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30 septembre 2025
15 ANS D’ATTENTE DU DECRET D’APPLICATION
Ya-t-il encore espoir ? Dans tous les cas, le groupe «Good Deliver» du Sénégal veut bien croire à l’application de la Loi sur la sante de la reproduction au Sénégal
Ya-t-il encore espoir ? Dans tous les cas, le groupe «Good Deliver» du Sénégal veut bien y croire. Car, 15 ans après l’élaboration de la loi 2005-18 du 05 août 2005 relative à la santé de la reproduction au Sénégal, aucun chef d’État n’a songé y poser sa signature jusqu'à la date d’aujourd’hui. Or, même la Mauritanie, une République dite islamique, a son décret d’application et plusieurs textes organisant la santé de la reproduction.
C’est donc pour amener les autorités à agir face à un enjeu si important, que le groupe «Good Déliver» a tenu une séance de rencontre avec plusieurs d’autres acteurs œuvrant dans le même domaine. «C’est une loi qui date de 2005 et c’est une loi obtenue de manière collégiale avec les pays de l’Afrique de l’Ouest», fait savoir Fatou Touré, chargé de porter le plaidoyer du groupe «Good Deliver».
Sage-femme de son État, elle indique que «ce qui dérange, même la Mauritanie qui est un pays islamique à son décret d’application. Il n’y a que le Sénégal et le Togo qui sont à la traine sur la signature du décret d’application». Et de préciser : «concernant cette signature, nous sommes seulement sur le décret portant l’organisation de la planification familiale et les renforcements de la sécurité des produits contraceptifs. Et il est important de préciser que nous ne sommes que sur le domaine de la planification familiale».
Une précision pour faire remarquer la différence entre ledit décret et celui concernant l’avortement. Par ailleurs, elle laisse entendre que «le système de santé du Sénégal est à terre comme plusieurs d’autres pays. Et un système de santé se construit et se renforce par les ressources humaines, les infrastructures, dans la fonctionnalité des structures de santé, dans la création d’autres structures de santé pour rendre disponible l’offre de service et il se renforce également dans son organisation de manière globale à partir des textes de loi, des normes».
Soulignant que «cela est fondamental. Et c’est la raison pour laquelle on appelle le Chef de l’État qui le seul habilité a signé ce décret d’application. Cela fait 15 ans que nous courrons derrière la signature du décret portant sur la planification familiale, l’organisation des compétences et la sécurisation des produits contraceptifs». En outre, plusieurs intervenants lors de cette rencontre avec la presse ont fait remarquer la recrudescence des grossesses précoces et des viols dans ce contexte de pandémie du nouveau coronavirus conduisant à un semi confinement. « Il y a eu beaucoup de facteurs qui ont affectés la santé de reproduction des adolescents » soutient Fatou Toué. Et dans une note d’allocution à l’adresse des autorités, de poursuivre : «il faut une augmentation du budget alloué aux jeunes dans le cadre de la santé de la reproduction et la signature du décret d’application sur la loi sur la santé reproductive portant la planification familiale. C’est fondamental!»
LA NATIONALE 2 SCINDEE EN DEUX
Les fortes pluies à Matam font céder le pont de Diamouguel
Les dernières pluies qui se sont abattues sur plusieurs localités de la région de Matam ont été à l’origine de nombreux dégâts le long des villages riverains du fleuve Sénégal. Sur le registre des nombreux désagréments qui ont été recueillis dans la zone du Walo, où de nombreuses familles ont vu leur concession envahie par les eaux, au niveau du Diéri, des localités du département de Kanel ont aussi subi les affres des fortes précipitations qui ont arrosé la région.
Au niveau du village de Diamouguel, situé sur la national 2, entre Kanel et Bakel, la situation offre tous les stigmates d’un tableau de l’apocalypse eu égard au volume des dégâts enregistrés. Diamouguel qui est en effet traversé par une grande vallée qui sépare le village en deux, renoue une fois encore d’avec les affres de l’hivernage. La vallée qui reçoit des apports d’eau en période de pluie, en provenance des petits cours d’eau qui traversent eux aussi le village de part et d’autre ont encore généré une forte masse d’eau qui, avec les intenses eaux de ruissellement, ont fortement agressé le pont érigé sur la route. Sans écoulement correct des eaux vers le fleuve, ces dernières sont aussi retournées au niveau du village créant une inondation des habitations situées le long des axes hydrauliques.
