Gestion de Sorano : cri du cœur de Fatou Laobé
Le Théâtre national Daniel Sorano n’est plus qu’une diva fragile. Jadis repaire d’artistes de talents, il n’est plus que l’ombre de lui-même. C’est presque en ces termes que la grande diva Fatou Laobé a exprimé son cri du cœur sur 2Stv, le week-end dernier. D’après elle, sous Senghor et Diouf, la culture avait droit de cité et le chef de l’Etat exposait toujours le savoir-faire des artistes, des comédiens de Sorano à ses hôtes. Mais depuis quelques années, croit savoir Fatou Laobé, la culture est à l’image du Théâtre national Daniel Sorano : elle est mourante. Sans citer de noms, elle indexe les autorités dans le choix même des hommes devant vendre la culture sénégalaise. Un avis qu’elle partage du reste avec Salam Diallo. Fort heureusement, la cantatrice à la voix d’or croit savoir que l’homme idéal pour faire renaître le théâtre avec son ballet instrumental s’appelle Oumar Diaw Seck et il vit aux États-Unis. Fatou Laobé de lancer un appel au Président Macky Sall pour qu’il accorde plus d’importance à la culture.
Idrissa Seck désigné leader de l’opposition, mais…
En attendant la rencontre fatidique de la commission politique du dialogue national prévue mardi, les leaders de l’opposition ont reçu leurs plénipotentiaires le week-end dernier pour harmoniser leurs positions sur les trois points essentiels qui seront au menu mardi. Même si dans le rapport final, il est dit que l’opposition « n’a pas une position définitive » sur le choix de son leader, « L’As » est en mesure d’écrire que la plupart des leaders, notamment Malick Gakou, Pape Diop, Issa Sall, Madiké Niang ont indiqué que le chef de l’opposition doit être celui qui est arrivé deuxième à la Présidentielle : Idrissa Seck en l’occurrence. En revanche, Ousmane Sonko et deux autres penchent pour celui dont le parti arrive en tête aux Législatives avec effet non rétroactif. Six autres leaders n’ont pas donné leur avis sur la question. Conséquence : en filigrane, l’opposition s’en remet au jugement du chef de l’Etat. Sur la question de la suppléance du maire ou du Président de conseil départemental, l’opposition rejoint la position de la majorité. Cependant, elle tient à ce qu’il y ait des garde-fous et qu’il soit mentionné que tout élu qui quitte sa coalition perd son mandat. Last but not least, les leaders de l’opposition ont fait un pas sur la question de l’organisation des élections. En lieu et place d’une haute autorité chargée de l’organisation, elle demande désormais un ministre neutre chargé des élections.
Saint-Louis, Dakar et Bambey contre la reprise
Les étudiants des différentes universités se liguent pour s’opposer à la reprise graduelle des cours en présentiel le 1er septembre qu’ils trouvent «incommode et impertinent». Dans un communiqué conjoint, les étudiants des Universités de Saint-Louis, Dakar et Bambey pensent que les autorités universitaires sont «inconscientes du contexte et de la priorité pédagogique » en voulant faire passer de force ce plan de reprise des cours. Les Amicales de ces universités réitèrent leur opposition à ces plans de reprise irréalistes et entendent combattre ensemble. Elles invitent les autorités universitaires à plus de «lucidité afin de sauver l’année déjà fortement secouée». Pour eux, ces dernières n’ont pas compris l’urgence pédagogique à la suite de l’annonce de la reprise des cours par le ministre de l’Enseignement Supérieur.
Pêcheurs disparus repêchés
Après deux jours d’intenses recherches, les corps des trois personnes portées disparues depuis quelques jours à Saint-Louis ont été retrouvés. Selon «Lasnews», les trois corps sans vie ont été repêchés et enterrés au village de Kheuneu. Avec à son bord 5 personnes, leur embarcation avait chaviré le 25 août dernier. Deux d’entre eux à savoir le piroguier et un autre garçon avaient réussi à sortir des eaux.
10 cas de Covid-19 à Sabodala Gold Operations
La coronavirus a atteint la mine de Sabodala Gold Operations sise dans la région de Kédougou. Selon la Direction générale de SGO, 10 cas de contamination à la covid-19 ont été officiellement déclarés positifs sur le site de la mine à la suite de tests dont les résultats sont revenus samedi dernier. Les mesures de prévention prises par la Société depuis la déclaration de la pandémie de la COVID-19 au mois de mars dernier n’ont pas pu éviter la propagation du virus dans la mine. Aussitôt la Direction de SGO et le service médical de l’entreprise ont pris les dispositions sanitaires et administratives qui s’imposent dans de telles circonstances. Selon le communiqué parvenu à «L’As», les personnes contaminées ont été prises en charge et isolées dans un lieu prévu à cet effet. Elle indique toutefois que les employés ne présentent aucun symptôme grave, sont traités et bien suivis. Les contacts des cas confirmés sont retracés et isolés et les prélèvements sur les contacts effectués. En fait, la SGO qui s’était préparée à cette éventualité, dit-elle, a mis en œuvre toutes les mesures idoines pour la santé de ses employés affectés et avec l’accompagnement des autorités sanitaires du district de Saraya, pour protéger la santé de la population de la région. A cet effet, SGO exhorte tous ses employés et collaborateurs à renforcer l’observation stricte des mesures barrières et porter des masques.
Le Kankourang suspendu
La collectivité mandingue de Mbour a décidé de suspendre cette année la sortie du «Kankourang». La nouvelle a été donnée par le secrétaire général de la collectivité mandingue, Mamadou Aïdara Diop, au terme d’une cérémonie de récital du Coran organisée par les sages de la communauté. Selon Mamadou Aïdara Diop, la propagation de la Covid-19 qui est favorisée par les rassemblements de personnes justifie cette décision de suspension. Par conséquent, il n’y aura pas cette année de circoncision au sein de la communauté mandingue de Mbour.
Un Mareyeur dealer
Mareyeur de profession, Moussa. Nd se livre, à ses heures perdues, à la vente de chanvre indien pour renflouer ses caisses. Mais mal en a pris au bonhomme qui habite à Guédiawaye et décrit comme un récidiviste. Déféré à deux reprises pour détention et trafic de chanvre indien, Moussa Nd a été alpagué aux Parcelles Assainies par les éléments du commissariat d’arrondissement de la localité au cours d’une opération de sécurisation. Au cours de son interpellation, il a été pris avec 24 cornets de yamba et la somme de 50 000 Fcfa qui constitue probablement le fruit de la vente de la drogue. Conduit au poste de Police, ce mareyeur d’un genre spécial a nié la propriété de la drogue. Mais ses déclarations n’ont pas convaincu les limiers qui lui ont délivré un ticket gratuit pour la prison pour détention et trafic de chanvre indien.
