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14 juillet 2025
Par Collectif de solidarité Afrique-Usa à Georges Floyd
UN NOUVEAU SOUFFLE POUR REBATIR L’HUMANITE
Dans une déclaration de Dakar intitulée «un nouveau souffle pour rebâtir l’humanité», parvenue à notre Rédaction hier, lundi 8 juin, des intellectuels, des hommes d’affaires et hommes des médias africains rendent hommage à George Floyd.
Collectif de solidarité Afrique-Usa à Georges Floyd |
Publication 09/06/2020
Dans une déclaration de Dakar intitulée «un nouveau souffle pour rebâtir l’humanité», parvenue à notre Rédaction hier, lundi 8 juin, des intellectuels, des hommes d’affaires et hommes des médias africains rendent hommage à George Floyd. Un afro-américain assassiné par la police aux Etats-Unis.
Parmi les signataires de cette pétition que nous publions pour nos lecteurs, on peut citer entre autres Alioune Tine (Afrikajom Center), Pr Babacar Diop dit Buuba (Paalae), Fatou Sow Sarr (Femmes leaders pour la Parité), Amadou Lamine Sall (poète), Bougane Guèye Dani (Groupe D-Media), Babacar Touré (Groupe Sud Communication), Madiambal Diagne, (UIJF), Mamadou Thierno Talla (DG Fondateur de l’Info), Amadou Bâ (DG du Quotidien l’AS), Baïdy Agne (Secteur Privé), Bamba Kassé (SYNPICS), Pr Moussa Seydi (Chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann).
Le meurtre de sang-froid d’un citoyen noir, africain-américain par un policier blanc euraméricain, commis en plein jour dans une rue de la capitale du Minnesota est un fait divers qui rappelle tragiquement les pratiques de lynchage d’un passé esclavagiste et ségrégationniste de l’Amérique condamné par l’histoire.
Cette froide et cruelle mise à mort de George FLOYD par l’agent Derek CHAUVIN, couvert et soutenu par ses collègues policiers, pour une « affaire » de faux billet de vingt dollars US va sans doute avoir des conséquences d’une ampleur sans précédent aux USA et dans le monde. Ce crime raciste, insoutenable et ignoble a été retransmis en boucle à travers le monde, provoquant émoi, effroi. Ces images insoutenables ont immédiatement déclenché une réaction massive de colère et d’indignation à Minneapolis, dans les grandes villes du pays avant de se répandre dans le reste du monde. Ces violences policières négrophobes et impunies qui relèvent d’un racisme systémique, institutionnel et structurel, ont dégénéré par endroits en émeutes ; elles manifestent deux (02) nouveautés : d’un côté, la présence significative et parfois majoritaire de manifestants blancs, et surtout de jeunes et de femmes, dans les cortèges et les sit-in jusqu’aux portes de la Maison Blanche, et de l’autre le soutien international à la lutte contre le racisme et pour l’égalité en droit, notamment pour les Noirs le droit sacré de vivre et de respirer.
La marée montante des protestations populaires se poursuit aux Etats-Unis. L’Afrique ne saurait demeurer passive ni silencieuse face aux souffrances de sa Diaspora. Il faut saluer la position courageuse du Président de la Commission africaine et celle du Président du Ghana qui ont dénoncé et condamné les violences racistes subies par la sixième région d’Afrique. Les Africaines et les Africains doivent se mobiliser fermement et de manière continue contre la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants infligés à la communauté d’ascendance africaine par le gouvernement américain : en particulier, les violences policières meurtrières impunies, l’incarcération en masse des jeunes et une justice à deux vitesses qui les dépossèdent de leurs droits civiques.
L’abolition effective de toutes les formes d’esclavage, de colonialisme direct ou indirect et d’apartheid affiché ou voilé, exige la suppression absolue et irréversible de toute forme d’inégalité entre êtres humains. Il faut impérativement l’application d’une même loi pour tous les citoyens, sans distinction de race ou d’ethnie, de genre ou de religion, d’origine, de statut ou de nationalité. Tel est le but principal du combat pour l’émancipation des peuples africains dans le continent-mère et dans les diasporas, en solidarité avec les peuples du monde.
Les organisations signataires de cette Déclaration invitent tous les Africains et tous les démocrates dans le monde, les associations et groupes concernés et intéressés à se rassembler le mardi 09 juin à 17 heures sur le site dédié au Mémorial Gorée-Almadies (Corniche de Dakar). Elles invitent à : Organiser des manifestations pacifiques pour condamner l’immolation, l’assassinat ignoble de George FLOYD et la haine raciale partout dans le monde ; Organiser des cérémonies pour le repos de l’âme de notre martyr commun, George FLOYD.