En plus des nombreuses maisons envahies par les eaux, c’est le gigantesque pont du village (nouvellement construit) qui a été fortement endommagé. A ce niveau, le trafic routier s’est carrément arrêté, du fait de l’intensité des dommages et le grand abîme qui s’est cristallisé après le passage de l’eau, qui n’offre aucune possibilité de contournement aux nombreux véhicules qui attendent de part et d’autre. Les contraintes naturelles des sites, combinées au défaut du système d’assainissement font que chaque année des dégâts importants sont enregistrés au niveau des villages de Sinthiou Garba, Aouré et Diamouguel...Qu'en est -il réellement de la nature et surtout de la qualité des ouvrages construits ? C’est la question que toute une région se pose.
LE DÉSACCORD REFAIT SURFACE AU DIALOGUE POLITIQUE
Alors qu'on pensait la page des calculs politiques définitivement tournée à la Commission cellulaire, la rencontre de jeudi s’est terminée en queue de poisson. Parmi les points d’achoppement : le cumul du poste de chef de l’Etat et du chef de parti
Aïssatou Nancy GUEYE Avec Nando Cabral GOMIS |
Publication 28/08/2020
La rencontre de la Commission cellulaire du dialogue politique renoue avec le statuquo après le consensus trouvé sur la suppression du parrainage lors des prochaines élections locales. La rencontre d’hier, jeudi 27 août consacrée entre autres, à la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du président du Conseil départemental, les autorités en charge des élections municipales et le cumul du poste de Chef de l’Etat et du Chef de parti, s’est soldée par un désaccord.
Alors qu'on pensait la page des calculs politiques voire politiciens était définitivement tournée au niveau de la Commission cellulaire du dialogue politique avec le consensus trouvé sur la suppression du parrainage lors des prochaines municipales et départementales, voilà que la rencontre d’hier, jeudi 27 août s’est terminée en queue de poisson. Pour cause, l’absence d’un accord entre les acteurs politiques autour de tous les points qui étaient soumis à l’ordre du jour de cette rencontre autour du Général à la retraite, Mamadou Niang. A savoir: la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du Président du Conseil départemental, les autorités en charge des élections municipales et le cumul du poste de Chef de l’Etat et du Chef de parti.
Tout d’abord, sur le point relatif au cumul du poste de Chef d’Etat et de Chef de Parti, alors que l’opposition semble formelle à dire que le cumul de ces postes est «inadmissible» et qu’il faut «dissocier la fonction de Chef d’Etat et de celle de Chef de Parti», la majorité répond pour un «niet». Et les heures passées dans les échanges autour de ce point n’ont pu rapprocher les deux camps. Il en est de même pour la question de la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du Président du Conseil Départemental.
Là, aussi, c’est un statuquo total au point que la commission décide de poursuivre les débats lors de sa séance prévue aujourd’hui, vendredi 28 août. S’agissant du point relatif aux autorités devant se charger de la gestion des élections, la décision a été reportée à la rencontre de ce jour sur demande de l’opposition qui a sollicité un temps de consultation en son sein, pour régler cette question au plus vite. Il faut également rappeler, suite à la demande du chef de l’Etat, un rapport à mi-parcours lui a été transféré.
Dans lequel rapport, le Général Niang précise qu’un consensus a été trouvé sur le parrainage; que certains points seront rediscutés et que d’autres n’ont pas été abordés. Pour l’heure, les principaux points qui n’ont toujours pas fait l’objet d’un consensus entre les acteurs sont entre autres, la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du Président du Conseil Départementale, les autorités en charge des élections municipales, et le cumul du poste de Chef de l’Etat et du Chef de parti, le bulletin unique. Mais aussi le statut du chef de l’opposition, la mise en place d’un cadre normatif de l’action politique et citoyenne, le rôle et la place de la justice dans le processus électoral, la définition d’un cadre permanent de suivi du processus, la rationalisation du calendrier républicain, l’institutionnalisation du dialogue, points qui n’ont pas encore été abordés.