Thiaroye/Mer sonne la révolte
Les populations de Thiaroye de la Commune de Thiaroye/Mer en ont ras le bol de l’insécurité routière qui prévaut sur laRoute Nationale N°01 (RN01). Elles ont sonné la révolte en exigeant l’érection de passerelles en bonne et due forme sur la RN01. Inquiètes de la récurrence des accidents provoqués par des automobilistes qui roulent à des vitesses excessives, elles proposent des voies de contournement. Elles menacent également de se faire entendre dans les jours à venir si les autorités ne réagissent pas.
Des bulldozers rasent des arbres
Incroyable mais vrai ! Au moment où le président de la République promeut son Plan Sénégal Emergent Vert (Pse), les bulldozers de ses lieutenants se sont montrés impitoyables contre les arbres. C’est le cas, notamment dans les communes des Parcelles Assainies et de Patte d’Oie où des bulldozers sont mobilisés par le Préfet de Dakar, dans le cadre d’une opération de déguerpissement en perspective du lancement des travaux d’extension de la Route des Niayes. C’est ainsi que tous les arbres situés le long de l’axe Patte d’oie-Rond Point Case bi ont été déracinés. Une véritable contradiction dans la mesure où le Pse préconise la protection des arbres.
Jamra réclame la libération des fumeurs de Yamba
Les petits dealers de chanvre indien ne sont que les victimes des gros trafiquants de drogue. Par conséquent, c’est contre ces derniers que doit s’appliquer la loi 2007-31 du 30 novembre 2007, initiée par Jamra et dénommée «Loi Latif Guèye», qui criminalise le délit de trafic de drogue. Et non à ces jeunes paumés qui ne sont que des narco dépendants, des malades, victimes des barons milliardaires de la drogue. En tant que tels, leurs places ne sont pas à Rebeuss, mais bien au Centre de Prise en charge Intégrée des Addictions (Cpia) du Service psychiatrique de l’Hôpital Fann, où ils doivent être soignés et désintoxiqués, pour leur permettre de recouvrer leur dignité et reprendre leur place dans la société. C’est la position de l’ong Jamra. « Rebeuss doit être réservée aux patrons narcotrafiquants, qui abrutissent nos enfants, boostent l’insécurité, détruisent les ménages et déstabilisent notre économie en y recyclant leur argent sale », conclut-elle!
Covid-19 Arabie Saoudite : des Africains entassés dans des centres
L’Arabie Saoudite maintient des centaines, voire des milliers de migrants africains enfermés dans des conditions qui rappellent les camps d’esclave de la Libye. L’enquête de Sunday Telegraph fait froid dans le dos. Des images prises par des téléphones portables et envoyées au journal britannique par des migrants à l’intérieur de ces centres de détention montrent des dizaines d’hommes entassés, torse nu, dans de petites pièces aux fenêtres à barreaux. Une photo montre ce qui semble être un cadavre enveloppé dans une couverture violette et blanche au milieu d’eux. Ils disent que c’est le corps d’un migrant qui est mort d’un coup de chaleur, et que d’autres ont à peine assez de nourriture et d’eau pour survivre. Les centres de détention identifiés par le Sunday Telegraph hébergent principalement des Ethiopiens et il y en aurait d’autres remplis de femmes. L’un des centres est à Al Shumaisi, près de La Mecque et l’autre à Jazan, une ville portuaire près du Yémen.
L’Anamo
Pour capter les opportunités d’emplois offertes par les centrales solaires installées dans la zone, 46 jeunes de Mékhé et villages environnants viennent de boucler une formation de 20 jours en maintenance et réparation des installations photovoltaïques et des appareils solaires. Cette formation initiée par l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (Anamo) permettra à ces jeunes, selon son Directeur général Maodo Malick Mbaye, d’avoir une insertion durable sur le marché du travail, sur la base d’une formation qualifiante. Deux grandes centrales solaires sont installées dans la zone de Mékhé, notamment à Sinthiou Mékhé et à Ten Mérina. Au-delà des aspects économiques liés à la fourniture d’énergie propre aux populations, ces centrales offrent des opportunités d’emplois.
L’Anamo (bis)
En effet, le gouvernement a fait du mix énergétique un puissant levier pour le développement. C’est dans ce cadre que la centrale de Ten Mérina a été installée avec une capacité de 30 mégawatts, une économie de quelque 55 000 tonnes de CO2 par an. Ce qui constitue la réponse à la demande de consommation annuelle de 200 000 habitants avec un tarif plus compétitif que celui des centrales thermiques du pays. En plus de cela, la zone dispose d’une centrale à Sinthiou Mékhé (département de Tivaouane) d’une production de 30 MW, soit la consommation de plus de 200 000 ménages. C’est pour permettre à la jeunesse de Mékhé et des villages environnants de capter toutes les opportunités d’insertion sur le marché du travail offertes par ces centrales que l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (Anamo) a initié deux sessions de formation, en installation et maintenance des équipements solaires photovoltaïques, à l’intention de 46 jeunes de la zone. Selon le Dg de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye, ces formations entrent dans le cadre de la mise en œuvre des activités d’encadrement de l’Agence en faveur des jeunes en quête d’insertion durable. Elles sont organisées avec le soutien technique et financier du Programme Energies Durables (PED). Les 46 jeunes bénéficiaires ont reçu ce week-end leurs attestations.
Décès du Pr Pape Guèye
L’université Cheikh Anta Diop en deuil. Le Pr Papa Guèye est décédé le week-end dernier. Brillant intellectuel, professeur émérite de littérature française, il a été directeur de l’Ineade et directeur de l’Enseignement supérieur.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
HARO SUR LA C(E)DEAO !
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment des potentats peuvent-ils prétendre élaborer un Protocole qui promeut la démocratie et condamne l’accession au pouvoir par un putsch ? Il urge de refonder l’instance communautaire
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 31/08/2020
Dès l’instant que les militaires ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keita et l’ont astreint à rendre le tablier, le premier réflexe des chefs d’Etat de la Cedeao, c’est de condamner le coup de force, d’annoncer des sanctions relatives à la fermeture de toutes les frontières avec le Mali et au rétablissement de la légalité constitutionnelle au nom du respect du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de l’instance communautaire. Donc au nom de l’article 1, alinéas B et C, qui dit que « toute accession au pouvoir doit se faire à travers des élections libres, honnêtes, et transparentes », le putsch de la junte malienne est anticonstitutionnel et contraire aux normes et principes qui régissent la démocratie dans tous les 15 pays de la Cedeao. Mais si l’on se réfère à l’article 19, alinéas 1&2 du même Protocole, qui déclare que « l’armée est républicaine et au service de la Nation, que sa mission est de défendre l’indépendance, l’intégrité du territoire de l’Etat et ses institutions démocratiques » et que « les forces de sécurité publique ont pour mission de veiller au respect de la loi, d’assurer le maintien de l’ordre, la protection des personnes et des biens », l’on peut bien féliciter la junte putschiste d’avoir été républicaine en débarrassant les Maliens du cancer IBK.
