C’est symptomatique qu’à la lueur de ce qui se passe ailleurs des gens viennent nous tympaniser à propos d’un possible troisième mandat pour le Chef. Lequel a pris gaillardement l’avion foulant au pied le principe de réciprocité qui s’est traduit par l’interdiction faite aux Sénégalais — à presque tous les Africains devraiton dire surtout ceux d’entre eux qui ont la peau noire — de mettre les pieds dans l’espace Schengen. Pour que cela soit clair dans la tête des uns et des autres. Pour qu’il n’y ait point de roublardise et de non – dits. Pour ne point se réfugier derrière des subterfuges. Bref pour que l’on ne se retrouve pas dans la même situation que celle que deux grabataires de la sous-région imposent à leur pays, le Timonier doit mettre fin au débat et nous dire ses véritables intentions. Il ne s’agit point d’une question de Droit, mais d’éthique. Même si l’on sait l’idée qu’ils (lui et son clan) se font de l’éthique. On s’en f… que dans son camp des personnes organiseraient de petits meurtres ou que ses décisions seraient contestées dans son parti ou que son autorité serait mise à rude épreuve. Ou que son parti volerait en éclats avec son armée mexicaine. Ou, ou, ou !!! Tout cela, c’est le cadet de nos soucis. Qu’il nous regarde dans le blanc des yeux et nous dise que ce mandat-ci est son dernier avant de s’attaquer aux urgences. Et celles - ci sont nombreuses à commencer par les inondations dans toutes les villes du pays ou la situation du monde rural et d’autres coins reculés du pays où des gens se prêtent des masques faute d’avoir les moyens pour en acheter. Signe de l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent dans ce pays de l’émergence. Kaccoor Bi
MACKY ET MACRON
Les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron ont affiché hier une complicité sur les marches de l’Elysée. A Paris depuis mardi pour prendre part à l’université d’été du Mouvement des entreprises de France, (Medef) dont il est invité d’honneur, Macky Sall a partagé, ce mercredi 26 août, un déjeuner de travail « très convivial et chaleureux » avec son homologue français, Emmanuel Macron, en présence des membres de sa délégation. Les deux chefs d’Etat ont eu des « échanges approfondis » et « très positifs » sur l’état de la coopération bilatérale entre la France et le Sénégal. Selon des sources proches de la délégation sénégalaise, plusieurs dossiers et projets de cette coopération ont été passés en revue comme la coopération culturelle avec le musée des civilisations noires, la coopération scientifique avec le campus franco-sénégalais, les conventions entre lycées pour les années préparatoires, le Train express régional (Ter), la lutte contre l’érosion côtière, la Covid-19, entre autres. Au cours des deux heures d’entretien, les présidents sénégalais et français ont également abordé des « sujets d’intérêt commun » et d’autres relevant de « l’actualité politique africaine et internationale ». Le président Macky Sall va faire ce jeudi sa communication devant le MEDEF.
MUTUALISATION
Ceci est une excellente nouvelle qu’il convient d’annoncer sans tarder ! En effet, dans ce pays où chacun veut avoir sa petite chose, être Pdg, Dg d’un petit machin, voire président, secrétaire général d’un parti, d’un syndicat, d’une association, patron de groupe de presse, khalife etc. voir des structures décider de fusionner, aller vers un regroupement ou mettre en commun leurs moyens est assurément un événement ! C’est pourtant ce qu’ont décidé de faire la compagnie nationale Air Sénégal et la compagnie privée sénégalaise Trans-Air. Cette dernière, avec sa petite flotte, réussit à bien desservir les pays de la sousrégion de la même manière d’ailleurs qu’Air Sénégal. Se rendant dans les mêmes pays et visant la même clientèle, elles se sont dit : « tiens, pourquoi ne pas mutualiser nos moyens ? » Au terme d’âpres négociations, elles ont scellé une entente et vont donc aller vers une sorte de partage de code. Le partenariat sera d’ailleurs officialisé mardi prochain au siège d’Air Sénégal international. Il porte l’empreinte discrète du ministre du Tourisme et des Transports aériens, M. Alioune Sarr, qui a poussé à la roue pour que les négociations aboutissent.
FRANCOPHOBIE
On ne savait pas que les Maliens étaient aussi antifrançais ! Malgré les opérations « Serval » et « Barkhane » qui ont permis d’arrêter les djihadistes dans leur avancée vers Bamako, malgré l’aide économique que Marianne apporte à leur pays, les Maliens ne portent pas, mais alors pas du tout, la France dans leur cœur. A preuve par ce sondage que nous publions dans ce journal et qui montre que 31,2 % d’entre eux, du moins parmi les habitants de la capitale, ont une opinion favorable de la CEDEAO. Ils sont 26,1 % à porter le pays du président Macron dans leur cœur. Sur le podium, on trouve les USA qui, eux, bénéficient de 62,2 % d’opinions favorables. La Chine est deuxième avec 86,1 % tandis que la médaille d’or est remportée par la Russie qui monte sur la plus haute marche du podium avec 88,0 % ! L’héritage des années Modibo Keïta ? Pas seulement, assurément…
Touba LE MAGAL DANS LE RESPECT DES MESURES BARRIÈRES
Le coronavirus est fort. Mais Serigne Touba est plus fort. Le Grand Magal prévu au mois d’octobre de cette année aura bel et bien lieu. Mais dans le contexte de la pandémie, il sera organisé dans le respect strict des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus, a assuré mercredi Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du guide suprême de la confrérie. Il s’adressait à des journalistes à l’issue d’un comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs de l’évènement. La réunion s’est ténue à la gouvernance de Diourbel en présence des autorités administratives, des représentants des forces de sécurité et de services techniques intervenant dans l’organisation de l’évènement qui draine habituellement des millions de personnes. « Le Khalife est quelqu’un de responsable. Il avait déjà donné l’exemple avec le port du masque qui doit être un devoir pour chacun. Ceux qui ne peuvent pas mettre le masque pour une raison ou une autre, doivent utiliser un foulard », a indiqué Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké. Des voix s’étaient récemment élevées pour réclamer l’annulation de cette manifestation religieuse. « Le Khalife général ne veut pas que la maladie se propage davantage et c’est pour cela qu’il ne cesse d’exhorter les gens à bannir les comportements pouvant répandre la maladie. Conscient que chacun doit contribuer à l’effort de guerre, il avait déjà au début de l’épidémie remis une somme d’argent aux autorités étatiques », a rappelé porte-parole de Serigne Mountakha Mbacké. « A Touba, depuis le début de la pandémie, les gens ne cessent de poser des actes allant dans le sens du respect des recommandations notamment la distanciation physique dans les mosquées. Si ça ne dépendait que de Serigne Mountakha, tout le peuple sénégalais serait en bonne santé », a insisté le porte-parole. Il a ainsi annoncé une distribution massive de masques lors du Magal de Touba dont va se charger le Dahira Moukhadd Matoul khidma. Akassa !
