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1 octobre 2025
AAR LI NU BOKK RECLAME LA TETE DE CHEIKH SARR
Après la procédure judiciaire enclenchée par des organisations de défense des droits de l’Homme, une nouvelle étape est entamée dans l’affaire d’accusations de torture que dit subir le jeune activiste Ardo Gningue de la part de la gendarmerie
Après la procédure judiciaire enclenchée par des organisations de défense des droits de l’Homme, une nouvelle étape est entamée dans l’affaire d’accusations de torture que dit subir le jeune activiste Ardo Gningue de la part de la gendarmerie. Dénonçant une violation grave et manifeste des droits humains, la plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk a saisi les instances de l’ONU d’une lettre de dénonciation pour acte de tortures et de traitements inhumains et dégradants contre le colonel Cheikh Sarr qui a supervisé les opérations de la gendarmerie au moment des faits. Le collectif réclame des sanctions contre le colonel tortionnaire.
Comment va se terminer le feuilleton de l’activiste Ardo Gningue et du Colonel Cheikh Sarr ? En tout cas, c’est un nouvel épisode qui est entamé depuis hier dans cette affaire qui éclabousse le Haut commandement de la gendarmerie. L’on est tenté même de dire que son communiqué publié le 29 août dernier réfutant les accusations portées contre ses membres a fini de jeter l’opprobre sur l’institution de la gendarmerie. Car, soutient mordicus « Aar LiNu Bokk », la Gendarmerie ne peut pas être juge et partie dans une affaire qui oppose un citoyen à certains de ses éléments. D’autant que, considérant déjà que l’enquête ouverte par la gendarmerie est biaisée et sans objet, les camarades d’Ardo Gningue ont décidé de porter l’affaire au niveau des instances internationales, notamment le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme etla Mission des Nations unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo (MONUSCO).
En effet, « Aar Li Nu Bokk » demande la suspension du Colonel Sarr des missions de maintien de la Paix tant qu’il n’a pas répondu de ses actes. « Nous avons demandé à ces représentantes de ces organes des Nations unies que le Colonel Cheikh Sarr qui a ordonné, participé et supervisé les actes de torture contre Ardo Gningue et d’autres villageois et qui était récemment en mission au Congo ne doit plus représenter le Sénégal dans les missions de maintien de paix des Nations unies, sans avoir au préalable répondu devant une justice impartiale des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants qui lui sont reprochés », réclament Alioune Badara Mboup et ses collègues.
Car, d’après eux, il est hors de question que des forces de l’ordre devant garantir la sécurité des personnes et des biens puissent s’adonner à de telles pratiques ignobles, barbares et rétrogrades portant atteinte à la dignité de l’humanité toute entière. Alors que, rappellent-ils, le Sénégal ne peut organiser sur son sol l’arrestation, le jugement et la condamnation d’un ex-chef d’État africain et cautionner de tels actes de la part de la gendarmerie. Il faut signaler que cette missive adressée à la MONUSCO pourrait coûter au Colonel Cheikh Sarr son poste. A ce titre, l’on a en mémoire le cas de l’ex-Commissaire de la Police centrale de Dakar à qui des organisations de défense des droits l’Homme reprochaient d’avoir réprimé d’une manière sanglante des manifestants qui s’opposaient pacifiquement à une troisième candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade.
En effet, Harouna Sy, qui avait réussi par un appel à candidatures à intégrer l’ONU, avait finalement été repêché par le Secrétaire général des Nations unies d’alors, Ban ki Moon qui avait sans doute été convaincu par la lettre que lui avaient adressée les organisations de défense des droits de l’Homme. Toutefois, il convient de signaler la nature des organisations qui ont saisi l’ONU. Pour ce cas présent, il s’agit d’une organisation de la société civile qui lutte contre la spoliation des terres et des ressources naturelles.
LE DIRECTEUR DE LA SOLDE ANNONCE LA MODIFICATION DE LA LOI SUR LES IMPÔTS
Le ministère des Finances et du Budget a rencontré hier les responsables du G7 pour discuter avec eux de la problématique de la surimposition.