Vive l’armée républicaine
C’est quoi être républicain sinon d’aller dans le sens de la chose que partage majoritairement le peuple ? Il était avéré qu’IBK n’était plus capable de diriger le Mali. Ce Mali devenu un territoire où ses ¾ sont occupés par des forces indépendantistes ou djihadistes, un pays où le chef de l’opposition est enlevé depuis plus de cinq mois sans que l’on sache ses ravisseurs, un pays dont le fils Karim Keita (KK) du président vit comme un nabab et fait la dolce vita, s’adonne à des bacchanales sexuelles avec des « ragazza » espagnoles dans un yacht au moment où le peuple malien souffre le martyre. Depuis sa première élection en 2013, IBK n’a pas su respecter ses engagements à sortir le Mali du guêpier insécuritaire dans lequel il est plongé depuis janvier 2012 lorsque les forces du MNLA et d’Ansar Dine ont investi le septentrion malien. En sus, sous son magistère, la démocratie malienne a fait d’énormes pas à reculons. Sa réélection au premier tour en 2018 n’a pas été un gage de transparence. Les fondamentaux démocratiques ont été sapés et les élections législatives d’avril 2020 ont été truquées en faveur du fils d’IBK. 30 responsables de l’opposition ont été délestés par les hommes-liges de la Cour constitutionnelle de leurs postes de députés au profit des proches de KK. Cette énième forfaiture a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. On ne touche pas à la souveraineté populaire et c’est cela qui a poussé le peuple malien à vouloir se débarrasser d’un chef d’Etat qui ne parvenait plus à gérer l’Etat, un président qui ne présidait plus aux destinées du pays. Le pays était au bord du chaos et l’on sentait de plus en plus l’escalade de la violence à mesure que le M5-RFP manifestait pour demander le départ de l’incapable IBK. Lorsque 23 morts ont été enregistrés à la manifestation du 10 au 12 juillet, il fallait endiguer cette spirale de violence mortifère qui allait crescendo. Entre-temps, la CEDEAO n’a rien fait sinon que de supplier l’opposition malienne de prendre des postes dans le gouvernement du Premier ministre Boubou Cissé. Malgré le refus itéré de l’imam Dicko et autres responsables de l’opposition, les émissaires de la Cedeao pensait sauver IBK en distribuant quelques hochets ministériels aux insurgés. Jamais une seule fois, la Cedeao n’a flétri la gouvernance catastrophique d’IBK. Elle attend toujours que la situation arrive à un seuil de pourrissement pour prôner un partage de pouvoir comme si les opposants étaient troublés par une soif inextinguible de gouter aux voluptés du gouvernement.
Et chaque fois qu’un président pousse chaque jour son pays dans les abysses de la mal-gouvernance, il est du devoir impérieux de l’armée d’intercéder pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Et assurer de concert avec les acteurs politiques et de la société civile, une transition dont la finalité est d’organiser des élections inclusives, transparentes et démocratiques. Au Niger, quand Mamadou Tandja a voulu mettre en œuvre son « Tazarché » (prolongation en langue haoussa) au mépris de la Loi constitutionnelle, de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle qu’il a dissoute, le chef d’escadron, Salou Djibo a pris le pouvoir, assuré la transition et remis le pouvoir aux civils après avoir dirigé la transition. A l’époque aucun chef d’Etat n’avait osé dénoncer les dérives de Tandja. Et il a fallu que l’armée prenne le pouvoir pour remettre de l’ordre afin que les chiens de la Cedeao aboient pour condamner ce putsch qui était une œuvre de salubrité démocratique pour le peuple.
Chefs d’Etat de la C(e)deao : archétypes d’autocrates
Pourquoi les chefs d’Etat de la Cedeao, donneurs de leçons de démocratie, ne s’auto-appliquent jamais cette disposition de l’article 1, alinéa 2 du Protocole de l’instance communautaire qui stipule que « tout changement anticonstitutionnel est interdit de même que tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir ». Combien sont-ils ces chefs d’Etat de la Cedeao qui se sont maintenus au pouvoir en tripatouillant la Constitution ? Aujourd’hui beaucoup de ces chefs d’Etat qui demandent à la junte malienne de rendre le pouvoir sont très mal placés pour le faire puisqu’ils ont modifié la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir. Les deux cas les plus en vue sont Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Alpha Condé de la Guinée. Macky Sall est en embuscade. Le président guinéen depuis le début de son règne a tué plus de 200 de ses compatriotes lors des manifestations. La Cedeao n’a jamais pipé mot sur les exactions sanguinaires de Condé. Alassane Ouattara vient d’éliminer juridiquement des candidats de l’opposition (Gbagbo, Soro, Blé Goudé) à la prochaine présidentielle pour forcer un 3e mandat. Aucun chef d’Etat n’a condamné ces actes anti-démocratiques. Ils attendront que des militaires se lèvent et prennent le pouvoir pour protéger la République pour condamnent leur putsch salutaire et salvateur. Faure Gnassingbé, qui a succédé illégalement à son père Eyadema décédé en 2005 après 38 ans de règne continu, peut-il donner des leçons de démocratie à la junte malienne si l’on sait que depuis son usurpation du pouvoir, il se maintient à la tête de l’Etat par la fraude électorale, la violence exercée sur les opposants et son peuple et par les tripatouillages constitutionnels ? A la veille de la présidentielle togolaise de 2020, il a modifié la Constitution de sorte que les mandats déjà réalisés et ceux en cours ne seront pas pris en compte dans l'application des nouvelles modifications constitutionnelles. Ce qui lui permet de diriger son pays jusqu’à 2030. Tel père, tel fils.
C’est ici le lieu de saluer la position très courageuse du jeune président bissau-guinéen, Umaro Sissoco, qui a osé déclarer, lors de la récente conférence des chefs d’Etat, que les troisièmes mandats sont des coups d’Etat. Entre les putschs militaires républicains et les tripatouillages constitutionnels qui ouvrent un boulevard vers un 3e mandat, il n’y a pas d’hésitation à prendre la première option. Les véritables putschistes, ce sont les Ouattara, Condé, Faure et tous ces chefs d’Etat qui dans leur subconscient sont en train de mûrir un tel funeste projet politique anti-démocratique.
Aujourd’hui, le Protocole additionnel souffre d’une tare originelle. Quand le 21 décembre 2001, le Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance était signé à Dakar, on y notait la présence des chefs d’Etat, archétypes de la mal-gouvernance et de l’autocratie. Gnassingbé Eyadema signataire du Protocole avait déjà fait 34 ans de pouvoir, Yaya Jammeh qui en était à sa 7e année de pouvoir en ajoutera 15 autres, Mathieu Kérékou du Benin avait bouclé en 2001 23 ans de pouvoir avant d’en rajouter 5. Lansana Conté de la Guinée représenté par son Premier ministre, Lamine Sidimé, en était à sa 17e année de règne absolu. Il y rajoutera 7 années. Blaise Compaoré consommait alors sa 14e année de pouvoir. Et la particularité de ces présidents signataires d’une charte de la démocratie est qu’ils sont tous arrivés au pouvoir par un coup d’Etat. Dès lors, comment ces potentats peuvent-ils prétendre élaborer un Protocole qui promeut la démocratie et condamne l’accession au pouvoir par un putsch ? Mamadou Tandja et Abdoulaye Wade qui sont arrivés au pouvoir démocratiquement respectivement en 1999 et 2000 effectueront un putsch constitutionnel en voulant briguer un 3e mandat. Le président nigérien sera balayé par un coup d’Etat militaire salutaire, son homologue sénégalais sera emporté par le vote furieux des Sénégalais qui n’ont jamais cautionné le forcing de son 3e mandat.