JUSTICE LE SYTJUST SUSPEND SA GRÈVE POUR 96 H
Les usagers de la justice peuvent souffler. Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décidé d’observer une trêve de 96 h dans sa grève déclenchée il y a plus de 2 mois maintenant. Ce geste d’apaisement est une traduction concrète de la rencontre qui s’est tenue ce lundi entre le ministre de la Justice, Me Malick Sall, et le Bureau exécutif national du Sytjust. Une rencontre facilitée par les médiateurs notamment le Bâtonnier de l’Ordre national des Avocats, Me Leyti Ndiaye, et l’ancien Garde des Sceaux Me Doudou Ndoye. A l’issue de la rencontre, le ministre de la Justice avait demandé au Sytjust de suspendre son mot d’ordre de grève pour faciliter la continuation des discussions. Les camarades de Me Aya Boun Malick Diop ont accepté la demande. La suspension de la grève couvre les jeudi 27, vendredi 28, lundi 31 août et mardi 1er septembre 2020. D’ailleurs une importante rencontre est prévue entre les deux parties ce jeudi 27 août avec un comité pour diligenter la mise en œuvre de la plateforme de revendication. Selon les travailleurs de la justice, cette trêve sera, à terme, commuée en suspension de plus longue durée, s’il y a lieu. Le travail, précisent-ils, reprendra dès ce jour dans toutes les Juridictions et les directions de l’administration centrale de la Justice. Ce sont les justiciables qui vont pousser un grand ouf de soulagement !
TRIBUNAL LES 21 PRÉVENUS DE TOBÈNE RELAXÉS AU BÉNÉFICE DU DOUTE
Le verdict du procès des paysans de Tobène, arrondissement de Méouane, département de Tivaouane est tombé. Le tribunal des flagrants délits de Thiès a relaxé hier, au bénéfice du doute, tous les 21 prévenus qui avaient jusquelà obtenu une liberté provisoire. A l’annonce du verdict, leur avocat, Me Khouraïchi Ba, dit éprouver un « sentiment mitigé », car il s’attendait à une relaxe totale, pure et simple. « Quand vous êtes relaxé au bénéfice du doute, vous êtes tout content parce que vous n’êtes pas condamné. Mais en réalité, vous êtes condamné au bénéfice du doute, ce qui veut dire qu’il y a une part de doute dans l’esprit du juge et c’est ce qui fait un peu mal dans ce genre de situation », a-t-il déclaré sur Rfm. Selon le ténor du Barreau, la relaxe au bénéfice du doute sousentend que, dans l’esprit du juge, « c’est la tautologie du verre à moitié plein et à moitié vide ». Me Bâ estime que dans ce dossier, s’il y a un quelqu’un qui devait s’asseoir sur le banc des accusés, ce sont bien les Industries chimiques du Sénégal (Ics). Les 21 prévenus, habitants de Tobène, ont été interpellés le 12 août dernier, suite à leur opposition à la décision du ministre de l’Intérieur d’envoyer un géomètre délimiter leurs champs, objets du litige foncier qui les oppose aux Industries chimiques du Sénégal (ICS).
LE PARRAINAGE « EST DÉMOCRATICIDE», SELON FADEL BARRO DE Y’EN A MARRE
Le mouvement citoyen « Y en a marre » s’est prononcé, hier, au cours d’une conférence de presse organisée aux Parcelles assainies sur diverses questions d’actualité notamment la suppression du parrainage aux élections. La réunion, dans le cadre du Dialogue politique, des différents acteurs concernés a conduit à la suppression du parrainage aux élections locales qui devraient avoir lieu au plus tard le 28 mars 2021 avec le maintien de la caution. « Je pense que sur cette question, c’est vite réglé parce que ça ne concerne pour l’instant que les élections municipales. Sur le parrainage en tant que tel, c’est le 19 avril que la loi a été instituée. Alioune Sané et beaucoup de jeunes se sont retrouvés entre les mains de la police et ont été torturés. C’est pour cela que Y en a marre retient cette date comme une journée de torture pour les y’en a marristes. Parce que nous l’avions combattu fermement », confie Fadel Barro. A en croire le rappeur et activiste, le parrainage est «démocraticide » en ce sens qu’il ne permet pas aux populations ou aux citoyens de s’exprimer valablement selon les candidats, « surtout que nous sommes dans une crise de leadership.
