Cinquante-deux macchabés du covid-19. Et pourtant ça ne semble nullement les effrayer. C’est comme s’ils étaient dans les meilleures dispositions à affronter la mort. Rien ne semble leur ôter de la tête qu’ils vivent sur une terre bénie où réside le tout-puissant, contrairement aux autres coins du monde où il ne fait que passer. et puis, pas de quoi avoir peur, on meurt tous d’une maladie. Et ça n’avertit pas quand ça frappe au… cœur. Faut pas alors refuser de « s’enjailler ». Ça ne se fait que sur terre, malgré les belles vierges promises au paradis. et encore, nous ne sommes pas sûrs d’y loger. Surtout nous autres récents « toubène ». A Dakar, malgré ce salaud de covid-19, il flotte un air des vacances. On aurait ouvert les boites de nuit que tous les bons viveurs s’y bousculeraient. Tout le monde fait comme si nos valeureux médecins avaient réussi à dompter l’ennemi invisible. Quant au gouvernement, il est déjà à terre et devra faire face à ses propres turpitudes. Pendant que les cas communautaires s’invitent chaque jour sur le plateau du point de presse du ministère de la Santé, les plages sont prises d’assaut. La promiscuité aidant, il faut bien que l’on cherche un bol d’air frais dans le grand bleu. Et croyez nous, ça s’encanaille. Bien entendu, ce sont les ados au fait de toutes les nouveautés sexuelles qui sont au front. Vous avez visionné la sextape des mineurs ? Vous avez tout raté…. ils feront rougir de honte les pros de la pornographie. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls. Invités à se coucher tôt, comme partout ailleurs, nos compatriotes trompent l’ennui avec les sites pornographiques. Faut bien qu’on s’occupe, faute de loisirs. et croyez-nous, au rythme où vont les choses, ce salaud de virus n’est pas près de nous lâcher. Faudra bien qu’on s’habitue à vivre avec comme nous le recommande notre bienaimé président ! Comme d’ailleurs toutes les maladies tropicales qui tuent plus que cet ennemi invisible. Encanaillez-vous, messieurs et dames. Toutes les morts étant pareilles.
Kàccoor bi
DETTE
Officiellement, la roue de la fortune tourne à plein pour les couches vulnérables et autres acteurs des secteurs impactés négativement par la pandémie du coronavirus. Pour cause, le gouvernement a débloqué la somme colossale de 1000 milliards de francs pour leur venir en aide. Parmi les bénéficiaires de ce pactole figurent les fournisseurs de l’état auxquels ce dernier, en réalité, n’accorde pas de subventions à proprement parler mais plutôt doit leur payer leurs créances. En tout, une enveloppe de 300 milliards de francs leur est dédiée. Le problème est que, sur cette somme, et malgré les fanfaronnades gouvernementales, seuls 79 milliards de francs ont été décaissés soit un peu plus du quart de la dette globale que l’état leur doit. Pour le reste, on verra après les prochains emprunts obligataires de l’état !
BURUNDI DECES DU PRESIDENT PIERRE NKURUNZIZA
Le gouvernement du Burundi a annoncé, ce mardi 9 juin dans un communiqué, « le décès inopiné » du président Pierre Nkurunziza, qui était hospitalisé depuis samedi après un malaise. Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, est décédé ce lundi officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », annoncent les autorités, qui ont décrété un deuil national de sept jours. toujours selon ces informations, le président sortant avait assisté à un match de volley-ball, samedi après-midi, dans son fief de Ngozi. Son état de santé s’est dégradé dans la nuit et il a dû être hospitalisé à l’hôpital du cinquantenaire de Karuzi, dans le centre-est du pays. Le dimanche, Pierre Nkurunziza semblait aller mieux, indique encore ce communiqué. « Il s’est même entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui », précise même le gouvernement burundais. Mais « à la très grande surprise », lundi, son état de santé a « brusquement changé avec un arrêt cardiaque », indique Bujumbura. Malgré les tentatives de réanimation, « une prise en charge intense, continue et adaptée », précise encore ce communiqué, « l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient ». Cette mort soudaine aura des conséquences institutionnelles sur le Burundi. Bien que président sortant, pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur, le général Evariste Ndayishimiye. Selon l’article 81 de la constitution, c’est le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda qui devrait assurer l’intérim.
LES CONDOLEANCES DE MACKY SALL
Le président Macky Sall a présenté ses condoléances et celles de la nation au peuple burundais, suite au décès, ce mardi 9 juin, du président sortant, Pierre Nkurunziza, à l’âge de 55 ans. «J’adresse mes condoléances émues et celles de la Nation au peuple burundais, suite au décès du Président Pierre Nkurunziza», a écrit le chef de l’etat. Pour rappel, le président Nkurunziza est décédé à l’hôpital du cinquantenaire de Karusi « suite à un arrêt cardiaque », selon un communiqué du porte-parole du gouvernement burundais.
COVID-19 KARIM WADE REMET A L’ETAT 5000 KITS DE TESTS RAPIDES
L’ancien ministre d’etat Karim Wade, dans le cadre de l’élan de solidarité nationale, a remis hier via une délégation du pds un premier lot de 5000 kits de tests rapides. La délégation comprenait entre autres Serigne Bara Doli Mbacké, doudou Wade, Mme Woré Sarr, Mayoro Faye. Elle a été reçue par le secrétaire général du ministère de la Santé. « Karim Wade, en patriote préoccupé par l’épidémie du coronavirus qui sévit au Sénégal, a voulu de manière efficace et concrète, participer à l’élan de solidarité nationale, suite à l’appel du président de la République » a souligné Mayoro Faye. « Malgré les difficultés et multiples contraintes liées à l’acquisition de tests fiables et de qualité de dépistage de coronavirus, il s’est assigné le devoir de réagir et n’a ménagé aucun effort pour obtenir des kits de tests rapides de dernière génération, fabriqués en Corée du Sud. Le produit de tests «BIOCREDIT COVID-19 ag» est homologué par le gouvernement de la Corée du Sud et d’autres pays. Les personnes testées pourront avoir les réponses en dix minutes. Ils permettront aux équipes en charge de la santé publique, d’obtenir des résultats rapides et fiables et de dépister gratuitement les personnes symptomatiques, mais aussi toutes celles qui ont été en contact avec une personne testée positive. Ceci va permettre non seulement d’améliorer le taux de prise en charge des personnes infectées ou à risque, mais également de les détecter beaucoup plus tôt. Karim Wade remercie le président de la République M. Macky Sall d’avoir répondu à la lettre qu’il lui avait adressée officiellement, pour l’informer de son initiative. Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition, ce premier lot de 5.000 kits de tests rapides qui sont arrivés au Sénégal depuis maintenant une dizaine de jours » a déclaré Mayoro Faye. Ce dernier ajoute que « ces kits de test fabriqués en Corée du Sud, pays modèle cité en exemple à travers le monde dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, ont permis à ce dernier de maîtriser l’épidémie du Coronavirus sans procéder au confinement. D’ailleurs aujourd’hui, de nombreux pays font tout pour obtenir ces tests-là ».
TRESOR DE GUERRE UN MINISTRE ALLIE S’ENRICHIT-IL POUR 2024 ?
En général ou dans les normes, ce sont les subalternes et autres subordonnés qui surveillaient leurs arrières sous l’autorité du président de la République Macky Sall. Mais dans ce cas de figure, c’est le président de la République qui est appelé à surveiller ses… arrières. Ou alors les arrières de son parti, l’Apr. Tenez ! Deux hommes affaires avaient été reçus en audience par un ministre d’un très grand parti allié de benno bokk Yakaar (bby), la mouvance présidentielle. Au cours de cette audience, nous souffle-t-on, ils ont parlé de tout et de rien sur fond de médisances et commérages politiques. en[ls1] prenant congé du ministre, l’un des hôtes exprime un souhait hypocrite en ces termes « Monsieur le ministre, vous êtes de Dakar, et les dakarois souhaiteraient vous voir comme maire de Dakar. Aux prochaines élections locales, il faudra que tu sois le grand maitre de l’hôtel de ville de Dakar… » dit-il tout de go. Avec un brin de sourire digne d’un « traitre », le ministre réplique tout bas « chutt…Je veux le grand palais ! Souhaitons seulement que je disposerai d’ici là d’un trésor de guerre pour faire face… » Dit notre ministre récemment nommé sur…quota. bien évidemment, l’APR de Macky Sall ne mérite pas de tels alliés qui n’occupent des postes que pour s’enrichir. Mais non, nous n’allons pas vous donner des indices !
