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14 juillet 2025
MOUSSA SEYDI VANTE L’EFFICACITÉ DU TRAITEMENT À BASE D’HYDROXYCHLOROQUINE
"Le traitement à base d’azithromycine-hydroxychloroquine est efficace pour réduire la charge virale. Parce que les patients ne sortent qu’après deux charges virales négatives"
Invité du JDD, dimanche dernier, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé, annonçait le maintien, par le Sénégal, du traitement à l’hydroxychloroquine malgré la suspension (brève) par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des essais cliniques de cette utilisation. Professeur Moussa Seydi, le chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHNU de Fann, revient à la charge, chiffres à l’appui, faisant le bilan des trois mois de la maladie au Sénégal, ce samedi, 6 juin.
« Dans notre projet de recherches, nous avons pu analyser les données cette fois-ci de 559 patients et non de 162 comme la fois passée. Ces données sont issues des sites de Fann, de Dalal Jam et de Diamniadio, dit-il, en brandissant des chiffres. Parmi ces 559 patients, 498 étaient âgés de plus de douze ans. L’âge médian était de 33 ans mais tous les âges étaient représentés, les nourrissons aux sujets de 85 ans. Il y avait autant d’hommes que de femmes. Un patient sur cinq avait une comorbidité. 65% de nos patients hospitalisés dans ces sites étaient symptomatiques. A Fann, 89% des patients hospitalisés étaient symptomatiques du fait que nous avions choisi avec le SAMU d’orienter au niveau de l’hôpital Fann en priorité les malades graves et à risque. Donc, ce traitement à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine, que nous avons administré, nous a montré que l’efficacité était réelle. Parce que la durée médiane d’hospitalisation des patients qui avaient pris ce traitement était de 10,5 jours contre 13 jours chez les patients qui n’avaient pas pris ce traitement. Tous les patients qui avaient pris ce traitement au stade précoce c’est-à-dire avant l’apparition de complications sont guéris et aucun n’est décédé. Concernant la tolérance, jusqu’ici nous n’avons noté que douze effets secondaires soit dans environ 2% des cas. Les effets secondaires cardio-vasculaires se voyaient dans 0,8% des cas. Et tous les effets secondaires étaient bénins et réversibles à l’arrêt du traitement sans nécessité d’un traitement supplémentaire. C’est donc dire que le traitement à base d’azithromycine-hydroxychloroquine est efficace pour réduire la charge virale. Parce que les patients ne sortent qu’après deux charges virales négatives. Ce traitement est efficace dans la prévention des complications qui peuvent aboutir au décès, s’il est prêt précocement. C’est important de mentionner que compte tenu de cette polémique, nous ne nous baserons que sur nos résultats pour prendre des décisions. »
Par Moussa Seydou DIALLO
QUI POUR SAUVER LE «PRINCE» ?
La distribution des vivres aux populations a été un fiasco total, alors qu’il a été proposé une possibilité plus simple ; le cash-transfert qui a fait son effet dans d’autres cieux
La pression monte, la clameur se répand partout comme une traînée de poudre, les foyers de tensions s’intensifient et le «prince» semble de plus en plus seul, dans une solitude gênante, laissé à lui-même, dans une tempête causée par un ennemi invisible qui a fini de mettre à nu les limites de nos dirigeants, pour ne pas dire ceux qui ont en charge la gestion de l’Etat et la mise en œuvre des politiques gouvernementales, sous l’œil éclairé d’un commandant en chef solitaire en mode dit «fast track».
C’est le 17 novembre 2019 que la terre a commencé à trembler alors qu’apparaissait dans la ville de Wuhan, en Chine, ce «maudit» virus répondant au nom de coronavirus (Covid-19). Le premier cas est apparu en Afrique du nord, plus exactement à la date du 14 février 2020, en Egypte, avant que le Sénégal n’enregistre son premier cas le 2 mars 2020, devenant ainsi le quatrième pays africain à avoir confirmé le virus. Ce, même si le cas était importé.
Par voie de conséquence, une batterie de mesures a été prise par les plus hautes autorités du pays pour contenir et couper la chaîne de transmission de la pandémie. Cela s’est matérialisé par l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu de 20h à 6h du matin, décrété le 23 mars 2020, alors que le pays venait d’enregistrer 26 cas.
Si cette mesure a été saluée au départ par une écrasante majorité des populations, encouragées en cela par les mesures d’accompagnement annoncées à cet effet, il n’en demeure pas moins que dans la mise en œuvre des directives du «prince», des couacs ont été notés. Les hommes en charge de la mise en œuvre de la ligne tracée par ce dernier ont fait preuve de manque d’imagination et d’anticipation notoire, accompagné d’une incompétence inexcusable en matière de gestion de crise sanitaire comme celle en cours.
Pourtant, ce n’est pas la clairvoyance, la vision et les orientations qui ont manqué au «prince», il a juste manqué de bras et d’hommes capables de mener à bien sa vision éclairée et humaniste visant à préserver sa population comme le ferait tout bon père de famille. La gestion chaotique, conjuguée au tâtonnement et à l’incohérence dans la prise des mesures restrictives sans une lueur de mesure d’accompagnement pour soulager les populations et certains secteurs de l’économie, ont fini par mettre les populations hors d’elles, pour les voir envahir les rues, défiant les Forces de l’ordre à leurs risques et périls.
