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1 octobre 2025
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
LE DEBAT SUR LE CUMUL, UNE GRANDE DIVERSION DE LA CLASSE POLITIQUE
La question du cumul des postes de chef de parti et de chef d’Etat ne doit pas faire occulter les véritables enjeux dont l’instauration du bulletin unique et le choix d’une commission électorale indépendante
Conformément à la directive présidentielle, la Commission cellulaire du Dialogue politique, par le biais de son président, le général Mamadou Niang a remis au président du Comité de Pilotage du Dialogue national le rapport sur les travaux effectués depuis juin 2019. Il fait ressortir qu’à ce jour bien des points de consensus ont été trouvés entre la majorité, l’opposition, les non-alignés, la société civile et structures participantes. La divergence majeure a trait à la question du cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef de parti. Le président Macky Sall est appelé à arbitrer ce qui semble être une diversion de la classe politique contre le peuple surtout que cette question éclipse les vrais enjeux du moment comme le bulletin unique et la mise en place d’une vraie Commission électorale indépendante.
Parmi les points consensuels, on note essentiellement le report des élections locales qui devaient se tenir le 1er décembre 2019 au mois de mars prochain, l’audit du fichier électoral par des experts indépendants, l’évaluation du processus électoral, l’élection au suffrage universel direct des maires et des présidents de conseil départemental, tête de liste majoritaire, la suppression du parrainage aux élections locales. A cela s’ajoutent l’harmonisation du pourcentage de la répartition des sièges des élections départementales avec les élections municipales (45 % au scrutin de liste majoritaire et 55 % au scrutin de liste proportionnelle), l’élection de la tête de liste proportionnelle comme maire de ville (55 % sur la liste proportionnelle et 45 % issus des conseillers élus sur les listes majoritaires dans l’ordre d’inscription). Il faut toutefois souligner que le Dialogue politique bute la suppléance en cas d’indisponibilité temporaire ou définitive du maire ou du président du conseil départemental. Autre point d’achoppement, l’autorité en charge de l’organisation des élections. Mais la principale pomme de discorde est constituée par le cumul entre les fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti politique. Sur cette question, la position de la majorité est très claire. Elle estime qu’il n’est même pas question pour son chef, le président Macky Sall, de quitter la tête d’un parti qui n’est pas encore structuré.
La suppression du cumul des fonctions, une exigence démocratique
Le pôle des non-alignés, le pôle de l’opposition et la société civile sont d’accord sur une suppression du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti ou de coalition de partis. Les non-alignés, l’opposition et la société civile soutiennent que la séparation des deux fonctions est une exigence démocratique parce qu’elle permet d’éviter une confusion institutionnelle. Combien de fois n’a-t-on pas vu des hommes politiques opposés au pouvoir en place être arrêtés voire embastillés sous l’accusation d’offense au chef de l’Etat ? Ce alors qu’ils soutiennent qu’ils n’ont pas attaqué le chef de l’Etat mais le chef de parti. Ce qui signifie que laisser une seule personne cumuler ces deux fonctions peut nuire aux opposants du chef de la majorité. En 2013, quand Mouhamed Massaly a été interpellé par la police pour « offense au chef de l’Etat », il a déclaré qu’il s’adressait au chef du parti et non à l’institution qu’incarne le président Macky Sall. Mais, depuis février dernier, la majorité soutient que les arguments avancés par les adversaires dudit cumul ne lui conviennent pas. Benoit Sambou, plénipotentiaire de la majorité, expliquait ceci pour justifier le désaccord de Benno Bokk Yaakar (BBY) : « Abdoulaye Wade disait qu’il n’abandonnera pas ses militants, après son élection. Les Sénégalais considèrent que le président de la République est la clé de voûte et que, dans le parti, c’est lui qui est le leader. Un pouvoir, dans tous les pays du monde, s’adosse sur un parti fort. Que ce soit aux Etats-Unis, en France ou ailleurs, aucun régime ne peut se passer d’un parti fort. Dans notre pays, avoir un parti fort, c’est avoir un leader fort et le leader, c’est le président de la République ». « La seule fois qu’il y a eu tentative de coup d’Etat au Sénégal, c’est quand le président de la République n’était pas chef de parti. On a tout de suite eu une crise institutionnelle, quand le président de la République a cessé d’être chef de parti. De ce fait, les arguments avancés selon lesquels il y a le risque d’offenser le chef de l’Etat en s’adressant au chef de parti, ne tiennent pas », avait répondu Benoit Sambou à l’opposition, aux non-alignés et à la société civile.
De Senghor à Macky Sall, tous les chefs d’Etat ont cumulé les deux postes
De Senghor à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, tous les quatre chefs d’Etat du Sénégal de nos indépendances à nos jours ont cumulé les deux fonctions. Senghor avait cumulé le poste de président de la République avec celui de secrétaire général du Parti socialiste (anciennement UPS) jusqu’à son départ du pouvoir en décembre 1980. Son successeur ne fera pas moins même si son principal opposant, l’avocat Abdoulaye Wade, l’avait poussé en 1996 à créer un poste de président du parti assisté d’un Premier secrétaire à qui il avait délégué quelques responsabilités. Abdoulaye Wade, qui avait toujours dénoncé ce cumul sous son prédécesseur, en fut le chantre quand il accéda au pouvoir en 2000. Autrement dit, il se garda bien d’abandonner ses fonctions de secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS) une fois devenu président de la République. Son successeur Macky Sall a été plus réservé sur la question même en signant la charte des Assises nationales.