#I CANT BREATHE
BASES UNILATERALES, POLITICIENNES ET PARTISANES
Selon Djibril Gningue, expert électoral, à part les reports des élections municipales de 1996 et de 2007, tous les autres renvois des joutes locales l’ont été sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes
A part les reports des élections municipales de 1996 et de 2007, tous les autres renvois des joutes locales l’ont été sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes. C’est du moins la conviction de l’expert électoral, Djibril Gningue, qui trouve qu’il est impératif d’établir un chronogramme, dès ce mois de juin, pour lancer le processus électoral, au risque d’assister à un nouveau report des élections locales à venir.
La survenue du Coronavirus a eu un impact politique très fort au Sénégal. Il a, en effet, porté un sacré coup de frein au dialogue politique suspendu, depuis le mois de mars dernier, risquant ainsi de dérègler l’- horloge électorale.
Les acteurs de ces concertations politiques étaient pourtant à l’étape de finalisation des modalités de financement de l’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus électoral. Cela, dans le but de procéder au lancement de l’appel d’offre pour ces deux mesures très attendues par les acteurs politiques. Hélas ! La Covid-19 est en train de remettre très sérieusement en doute la possibilité d’organiser ces élections locales, dans la fourchette temporelle proposée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, à savoir au plus tard le 28 mars 2021. Ce qui veut dire qu’un énième report des élections locales prochaines est envisageable, si rien n’est fait. Ce qui ne serait pas une nouveauté dans le pays.
Depuis la première alternance à nos jours, les élections locales ont été repoussées à maintes reprises, pour diverses raisons. Si pour les prochaines joutes, l’excuse sera inéluctablement la survenue de la pandémie dans le pays et partout à travers le monde, avec son lot de dégâts sur l’économie du pays, il n’en demeure pas moins que certains reports avaient des bases toutes autres.
De l’avis de l’expert électoral, Djibril Gningue, «à part les élections de 1996 et de 2007, les reports d’élections qui ont eu lieu ne l’ont été que sur des bases unilatérales, politiciennes et partisanes. Le pouvoir n’est pas prêt, ou bien on a un autre projet en tête, ou on veut cumuler les élections».
Sur les raisons des reports de ces élections citées ci-dessus, le Secrétaire exécutif de la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte) indique que le président Diouf avait décalé d’une semaine les élections locales de 1996, parce que les bulletins de vote n’étaient pas disponibles dans l’ensemble des bureaux de vote des 19 arrondissements de Dakar. Pour ce qui est du report par le président Wade des locales de 2007 jusqu’en 2009, il raconte que cela découlait de l’impact que pourraient avoir les inondations sur la carte électorale, de même que sur l’acheminement et la mise en place du matériel électoral.
Pour ces prochaines échéances locales prévues au plus tard le 28 mars 2021, Djibril Gningue pense que les délais peuvent être respectés. Cela, à condition qu’un chronogramme soit établi, dès ce mois de juin, pour lancer le processus électoral. En effet, il fait remarquer qu’il reste juste 8 mois limite pour lancer le processus.
A son avis, il ne faut pas moins de 90 à 120 jours pour l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Sur les 4 mois restants, il en faut 2 pour la révision des listes électorales. C’est-à-dire, 1 mois pour que les gens aillent s’inscrire ou se réinscrire, 15 jours pour afficher les listes, c’est-à-dire la période contentieuse et les autres 15 jours, c’est pour la consolidation des listes électorales sur la base des nouvelles inscriptions. Il en restera juste 2 mois pour organiser les élections, notamment la déclaration des candidatures, le parrainage s’il est toujours maintenu, éditer les listes, acheminer le matériel électoral. Il a, par conséquent, prévenu que «si on dépasse le mois de juin, les carottes seront cuites. Je ne vois pas comment le cycle électoral sera respecté.
Le cycle électoral, c’est des délais francs prévus dans le Code électoral». Même s’il admet qu’un consensus pourrait permettre aux acteurs de comprimer les délais, il reste convaincu qu’on ne peut pas réduire au-delà de certaines limites sans altérer l’intégrité du processus électoral et sa transparence qui ont des exigences et des contraintes.
LE CASSE-TETE DES REGIMES
Depuis 1996, le Sénégal peine toujours à organiser les élections locales et départementales. En moins de trente ans, ces élections ont été reportées à cinq reprises.
Depuis 1996, le Sénégal peine toujours à organiser les élections locales et départementales. En moins de trente ans, ces élections ont été reportées à cinq reprises. Si les trois reports ont été effectués sous l’ancien régime du président Wade, son prédécesseur, Macky Sall qui en compte déjà à son actif deux pourrait rattraper son retard avec ce vent d’incertitude qui plane au-dessus du prochain scrutin à cause de la pandémie de la Covid-19.