Plus de deux mois après la déclaration du 23 mars, le Président Macky Sall s’adresse à la Nation le 11 mai 2020 dans un message d’espoir et de soulagement pour d’aucuns et pour d’autres insensé par rapports aux mesures prises précédemment. Dans cette allocution, le président de la République a annoncé des mesures fortes comme, dit-il, «d’assouplissement des conditions de l’Etat d’urgence» en revoyant l’horaire du couvre-feu, passant de 21h à 5h du matin, le réaménagement des heures de bureau, l’ouverture des marchés hebdomadaires alors que la circulation n’est pas levée, la réouverture des lieux de culte, la reprise des chemins de l’école pour le 2 juin entre autres mesures pour accompagner les secteurs impactés.
Au même moment, le Sénégal affichait à son compteur 1 886 cas positifs, dont 715 guéris et 19 décédés, 1 151 malades sous traitement dans les structures sanitaires et 7 182 contacts suivis par les services de santé. Au regard de ce tableau peu rassurant et au défilé quotidien auquel les Sénégalais sont habitués depuis l’apparition de la pandémie, par la situation journalière du Covid19 devant le petit écran, certains n’avaient pas tort d’émettre des réserves et de juger impertinentes les décisions qui ont été prises, puisque ne s’inscrivant pas dans une logique de continuité.
La logique voudrait que l’on poursuive pour ne pas dire de corser les mesures déjà prises pour atteindre l’objectif de départ qui a guidé l’installation de l’Etat d’urgence assorti d’un couvre-feu. Suffisant pour parler de rétropédalage ou reculade pour certains là où d’autres, plus alarmistes, appréhendaient un dessein inavoué de l’Etat d’assouplir l’Etat d’urgence pour permettre une immunisation collective de la population. En tout état de cause, cette déclaration a soulevé l’ire des populations et éveillé la curiosité des uns et des autres. Quoique dans son discours, le président de la République a bel et bien mentionné : «J’ai donné instruction au gouvernement de définir et mettre en œuvre une stratégie adaptée à nos réalités économiques, sociales et culturelles.»
Hélas ! Ce gouvernement sur lequel il a compté pour mettre en œuvre cette stratégie a brillé par son incompétence et son manque d’ingéniosité. La distribution des vivres aux populations a été un fiasco total, alors qu’il a été proposé une possibilité plus simple ; le cash-transfert qui a fait son effet dans d’autres cieux, la délivrance des autorisations de circuler a été un véritable casse-tête pour les demandeurs, la gestion du transport a été lamentable et des chauffeurs véreux se sont faufilés entre les mailles et augmenter le tarif du transport avec impunité, alors que le ministre des Transports terrestre avait donné des gages pour la fabrication de masques barrières, le ministère de la Formation professionnelle a montré ses limites et son manque d’imagination pour créer une économie inclusive et partagée par la promotion de l’expertise locale et la mise en place d’un dispositif performant de fabrication, l’ouverture des classes prévue le 2 juin dernier a été un flop total avec un ministre de l’Education dépassé par les évènements. C’est le même cas qui prévaut dans le secteur de l’enseignement supérieur avec un ministre contre-exemplaire qui n’arrive même pas à respecter les mesures barrières édictées par les professionnels de la santé et le gouvernement auquel il appartient. Quel manque de respect ! C’est à se demander qui pour venir en aide au «prince» pour la matérialisation de sa vision ?
Déboussolées et n’arrivant plus à savoir où donner de la tête, les populations sont sorties pour s’adresser au «prince» à leur manière. D’abord, les transporteurs ont pris d’assaut la voirie pour exiger la reprise de leurs activités et décrier la gestion opaque du fonds qui devait servir à assouplir leurs conditions d’existence en cette période, avant que les jeunes ne prennent la relève dans plusieurs villes pour exiger la levée du couvre-feu et la reprise des activités. Cela a eu comme effet la prise de conscience du grand chef qui a fait preuve de sagesse en décidant de la levée des mesures de restriction lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 3 juin 2020. Pour cette fois, 24h suffiront pour que les ministres de la Santé, de l’Intérieur, des Transports, de la Culture se succèdent devant le petit écran pour exprimer chacun sa feuille de route dans l’exécution des directives reçues.
Opération de charme ou pas, en tout cas, on aura compris que la souffrance des populations ne découlait pas de la volonté du «prince», mais plutôt de ceux qui avaient en charge de mener à bien ses orientations. Dès lors, les restrictions seront levées, les activités vont reprendre et le couvre-feu passera des 23h à 5h du matin. Mais cette mesure est prise au moment où le pays a enregistré 4 021 cas positifs dont 2 162 guéris, 45 décès, 1 évacué et 1 813 en traitement.
Du 11 mai au 4 juin, le Sénégal a enregistré 2 135 cas. C’est dire que la situation va crescendo et qu’avec ces nouvelles mesures, on risque de connaître une flambée de cas et une explosion de nos structures sanitaires qui étouffent déjà.
La situation est grave et les populations doivent redoubler d’efforts et de vigilance au risque d’assister au pire. Quoiqu’il faille aussi tirer les conséquences de la gestion calamiteuse de cette crise depuis le début de la pandémie par des ministres «incompétents», «incapables». Lorsqu’on admet publiquement son échec, on devrait avoir le courage et la sagesse de rendre le tablier, mais qui ensuite pour sauver le «prince»?