AFFAIRE THIONE SECK RENVOI FERME ET ULTIME POUR LE 15 JUIN PROCHAIN !
Hier, « Le témoin » comme la plupart des journaux et sites d’informations avait évoqué le renvoi du procès de Thione Seck jusqu’au 15 juin prochain pour plaidoiries. ce, dans l’affaire des faux billets où le leader du Raam-daan est poursuivi pour association de malfaiteurs, contrefaçon et altération de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et dans un pays étranger, blanchiment de capitaux et tentative d’escroquerie. Au cours de cet énième renvoi, un avocat présent dans la salle nous a raconté que l’imperturbable président chimère Diouf a directement et fermement fait savoir aux deux parties que ce renvoi est ferme et ultime. Comme quoi, qu’il pleuve ou qu’il neige sur Dakar, qu’il y ait Ebola ou corona (hasbounalah !), l’affaire sera plaidée et jugée le lundi 15 juin prochain inch’Allah
ZIGUINCHOR UN BEBE DE CINQ MOIS TESTE POSITIF AU CORONAVIRUS
La pandémie du covid 19 ne semble décidément pas vouloir s’arrêter à Ziguinchor. en fait parmi les 89 nouveaux cas positifs de coronavirus, enregistrés ce mardi au Sénégal, figure un bébé de 5 mois, originaire de cette ville, il a été contaminé au contact de sa maman qui est enseignante. Selon des sources sanitaires, cette enseignante fait partie de la cohorte d’enseignants rentrés de Dakar la semaine dernière avec le virus. Pour rappel, ces enseignants étaient rentrés de la capitale où ils étaient bloqués par les mesures restrictives de l’etat à cause de la pandémie, pour les besoins de la reprise des cours qui était fixée pour le 2 juin courant dans les écoles sénégalaises. et après test, il s’est avéré que dix d’entre eux avaient contracté le virus, ce qui avait amené les autorités, notamment le président de la République, à reporter cette reprise. L’enfant et sa maman sont actuellement internés au niveau du stade Aline Sithôé Diatta de Ziguinchor où quatre autres patients qui souffrent du coronavirus sont également sous traitement depuis quelques jours. à noter que la région de Ziguinchor a dépassé la barre des 50 personnes affectées par le covid 19 et la commune de Ziguinchor compte plus de la moitié de ces contaminations.
NAVETANES L’ONCAV SUSPEND SES ACTIVITES A CAUSE DU CORONAVIRUS
L’oncav (organisme national de coordination des activités de vacances) diffère les démissions et actes administratifs de ses membres. coronavirus oblige ! La période de démission (les transferts) des joueurs d’Asc et autres actes administratifs comme les affiliations et réaffiliations des équipes de navétane était ouverte chaque 15 juin. « Cependant, à cause de la pandémie de la covid-19 et les différentes mesures qui ont été prises conséquemment, faut est de reconnaître qu’il nous faut une adaptions à ce contexte fait de croisade contre la maladie », renseigne le président de l’oncav, Amadou Kane. à l’en croire, une nouvelle date de redémarrage des activités administratives de l’oncav sera redéfinie après une réunion interne des instances régulières.
Cinquante-deux macchabés du covid-19. Et pourtant ça ne semble nullement les effrayer. C’est comme s’ils étaient dans les meilleures dispositions à affronter la mort. Rien ne semble leur ôter de la tête qu’ils vivent sur une terre bénie où réside le tout-puissant, contrairement aux autres coins du monde où il ne fait que passer. et puis, pas de quoi avoir peur, on meurt tous d’une maladie. Et ça n’avertit pas quand ça frappe au… cœur. Faut pas alors refuser de « s’enjailler ». Ça ne se fait que sur terre, malgré les belles vierges promises au paradis. et encore, nous ne sommes pas sûrs d’y loger. Surtout nous autres récents « toubène ». A Dakar, malgré ce salaud de covid-19, il flotte un air des vacances. On aurait ouvert les boites de nuit que tous les bons viveurs s’y bousculeraient. Tout le monde fait comme si nos valeureux médecins avaient réussi à dompter l’ennemi invisible. Quant au gouvernement, il est déjà à terre et devra faire face à ses propres turpitudes. Pendant que les cas communautaires s’invitent chaque jour sur le plateau du point de presse du ministère de la Santé, les plages sont prises d’assaut. La promiscuité aidant, il faut bien que l’on cherche un bol d’air frais dans le grand bleu. Et croyez nous, ça s’encanaille. Bien entendu, ce sont les ados au fait de toutes les nouveautés sexuelles qui sont au front. Vous avez visionné la sextape des mineurs ? Vous avez tout raté…. ils feront rougir de honte les pros de la pornographie. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls. Invités à se coucher tôt, comme partout ailleurs, nos compatriotes trompent l’ennui avec les sites pornographiques. Faut bien qu’on s’occupe, faute de loisirs. et croyez-nous, au rythme où vont les choses, ce salaud de virus n’est pas près de nous lâcher. Faudra bien qu’on s’habitue à vivre avec comme nous le recommande notre bienaimé président ! Comme d’ailleurs toutes les maladies tropicales qui tuent plus que cet ennemi invisible. Encanaillez-vous, messieurs et dames. Toutes les morts étant pareilles.
Kàccoor bi
DETTE
Officiellement, la roue de la fortune tourne à plein pour les couches vulnérables et autres acteurs des secteurs impactés négativement par la pandémie du coronavirus. Pour cause, le gouvernement a débloqué la somme colossale de 1000 milliards de francs pour leur venir en aide. Parmi les bénéficiaires de ce pactole figurent les fournisseurs de l’état auxquels ce dernier, en réalité, n’accorde pas de subventions à proprement parler mais plutôt doit leur payer leurs créances. En tout, une enveloppe de 300 milliards de francs leur est dédiée. Le problème est que, sur cette somme, et malgré les fanfaronnades gouvernementales, seuls 79 milliards de francs ont été décaissés soit un peu plus du quart de la dette globale que l’état leur doit. Pour le reste, on verra après les prochains emprunts obligataires de l’état !
BURUNDI DECES DU PRESIDENT PIERRE NKURUNZIZA
Le gouvernement du Burundi a annoncé, ce mardi 9 juin dans un communiqué, « le décès inopiné » du président Pierre Nkurunziza, qui était hospitalisé depuis samedi après un malaise. Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, est décédé ce lundi officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », annoncent les autorités, qui ont décrété un deuil national de sept jours. toujours selon ces informations, le président sortant avait assisté à un match de volley-ball, samedi après-midi, dans son fief de Ngozi. Son état de santé s’est dégradé dans la nuit et il a dû être hospitalisé à l’hôpital du cinquantenaire de Karuzi, dans le centre-est du pays. Le dimanche, Pierre Nkurunziza semblait aller mieux, indique encore ce communiqué. « Il s’est même entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui », précise même le gouvernement burundais. Mais « à la très grande surprise », lundi, son état de santé a « brusquement changé avec un arrêt cardiaque », indique Bujumbura. Malgré les tentatives de réanimation, « une prise en charge intense, continue et adaptée », précise encore ce communiqué, « l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient ». Cette mort soudaine aura des conséquences institutionnelles sur le Burundi. Bien que président sortant, pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur, le général Evariste Ndayishimiye. Selon l’article 81 de la constitution, c’est le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda qui devrait assurer l’intérim.
LES CONDOLEANCES DE MACKY SALL
Le président Macky Sall a présenté ses condoléances et celles de la nation au peuple burundais, suite au décès, ce mardi 9 juin, du président sortant, Pierre Nkurunziza, à l’âge de 55 ans. «J’adresse mes condoléances émues et celles de la Nation au peuple burundais, suite au décès du Président Pierre Nkurunziza», a écrit le chef de l’etat. Pour rappel, le président Nkurunziza est décédé à l’hôpital du cinquantenaire de Karusi « suite à un arrêt cardiaque », selon un communiqué du porte-parole du gouvernement burundais.