D’ailleurs, invité de l’édition spéciale de la 2stv du 31 décembre 2011 animée par Pape Alé Niang, Macky Sall avait abordé ledit sujet avec circonspection. Citons quelques extraits de son intervention de cette soirée-là. « Je pense qu’il y a effectivement une sorte d’exigence citoyenne nouvelle qui voudrait que le président de la République ne soit pas en même temps chef de parti. Les intellectuels sont très friands de ces questions et l’exigent même. Je crois aussi que les électeurs militants ne comprendraient pas forcément qu’on dise que le Président, une fois élu, quitte le parti. Alors, ce débat nous y sommes. (…) Donc, il y a une sorte d’exigence populaire qu’on peut comparer à celle des élites, de la société civile. (…) Encore une fois, je ne défends pas l’absolue nécessité pour le Président de rester chef de parti. Je suis très ouvert sur cette question, mais chaque fois que je dois prendre une décision, je dois bien réfléchir parce que dès lors que je m’engage, je suis tenu de respecter mon engagement. (…)» C’est pourquoi quand, après son élection, la Commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI), dirigée par Amadou Mokhtar Mbow, a recommandé la dissociation des deux postes incriminés, la meute de l’APR s’est ruée sur lui sans aménités. Que lui reprochait-on ?
Les dispositions de l’article 63 du projet de Constitution de la CNRI. Ces dernières stipulaient que « le président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique », que « la fonction de président de la République est in - compatible avec l’appartenance à toute assemblée élective nationale ou locale ainsi qu’avec l’existence de toute autre fonction, publique ou privée et que durant l’exercice de ses fonctions, le président de la République ne peut exercer aucune fonction dirigeante dans un parti politique ni appartenir à toute autre association. » Aujourd’hui, la majorité reste intransigeante sur la question du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. Une chose est sûre : Le président Macky Sall à qui reviendra le dernier mot pour arbitrer ne tranchera jamais en scient la branche sur laquelle il est assis.
Une diversion qui occulte les véritables questions
Dans tous les cas, la question du cumul des postes de chef de parti et de chef d’Etat ne doit pas retarder les travaux de la commission du Dialogue politique. S’il faut réformer, il faut insérer la disposition dans les statuts des partis politiques comme l’a fait le Pastef. Une fois le leader du parti élu président, il n’est plus le chef du parti. Mais il faut tout de même dire que le leader politique élu président de la République, même s’il quitte statutairement la tête du parti, aura toujours une mainmise sur la direction de l’appareil qui l’a porté au pouvoir. Quand on est président de la République dans nos démocraties, on contrôle tout même si des lois, normes ou statuts l’interdisent juridiquement. Abdou Diouf, président du parti, dirigeait à sa guise le PS même si c’est à feu Ousmane Tanor Dieng que revenait cette charge officiellement au cours des cinq dernières années de son pouvoir. Et malgré la séparation des trois pouvoirs, chaque président de la République manipule comme il le veut l’Assemblée nationale et le pouvoir judiciaire. C’est dire donc que la dissociation des postes de chefs d’Etat et de parti n’est qu’une diversion, un écran de fumée qui oblitère les véritables questions comme l’instauration du bulletin unique et le choix d’une vraie commission électorale indépendante.
44 CAS SUPPLÉMENTAIRES, AUCUN DÉCÈS DEPUIS 48 HEURES
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 944 personnes, soit un taux de positivité de 4,6 %, a indiqué le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye
Dakar, 1er sept (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénombré mardi quarante-quatre cas supplémentaires de contamination de Covid-19 et quarante-cinq guérisons au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur 944 personnes, soit un taux de positivité de 4,6 %, a indiqué le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Intervenant lors du point quotidien sur la maladie, le directeur de la Prévention a précisé que 25 parmi les nouveaux cas déclarés étaient suivis par les services sanitaires, 18 étaient issus de la transmission communautaire, le dernier étant un cas importé enregistré à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).
Les cas communautaires ont été localisés dans les localités de Saraya (5), Matam (2), Nioro (2), Thiès (2), Dieupeul (1), Dagana (1), Kolda (1), Oussouye (1), Richard-Toll (1), Saint-Louis (1) et Ziguinchor (1).
Aucun décès n’a été déclarés pour la deuxième journée consécutive, alors que 13.655 ont contracté le virus six mois après son apparition dans le pays. 3.886 patients sont encore sous traitement dans les différents centres de prise en charge. Le nombre de décès à ce jour est de 284, d’après les données du ministère de la Santé.
LES CADRES DU PASTEF PEU RASSURÉS À PROPOS DU RETOUR DANS LES UNIVERSITÉS
Le Moncap doute de la capacité des autorités de l’Enseignement supérieur à relever le défi de la reprise des cours
Le Mouvement National des Cadres du PASTEF (MONCAP) doute de la capacité des autorités de l’Enseignement supérieur à relever le défi de la reprise des cours. Bassirou Diomaye Faye et ses camarades ont mis en exergue leurs appréhensions sur le fait d’assurer la sécurité de plus de 200 000 étudiants.
Les étudiants devront reprendre les cours en apprenant à cohabiter avec le virus de la Covid-19 dans les campus universitaires. Même si le MONCAP doute de la faisabilité de cette reprise des cours dans un contexte de pandémie. Peu convaincus par le gouvernement, les camarades du député Ousmane Sonko soutiennent : « Il urge de se poser un certain nombre de questions.