MOUSSA BALDE SATISFAIT DES CULTURES ET DU RETOUR DES JEUNES A LA TERRE
C’est le constat fait par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à Bourouco, Médina Yéro Foulah, Anambé et Mampatim
Le Pr Moussa Baldé, en visite hivernale dans le Fouladou, s’est dit très heureux de voir des étendue de verdures, des champs a perte de vue qui offrent un parfum spéciale. C’est un paysage qui déborde d’énergie. Le retour à la terre dans la zone n’est plus un slogan, les jeunes sont dans les champs. C’est le constat fait par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural à Bourouco, Médina Yéro Foulah, Anambé et Mampatim.
L a tournée de suivie de cultures a commencé par Bourrouco, au cœur du Sofagnama, dans le Médina Yéro Foulah, avec les champs de Mamadou Cissé, Maire de Bourouco et son fils Habibou Cissé. Famille de producteur, ces derniers ont valorisés 680 ha d'arachides, 260 ha de riz et 20 ha de maïs. Son fils Habibou Cissé a produit 6 ha dont 3 ha d'arachides et 3 ha de maïs. Sur place, ‘autorité a visité des superficies qui donnent espoir d’une production record.
Le ministre Moussa Baldé a souligné : "on constat qu’il y a un grand retour sur la terre et la commercialisation est un facteur déterminant pour tirer la production. Et ce jeune Habibou Cissé est un modèle, nous le félicitons pour son courage. Cela démontre qu’il y a une prise de conscience collective des jeunes de Médina Yéro Foulaf. Nous espérons que les rendements seront au rendez-vous", souhaite le patron du département de l'Agriculture .
Après Bourouco, cap sur le département de Kolda, à Diankancounda, dans la commune de Mampatim. Ici, le ministre a rendu visite à une coopérative agricole engagée dans la production de l'arachide, du maïs et du riz, regroupant différents membres du département de Kolda. Le travail de cette coopérative, "qui a multipliée sa production de cette année par 3, grâce a l'appui de l'Etat" selon le président Souleymane Baldé, a été salué par le Pr Baldé. A Diankancounda, les populations ont souhaité bénéficier d’un magasin de stockage ainsi que d’un renforcement en matériel. Les responsables qui ont salué cette visite et les efforts de l’Etat ont exposé des doléances au Pr Moussa Baldé : "nous demandons au ministre de nous appuyer encore en matériels, on n’a un seul tracteur pour les 7 communes membres de cette cooperative, et un peu de matériel bureau. Cela nous aidera pour booster notre production", ont-ils réclamé.
Le ministre a réglé sur place la demande concernant le matériel de bureau en offrant un équipement informatique aux producteurs. Par la suite, Pr Baldé s’est rendu à la société AGRISEN, dans le département de Vélingara, une société couvrant 4 régions (Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou). Elle s'active dans la production de l'arachide, du maïs et du riz. Son président est Amadou Diaby, un émigré de retour. "Je ne regrette pas mon retour au Sénégal pour investir dans l'agriculture. On n’a emblavé 4097 ha pour les trois variétés. Aujourd’hui, grâce à l'agriculture, beaucoup de jeunes ont acheté des maisons et des véhicules de type 4X4. On n’a rien à envier aux autres travailleurs", témoigne-t-il.
Le Pr Moussa Baldé a terminé sa visite dans le bassin de Anambé ou la SODAGRI a emblavée 4000 ha de riz, une société qu’il a révolutionné, en tant que directeur d’alors, et qui rayonne aujourd’hui jusqu’à Kédougou.
UNE JUNTE MILITAIRE QUI CONNAIT LES NORMES INTERNATIONALES ET SAIT LES UTILISER
Selon la politologue Niagalé Bagayoko, la junte actuelle a un profil différent de celle qui avait pris le pouvoir il y a huit ans. Elle s'est, selon elle, mieux organisée et préparée au coup d'État.
Depuis le 18 août, des militaires se sont emparés du pouvoir au Mali, en poussant le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission. Des événements qui rappellent le coup d'État déclenché en mars 2012 par une rébellion de militaires en colère. Mais selon la politologue Niagalé Bagayoko, la junte actuelle a un profil différent de celle qui avait pris le pouvoir il y a huit ans. Elle s'est, selon elle, mieux organisée et préparée au coup d'État.
