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1 octobre 2025
CHARLES N'TCHORERE, CAPITAINE COURAGE
Il n’aura vécu que 43 ans. Mais ces quatre décennies ont largement suffi au parrain du Prytanée militaire de Saint-Louis pour marquer l’Armée par son engagement martial et son sens du sacrifice
Son nom a fini par s’assimiler au courage, à l’éthique et à la discipline militaire. Au Sénégal, Charles N’Tchoréré est aussi lié au Prytanée militaire de Saint-Louis dont il est le parrain. Il en gagne l’honneur à deux reprises. D’abord en 1949, l’Ecole des enfants de troupe de Saint-Louis est renommée Ecole militaire préparatoire africaine (Empa) Charles N’Tchoréré. Ensuite, juin 1973, le meilleur établissement secondaire du Sénégal est baptisé Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis. Si les autorités de la Grande muette ont tant tenu à immortaliser le nom de cet officier français d’origine gabonaise et le présenter en modèle aux enfants de troupe, c’est aussi bien pour son sens de management martial que ses faits d’arme.
Charles N’Tchoréré est né le 15 novembre 1896 à Libreville (capitale du Gabon). C’est avec la déclaration de la Première Guerre mondiale, en 1914, qu’il s’engage au service de l’infanterie coloniale française. Il est enrôlé dans les Tirailleurs sénégalais en 1916. Il y fait preuve de sa valeur et est nommé sergent. En 1919, un an après la fin de la guerre, il est promu adjudant et s’inscrit à l’Ecole d’officiers de Fréjus. Il devient ainsi en 1923 l’un des rares africains officiers à titre d’indigène. En 1926, il devient lieutenant, toujours à titre d’indigène. Il a par ailleurs été auteur d’un rapport sur la promotion sociale des sous-officiers indigènes qui allait être adopté dans la plupart des unités africaines. En 1933, il gagne les galons de capitaine et commande l’Ecole des enfants de troupe de Saint-Louis du Sénégal. Son passage marque encore profondément le Prytanée militaire. Son influence et sa légende continuent encore aujourd’hui de nourrir l’orientation de l’école et l’esprit des enfants de troupe.
Ces derniers sont également invités à épouser son courage, son sens du sacrifice et à s’inspirer de sa carrière héroïque. Dans l’univers militaire, Charles N’Tchoréré est ce symbole du don de soi. En 1940, à la Deuxième Guerre mondiale, capitaine N’Tchoréré est naturalisé français, sert l’armée coloniale et commande le 5ème régiment du 2ème bataillon. Le 7 juin 1940, il est fait prisonnier par les Allemands avec les quatorze hommes qui restent de sa compagnie à cours de munitions. Les Nazis voulaient alors séparer les cinq Blancs des dix Noirs, qu’ils considéraient comme des «Untermensch» (sous-hommes). Le capitaine N’Tchoréré s’y oppose courageusement. Il est tué d’une balle derrière la tête et son corps est broyé sous les chenilles d’un char. Cette tragique exécution sonne le glas d’une carrière militaire remplie au cours de laquelle capitaine Charles N’Tchoréré est distingué de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs, du Chevalier de l’ordre de l’Etoile noire du Bénin, du Chevalier de la Légion d’honneur, de la Croix de la Guerre 1939-1945, etc.
ISMAËL LÔ ET BÉARTE, FRÈRES ANTIRACISTES
Pacifiste, panafricain, l’un des chanteurs les plus respectés du Sénégal est aussi antiraciste. Il le prouve dans une magnifique reprise de Guy Béart qui vient de paraître sur un double album hommage
Le Temps Afrique |
Elisabeth Stoudmann |
Publication 29/08/2020
Depuis quelques semaines, les mélodies de Guy Béart se sont parées de nouveaux atours. Les deux filles du maestro, Emmanuelle et Eve, ont convié des chanteurs, rappeurs et artistes africains à revisiter classiques et titres moins connus. Thomas Dutronc, Brigitte, Carla Bruni, Vincent Delerm, Laurent Voulzy, Akhenaton, Yael Naim et Emmanuelle Béart jonglent avec les mots du chansonnier et animateur TV dans un double CD, De Béart à Béart(s). Du côté des Africains, ce sont deux personnalités incontournables, la Béninoise Angélique Kidjo et le Sénégalais Ismaël Lô, qui ont été conviés.
«Elle est en couleur mon histoire, il était blanc elle était noire/La foule est grise grise alors, il y aura peut-être un mort/Couleurs vous êtes des larmes, couleurs vous êtes des pleurs» chantait Guy Béart en 1968. Un demi-siècle plus tard, celui que l’on surnomme le Bob Dylan africain lui répond, armé de son harmonica et de sa guitare magiques. Sans imaginer un instant que la parution de cet hymne antiraciste coïnciderait au mouvement Black Lives Matter.