Face à l’évolution galopante de la pandémie, est-il possible d’assurer la sécurité de plus de 200 000 étudiants ? Au regard de leur grand nombre à l’Université Cheikh Anta Diop, par exemple, qui englobe 61,7% de l’effectif total des Universités publiques avec 79 141 étudiants en 2019, l’Etat du Sénégal est-il en mesure de faire respecter les mesures sanitaires requises durant les quatre mois de cours en présentiel (de septembre à décembre) ? »
Selon le MONCAP à travers le communiqué, la réponse est négative. Qui connaît le campus pédagogique, indiquent les cadres du Pastef, sait qu’il est utopique et illusoire de s’attendre au respect des mesures barrières édictées par les spécialistes de la santé. Pour eux, Dans des amphithéâtres bondés d’étudiants s’asseyant à même le sol, parfois sur les rebords des fenêtres ou squattant même le bureau du professeur, le virus risque de se propager de manière exponentielle. De plus, trouvent-ils, avec le corps professoral vieillissant dont bon nombre traîne des comorbidités, la reprise au mois de septembre risque de mettre en péril leur vie. « Si le respect de la distanciation sociale s’avère extrêmement difficile dans les campus pédagogiques et sociaux des universités publiques, en raison du nombre pléthorique des étudiants et au manque notoire d’infrastructures adéquates, l’obligation du port de masque présente tout aussi des limites objectives : insuffisance de dispositif de contrôle (services de sécurité universitaires), laxisme d’une bonne partie des populations et surtout carence dans la fabrique et la fourniture de masques aux populations qui les obtiennent, à leurs frais, dans une parfaite débrouillardise, notamment les étudiants », ajoute le communiqué.
Imaginez Dakar, s’interroge toujours le MONCAP, épicentre de la COVID-19 où le PIB/hbt dans sa banlieue est de 1200F/jour, pour constater la difficulté de naviguer entre les obligations familiales quotidiennes, les imprévus et les frais (anodins pour les ignorants) pour se doter de masques à suffisance. Toutefois, les Patriotes pensent qu’il est possible de proposer des pistes de réflexion qui peuvent déboucher sur des solutions pouvant amoindrir la propagation du virus. Ils suggèrent notamment de distribuer gratuitement et en permanence des masques aux étudiants, d’assurer l’hygiène des infrastructures pédagogiques en multipliant les équipes de nettoyage et en mettant à leur disposition des kits sanitaires suffisants. De même, préconisent-ils, il faudra communiquer davantage sur les mesures spécifiques qui doivent être prises pour l’hébergement au campus, impliquer les associations des étudiants dans la gestion de la pandémie par la sensibilisation sur le port obligatoire des masques et les mesures barrières à adopter, et rassurer les familles sur les mesures prises.
Dans le communiqué, le MONCAP demande en outre de penser à un programme minimal en mettant l’accent sur les chapitres essentiels majeurs selon le quantum horaire à couvrir, comme c’est le cas avec les classes de Terminale dans le cycle secondaire. Il signale aussi que L’État, en collaboration avec les instances dirigeantes des Établissements d’enseignement supérieur publics et privés, doit prendre toutes ses responsabilités pour mettre en œuvre les mesures idoines afin de garantir une reprise correcte des enseignements avec des risques amoindris de propagation de la Covid-19. Révélant dans la foulée que la réalité est que l’État du Sénégal ne saurait cautionner « une année universitaire blanche» à cause des pertes financières et de ses engagements auprès des institutions de Bretton Woods.
ADJI BOUSSO DIENG
Elle sera la première femme noire à intégrer la prestigieuse école d’ingénierie et de sciences appliquées de l’Université de Princeton dans l’Etat du New Jersey, aux Etats-Unis.
Adji Bousso Dieng sera la première femme noire à intégrer la prestigieuse école d’ingénierie et de sciences appliquées de l’Université de Princeton (Princeton School of Engineering), dans l’Etat du New Jersey, aux Etats-Unis.
Selon le site de Forbes, visité par Emedia.sn, cette chercheuse sénégalaise a contribué au domaine de la Modélisation générative et est sur le point de devenir l’une des premières femmes noires professeur en informatique de l’Ivy League (groupe de huit universités privées du Nord-Est des États-Unis. Elles sont parmi les universités les plus anciennes), mais elle aide également les Africains en STEM (Science, Technologie, Engineering et Mathématiques) à raconter leur propre succès.
Adji Bousso Dieng, spécialisée en Intelligence artificielle, est actuellement chercheuse chez Google, travaille dans un domaine de l’intelligence artificielle appelé Modélisation générative. « Cela vous permet d’apprendre à partir des données sans avoir besoin de supervision », a-t-elle déclaré. « Les modèles génératifs ont de nombreuses applications dans le monde réel en ce qui concerne le traitement du langage naturel, la vision par ordinateur, les soins de santé, la robotique et dans une gamme de sciences », explique-t-elle.
En plus de cela, elle a lancé The Africa I Know (TAIK), une plate-forme qui présente les Africains qui ont eu des carrières réussies, afin de souligner comment les Africains tirent parti de la technologie pour résoudre les problèmes de développement - dans l’agriculture, la santé et l’éducation - et de raconter l’histoire de l’Afrique par les Africains.
« J’ai fondé TAIK pour dénicher les réussites de l’Afrique et de ses habitants et pour favoriser une conscience économique et sociale en Afrique », argumente-t-elle, ajoutant que les volontaires de TAIK sont un groupe de jeunes Africains enthousiastes, venant de toutes les régions du continent, proposant un contenu en anglais et en français.
La crise du COVID-19 a accéléré ses plans de lancement de sa plate-forme, parce que plusieurs pays africains ont adopté la technologie pour lutter contre le virus COVID-19, et avec succès, mais cela a été négligé dans les médias, estime-t-elle, dans les colonnes de Forbes.