COVID-19 KARIM WADE REMET A L’ETAT 5000 KITS DE TESTS RAPIDES
L’ancien ministre d’etat Karim Wade, dans le cadre de l’élan de solidarité nationale, a remis hier via une délégation du pds un premier lot de 5000 kits de tests rapides. La délégation comprenait entre autres Serigne Bara Doli Mbacké, doudou Wade, Mme Woré Sarr, Mayoro Faye. Elle a été reçue par le secrétaire général du ministère de la Santé. « Karim Wade, en patriote préoccupé par l’épidémie du coronavirus qui sévit au Sénégal, a voulu de manière efficace et concrète, participer à l’élan de solidarité nationale, suite à l’appel du président de la République » a souligné Mayoro Faye. « Malgré les difficultés et multiples contraintes liées à l’acquisition de tests fiables et de qualité de dépistage de coronavirus, il s’est assigné le devoir de réagir et n’a ménagé aucun effort pour obtenir des kits de tests rapides de dernière génération, fabriqués en Corée du Sud. Le produit de tests «BIOCREDIT COVID-19 ag» est homologué par le gouvernement de la Corée du Sud et d’autres pays. Les personnes testées pourront avoir les réponses en dix minutes. Ils permettront aux équipes en charge de la santé publique, d’obtenir des résultats rapides et fiables et de dépister gratuitement les personnes symptomatiques, mais aussi toutes celles qui ont été en contact avec une personne testée positive. Ceci va permettre non seulement d’améliorer le taux de prise en charge des personnes infectées ou à risque, mais également de les détecter beaucoup plus tôt. Karim Wade remercie le président de la République M. Macky Sall d’avoir répondu à la lettre qu’il lui avait adressée officiellement, pour l’informer de son initiative. Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition, ce premier lot de 5.000 kits de tests rapides qui sont arrivés au Sénégal depuis maintenant une dizaine de jours » a déclaré Mayoro Faye. Ce dernier ajoute que « ces kits de test fabriqués en Corée du Sud, pays modèle cité en exemple à travers le monde dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, ont permis à ce dernier de maîtriser l’épidémie du Coronavirus sans procéder au confinement. D’ailleurs aujourd’hui, de nombreux pays font tout pour obtenir ces tests-là ».
TRESOR DE GUERRE UN MINISTRE ALLIE S’ENRICHIT-IL POUR 2024 ?
En général ou dans les normes, ce sont les subalternes et autres subordonnés qui surveillaient leurs arrières sous l’autorité du président de la République Macky Sall. Mais dans ce cas de figure, c’est le président de la République qui est appelé à surveiller ses… arrières. Ou alors les arrières de son parti, l’Apr. Tenez ! Deux hommes affaires avaient été reçus en audience par un ministre d’un très grand parti allié de benno bokk Yakaar (bby), la mouvance présidentielle. Au cours de cette audience, nous souffle-t-on, ils ont parlé de tout et de rien sur fond de médisances et commérages politiques. en[ls1] prenant congé du ministre, l’un des hôtes exprime un souhait hypocrite en ces termes « Monsieur le ministre, vous êtes de Dakar, et les dakarois souhaiteraient vous voir comme maire de Dakar. Aux prochaines élections locales, il faudra que tu sois le grand maitre de l’hôtel de ville de Dakar… » dit-il tout de go. Avec un brin de sourire digne d’un « traitre », le ministre réplique tout bas « chutt…Je veux le grand palais ! Souhaitons seulement que je disposerai d’ici là d’un trésor de guerre pour faire face… » Dit notre ministre récemment nommé sur…quota. bien évidemment, l’APR de Macky Sall ne mérite pas de tels alliés qui n’occupent des postes que pour s’enrichir. Mais non, nous n’allons pas vous donner des indices !
AFFAIRE THIONE SECK RENVOI FERME ET ULTIME POUR LE 15 JUIN PROCHAIN !
Hier, « Le témoin » comme la plupart des journaux et sites d’informations avait évoqué le renvoi du procès de Thione Seck jusqu’au 15 juin prochain pour plaidoiries. ce, dans l’affaire des faux billets où le leader du Raam-daan est poursuivi pour association de malfaiteurs, contrefaçon et altération de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal et dans un pays étranger, blanchiment de capitaux et tentative d’escroquerie. Au cours de cet énième renvoi, un avocat présent dans la salle nous a raconté que l’imperturbable président chimère Diouf a directement et fermement fait savoir aux deux parties que ce renvoi est ferme et ultime. Comme quoi, qu’il pleuve ou qu’il neige sur Dakar, qu’il y ait Ebola ou corona (hasbounalah !), l’affaire sera plaidée et jugée le lundi 15 juin prochain inch’Allah
ZIGUINCHOR UN BEBE DE CINQ MOIS TESTE POSITIF AU CORONAVIRUS
La pandémie du covid 19 ne semble décidément pas vouloir s’arrêter à Ziguinchor. en fait parmi les 89 nouveaux cas positifs de coronavirus, enregistrés ce mardi au Sénégal, figure un bébé de 5 mois, originaire de cette ville, il a été contaminé au contact de sa maman qui est enseignante. Selon des sources sanitaires, cette enseignante fait partie de la cohorte d’enseignants rentrés de Dakar la semaine dernière avec le virus. Pour rappel, ces enseignants étaient rentrés de la capitale où ils étaient bloqués par les mesures restrictives de l’etat à cause de la pandémie, pour les besoins de la reprise des cours qui était fixée pour le 2 juin courant dans les écoles sénégalaises. et après test, il s’est avéré que dix d’entre eux avaient contracté le virus, ce qui avait amené les autorités, notamment le président de la République, à reporter cette reprise. L’enfant et sa maman sont actuellement internés au niveau du stade Aline Sithôé Diatta de Ziguinchor où quatre autres patients qui souffrent du coronavirus sont également sous traitement depuis quelques jours. à noter que la région de Ziguinchor a dépassé la barre des 50 personnes affectées par le covid 19 et la commune de Ziguinchor compte plus de la moitié de ces contaminations.
NAVETANES L’ONCAV SUSPEND SES ACTIVITES A CAUSE DU CORONAVIRUS
L’oncav (organisme national de coordination des activités de vacances) diffère les démissions et actes administratifs de ses membres. coronavirus oblige ! La période de démission (les transferts) des joueurs d’Asc et autres actes administratifs comme les affiliations et réaffiliations des équipes de navétane était ouverte chaque 15 juin. « Cependant, à cause de la pandémie de la covid-19 et les différentes mesures qui ont été prises conséquemment, faut est de reconnaître qu’il nous faut une adaptions à ce contexte fait de croisade contre la maladie », renseigne le président de l’oncav, Amadou Kane. à l’en croire, une nouvelle date de redémarrage des activités administratives de l’oncav sera redéfinie après une réunion interne des instances régulières.
La balle dans le camp de Amadou Ly
Notre confrère Le quotidien est revenu en détail sur l’audience que le chef de l’Etat a accordée au Dg de Senelec, Pape Mademba Bitèye, au ministre du Pétrole et de l’Energie, Makhtar Cissé et au Pca Khalifa Dia, en présence de l’Agent judiciaire de l’Etat Félix Antoine Diom, du ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo et de Boun Abdallah Dionne pour dégager la position du gouvernement dans ce dossier sulfureux. Il faut ajouter que la rencontre a servi de défouloir à tout ce beau monde, particulièrement à Antoine Diom qui a démonté par pièce le contrat Akelee-Senelec qu’il trouve inacceptable à tout point de vue. L’ancien Dg de Senelec a eu également son tour pour s’expliquer, mais les arguments de l’Aje ont pesé sur la balance. Conséquence : le chef de l’Etat a demandé au Pca et au Dg de Senelec, en rapport avec l’Aje, de racheter toutes actions pour que Akelee devienne désormais une propriété de la société nationale d’électricité. Malgré la proposition du Pca de laisser les 20% à Amadou Ly et Cie, le chef de l’Etat s’est montré ferme et a rejeté ce plan. «Il faut tout racheter», leur a-t-il dit. Seulement il faudrait bien qu’un accord soit trouvé avec le top management de Akelee et celui de Senelec. La balle est désormais dans le camp du Dg de Akelee. Si Amadou Ly refuse l’arbitrage du chef de l’Etat, on s’acheminera vers un contentieux qui peut démarrer devant les tribunaux sénégalais pour se terminer au tribunal arbitral de Paris. C’est donc parti pour un deuxième épisode de ce feuilleton médiatico-politique, à moins qu’il ne soit grassement dédommagé car en l’espèce, l’Etat du Sénégal est puissant et il a eu à le prouver par le passé avec ABS.