«Nous devons nous rendre compte aujourd’hui que nous sommes tous des étrangers sur cette terre. Sur mon album Jammu, paru en 1991, j’avais déjà enregistré un morceau, intitulé Raciste, dans lequel je disais que se considérer supérieur à l’autre était de l’inconscience. Le sang n’a jamais été blanc, noir ou jaune. Le sang est rouge et il restera toujours rouge. C’est ce qui fait de nous la race humaine. Comme tout le monde, je suis outré par l’acte de ce policier américain. Aujourd’hui nous combattons le racisme avec des masques. Nous devons tous porter des masques pour lutter contre le Covid-19, c’est bien la preuve que nous sommes tous des êtres semblables, non?»
«Je ne démissionne pas»
Arrangée en toute simplicité, cette chanson permet de réentendre enfin le chant d’Ismaël Lô, devenu trop rare ces dernières années. Rencontré en décembre dernier dans sa maison dakaroise, on comprend vite que l’artiste n’ait plus envie de sortir de chez lui. La terrasse sous les toits a été transformée en jardin de plantes aromatiques, ses peintures ornent les murs et son studio, à l’étage, est depuis longtemps son antre nocturne où il ne cesse de composer. «C’est vrai, je n’ai pas senti le temps passer, pourtant il a bien filé…» avoue notre hôte.
Me Malick Sall met fin à la grève du Sytjust
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall et le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) ont trouvé un accord hier, à l’occasion d’une rencontre où ont pris part des facilitateurs comme Me Doudou Ndoye, Me Ousmane Thiam représentant les jeunes avocats, Pr Ogo Seck, Mademba Sock , Innocence Ntap Ndiaye etc. Le Garde des Sceaux stoppe une grève qui a duré plus de deux mois. En fait, le ministre de la Justice a demandé aux travailleurs de la justice de lui accorder un délai jusqu’à la fin du mois de septembre pour mettre en œuvre les accords déjà signés notamment les paiements des primes . En revanche certains points lié fonds commun devraient faire l’objet de négociations. En tout cas, Me Malick Sall s’est montré très flexible et souple. Il s’est dit disposé à respecter les acquis des travailleurs de la justice. Ainsi le Sytjust suspend son mot d’ordre jusqu’en fin septembre pour voir si le Garde des Sceaux va matérialiser les accords signés. D’après nos sources, Madiambal Diagne, ancien greffier et ancien patron du journal Le Quotidien a aussi joué un rôle de facilitateur dans le dénouement de cette crise.
Macky Sall de retour à Dakar
Malgré son absence du Sénégal, le Président Macky Sall a pris part hier au sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali, vendredi, par vidéoconférence. Le chef de l’Etat a salué les conclusions consensuelles du sommet sur le processus devant mener au retour à l’ordre constitutionnel. La Cedeao a accordé à la junte malienne une période de transition d’un mois. le chef de l'Etat qui était à Paris à l'université du Medef est rentré à Dakar hier.
Pr Falilou Mbacké Sambe, nouveau Directeur de l'ESP
Professeur Falilou Mbacké Sambe est le nouveau Directeur de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar. Il était jusque-là chef du département Génie chimique et Biologie appliquée. Selon une note de l’école, M. Sambe, maître de conférences avec le grade de professeur assimilé, est également un scientifique émérite de renommée mondiale, qui a à son actif plusieurs dizaines de travaux et d’études scientifiques qui font aujourd’hui référence dans le monde. Par ailleurs, la reprise des enseignements en présentiel à l’Ecole Supérieure polytechnique (ESP) est prévue pour le 1er septembre 2020.
Le policier suicidaire repose à Diakhao
Sémou, le jeune policier en service au bureau des passeports, qui s’est suicidé d’une balle dans la tête, a été inhumé hier dans son village natal à Diakhao. Ses collègues désemparés ne s’expliquent toujours pas ce qui a poussé ce flic bon viveur à écourter son séjour sur terre. D’après certaines informations, il a travaillé jusqu’au 14 août. Mais il avait informé son chef de service qu’il était malade. Depuis lors, il ne s’est plus pointé au bureau. Lorsque certains de ses collègues l’appelaient, il leur faisait comprendre « qu’il était un guerrier et qu’il allait reprendre lundi ». Il aurait commis son acte dans sa chambre aux Parcelles Assainies où il vit avec sa mère, ses frères et leurs épouses. Lui Sémou était célibataire même s’il laisse derrière lui une fillette.
Restructuration de certains quartiers de Saint-Louis
Les fortes précipitations qui ont été enregistrées ces dernières 48 heures à Saint-Louis ont plongé beaucoup de populations de la ville dans le désarroi. Elles ont fait planer le spectre des inondations. Une situation qui a poussé hier (vendredi 28 août) le maire de Saint-Louis Mansour Faye à monter au créneau pour souligner «l’urgence d’une restructuration» des quartiers construits dans des zones non aedificandi en proie aux inondations pendant l’hivernage. Selon Mansour Faye, c’est la seule solution pour sortir les populations de l’eau qui tombe à chaque hivernage. Très sensible au sort de ses administrés, il a appelé son beaufrère de Président Macky Sall à accompagner sa commune pour que «certains quartiers dont les populations vivent une situation très difficile trouvent des réponses structurelles par rapport aux inondations récurrentes». En attendant, dit-il, les solutions provisoires sont la mise en place du matériel de pompage des eaux et l’accompagnement des sapeurs-pompiers.