RUFISQUE : DEUX CANDIDATS AU BFEM MEURENT NOYÉS
Tristesse et désolation pour les familles Ba et Loum de la cité Tako dans la vieille ville de Rufisque. Leurs deux enfants, candidats au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) Mouhamed Ba et Ousseynou Loum ne vont pas pouvoir terminer l’examen qui a démarré ce mercredi. Ils sont morts noyés dans la mer de Diockoul, située dans le département de Rufisque. Après avoir passé les épreuves physiques qui se sont déroulées au stade Ngalandou Diouf, les élèves, qui habitent à la Cité Tacko, sont partis à la plage pour une baignade et c’est là que l’irréparable s’est produit. Les riverains pêcheurs de Diockoul ont été les premiers à se porter au secours des deux jeunes garçons. Ils ont pu repêcher seulement le corps de Ousseynou Loum, tandis que Mouhamed Ba est demeuré introuvable. Les recherches vont continuer ce jeudi avec le soutien des sapeurs-pompiers qui se sont déplacés sur les lieux pour transporter le corps du jeune Ousseynou Loum. Pourtant la célèbre plage de Dioukoul est interdite à la baignade. Mais il n’y a aucune pancarte notifiant cette interdiction. Une situation dénoncée par les maîtres-nageurs. Les parents des deux garçons, on le devine, sont dans le désarroi total.
Le Dialogue politique entame les points chauds
La commission cellulaire a mis les dernières retouches sur le rapport d’étape compilant les accords obtenus par les acteurs, au terme de plusieurs mois de dialogue interrompu pendant cinq mois par la covid-19. Hier, Cheikh Sarr et Cie ont validé le document remis au président du comité de pilotage du dialogue national qui devrait le transmettre au chef de l’Etat présentement en France, au plus tard le 31 août prochain. Mais déjà les acteurs politiques sont de plain-pied dans le dialogue. Après le compromis sur le parrainage, ils vont poursuivre à partir de ce matin en entamant les sujets chauds. Il s’agit d’abord de la question relative à la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du président du conseil départemental désormais élus au suffrage direct. Un sujet sur lequel les avis sont partagés. Comme du reste l’épineux point relatif au cumul de postes de secrétaire général de parti avec celui de chef de l’Etat. Surtout que la majorité reste cramponnée à la position de son chef qui tient à son poste de président de parti comme à la prunelle de ses yeux, alors que l’opposition conduite par Déthié Fall n’y est pas favorable. Au surplus, le dialogue va également aborder la question en stand-by relative au statut de l’opposition qui, quoique constitutionnalisée, demeure en l’état à cause de divergences de lecture entre ceux qui pensent que le leader de l’opposition parlementaire doit être consacré, et ceux qui votent pour la désignation du candidat arrivé deuxième à la présidentielle. Quoi qu’il en soit, la commission politique a décidé d’accélérer pour boucler ses travaux le plus tôt possible et engager l’audit du fichier électoral.
Mansora, la défunte fille du douanier
Toujours abasourdis par le destin cruel qui s’est abattu sur Mohamed Sall, un colonel des douanes sorti de l’Ena en 2009 et promu à une belle carrière, certains de ses proches commencent à délier leur langue pour surtout faire jaillir le côté angélique du Colonel Sall. Au-delà des rumeurs sur fond d’obscurantisme, il est reconnu auprès de tous ceux qui le connaissent que l’homme était pieux, un disciple dévoué de la tarikha tidiane. Il se raconte dans les chaumières que si sa fille jumelle dont il vient d’abréger la vie porte le nom de Mansora, c’est en hommage au défunt khalife des Tidianes Serigne Mansour Sy qui fut son marabout. Alors que son épouse avait quelques soucis de maternité, il s’en était ouvert à Serigne Mansour Boroom daara Yi qui avait prié pour eux. En reconnaissance à ce dernier, il rompit la tradition de donner aux jumelles les noms traditionnels de (Adama et Hawa), en appelant l’une d’elles Mansoura. C’est celle-ci qu’il a tuée, plongeant sa famille dans le désarroi. D’après des sources dignes de foi, il est en train de subir un traitement à l’hôpital psychiatrique. Les gendarmes sont donc suspendus à l’avis des medecins.
Affaire Tobène : les jeunes relaxés
Le Tribunal de Grande Instance de Thiès a livré hier un verdict d’apaisement, dans l’affaire des violences de Tobène, dans le département de Tivaouane. Finalement, les 21 manifestants placés sous mandat de dépôt ont été relaxés au bénéfice du doute. Un verdict qui va dans le sens de la réquisition du Ministère Public qui avait demandé la relaxe. Mais Me Cheikh Khoureychi Bâ, un des avocats de ces jeunes de Tobène, n’est pas satisfait de ce verdict. Selon lui, la libération de ces jeunes au bénéfice du doute est insensée et il attendait plutôt une libération pure et simple. C’est le 12 août dernier que des échauffourées ont opposé des jeunes de Tobène aux forces de l’ordre, et la confrontation avait occasionné des blessés dans les rangs des gendarmes. Les villageois protestaient contre l’opération de délimitation des 6 ha qui doivent abriter l’extension de la mine des Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Ils sont contre toute opération, sans un accord sur les taux d’indemnisation. Jugée en flagrant délit le 21 août dernier, l’affaire avait été mise en délibéré pour le 26 août.
Drame à Rufisque: Deux candidats au Bfem meurent par noyade !
Les populations de Rufisque ont été plongées dans la tristesse ce mercredi. En effet, deux cas de noyade ont eu lieu à la plage Baye Ada Goor de Diokoul. Selon les premières informations de lasnews.info, il s’agit de deux candidats au Bfem revenus de l’épreuve physique au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Ousseynou Loum 18 ans et Mohamed Samb étaient des amis de classe et habitaient la cité Tacko. Le corps du premier nommé a été repêché. Ce qui n’est pas le cas pour Mohamed. La police a procédé au constat d’usage et les sapeurs pompiers ont transporté le corps à l’hôpital.
Découverte macabre à Thiaroye
Le corps sans vie d’un individu répondant au nom de Dame Diop a été découvert hier, vers 02 heures du matin à hauteur du cinéma de la rue menant vers l’ancien cinéma de Thiaroye gare. L’homme en question, âgé de 52 ans, habitant au quartier Halpulaar, a été retrouvé mort sur son lieu de travail. La Police de Thiaroye a ouvert une enquête.