Va-t-on encore vers un troisième report des élections locales devant être organisées au plus tard en mars 2021 ? En effet, à huit mois de la date butoir pour la tenue des prochaines élections municipales et départementales prévues au plus tard le 28 mars prochain, les acteurs politiques engagés dans les discussions autour du processus électoral au sein de la Commission Cellulaire en charge du dialogue politique ne parviennent toujours pas à s’accorder sur beaucoup de points liés à la gouvernance et à l’approfondissement de la démocratie. Il s’agit entre autres du bulletin unique, de la caution pour les prochaines élections, du maintien ou de la suppression du parrainage, de l’article 80 relatif au délit d’offense au chef de l’état, de l’arrêté Ousmane Ngom, du cumul de fonctions de chef de parti et de président de la République pour ne citer que ceux-là.
Déjà soumis au menu des précédentes rencontres de la Commission Cellulaire en charge de du dialogue politique, les échanges des trois pôles (majorité, opposition et non alignés) engagés dans ces discussions n’ont pas pu aboutir sur un consensus. Il a été ainsi décidé de les verser dans la corbeille des points à rediscuter lors des prochaines rencontres. Lesquelles semblent aujourd’hui hypothéquées par l’avènement de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal.
En effet, pour se conformer à la mesure d’état d’urgence prise par le chef de l’Etat dans le cadre de la riposte contre cette maladie, le général à la retraite, Mamadou Niang, président de ladite Commission avait décrété la suspension des travaux de la Commission cellulaire. Cette situation fait donc planer un nouveau report sur ce scrutin initialement prévu pour juin 2019. Car, en plus de cette absence de consensus des acteurs sur ces points précédemment énumérés, se pose également le défi de la mise en œuvre de certains accords qui ont déjà fait objet de consensus comme l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral dont la mise en œuvre devrait aboutir à la révision des listes électorales.
Au regard de tous ces éléments, un nouveau report de ces prochaines élections locales et départementales n’est pas exclu surtout avec la situation économique actuelle tendue du fait de la pandémie du coronavirus.
QUAND MACKY COTOIE ME WADE !
A cela s’ajoute également le fait que le Sénégal semble être un habitué systématique de report de ce scrutin au cours duquel les Sénégalais sont invités à renouveler leurs dirigeants locaux. En effet, en moins de trente ans (de 1996, date de la première élection locale à nos jours), quatre reports ont été notés et parfois sur la base des motifs très étonnants.
Le premier report de ces élections est intervenu en 2001 sous la présidence de Me Abdoulaye Wade. Et le motif évoqué sur le projet de Loi n° 2001- 10 du 3 décembre 2001 portant report de la date des élections aux conseils régionaux, aux conseils municipaux et aux conseils ruraux jusqu’au dimanche 12 mai 2002 était entre autres les célébrations qui mobilisent une grande partie de l’électorat dont le Ramadan, les fêtes de fin d’année, la Coupe d’Afrique des Nations, le pèlerinage à la Mecque, les fêtes de Pâques et le Grand Magal de Touba.
Le second report est intervenu en 2007 sous la gestion de l’ancien président libéral, Me Abdoulaye Wade. Le motif avait à l’époque était l’impossibilité de coupler cette élection aux législatives du fait de leur organisation matérielle qui n’est pas identique.
Reportées par la Loi n° 2007-24 du 22 mai 2007 qui a prorogé en même temps, le mandat des conseillers régionaux, des conseillers municipaux et des conseillers ruraux élus à l’issue des élections du 12 mai 2002 au 18 mai 2008, ces élections vont être reportées une nouvelle fois au 22 mars 2009 à la suite d’une proposition de loi introduite par Aminata Tall, députée du Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’époque. Le motif évoqué pour justifier ce second report jusqu’au 22 mars 2009 était le découpage administratif qui a donné naissance aux régions de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou le 1er février 2008.
Arrivé au pouvoir en 2012, l’actuel chef de l’Etat ne mettra pas du temps lui-aussi à imprimer ses marques dans cette anomalie. Ce, en décalant de quelques mois (trois mois plus précisément) les locales initialement prévues le 22 mars 2014.
Le motif évoqué pour justifier ce décalage, sa réforme phare de l’Acte 3 de la décentralisation qui consacre la communalisation intégrale et la suppression des conseils régionaux. Il faut dire que, l’actuel chef de l’Etat compte déjà à son actif deux reports, soit un de moins que son prédécesseur qui, en douze ans de gouvernance, a reporté trois fois les élections locales.
Par Abdoulaye THIAM
ON NE BRÛLE PAS UN CHAMPION
Vouloir humilier Dr Alioune Sarr après tout ce service rendu à l’Etat et à la lutte sénégalaise, en le virant comme un vulgaire délinquant poursuivi par la clameur populaire, ne nous paraît correct
Dr Alioune Sarr, président du Comité national de gestion (CNG) de lutte est sous les feux des projecteurs. Ses détracteurs réclament son départ à la tête de cette structure d’exception qu’il dirige depuis 1994. D’emblée, nous tenons à préciser que nous sommes fondamentalement contre la momification des présidents à la tête des structures d’où la nécessité de limiter les mandats. Parce que comme disait l’autre «le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument».