Aujourd’hui le divorce est acté entre les peuples et la Cedeao parce qu’elle s’est muée en une Cdeao (Communauté des dictateurs des Etats de l’Afrique de l’Ouest), une institution sclérosée au service d’un quarteron d’autocrates qui ne défend pas les peuples ouest-africains mais des intérêts groupusculaires. Aussi, est-il est temps qu’elle arrête de défendre des chefs d’États « tazarchistes » en faveur des peuples épris de justice et de démocratie. Par conséquent, il urge de refonder l’instance communautaire et de redéfinir ses missions parce qu’il y va de sa crédibilité, de sa viabilité et de sa pérennité.
La Pulga a boycotté la séance de dépistage du Covid auquel devaient se soumettre les joueurs du club catalan dimanche. Ce « no show » précipite un peu plus le divorce entre la légende argentine et son club de toujours
Le bras de fer se durcit entre le FC Barcelone et Lionel Messi, qui a boycotté la séance de dépistage du Covid auquel devaient se soumettre les joueurs du club catalan dimanche.
Confirmé à l’AFP par des sources proches du club, ce « no show » précipite un peu plus le divorce entre la légende argentine et son club de toujours qu’il entend quitter.
Le reste de l’effectif a répondu présent, y compris son ami Luis Suarez, également donné partant, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le N.10 et capitaine blaugrana a annoncé aux dirigeants mardi qu’il souhaitait rompre son contrat avec le club.
Il y avait débarqué à l’âge de 13 ans pour en devenir le plus grand joueur de son histoire, remportant quatre Ligues des Champions et dix championnats d’Espagne.
« Pour le capitaine barcelonais, comme il l’a communiqué dans le courrier de mardi dernier, son engagement avec le FC Barcelone est terminé » et il se considère libéré de toute « obligation de se présenter aux examens » ou « aux entraînements », résume Marca.
« Il ne fait plus partie de la famille blaugrana. Il a mis fin à une aventure qui aura duré 20 ans », poursuit le journal le plus vendu d’Espagne, sur son site.
« Plus d’huile sur le feu »
Lassé par une saison cauchemar, entre résultats sportifs décevants et scandales à répétition, Messi a communiqué mardi par Burofax (un type de courrier recommandé qui a valeur de preuve devant la justice) qu’il souhaitait « unilatéralement » mettre fin à son contrat.
L’Argentin souhaite en activer la clause N.24, qui lui permet de partir librement chaque été... à condition de l’invoquer avant le 10 juin.
Mais devant le caractère atypique de cette saison interrompue par la pandémie entre mars et juin, le clan Messi considère que cette clause est toujours valide.
Messi ne se considère donc plus comme membre de l’effectif du nouveau coach Ronald Koeman (nommé le 19 août), dont il devrait sans nul doute bouder la première séance d’entraînement lundi. Son absence n’a pas surpris en Espagne.
« Il ne se présente pas », titrait dimanche le quotidien sportif catalan Mundo Deportivo ce dimanche, lettres blanches sur fond noir, avec une grande photo de « Leo » Messi seul dans un Camp Nou vide.
« En rébellion », affichait Marca ; « Plus d’huile sur le feu » résume L’Esportiu.
Et la prochaine étape ?
Pourtant, malgré cette posture rigide, d’après la presse espagnole, Messi aimerait éviter une sortie par la petite porte et un conflit trop violent.
Il souhaiterait négocier les termes de son départ avec la direction pour partir avec les honneurs dus à la légende qu’il est et restera au Barça.
Le président Josep Maria Bartomeu s’est dit prêt à mettre sa démission dans la balance si Messi s’engageait publiquement à rester, selon la presse.
Mais Bartomeu a prévenu que si le club devait négocier, ce ne serait que pour parler de la prolongation de la vedette argentine, par pour parler de son départ, ont rapporté les médias spécialisés catalans.
Le Barça semble également avoir intérêt à ce que la situation ne s’envenime pas, car la bataille juridique sur la clause N.24 pourrait durer des mois.
Des mois durant lesquels Lionel Messi risquerait de se retrouver bloqué à Barcelone, tant que le club ne sera pas prêt à négocier une baisse de son astronomique clause de libération de 700 M d’EUR, en attendant, peut-être un transfert.
Peu de clubs ont les moyens financiers et l’ambition sportive suffisante pour attirer Messi, dont le salaire actuel est estimé à 60 millions d’euros brut par le magazine Forbes, 100 millions avec les primes.
Entraîné par l’ancien blaugrana Pep Guardiola, Manchester City est donné favori.
Le Paris SG et l’Inter Milan sont également cités comme destinations possibles.
L'ART NÈGRE, DU MUSÉE AU COFFRE-FORT
Alors qu’en Afrique la grande misère des musées reflète la profondeur de la crise économique, les plus belles pièces trouvent les chemins des pays riches où elles risquent de terminer dans les coffre-forts des spéculateurs les plus offrants
Le Monde Diplomatique |
Odile Felgine |
Publication 30/08/2020
Plus de 3 millions de francs pour une figure africaine d’ancêtre vendue à l’Hôtel Drouot au début de cette année... On est loin encore des cotes qu’atteignent certaines œuvres européennes, mais la spéculation a déjà bouleversé le marché de l’art nègre. Alors qu’en Afrique la grande misère des musées reflète la profondeur de la crise économique, les plus belles pièces trouvent les chemins des pays riches où elles risquent de terminer dans les coffre-forts des spéculateurs les plus offrants.
Longtemps tenu à l’écart des folies spéculatives internationales, le marché de l’art africain paraît désormais guetté par la fièvre inflationniste. En l’espace d’un an, deux reliquaires Kota ont ainsi atteint, dans les ventes aux enchères, des prix astronomiques par rapport à leur cote antérieure. Alors que, dans les années 70, ces pièces ne dépassaient pas 10 000 F (1), l’une d’elles, certes de facture exceptionnelle, et provenant de la collection Tristan Tzara, a été adjugée à l’Hôtel Drouot, le 16 juin 1988, 1 600 000 F. Le 27 février dernier, dans le même lieu, une autre de ces figures d’ancêtres, pourtant de moindre qualité, a été arrachée par une grande maison londonienne pour la coquette somme de 3 100 000 F (2). Seules quelques pièces de la collection Rasmussen avaient, en 1980, frôlé de tels sommets. Et la tendance ne semble pas devoir se renverser, bien au contraire, les prix étant encore très inférieurs à ceux des œuvres contemporaines.