Le ministère des Finances et du Budget a rencontré hier les responsables du G7 pour discuter avec eux de la problématique de la surimposition. Au cours des débats, le Comité technique mis en place pour proposer des stratégies d’allègement des impôts payés par les agents de la fonction publique a restitué ses travaux. Le Directeur de la Solde en a profité pour annoncer que l’étalement qui n’était jusque-là applicable qu’aux personnes morales sera élargi aux personnes physiques grâce à la modification de la loi par l’Assemblée nationale.
Le Comité technique, mis en place sur instruction du ministre des Finances pour proposer des stratégies d’allègement des impôts payés par les agents de la fonction publique, a recommandé aux autorités l’application du principe de l’étalement prévu par le Code Général des Impôts. Cependant, le directeur de la solde, Charles Emile Abdou Ciss, a annoncé que l’étalement qui n’était jusque-là applicable qu’aux personnes morales sera élargi aux personnes physiques grâce à une modification de la loi par l’Assemblée nationale. Il a fait cette annonce, hier, en marge d’une rencontre de partage sur la problématique de la surimposition entre le ministère des Finances et du Budget et les membres du G7.
A en croire Charles Emile Abdou Ciss, ce procédé consiste à ne plus appliquer l’impôt sur les revenus de l’agent au cours d’une seule année, mais plutôt de le ventiler sur les quatre années antérieures. «Il s’agira ainsi de calculer pour chaque année l’impôt, de recalculer l’assiette imposable annuelle des quatre dernières années précédentes en la majorant de la quote-part du rappel repartie et de l’impôt annuel corrigé des quatre années concernées», explique-t-il.
En plus, poursuit le directeur de la Solde, il s’agira de faire la différence entre l’impôt corrigé suite à l’étalement du rappel sur les quatre dernières années et l’impôt déjà payé pendant ces dernières années. «Cette différence est considérée comme l’impôt à prélever sur le montant du rappel à payer pendant le mois en cours», explique-t-il. Et cela permettra à l’agent de maintenir, pour le reste de l’année, le niveau de rémunération du mois précédant le paiement du rappel. «Ceci élimine de facto l’impact du rappel et fait supporter à l’agent l’impôt sur le salaire normal. En plus du code 623 Impôt sur le salaire mensuel, une nouvelle rubrique Code 625 Impôt sur le rappel de salaire sera créée sur le bulletin de salaire représentant le montant de la différence entre l’impôt corrigé, suite à l’étalement du rappel sur les quatre dernières années et l’impôt déjà payé pour ces années», renseigne le directeur de la Solde. Charles Emile Abdou Ciss estime que si l’agent bénéficie d’un alignement après le mois de mise en œuvre de l’étalement, naturellement, il observera une augmentation de son revenu, donc de l’impôt.
Le Directeur de la Solde informe par ailleurs que sur autorisation du ministre, ils ont appliqué un étalement aux bénéficiaires de rappels pour le mois d’août, occasionnant ainsi une baisse de 590 millions sur les recettes fiscales de l’état. S’agissant des sommes retenues, il informe qu’il existe également la régularisation du FNR qui est à l’avantage de l’agent. Il s’y ajoute le FNR complémentaire de 2,4% pour l’agent et 3,6% pour l’Etat pour un relèvement considérable de la pension après la retraite. «Cette demande a été faite par l’enseignement supérieur. Et l’Etat, en l’appliquant, a décidé de l’élargir à tous les agents de la de la fonction publique», dit Charles Emile Abdou Ciss.
Prenant la parole, les secrétaires généraux de l’intersyndicale G7 ont soulevé un certain nombre de questions techniques portant notamment sur la persistance des lenteurs administratives à l’origine de tous les dysfonctionnements notés. En plus de ces griefs, les responsables syndicaux citent la non-implication de la partie syndicale dans le comité technique pour plus de transparence par rapport au traitement de ces questions purement techniques.
Selon les syndicalistes, l’écart abyssal noté entre les derniers rappels d’intégration payés et les mises en soldes révèle que les futures générations souffriront davantage de ces surimpositions. Par ailleurs, ils trouvent nécessaire de prendre en compte le caractère rétroactif de la mesure pour rétablir dans leur droit tous les enseignants victimes de surimposition, à l’instar de ceux de 2006. Les syndicalistes ont déploré les non-respect des engagements concernant le paiement des prêts au logement, des check-off et la délivrance des CCP aux agents qui partent à la retraite.