Surtout qu’il est de coutume de voir certains dirigeants installer un système de gangstérisme pour se faire réélire après avoir verrouillé les portes à trois tours. Ils accordent deux, voire trois interviews par an, aux médias et maintiennent la plupart des journalistes à distance. Ils se construisent des mythes, tentent de devenir des dieux avant de se brûler les ailes. Le rénovateur des Jeux olympiques modernes, le Baron Pierre de Coubertin est resté au pouvoir pendant 29 ans (1896 à 1925). Juan Antonio Samaranch a présidé les destinées du CIO pendant 21 ans (1980-2001) avant de céder le fauteuil à Jacques Rogge.
Pour éviter le culte de la personnalité ou la personnification de l’institution, comme ce fut jadis le cas avec ses prédécesseurs, il a été décidé que désormais personne ne peut faire plus de deux mandats à la tête du CIO. Soit un premier mandat de 8 ans et un second (pas deuxième) de 4 ans.
Au niveau de la FIFA, en plus de Jules Rimet qui a fait 33 ans de présidence (1920-1954), on se souviendra pour toujours, de Joao Havelange (1974- 1998). Le Brésilien a été le premier et unique Président non-Européen à diriger la plus riche institution sportive au monde pendant 25 ans. Il "voit le monde à travers un télescope et non un microscope", disait de lui l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger. Mais, son héritage avait été assombri par des accusations de corruption.
Son successeur, Joseph Sepp Blatter (1998-2015) n’ayant pas retenu la leçon, a voulu faire un cinquième mandat de trop. Mais, c’était sans compter avec la perspicacité du FBI et surtout des États-Unis qui ont tenu à faire payer cher aux membres du comité exécutif de la FIFA, leur choix en faveur du Qatar pour la coupe du monde 2022 au détriment de la candidature américaine. Les déflagrations du coup de balai retentissent encore. Nous vous épargnons d’ailleurs l’histoire du déjeuner copieux qui avait eu lieu à l’Elysée le 23 novembre 2010 entre Michel Platini, le président de la République d’alors, Nicolas Sarkozy et le Prince héritier du Qatar. Sans occulter le bakchich de 1,8 million d’euro entre Blatter et l’ancien numéro 10 des Bleus. Last but not least, c’est le baron Issa Hayatou qui est tombé de son piédestal pour avoir tenté un cinquième mandat de trop également. Il sera «humilié» par un illustre inconnu du bataillon, le Malgache Ahmad avec bien entendu la bénédiction d’un ancien secrétaire général de l’UEFA devenu entre-temps président de la FIFA, l’italiano-Suisse, Gianni Infantino.
Toutefois, à la différence des présidents susnommés qu’on croyait indéboulonnable, à cause d’un réseau huilé et bien entretenu, Dr Alioune Sarr, lui semble être blanc comme neige. On ne lui reproche pour l’instant que sa longévité à la tête du CNG de lutte. Une discipline qu’il aime, chérie et qu’il a surtout contribué à faire vendre au-delà des frontières sénégalaises. Sarr n’a jamais été pris en flagrants de combine «bërë».
L’ancien ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye n’a t-il pas confié à nos confrères de Sunu Lamb, le weekend dernier, que «Alioune Sarr a assaini l’arène» ? Dans cette mare aux caïmans où l’argent sale coule à flot et/ou des dessous de table sont souvent étalés sur la place publique avec les montages plus ou moins nébuleux des combats entre des gladiateurs qui renvoient à des «mortals kombats» de la Rome antique, aucun média, aucune accusation sérieuse n’a pas été, à ce jour, portée sur le chirurgien de l’arène sénégalaise. Il a su rester droit dans sa blouse blanche, fidèle à ses principes, le Serment d’Hippocrate en bandoulière pour servir la lutte sénégalaise et vanter toute sa belle chorégraphie. Voilà pourquoi, les trois régimes qui se sont succédé, ont préféré laisser Dr Sarr au pinacle. Au début, il avait un bail d’un an seulement, renouvelable. Il en sera ainsi jusqu’à l’avènement de la première alternance politique intervenue dans notre pays en 2000.
L’éphémère ministre des Sports, Faustin Diatta, va octroyer un bail de 4 ans à l’équipe du Dr Alioune Sarr, nommée par arrêté ministériel. Avec le ministre, Matar Ba, le bail va passer à deux ans renouvelables. Mais, peu importe d’ailleurs la durée du mandat, le plus important c’est que Sarr aura toujours et encore la confiance de l’Etat. Il appartient alors à ce dernier et à ce dernier seulement, qui lui a délégué son pouvoir, d’amorcer les changements nécessaires en procédant à une large concertation, si ce n’est d’ailleurs déjà pas fait.