Préfet de Dakar tranche, Barth refuse
Le maire de Mermoz Sacré Cœur ne lâche pas l’affaire. Barthelemy Dias, le Préfet de Dakar et le Sous Préfet des Almadies se sont rendus hier sur le terrain de Djibril Diallo à bord de la plage qui fait l’objet de contentieux. Le Préfet de Dakar estime que le terrain en question est à cheval entre les communes de Mermoz Sacré Cœur et celle de Fann Point E. Il invoque un décret de 1996 pour appuyer ses allégations. Mais Barthelemy Dias qui prend acte de l’avis du Préfet de Dakar, le conteste, toutefois. L’édile de Mermoz Sacré Cœur convoque le décret 2008-1025 du 10 septembre 2008 qui met le site, objet de la polémique, dans sa commune. M. Dias pense que le décret de 1996 est abrogé par celui de 2008 plus récent. Maintenant, il demande à la justice de trancher. Il a commis des avocats qui vont saisir la justice. Il appelle les jeunes de Dakar à se mobiliser contre le bradage du littoral sénégalais.
Hommage à George Floyd
Le Sénégal, à son tour, a rendu hommage à l’afro-américain George Floyd tué par un policier blanc américain, en plein jour, dans une rue de Minneapolis (capitale du Minnesota). Une centaine d’organisations de la société civile, de la presse et du monde politique se sont ainsi donné rendez-vous au Mémorial de Gorée. Tous, un genou à terre pendant 8mn 46 secondes, le temps que le genou du policier blanc raciste est resté sur la gorge de Floyd, ils ont dit : «ça suffit !» L’hommage a eu lieu en face de l’océan Atlantique d’où ont partis les ancêtres de George Floyd, laissant derrière leurs frères et sœurs, les nôtres, sur le continent. Cheikh Tidiane Dièye de «Senegaal Bi Nu Begg» s’est indigné pour dire que l’Afrique refuse et refusera toujours la haine, le racisme et la domination. A l’en croire, depuis des siècles, certains essayent en vain d’anéantir l’Afrique. M. Dièye souligne qu’il y a plus d’un milliard d’Africains dans le monde et qu’avec leurs diasporas, les Africains sont encore plus nombreux et plus forts. Une manière d’appeler à l’unité africaine.
68 émigrés dont 32 Sénégalais prêts à mettre leur vie en péril
Le président d’Ong Horizon Sans frontières alerte sur «le péril» de certains de nos compatriotes au Maroc. Boubacar Sèye demande une prompte réaction des autorités sénégalaises pour éviter l’irréparable. A l’en croire, 68 émigrés dont 32 Sénégalais ont lancé un ultimatum aux autorités consulaires et marocaines. Ils menacent de forcer la frontière entre la Mauritanie et le Maroc pour mettre fin à leur cauchemar ce mercredi à 05 heures du matin, au péril de leurs vies. Selon Horizon Sans Frontières, il y a un risque de voir cette révolte finir en drame. Puisque le Maroc aurait envoyé 200 de ses soldats avec des consignes fermes pour les contrer. Coincés à Dahmar, une ville frontalière entre le Maroc et la Mauritanie, ces 68 émigrés dont 32 Sénégalais (parmi lesquels 4 femmes dont une en état de grossesse) vivent un calvaire insoutenable depuis trois mois, malgré les promesses de l’Etat.
Le corps sans vie d’un bébé découvert dans un véhicule
On l’aurait dit, personne ne l’aurait cru. Pourtant, cela s’est produit. Il s’agit de l’abandon d’un bébé retrouvé mort dans un car de transport en commun roulant dans le sens Pikine-Guédiawaye. Selon nos sources, les faits se sont produits dans la journée du 08 juin aux environs de 13 heures, dans un véhicule de transport en commun de marque Renault de type Sg2 communément appelé «Car rapide» immatriculé DK 5125H et conduit par le chauffeur Pape Mbaye. Ce dernier qui a l’habitude de rouler sur l’axe Buntu Pikine-Guédiawaye prend départ alors à Pikine. Et là, les clients montent à chaque arrêt dont «Chavanel», «Marché Zinc». Tout se passait bien pour le conducteur de car rapide et son apprenti chauffeur jusqu’au niveau de l’arrêt «Carrefour Serigne Assane». Car arrivé à ce niveau, le chauffeur Pape Mbaye constate la présence suspecte d’un sac. Et dès qu’il l’ouvre, il découvre à l’intérieur du sac le corps sans vie d’un bébé de sexe masculin. Le chauffeur, assisté par des passants, saisit alors la Police et les sapeurs-pompiers qui se sont succédé sur les lieux. A la suite de cela, les limiers de Guédiawaye ont fait une réquisition pour l’évacuation du corps sans vie du bébé à l’hôpital général de Grand Yoff par les sapeurs-pompiers, pour les besoins de l’autopsie. Mais en attendant les résultats, une enquête est ouverte par la Police de Wakhinane-Nimzaat.
Décès à la Covid-19 d’un vieux au marché Sandicat
Un homme âgé de 70 ans du nom de M.B, habitant le marché Sandicat de Pikine-Est, retrouvé mort de Covid-19, sème la panique. Selon nos sources, le vieillard décédé lundi dernier a été consulté par les agents du Centre de santé Dominique dans la journée du 05 juin 2020 et soumis au test de coronavirus. Les tests se sont révélés positifs. Nos sources signalent que le corps sans vie de la victime a été transféré à Gandiaye (région de Kaolack), son village d’origine.
Incendie à Pack Lambaye
Décidément, Pack Lambaye est habitué aux incendies à cause de l’anarchie et du refus des occupants de se conformer aux normes sécuritaires. En effet, durant le week-end passé, le feu s’est encore invité dans cet équipement marchand. C’est la cabine d’un camion immatriculé DK9586 AN appartenant à un certain Khadim, et un atelier de menuiserie appartenant à un certain Lat Soucabé Diop qui ont pris feu. N’eût été l’intervention très rapide des sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu, le pire allait se produire. Toutefois, des dégâts matériels ont été enregistrés. Car des portes, des fenêtres exposées dans l’atelier de menuiserie ainsi que la cabine du chauffeur du camion ont pris feu. Pour le moment, les causes de l’incendie restent indéterminées. Mais la Police a ouvert une enquête.
Falsification de documents administratifs
L’enquête menée par la brigade de la gendarmerie de Nguekokh concernant l’affaire de falsification de documents administratifs, faux et usage de faux a porté ses fruits. Dans la journée d’hier mardi 09 juin 2020, les pandores ont arrêté 5 personnes avant de les déférer devant le parquet. Il s’agit de I. Diallo, N. Dangoura et B. Ndiaye et deux autres acolytes. Ces derniers sont poursuivis pour falsification de documents administratifs, faux et usage de faux en écriture publique au préjudice du sous-préfet de Sindia, Ibrahima Ndiaye. En effet, après avoir été victime des agissements de la bande qui a eu le toupet d’imiter sa signature dans certains documents administratifs surtout dans le domaine foncier, le sous-préfet a déposé une plainte contre X sur la table du commandant de la brigade de Nguekokh. Aussitôt saisis de la plainte, les gendarmes ont fait tomber la bande qui faisait dans la bamboula foncière.
Bilan du couvre-feu à Mbour
Dans la nuit du 8 au 9 juin dernier, la Police a immobilisé trois véhicules dans les communes de Mbour et Saly dans le cadre du couvre-feu. Il s’agit des voitures immatriculées TH 0696K, DL 6301E, DK 0656 BB dont les pièces ont été saisies pour non-respect au couvre-feu. En plus des véhicules, 7 personnes ont été interpelées en placées en garde-à-vue pour violation du couvre-feu.
Saisie de 90 kilos de chanvre indien à Tamba
Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues et le crime organisé, la Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Tambacounda de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) a opéré une importante saisie de chanvre indien. En effet, dans la nuit du 08 au 09 juin 2020, les éléments dudit service ont saisi 90 kilogrammes de chanvre indien à Sinthian Koundara dans le département de Vélingara. Cette opération a permis d’interpeller deux individus et de saisir les moyens de transport usités. Au cours de leur interpellation et dans la course-poursuite, l’un des mis en cause est tombé et s’est blessé à la joue gauche. Il a été évacué et pris en charge dans une structure de santé appropriée. Son état de santé est stable.
Décès du père de Demba Bâ
L’international sénégalais Demba Ba est en deuil. Son père Silèye Labo Bâ est décédé hier des suites d’une maladie dans son village Doondou, situé à la frontière mauritanienne. Le vieux Ba est un émigré qui a vécu une partie de sa vie en France où vivait toute sa famille. L’AS présente ses condoléances à sa fille Aïssata Bâ, propriétaire de Djeeg’N, une entreprise qui évolue dans la mode, mais aussi à son fils Demba Ba qui a fait les beaux jours de l’équipe nationale de football.