Les mises en garde de Préfet de Dakar pour la Tamxarit
En perspective de la fête de la Tamxarit qui est célébrée ce samedi, le préfet du département de Dakar Alioune Badara Samb a tenu à rappeler aux populations la nécessité de se conformer à certaines directives. Il leur a demandé de respecter les différentes interdictions en matière de rassemblement ainsi que les mesures barrières édictées contre la Covid-19, notamment sur les lieux de vente, de distribution ou de partage solidaire de viande (tong-tong). Il en est également des séances de «Taajaboon» au cours desquelles les jeunes se déguisent pour faire l’aumône de maison en maison, au son des tam-tams, en faisant beaucoup de bruit.
Saisie de 19 kg de chanvre indien à Mballing
Les éléments de la brigade régionale de l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) de Thiès ont saisi du chanvre indien à Mballing. Les limiers qui sont décidés à nettoyer le secteur de Mbour ont encore frappé pour la deuxième fois consécutive dans le même village. En effet, cette fois-ci c'est un nommé A. Diallo qui avait de la drogue sur son scooter qui est tombé dans les filets des éléments de l'Ocrtis avec une quantité de 19 kg. Pris avec l'herbe prohibée, A. Diallo a été gardé à vue avant d’être déféré au parquet. Sans doute, le procureur lui a délivré le ticket gratis pour la prison.
La Douane de Fatick a saisi 456 kilos de yamba en 24h
En plus de la lutte contre la fraude, la Douane est en croisade contre le trafic de drogue. Ses unités de Fatick ont mené deux opérations dans le département de Foundiougne qui se sont révélées fructueuses. La première opération a été réalisée, mardi dernier, par la brigade des Douanes de Karang, à l’orée de la forêt de Fathala, derrière la localité de Samé. Les gabelous étaient en embuscade pour alpaguer des trafiquants dénommés «porteurs» qui auraient convoyé la drogue par pirogue avant de débarquer dans les environs de Missira pour poursuivre leur chemin à pied vers l’intérieur de la région de Fatick. Mais c’était méprendre la puissance des renseignements douaniers. Ainsi pour déjouer la surveillance des gabelous, «les porteurs de colis» procèdent à des pauses de trajet pendant lesquelles ils dissimulent la marchandise frauduleuse dans la brousse, regagnent les localités pour revenir chercher le produit à une heure avancée de la nuit et reprendre ainsi la route à travers des voies détournées. Mais la stratégie des douaniers a été payante. Ils effectuent régulièrement un ratissage de la forêt de Fathala. Ce qui a permis aux agents engagés dans l’opération de découvrir la cache dans laquelle, 10 colis de chanvre indien d’un poids total de 246 kilos ont été dissimulés.
La Douane de Fatick saisit 456 kilos de yamba en 24h (bis)
Restons avec les gabelous qui ne donnent aucune chance aux trafiquants de drogue ainsi que les fraudeurs. Les éléments de Fatick ont effectué une deuxième opération à la suite de la première saisie de drogue dans la forêt de Fathala. L’opération a été conduite par la brigade maritime des douanes de Toubacouta. Ils cherchaient à étouffer le trafic de drogue par voie maritime et fluviale et de barrer la route aux porteurs et aux trafiquants équipés de moyens roulants. L’opération a été un succès, puisque les douaniers ont intercepté dans la nuit du mardi 25 un attelage de cheval transportant 06 colis de chanvre indien pour un poids total de 210 kilos. La saisie a eu lieu à quelques encablures du village de Nioro Alassane Tall, sur la piste reliant Keur Saloum Diané et Toubacout.
La police gâche un anniversaire encensé de drogue à la Cité Mixta
Les limiers des Parcelles Assainies ont gâché un anniversaire encensé de chanvre indien à la Cité Mixta. Les policiers du commissariat des Parcelles assainies ont effectué une descente inopinée sur les lieux vers 03h du matin. Ils ont procédé à l’interpellation des 06 fêtards qui avaientloué une maison à la Cité Mixta pour fêter l’anniversaire d’un de leurs amis. Ainsi Alpha S, Th. Gomis, Ch. Fall, Ahmet. D., Th. Sidibé et Modou Nd ont été mis dans le panier à salade avant d’être conduits au commissariat. De concert, toute la bande a refusé de donner le nom du propriétaire et la provenance de la drogue. Chacun s’est disculpé. Au terme de l’audition, les enquêteurs ont déféré au parquet les mis en cause.