Pour elle, « les réussites ne sont pas racontées : la majorité des gens ne savent pas grand-chose de l’Afrique et ont une vision négative du continent étant donné la façon dont il est décrit dans les médias ». De l’avis de notre brillante compatriote, la conséquence de ce biais, est que « cette vision négative de l’Afrique a des répercussions importantes sur l’Afrique et ses populations. »
Née à Kaolack, où elle a également grandi, Adji Bousso Dieng a pu bénéficier du système scolaire public dans sa région natale, car sa mère, même n’ayant pas terminé ses études au-delà du lycée, comprenait la valeur de l’éducation.
Après avoir remporté un concours organisé pour les filles africaines en STEM par la Fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement, Adji Bousso a reçu une bourse pour étudier à l’étranger. Elle a poursuivi ses études en France et a obtenu un diplôme d’ingénieur de Telecom ParisTech en France et un Master en Statistique de l’Université Cornell, aux États-Unis.
Pour elle, il est très important d’avoir une représentation féminine noire dans le monde universitaire. « Je n’ai jamais eu de conférencier noir depuis que j’ai quitté le Sénégal, et encore moins une conférencière noire. J’ai appris à ne pas laisser cela me démotiver dans ma quête de connaissances... »
Inspirée par le théorème de statistique de Rao-Blackwell, alors qu’elle était étudiante en première année de doctorat à l’Université de Columbia, Adji Bousso Dieng se rappelle combien elle était excitée de découvrir que l’auteur dudit théorème était un Afro-américain, le premier à obtenir un poste à l’UC Berkeley et le premier à être intronisé à l’Académie nationale des sciences des États-Unis. « J’ai recherché qui étaient les auteurs du théorème et j’étais au-delà de l’extase en apprenant que (David) Blackwell était noir ! J’avais finalement trouvé un scientifique noir derrière l’un de ces théorèmes ! », s’extasie-t-elle.
« Il est important d’avoir des modèles, des modèles qui vous ressemblent et la représentation compte, car cela donne l’espoir et le courage de poursuivre ses efforts. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé TAIK, pour donner aux jeunes Africains des modèles de réussite qu’ils peuvent admirer. »
BABACAR NDIAYE N'A PAS LE DROIT DE FAIRE UN TROISIEME MANDAT
A la tête de Guédiawaye Basket Club depuis quatre ans, Mamadou Keita a décidé de céder son fauteuil de président lors de la prochaine assemblée générale. Le président de l’équipe de la banlieue est revenu sur la situation du basket sénégalais
A la tête de Guédiawaye Basket Club (GBA) depuis quatre ans, Mamadou Keita a décidé de céder son fauteuil de président lors de la prochaine assemblée générale. Dans cet entretien accordé à «L’As», le président de l’équipe de la banlieue est revenu sur la situation du basket sénégalais. Il a abordé beaucoup de questions dont le fonctionnement de la Fédération Sénégalaise de Basketball (Fsbb) et la gestion de son équipe.
Comment vivez-vous la situation du Coronavirus à laquelle est confrontée la planète entière?
Sur le plan sportif, c’est un peu compliqué parce que nous étions obligés d’arrêter nos activités pour respecter les consignes données par les autorités sanitaires du pays. Mais de notre côté, nous en avons profité pour redéployer les ressources qu’on avait prévues pour le fonctionnement du club, l'investissement en essayant de parfaire notre cadre de jeu et d’améliorer la logistique. Actuellement, nous sommes en chantier pour remettre à niveau notre terrain afin d’avoir une meilleure qualité de jeu. Sur le plan de la logistique, nous avons essayé de nous doter de quelques matériels pour que nous soyons à un niveau de travail, dès la reprise.
Quels sont les projets de Guédiawaye Basket Club?
Guédiawaye Basket est un club très jeune, mais qui a de grandes ambitions. Cette année devait être notre quatrième année de compétition. On a eu des résultats très appréciables sur le plan sportif tant du point de vue de la petite catégorie que des séniors qui évoluent en deuxième division.
Pouvez-vous revenir sur le fonctionnement de votre structure?
Sur le plan financier, nous sommes en train de mettre en place un modèle économique pour créer un autofinancement au niveau du club qui, jusqu'à présent, fonctionne avec les moyens des dirigeants, mais aussi avec quelques sponsors qui nous accompagnent et qui ont été démarchés par notre structure. On fonctionne grâce à des cotisations et des dons.
Comment comptez-vous faire pour la saison prochaine ?
Pour la saison prochaine, nous avons mis en place des projets qui vont générer des revenus. D’abord, nous avons une boutique qui, dans l'entreprise du business plan, va générer à court terme 500.000 FCFA au minimum par mois, et à moyen terme jusqu'à un million FCFA. Les projets sont portés par les jeunes du club. Au moins, on a six projets sur lesquels on espère gagner de l’argent. On forme les jeunes en entreprenariat. Notre crédo au niveau de GBA, c’est Sport-étude, Sport-entrepreneuriat. Actuellement, nous avons déjà discuté avec une école de formation avec laquelle nous serons en partenariat. Nous allons signer prochainement une convention qui va générer des revenus pour le club. Nous n'avons pas chômé durant cette période de Covid-19. Dans notre club, les tâches sont divisées, chacun à un secteur qu’il dirige. Maintenant, nous sommes en début de récolte des fruits.
A combien s’élève le cout de vos projets?
Ce sont des projets inspirants qui ne coûtent pas cher pour le début. Actuellement, on n'a pas trop de charges. Ce sont des financements internes et les projets démarrent entre 500.000 et 1.000.000 Fcfa.
Comment parvenez-vous à gérer votre terrain d'entraînement si l'on sait qu’il est situé dans une zone très prisée?
