.
De son côté, Abdoulaye Cissé trouve que cette crise rappelle étrangement une autre affaire qui a secoué l’administration publique sénégalaise : le dossier des 94 milliards sur fond d’accusations de corruption d’agents publics, de détournement de fonds et d’abus de biens sociaux. Dans cette polémique, estime le journaliste, la commission parlementaire a recouvert le dossier d’une épaisse couche. Il espère donc plus de lumière de la part de l’Inspection générale de l’administration de la justice, l’IGAJ, chargée d'éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette nébuleuse affaire.
D’ici là, le chroniquer de Lu Bess trouve que c’est la presse qui se prend les pieds dans le tapis. Des journalistes ont publiquement balancé le cabinet du ministre comme etant à l'origine de la fuite de la lettre de démission du juge Ousmane Kane de l'UMS. Une source à protéger comme l'exige le sacro-saint principe de la protection des sources du journaliste, rapelle Abdoulaye Cissé.
Lu Bess est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé par Boubacar Badji.