La BPI accorde 17,645 milliards pour la pré-exploitation du TER
Alors que l’on s’indignait de la manne financière injectée dans le projet du Train Express Régional (TER) qui peine à bouger, la dette augmente. Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé hier avec le Directeur Exécutif en charge de l’export à la Banque Publique d’Investissement(BPI), Pedro Novo, un contrat de financement pour la pré-exploitation du TER en France. Le coût du financement est à hauteur de 26,9 millions d’Euros environ 17,645 milliards CFA. Avec ce budget le Sénégal pourra mettre en place les services nécessaires à une bonne exploitation du TER, par la Société d’Exploitation-maintenance du TER (SETER). Pour le ministre Franck Riester ce projet est un symbole du dynamisme de la coopération économique franco-sénégalaise. La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de ministre Délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la France, Franck Riester. Selon le ministre Hott, le début d'exploitation du TER est prévu pour 2021. A terme, il reliera le centre-ville de Dakar à l’aéroport International Blaise Diagne situé à 55km, en 30 à 45 minutes. A souligner que pour le moment, seul le financement sur le tronçon Dakar Diamniadio est disponible.
Rencontre sur la surimposition des rappels
Les syndicats d’enseignants continuent de dénoncer ce qu’ils qualifient de surimposition sur les rappels. Le ministère des Finances et du Budget veut trouver une solution à ce problème qui commence à agacer les enseignants. Pour ce faire, le directeur de la Solde a convié les différents acteurs, notamment les syndicats à une séance de travail et de partage sur le sujet mardi prochain. Pour rappel, une commission a été mise en place pour se pencher sur la question.
JE NE SUIS PAS DE L’ALLIANCE POUR LES PETITS RUMINANTS
Le sigle Apr peut aussi signifier Alliance pour les petits ruminants. C’est comme cela que Moustapha Diakhaté voit le parti de Macky Sall aujourd’hui dont il dit être encore membre, malgré son exclusion. Le leader du mouvement Mankoo taxawu sunu Apr prévient, par ailleurs, contre toutes velléités du Président Sall de poursuivre TAS après la parution de son livre.
En janvier dernier, la Commission de discipline de l’Apr, «à l’unanimité», avait prononcé «l’exclusion définitive de Moustapha Diakhaté des rangs de l’Alliance pour la République». Mais l’homme se considère toujours comme membre du parti présidentiel. Invité de l’émission Rfm Matin, l’animateur du mouvement Mankoo taxawu sunu Apr défie les apéristes. «Je suis encore de l’Apr (Alliance pour la République), celle-là qui a porté le Président Macky Sall au pouvoir. Mais pas de l’autre Apr (Alliance pour les petits ruminants)», attaque-t-il d’abord. S’il admet que sur le plan politique entre Macky Sall et lui, «c’est une page tournée», Diakhaté martèle que le parti n’appartient pas à Macky Sall. «Il n’est pas dans sa déclaration de patrimoine. Arrêtez de mettre dans la tête des gens qu’un parti est un patrimoine personnel», a-t-il répondu aux journalistes de la Rfm.
«Le Président ne doit pas écouter ceux qui lui conseillent de poursuivre TAS»
L’actualité du Protocole de l’Elysée, livre de Thierno Alassane Sall, était aussi au menu. Et l’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar trouve «évident» que le contrat de Total est un «scandale». «Le seul fait que ce soit un ambassadeur de la France qui l’informe qu’il doit signer deux contrats est déjà inadmissible. Thierno Alassane Sall est quand même ministre de l’Energie et, normalement, c’est le Premier ministre du Sénégal qui devait l’en informer. La démarche est déjà suspecte. Mieux, sur 6 candidats qui ont soumissionné, Total était le 5ème.
On a laissé le 1er, le 2ème, le 3ème et le 4ème pour l’attribuer au 5ème. Si cela n’est pas un scandale, alors il n’y a jamais eu de scandale dans ce pays», s’est-il indigné. Non sans rappeler qu’il avait dit que Macky Sall ne devait pas attribuer à Frank Timis un permis d’exploitation alors qu’il était dans son cabinet. Il explique : «Parce que la société ne remplissait pas les conditions du Code pétrolier du Sénégal mais aussi parce que son frère, Aliou Sall, travaillait pour cette société. Donc, je n’ai pas attendu de quitter (Macky Sall) pour dénoncer ces contrats.»
Moustapha Diakhaté estime que le président Sall doit «reconnaître ses erreurs» et corriger toutes les «irrégularités» qui sont notées. Mais il semble nourrir des craintes pour la suite qui sera réservée à ce brûlot de l’ancien ministre de l’Energie. «J’invite le Président à ne pas écouter les mauvaises langues qui pourraient lui conseiller de déclencher des poursuites judiciaires contre Thierno Alassane Sall. Je sais de quoi je parle parce que quand Abdou Latif Coulibaly a publié Abdoualye Wade : un opposant au pouvoir, l’alternance piégée, certains poussaient Wade à envoyer le journaliste en prison. Et certains d’entre eux sont aujourd’hui avec Macky Sall», révèle Diakhaté.
MACKY VA PROCEDER AU CLASSEMENT DE 10 FORETS DANS 5 REGIONS
Procéder au classement de 10 forêts d’une superficie globale de 75 000 hectares au cours de cette année. Telle est la volonté du chef de l’Etat.