C’était difficile au début, parce que là où on était, il y avait trois terrains de basket avec des pistes d’athlétisme. Je ne sais pas par quelles voies tout cela a disparu ? Maintenant, il ne reste qu’une moitié du site et un terrain fonctionnel. On avait sensibilisé le maire Aissatou Sow Diawara qui a voulu vraiment nous accompagner pour la conservation de cette espace. De ce côté-là, on n'a pas de problème majeur. Nous avons également un autre terrain d'entraînement auCentre de Sauvegarde avec lequel on va signer un partenariat. On y avait commencé nos entraînements, mais le Centre a changé de direction. Nous allons travailler ensemble et essayer d'investir dans cet espace.
Gérer un club demande beaucoup de moyens. Comment parvient GBA à honorer ses engagements ?
Nous rendons grâce à Dieu. Depuis la création du club, on fait appel à des dirigeants généreux qui mettent la main à la poche. Il faut savoir que GBA est créé par une bande d'amis qui ont grandi ensemble. Jusqu’à présent, nous avons honoré tous nos engagements avec les joueurs. Ils ont même reconnu qu’ils sont dans de très bonnes conditions de performance dignes d’une équipe de haut niveau. Tout cela a été possible grâce à la générosité des dirigeants et des partenaires. Il existe une certaine organisation financière qui nous permet de tout planifier pour être en mesure de faire face à toutes les situations.
Est-ce que vous avez l'appui des autorités municipales de Guédiawaye ?
Pour le moment, nous n'avons pas de l'aide des autorités municipales. Peut-être qu’elles sont sur d’autres priorités, mais elles sont conscientes des efforts que nous faisons et de l’impact de notre club sur la jeunesse de Guédiawaye. Je pense que le maire Aliou Sall est très sensible à la situation. D’autant que sa maison se trouve à côté de notre terrain. Je suis sûr qu’il ne va pas tarder à réagir.
En tant président de club, comment voyez-vous le basket sénégalais ?
Contrairement aux autres fédérations, nous sommes en retard au niveau local. C'est vrai que les différentes équipes nationales parviennent tant bien que mal à toujours figurer sur le podium. Par contre, le basket local est dans le tas. Au niveau des petites catégories, on est en retard. On ne participe pratiquement pas aux différentes compétitions. Les formules sont mal faites dans le championnat. Il n'y a pas une maîtrise de la programmation. La deuxième division est mal organisée et les journées durent pratiquement une année.
Quel regard portez-vous sur la gestion du président de la Fsbb?
Je demande à la Fédération de s'asseoir autour d’une table et de discuter avec les acteurs de la discipline. Malheureusement, on est dans une Fédération où tous les désirs du Président sont validés par le Comité directeur. C’est la pensée unique qui prévaut au niveau de cette instance dirigeante. Je veux qu’on fasse les états généraux du basket et qu’on définisse même les postures des clubs et des dirigeants. Cela permettra de rationaliser nos ressources. Il faut tirer les clubs vers une meilleure organisation pour que dans le futur on puisse avoir un championnat professionnel.
Selon vous, où se situent les manquements ?
Il y a beaucoup de choses à améliorer dans la gestion du président de la Fédération Sénégalaise de Basketball. Il est plus dans la politique que dans le management. On a constaté que la Fsf a subventionné les différentes équipes du championnat.
Avez-vous bénéficié le même traitement de la part de la Fsbb?
Pour le moment, nous n'avons reçu aucune subvention de la Fédération. Mais, on a reçu 25 masques et 50.000 Fcfa de la Ligue de Dakar. Une somme insignifiante, comparée à la charge des différents clubs. Pour nous, cela couvre à peine deux jours de transport pour les joueurs.
Comment jugez-vous les sanctions infligées au président de Slbc, Baba Tandian ?
Les sanctions infligées à Baba Tandian relèvent de l'acharnement pur et simple. Dans une circulaire, on nous apprend que nous allons être traduits en commission de discipline, parce qu’on n'a pas le droit de critiquer la Fédération. Cela n'a pas de sens. La Fédération, c’est du sérieux. De plus, il ne faut pas jouer avec le basket sénégalais. L’actuel président veut briguer tout simplement un troisième mandat. Mais, il n’a pas le droit de le faire. Les textes sont clairs. Qui plus est, les débats sur les troisièmes mandats sont révolus en Afrique. Les textes autorisent seulement deux mandats.
Etes-vous candidat à votre propre succession à la tête de GBA?
Je suis à la tête de GBA depuis quatre ans. On a une certaine démocratie. Cette fois-ci, nous allons organiser des assemblées générales. Personnellement, je pense que c’est mon dernier mandat. Je ne serai pas candidat à ma propre succession. Il existe beaucoup de personnes qui peuvent prendre les rênes de ce club. Parfois, les équipes ont besoin d’un autre visage. Même si je reste dans le club, je vais laisser mon fauteuil de président à une autre personne.
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FILS DE ... UNE TRAGÉDIE AFRICAINE ?
Baba Zoumanigui fait une analyse approfondie de l'attitude de ces enfants d'hommes politiques qui croient trop souvent tout se permettre car enivrés par les effluves de la célébrité
Invités de l'emission Niaccar de ITV, Baba Zoumanigui, Yaye Fatou Diagne ont fait une analyse très approfondie des comportements des fils de... devant Lala Ndiaye et le professeur Songué suite à l'article publié par l'écrivain Zoumanigui sur SenePlus.
Ci-dessous l'article
TRAGÉDIE DES FILS DE….