Mais vouloir humilier Dr Alioune Sarr, après tout ce service rendu à l’Etat et à la lutte sénégalaise, en le virant comme un vulgaire délinquant poursuivi par la clameur populaire, ne nous paraît correct. Sous d’autres cieux, on élève les champions comme lui vers l’olympe. A défaut d’imiter le reste du monde, gardons-nous quand même de les brûler.
Par Alpha Amadou SY
LES ÉTATS-UNIS, ENTRE LA COVID 19 ET LE VIRUS RACISTE
Tout laisse croire que la seule image à laquelle l'Amérique sait rester si fidèle est celle d’être le lieu de cristallisation de bien de paradoxes !
Tout laisse croire que la seule image à laquelle l'Amérique sait rester si fidèle est celle d’être le lieu de cristallisation de bien de paradoxes ! Le samedi 30 mai 2020, les USA ont démontré à la face du monde toute leur puissance. La réussite spectaculaire du décollage suivi de l’amarrage du Crew Dragon a certainement posé l’acte inaugural de l’ère du tourisme spatial. Enthousiaste, le chef de l’exécutif américain a salué les deux astronautes, Bob Behnken et Doug Hurley, comme de « vrais génies », tout en promettant à ses compatriotes le meilleur.
Au même moment, les USA enregistraient le plus grand nombre de victimes de la Covid 19, 100.000. S’ajoutent à ce lot, les effets collatéraux engendrés par le nécessaire confinement pour rompre la chaine de contagion. Aussi dénombrait-on, dès avril, des millions de chômeurs. Cette situation, en s’aggravant, a fait resurgir avec force, cet autre virus beaucoup plus pernicieux que la Covid 19, à savoir le racisme. Ainsi, cinq jours francs avant le triomphe spatial, sur terre américaine, par le biais des réseaux sociaux, le monde assistait en direct, à l’abominable assassinat de George Floyd par un policier blanc.
Les États-Unis, puissance économique, financière, militaire et « pays phare de la démocratie », étalaient au grand jour toute leur impuissance à intégrer tous leurs fils. Le mode d’exécution de la victime a été tellement ignoble que des Américains, toutes races confondues, ont manifesté leur indignation scandant Black Lives Matter, « les vies noires comptent ! ». Ainsi, le président américain jubilait suite à la prouesse de ses génies de l’espace, alors que plus de 100 villes étaient la proie à des émeutes en réaction aux violences policières, une des modes de déclinaison les plus brutales du racisme. Non satisfait de n’avoir point compati avec ses compatriotes éprouvés, Donald Trump ne trouva pas mieux que de brandir … la Bible.
Pire, il menaça de mobiliser l’armée contre la frange la plus déshéritée de son peuple. Si l’endiguement de la pandémie peut être envisagée en terme de jours, il en est tout autrement pour le racisme. Ce virus, dont la persistance donne la fâcheuse impression qu’il est inscrit dans l’ADN des Américains, pose au moins ces deux questions. Pourquoi Barack Obama, avec ses deux mandats, n’a pas réalisé des avancées significatives dans la conquête des droits civiques des minorités ? Quel remède à ce fléau multiséculaire qui, malgré les sacrifices des figures emblématiques du refus, tels Martin Luther King et Malcom X, continue d’enfermer les minorités dans un cycle infernal ? La première question en soulève cette autre : de quelle marge de manœuvre disposait Barack Obama pour secouer le socle économique, politique et institutionnel qui constitue le lit du racisme ?
La focalisation sur la couleur du nouvel homme, pourvu de cet art oratoire et de ce charisme si impressionnants, avait fini par réintégrer des millions de désespérés dans le jeu électoral, convaincus que désormais rien ne sera plus comme avant. De la passion suscitée par l’ascension fulgurante du Noir qui avait battu à plate couture une adversaire de la trempe de Hilary Clinton avait vraisemblablement résulté une méprise sur les enjeux politiques du jeu électoral. Un recul, il est vrai difficile dans un contexte électoral, aurait permis de réaliser que, pour avoir bénéficié des combats des “utopistes” comme Marcus Garvey, Martin Luther King et Malcom X, Barack Obama ne s’était pour autant inscrit dans aucune de leurs trajectoires. Ni idéologique ni politique.
Pour preuve, la clé de son élection est son identification au citoyen américain lambda en exerçant son droit de solliciter des voix dans toutes les franges de la société. Et le libéralisme qui a l’intelligence de ses intérêts fondamentaux, de la même manière qu’il profite abondamment de la « fuite des cerveaux » toutes les couleurs confondues », ne se prive guère de l’opportunité de confier aux hommes de couleur qui ont le profil de l’emploi les plus hautes responsabilités. En l’occurrence, son choix porté sur Barack Obama était d’autant plus justifié que, en plus de ses compétences avérées, son origine raciale constituait un atout majeur pour accoler une ferveur populaire à un jeu électoral monotone.