Déjeuner de travail entre Macky et Macron
Le Président Macky Sall donne de ses nouvelles à Paris où il séjourne depuis mardi dernier. Il informe avoir eu un déjeuner de travail très convivial avec le Président Macron. A l’en croire, leurs échanges approfondis et positifs ont porté sur des sujets d’intérêt commun, bilatéraux et d’actualité africaine et internationale.
Homicide involontaire Yeumbeul
On en sait beaucoup plus sur l’accident survenu à Yeumbeul Sud qui a coûté la vie à une femme à Yeumbeul Sud et occasionné 02 blessés. La femme décédée s’appelle Adja Marème Diop et habitait au quartier Layène. A rappeler que c’est un car rapide «fou» ayant perdu le contrôle qui a percuté mortellement la dame. Ainsi, deux passagers à bord du véhicule se sont retrouvés avec des blessures.
Transport des 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium au Mali
La présence de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium au Port Autonome de Dakar (Pad) avait suscité l’inquiétude chez les autorités portuaires qui ont sommé le propriétaire (d’origine malienne) de déplacer les produits très inflammables. Les échos de cette affaire sont arrivés au Mali, la destination finale du nitrate. Les populations maliennes ont élevé la voix pour attirer l’attention des autorités étatiques sur le danger du transport du produit du Sénégal au Mali. Le Secrétaire général du ministère des Transports et de la mobilité urbaine qui assure l’intérim à cause de l’absence de gouvernement, Marc Dabou, rassure que le transport du nitrate d’ammonium au Mali se fait en parfaite conformité avec les règles de transport de marchandises dangereuses. A l’en croire, le Mali dispose d’une expérience avérée en matière de transport de produits dangereux. En 2018, rappelle-t-il, 19.000 tonnes de nitrate d’ammonium ont été acheminées de Dakar à Bamako, et 21.000 tonnes en 2019.
Les derniers camions ont quitté Dakar
Restons avec ce dossier de nitrate d’ammonium pour signaler qu’hier les derniers camions de nitrate d’ammonium ont quitté le Port autonome de Dakar en direction du Mali. Le Directeur général du Port Aboubacar Sedikh Beye l’a constaté lui même avant de donner des assurances aux populations.
L’Etat masque les bacheliers
Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a doté l’office du baccalauréat de matériel de protection et de lutte contre la propagation de la COVID-19 pour les besoins de l’examen du baccalauréat 2020 qui démarre la semaine prochaine. Le Directeur de l’office du baccalauréat, Pr Sosse Ndiaye a reçu le matériel des mains du directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement Supérieur, Pr Mamadou Samba Kah à la sphère ministérielle de Diamniadio.
Inondations à Kaolack
À Médina Mbaba, la population est complètement désemparée à cause des fortes pluies qui ne cessent de s’abattre depuis hier nuit sur la commune de Kaolack. Les deux ponts séparant Dialagne et Médina Mbaba envahis par les eaux, ont fini par déverser leur trop plein dans les maisons. D’ailleurs, certaines familles ont dû quitter provisoirement leurs domiciles tandis que d’autres décident de passer la nuit à la belle étoile. Lesdits ponts qui ont été construits pour faciliter le ruissellement des eaux pluviales sont à ciel ouvert. À Fass Cheikh Tidiane, la situation est presque identique de même que dans d’autres quartiers de la commune.
LA CONFERENCE DE PRESSE DU JUGE OUSMANE KANE EST UN SCANDALE
Interrogé sur les deux sorties polémiques des magistrats Yaya Amadou Dia et Ousmane Kane, Alioune Ndao, a cogné fort sur ses collègues
Interrogé sur les deux sorties polémiques des magistrats Yaya Amadou Dia et Ousmane Kane, Alioune Ndao, a cogné fort sur ses collègues. Selon l’ancien président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), la conférence de presse organisée par le premier président de la Cour d’Appel de Kaolack est tout simplement un scandale.
« Je condamne les deux procédés. En fait, le problème était au départ un problème interne. C’est le premier président de la Cour d’Appel de Kaolack, en sa qualité de chef de cour, qui aurait constaté un certain nombre de dysfonctionnements et a adressé une lettre de demande d’explication à un magistrat du siège en service dans cette même cour. Le magistrat a répondu sur les points qui lui sont imputés. Mais cela, ne s’est pas limité à cela. On a l’impression qu’il s’est dit qu’il ne va pas tomber seul. Et autant le premier président lui reproche certain nombre de chose, autant lui aussi il sait des choses qui sont reprochable, répréhensibles à l’endroit du premier président de la cour d’appel de Kaolack . Dans un premier temps, ce document devait rester à l’interne, mais à la surprise général, il est tombé entre les mains de la presse. Ce qui n’est pas normal. Maintenant le premier président qui convoque la presse, ça je ne l’ai jamais vu. Un magistrat du siège qui tient un conférence de presse sur des chose strictement personnelles, je ne l’ai jamais vu. C’est vraiment scandaleux », dénonce Alioune Ndao dans les colonnes du journal Les Echos.
Avant d’ajouter : « Et j’approuve à 200% que le ministère ait envoyé l’IGAJ pour faire une enquête et prendre des sanctions s’il y a lieu. Il est vrai que j’ai lu dans l’interview du président Ousmane Kane que le dossier avait été déjà adressé au ministère de la Justice. Est ce que ce n’est pas à cause de la lenteur du ministère de la Justice que tout cela est sorti dans la rue ? En tout état de cause, c’est une situation condamnable à tous à tout point de vue. Ce sont des magistrats du siège, ils sont soumis à l’obligation de réserve. Quand ils ont des problèmes à régler, ces problèmes doivent être réglés à l’interne », dit-il.
BOYCOTT HISTORIQUE DES MATCHS EN NBA POUR PROTESTER CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES
Un nouveau mouvement de contestation prend forme dans le basket américain
Le match 5 des playoffs NBA Milwaukee-Orlando n'aura pas lieu mercredi dans la bulle de Disney World, les joueurs des Bucks ayant décidé de le boycotter après les tirs de la police sur Jacob Blake. Même décision de la part des basketteurs des Rockets de Houston et du Thunder d'Oklahoma City, ainsi que pour l'affiche entre Lakers et Blazers.