Président de l’Association des Professionnels de Santé Publique (Apsp) et enseignant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), Pr Issa Wone diagnostique, dans cet entretien accordé à «L’AS», les mesures d’assouplissement prises par le gouvernement.
Président de l’Association des Professionnels de Santé Publique (Apsp) et enseignant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz), Pr Issa Wone diagnostique, dans cet entretien accordé à «L’AS», les mesures d’assouplissement prises par le gouvernement. Il invite l’Etat à assumer ses responsabilités puisqu’il a assoupli de nombreuses restrictions.
Selon vous, quels risques sanitaires pourraient découler des mesures d’assouplissement prises par l’Etat?
Il ne faut pas se focaliser sur ces mesures qui sont déjà prises. On doit plutôt se focaliser sur l’accentuation des mesures de prévention, et malheureusement les gens se relâchent à ce niveau, car les masques ne sont plus portés et la distanciation n’est plus respectée. Les mesures d’assouplissement relèvent, à mon avis, d’une nécessité économique. Pour moi, il faut se ressaisir et mettre le focus sur les mesures de prévention. Ce que l’Etat doit faire pour accompagner ces mesures d’assouplissement, c’est imposer le dépistage pas seulement actif, comme ils font, mais aussi le dépistage passif. Ce qui signifie que les personnes doivent être de mieux en mieux informées sur les risques, quitte à même faire un système de traçabilité téléphonique. Comme on a assoupli, il faut assumer. Maintenant que nous avons assoupli et que peut-être le pays va respirer au plan économique, il faut mettre l’accent sur la prévention. Si on veut atténuer les conséquences économiques, il faut assouplir. Mais si on veut qu’assouplissement ne conduise pas à catastrophe, il faut miser sur les mesures de prévention.
Puisqu’on a rouvert tous les lieux publics, ne faudrait-il pas, selon vous, reprendre les cours dans les écoles ?
Le problème avec l’école, c’est qu’il y a l’opinion publique, c’est-à-dire celle des parents. Si on rouvre les écoles, quel parent va accepter que son enfant prenne des risques. Les écoles privées qui ont les moyens ont divisé leurs classes en deux ou trois. Mais imaginez les enfants qui doivent aller dans des écoles publiques, dans une classe de 100 élèves, si l’on divise par deux, il y aura encore trop d’élèves. Dans ces conditions, je vois mal les parents accepter que leurs enfants aillent à l’école, donc c’est un cercle vicieux. Tout le monde doit s’y mettre pour que l’on comprenne que cette maladie est extrêmement contagieuse. Quelles que soient les mesures prises, si on n’applique pas les mesures de prévention, nous irons droit au mur.
Nombreux sont ceux qui estiment qu’il y a des milliers et des milliers de cas asymptomatiques à Dakar, surtout avec tous ces enseignants qui ont quitté Dakar et sont testés positifs ?
J’en doute, parce que quand on regarde le taux de dépistage, il est extrêmement faible, mais il est orienté. Puisqu’on dépiste les personnes suspectes, on peut croire que l’incidence au sein de la population générale est plus faible qu’au sein d’une population à risque. Par conséquent, il faut augmenter le dépistage, mettre des mesures de coercition comme payer une amende si l’on ne porte pas de masque.
94 NOUVEAUX TESTS POSITIFS DONT 4 CAS IMPORTÉS
La Directrice générale de la Santé, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a annoncé ce samedi, 94 nouvelles contaminations au coronavirus sur 1166 tests réalisés dans les laboratoires, signalant 4 cas importés et 3 issus de la transmission communautaire.
Dakar, 6 juin (APS) - La Directrice générale de la Santé, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a annoncé ce samedi, 94 nouvelles contaminations au coronavirus sur 1166 tests réalisés dans les laboratoires, signalant 4 cas importés et 3 issus de la transmission communautaire.
Les 87 cas sont des contacts suivis par les services sanitaires tandis que les 4 cas importés sont notés chez des voyageurs de l’aéroport Blaise Diagne. Les 3 cas issus de la transmission communautaire sont répartis entre Dakar Plateau et Touba.
Dans les hôpitaux 236 patients ont été contrôles négatifs et guéris et 18 cas graves sont suivis dans les services de réanimation, a dit Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye dans le point de presse mensuel fait trois mois après le premier cas de coronavirus apparu au Sénégal, le 2 mars dernier.
A ce jour 4249 cas ont été déclarés positifs dont 2512 guéris, 47 décédés et 1689 sous traitement dans les 27 sites de traitement.
La directrice générale de la Santé a exhorté les populations à plus de vigilance en respectant les mesures barrières de protection individuelle et collective.
DES POPULATIONS ACCUSENT LE DEPUTE-MAIRE MALANG FATY ET SAISISSENT LA DSCOS
Située dans le département de Bounkiling (région de Sédhiou), la commune de Madina Wandifa est sous le feu des projecteurs pour des problèmes liés au foncier.