Mardi 18 août, des militaires ont pris le pouvoir au Mali. Ils ont arrêté le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et son premier ministre, Boubou Cissé mais aussi d'autres responsables civils et militaires. Contesté par la rue depuis plusieurs mois, le président déchu a dans la nuit suivante annoncé sa démission, sous la pression de l'armée, pour éviter, selon lui, que du "sang ne soit versé". Depuis, la junte a promis une transition politique et des élections générales dans un pays en proie à une crise politique et à des violences jihadistes.
Cette prise de pouvoir a été condamnée à l'échelle internationale, notamment par la Cédéao, l'organisation régionale de l'Afrique de l'Ouest, l'ONU, l'Union européenne et la France, qui a déployé plus de 5 000 militaires au Sahel dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane. De leur côté, les pays voisins du Mali, qui réclament le "rétablissement" du président Keïta, ont envoyé une délégation de la Cédéao à Bamako. Si aucun accord sur la transition politique n'a été trouvé pendant cette rencontre avec la junte militaire, la Cédéao plaide pour l'instauration d'une transition limitée à environ un an ou moins et menée par une personnalité civile.
DAKAR DOIT DAVANTAGE S’ORIENTER VERS LES BRICS
Le Sénégal se trouve plus que par le passé dans l’obligation de diversifier sa coopération en vue notamment de profiter des opportunités d’investissement et de coopération commerciale et technologique estime Souleymane Astou Diagne.
Dakar, 28 août (APS) - Le Sénégal, compte tenu des effets du coronavirus, se trouve plus que par le passé dans l’obligation de diversifier sa coopération en vue notamment de profiter des opportunités d’investissement et de coopération commerciale et technologique offertes par les (BRICS), par exemple, estime l’universitaire sénégalais Souleymane Astou Diagne.
"Avec la crise sanitaire liée à la COVID19, il est impératif pour le Sénégal, de diversifier la coopération qui se faisait naturellement avec les puissances traditionnelles (USA, UE, etc.)’’, a constaté M. Diagne, économiste et maître de conférences à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre).
Le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), "représente aujourd’hui une nouvelle opportunité en termes d’investissements, en termes de coopération commerciale et technologique", a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
Selon l’universitaire, cela "doit pousser les décideurs publics sénégalais à voir dans quelle mesure, il est probable, possible de nouer des contrats commerciaux économiques, financiers avec ces pays qui ont aujourd’hui suffisamment de poids".
Les BRICS constituent désormais un groupe "extrêmement important" dans l’économie mondiale, les pays concernés représentant "un quart du Produit intérieur brut (PIB) mondial et 42% de la population mondiale", a fait valoir Souleymane Astou Diagne.
"Aujourd’hui, rien ne peut se décider dans la gouvernance de la mondialisation sans leur appui. Le rapprochement des pays pauvres du groupe BRICS est plus qu’important, pour préserver leurs intérêts dans les instances de décision des enjeux économiques du monde, dans un contexte de COVID19", a-t-il estimé.
"Nous devons nous inspirer de ce modèle parce que dans la mondialisation, il faut que les pays puissent se regrouper dans de grands ensembles parce que si vous êtes individuels dans cette guerre économique, vous serez largement battus, ni vos positions ni vos intérêts ne seront préservés", a-t-il dit.
La pandémie de la COVID-19 a prouvé que le poids et la présence des BRICS dans cette crise économique, a dit l’économiste sénégalais. Souleymane Astou Diagne de signaler qu’en juin dernier, les BRICS, à travers leur nouvelle banque, "New Development Bank", a octroyé 1 milliard de dollars US à l’Afrique du Sud, pour permettre à ce pays membre fortement touché par la COVID19 de faire face aux besoins urgents de son économie mais aussi au coronavirus.
Selon lui, la crise sanitaire mondiale liée à la COVID19 "a montré effectivement" que les BRICS sont certes "touchés, mais ont réaffirmé leur engagement à peser davantage sur les règles économiques internationales".
"Nous Tiers-monde, étant des pays de la périphérie au niveau mondial, avons tout intérêt à nous approcher de ce modèle parce que nous sommes marginalisés. L’essentiel des décisions qui se prennent au niveau international sont faites sur la base des intérêts des Occidentaux’’, lesquels selon lui "ne prennent pas suffisamment compte des besoins réels des économies du Tiers monde".
"C’est la raison pour laquelle dans le Tiers-monde, il doit y avoir de nouveaux ensembles qui doivent naître pour peser davantage sur la définition des règles de la mondialisation", a estimé Souleymane Astou Diagne.