Un nouveau mouvement de contestation prend forme dans le basket américain. Le cinquième match Milwaukee-Orlando des playoffs NBA n'aura pas lieu ce mercredi. Selon ESPN, les joueurs des Milwaukee Bucks ont décidé de boycotter la rencontre pour soutenir Jacob Blake, un jeune homme noir qui s'est fait tirer dessus par la police américaine à sept reprises dans le dos.
À 15 minutes du coup d'envoi, dans la bulle de Disney World, les Bucks n'étaient pas sortis du vestiaire comme prévu. Dans le même temps, les basketteurs du Orlando Magic se trouvaient bien sur le parquet pour disputer la rencontre. Ils n'ont finalement eu d'autre choix que de rentrer, constatant que le match n'allait pas se disputer.
Quelques minutes après, The Athletic a également annoncé un boycott des joueurs des Rockets de Houston et du Thunder d'Oklahoma City. Leur match, aussi le cinquième dans cette confrontation, était prévu dans la nuit de mercredi à jeudi. Même destin pour le choc entre les Los Angeles Lakers et Portland.
La vidéo de l'interpellation a choqué
Trois mois après la mort de George Floyd, qui avait provoqué une résurgence du mouvement antiraciste Black Lives Matter, les tirs policiers sur Jacob Blake ont relancé une vague d'émotion et de colère dans le pays.
RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS SÉNÉGALAIS DÉTENTEURS D'UN PASSEPORT EN ITALIE ?
Serigne Mbacké Ndiaye, ancien ministre porte-parole de Wade a récemment affirmé que « le gouvernement italien est disposé à régulariser tous les Sénégalais sans-papiers vivant en Italie disposant d’un passeport ». Qu'en est-il en réalité ?
Africa Check |
Souleymane Diassy |
Publication 26/08/2020
Invité de l’émission « Edition Spéciale » de la Télé Futurs Médias (TFM), le 11 juin 2020, Serigne Mbacké Ndiaye, ancien ministre porte-parole d’Abdoulaye Wade (le prédécesseur de l’actuel président du Sénégal), a affirmé que « le gouvernement italien est disposé à régulariser tous les Sénégalais sans-papiers vivant en Italie disposant d’un passeport ».
Il a, à cet effet, salué la décision du président sénégalais, Macky Sall, qui selon lui « a instruit le ministre de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères qui ont envoyé deux équipes mobiles, l’une à Rome l’autre à Naples, pour leur faire rapidement des passeports pour qu’ils soient régularisés ».
Quelles sont les sources de Serigne Mbacké Ndiaye
Contacté par Africa Check, Serigne Mbacké Ndiaye a réitéré ses propos précisant tout de même que « ça ne concernait pas tous les Sénégalais mais plutôt ceux qui travaillent dans les plantations, dans les maisons, dans les restaurants (…) mais qui n’étaient pas en situation régulière et n’avaient pas de passeport ».
Dans une note vocale envoyée via WhatsApp, il précise : « c’est par voie de presse que j’ai entendu un Sénégalais vivant en Italie parler de cette histoire de régularisation. Je me suis aussitôt rapproché du secrétariat d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur et j’ai eu les bonnes informations. Il y a beaucoup de Sénégalais qui sont en Italie en situation irrégulière qui travaillent dans les champs, dans les fermes (…) et le gouvernement italien a pris effectivement la décision de les régulariser si toutefois ils présentaient un passeport en cours de validité ».
Régularisation temporaire de six mois pour certains secteurs d’activités
Dans une réponse par courrier électronique, l’ambassade du Sénégal en Italie nous a confirmé que « le gouvernement italien a pris la décision de régulariser les étrangers en Italie, en situation irrégulière ».
Mais, elle précise que « la condition première requise est la preuve qui démontre que la personne ait été en Italie avant le 5 mars 2020 (le 8 mars plutôt selon le gouvernement italien) ».
A la question de savoir si disposer d’un passeport sénégalais garantissait une régularisation automatique, la réponse de l’ambassade reste imprécise. Elle nous assure seulement que « la présentation d’un passeport sera déterminante pour l’obtention du séjour. Toutefois, le postulant peut, sur la base d’une attestation de son ambassade, entamer la procédure de demande de régularisation ».
Nos recherches nous ont permis de savoir qu’il s’agit en réalité d’un programme de régularisation inclus dans un décret du gouvernement italien, adopté le 13 mai 2020, dénommé « Rilancio » (« Relance », en français).
Ce décret autorise, dans son article 103, des personnes en situation irrégulière à travailler légalement dans certains domaines, s’ils remplissent certaines conditions.
Atténuer les effets de la crise économique liée à la pandémie de la COVID-19
En effet, pour atténuer les effets de la crise économique liée à la pandémie de la COVID-19, « le gouvernement italien a approuvé un « décret relance » de 55 milliards d’euros visant à aider les entreprises italiennes et les familles en difficulté à faire face à la crise », informe l’agence de presse Reuters dans une dépêche en date du 13 mai 2020.
C’est dans le cadre de ce « décret relance » que « l’Italie a annoncé un programme de régularisation de centaines de milliers de travailleurs clandestins indispensables aux secteurs de l’agriculture et des services à la personne », explique cet article de RFI, publié au lendemain de l’approbation du décret.
Ainsi, depuis le 1er juin 2020 (date limite fixée le 15 août 2020), le gouvernement italien « autorise les demandes de régularisations de travailleurs sans-papiers pour un objectif de 200 000 migrants », rapporte euronews.
Ces migrants vont bénéficier de titres de séjour temporaires d’une durée de 6 mois pour travailler dans les secteurs d’activités précisés ici par le « décret relance ».