Située dans le département de Bounkiling (région de Sédhiou), la commune de Madina Wandifa est sous le feu des projecteurs pour des problèmes liés au foncier. Un collectif qui dit défendre les intérêts de la commune a d’ailleurs saisi le Directeur général de la DSCOS pour dénoncer une spéculation foncière sur le domaine national avant de demander la vérification de l’autorisation de lotissement effectuée par le maire.
Le députe-maire apériste de Madina Wandifa, Malang Seyni Faty, est cité dans une affaire foncière. Des populations se sont érigées en boucliers pour lui barrer la route dans son projet de lotissement qui, selon eux, ne respecte pas les règles établies. Elles se sont regroupées dans un collectif pour vilipender le chef de l’exécutif local auprès du patron de la Direction de la Surveillance, du Contrôle et de l'Occupation des Sols (Dscos) du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, du Gouverneur de la Région de Sédhiou, du préfet du département de Bounkiling et du sous-préfet de l’arrondissement de Diaroumé.
Dans la note dont «L’As» détient copie, le collectif pour la défense des intérêts de Madina Wandifa sollicite une vérification de l’autorisation de lotissement de la commune qui fait l’objet d’une spéculation foncière à outrance. «Le maire et son équipe se livrent à des activités spéculatives sur le foncier relevant du domaine national avec des manœuvres financières non conformes à la loi», lit-on dans la lettre adressée au directeur de la DSCOS. Poursuivant, le collectif qui doute de la conformité des lotissements avec le droit demande une vérification par une mission commanditée. «La commune s’empare des terrains du domaine national situés en territoire communal (zone urbaine du domaine national), les morcelle et applique des lotissements avec délivrance d’attestations d’attribution sans tenir compte des dispositions du code général des collectivités locales et de la loi portant transfert de compétences», se désolent les membres du collectif. Ils précisent dans la foulée que les textes de loi prescrivent que les zones urbaines du domaine national fassent l’objet de lotissement après avis favorable de la commission des opérations domaniales, suivi de l’immatriculation de ces terrains au nom de l’Etat.
A la suite, ajoute le collectif, une commission devrait siéger à la mairie pour attribuer les parcelles. «Les travaux de cette commission doivent aboutir à des actes administratifs approuvés par le préfet. L’autorité administrative de la commune n’a respecté aucune étape de cette procédure et s’accapare des terrains et les distribue à l’insu de tous les acteurs et sans avis de la commission des opérations domaniales, sans immatriculation.
A titre d’illustration, on peut citer les trois (03) attestations en date du 19 juin 2019 délivrées par le maire Malang Sény Faty pour attribuer les lots 1881 ; 3391 et 3394, respectivement à Ousseynou Demba, Madame Safiétou Cissé et Madame Sandjiba Dabo», dénonce le collectif. Par ailleurs, ces populations regroupées au sein du collectif estiment que ce lotissement prive des familles entières de leurs champs de cultures alors que ces dernières ne vivent que de l’agriculture.
Le collectif rappelle que par le passé, des lotissements ont été effectués dans leur localité sans la moindre controverse. «S’il y a contestation cette fois, c’est parce toutes les règles n’ont pas été respectées. Le maire n’a jamais accepté de montrer l’acte autorisant le lotissement. Nous demandons aux autorités compétentes d’annuler ce lotissement qui ne fait qu’installer les paysans dans la précarité, en les privant de leurs champs de cultures», martèlent les membre du collectif pour la défense des intérêts de Madina Wandifa.
MALANG SEYNI FATY, MAIRE DE MADINA WANDIFA : «Ce sont des politiciens qui s’agitent…»
«Honnêtement, je ne suis pas dans cela. Aujourd’hui, ma préoccupation majeure est de voir comment accompagner la population pour faire face à la propagation du Covid-19. Maintenant eux, ils sont dans les querelles de politique politicienne sans fondement comme ils en ont l’habitude à la veille de chaque scrutin électoral. Je les attends. Le moment venu, ils vont avoir des éléments de réponse très clairs. Mais dans le contexte actuel de crise, j’ai une seule préoccupation majeure : c’est comment faire pour barrer la route au nouveau coronavirus. Donc, je me suis inscrit dans cette dynamique qui est de rester loin de ce jeu yoyo qu’ils sont en train de faire. Ils sont libres de parler dans la presse, mais honnêtement, je ne suis pas dans ça pour l’instant. Je les connais ; ce sont des politiciens qui s’agitent. Je les laisse s’agiter dans leur jeu favori. (…)
De toute façon, ils peuvent porter plainte. Pour le moment, je voudrais m’affairer autour de cette pandémie qui est sur toute l’étendue du territoire national et dans le monde entier en essayant de sensibiliser et de conscientiser les populations de mon département, de ma commune et de mon pays sur cette maladie.»
PLUS DE 229 PLAINTES ET SIGNALEMENTS POUR LA DIFFUSION D’IMAGES PERSONNELLES
Selon la directrice de la Coopération de la Cdp, Diéguy Diop Fall, la Cdp a reçu et traité plus de 229 plaintes et signalements entre 2015 et 2019
La donnée à caractère personnel, ou données personnelles, est toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d'identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres. Mais on constate que la diffusion de données personnelles est devenue une tendance via les réseaux sociaux. Ainsi, en une fraction de seconde, on peut voir sa vie basculer à tout moment. C’est dans ce contexte que «L’AS Quotidien» est allé à la rencontre de la directrice de la coopération de la commission de Protection des Données Personnelles (CDP), Diéguy Diop. Selon elle, la CDP a reçu et traité plus de 229 plaintes entre 2015 et 2019.