Le Burundi perd son Président
Le gouvernement du Burundi vient d’annoncer, ce mardi 9 juin, dans un communiqué, « le décès inopiné » du Président Pierre Nkurunziza, qui était hospitalisé depuis samedi après un malaise. Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, est décédé ce lundi officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », annoncent les autorités qui ont décrété un deuil national de sept jours.
Macky ému
Après l’annonce du décès du Président burundais Pierre Nkurunziza hier, le Président Macky Sall a tenu à adresser ses condoléances et celles de la nation sénégalaise au Burundi. Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat a exprimé sa profonde émotion et celle de la nation au peuple burundais, suite au décès de son Président. A souligner que le gouvernement du Burundi a annoncé hier (mardi 9 juin), dans un communiqué, le décès ‘’inopiné’’ du Président Pierre Nkurunziza. Hospitalisé depuis samedi dernier, il a succombé à une crise cardiaque à l’âge de 55 ans. A préciser que Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, devait rester à la présidence du Burundi jusqu’au 20 août prochain, date prévue pour l’investiture de son successeur, le général Evariste Ndayishimiye.
Une femme contamine son bébé de 5 mois à Ziguinchor
Une dame infectée par le Covid19 a contaminé son bébé de cinq mois à Ziguinchor (sud) où elle est hospitalisée depuis plusieurs jours, a appris «L’Aps» de source sanitaire, mardi. Sur les 89 cas testés positifs ce mardi, Ziguinchor enregistre un cas. Il s’agit d’un bébé de cinq mois, d’après la même source, ajoutant que l’enfant a été contaminé par sa mère. Cette femme et son enfant venus récemment de Dakar sont internés au centre de traitement du Covid-19 installé au stade Aline-Sitoé-Diatta, dans la ville de Ziguinchor, en même temps que quatre autres patients, selon les autorités sanitaires locales. Plusieurs cas positifs de coronavirus avaient été enregistrés dans la région de Ziguinchor, à la veille de la réouverture des classes d’examen qui était initialement prévue le 2 juin.
NON, EMMANUEL MACRON N'A PAS ANNONCÉ UNE OBLIGATION DE VACCIN POUR LES RESSORTISSANTS AFRICAINS SOUHAITANT VOYAGER EN EUROPE
"Tout pays africain qui ne voudra pas que sa population utilise le vaccin européen contre le Covid-19, sa population ne voyagera plus en Europe", fait dire l'image virale à Emmanuel Macron, dans de nombreuses publications depuis le 5 juin
Des dizaines de publications partagées des milliers de fois depuis le 5 juin sur les réseaux sociaux en France et en Afrique affirment qu'Emmanuel Macron a annoncé une obligation d'être vacciné contre le coronavirus pour les ressortissants africains souhaitant voyager en Europe. Il s'agit d'une fausse citation. Contacté par l'AFP, le ministère des affaires étrangères dément envisager une telle mesure.
"Tout pays africain qui ne voudra pas que sa population utilise le vaccin européen contre le Covid-19, sa population ne voyagera plus en Europe", fait dire l'image virale à Emmanuel Macron, dans de nombreuses publications depuis le 5 juin (1,2,3,4,5...).
La photo qui accompagne la citation date du 3 février dernier. Elle a été prise en Pologne par le photographe de l'agence de presse Reuters Kacper Pempel.
Lors de cette conférence de presse à Varsovie, en présence du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, le président français a évoqué de nombreux sujets comme la doctrine de dissuasion nucléaire du pays ou la politique défense européenne, mais il n'a pas tenu de propos sur les vaccins et le coronavirus.
La citation n'apparaît sur aucun des canaux de communication officiels de la présidence française (comme Twitter, Facebook ou le site internet de l'Elysée). Aucun média réputé couvrant l'actualité politique française et africaine n'a fait état d'une telle déclaration.
Au 9 juin, il n'existe de plus aucun vaccin ou traitement agréé contre le nouveau coronavirus, qui a tué à ce jour au moins 400.00 personnes dans le monde, selon un comptage de l'AFP qui ne recense que les cas officiellement déclarés.
"Sa population ne voyagera plus en Europe"
Contacté par l'AFP le 9 juin, le ministère des affaires étrangères français a affirmé que cette citation "n'avait aucun fondement". Aucune annonce officielle en ce sens n'a été faite à ce stade à l'échelle du territoire français.
De plus, la politique vaccinale relève de la compétence des autorités nationales ; en France, elle est élaborée par le ministre chargé de la santé.
Le président français ne pourrait donc pas imposer une telle mesure à l'échelle de l'espace Schengen, contrairement à ce qu'affirme la publication.
Seule la Commission européenne, branche exécutive de l'Union européenne, pourrait faire une proposition de loi en ce sens.
Contacté par TV5Monde le 5 juin dans le cadre d'un article de vérification sur cette fausse citation, Guillaume Roty, porte-parole de la Commission européenne en France, a assuré qu'aucune mesure sur une obligation d'être vacciné "n'a été prise par les pays de l'Union européenne jusqu'à maintenant".
"Aucune annonce (n'a été faite) sur l'obligation d'avoir été vacciné pour rentrer dans l'espace Schengen", a-t-il ajouté auprès de TV5Monde.
Le média précise pourtant bien dans son article que cette citation est introuvable. Des internautes nous ont également demandé de vérifier, via Whatsapp, une séquence en plateau sur TV5Monde
Il s'agit d'un montage trompeur. Dans la séquence complète, le journaliste Antoine Fonteneau explique bien qu'il s'agit d'une citation trouvée dans des publications sur internet.
"C'est une rumeur qui circule beaucoup sur les réseaux sociaux (...) Regardez la publication Facebook à l'origine de cette affirmation (...) il y est écrit 'Emmanuel Macron déclare que tout pays africain qui ne voudra pas que sa population utilise le vaccin européen contre le Covid-19, sa population ne voyagera plus en Europe' ", dit M. Fonteneau au début de sa chronique à partir de 15m37s.
"On peut raisonnablement penser qu'Emmanuel Macron n'a jamais dit ça", affirme-t-il également.
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"UNE ANNULATION DE LA DETTE AFRICAINE NE SUFFIRA PAS"
Comme en avril, le président nigérien Mahamadou Issouf appelle à «un plan Marshall» pour l'Afrique, soulignant que ce plan adopté après la deuxième guerre mondiale en faveur de la reconstruction de l'Europe avait «coûté 4% du RNB des USA pendant cinq ans»
Le président du Niger Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a estimé ce mardi qu'une «annulation de la dette» des pays les plus fragiles «ne suffira pas» à compenser les conséquences de la pandémie sur le continent.
«L'ampleur de la crise économique que connaîtront nos Etats nécessite un soutien financier qui va au-delà d'un simple moratoire. Un moratoire me semble insuffisant (...) Même une annulation de la dette ne suffira pas», a affirmé le président Issoufou à la Task Force sur le coronavirus de l'Union Africaine (UA). «Nous saluons les annonces (...) relatives a un moratoire sur la dette des Etats les plus fragiles», a convenu le président Issoufou tout en soulignant que «nos pays ont besoin de ressources financières fraîches (...) non seulement pour faire face à la pandémie mais aussi pour relancer l'économie».
Une baisse à 2% du taux de croissance
Comme en avril, le président a appelé à «un plan Marshall» pour l'Afrique, soulignant que ce plan adopté après la deuxième guerre mondiale en faveur de la reconstruction de l'Europe avait «coûté 4% du RNB des USA pendant cinq ans». «C'est l'occasion pour la communauté internationale de concrétiser l'objectif de 0,7% du PIB à consacrer à l'aide publique au développement», a-t-il estimé. «Au niveau de la Cedeao, le taux de croissance initialement prévu à 3,3% baissera à 2% si la pandémie prenait fin en juin 2020 et à -2,1% si elle persistait au-delà du second semestre de 2020, induisant notamment une baisse des recettes fiscales et un accroissement du chômage et de la pauvreté», a-t-il rappelé.
Les pays du G20 ont décidé de suspendre pour un an le remboursement de la dette des pays les plus pauvres afin de les aider à faire face à la pandémie de Covid-19 alors que la chancelière allemande Angela Merkel a évoqué fin mai un nouveau «geste». L'endettement total du continent africain est estimé à 365 milliards de dollars, dont environ un tiers dû à la Chine. Selon un bilan lundi soir, l'Afrique qui a été relativement moins touché que l'Europe ou les Etats Unis a enregistré près de 200.000 cas pour environ 5.000 morts.