Si cette revalorisation spectaculaire de l’art nègre ne faisait que corriger l’indigne sous-évaluation marchande qui le frappait dans le passé, elle ne pourrait que réjouir les admirateurs de cet art « à la pluralité cohérente » et féconde (3). Mais elle intervient, hélas, dans le contexte perturbé d’un marché général de l’art où se multiplient les « ventes du siècle » à caractère essentiellement spéculatif, rabaissant l’œuvre d’art au rang de vulgaire refuge financier (4) et de figuration emblématique du pouvoir.
Comme le remarquait récemment Jacques Attali, les œuvres d’art vont, dans nos sociétés, se substituer de plus en plus aux étalons monétaires défaillants (5). A l’attraction du beau et de l’unique s’ajoutent des enjeux de pouvoir et des besoins d’éternité qui rendent enchères et ventes féroces et fermées. Le flux circulatoire traditionnel de l’art africain ne risque-t-il pas alors d’être bouleversé par l’arrivée d’une clientèle plus préoccupée de profit que d’esthétique ? La raréfaction d’objets sans cesse plus coûteux ne poussera-t-elle pas certains à développer leurs pratiques douteuses de collectage et de vente, au détriment d’un patrimoine africain traditionnel déjà bien affaibli ?
DANS les revendications formulées lors de l’accession de l’Afrique à l’indépendance, dans les années 60, la dimension culturelle avait été « très présente (6) », l’Occident étant notamment accusé d’avoir pillé les richesses artistiques africaines. Aux marchands, on reprochait, pour le moins, leur complicité dans la « mise à l’encan de l’Afrique ». Les élites africaines oubliaient, dans le feu des passions, que certains membres de cette corporation contestée avaient joué un rôle notable et courageux, malgré tout, dans la diffusion de l’art nègre et la propagation de ses postulats esthétiques. Tels les commerçants nord-africains qui vendaient aux artistes de la fin du dix-neuvième siècle les masques que ceux-ci accrochaient, à titre de souvenirs ou d’accessoires insolites, dans leurs ateliers (7), et surtout les premiers marchands d’art africain, E. Heyman, le Tchèque J. Brummer, puis Paul Guillaume et Charles Ratton — pour ne citer que les plus fameux.
C’est à eux, ainsi qu’aux coloniaux de passage, que quelques artistes plasticiens révolutionnaires (Braque, Matisse, Picasso, Derain) achetèrent des objets d’art nègre. Vlaminck, dès 1905, découvrit la beauté de « deux statuettes du Dahomey, peinturlurées d’ocre rouge, d’ocre jaune et de blanc » dans un bistro d’Argenteuil (8).
Picasso, « chasseur passionné de masques africains, s’en servit passionnément, “comme d’une béquille”, avant de passer à autre chose » (Gertrude Stein). Vlaminck et Derain se constituèrent, eux, des collections importantes où ils puisèrent aussi pour leurs recherches esthétiques. Marchands, artistes et poètes (C. Einstein, Tristan Tzara, Blaise Cendrars, André Salmon) furent conjointement, en ce début du vingtième siècle, les grands découvreurs de l’art nègre. En 1917, Guillaume Apollinaire préfaça même l’ouvrage de P. Guillaume, Sculptures nègres, y louant la « véritable et simple beauté » de réalisations esthétiques encore peu connues. L’impulsion, confortée par l’avènement du cubisme puis par le dadaïsme, le surréalisme et les progrès de la science ethnologique, est donnée : l’art nègre se constitue un public, et une clientèle de collectionneurs, malgré la fluctuation des prix.
On voudrait faire peser, sur l’Afrique entière, le crime de quelques-uns, assez puissants pour sévir ou aidés en cela par les esclavagistes européens. La France, qui s’y connaît en collaboration, est mal placée pour donner des leçons
C'est un peu long, mais prenez le temps. Il y aurait bien plus à dire :
Quand vos adversaires vous assènent des coups bas, quand ils ne peuvent donner que ces coups-là, réjouissez-vous. C’est qu’ils reconnaissent leur faiblesse et leur défaite. Elle n’apparaît peut-être pas encore assez clairement à tous, mais c’est une évidence. Comme il faut craindre l’avenir, comme il faut se sentir dévalué, pour éprouver un tel besoin de dégrader les autres. « Si vous ne pouvez être grand que parce qu’un autre est à genoux, vous avez un sérieux problème », déclarait Toni Morrison dans un entretien avec Charlie Rose. C’est encore pire quand vous avez perdu votre puissance et ne savez plus quoi faire pour vous donner encore un peu d’allure.
En utilisant le visage de Mme la députée Danièle Obono pour illustrer un prétendu roman de l’été consacré à la participation des Subsahariens à la Déportation transatlantique (on ne peut les accuser de rien en ce qui concerne l’esclavage colonial), Valeurs Actuelles, magazine d’extrême-droite, révèle le désarroi d’une certaine France, son incapacité à endosser les ombres de son histoire sans tenter d’en transférer sur d’autres la responsabilité. Ecrasés par un sentiment de culpabilité éminemment narcissique car tourné exclusivement vers soi et n’ayant rien à voir avec la compassion, l’esprit de responsabilité et la nécessité de réparer pour permettre à tous d’habiter plus sereinement le monde, ceux qui ont piloté cette opération ajoutent au drame de la nation qu’ils prétendent défendre. Ce n’est pas ainsi que la France retrouvera sa grandeur perdue. Et faut-il souhaiter qu’elle la retrouve, si celle-ci n’est arrimée qu’à l’impérialisme et au besoin de lui trouver partout des justifications ?
Que des Africains aient pris part aux déportations transocéaniques est un fait. Le sujet ne nous dérange aucunement, ne suscite de notre part aucun embarras. Nous avons la faiblesse de croire le continent africain depuis toujours habité par des êtres humains, et l’humanité engendre partout des criminels. Il est, cependant, un peu commode d’employer toujours ce terme générique « les Africains », sans jamais nommer ceux que l’on vise, et qui ne se désignaient pas eux-mêmes de la sorte. « Les Africains », comme « les Noirs », sont d’abord une production de l’imaginaire des Européens de l’ouest qui les racialisèrent pour mieux les torturer – bafouant au passage tous les préceptes de leur religion –, précisément lorsque commencèrent les déportations transocéaniques, à la fin du 15ème siècle.
D’ailleurs, à cette époque-là, on ne parlait guère d’une collaboration des notables subsahariens : c’était le rapt pur et simple, parfois en pleine nuit, alors que les gens dormaient et qu’il était aisé de s’en emparer. Les captifs que l’on fit en ce temps-là, furent conduits en Europe. L’Amérique ne serait abordée qu’une cinquantaine d’années plus tard. Ces arrachements des débuts ne s’effectuèrent pas pour mettre en valeur les territoires dérobés aux autochtones du continent américain, mais pour satisfaire les caprices de l’élite européenne.