Les scandales sexuels font légion dans le pays. En attestent les nombreuses plaintes contre de tels agissements. Selon la directrice de la Coopération de la Cdp, Diéguy Diop Fall, la Cdp a reçu et traité plus de 229 plaintes et signalements entre 2015 et 2019. Elle renseigne qu’il y a eu une hausse, de 2018 à nos jours. « Certaines plaintes sont liées purement à des traitements de données à caractère personnel, notamment la vidéosurveillance en milieu professionnel, la biométrie, la prospection directe et la presse en ligne. D'autres, en revanche, sont afférentes à la cybercriminalité comme la tentative d'extorsion de fonds, usurpation d'identité, enregistrement illicite de téléphone, publication de photos ou de vidéos compromettantes, injures et actes de menaces par message vocal». Pour ces cas, poursuit Mme Fall, la Cdp collabore avec la Police à travers la Division Spéciale de la Cyber sécurité (DSC) ou en informe directement le procureur de la République.
Revenant sur les vidéos sextape qui circulent dans le net, elle indique que l’ignorance est la chose la plus difficile au monde. «Les femmes ignorent les conséquences de partager l’image de quelqu’un. Je ne parle même pas des vidéos nues, mais de l’image en tant que telle. Le droit à l’image est un délit. Il y avait ‘’porter-presse’’, mais maintenant c’est ‘’porter aux réseaux’’. Maintenant quand une personne vous doit de l’argent, ou s’il y a un mauvais payeur, on l’amène au niveau des réseaux sociaux. Quand les gens ont des problèmes, ils prennent la résolution de transférer leurs images ou leurs enregistrements sur la toile publique», affirme-t-elle.
«LES GENS DOIVENT ARRETER DE FAIRE LEUR PROPRE JUSTICE EN FAISANT DU PORTER-PRESSE OU PRESSE-RESEAUX SOCIAUX»
Au lieu de faire confiance à la justice, les gens font porter-presse ou porter-réseaux sociaux en faisant leur propre justice. Ce qui est déplorable. «Pourtant, le droit est là pour veiller à la dignité de la personne. Chaque personne a quelque chose de très noire chez elle et qu’elle essaie de cacher, donc il faut savoir raison garder. Il faut toujours regarder par rapport à soi-même», conseille Diéguy Diop Fall.
A la question de savoir comment ils mènent leurs enquêtes, la directrice de la Protection des données personnelles répond qu’ils sont tenus par le secret de l’enquête, à l’image de la police et de la gendarmerie. «D’ailleurs, nous n’avons pas le droit de nous autosaisir. Mais nous sommes en train de revoir la loi. Vous voyez une situation anormale, vous nous en faites part ou si vous êtes victimes, vous venez nous voir. On essaye d’instruire le dossier et de voir les tenants et les aboutissants. On mène des enquêtes en faisant des captures d’écran. On travaille aussi avec les cafards comme Google, Facebook et autres. On a le droit à la suppression et à l’oubli. On peut demander à ce que ces images puissent être enlevées. Mais ce qui importe le plus, c’est la sensibilisation. On ne doit pas mettre sur internet ce qu’on ne veut pas que les gens sachent. Internet, c’est une rue crue qui est légiférée. Mais surtout il faut préserver sa dignité, son image, les enfants et faire attention à l’utilisation de l’internet», recommande Diéguy Diop.
Pour la suppression des images sur la toile, elle soutient que c’est possible, mais c’est très difficile. «Car il y a les partages sur WhatsApp qui participent à diffuser de manière large ces images. Les femmes doivent partager les bonnes choses comme l’éducation, l’évolution psychique des enfants afin de diminuer les ragots et les rumeurs pour gâcher la vie des gens», dit-elle. « Il y a le dip internet, l’internet noir ou profond. Être hacker, c’est juste quelqu’un qui est doué. C’est un délit prohibé par la loi», informe cette responsable de la Cdp qui indique que la jeunesse et les femmes sont les principales victimes. C’est pourquoi la Cdp effectue des descentes dans les lycées pour sensibiliser les jeunes. « On doit partager des vidéos sur ce thème pour que les gens sachent que c’est prohibé et qu’il y a une nouvelle loi qui veille sur leurs données. Les gens doivent savoir aussi qu’étaler un problème d’argent sur les réseaux sociaux et afficher l’image de son bourreau est un délit», explique Diéguy Diop Fall.
LE COLLECTIF SOS LITTORAL INTENSIFIE LE COMBAT JUDICIAIRE
Contre le bradage du littoral, les camarades de Pierre Goudiaby Atépa ont commis des avocats pour intensifier la lutte contre le bradage du littoral qu’ils qualifient de scandale.
Le collectif Sos littoral a organisé hier un point de presse pour dénoncer le bradage du littoral relevant du domaine public maritime. A l’occasion, les camarades de Pierre Goudiaby Atépa ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour intensifier le combat judiciaire.
La polémique sur le bradage du littoral ne diminue pas d’intensité. En effet, le Collectif Sos littoral a décidé de continuer le combat et de le porter devant le Tribunal. Les camarades de Pierre Goudiaby Atépa ont commis des avocats pour intensifier la lutte contre le bradage du littoral qu’ils qualifient de scandale.