LE PHARE DES MAMELLES ÉCHAPPE MOMENTANÉMENT AUX PRÉDATEURS FONCIERS
Des chasseurs de terres, sans égard pour son statut de patrimoine national, ont tenté d’élever à ses pieds les fondations de ce qui devait être une grosse infrastructure hôtelière ou résidentielle
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 09/06/2020
Classé au patrimoine historique national, le phare des Mamelles devient le symbole du carnage foncier que subit le littoral sénégalais depuis plusieurs années. Sauvé une fois, il reste sous la menace de promoteurs immobiliers, désireux de construire à ses pieds, face à l’océan. Devant la menace, une future loi sur le littoral est annoncée.
À la nuit tombée, il est l’une des grandes curiosités de Dakar, par l’éclat lumineux qu’il projette par intervalles de cinq secondes sur plusieurs kilomètres à la ronde. Le phare des Mamelles, héritage colonial datant de 1864, est situé sur l’une des deux collines volcaniques qui surplombent la capitale sénégalaise. Au mois de mai, il a échappé de justesse à un crime de lèse-majesté.
Des chasseurs de terres, sans égard pour son statut de patrimoine national, ont tenté d’élever à ses pieds les fondations de ce qui devait être une grosse infrastructure hôtelière ou résidentielle. C’est in extremis que le projet a été éventé, grâce à l’alerte d’un journaliste sénégalais, Pape Alé Niang. En se rendant sur les lieux, celui-ci est surpris par des travaux de construction en cours, au pied du phare. Il ébruite rapidement l’affaire sur les réseaux sociaux. Alertés, les gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) interviennent sur les lieux, ordonnent l’arrêt des travaux et renvoient les ouvriers. Une enquête est rapidement ouverte par cet organisme, qui dépend directement de la Primature.
Le phare des Mamelles fait partie du domaine public maritime (DPM) du Sénégal. À ce titre, il est en principe, «imprescriptible, inaliénable et non ædificandi» (non constructible), rappelle Moctar Bâ, président de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (PERL), interviewé par Seneplus. Toutefois,
« Des personnalités de la République, responsables politiques, hommes d’affaires, fonctionnaires, etc. ont pu se procurer des titres fonciers sur toute la façade maritime, entre le Cap Manuel et la pointe des Almadies, les deux extrémités de la presqu’île du Cap-Vert. Cela participe à de la destruction lente, mais certaine du domaine public maritime», dénonce le journalistede son côté le journaliste Pape Alé Niang à Sputnik.
Certes, faire l’acquisition de certains de ces terrains ou obtenir des permis de construire demeure théoriquement possible.
Mais cette opération nécessite, en tout état de cause, «des procédures d’exception qui doivent être elles-mêmes à vocation d’utilité publique. Mais au Sénégal, les prédateurs sont très futés pour contourner les lois», poursuit, pour sa part, Moctar Bâ.
De fait, très souvent, il ne s’agit pas de procédure poursuivant une quelconque finalité publique, à en croire Papé Niang. Des terrains de l’État sont souvent vendus à des tiers grâce à un système de «magouilles», relève-t-il. Les premiers acheteurs de ces terrains, pourtant en principe non cessibles, se dépêchent de les revendre.
L'IMMUNITÉ COLLECTIVE, UNE OPTION OPTIMALE POUR L'AFRIQUE
Le continent n’a pas à copier une quelconque stratégie venant d’ailleurs qui ignore son atout majeur face à la CoVid-19, qui est la jeunesse de sa population
Depuis l’éclatement de la pandémie de la CoVid-19, en décembre, en Chine, le monde scientifique, à l’échelle mondiale, s’est mobilisé comme jamais pour comprendre et juguler ce fléau. Ceci est surtout dû à la rapidité avec laquelle le SARS-CoV-2, virus responsable de la pandémie, se propage. Dans ce mouvement-réponse mondiale à la CoVid-19, les mathématiciens, en Afrique comme dans le reste du monde ont développé des modèles afin de comprendre et prédire l’évolution de la pandémie. C’est dans ce contexte que nous avons mis en place une équipe pluridisciplinaire de chercheurs en vue d’apporter en toute autonomie scientifique notre contribution. Notre équipe constituée de Mouhamadou Diaby et Oumar Diop, deux mathématiciens à l’UVS, de Almamy Konté, physicien, expert senior en politique d’innovation à l’Union africaine, et de moi-même a, dès l’apparition des premiers cas d’infection au SARS-CoV-2 au Sénégal, entrepris d’observer, de rassembler le maximum de données, et de proposer un modèle mathématique de propagation de la maladie à partir de la stratégie définie par les autorités sanitaires du Sénégal.
Nous avons dans notre analyse réparti les objets de notre étude dans plusieurs compartiments : le compartiment des personnes mises en quarantaine, ; en fonction des variables classiques, le compartiment qui regroupe les personnes susceptibles d’attraper la maladie, celui des sujets infectés asymptomatiques, celui des sujets symptomatiques, et celui des infectés guéris et immunisés. Une autre considération, pas très courante a aussi été faite, dans notre travail, à savoir l’impact des objets infectés dans la propagation de la CoVid-19. Aussi, avons-nous créé le compartiment des objets infectés.
Toutefois, il convient d’emblée de rappeler que modéliser et simuler l’évolution d’une épidémie dont mêmes les autorités sanitaires ignorent encore beaucoup de choses nous incite à être prudents sur les chiffres même si les résultats qualitatifs donnent satisfaction. En effet, au Sénégal, comme dans beaucoup de pays, les autorités gouvernementales sont amenées à réviser régulièrement leur stratégie, ce qui se répercute sur les données épidémiologiques et crée des écarts par rapport aux prévisions des modèles. Par ailleurs, on en apprend des nouvelles de manière presque hebdomadaire et parfois quotidienne. Nous avons, par exemple, entendu récemment le Professeur Didier Raoult de
l’université de Aix-Marseille révéler que, à l’arrivée de la CoVid-19, 40 à 70% des Français étaient déjà immunisés (thèse de l’immunité croisée). Et les Sénégalais ? Si cela était vrai pour le Sénégal, tous les chiffres avancés par les modélisateurs devront être revus, vu le frein particulièrement efficace que la personne immunisée constitue pour une épidémie du type CoVid-19. Cependant, ces limites sincèrement exprimées vis-à-vis des chiffres avancés par les modélisateurs ne doivent pas nous amener à arrêter de modéliser et de simuler, ne serait-ce que pour mesurer l’impact des différentes stratégies adoptées par les autorités et du comportement des populations. Il faut juste pendre la précaution de multiplier les scenarii, sur la base des nombreux possibles.
Les différents scenarii simulés dans notre modèle apportent d’intéressantes précisons sur des questions qui ont fait l’objet de beaucoup de débat telles que l’option d’immunité collective. Ce concept consiste à ne pas opposer des mesures barrières généralisées à la pandémie afin de voir une frange critique, c’est-à-dire suffisamment importante de la population immunisée, parce qu’ayant développé des anticorps. Ce que d’aucuns appellent « laisser le virus circuler ». Cette option permet de voir le nombre d’infectés augmenter de façon exponentielle, et par conséquent, le nombre de guéris et immunisés aussi. Cette dernière catégorie appelée R ne transmettant pas le virus, constitue un frein à sa propagation. Le processus de propagation d’une épidémie est extrêmement complexe, mais nous allons essayer d’en présenter un aspect simplifié mais très instructif. En termes mathématiques assez simples, disons que le nombre de personnes immunisées R favorise une décroissance exponentielle du nombre d’infectés au SARS-CoV-2. En effet le nombre d’infectés M se comporte comme une fonction exponentielle dépendant du temps t, du taux d’infectiosité a, et de la population susceptible d’être infectée S. On pose: M = M0 exp(taS). Or S=N-R, où N est un seuil qui est une fraction de la population totale ; ce qui donne M = M0 exp(ta(N-R)). On met ainsi en évidence deux façons de faire baisser le taux de croissance de M : réduire le taux d’infectiosité a ou augmenter le nombre d’immunisés R. La puissance de cette deuxième option réside dans le fait que dès que R devient plus grand que N, le nombre d’infectés M commence à baisser de manière exponentielle, et l’épidémie disparait rapidement.
L’immunité collective a donc un double intérêt :
- Premièrement, permettre la survenue rapide du pic de l’épidémie ;
- Deuxièmement, voir une masse critique de personnes immunisées et rendre peu probable la
survenue d’une deuxième vague.