Par Philippe Malick Dione Aga Biram
LE PROTOCOLE DE LA HONTE
Voulant justifier l’importance du projet agricole de la multinationale espagnole PRODUMEL, les partisans du Maire de Nguéniène tentent d’expliquer, avec beaucoup de peines, à l’occasion de leurs sorties ses biens fondés
Philippe Malick Dione Aga Biram |
Publication 02/09/2020
Voulant justifier l’importance du projet agricole de la multinationale espagnole PRODUMEL, les partisans du Maire de Nguéniène tentent d’expliquer, avec beaucoup de peines, à l’occasion de leurs sorties ses biens fondés.
Cet exercice est très périlleux pour eux dans la mesure où le protocole d’accord signé en vu de l’exploitation des 100ha affectés par décisionN°27C.NGdu 23Novembre 2016 du Conseil Municipal de Nguéniène (décision approuvée par le Sous-préfet de Sessène en date du 19 Décembre 2016) est vide et sans intérêt pour la Commune et ses populations. Il faut noter que ce protocole, avec tous ses manquements est une avancée notoire. Ne soyez pas étonnés, c’est la triste réalité.
Les 202ha affectés à la même société entre2010et 2015, ne sont guère accompagnés d’un quelconque protocole. Au cas contraire, Monsieur le Maire et ses partisans sont dans l’incapacité de le brandir afin que le droit à l’information des citoyens sur la gestion des ressources naturelles, violé depuis le début de cette question soit respecté. Ce protocole qui ne garantit nullement une exploitation durable des terres et venu d’une part renforcer la marginalisation de la couche agropastorale et d’autres part, développer progressivement la corruption foncière, est l’exemple typique de cette célèbre expression : « mettre les charrues avant les bœufs ».
Le bon sens voudrait que la délibération faisant parti des obligations de la Commune envers PRODUMEL soit faite qu’après signature du protocole. Celle-ci date du 23novembre 2016. Quant au protocole, il est daté du 31 janvier 2019. Quelle aberration !!! Au chapitre 2 dudit protocole, il est défini les obligations de PRODUMEL.
L’article 1 fait mention d’un versement de 15millions de CFA/an au titre de la contribution sociétale de l’entreprise au développement économique, social et culturel de la Commune. L’article 2, indique que la société « s’engage à aménager, à la fin de chacune de ses campagnes maraichères, une superficie de 6ha de Gombo au bénéfice des populations de Guedj et mettre à leur disposition les intrants nécessaires ».
L’article 6 stipule que le « contrat est établi pour une durée de 5ans, est reconduit de façon tacite, tant que PRODUMEL respecte les conditions liées à l’affectation du périmètre et celles contenues dans le présent protocole. » Que des manques à gagner et pour le Conseil Municipal et pour les populations !!!
Pour le Conseil Municipal : Ce dernier fait face à un déficit budgétaire énorme et chronique. Les travaux d’études et de recherches que nous avons menés sur le système de recouvrement des recettes de la Commune ont montré que le taux de recouvrement global annuel ne dépasse pas 40%, ce qui impacte considérable sur le budget de fonctionnement et d’investissement de la Collectivité Territoriale .
Cette dernière gagnerait donc à signer des accords qui lui permettraient de renforcer ses investissements afin d’établir une véritable politique de développement économique et sociale à la base. Comparé à d’autre protocole, celui-ci n’est pas bénéfique. Il ne prend pas en compte certains avantages que sont les taxes municipales et les redevances agricoles.
Pour les populations Cette affectation les prive de leur espace vital pastoral restant où paissent plus de 10 000 têtes de bovins, sans compter les caprins et les ovins. Malheureusement, la décision n’étant pas accompagnée de mesures permettant d’atténuer les impacts négatifs sur l’élevage, va contraindre les pasteurs à la transhumance, à défaut de tuer l’élevage dans la zone.
En outre, l’aménagement d’un espace pour la culture du Gombo comme unique redevance envers les populations, est un manque d’ambitions pour elles et à la limite une insulte. Nos recherches menées dans la zone lors de la rédaction d’un de nos mémoires ont montré que les prix de cette spéculation connaissent une baisse drastique durant l’hivernage. En plus, à quoi servirait cet aménagement, si la commercialisation n’est pas assurée ?