A en croire leurs avocats, le Préfet de Dakar avait pris un arrêté le 4 janvier 2017, interdisant en son article premier tous les travaux d’aménagement au niveau de l’espace situé en face de la résidence de l’Archevêque de Dakar à Fann résidence, et dont l’article 2 punit toute infraction conformément aux lois et règlements en vigueur. «Conformément donc à cet arrêté, nous avons saisi le Juge des référés du Tribunal de Dakar pour lui demander d’ordonner immédiatement l’enlèvement de ces installations », affirme l’un deux devant la presse hier.
Et d’informer en outre qu’une citation directe a été également envoyée aux mis en cause pour relancer certaines autorités comme l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (Ageroute) ; parce que, dit-il, « l’Ageroute a constaté ces installations et a saisi la Dcos par un courrier en lui disant qu’elle n’avait pas autorisé les installations en question».
Dans la foulée, Me Abdoulaye Tine rappelle que le domaine privé maritime est inaliénable et imprescriptible. Cette inaliénabilité, dit-il, est prévue par le Droit public sénégalais en son article 9 de la loi 1976 du Code du domaine de L’Etat. En plus, poursuit-il, «il y a l’article 69, aliéna 2, de la loi portant Code de l’environnement qui dit : seuls sont autorisées sur le domaine public maritime et fluvial à titre d’occupation privative les installations légales et démontables ». D’autant plus, a dit Me Tine, que nul n’a le droit de s’approprier cet espace qui appartient à tout le monde. Malheureusement, renseigne-t-il, «depuis quelques années, la stratégie juridique de l’Etat du Sénégal consiste à vouloir dans un premier temps, sous couvert de décalcification, sortir des terrains et les attribuer à des particuliers, ignorant que pour cette opération, la loi prévoit la finalité qui est l’intérêt public». L’avocat de souligner par ailleurs que cette opération de dé classification ne peut avoir lieu que dans le cadre de l’utilité publique comme la construction des écoles, des mosquées ou autres. «Mais attribuer un domaine public maritime à un particulier qui va y construire des murs, mettre un panneau propriété privée et vendre des appartements à des personnes qui ont vocation d’acquérir un titre foncier est une violation flagrante du Droit public», regrette l’avocat.
Pour sa part, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa suggère à l’Etat de revenir sur l’ancienne proposition dénommée « l’autorité de corniche de Dakar Accord». Il explique «qu’il s’agissait à l’époque d’une institution qui travaillait avec les municipalités à travers un plan d’aménagement concerté pour sauvegarder les intérêts d’un développement touristique en permettant à tout citoyen sénégalais d’accéder à la plage ». Il indique en outre que si la loi sur le littoral ne devait pas avoir des mesures rétroactives dans certains cas, elle ne servirait à rien. Parce que, souligne-t-il, « 80%de l’espace maritime est déjà occupé». Il invite à cet effet les autorités et ceux qui ont des terrains sur le littoral de suivre l’exemple du Président Macky Sall qui avait renoncé à son terrain situé sur le domaine public maritime pour cause d’utilité publique.
VIDEO
WASHINGTON DANS LE CAMP DES MANIFESTANTS FACE À TRUMP
"Black Lives Matter" inscrits en lettres capitales, une place rebaptisée au nom de ce mouvement antiraciste devant la Maison Blanche : la mairie démocrate de la capitale a apporté vendredi un soutien appuyé aux manifestants contre les violences policières
Les mots "Black Lives Matter" inscrits en lettres capitales, une place rebaptisée au nom de ce mouvement antiraciste devant la Maison Blanche: la mairie démocrate de Washington a apporté vendredi un soutien appuyé aux manifestants qui protestent depuis une semaine contre les violences policières et Donald Trump.
Un collectif d'artistes urbains a peint sur l'une des artères menant à l'enceinte présidentielle le slogan dénonçant les brutalités policières à l'encontre de la minorité noire. Il est repris en boucle par les manifestants partout dans le pays depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, aux mains de la police de Minneapolis le 25 mai.
L'initiative, commandée par la municipalité de Washington, a pour but de "reprendre les rues",a commenté à l'AFP Rose Jaffe, l'une des artistes du collectif Mural DC, tout en regrettant que ce soit "aussi un peu une opération de communication".
"Il faudra continuer quand la peinture aura disparu", a-t-elle ajouté, demandant notamment que "la police rende des comptesLes immenses lettres peintes en jaune, qui prennent toute la chaussée sur plus de 200 mètres, pointent vers la petite place faisant directement face à la Maison Blanche, renommée vendredi "Black Lives Matter Plaza", en présence de la maire de la capitale américaine, Muriel Bowser.
"Il y a un contentieux sur la juridiction de ces rues", situées près de la Maison Blanche, un territoire fédéral, a expliqué le chef de cabinet de la maire, John Falcicchio. "La maire voulait qu'il soit très clair que c'est une rue de la ville et que c'est en l'honneur des manifestants qui ont protesté pacifiquement lundi soir".
Eléments "non-identifiés"
Lundi, les forces protégeant la Maison Blanche ont repoussé violemment les manifestants rassemblés au nord de la Maison Blanche, sous la juridiction de la municipalité.