Mais revenons aux Africains, collectivement visés à travers Mme la députée Danièle Obono. Dans leur écrasante majorité, ils étaient des gens ordinaires, n’ayant pas voix au chapitre. Dans leur écrasante majorité, ils furent victimes du trafic humain transocéanique, soit parce qu’ils avaient été déportés, soit parce que des êtres chers leur avaient été ravis, ou encore, parce que, fuyant les trafiquants d’êtres humains, ils durent quitter leur pays natal pour s’abriter en un lieu plus sûr. Combien de familles déchirées, de couples séparés, de villages abandonnés… Combien de vies détruites pour que l’on se permette des caricatures comme celle offerte par Valeurs Actuelles ?
On dit peu combien les peuples de notre continent résistèrent à cette violence, se retournant parfois contre des notables corrompus, attaquant forts négriers et colonnes de captifs pour reprendre les leurs. On dit peu que, contrairement à la France où toutes les couches sociales consommèrent des denrées issues de l’esclavage colonial (sucre, café, tabac, coton, etc.), ils ne tirèrent aucun profit de ce crime contre l’humanité. On dit peu la noblesse de ceux qui perdirent la bataille, puisque ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire.
On voudrait faire peser, sur l’Afrique entière, le crime de quelques-uns, assez puissants pour sévir ou aidés en cela par les esclavagistes européens. La France, qui s’y connaît en collaboration, est mal placée pour donner des leçons : en Afrique subsaharienne, les résistances ne furent pas une fiction. Elles ne s’organisèrent pas de l’extérieur, l’intérieur s’étant trop compromis. Les Français savent combien il importe, face à une défaite de l’humanité telle que les déportations transocéaniques, de se remémorer la résistance des siens. Ce n’est pas sans raison qu’ils dénient cela aux Subsahariens.
Ce n’est pas non plus par hasard que Valeurs Actuelles s’appesantit sur le 18ème siècle, quand l’horreur avait débuté trois cents ans auparavant. L’Afrique subsaharienne du 18ème siècle est un territoire amplement reconfiguré par l’appétit vorace des esclavagistes européens, leur compétence pour ourdir des complots de toutes sortes, faire destituer les monarques récalcitrants et les remplacer par des fantoches, créer ou accentuer les inimitiés entre peuples locaux. Le 18ème siècle prépare la colonisation du continent africain, laquelle interviendra dans le prolongement direct des abolitions françaises.
On affranchit les esclaves des vieilles colonies pour s’en trouver d’autres, chez eux cette fois, puisque l’on avait rendu la chose possible. On voudrait partager les responsabilités – la culpabilité donc – de manière égale. Même en procédant avec la mauvaise foi la plus achevée, la chose est impossible. Pour plusieurs raisons :
1- Ce furent les Européens et eux seuls qui décidèrent qu’il serait dorénavant très chrétien de fabriquer des navires, de braver les mers, dans le seul but d’aller déposséder les uns de leur terre, les autres de leur liberté, de leur identité.
2- Ce n’est pas l’esclavage interne au continent africain, aussi terrible fut-il, qui façonna le monde moderne, disséminant des Subsahariens à travers tout l’espace américain. C’est là un des grands accomplissements de l’esclavagisme européen, celui des êtres supérieurs, dont on ne comprend pas qu’ils se comparent aux sauvages qu’il leur tarderait d’aller civiliser.
3- Quand on parle de complicité, d’égalité dans le crime, nous avons le droit de nous esclaffer, ne nous en privons pas : où a-t-on vu des gens se permettre de coloniser leurs partenaires, leurs égaux ? C’est une vaste blague, on pourrait même s’arrêter là.
L’Afrique fut colonisée par les puissances européennes esclavagistes. Ces dernières n’y avaient donc pas d’amis. Ceux des notables subsahariens qui prirent part à la macabre entreprise des déportations transocéaniques furent les dindons d’une farce encore à l’œuvre. Le continent eut ses criminels, à ses peuples de prendre en charge le sujet. Quant à la France, qu’elle rende justice à ses Afrodescendants, au lieu de chercher sans arrêt à faire diversion.
Que l’on veuille ou non l’entendre du côté de Valeurs Actuelles, la société française entière est post-esclavagiste. Ceux qui n’eurent pas d’esclaves incorporèrent, en consommant les denrées produites par une main-d’œuvre servile, la sueur, le sang, toute la souffrance de celle-ci. L’image du sang humain ingéré n’est ni fantaisiste, ni exagérée. De trop nombreux esclavagisés eurent les membres supérieurs arrachés par les moulins servant à broyer la canne. Le jus mêlé de sang fut tout de même exploité, conditionné, commercialisé. Il finirait dans le café, dans ces merveilleuses pâtisseries qui font la renommée de la France. Des citoyens français sont directement issus de cette violence. Ils demandent réparation, et c’est sur ce terrain-là que les journalistes du pays, ses intellectuels, ses citoyens sont attendus.
L’Afrique, elle, ne demande rien. Et même, elle vous emmerde. Oui, oui, elle peut. Parce que, sur la cinquantaine de ressources minières nécessaires au bien-être des pays du Nord, plus de la moitié se trouvent dans son sous-sol, et de façon exclusive. C’est pourquoi il faut la traumatiser en assassinant ses leaders (1), l’accabler, tenter de miner sa confiance en elle, faire en sorte qu’il soit éternellement possible de la piller. C’est parce qu’il n’y a pas de monde sans l’Afrique, pas de vie sans elle, qu’il faut maintenir un genou sur son cou, l’empêcher de respirer, de se retrouver. Mais elle ouvre les yeux, voit de plus en plus clair. Son heure arrive.
Force à Mme la députée Danièle Obono. J’espère qu’elle portera plainte et sera massivement soutenue.
(1) Je vous invite à faire le décompte. Vous verrez que nulle part ailleurs sur cette planète, on n’assassina autant de leaders acquis à la cause des leurs. L'impact de ces meurtres sur les peuples du continent est indéniable.
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
LES UTOPIES DÉSIRABLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut des hommes et des femmes d’action. Pour fouler aux pieds les structures mentales et sociales, qui méprisent l’audace et la liberté - NOTES DE TERRAIN
Samedi 29 août 2020. Je n’ai pas fêté la tamxarit, en famille, l’année dernière. Je me rappelle, j’avais terminé le travail vers 18 heures. Puis, je m'étais rendu à Liberté 6, pour prendre un taxi et partir à Rufisque. J’avais patienté près de deux heures. Mais, les chauffeurs ne voulaient pas se rendre à Rufisque. Les deux ou trois qui consentaient à faire la course me demandaient un prix exorbitant. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai rebroussé chemin. J’ai finalement passé la fête chez un ami. On m’a même offert un bol de cere, qui m’a servi de dîner pendant une semaine. L’essentiel était sauvé. Cette année, pour éviter toute mauvaise fortune, je suis parti plus tôt. J’étais déjà dans le taxi à 17 heures.