Il s’agit de « l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et des activités de ménages (assistance à la personne pour elle-même ou pour les membres de sa famille, même s’ils ne vivent pas ensemble, souffrant de pathologies ou de handicaps qui limitent leur autonomie; travaux ménagers pour répondre aux besoins de la famille) ».
Les conditions exigées pour la demande de régularisation
Pour être éligible à ce programme de régularisation, deux cas de figure sont prévus par le texte du décret publié sur le site du gouvernement italien.
« Soit les employeurs présentent une demande de régularisation en payant une contribution forfaitaire de 400 €, soit les étrangers dont le titre de séjour est arrivé à expiration depuis le 31 octobre 2019 demandent un titre temporaire en payant 160 € », indique le texte.
Toutefois, il précise que « tous les demandeurs doivent pouvoir justifier d’une présence en Italie en date du 8 mars et avoir travaillé comme ouvriers agricoles ou aides à domicile avant le 31 octobre 2019 ».
Tout détenteur de passeport sénégalais pourra-t-il être régularisé ?
Contacté par Africa Check, Seydina Camara, président de l’Association des Sénégalais de Brescia et provinces, nous a expliqué qu’« en tant qu’étrangers, un passeport valable est exigé comme justificatif d’identité parmi les pièces demandées pour constituer un dossier de demande de régularisation ».
Ce qui nous a été confirmé par Rougui Gaye, présidente de l’Association des Sénégalais de Milan et provinces qui juge que « c’est fantaisiste de croire que disposer d’un passeport pourrait garantir une régularisation ».
« Ce programme italien est beaucoup plus compliqué que ce que pensent les gens. Les conditions sont très dures et beaucoup de nos concitoyens se sont résolus à ne pas déposer car ne pouvant pas remplir les critères exigés. Le passeport n’est qu’un moyen d’identification de la personne. Et beaucoup d’étrangers n’étaient pas venus par la voie normale et ils avaient jeté leurs pièces d’identité pour ne pas être refoulés », explique-t-elle.
Seydina Camara précise « qu’il n’y avait jusque-là qu’un seul centre de production de passeports pour tous les Sénégalais d’Italie. Mais, c’était impossible de satisfaire à temps le nombre pléthorique de Sénégalais qui demandaient l’obtention ou le renouvellement de leur passeport suite à l’annonce du gouvernement italien de procéder à des régularisations ».
Conclusion : La déclaration de Serigne Mbacké Ndiaye peut induire en erreur
Un ancien ministre sénégalais a affirmé que les autorités italiennes avaient décidé de régulariser tous les Sénégalais sans-papiers vivant en Italie disposant d’un passeport.
En réalité, la mesure du gouvernement italien, qui entre dans le cadre de la relance économique dans un contexte de Covid-19, consiste en une régularisation temporaire pour travailler dans certains secteurs d’activité.
En outre, « tous les demandeurs doivent pouvoir justifier d’une présence en Italie en date du 8 mars et avoir travaillé comme ouvriers agricoles ou aides à domicile avant le 31 octobre 2019 », précisent les autorités italiennes.
LE SYTJUST FAIT UNE PAUSE
Le Syndicat des travailleurs de la justice a décidé d’observer une trêve de 96 heures à partir de jeudi pour continuer les discussions entamées avec le ministre de la Justice en vue vue trouver une issue à la crise qui secoue le secteur judiciaire
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a décidé d’observer une trêve de 96 heures à partir de jeudi pour ’’continuer les discussions entamées avec le ministre de la Justice’’, a appris l’APS.
’’Le SYTJUST observera une trêve de 96 heures couvrant les jeudi 27, vendredi 28, lundi 31 août et mardi 1er septembre 2020 pour continuer les discussions entamées avec le Ministre de la Justice’’, indique un communiqué transmis par le syndicat.
La même source ajoute que ’’cette trêve sera, à terme, commutée en suspension de plus longue durée, s’il y a lieu’’.
Selon le communiqué, ’’le travail reprend alors dès demain dans toutes les Juridictions et les directions de l’administration centrale de la Justice’’.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, a invité mardi le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) à suspendre la grève qu’elle conduit depuis plusieurs mois, en attendant la première réunion, jeudi, d’un comité chargé de diligenter la mise en œuvre de sa plateforme de revendications.
Le ministre de la Justice a reçu en audience, le bureau exécutif national du SYTJUST, conduit par son secrétaire général, Maître Ayé Boun Malick Diop, lundi 24 août, "de 17 heures à 23 heures 55 minutes", dans les locaux de son département, fait-on savoir dans un communiqué.
A l’issue de cette rencontre, le garde des Sceaux s’est engagé "à tout mettre en œuvre pour accomplir toutes diligences à l’effet de faire payer au cours du mois de septembre 2020, un montant utile dans le cadre des primes dont la mise en œuvre pérenne sera assurée par un texte étudié et proposé par le comité qui tiendra sa première réunion le jeudi 27 août 2020 à 17 heures".
Selon le communiqué, ledit comité poursuivra l’étude et la préparation des projets de textes concernant les statuts des travailleurs de la Justice et l’assiette du fonds commun des greffes.
"Pour faciliter la mise en œuvre de ces engagements, le Garde des Sceaux demande au SYTJUST la suspension du mot d’ordre de grève avant la tenue de la réunion du comité prévue le 27 août 2020", rapporte la même source.
Elle ajoute que le SYTJUST s’est engagé "à soumettre ladite demande à sa base".
Cette réunion entre le ministre de la Justice et le SYTJUST s’est tenue en présence du Bâtonnier de l’Ordre des avocats, de Maître Doudou Ndoye en qualité de facilitateur, des représentants du Haut conseil du dialogue social, du représentant de l’Association des juristes africains et du secrétaire général de l’UNSAS, l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal, signale-t-on.
Le Syndicat des travailleurs de la justice a entamé une grève le 2 juin dernier, pour demander l’application d’accords déjà signés avec le gouvernement.