Ils n’ont pas de prénom
Ils usent du Nom de leur père ou grand-père
Qui, vaillant travailleur ou érudit de renommée
Vénéré pour son œuvre ou adulé pour sa fortune
Offre à des enfants indignes successeurs
Un Nom qu’ils portent fièrement « Fils de…... »
Les Fils de… souvent absents au forum du savoir
Introuvables au carrefour de l’action
Perdus dans un monde qui leur est étranger
Ouvrent les portes au seul Nom de leur père
La société africaine reconnaissante du Nom
Leur tend les bras par fidélité ou par respect
Et se montre généreuse et tolérante
En ouvrant ses mains et son cœur à des fils indignes
Au nom d’une continuité par le sang de vertus paternelles
Que des usurpateurs de Nom n’ont point hérité
On leur tolère tous les excès
Ils bravent tous les interdits
Autour d’eux se rallient naïfs profiteurs et jouisseurs
Que le Nom attire et leur sert de cotte de mailles
Pour s’affranchir du devoir et de la responsabilité
Les Fils de…. sont putrescents
Ils sentent l’argent des autres
Ils sentent la chair fraîche de leurs nuits charnelles
Ils sentent les effluves de l’alcool et des herbes nocives
Qui noient leur esprit dans un bain de chloroforme
Ils sont tout ce que l’Afrique de nos pères et de nos Dieux exècre
L’argent hérité ou volé instrument de jouissance
Un air impur qui pollue leur esprit
Et crée un nuage opaque
Dans lequel ils perdent toute lucidité
Leurs parents présents ou disparus
Souvent effrayés par l’horreur du film que joue leur progéniture
Souffrent en silence les sachant coupables
Mais pleurent leur innocence et invoquent la fatalité
Ils souffrent de leur Nom bafoué
Jeté aux orties par une presse et des réseaux déchaînés
Ils souffrent du sang indigne qui nourrit leurs veines
Et jette un doute sur la pureté de leur lignage
Ils souffrent des compromissions et des indignités
Qui les force à venir à genoux implorer une faveur ou un pardon
Ils souffrent d’un au-delà où il n’y a ni Roi ni Riche ni Élu
Et où seuls comptent les actes de chacun
Ils souffrent de se voir quitter cette terre
Laissant derrière eux des fils sans Nom
Ils souffrent du temps et de l’oubli
Qui auront effacé leur œuvre sur cette terre d’Afrique
Pendant que leurs descendants sans repères errent anonymes dans la cité
Les Fils de… vivent l’instant présent
Ils ne se reconnaissent ni dans le passé ni dans le futur
Ne connaissent ni leur histoire ni celle de leurs parents
Qui, partis de rien sont arrivés très loin très haut
Par le travail les sacrifices et les vertus
Imposent le respect par leur vécu et leur œuvre humaine ou sociale
Les Fils de…. sont ces prédateurs des palaces d’Afrique et d’Occident
Mais aussi les hôtes privilégiés des cours d’Orient
Pour y vivre les contes des mille et une nuits
Et forgent malgré eux tous les clichés négatifs
Qui nous mettent en colère
Ils ont le verbe haut
L’allure négligée débonnaire ou sophistiquée jusqu’au ridicule
Drapés d’une sensibilité à fleur de peau
Ils dépensent sans compter une fortune mal acquise
Et se nourrissent des verbes Avoir et Être le Fils de…
Ils entraînent dans leur descente aux enfers
Les fils et les filles d’honnêtes gens
Qui le temps d’une ultime soirée d’une tragédie programmée
Ont manqué de discernement et de caractère
Et finissent tous en faits divers
Comme le peuple des Fils de…personne
Afrique des valeurs de l’Homme et de la Dignité
Retiens tes enfants
Ils sont devenus fous
Réveille de leur mutisme leur cécité et leur surdité
Des parents égarés dans le tourbillon de la vie
Et donne aux Fils de….
Un Prénom dont ils seront dignes et Fiers
PASTEF SE DÉMARQUE DU FRN
Le parti n’a pas apprécié le compte rendu qui a été fait de la dernière réunion du Front de Résistance Nationale en ce qui concerne le statut de l’opposition et la désignation de son chef
Au moment où on craint des tensions à la Commission politique du Dialogue national, le Front de Résistance Nationale (FRN) est secoué par une crise. Pastef, l’une des principales formations de l’opposition, a sorti hier un communiqué pour se démarquer totalement de certaines prises de position du pôle de l’opposition notamment en ce qui concerne le statut de l’opposition et la désignation de son chef.
Pastef n’a pas apprécié le compte rendu qui a été fait de la dernière réunion du Front de Résistance Nationale (Frn) tenue dimanche dernier.
A en croire les patriotes, il est apparu dans la presse des informations totalement contradictoires avec les conclusions de ladite réunion. C’est le cas notamment, disent-ils, sur le point relatif au statut de l’opposition et à celui de la désignation de son chef. «Sur ce point, certains médias, en s’appuyant sur des sources de mauvaise foi, ont publié des informations contraires aux positions défendues par nos plénipotentiaires présents, mais également en déphasage avec le contenu du compte rendu qui nous a été envoyé par courriel par le coordonnateur du Front qui a présidé la rencontre», renseigne Pastef dans son communiqué parvenu hier à la rédaction.
Pour Ousmane Sonko et ses camarades, «aucun vote n’ayant eu lieu, aucune position d’aucun parti n’ayant été révélée durant toute la réunion, les motivations de ceux qui ont informé la presse sont révélatrices d’un comportement d’une certaine opposition accusée d’entretenir des relations coupables avec le pouvoir». Conscient que la priorité du peuple sénégalais réside dans le combat qu’il mène pour sortir de l’impasse socio-économique dans laquelle le gouvernement actuel l’a mis par son incompétence et sa cupidité, Pastef-Les Patriotes considère qu’une discussion autour de la désignation du chef de l’opposition constitue un point introduit par le pouvoir, dans le seul but de diviser l’opposition.