Je me suis assis sur le siège passager avant. Le chauffeur de taxi ne trouvait plus son masque. Je lui en ai offert un. Il était, en apparence, très instruit et ouvert. Au regard des différents sujets de discussion soulevés, et de son niveau de raisonnement. Nous avons parlé, entre autres, de la cherté du péage et des nouveaux lampadaires, en installation sur l’autoroute et dans de nombreux quartiers de la capitale. Comment se fait-il, encore, que le marché d’éclairage public soit remporté par une entreprise française ? On a échangé sur la présence des compagnies françaises, au Sénégal. Sur le TER. Sur la souveraineté nationale. Sur la situation de l’Afrique. On a conclu que notre indépendance n'était pas encore acquise, totalement. Le trajet a été agréable. Il n’y avait aucun embouteillage sur la route.
À un moment, nous avons aperçu, sur l’autoroute, un panneau publicitaire. Qui montrait la ville futuriste que l’artiste, Akon, veut bâtir à Mbodiène. J’ai alors protesté, contre ce que j’ai appelé « une idée farfelue, peut-être même une nouvelle imposture. » Le chauffeur de taxi m’a alors exprimé son désaccord. Pour lui, il faut des initiatives comme celle-ci pour faire rêver les Africains. Je lui ai rétorqué qu’Akon était purement dans le business. Et puis, on ne va pas construire l’Afrique ou la sortir de sa situation actuelle, avec des rêveries. Le chauffeur était plus enthousiaste et manifestait son adhésion au projet. Selon lui, Akon est dans son droit. Même si c’est un rêve.
Ce n’était pas la première fois que j’entendais un raisonnement pareil, sur le sujet. J’y ai réfléchi, dans la soirée, au repos. À vrai dire, mes réserves profondes sur ce projet sont maintenues. J’ai du mal à voir, dans ces initiatives grandiloquentes, un quelconque plan révolutionnaire. Capable de nous guérir des véritables maux qui nous accablent. L’impérialisme. L’obscurantisme. La défaillance des élites. La quasi-absence de culture savante. Et puis à qui seront destinées ces tours bizarres ? Quels rêves embrassent ce projet ? Où se trouve la mise en commun, l’égalité sociale ? Est-ce pour reproduire Las Vegas ou Manhattan, en Afrique ? Quelle part l’âme africaine occupe-t-elle dans ce chantier futuriste ? J’ai l’impression qu’Akon City n’est pas un espace d’alternatives réelles. Un lieu désirable, résolument africain. Que l’artiste, malgré toutes ses sorties, et ses incantations, concernant l'Afrique, ne saisit pas les gigantesques problèmes du continent. J’ai fait un tour sur le site internet d’Akon City. On peut y observer, très ouvertement, une impulsion néolibérale, ainsi qu’une promesse élitiste.
Toutes les idées utopiques ne se valent pas. Il y a celles qui cherchent à redonner le pouvoir aux hommes et aux femmes, par le geste démocratique, égalitaire et libertaire. Ces utopies-là veulent réinscrire l’Homme dans une société savante et humaniste. Il y en a d’autres qui promeuvent les valeurs du système dominant. Akon City sera un business, d’abord. Ce n’est pas un projet de révolution. Qui veut engager les femmes et les hommes, vers la vraie transformation mentale et sociale. Ce n’est pas, non plus, une alternative enracinée dans les communs. Qui, symboliquement, propose un véritable projet africain en rupture avec le système dominant. Aussi, cette initiative, à mon sens, pose la question de l’intentionnalité de la diaspora africaine. Que cherche-t-elle à faire ou à se prouver ? Pourquoi se pense-t-elle, souvent, prophète en Afrique ? Il y a, parfois, un esprit messianique chez des hommes et des femmes de la diaspora. Qui veulent se poser en sauveur du continent. Qui pensent qu'ils ont la mission de briser les chaînes. C’est dérangeant. Comme si les Africains, qui vivent et luttent chez eux, ne peuvent pas par leurs sueurs, leurs efforts et leurs sacrifices bâtir un continent vivable.
La parole de l'avenir
Des utopies, il en faut. C’est même urgent. Nous avons besoin d’être déroutés. Nous avons besoin de nouvelles combinaisons, de la pensée et de l’action. Et quoi d’autres encore ? Il faut des alternatives, et surtout beaucoup d’espoir. L’ancien monde pèse encore de tout son poids sur notre destin. Nos énormes potentialités sont carbonisées, par l'immobilisme. On pourrait même se risquer à dire que nos sociétés se figent, dans une sorte d’abandon tragique. Il faut des hommes et des femmes d’action. Pour fouler aux pieds les structures mentales et sociales, qui méprisent l’audace et la liberté. Les 2,5 milliards de personnes, qui vivront bientôt en Afrique, auront besoin, pour s’épanouir, d’un champ social et culturel favorable à l’innovation, à l’insouciance. À la créativité. Il n’y a aucun miracle : les sociétés instruites et créatives dominent le monde. Les peuples qui savent le mieux développer des idées du futur ont un avantage comparatif sur les autres. C’est ainsi, depuis toujours. Comment mettre l’intensité innovatrice dans les imaginaires ? En permettant le rêve, en libérant l’intelligence. En garantissant l’espoir.
Aujourd'hui, notre vérité est douloureuse. Nos esprits sont encastrés dans la misère. Les problèmes sociaux. Le retard économique et politique. Les pesanteurs sociales et les conservatismes. Cela joue beaucoup sur nos imaginaires. Et handicape notre compréhension réflexive. Nous avons besoin d’échappatoires. Ce qui suppose une exploration de nouvelles voies. Le bouillonnement technologique, à tous les niveaux. Des dynamiques créatives et utopiques. La grande leçon de l’Histoire est que le statu quo n'existe pas. Il n’y a pas d’avenir inévitable, que celui dont on a rêvé et que l’on a construit volontairement. Aussi, les trajectoires de l’histoire sont toujours provoquées par la fougue d’individus, parfois extravagants. Que donc, mille projets fleurissent ! Nous ferons le tri, plus tard. En fin de compte, nous pouvons, pour lui laisser le bénéfice du doute et de l'audace, situer la ville d’Akon dans la parole de l’avenir. En attendant d’y voir plus clair.
Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.
L'administrateur du programme de gouvernance politique à Osiwa, revient sur les développements de l'actualité au Mali et ses répercussions sur la sous-région, au micro de Baye Omar Guèye
Le ministère de la santé et de l’Action sociale informe ce dimanche 30 Août 2020, que le Sénégal a enregistré 100 nouveaux cas de contamination à la Covid-19 dont 38 issus de la transmission communautaire et 2 cas importé. Le ministère a également précisé que 155 patients sont déclarés guéris.
«Sur 1276 tests réalisés, 100 sont revenus positifs. Il s’agit de 60 cas contacts suivis par les services du ministère de la santé et 38 issus de la transmission communautaire, 2 cas importé. Par ailleurs, 155 patients sont testés négatifs et déclarés guéris. 36 cas graves sont également pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar. 2 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés ce samedi 29 Août . L’état de santé des patients hospitalisés dans les hôpitaux évolue positivement. A ce jour, le Sénégal a enregistré 13 556 cas positifs à la Covid-19 dont 9 388 guéris, 284 morts, 1 évacué et 3 883 personnes sont encore sous traitement», a déclaré le Directeur de la prévention du ministère de la santé, El Hadji Mamadou Ndiaye
FORTES PLUIES À KAFFRINE, PLUSIEURS QUARTIERS SOUS LES EAUX
A Diameguène centre, par exemple, les rues et les ruelles sont inondées, de même que certaines maisons, jusqu’à l’école de ce quartier également envahie par les eaux.