Procéder au classement de 10 forêts d’une superficie globale de 75 000 hectares au cours de cette année. Telle est la volonté du chef de l’Etat. Le ministre de l’Environnement et du développement durable en a fait l’annonce, jeudi à Thiadiaye, lors du lancement officiel de la Campagne nationale de reboisement.
Le chef de l’Etat compte procéder au classement de nouvelles forêts. Faisant le bilan de la préservation de la biodiversité sous le régime du Président Macky Sall à Thiadiaye, lors du lancement officiel de la Campagne nationale de reboisement, le ministre de l’Environnement et du développement durable annonce : «Cette année, le chef de l’Etat a l’ambition de procéder au classement de dix forêts dans cinq régions. Ce qui fera un total de 75 000 hectares.» «Nous allons tout faire pour matérialiser de manière concrète, l’ambition et la volonté de Macky Sall de reverdir le Sénégal. Ce classement des forêts nous permettra de leur procurer une mise en défense qui, à son tour, va les protéger des agressions : les actions de l’homme ou les animaux en divagation. Cette mesure va permettre la régénération naturelle de la forêt sans même qu’on ait besoin de la reboiser.» «Depuis l’indépendance en 1960, nous avons 168 forêts classées dont la première l’a été en 1930. Sur ce total, il n’y a que cinq qui ont été classées après l’indépendance et le dernier classement d’une forêt date de 1968», rappelle Abdou Karim Sall.
Démarrage du reboisement sur l’autoroute Ila Touba mardi prochain
A en croire Abdou Karim Sall, le Pse Vert est une invite à un reboisement durable et inclusif du territoire national. A son tour, il a invité le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement à les accompagner dans la mise en œuvre du reboisement des axes routiers et autoroutiers. D’ailleurs dans ce sens, il a déclaré : «J’ai eu à le rencontrer et il est entièrement disponible pour que nous réalisions cette ambition et cette volonté du chef de l’Etat. Je viens de confirmer avec lui tout à l’heure et avec le ministre en charge des Collectivités territoriales, nous allons procéder le mardi prochain, au démarrage du reboisement de l’autoroute Ila Touba. Nous allons reboiser de Touba jusqu’à Dakar.» «Ce n’est pas facile à réaliser mais avec le concours des collectivités, des populations, nous allons y parvenir. Ce sont des indications qui nous été données par le chef de l’Etat. Nous avons également avec ses services, envisagé de reboiser l’axe Malick Sy-aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar», a informé M. Sall.
Thiadiaye va planter 3000 arbres
La commune de Thiadiaye veut aussi jouer sa participation dans la Campagne nationale de reboisement pour doter la commune d’un parc forestier dynamique. Lors du lancement officiel de la Campagne nationale de reboisement dans cette commune, Me El Hadj Oumar Youm, maire de Thiadiaye, a salué le Pse vert, une initiative du président de la République pour faire face aux défis environnementaux. Selon lui, cette initiative vise, à travers des opérations de reboisement et de reforestation, à consolider et à préserver les ressources naturelles du Sénégal et à doter le pays d’un parc forestier dynamique. Il a également invité les communes à reverdir les axes routiers et autoroutiers mais particulièrement, à planter au cœur des villes et des communes de manière générale, un poumon vert susceptible d’améliorer l’environnement, la qualité de vie des populations.
Pour cette campagne, avec le concours des Eaux et forêts, la commune va planter plus de 3000 arbres. «Nous avons à Thiadiaye environ 3000 ménages et si chacun d’eux s’engage à reboiser devant ou à l’intérieur d’une maison un arbre fruitier, nous aurons 3000 arbres», informe le ministre-maire de Thiadiaye. «La commune va mettre pour cette campagne, l’accent sur les arbres fruitiers et promet de sensibiliser les populations avec le slogan : «une maison, un arbre»», annonce Omar Youm.
En écho à ces propos, Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du développement durable, a rappelé que cette troisième sortie dans le cadre de la Campagne nationale de reboisement a permis de boucler les régions de Kaffrine, Kaolack, Fatick et cette partie de celle de Thiès. «Après la Journée de l’arbre, ce que nous avons vu depuis nous indique que cette campagne sera une réussite. Et si on met la contribution de 3000 arbres que s’est fixée la commune de Thiadiaye et d’autres qui vont être réalisées avant la fin du mois de septembre, cela va nous permettre d’atteindre l’objectif de 20 millions d’arbres que nous nous sommes fixé», a rassuré le ministre de l’Environnement et du développement durable.
«NOTRE INFLUENCE EST FAIBLE, NOTRE VOIX N’EXISTE PLUS AU NIVEAU DE LA CEDEAO»
Notre voix est devenue faible, notre influence est faible au niveau de la Cedeao, où presque notre voix n’existe plus», a reconnu l‘expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine
Autour du thème : «Espace civique sénégalais : enjeux, défis et solutions», plusieurs acteurs de la Société civile ont débattu hier à travers une session de webinaire à l’initiative de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev).