DÉFIS ÉCONOMIQUES POST-COVID19
Souleymane Astou Diagne, dit attendre de son livre ’’Sénégal : les défis économiques post-COVID19’’ qu’il contribue à stimuler la réflexion sur les perspectives qui naîtront de la fin de la pandémie
Dakar, 28 aout (APS) - L’universitaire sénégalais Souleymane Astou Diagne, dit attendre de son livre ’’Sénégal : les défis économiques post-COVID19’’ qu’il contribue à stimuler la réflexion sur les perspectives qui naîtront de la fin de la pandémie, notamment en termes de densification de la croissance, en partant de ce que le coronavirus a montré "un réel besoin de recentrer la politique économique sur l’humain".
L’objectif de cet ouvrage de 254 pages (Presses universitaires du Sahel), sorti le 20 août dernier, est "de stimuler la réflexion au niveau national, des décideurs publics, des universitaires, des étudiants, des académiciens, des journalistes et de la classe politique, sur les possibilités que nous offre la reprise post-covid19, en terme de densification de la croissance qui est aujourd’hui en berne", a expliqué l’auteur.
Souleymane Astou Diagne, docteur en économie et maitre de conférences à l’Université de Bambey (centre), a dit avoir essayé de "retracer les défis" qui se présentent au Sénégal dans cet ouvrage, en termes d’accès à l’eau et à l’électricité, après avoir constaté que la COVID19 a montré "un réel besoin de recentrer la politique économique sur l’humain, sur l’homme".
"L’accès à l’eau, à l’électricité, à la santé et à l’éducation sont aujourd’hui les principaux indicateurs de la santé d’une économie en dehors des indicateurs classiques qu’on a l’habitude de citer", a-t-il avancé.
"Il faut dire que l’efficacité d’une économie se mesure à sa capacité à créer des emplois et à améliorer le bien-être social. Si une économie n’arrive pas à renforcer le bien-être social, alors se poser la question de son inefficacité", a ajouté l’universitaire.
Dans cette perspective, "Sénégal : les défis économiques post-Covid19" revient sur tous les aspects économiques du Sénégal, sa politique monétaire et budgétaire, la place de son administration dans les politiques publiques, la question de dette, l’ouverture internationale, les PME, le Tourisme.
"Au tour de trois chapitres, j’ai essayé du mieux que j’ai pu, de concentrer toute ma réflexion sur les acteurs stratégiques de notre économie nationale", a-t-il indiqué.
UNE REPRISE GRADUELLE DES COURS SE PRÉCISE
Le recteur de l’Université de Thiès Ramatoulaye Diagne Mbengue a assuré, dans un entretien avec l’APS, que les autorités académiques ont validé l’option d’une reprise des cours le 1-er septembre.
Thiès, 28 août (APS) - L’option d’une reprise graduelle des cours le 1er septembre prochain, validée par les autorités académiques, se précise à l’Université de Thiès dont les différents établissements sont chargés en toute autonomie de décider des niveaux de convocation des étudiants.
Le recteur de l’Université de Thiès Ramatoulaye Diagne Mbengue a assuré, dans un entretien avec l’APS, que les autorités académiques ont validé l’option d’une reprise des cours le 1-er septembre.
Mais pour Mme Mbengue, il "sera difficile de respecter les mesures barrières, si tous les étudiants viennent en même temps".
Aussi, "chaque établissement étant autonome, va décider des niveaux pour lesquels il va convoquer ses étudiants en présentiel".
Le rectorat a acquis des équipements de protection sanitaire (masques, gel hydro-alcoolique, thermoflashs, savon liquide, etc.), d’une valeur d’un peu plus de 8 millions de FCFA, a renseigné Mme Mbengue. Sans compter les dépenses supplémentaires effectuées par les 6 établissements académiques de Thiès.
Concernant le personnel du service académique, des dispositions ont été prises à travers un système de permanence et de télétravail, pour garantir le respect des mesures sanitaires.
Du côté des étudiants, on se dit "prêt" pour une reprise graduelle des cours, d’abord avec ceux de la L3, M1 et M2, dès le 1-er septembre prochain, selon le représentant de la conférence des amicales.