Kaffrine, 30 août (APS) - Plusieurs quartiers de Kaffrine (centre), dont Diameguène centre et Kaffrine 2, ont été envahis par les eaux de pluie suite aux fortes précipitations qui se sont abattues samedi sur la capitale du Ndoucoumane.
A Diameguène centre, par exemple, les rues et les ruelles sont inondées, de même que certaines maisons, jusqu’à l’école de ce quartier également envahie par les eaux.
"Nous supplions le chef de l’Etat de nous faire construire de véritables bassins de rétention et de nous doter d’un réseau d’assainissement pour drainer les eaux usées et pluviales. Nous souhaitons que l’Etat nous aide à régler ces problèmes d’inondation", a déclaré Ousmane Dembélé, porte-parole des populations des quartiers de Kaffrine 2 sud et Diameguène centre.
Dane Ndao, un jeune habitant du quartier Diameguène centre, regrette de voir sa ville renouer avec les ’’affres des inondations’’ devenues récurrentes depuis quelques années maintenant.
"Depuis ce matin, dit-il, nous pataugeons dans les eaux. Nous interpellons directement les autorités étatiques. Nous voulons une solution durable’’ à ce problème, a-t-il ajouté.
L’axe Kaffrine-Soto, à la sortie de la capitale du Ndoucoumane vers Mabo, se trouve également envahi par les eaux. Les charretiers, incontournables dans les déplacements des populations à Kaffrine, y ont vécu un calvaire.
Un des leurs a même perdu ses deux ânes qui se sont noyés dans les eaux. Il n’a lui-même eu la vie sauve que grâce aux sapeurs-pompiers intervenus pour le sauver de justesse.
Un projet de drainage des eaux pluviales "d’un montant de 1,8 milliard de francs CFA, est en cours à Kaffrine", a-t-on appris des autorités de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS).
Selon le DG de l’ONAS, Lansana Gagny Sakho, de passage dernièrement à Kaffrine, en complément de ce projet de drainage des eaux pluviales, un plan directeur d’assainissement des eaux usées a été validé au profit de la commune de Kaffrine.
De même a-t-il annoncé la construction d’un siège pour l’ONAS à Kaffrine, au cours du premier trimestre 2021.
Ce siège va permettre aux services de l’ONAS de "se rapprocher des populations de Kaffrine pour être à l’écoute et pouvoir réagir très rapidement", a-t-il expliqué.
«AAR LINIOU BOOK» CHARGE LA GENDARMERIE
La gendarmerie s’est-elle transformée en milice privée ? C’est la question que se posentles membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk» après les agissements éléments de la brigade de Tivaouane contre des habitants de Tobène.
L’attitude des éléments de la brigade de gendarmerie deTivaouane contre les populations de Tobène révolte les membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk». Selon les activistes, les pandores ont violenté injustement les populations de Tobène.
La gendarmerie s’est-elle transformée en milice privée ? C’est la question que se posentles membres de la plateforme «Arr Li Ni Bokk» après les agissements éléments de la brigade de Tivaouane contre des habitants de Tobène. «La gendarmerie a violenté les habitants de Tobène, de Kër Maguèye et de Maka Dieng. Elle a gazé des paysans. Elle a violenté des femmes», dénoncent avec la dernière énergie les activistes dans un communiqué.
Très remontés, ils expriment toute leur solidarité à leur camarade Ardo Gning qui, selon eux, a été a torturé par la gendarmerie. «Notre camarade Ardo Gningue a été arrêté et gardé à vue pendant 72 heures à la brigade de gendarmerie de Tivaouane. Il y a subi des coups et blessures volontaires. Ce traitement inhumain et dégradant lui a occasionné un traumatisme moral et psychologique», s’indignent les membres de «Aar Li Ni Bokk».
Ils ont tenu à rappeler que la torture est un crime en vertu de la convention de New York de 1984. «C’est sur cette base qu’un ancien chef d’État d’un autre pays a été jugé sur la terre sénégalaise dans le cadre des Chambres Africaines et envoyé en prison. Donc Il est inadmissible qu’en 2020, des forces de l’ordre s’adonnent dans les brigades de gendarmerie à des pratiques dignes des maisons d’esclaves dans notre pays avec tous ces acquis», assènent les responsables de la section Tivaouane de «Aar Li Ni Bokk».
Ils assimilent cette attitude de la gendarmerie à une violation grave des dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, du Pacte International relatifs aux Droits Civils et Politiques des Nations Unies et de la Convention contre la Torture et les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Particulièrement furieux contre la gendarmerie, ils estiment que les forces de sécurité ne doivent pas inspirer la peur à ceux qu’ils ont pour mission de sécuriser. «Une telle attitude est un cinglant échec de leur mission de sécuriser la population. Si la Gendarmerie a torturé Ardo Gningue pour lui faire avouer des faits imaginaires pour accuser les membres de Aar Linu Bokk Tivaouane c’est juste qu’Aar Li Nu Bokk Tivaouane dérange », tranchent-ils. Mais ils avertissent que c’est peine perdue. «Car cette violence aveugle n’a fait que renforcer la détermination de celles ou ceux pour qui la défense des intérêts et des ressources du pays est devenue une mission citoyenne», soulignent-ils.
GUY MARIUS SAGNA ENFONCE LES PANDORES
Les relations entre la Gendarmerie nationale et Guy Marius sont exécrables. La dernière sortie du leader du Frapp France-Dégage contre les pandores qu’il accuse d’avoir torturé son camarade et activiste Ardo Gningue ne fait qu’envenimer les choses, d’autant plus qu’il les a qualifiés de voyous.
Dans un post virulent, l’activiste suggère qu’il est dans le viseur de la maréchaussée. Il dit avoir été contacté au téléphone « par un certain commandant Faye » qui se trouve être le patron de la division communication de la gendarmerie. D’après lui, ce dernier lui aurait ordonné de venir le voir. Une convocation à laquelle il n’a pas voulu déférer en demandant à ce dernier de se déplacer au siège du Frapp pour le rencontrer.
En effet, continuant à dénoncer vigoureusement la torture exercée par la gendarmerie sur son camarade et sur des populations désarmées, Guy Marius Sagna persiste et signe que « certains, revêtus de la tenue de gendarmerie, ne sont en réalité que des voyous et des sauvages». C’est pour cela, estime-t-il, qu’au lieu de chercher à l’intimider, « la gendarmerie devrait ouvrir une enquête en interne pour traquer les voyous en son sein et les sanctionner. Et enfin, l’activiste a interpellé les autorités sur les actes posés par les forces de l’ordre».