Une fois installé à la Maison blanche, il s’attelle à redorer l’image d’une Amérique ternie par l’état désastreux de son économie et par ses expéditions punitives à travers le monde. Ses déplacements à travers le globe, ponctués par des discours majeurs de l’envergure des deux prononcés respectivement au Caire et à Accra, ont concouru à redynamiser le multilatéralisme malmené sous le règne de son prédécesseur. Toutefois, ses initiatives hardies laisseront en rade des questions aussi complexes que celles de la Palestine, de l’Afghanistan et de l’Iran. Au plan intérieur, hormis l’instauration de l’Obama care, son bilan reste mitigé, particulièrement sur le front des luttes pour l’égalité. L’assassinat, par six coups de feu, du jeune Michel Brown en août, 2014 à Ferguson, en est tout un symbole ! Quid de son silence sur la délicate question des réparations au bénéfice des descendants d’esclaves ?
Dans le respect scrupuleux des grandes logiques macroéconomiques, Obama a réussi à relancer la puissance économique américaine, non sans contribuer à rendre son pays moins vulnérable à bien des reproches ! Pour avoir sauvegardé les intérêts vitaux des USA, il a fait deux mandats sans connaitre le même sort que Abraham Lincoln et John Fitzgerald Kennedy. La seconde question découle de cette incapacité de la voie démocratique à fournir une réponse au mal-être des minorités. Ainsi, depuis 1865 l’équation de l’intégration des Afro-américains dans l’ordinaire de la république américaine reste à résoudre. Tout se passe comme si Marcus Garvey avait raison de considérer comme utopique tout projet envisageant l’émancipation des Noirs ailleurs que sur leur continent d’origine. Mais, dans la mesure où son mouvement Back to Africa n’a pas non plus été couronné de succès, d’autres perspectives ont été dessinées. Au nombre de celles-ci, la remise au goût du jour de l’idée de la réparation des descendants d’esclaves. Considérée comme une des tentatives avortées du président Abraham Lincoln, elle est agitée dans l’intention d’aider les Afro-américains à surmonter leur handicap d’origine.
Dans cet esprit, la députée Sheila Jackson Lee lança une commission parlementaire en juin 2019 pour en voir les modalités. Ce projet sera renouvelé à la faveur des émeutes, suite à l’assassinat de George Floyd. Ainsi, Robert Johnson ira jusqu’à évaluer cette répartition à plus d’une douzaine de milliards de dollars. Ce sera une curiosité que de voir le traitement que lui réservera le candidat démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre 2020. Toute autre est la perspective de Malcom X qui milite pour le combat pour l’égalité. Cependant, invité au Sommet de l’OUA, au Caire, en 1964, il insistera sur le nécessaire soutien de ses frères africains. Mais pas plus que l’Afrique sous les régimes dictatoriaux des années 1960, les États plus ou moins inscrits dans la trajectoire de la démocratisation, n’ont prêté suffisamment d’attention à son imploration.
L’Afrique noire surtout francophone aura davantage manifesté sa capacité d’indignation avec l’attentat perpétré contre le journal Charlie hebdo en 2015 que pour l’exécution de Floyd ! Wole Soyinka qui ne se méprend guère sur la capacité des Africains à prêter une oreille attentive aux luttes en cours invitera les Noirs à s’inscrire dans cette unique alternative : s’évertuer « à l’excellence et à la conquête du pouvoir économique et politique partout où ils vivent ». Cette perspective, en tant qu’elle met les Américains devant leur propre responsabilité, est digne d’intérêt. Toutefois, la difficulté qu’elle soulève est que la volonté d’être excellent est très souvent soumise à rude épreuve par l’état de privation du minimum vital. En tout état de cause, aucune solution durable ne saurait faire l’impasse sur l’exigence des luttes citoyennes. Certes, jusqu’ici aux revendications démocratiquement exprimées par les Américains, le pouvoir a répondu par la répression. Mais la lutte pour l’égalité, s’inscrivant dans la dialectique même de l’oppression, demeure irréductible. Avec le temps que prennent les changements sociaux, les militants des droits civiques pourront compter sur les aspirations à la paix et à la justice du peuple américain.
Se greffe à cette dynamique, ce phénomène que constitue le comportement d’un nombre de plus en plus important d’entreprises américaines « en véritables leviers du changement sociétal et politique ». Édifiant à ce sujet est ce propos de Guillaume Foucault rapporté par Claudia Cohen : « Les marques prennent les devants et se mettent aussi à l’abri de boycott. Elles prononcent des actes de foi ou affirment des positions, et se drapent derrière l’éthique. » Ce paradoxe susmentionné des USA, pour être si frappant, ne leur est pourtant pas exclusif. Les « puissants » de notre monde restent obsédés par la conquête du ciel, alors que le sol menace de s’effondrer sous leurs pas. Pour preuve, l’Europe et la Chine ne sont-elles aussi malades de leurs minorités. ?