L'objectif était de libérer le passage pour que Donald Trump se rende à pied devant l'église Saint John, bâtiment emblématique tout proche qui avait été dégradé la veille au soir par des casseurs, pour qu'il puisse se faire photographier, bible à la main.
Donald Trump a assumé ce déploiement de force, estimant que les autorités devaient "dominer" les débordements.
Mais la présence de ces renforts exaspère Muriel Bowser, qui a demandé au milliardaire républicain de retirer ces forces fédérales et militaires supplémentaires, estimant que cela ne faisait qu'attiser la colère de manifestants "pacifiques".
La police locale, dit Mme Bowser, "est bien équipée pour gérer les grandes manifestations et les activités relevant du premier amendement" de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression et de manifestation.
Elle a aussi dénoncé la présence d'éléments de forces de sécurité "non identifiés" dans la ville.
Outre le Secret Service, qui assure la protection de la Maison Blanche, le gouvernement a fait notamment appel aux soldats de la Garde nationale de plusieurs Etats, ainsi que la police militaire, la police fédérale (FBI), l'agence américaine anti-drogue (DEA), la police aux frontières (CBP), ainsi que la police des parcs nationaux et la police pénitentiaire.
Elle est même accusée par le sénateur républicain de l'Utah, Mike Lee, d'avoir ordonné que 1.200 soldats de la Garde nationale, qui dépendent du Pentagone, quittent les hôtels dans lesquels ils sont hébergés.
La nouvelle n'a pas laissé Donald Trump insensible. Si la maire de Washington "ne traite pas bien ces hommes et ces femmes, nous ferons appel à d'autres groupes", a-t-il répondu vendredi dans un tweet, en qualifiant la maire "d'incompétente".
«NOUS INVESTISSONS BEAUCOUP POUR GAGNER DES TITRES»
Dans cette seconde partie de son passage à la «Tribune de l’Anps», le président des «Gabelous» Demba Seck évoque les conséquences d’un tel report, l’importance de ce tournoi, mais aussi les objectifs recherchés
La propagation du coronavirus a chamboulé le programme de l’AS Douanes (basket) qui devait prendre part à la première édition de la Basketball Africa League (Bal). Ce qui n’est pas sans conséquences pour les organisateurs, mais aussi pour les formations qui étaient attendues. Dans cette seconde partie de son passage à la «Tribune de l’Anps», le président des «Gabelous» Demba Seck évoque les conséquences d’un tel report, l’importance de ce tournoi, mais aussi les objectifs recherchés.
Quelles sont les toutes dernières nouvelles au sujet de la Bal?
Par rapport à la Bal, le Sénégal était prêt à abriter la première phase des compétitions qui devait se tenir du 13 au 15 mars. L’AS Douanes devait jouer deux matchs à Dakar. Tout le matériel est déjà à Dakar. Je peux citer les ballons, les équipements sportifs et autres moyens audiovisuels. C’est pour dire que nous sommes prêts pour la compétition. Nous sommes en communication avec les organisateurs, c’est-à-dire le directeur des opérations, Lamine Savané. Il y a un suivi depuis les Etats-Unis pour l’accompagnement et voir ce qu’il y a lieu de faire. Il faut prier pour que la chaîne de contamination soit endiguée et les frontières ouvertes pour qu’on puisse choisir la date appropriée pour le démarrage de la compétition. Certains disent que la compétition pourrait être abritée par une ou deux villes. Mais nous souhaitons que la première phase puisse se dérouler à Dakar pour mettre toutes les chances de notre côté. Nous allons jouer devant notre public et c’est l’occasion de remercier tout le monde. Il y avait un élan de solidarité, des sportifs, des clubs de basket et de la presse autour de l’AS Douanes pour qu’elle puisse jouer les premiers rôles dans ces joutes.
Qu'en est-il des étrangers qui devaient renforcer l’équipe dans le cadre de ce tournoi ?
Le souhait, c’est de conserver notre effectif. Et cette décision revient au coach. A l’AS Douanes, nous faisons confiance à l’encadrement technique qui devrait choisir les joueurs à conserver ou à libérer. C’est lui (Ndlr: Mamadou Guèye) le maître d’orchestre. Il connaît les joueurs performants et ceux qui n’entrent pas dans son projet. Notre projet est de toujours remporter des titres et nous ne nous cachons pas. Ce n’est pas faute de modestie, mais nous investissons beaucoup et cela nécessite des titres pour davantage motiver les autorités douanières à nous accompagner sur le plan financier. Nous allons tout faire pour pouvoir conserver les joueurs, en fonction des besoins du coach. Concernant les joueurs étrangers, il y avait un Sénégalais et deux Américains. Nous étions en discussion avec un Nigérian et un Sud-soudanais. Nous avons aussi recruté un joueur nigérian qui est dans la NBA Academy à Saly. Les Américains sont rentrés et nous sommes toujours en contact avec eux. Nous réfléchissons aussi sur les possibilités à renforcer l’équipe.
Quels sont les objectifs de l’AS Douanes pour la Bal?