Et les patriotes de préciser que leur parti n’est nullement intéressé par la position de chef de file de l’opposition et n’a jamais été en discussion ou en négociation avec une quelconque frange de l’opposition (encore moins du pouvoir) sur cette question. Pour eux, le meilleur gain politique qu’un parti politique puisse avoir, c’est celui qui lui a été accordé par le peuple souverain et non un privilège issu de tractations politiciennes avec des conséquences budgétaires et sur le dos du peuple sénégalais. «Et pour cela, nous croyons ferme que le vrai chef de l’opposition, c’est celui qui est reconnu comme tel par le peuple et non le statut offert sur un plateau d’argent par un pouvoir usurpateur et illégitime», tranche Pastef dans la note.
Par conséquent, le comité de pilotage du parti considère que l’information qui est sortie dans la presse a pour objectif de divertir le peuple sénégalais et détourner la classe politique des vraies questions qui intéressent les Sénégalais, notamment une lutte efficace contre la Covid-19, une bonne relance économique ainsi que l’établissement de mécanismes démocratiques qui garantissent à notre pays l’organisation d’élections sans contestation.
PROPOSITIONS DE PASTEF
Présentant par ailleurs un résumé succinct de sa position sur la question, Pastef soutient que loin des préoccupations du peuple, cette mesure n’a aucune importance pour les Sénégalais et ne doit pas être une priorité pour la classe politique. «Un chef de l’opposition décrété n’est chef que de lui-même, son parti et, peut-être, sa coalition», conclut Pastef. Cependant, précisent les Patriotes, puisqu’elle est inscrite dans l’ordre du jour de la commission et dans la Constitution depuis le référendum de 2016 sans qu’aucune loi n’ait été adoptée depuis pour son application effective, ils suggèrent, comme il est de coutume dans la majorité des démocraties où elle est appliquée, que la désignation du chef de l’opposition se fasse à partir de l’échelon législatif. Cette option se justifie par le fait que le chef de file de l’opposition dans les systèmes politiques où il est consacré, porte la voix de l’opposition sur des questions d’intérêt national.
Ainsi, Ousmane Sonko et Cie estiment que la représentativité de l’Assemblée Nationale est celle qui reflète le mieux les dynamiques en cours dans notre pays. «Et à ce titre, elle constitue le lieu par excellence des débats, compromis, accords et désaccords entre Gouvernement et opposition, notamment au moment du vote des lois».
Enfin, Pastef propose, comme le sont les délibérations effectuées sur les autres points du dialogue politique, que toute décision sur le statut de l’opposition et celui de son chef ne puisse rétroagir pour régir des faits qui lui sont antérieurs et ceci, quel que soit l’échelon électoral retenu (présidentielle ou législatives). «En plus de l’argument juridique de la non-rétroactivité, toutes les élections organisées par le pouvoir actuel l’ont été en écartant une grande partie des leaders de cette opposition et au moyen de manipulations frauduleuses du fichier électoral. Nous considérons donc que ces élections ne peuvent en aucun cas servir de base légitime pour désigner un chef de file de l’opposition», expliquent les patriotes dans leur communiqué parvenu à «L’As».
HAUSSE DES TESTS ET GUÉRISONS, STABILITÉ DES NOUVELLES INFECTIONS EN AOÛT
L’analyse des chiffres officiels de l’épidémie de Covid-19 fait ressortir en août un accroissement des tests, du nombre de guérison et une certaine stabilité des nouvelles infections et décès comparativement au mois précédent.
Dakar, 1er sept (APS) – L’analyse des chiffres officiels de l’épidémie de Covid-19 fait ressortir en août un accroissement des tests, du nombre de guérison et une certaine stabilité des nouvelles infections et décès comparativement au mois précédent.
S’agissant des tests virologiques, 41.273 ont été effectués durant le mois d’août contre 31.322, soit une augmentation mensuelle de 9.951 tests, d’après les données du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Quelque 3.379 nouveaux cas de contamination ont été détectés à partir des tests réalisés en août, contre 3.356 en juillet, en hausse de seulement 23 infections. Les tests réalisés en août étant plus nombreux que ceux du mois précédent.
Parmi ces nouvelles contaminations, 1.573 sont des cas contacts suivis par les services sanitaires et 1.566 sont issus de la transmission communautaire en août. Ils étaient respectivement de l’ordre de 2.628 et791. Traduisant un accroissement important des infections à l’origine inconnue.
Une légère baisse des cas importés a dans le même temps été notée en août avec un chiffre de 18 contre une vingtaine recensés le mois précédent. Il en est quasiment de même du nombre de décès. 79 personnes ont officiellement succombé de la maladie en août. Elles étaient 78 en juillet.
Une augmentation du nombre de guérison a également été observée. 2.441 ont été dénombrées en août, dont 1462 dans les dix derniers jours, contre 2 .345 en juillet.
Le Sénégal a officiellement déclaré 13.611 cas positifs de Covid-19 depuis l’apparition de la maladie à coronavirus dans le pays. 284 personnes en sont mortes et 9439 patients ont recouvré la santé.
A la date du 31 août, 3887 personnes étaient encore sous traitement dans les différents centres de prise en charge du pays, selon le ministère de la Santé.