Hier, la Cocidev, en partenariat avec Innovation for change (I4C) et Africa Hub, a tenu un Webinaire sur le thème : «Espace civique sénégalais : enjeux, défis et solutions.» «Sur tout ce qui se passe pratiquement au Mali, nous sommes presque out. La Cedeao, c’est tout simplement aujourd’hui l’affaire des chefs d’Etat.
L’enjeu actuel dans le cadre du renforcement de l’espace civique, c’est comment nous pouvons unir nos voix ? Notre voix est devenue faible, notre influence est faible au niveau de la Cedeao, où presque notre voix n’existe plus», a reconnu l‘expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine. Evoquant l’importance du thème dans le contexte actuel, le président d’Africa, Jom center, a soutenu que «nous vivons une crise terrible, une crise de l’Etat de droit, des droits humains, de la sécurité et puis crise des valeurs, et tout cela bien sûr sur fond de Covid-19».
En outre Alioune Tine a déclaré qu’en Côte d’Ivoire, des activistes de droits humains, des membres de l’opposition en prison ont été tués pour avoir manifesté. Si on est universitaire et qu’on n’est pas d’accord sur le 3ème mandat, dit-il, vous pouvez perdre votre liberté de circulation ou être menacé de mort.
En Guinée, poursuit-il, depuis le référendum jusqu’à maintenant, il y a plus de 90 morts, des centaines de personnes en prison. Selon ce dernier, les acteurs devront travailler sur le pouvoir et ses effets, surtout quand on devient accro au pouvoir, travailler également sur les typologies des coups d’Etat.
Pour le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, «l’enjeu majeur, c’est la globalisation de l’espace civique. Donc l’enjeu majeur ici, c’est une sorte de multilatéralisme des actions en faveur de la protection de l’espace civique, la remise en cause de l’intérêt général. On sent qu’il y a une certaine patrimonialisation des ressources de l’Etat. La mal gouvernance, des pratiques inciviques de l’élite, les menaces sécuritaires et écologiques, tous ces aspects également entrent dans le champ des enjeux par rapport à l’espace civique sénégalais». En ce qui concerne les défis, pour lui, il faut aller à la recherche de données scientifiques actualisées sur la remise en cause de l’espace civique.
De l’avis de Alioune Tine, les acteurs doivent voir comment avoir des alliances pour accentuer les pressions sur les Etats, sur les autorités de manière à faire bouger les lignes. Et pour une Cedeao des peuples, Birahim Seck pense qu’il faut que la liberté des allées et retours soit une réalité sur le terrain.
Les autres panélistes, Fatou Jagne Senghor, Directrice régionale d’Article 19 Afrique de l’Ouest, Fatou Sarr Sow, coordinatrice du Caucus des femmes leaders pour la parité, Elimane Kane, président de Legs Africa, et Maïmouna Dieng, directrice exécutive de la Plateforme des acteurs non étatiques ont été presque unanimes sur la mise en place d’un réseau et la nécessité de transmission à la nouvelle génération.
Et pour le Secrétaire général de la Raddho, Sadikh Niass, il faut entres autres, prévenir les Etats sur les risques d’amalgame qu’il y a entre défenseurs des droits de l’Homme et terrorisme, abroger les dispositions qui sont attentatoires aux libertés fondamentales, en citant l’arrêté Ousmane Ngom, du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur du Président Wade, qui interdit toute manifestation de l’avenue Malick Sy au Cap Manuel de Dakar mais aussi l’article 80 relatif à l’offense au chef de l’Etat.
SUSPICIONS AUTOUR D’UN BATEAU ETRANGER
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge.
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge. Le personnel de la société de réparations navales surfe dans une marée d’inquiétude.
La société Dakarnave a enregistré au moins 5 cas positifs au Covid-19 depuis la semaine dernière. Du côté de la direction, c’est le silence alors que le nombre de cas suspects s’allonge. Le personnel de la société de réparations navales surfe dans une marée d’inquiétude.
Le Port de Dakar pêche le Covid-19. Au moins 5 cas positifs ont été dénombrés au niveau de la société Dakarnave, chantier de réparations navales. Il s’agit de cas importés, précisément des membres de l’équipage du navire étranger nommé Gazela. Ce tanker, qui s’est installé dans l’espace portuaire depuis le 29 juillet dernier en provenance de Luanda (Angola), a fini de créer la psychose au niveau du personnel. Gazela (Imo : 9525572) est un tanker pétrolier/chimique construit en 2010 et qui navigue sous le pavillon de Chypre.
Le navire est actuellement au Port de Dakar après un voyage de 21 jours au départ du port de la capitale angolaise. Mais il n’aurait pas uniquement transporté des produits pétroliers au Port de Dakar. «On a des cas ici et la direction de Dakarnave veut étouffer l’affaire. Il y a un navire qui est venu depuis la veille de la tabaski. Il s’est trouvé qu’il y a eu un cas de Covid-19. Samedi passé, des équipes de prélèvement étaient venues pour faire des tests sur un agent. Des tests qui se sont révélés positifs. Mardi dernier, elles sont revenues pour faire d’autres prélèvements et 4 agents sont positifs», confie une source portuaire.