Le SYTJUST réclame notamment la publication de décrets prévoyant de nouveaux coûts dans les frais de justice, pour alimenter le fonds commun des greffes.
Les décrets prévoient également la création de nouveaux corps chez les travailleurs de la justice.
par Tierno Monénembo
STABILITÉ, CE FAUX NEZ DU REFUS DE L'ALTERNANCE
On sait ce qu'a donné au Zaïre la stabilité à la Mobutu. On pressent d'ores et déjà ce que donnera en Guinée la stabilité à la Condé. L'Afrique ira de Charybde en Scylla, tant que les individus précéderont les principes et les causes
Le Point Afrique |
Tierno Monénembo |
Publication 26/08/2020
Le mot « stabilité » revient comme une ritournelle dans la bouche des diplomates en ces temps incertains où les Africains tentent tant bien que mal de préserver les acquis démocratiques du début des années 1990. On les comprend. Dans leur esprit, stabilité est synonyme de paix, et la paix est bien plus précieuse que le reste. Au nom de cette vertu cardinale, les démocrates sont invités à réduire leurs prétentions et les apôtres de la liberté, à se restreindre.
De bonnes intentions pour l'enfer
La communauté internationale tient coûte que coûte à éloigner le continent du spectre désolant des guerres civiles et des sécessions. C'est une bonne intention, sauf que les Africains ne comptent plus les enfers que pavent les bonnes intentions de l'ONU, de l'Union africaine ou de la Cedeao. Tout n'est pas rose du côté de nos grands commis de New York et d'Addis-Abeba, c'est le moins que l'on puisse dire, et ce terme de stabilité qui leur est si cher mérite d'être pris avec des pincettes. La stabilité que l'on nous a servie jusqu'ici a une forte odeur d'immobilisme. En général, elle ne repose pas sur un système, mais sur un individu maintenu au pouvoir soit par les armes, soit par le tripatouillage institutionnel.
On sait ce qu'a donné au Zaïre la stabilité à la Mobutu. On pressent d'ores et déjà ce que donnera en Guinée la stabilité à la Alpha Condé. L'Afrique ira de Charybde en Scylla, je veux dire de régime militaire en parti unique (qu'il soit peu ou pas déguisé), tant que les individus précéderont les principes et les causes.
Mort en 2014 à 90 ans, le grand défenseur de la décristallisation des pensions des anciens combattants africains, le colonel Claude Mademba Sy sera honoré par une rue du 14e arrondissement parisien ce mardi 25 aout 2020, dans le cadre du 76e anniversaire de la libération de Paris.
"Quand on est amoureux de ce pays qu’est la France, on ne comprend pas cette bassesse, cette bêtise, cette ignominie", disait ce soldat engagé pour les droits de ses frères d'armes.
Héros méconnu de la seconde guerre mondiale, Claude Mademba Sy est pourtant un des libérateurs de Paris. Le 25 août 1944, il est le seul Noir à être entré dans Paris libéré par des Américains qui refusaient des « hommes de couleur » dans l’armée blindée.
Héritier d’une famille de tirailleurs sénégalais qui a payé le prix de la guerre mais gravi les échelons de l’armée Française depuis la première guerre mondiale, Claude Mademba Sy intégre, en 1943, le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, devenu régiment de marche du Tchad (RMT), qui intègre la 2e Division blindée (2e DB). Sous-officier dans ce prestigieux régiment commandé par le général Leclerc, qui a débarqué le 1er août 1944 à Utah Beach, il participe à la campagne de Normandie, à la libération de Paris et de Strasbourg, ainsi qu'à la prise du "nid d'aigle" de Hitler à Berchtesgaden, près de Munich.
Lors de la libération de Paris, il sera donc le seul Noir de la division commandée par le général Leclerc. En effet, ce dernier a été obligé de se plier aux règles ségrégationnistes américaines de l’époque. Il est vrai que, lors de la grande guerre, l’armée française avait vite fait d’instituer une circulaire, Linard, qualifiée de raciste, parce que reprenant tous les attendus de la politique ségrégationniste américaine.
Resté dans l’armée, Claude Mademba Sy termine sa carrière comme commandant du 9e bataillon d'infanterie de marine (Bima) après avoir participé aux guerres coloniales en Indochine et en Algérie. Il retourne au moment des indépendances au Sénégal pour former la jeune armée de son pays, avec le grade de colonel. Il entame ensuite une carrière d'ambassadeur du Sénégal dans plusieurs pays européens et africains et à l'ONU. Il était grand officier de la Légion d'honneur depuis 2012 et titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec huit citations, dont trois à l'ordre de l'Armée.
Il s'était retiré à Briatexte dans le Sud-Ouest de la France où il meurt le mardi 8 avril 2014.
Ce 25 mai, cette nouvelle dénomination de rue par le Conseil de Paris est, certes, un premier pas dans le sens de l’appel que le président Macron a adressé aux maires de France le 15 aout 2019 lors du 75e anniversaire du débarquement en Provence.
"Je lance un appel aux maires de France pour qu'ils fassent vivre par les noms de nos rues, de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces gens qui rendent fier toute l'Afrique et disent de la France ce qu'elle est profondément", Emmanuel Macron
Ces derniers mois, sur fond de frustrations et de revendications de reconnaissance politique de la contribution des populations immigrées aux valeurs républicaines, de nombreuses initiatives ont accompagné ces évolutions mémorielles.
L’installation des nouveaux conseils municipaux est, en effet, l’occasion de répondre à la demande de reconnaissance symbolique que de nombreux français expriment notamment depuis la mort de George Floyd.
Depuis plusieurs mois, les symboles de l’histoire coloniale, esclavagiste et raciste en France font l’objet d’une forte contestation sociale que la non-réponse du président Macron, qui s’est bien gardé de citer George Floyd, contrairement à la chancelière allemande Angela Merkel, n’a pas réussi à désamorcer.