Mamadou Guèye qui représentait la conférence des amicales d’étudiants à une cérémonie de don de 2.500 masques offerts, jeudi, par le Mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER), assure que ses camarades sont "prêts".
"Nous sommes rassurés par les dispositions prises (…), nous n’avons aucune inquiétude, on peut dire qu’à Thiès, les étudiants sont prêts à reprendre les cours en présentiel avec la convocation d’une partie des étudiants c’est-à-dire les L3, M1 et M2", a dit M. Guèye, lors de cette rencontre tenue au campus de l’hôtel du rail.
Il s’agira, selon la conférence des étudiants de Thiès, de veiller à ce que les autres niveaux démarrent "progressivement en fonction de l’évolution de la situation".
Interpellé sur la position des étudiants de Dakar, partisans de la ’’reprise pour tous’’, le coordinateur national du MEER Abdoulaye Diagne a jugé "trop risqué" d’organiser une reprise globale de "plus de 79 mille étudiants" à l’Université de Dakar.
"Cela pourrait engendrer une situation chaotique", a-t-il averti, disant préférer un redémarrage "stable avec zéro risque de contamination".
Des brigades d’hygiène pour détecter des comorbidités chez les étudiants.
Les services du Centre des œuvres universitaires et sociales de Thiès (CROUS-T), dans une dynamique d’anticipation, ont pris les devants depuis le 24 mars dernier, a indiqué son directeur général, Cheikh Sall.
Ils sont mis en place un comité de suivi et de planification des actions de lutte et de prévention face à la pandémie, dispositif chargé aussi bien de la protection des étudiants que du personnel administratif.
Cette structure présidée par le médecin-chef du CROUS-T, se réunit au moins une fois par semaine. Elle a produit un document adossé aux mesures prises par l’Etat et contenant 12 recommandations.
Parmi ces recommandations, figurent la désinfection des campus et bureaux et la mise en place de 16 systèmes de lavage des mains ou plateaux techniques autonomes.
Il est aussi prévu de mettre sur pied, dès le 1-er septembre, des brigades d’hygiène dans tous les campus, pour ’’recueillir les informations relatives à l’itinéraire des étudiants pour détecter d’éventuelles comorbidités’’, a dit M. Sall.
"Les visites médicales seront obligatoires aussi bien pour les étudiants que pour le personnel administratif ", a-t-il souligné, précisant que les déplacements en dehors du campus seront strictement limités ainsi que le sport collectif à l’intérieur.
Cheikh Sall a également soutenu que le CROUS-T a acquis 40 mille masques chirurgicaux et lavables au profit des étudiants et du personnel académique grâce à un partenariat.
Un système hybride à l’UFR science de l’ingénieur
L’UFR science de l’ingénieur de Thiès a décidé de mettre en place un système hybride, en convoquant, dans un premier temps dès le 7 septembre, les étudiants en Licence 1 et 3, a dit à l’APS son vice-directeur Makhaly Bâ.
’’Les cours en ligne ont beaucoup marché cette année pour les masters, mais moins pour les étudiants de 1-ère année’’, a-t-il expliqué, notant qu’il s’agira de "privilégier les L1 et L3 dès la reprise, dans le cadre de ce système hybride qui sera maintenu jusqu’en fin d’année, pour le respect des gestes barrières".
"La stratégie adoptée est de faire venir d’abord les étudiants de première année qui n’ont bénéficié que d’un mois de cours à cause de la covid-19", a-t-il ajouté.
La première semaine va selon lui permettre d’ajuster quelques paramètres liés aux cours en ligne qui seront surtout dispensés aux étudiants de master, le temps pour eux de débuter les cours en présentiel à partir du 28 septembre.
Les quelque 150 étudiants en première année suivront des cours sur les matières qualité, hygiène, sécurité, environnement et géomatique.
Au total, c’est environ 500 étudiants que l’UFR science de l’ingénieur a accueillis cette année.
Bien que certaines conditions sociales soient décriées par les étudiants, surtout concernant l’hébergement dans les campus, M. Ba espère que le système hybride pourra aider à une gestion académique tenant compte de la pandémie.
Selon Makhaly Bâ, les soutenances pour les masters d’habitude organisées au mois de juillet ont été repoussées pour la première session au mois d’octobre et la deuxième session au mois de décembre 2020. Des soutenances en ligne pourraient être organisées, "si la situation le permet’’, a-t-il conclu.