Dakarnave abrite ce tanker Gazela dont la capacité de charge est de 6480 tonnes de port en lourd (Dwt, en anglais). Pourtant, le port du masque est inscrit dans la charte maison de la société depuis l’apparition du coronavirus au Sénégal. Tous les membres du personnel y souscrivent. Jeudi dernier, deux gardiens sénégalais et un sous-traitant recrutés par l’équipage présentant des symptômes, ont été placés en isolement et soumis à des tests. Pour l’instant, la direction de Dakarnave, une société indépendante du Port autonome de Dakar, nous souffle-t-on, gère cette affaire dans l’omerta.
Pas de quarantaine pour le bateau et les membres de l’équipage
Aucune note de service n’a été servie au personnel tandis que les travailleurs de la société continuent de fréquenter le bateau qui a une longueur est de 109 mètres et 16,8 mètres de largeur. «Personne dans le bateau n’est mis en quarantaine. Les travailleurs sont très inquiets et personne n’est venu leur dire quoi que ce soit. Ils n’ont pas d’interlocuteur. Tous les membres de l’équipage sont là. Il y a des travailleurs qui étaient en contact avec l’équipage mais on ne sait pas s’ils ont attrapé le virus. Ils sont tout le temps en contact avec eux et ils ne sont pas protégés», alerte notre interlocuteur précisant que le bateau et les membres de l’équipage ne sont pas placés en quarantaine.
C’est dans le cadre de la restructuration du secteur naval lancée dans les années 1990 par l’Etat du Sénégal que Dakarnave, ex Dakar Marine, remporte l’appel d’offres pour exploiter les chantiers navals de Dakar. Créée par le groupe Lisnave internationale, Dakarnave a signé en 1999 un contrat avec la Société des infrastructures de réparation navale (Sirn) de Dakar pour l’exploitation en régime d’exclusivité des chantiers navals sur une période initiale de 25 ans.
Silence chez les autorités du Port
Les cas de Covid-19 à la société Dakarnave sont un sujet sensible sur la plateforme portuaire. Joint, le service de communication du Port de Dakar dit n’avoir pas connaissance de l’existence de cas de Covid-19. «Dakarnave est une société indépendante du Port autonome de Dakar», a dit Seydou Touré, directeur de la communication du Pad. Il nous a mis en relation avec un certain Dr Diop. Contacté, ce dernier présenté comme le point focal Covid-19 au sein de la plateforme portuaire, dit ignorer l’existence de ces cas.
Finalement Le Quotidien a joint Dr Sokhna, responsable des affaires sanitaires au niveau des frontières maritimes. Le médecin nous demande de lui laisser du temps pour parler avec la direction de la communication avant de s’adresser à la presse. Contacté à nouveau en fin de matinée hier, Dr Sokhna explique ne pas être au courant de la situation que nous lui avons présentée.
Nous avons recontacté le directeur de la communication du Port de Dakar qui nous file un numéro pour avoir le contact standard de la société Dakarnave. Après avoir finalement obtenu le numéro, nos appels sont restés sans suite. C’est le même résultat aussi avec le Dg du Port, Aboubacar Sedikh Beye, à qui nous avons envoyé un Sms en milieu de journée. Sans suite…
MALI, LES CONCERTATIONS SUR LA TRANSITION REPORTEES SINE DIE
Les concertations autour du format de la transition, initialement, prévues, ce samedi, sont reportées à une date ultérieure, “pour des raisons d’ordre organisationnel”, annonce un communiqué officiel du Comité national pour le salut du peuple (CNSP)
Les concertations autour du format de la transition, initialement, prévues, ce samedi, sont reportées à une date ultérieure, “pour des raisons d’ordre organisationnel”, annonce un communiqué officiel du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), rendu public samedi.
Le CNSP avait invité les différents segments de la société malienne pour échanger sur l’organisation d’une transition apaisée qui prendrait en compte toutes les aspirations du peuple malien. Mais le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a décliné l’invitation, regrettant « n’avoir pas été invité à ladite rencontre »
Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, le M5-RFP a regretté « de n’avoir pas été invité à ladite rencontre » et a estimé qu’il devait « être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation »
L’objectif du rendez-vous, selon le CNSP, est de concerter les différents segments de la société (le Conseil national de la société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les groupements de partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que le centre) ».
CHADWICK BOSEMAN, LA STAR DE BLACK PANTHER, MORT D'UN CANCER
Diagnostiqué avec un cancer du colon en 2016, il n’avait jamais publiquement parlé de son état et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapie »
L’Américain Chadwick Boseman, star du succès planétaire des studios Marvel « Black Panther », est décédé à 43 ans, après une bataille contre le cancer menée pendant quatre ans en privé, a indiqué son agent vendredi à l’AFP.