LE RECTEUR DE L'UCAD FAIT MACHINE ARRIERE
La pression de la Coordination des étudiants a porté ses fruits. Ces derniers avaient catégoriquement rejeté le plan de reprise proposé par Ahmadou Aly Mbaye
Le Recteur de l’université, Ahmadou Aly Mbaye, a rencontré hier la Coordination des étudiants de l’Université pour rediscuter du plan de reprise. A l’issue des concertations, un protocole d’accord a été signé avec les étudiants consistant à laisser les différentes facultés proposer leurs plans de reprise.
La pression de la Coordination des étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sur le Recteur a porté ses fruits. En effet, les étudiants avaient catégoriquement rejeté le plan de reprise proposé par le nouveau Recteur Ahmadou Aly Mbaye.
Ainsi, hier, lors d’une rencontre entre les deux parties, un protocole d’accord a été signé consistant à laisser les différentes facultés proposer leurs plans de reprise. «Les écoles et instituts, la Faculté de Médecine, de Pharmacie, d’Odontologie et Stomatologie ; la Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation ; pour chacun de ces établissements, un plan de reprise concerté tenant compte des mesures sanitaires sera proposé», rapporte le protocole d’accord signé par le Recteur et les présidents des Amicales des facultés.
Pour la faculté des Lettres et Sciences Humaines, le document indique qu’elle peut entamer les évaluations avec tout le premier cycle en laissant le soin aux instances facultaires de faire la programmation adaptée à la situation. Mais aussi, poursuit la source, de prendre en compte, en accord avec étudiants, les spécificités des facultés». Concernant les facultés des sciences et techniques (fst) et des sciences juridiques et politiques (fsjp), dans le protocole d’accord, les autorités sont invitées à prendre en considération les prescriptions de l’Assemblée de l’Université et de faire les évaluations du premier cycle, tout en tenant en compte, ajoute la source, de la programmation des instances.
S’agissant la faculté des Sciences économiques et de gestion (faseg), le document invite ladite faculté à finaliser les examens du Master 1 de l’année académique 2018/2019 et de préparer un plan de reprise en tenant compte des spécificités de la faculté. Le document renseigne par ailleurs que les plans de reprise et emplois du temps des établissements seront publiés plus tard le dimanche prochain 6 septembre.
CHEIKH KANTE SALUE LES INNOVATIONS D'AMINATA TOURE
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) est à l’honneur dans «Tam-Tam de l’émergence» du mois d’août
Le Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) est à l’honneur dans «Tam-Tam de l’émergence» du mois d’août. Dans son quatrième numéro, le magazine de suivi du PSE (Plan Sénégal Émergent) a accordé quelques pages à l’institution dirigée par Madame Aminata Touré. Dans la rubrique «Echos des Institutions», le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a mis en évidence les réalisations de la présidente du Cese.
Une institution au service des populations et des pouvoirs publics ! C’est le titre qui barre la Une du magazine «Tam-Tam» du Dr Cheikh Kanté pour résumer le travail du Conseil Economique, Social et Environnemental(Cese) sous la houlette de sa présidente Aminata Touré. Sur trois pages, la revue a relevé la pertinence de la mise en place d’une institution consultative «pouvant servir de relais entre les populations et le gouvernement grâce à sa capacité d’analyse et d’aide à la bonne décision». Installée dans ses fonctions de présidente le 3 juin 2019, Aminata Touré a donné un autre visage à institution. Le journal parle même «d’innovations et d’initiatives». «De nouvelles orientations ont été apportées dans le traitement des dossiers, dans la formulation et la rédaction des Avis et des Etudes.
C’est ainsi que la nouvelle présidente du Cese a tenu à participer à toutes les réunions de bureau et à toutes les séances plénières au cours desquelles les ministres sont invités à se prononcer sur le thème de la session et à répondre directement aux questions soulevées par les conseillers», rapporte «TamTam». En plus de cela, l’on a noté une démarche saluée et appuyée par les conseillers qui assistent et participent activement à toutes les rencontres, en plénière comme en commission. «Pour la première fois de son histoire, l’institution s’est ouverte au public avec des sessions sous forme de panels auxquels participent des experts et des spécialistes», renseigne le magazine de suivi du PSE que pilote le Dr Cheikh Kanté.
Entre autres innovations, le journal cite le réaménagement qui prend en charge la «recherche et la réflexion prospective», de même que «l’aspiration des populations» à un dialogue rapproché sur les défis de l’heure. «C’est une institution homogène et hétérogène à la fois dans laquelle on retrouve des hommes de terroirs exprimant les aspirations des masses paysannes, des représentants des travailleurs des secteurs public et privé, des hommes d’actions qui se sont révélés efficaces dans les activités industrielles, minières, commerciales, artisanales, bancaires, religieuses et dans le domaine des transports», peut-on lire dans ce quatrième numéro de «Tam-Tam».
La posture du Conseil Economique, Social et Environnement en cette période de Covid 19 a également été saluée. Avec son sens d’anticipation, la Présidente de l’institution a convoqué une réunion en mode visioconférence. Et pour ce qui est de la relance de l’économie, le Cese a tenu à jouer sa partition. «Aucun secteur de la vie économique, sociale, sanitaire et culturelle n’a été épargné de la relance économique qui doit faire l’objet d’un accompagnement rapproché et d’une mobilisation nationale, à la résilience de notre système de santé, en passant par l’agriculture, les secteurs public, privé et informel, la culture», informe le magazine.
Ainsi, durant trois semaines, des conseillers ont travaillé dans l’urgence pour pouvoir soumettre au président de la République, Macky Sall, un avis circonstancié, mais aussi des recommandations à la hauteur des nouveaux paradigmes imposés par la pandémie de la Covid 19.