Cependant, il est impérieux d’évaluer le coût de cette stratégie en nombre de décès et en saturation des hôpitaux. Nous ne vous apprenons pas grand chose en rappelant que lorsque le nombre de malades augmente de façon incontrôlée, le nombre de décès suit naturellement. Et, les raisons à cela sont certes sanitaires mais pas que cela. En effet, l’explosion du nombre de malades de la CoVid-19 peut aussi amener les structures sanitaires à saturation et altérer la qualité de leur prise en charge et aussi celle des malades d’autres pathologies. C’est ce constat qui a amené le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres à déclarer en mars que l’Afrique risquait de voir son nombre de morts liés à la CoVid-19 se compter par millions, si les bonnes décisions ne sont pas prises. En fait, ce scenario n’est pas impossible, comme le montrent les simulations, mais seulement dans le contexte d’une Afrique incapable et/ou insouciante qui s’ouvre totalement au virus. La déclaration de Monsieur Guterres sur la létalité de la CoVid-19 en Afrique se trouve également dans le rapport du 26 mars 2020 de l’Imperial College COVID-19 Response Team. Ce rapport a d’ailleurs aussi été cité dans celui d’avril 2020 de la Commission économique des Nations-Unis pour l’Afrique. Ce dernier a été plus précis en estimant à 3.3 millions le nombre de morts dû à la CoVid-19 en Afrique en 2020, dans le cas de réaction inappropriée à la pandémie.
Dans ce contexte de déclarations contestées et de polémiques mondiales, notre équipe a pris le parti d’approfondir sa compréhension de la dynamique de la pandémie au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Et il faut modestement reconnaitre que nous avons beaucoup appris ces trois derniers mois de la pandémie de la CoVid-19, ce qui nous permet de proposer une voix alternative avec des chiffres à l’appui. Nous partons du principe que - comme le prouvent le système de santé du Sénégal et d’autres pays africains depuis le début de la pandémie - l’Afrique a une capacité de résilience et une conscience trop élevées pour laisser plus de 3 millions de ses citoyens happés par le virus SARS-CoV-2. Par ailleurs, le continent dispose d’un atout majeur contre la CoVid-19 : la jeunesse de sa population. Là où l’âge médian est de 30.6 ans au niveau mondial, celui de l’Afrique est de 19.7 ans, soit 10 ans de moins que la moyenne mondiale. Or, les statistiques montrent, selon le rapport du 04 mai 2020 de la Commission européenne (COVID-19 Cases and Case Fatality Rate by age, Knowledge for policy), que 94% des décédés de la pandémie ont plus de 60 ans, une frange de la population qui ne représente que 5.3% en Afrique. Ne prenez pas ça mal, les chiffres sont sacrés pour les matheux ! Ce constat a amené notre équipe à simuler, pour le Sénégal, plusieurs scenarii allant de la « stratégie d’insouciance totale », qui consiste à ne rien faire contre le virus, au scenario idéal : laisser le virus circuler et protéger les personnes à risque. Cette stratégie, si elle est praticable, nous semble la moins coûteuse aussi bien du point de vue des pertes en vies humaines que de la santé économique de notre pays. Rappelons, en passant, qu’une mauvaise santé économique ne peut que favoriser la croissance du taux de mortalité d’un pays.
Pour en venir à nos prévisions, retenons que nous avons tiré les paramètres épidémiologiques des données publiées sur la CoVid-19 par les pouvoirs publics. Ceci nous amène aux scenarii ci-dessous qui vont du pire au meilleur, et qui expliquent le fait que les antagonistes dans les polémiques liées à l’immunité collective ont parfois tous raison mais développent des argumentaires sous-tendus par des postulats totalement différents. Pour assurer la pertinence de nos résultats, nous utilisons le facteur de propagation essentiel de la pandémie : le taux d’infectiosité qui est le produit du taux de contact physique par personne par jour et de la probabilité d’être infecté au contact d’un infecté. Dans la suite, les termes aggravation ou amélioration se rapportent à ce taux. Le contexte ainsi défini, permet de présenter les résultats des simulations à partir du 77ième jour (17 mai) de la pandémie au Sénégal.
Les deux variations extrêmes du taux d’infectiosité présentées dans le tableau (voir en illustration de ce texte) méritent une attention particulière. On peut y remarquer l’arrivée relativement tôt du pic et une immunité à 90% de la population pour le cas d’augmentation à 85% du taux d’infectiosité. Cela corrobore les deux termes de l’alternative suggérés par la fonction M = M0 exp(ta(N-R)) présentée plus haut, à savoir diminuer le taux d’infectiosité (de -85%) ou l’augmenter (de 85%) pour éteindre l’épidémie. Dans le second cas, on gagne aussi l’immunité collective.
On peut constater que le choix du scénario idéal revêt des dimensions politique, idéologique, éthique et même spirituelle, et reste donc ouvert. Est-ce que la bonne marche de l’économie d’un pays vaut qu’on laisse le virus circuler, procéder à une sélection naturelle, et repartir pour laisser la place aux activités économiques habituelles ? Est-ce qu’il faut confiner le peuple au détriment de l’économie en attendant que le virus reparte, avec le risque de voir les structures sanitaires manquer de tout et la famine s’installer ? Est-ce qu’il faut baisser toutes les mesures barrières pour créer une masse critique de personnes immunisées, tout en protégeant les personnes à risque pour rendre presque nul le taux de mortalité dû à la CoVid-2 ? Dans le contexte africain, cette dernière option est celle que nous proposons, du point de vue purement humain, mais aussi économique parce qu’elle est la moins coûteuse, en vies humaines et en points de croissance économique. La population à risque au Sénégal et en Afrique, comme nous l’avons déjà indiqué, est largement moins importante que dans les autres régions du monde. L’Afrique n’a donc pas à copier une quelconque stratégie venant d’ailleurs qui ignore son atout majeur face à la CoVid-19, qui est la jeunesse de sa population. Certains travaux comme ceux de J. Wang, K. Tang, K. Feng et W. Lv lui attribue même un deuxième atout : son climat. Le titre de leur article est tout simplement parlant : High Temperature and High Humidity Reduce the Transmission of COVID-19.
Au-delà de prédire différentes dynamiques de la pandémie de la CoVid-19, notre modèle nous a permis d’obtenir d’autres résultats qualitatifs et quantitatifs. Il a, entre autres, permis de mettre en évidence l’effet positif de la désinfection des objets sur l’évolution de l’épidémie, mais aussi l’impact des mesures prises par les pouvoirs publics et du comportement des populations. Nous avons évalué à 51.65% et 34.1% la baisse du taux d’infectiosité dans les deux périodes 14 mars-1ier avril et 21 avril-17 mai respectivement. Et le taux de reproduction de base R0 - qui est le nombre de personnes infectés par un individu infecté plongé dans une population de susceptibles - a suivi la même tendance. La forte première baisse s’explique, entre autres, par les mesures prises par les autorités à partir du 14 mars telles que la fermeture des établissements d’enseignement. La deuxième baisse semble aussi être consécutive à la fermeture des frontières et à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Par contre, le modèle permet aussi de constater l’impact négatif sur la dynamique de l’épidémie des mesures d’assouplissement prises par les autorités le 11 mai. A partir du 27 mai, soit 16 jours après l’annonce de ces mesures, nous avons constaté une brusque déviation vers le haut de la courbe des cas sous traitement, alors que les différentes simulations prédisaient une dynamique baissière.
Nous ne pouvons pas clore cet article sans évoquer la problématique de la disponibilité des données au Sénégal. Il faut, tout d’abord, reconnaître que le fait de disposer quotidiennement de données liées à la pandémie de la CoVid-19 nous a mis dans un état de quasi-euphorie scientifique. Modéliser un phénomène d’intérêt national en exploitant les données de terrain est le souhait de tout chercheur. Et nous en remercions le Ministère de la santé et de l’action sociale (MSAS) du Sénégal. Cependant, tout le travail que nous avons fourni a été basé sur des données livrées et des déclarations faites à travers les media par les autorités du MSAS. Ce qui n’est évidemment pas suffisant pour le chercheur qui a l’obligation d’avoir une compréhension plus approfondie des phénomènes objets de sa recherche. Malheureusement, cet état de fait qui constitue un véritable frein à la valorisation de la production scientifique, n’est pas propre au contexte de la pandémie de la CoVid-19. La plupart des chercheurs au Sénégal ont vécu des frustrations liées à la rétention de données tenues par des structures de l’Etat. Or, il est presque illusoire d’exploiter le potentiel insoupçonné dont regorgent nos universités et institutions de recherche, si l’information utile n’est pas rendue disponible et fluide au sein de la communauté scientifique. Surtout que nous sommes dans l’ère de l’économie de la connaissance. Cette problématique me semble très profonde, et revêtir un soubassement culturel. Je me permets de citer trois exemples de pays ou les données sont disponibles sur l’internet ou livrables à tout citoyen qui le souhaite.