Les objectifs sont clairement définis par les autorités. Et il s’agit notamment de faire une participation honorable. Cela fait longtemps que nous n’avons pas pris part à une telle compétition. C’est pour vous dire que nous avons une ambition de bien représenter le Sénégal, au regard de son palmarès sur le plan continental, sans oublier le comportement de notre discipline à l’échelle mondiale. Il est important pour nous de pouvoir de nous aligner sur la même longueur d’ondes que les équipes nationales, afin de montrer que nous avons de bons clubs. Mais aussi de montrer que nos joueurs locaux sont capables de faire ce que certains clubs font dans d’autres pays. C’est une concurrence qui est là. Nous faisons peur à tous les clubs qui prennent part à la Bal. Ils regardent les clubs sénégalais à l’image des équipes nationales avec ses stars hommes et dames. L’objectif, c’est de jouer les play-offs. Et si nous pouvons atteindre les Finals Four, nous n’allons pas nous en priver.
Il y a des incertitudes sur le démarrage de la prochaine saison. Pensez-vous que c’est possible de le faire au mois de novembre, comme annoncé ?
Nous espérons que la propagation du virus sera maîtrisée par les autorités sanitaires pour que nous puissions démarrer au mois de novembre. Cela ne dépend pas des fédérations sportives. C’est en fonction des mesures qui seront prises par les autorités étatiques. Nous espérons recommencer à jouer au basket au mois de novembre. Si la pandémie persiste, nous allons nous réajuster par rapport à la situation. Un manager doit être flexible et c’est ce qui nous permettra de nous réajuster. Il faut respecter les gestes barrières et c’est difficile en faisant du sport. Ce ne serait pas important de jouer à huis clos, comme le fait la Bundesliga ou dans d’autres pays sous peu. Le basket est un sport de spectacle. Et il faut du show et surtout de l’ambiance. C’est qui fait le charme de notre discipline sportive.
Le basket sénégalais est un peu à l’arrêt sur la scène internationale depuis quelques années. Qu’est-ce qu’il faudrait pour relancer la machine?
Je pense que nous sommes sur la bonne voie, surtout au niveau des sélections nationales. Nous sommes en train de tout faire pour pouvoir figurer dans le top 3 ou 4 africain. Sur le plan mondial, nous essayons tant bien que mal de rivaliser avec les grandes nations. Je pense qu’il est important qu’on se retrouve tous autour de l’essentiel, que nous soyons unis pour accompagner l’encadrement technique et l’équipe fédérale pour atteindre les objectifs fixés. Un travail est en train d’être fait au niveau des clubs. Nous oublions souvent le travail abattu par nos techniciens au sein des clubs, malgré le manque de moyens. Il m’arrive de voyager et de visiter certaines localités du pays. Une fois, je suis allé à Kédougou et j’ai vu des garçons qui jouaient au basket. Cela m’a fait certes plaisir, mais je me suis dit que nos collectivités locales doivent aussi s’investir dans la réalisation des infrastructures. Le terrain n’était pas praticable, mais ils jouaient dans ces conditions. Le sport est une compétence transférée et l’Etat ne peut pas tout faire.
Les salaires demeurent les problèmes majeurs des clubs. Qu’est-ce qui pourrait régler cette situation ?
C’est un problème de planification et chaque club doit connaître ses moyens et ses limites pour pouvoir recruter. Ce n’est pas à la Fédération Sénégalaise de Basket-ball (Fsbb) de s’en occuper. Tout doit se jouer au niveau des équipes. A l’AS Douanes, nous tenons un langage de vérité aux joueurs en leur faisant savoir ce qu’on peut faire. C’est primordial pour que le joueur puisse vous respecter en tant que manager. La parole donnée est très importante. Nous sommes dans un sport amateur. Mais le jour où nous serons professionnels, il y aura des obligations dans chaque contrat. Chaque partie devrait respecter ses engagements pour éviter des actions en justice. Au niveau de la Bal, tous les contrats signés sont déposés à la Nba et nous avons mis en place un cadre juridique formel. Toutes les obligations doivent être respectées par chaque club. En cas de manquement, le club concerné pourrait être retiré de la compétition. Donc, je conseillerai aux autres présidents de club de dire concrètement ce qu’ils peuvent payer aux joueurs.
Votre coach à l’AS Douanes est très courtisé par des équipes étrangères. Sera-t-il à la tête de l’équipe pour la saison prochaine ?
C’est l’objectif recherché et nous avons un projet socio-professionnel. L’objectif est de voir nos athlètes et techniciens d’être recrutés par les meilleurs clubs européens ou américains. Ce qui est fondamental. Et c’est ce rapport de confiance qui existe entre nous et l’encadrement technique. Nous ne nous faisons pas de souci par rapport à ce qui se fait. Le coach (Ndlr : Pabi Guèye) est adjoint en sélection masculine A, meilleur coach du Sénégal depuis 2016. Je pense que c’est normal qu’il soit courtisé. Il reste à savoir si le coach est intéressé par ce projet. Il y a un rapport de confiance entre nous deux. Nous échangeons sur tout et je sais qu’il a d’ambitieux projets pour l’AS Douanes. Je sais qu’il est avec nous et nous ne souhaiterons par le voir monnayer son talent ailleurs. Avec la Bal, il y a plusieurs possibilités qui s’offrent à lui. Et pourquoi ne pas aller dans une franchise Nba pour continuer sa progression. C’est tout le mal que je lui souhaite.