« Incarner le roi T’Challa dans Black Panther avait été le grand honneur de sa carrière », a affirmé sa famille dans un communiqué publié sur les comptes de Boseman sur les réseaux sociaux. « Il est mort chez lui, entouré de sa femme et de sa famille », ajoute le texte.
Diagnostiqué avec un cancer du colon en 2016, Chadwick Boseman n’avait jamais publiquement parlé de son état et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapie », a encore précisé sa famille.
« C’était un vrai combattant. Chadwick a persévéré à travers tout cela », ont ajouté ses proches dans le communiqué.
Avec « Black Panther » sorti en 2018, Boseman était devenu le premier super-héros noir à qui un film de la franchise Marvel était entièrement consacré.
Réalisé par Ryan Coogler, « Black Panther » avait rassemblé, outre Boseman, un casting d’acteurs noirs parmi les plus prisés de Hollywood (l’oscarisée Lupita Nyong’o, Angela Bassett, Forest Whitaker, Daniel Kaluuya) et bénéficié d’un budget de production et de promotion faramineux.
Adaptation des aventures du premier super-héros noir créé par le studio Marvel Comics en 1966, le film raconte le combat mené par le roi T’Challa pour défendre sa nation de Wakanda, la plus avancée de l’univers Marvel.
Nominé pour l’Oscar du meilleur film (une première pour une adaptation de bande dessinée) et encensé par la critique, « Black Panther » avait généré plus d’un milliard de dollars de recettes au box-office.
Ce film avait été célébré aux États-Unis comme un moment culturel important pour avoir renversé les stéréotypes en dépeignant un pays africain prospère accueillant des réfugiés et étendant sa technologie aux nations plus pauvres.
Jackie Robinson et James Brown
Avant ce rôle, le plus important de sa carrière, Chadwick Boseman avait incarné la légende du baseball Jackie Robinson dans « 42 » de Brian Helgeland en 2013, le plus gros succès de l’histoire d’Hollywood pour un film de baseball. Il avait été loué aussi pour son interprétation du chanteur James Brown dans « Get on Up » de Tate Taylor en 2014.
Plus récemment, il était apparu dans « Da 5 Bloods » de Spike Lee. Il devait en outre reprendre le rôle de T’Challa dans un deuxième opus de « Black Panther » prévu pour 2022.
La nouvelle de sa mort a suscité des réactions émues au-delà d’Hollywood.
Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine Joe Biden a aussitôt salué la mémoire de l’acteur. « Le vrai pouvoir de @chadwickboseman était supérieur à tout ce que nous avons vu à l’écran », a-t-il tweeté.
« De Black Panther à Jackie Robinson, il a inspiré plusieurs générations et leur a montré qu’on pouvait être tout ce que l’on désire - même des super-héros », a tweeté M. Biden.
Mark Ruffalo, co-star de Chadwick Boseman dans « Black Panther », a réagi sur Twitter: « Frère, tu étais l’un des plus grands de tous les temps et ta grandeur ne faisait que commencer. (...) Repose en paix, Roi ».
La principale organisation américaine de défense des droits civiques, la NAACP, a félicité Boseman pour « avoir montré comment vaincre l’adversité avec grâce » et « marcher comme un roi, sans perdre le contact commun ».
Né en Caroline du Sud, fils d’une infirmière et d’un petit entrepreneur, Chadwick Boseman avait aussi des origines au Sierra Leone.
LE M5-RFP DECLINE L’INVITATION DES MILITAIRES
Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi
Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi, et auxquelles le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité la société civile et les partis politiques, sans nommer précisément le M5, a appris l’AMAP, vendredi, de source officielle.
Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, « le M5-RFP regrette de n’avoir pas été invité à ladite rencontre », et a rappelé que les Forces armées et de sécurité ont parachevée, le 18 août 2020, « la lutte patriotique du Peuple malien à travers les manifestations publiques durant plusieurs mois dans le but de contribuer à l’émergence d’un Mali nouveau».
« A ce titre, le M5-RFP est et demeure un acteur majeur de ce changement voulu et doit être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation », poursuit le mouvement dans son communiqué.
En conséquence, le M5-RFP invite le CNSP à une “concertation urgente” entre les deux forces principales du changement « comme cela avait été souhaité lors de la rencontre de prise de contact du 26 août 2020 ».
Le M5-RFP appelle le CNSP à privilégier le dialogue et le partenariat « nécessaires pour la réussite d’une Transition stable et apaisée, afin de préserver la vision et les impératifs de changement » qui sont à la base du mouvement de protestation enclenché, le 5 juin 2020, contre le régime déchu.
Cette concertation intervient après la démission forcée du président de la République Ibrahim Boubacar Keita laissant le pouvoir aux mains de militaires regroupés dans un Comité national pour le salut du peuple.
Au terme d’un sommet des chefs d’Etat, tenu vendredi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a imposé des sanctions économiques au Mali, a exigé une transition civile et a invité les militaires à regagner les casernes.