1. Tapez sur google covid19racker.health.ny.gov et vous avez des données extrêmement détaillées sur l’épidémie concernant l’Etat de New York.
2. Allez à la page https://www.privacy.gov.ph/data-privacy-act/, vous y trouverez la loi (Republic Act 10173-Data Privacy Act of 2021) qui garantit et encadre l’accessibilité aux données aux citoyens philippins. La vision qui sous-tend cette loi est d’assurer la libre circulation de l’information afin de promouvoir l’innovation et la croissance, tout en protégeant le droit à une vie privée.
3. Pour le Japon, il suffit de formuler une requête pour accéder en ligne à des données très détaillées sur les patients numérotés et sur la dynamique de la pandémie.
Je voudrais donc saisir l’occasion pour appeler l’Etat à créer très rapidement les conditions pour que ses différents démembrements et les chercheurs puissent collaborer de façon efficace pour le bien de notre pays. Nous souhaiterions ne plus avoir à assumer la gêne de reconnaître devant nos collègues étrangers que nous disposons de plus de données venant de leur pays que du nôtre.
Professeur Abdou Sène est membre du Pôle d’Innovation et d’Expertise pour le Développement (PIED) de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS)
LE SÉNÉGAL REFUSE L'ACCÈS À SES EAUX À DES BATEAUX ÉTRANGERS
Ce refus "contribue à assurer la subsistance des communautés côtières et donne une chance à l'océan de se régénérer, après une décennie où l'industrie de la pêche industrielle avait menacé d'épuiser nos stocks de poissons"
Le Sénégal vient de refuser ses eaux à des dizaines de chalutiers étrangers, après une campagne conjointe des défenseurs de l'environnement et des pêcheurs locaux en lutte pour leur survie et celle de la ressource face à la surpêche asiatique et européenne.
Le secteur vital de la pêche sénégalaise, qu'il s'agisse des petits pêcheurs, très majoritaires, des plus gros professionnels ou des femmes transformatrices du poisson, faisait cause commune avec les défenseurs de l'environnement et Greenpeace depuis qu'ils avaient appris en avril que le gouvernement examinait les demandes de permis de 54 armements étrangers.
Les demandes ont été rejetées, ont dit mardi deux responsables gouvernementaux à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, sans préciser les motifs.
Ce refus "contribue à assurer la subsistance des communautés côtières et donne une chance à l'océan de se régénérer, après une décennie où l'industrie de la pêche industrielle avait menacé d'épuiser nos stocks de poissons", a déclaré le Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, cité dans un communiqué de l'ONG.
Arrivés ces dernières décennies avec leurs vastes filets et leurs équipements automatisés, les bateaux usines étrangers attirés par la richesse des fonds atlantiques écument les mêmes eaux que la flotte sénégalaise, essentiellement constituée d'étroites pirogues traditionnelles.
Certains opèrent avec des permis tarifés par les autorités suivant la taille des bateaux, qui paient moins cher s'ils sont sénégalais. Beaucoup d'autres agissent clandestinement, disent les experts.
Les quelque 50.000 pêcheurs sénégalais doivent s'éloigner chaque année davantage de la côte pour des prises de plus en plus maigres.
Or, la pêche fait vivre directement ou indirectement environ 500.000 Sénégalais pour une population d'environ 16 millions, selon l'ONU. Le poisson représentait environ 17% des revenus des exportations sénégalaises en 2018, selon des chiffres gouvernementaux.
La pêche est aussi un mode de vie dans ce pays pauvre. Tout le long des rivages d'Afrique de l'Ouest, ce sont des communautés entières qui dépendent de la ressource halieutique.
Elles sont affectées par l'activité de ces chalutiers qui prélèvent plus de sardines, de thons et de maquereaux que la nature n'en produit, pour satisfaire l'appétit des consommateurs asiatiques et européens ou alimenter les usines de farine, notamment chinoises.
- Opacité bureaucratique -
"La mer n'est plus productive", se désole Moustapha Senghor, pêcheur à Mbour, au sud-est de Dakar, à qui sa pirogue de 10 m rapporte 5.000 francs CFA par jour (7,6 euros), à partager avec ses trois employés.
Plus du tiers des réserves de poisson, du Sénégal jusqu'au Nigeria, est frappé de surpêche et la moitié des prises au large des côtes ouest-africaines pourraient être illégales, dit l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation (FAO).
Le président sénégalais Macky Sall s'était attiré les louanges des pêcheurs et des défenseurs de l'environnement en 2012 en retirant à des dizaines de bateaux, dont neuf russes, des permis décernés dans des circonstances troubles.
La nouvelle que le gouvernement se penchait sur de nouvelles demandes a fait craindre que cette fermeté n'appartienne au passé. Elle a porté sur des nerfs mis à vif par la pandémie de coronavirus, qui a sévèrement affecté l'activité et les ventes. L'opacité entourant la prise de décision a ajouté à la nervosité.
L'industrie multinationale a vainement essayé de "profiter" du Covid-19, a estimé le Dr Cissé, pour Greenpeace.
La plupart des postulants recalés étaient chinois, avaient dit à l'AFP les pêcheurs locaux ainsi que des experts. Certains d'entre eux ont déjà été repérés pêchant illégalement au large de l'Afrique de l'Ouest, rapporte l'ONG Environmental Justice Foundation.
L'ambassade de Chine au Sénégal avait dit à l'AFP avant la décision des autorités n'avoir aucune information sur les permis. Toutefois, des compagnies chinoises ont noué avec des entreprises sénégalaises des partenariats dont profitent les deux parties, avaient-elles souligné.
Abdou Karim Sall, président d'une association sénégalaise de pêche artisanale, a salué la décision, mais a réclamé plus de transparence.
"Personne ne sait combien (il y a) de bateaux" dans les eaux sénégalaises, a-t-il noté.
FACEBOOK FERME DES CENTAINES DE PAGES VISANT À PESER SUR LES ÉLECTIONS EN AFRIQUE
Les publications soutenaient notamment le Comorien Azali Assoumani, l’Ivoirien Henri Konan Bédié, le Tunisien Nabil Karoui ou encore le Togolais Faure Gnassingbé
Facebook a fermé 446 pages et 96 groupes administrés sur le réseau social par une société tunisienne de marketing numérique appartenant à l’homme d’affaires franco-tunisien Lotfi Bel Hadj, arguant du fait qu’ils visaient à peser, au prix d’infox, sur des élections en Afrique francophone.
Des groupes ont créé une audience de façon « trompeuse » en abordant des sujets attrayants, comme « le tourisme, les liens avec la diaspora » et récemment « la lutte contre le coronavirus », avant de changer de ton et se lancer dans la propagande politique, a déploré Facebook dans un communiqué. Selon le géant américain des réseaux sociaux, ces pages et groupes, qui touchaient quasiment 4 millions d’internautes au total, ont violé sa charte contre les interférences étrangères. Contactée lundi par l’AFP, la société visée, UReputation, n’a pas souhaité commenter.
« Maghreb Info », « Guinées Actu », « Revue Afrique », « L’Observateur togolais » ou « Le Moronien » : d’après une enquête du laboratoire de recherche américain Digital Forensic Research Lab (DFRLab), UReputation a lancé des pages présentées à tort comme des sites d’information locale. En réalité, ces pseudo-médias locaux n’avaient pas de rédaction indépendante et DFRLab a indiqué avoir établi des liens entre ces publications et des collaborateurs d’UReputation, rémunérés selon ce laboratoire pour diffuser des informations mêlées à des contenus biaisés ou faux.
« Pas de continuité idéologique »
D’après la même source, les publications, dont des sondages trompeurs, soutenaient le président comorien Azali Assoumani, l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, en campagne pour les élections d’octobre, le magnat tunisien des médias Nabil Karoui, candidat battu à la présidentielle fin 2019, ou encore le président togolais Faure Gnassingbé, réélu en février. « Cela semble avoir été motivé par le gain financier, car il n’y a pas de continuité idéologique qui se dégage du contenu », a estimé DFRLab, une émanation du groupe de réflexion américain Atlantic Council.