De la police nationale aux municipalités qui abritent des symboles d’apologie de crimes contre l’humanité, c’est un racisme institutionnel qui est dénoncé et ce sont de vigoureuses mesures de justice et d’équité auxquelles sont attendus les décideurs français.
LES FEDERATIONS AFRICAINES DOIVENT S’ACCAPARER DE LA QUESTION DES BINATIONAUX
Makhtar Ndiaye, a déploré le règlement de Fiba-monde qui empêche aux pays africains de pouvoir disposer de leurs binationaux
Dans un entretien avec Le Quotidien (édition du 19 août 2020), l’ancien capitaine des Lions du basket, Makhtar Ndiaye, a déploré le règlement de Fiba-monde qui empêche aux pays africains de pouvoir disposer de leurs binationaux. Membre de Fiba-Afrique, Mathieu Faye abonde dans le même sens. Vice-président de la Commission de développement de l’instance continentale et membre de la Commission mondiale des joueurs, l’ancien international dégage des pistes.
Le débat sur les binationaux considérés comme des naturalisés enfle chaque jour. Un problème souvent posé au sein de Fiba-monde, mais sans suite. Le moment n’est-il pas venu pour les pays africains de se battre pour changer cette réglementation ?
Il faudrait effectivement qu’il y ait un débat là-dessus. Il faudrait que les Fédérations africaines s’accaparent de la question. Il ne faudrait pas que certains disent qu’ils ne sont pas concernés. Il faut réfléchir dans la globalité, dans l’intérêt d’ensemble du basket africain, quelles que soient la nationalité et l’origine de ces joueurs. A un moment donné, le problème a été posé au niveau de la Fiba-Afrique et on avait demandé aux présidents de Fédération de poser le problème sur la table. De fil en aiguille, ils ont essayé de trouver un semblant de solution.
Que dit concrètement ce règlement ?
La Fiba-monde dit que le gamin, avant l’âge de 16 ans, doit justifier un passeport. Mais ce qui me gêne par rapport à ça, sur le plan juridique, c’est que le passeport est un moyen de transport. C’est un document qui te permet de quitter un pays pour un autre. Il se trouve qu’une personne qui a une double nationalité peut se prévaloir de deux passeports. Alors, à quel moment un des passeports prime sur l’autre ? On a dit au joueur de choisir. Un gamin qui étudie en France à cet âge, c’est normal qu’il joue pour la France. Mais cela ne veut dire que sa nationalité soit hypothéquée par rapport à ça. Ils demandent aux pays africains de se manifester avant l’âge de 16 ans, de justifier que le gamin a été contacté avant l’âge de 16 ans. Certains pays ont rétorqué qu’ils forment les jeunes et après ils vont jouer pour un autre pays. Ce n’est pas faux non plus. C’est pour cela que je dis qu’il y a un effort à faire au niveau des Fédérations.
Pouvez-vous être plus précis quand vous parlez d’effort à faire ?
Cet effort consiste à ce que la Direction technique nationale mette en place un système de collaboration avec ces gamins. Malheureusement, ce travail n’est jamais fait. On attend toujours au dernier moment pour revendiquer la nationalité du gamin.
Est-ce qu’il ne serait pas judicieux d’allonger l’âge jusqu’à 18 ans par exemple pour permettre à ces binationaux d’avoir plus de maturité pour le choix du pays ?
C’est tout à fait possible. Ce serait une bonne chose parce que c’est l’âge de la majorité. Au moins, le gamin qui prend la décision le fera en tant que majeur et responsable. Ce ne sera ni par l’influence des parents, des amis ou de quelques Fédérations que ce soit. Ce serait un peu plus logique d’autant plus qu’on dit souvent que jusqu’à la majorité, tu n’es pas responsable. Cela pourrait être une des solutions à ce problème.
Aujourd’hui, le fait que la Fiba-monde soit dirigée par un Africain, Hamane Niang, qui connaît le problème, ne doit-il pas être un avantage pour les Fédérations dans ce combat ?
Je crois qu’il ne faudrait pas poser le problème sous cet angle. Hamane Niang est le président du basket mondial. Il n’œuvre pas pour le basket africain ou européen seulement. Il œuvre pour le basket mondial. Ce n’est pas parce qu’il est africain ou qu’il a eu à occuper des responsabilités sur le plan africain qu’il doit porter ce combat. Il est là pour écouter tout le monde. C’est le débat qui fera avancer les choses. Il ne faudrait pas que les gens se disent que c’est parce que le président de Fiba-monde est un Africain ou un Malien que de facto le problème va être réglé. Ce serait une erreur. C’est un président mondial.
Est-ce qu’il faut s’attendre à ce que le combat soit un vrai problème africain quand on sait que d’autres ne se sentent véritablement pas concernés par ce débat ?
Effectivement ; d’où la nécessité de donner un sens à la nouvelle Basketball Africa league. Avec cette ligue, c’est la promotion du basket africain qui est mise en avant. Ce n’est pas uniquement pour un pays. Si on est nombriliste, cela n’aide pas au développement du basket africain. C’est un discours à tenir lors des Congrès africains. Si on a de bons joueurs africains, mieux ce sera pour nos championnats aussi bien pour nos clubs que les championnats d’Afrique. Au-delà de tout cela, il faut qu’en Afrique on ait cette ambition d’avoir un championnat digne de ce nom et qui réponde aux besoins économiques qu’engendre le sport en général. Quand on analyse un peu le mode de fonctionnement de ce qui se fait aux Etats-Unis, en Europe, on est obligé de penser autrement.
Peut-on être optimiste quant à l’avenir des binationaux en Afrique ?
Ah oui, absolument ! Il y a combien de joueurs qui sont là et qui ne seront pas appelés à jouer en Equipe nationale d’Espagne, de la France ou celle d’Italie. Il y a une raison d’être optimiste, mais il faut qu’on manifeste cette volonté de vouloir changer les choses. On ne doit pas croiser les bras et attendre que ça vienne des autres. C’est une question d’intérêts. Et nous avons tous intérêt à aller en ce sens.