Alpha Amadou SY
Philosophe/ ÉCRIVAIN
Président de la Cacsen
TRACT ET PLUS, UNE ÉMISSION D'ELGAS
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SYMBOLIQUE ET DÉFIS DE LA RESTITUTION DES ŒUVRES AFRICAINES
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"En débat, dans ce "Tract et Plus" exceptionnellement présenté depuis Paris par l'écrivain et journaliste Elgas, la question de la propriété et de la jouissance du patrimoine culturel africain précolonial présent dans les musées occidentaux et les collections privées du Nord.
L'invitée fil rouge est Fatoumata Sissi Ngom, écrivaine. L'auteure du roman "Le totem du silence" (L'Harmattan,2018) promeut la restitution de ces oeuvres d'art aux pays africains, dont les populations n'ont pas moins vocation que les autres à aller dans des musées, et sans procès colonial, entre autres arguments.
Il aura donc fallu un minuscule virus pour que nous nous rendions compte que nous sommes gouvernés par des incompétents. Des personnes qui tremblent désormais pour un rien alors qu’elles nous avaient habitués à un langage martial. On n’a apparemment plus affaire aux mêmes qui, faisant preuve d’une arrogance inouïe, avaient pris le pays en otage avec une escouade de policiers et de gendarmes pour voter leur scélérate loi sur le parrainage en plus de restreindre les libertés individuelles et collectives. Ces jours-ci, ils se sont bien ramollis. Après avoir subi le diktat de religieux, ils se sont déculottés face à la rue. En vérité, cette rébellion qui se manifestait partout à travers le pays n’est qu’un signe évident d’une rupture de confiance. Les désespérés attendent toujours l’aide sociale d’urgence de 69 milliards de francs (en denrées alimentaires) que le Beau-frère peine à livrer aux ayants droit. Ces soulèvements populaires manifestent le ras-le-bol de p’tites gens vivant de débrouille. Malheureusement, il a fallu que la colère de ces desperados gronde pour que le Roi se déshabille en montrant toute son impuissance à gouverner un pays alors que l’Assemblée nationale s’est dépouillée pour lui laisser les pleins pouvoirs. Une colère qui pourrait s’amplifier les jours à venir. En effet, depuis le weekend dernier, quelques quartiers de la capitale sont assoiffés. Ceci au moment où on conseille aux citoyens de se laver régulièrement les mains ! pendant ce temps, les soldats de la santé accusent impuissants les coups des politiques.
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PORT DE NDAYANE ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE DÉCROCHE LE SOUTIEN DES POPULATIONS DE YENNE ET DE NDAYANE
Séduites certainement par la démarche inclusive du directeur général du port autonome de Dakar, Aboubacar Sédikh Bèye, les populations de Yenne et Ndayane-popenguine ont décidé d’accompagner le projet du port du futur qui doit être érigé à Ndayane. Pourtant ce dimanche, le DG du port accompagné de son staff s’était tout simplement rendu dans ces deux communes pour apporter le soutien de sa société à ces populations dans le cadre de la riposte à la covid19. Dans chacune des deux communes, Aboubacar Sédikh Bèye a distribué 25 tonnes de riz, 5000 litres d’huile et 5000 kg de sucre et 2000 masques. Le geste a été salué par les maires de Yène, Gorgui Ciss, et de Ndayane-popenguine, Mansour Thiandoum. Le soutien apporté par le DG du pAD vient en complément de celui de l’Etat et permettra à ces deux maires de prendre en charge totalement les bénéficiaires. Alors spontanément autant les deux édiles, leur conseil municipal, les représentants des populations, les envoyés du Grand Serigne de Dakar Abdoulaye Makhtar Diop, ainsi que l’imam Abdou Aziz Ndoye de Rufisque, originaire de Ndayane, ont décidé de soutenir le projet du port du futur. Un des plus grands projets de Macky Sall puisque les investissements attendus tournent de 1000 à 3000 milliards de frs. Face à ce soutien inattendu, Aboubacar Sédikh Bèye affichait un large sourire. Il venait d’obtenir un soutien de taille dans le processus devant aboutir au démarrage des travaux. « Aujourd’hui, nous pouvons en parler avec le maire et les populations parce que nous maîtrisons les contours de ce projet et nous pouvons donner de manière certaine des détails précis. C’est un projet d’envergure continentale que nous allons lancer, ici. C’est le plus grand projet du Sénégal, peut-être le plus grand en Afrique », s’est enthousiasmé Aboubacar Sadikh Bèye. Selon lui, la réalisation du port du futur aura des impacts probants sur l’économie nationale, locale, celle de la CEDEAO et de l’Afrique. Il a indiqué que prochainement des discussions seront ouvertes avec toutes les parties prenantes des deux communes pour une appréciation réelle des contours du projet et, surtout, de ses retombées socioéconomiques sur la vie des populations des deux communes qui abriteront le port du futur de Ndayane.
CHEIKH NGAIDO BA CENSURE PAR LA RTS...
Venue l'interviewer sur leur demande vendredi après-midi pour le journal en wolof du samedi 19h et celui en français de 20h sur le fonds spécial covid-19 de 3 milliards destiné à la culture pour le sous-secteur cinéma, la RTS aurait censuré le cinéaste Cheikh Ngaido Ba. Après avoir remercié le chef de l'Etat pour l'initiative, Cheikh Ngaido Ba a demandé au nom des cinéastes sénégalais que le covid-19 ne soit pas l'arbre qui cache la forêt du fopica qui a reçu 1milliard par an de 2014 à 2017....et 2 milliards par an en 2018-2019-2020. « Et ce même s'il y a eu des de soi-disant ponctions, il est temps de faire le bilan des 10 milliards en six ans gérés d'une manière opaque par le Directeur de la cinématographie qui a éliminé le comité de gestion qui ne s'est plus jamais réuni depuis 2017 sous le ministère de Mbagnick Ndiaye. Nommé administrateur des crédits, par le même arrêté de 2014, le directeur de la Cinématographie gérait à sa guise avec les ministres ». Voilà les propos qui ont valu au président des cinéastes sénégalais cette censure de la Rts. Une censure que l’on croyait révolue dans l’audiovisuel public, Ndékétéyoo. Bien entendu, nous reviendrons inch’Allah sur ce gros lièvre levé par notre chroniqueur Ngaïdo Ba à propos de la gestion opaque du fopica. Affaire à suivre pour qui connait Ngaido.
LE PROCÈS DE THIONE SECK RENVOYÉ AU 15 JUIN PROCHAIN
A la demande de l’un des avocats de la défense qui s’est nouvellement constitué dans le dossier, la cour d’appel de Dakar a encore renvoyé le procès en appel de l’affaire des faux billets de banque dans laquelle le chanteur Thione Seck est impliqué au 15 juin prochain. Pour rappel, Thione Seck et Alaye Djité ont été arrêtés pour détention de signes monétaires contrefaits, tentative d’escroquerie, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent. Après huit mois de détention préventive, le lead vocal de Raam Daan a bénéficié d’une liberté provisoire. Son présumé complice est toujours en prison. En première instance, le chanteur Thione Seck et son codétenu avaient été relaxés. En rendant sa sentence, le juge de la deuxième chambre correctionnelle, Maguette Diop, avait déclaré la procédure irrégulière car ayant violé l’article 5 du règlement intérieur de l’UEMOA, qui institue la présence de l’avocat dès les premières heures de l’interpellation, avant de mettre les prévenus hors de cause. Insatisfait de la décision, le procureur avait interjeté appel pour que l’affaire soit rejugée. Elle a encore été renvoyée hier au 15 juin prochain.
ASSOUPLISSEMENT DANS LES PRISONS
Le Directeur de l’administration pénitentiaire, le colonel Jean Bertrand Bocandé, a annoncé la levée "partielle" des mesures de restriction dans les prisons. D’après le colonel Bocandé, les régions de Dakar, Diourbel, Thiès et Ziguinchor ne sont pas encore concernées par cette mesure d’assouplissement des lieux de privation de liberté. « Au niveau des zones les moins impactées, il y a eu levée de la suspension des visites concernant les organisations de la société civile, les représentations diplomatiques et les associations. pour l’heure, les interdictions de visites des familles des détenus ne sont pas encore levées. L’introduction d’effets ou de plats extérieurs peut être une source de contamination à la Covid-19 », indique le directeur de l’administration pénitentiaire qui précise toutefois que cette question est à l’étude, et pourrait démarrer dans les régions les moins touchées par la pandémie. Le personnel pénitentiaire, jusqu’à hauteur du cinquième, peut être libéré et jouir d’une permission de sept à dix jours », a déclaré le directeur de l’administration pénitentiaire.
LES HLM SANS EAU
La lutte contre le Covid-19 pourrait être compromise dans certaines parties de la région de Dakar. Au moment où les autorités parlent de tendance baissière malgré les cas communautaires qui se multiplient, beaucoup de quartiers de Dakar, particulièrement les HLM, sont sans eau depuis la nuit du vendredi. Et jusque-là, aucune communication de la Sen Eau. Qu’on ne soit donc pas surpris si les cas de contamination se multiplient dans ces quartiers…