Durant l’hivernage, les produits sont écoulés difficilement. Les villages sont très enclavés et les producteurs n’ont pas d’unités de conservation. Les paysans font face à plusieurs problèmes : matériels rudimentaires, animaux de traite mal nourris, variabilité pluviométrique, sols dégradés, récoltes insuffisantes, manque d’eau, de structures sanitaires, d’écoles. La logique voudrait qu’on les aide à trouver des solutions à ces problèmes avec l’appui des partenaires à travers la modernisation des outils, des programmes de formation aux techniques agricoles, la mise en place d’une chaîne de transformation et de commercialisation des récoltes, la construction d’infrastructures sociales de base; et non de les maintenir dans la dépendance. Par ailleurs, le protocole n’a pas défini ni le mode de recrutement, ni le statut, ni le traitement salarial des ouvriers. Reconduire ce même protocole tous les 5ans, tant que PRODUMEL respecte ses engagements, c’est vraiment manquer d’ambitions.
La contribution à verser est fixe alors que les revenus de la société, sans risque de nous tromper ne feront qu’augmenter d’années en années. Ne devrait on pas fixer un pourcentage en fonction des bénéfices de la société ? Cherche-t-on à enrichir un étranger ? Y’aurait -il par hasard des dessous de table signés sur le dos des pauvres populations ? Tout ce cirque est organisé par des conseillers bien connu du Conseil Municipal ayant induit en erreur le défunt Maire (Paix à son âme), certains conseillers et autorités administratives de bonne foi. Ceux sont ces gens qui aujourd’hui tentent contre vents et marées de défendre l’indéfendable.
À ces « nains intellectuels », nous demandons d’aller se former afin d’être à la hauteur. Dans l’avenir, qu’ils prennent des décisions inclusives. La Commune gagnerait à nouer un partenariat gagnant-gagnant avec les entreprises ayant les moyens. Les protocoles doivent être basés sur la concertation, avec l’implication des Organisations Communautaires de Base (OCB). Ceci permettrait à la Collectivité Territoriale, non seulement de combler son déficit budgétaire, d’augmenter la qualité du niveau des ressources humaines, mais d’améliorer les conditions de vie des paysans et des éleveurs de la localité en vue de contribuer à leur émancipation sociale.
À ces « nains intellectuels », nous faisons part des avantages d’une bonne gouvernance des ressources foncières que sont : prévention des conflits, une bonne croissance économique et des opportunités d’emplois, la préservation de l’environnement, une agriculture et un élevage durables, une bonne gestion publique qui va permettre à l’État et aux Collectivités Territoriales de bénéficier de la taxation foncière.
Par ailleurs, les questions que nous nous posons sont relatives d’une part à la base juridique de ces conventions et d’autre part au statut des terres attribuées aux multinationales ; sans oublier les compétences des Collectivités Territoriales à délibérer sur des terres du domaine national au profit des personnes étrangères. L’article 3 du décret 72-1288 du 27 octobre 1972 proscrit toute transaction sur des terres du domaine national, notamment toute vente ou louage. Quelles sont donc les bases légales de signature de ses conventions ? Les terres affectées aux multinationales, le sont-elles ad vitam æternam ?
Pense-t-on aux générations futures qui doivent avoir un toit, des champs à cultiver, des pâturages ? L’article 18 du décret n°64-573 du 30 Juillet 1964 fixant les conditions d’application de la loi n°64-46 du 17 Juin 1964 relative au domaine national stipule que « Article 18. –Les terres de cultures et de défrichement sont affectées aux membres de la communauté, groupés ou non en associations ou coopératives, en fonction de leur capacité d’assurer directement ou avec l’aide des membres de leur famille, la mise en valeur de ces terres conformément au programme particulier du terroir.» Une réforme foncière s’impose et ceci incombe à l’État qui a l’obligation d’y associer tous les acteurs à la base.
Rappelons-le, la constitution du Sénégal, notamment en son article 25-1 dispose : « Article 25-1. - Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l'amélioration de ses conditions de vie. L'exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. L'État et les collectivités territoriales ont l'obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier. »
L’Union des Jeunes Réformistes de la Zone Nord et la « jeunesse » responsable de la Commune, ne sauraient accepter qu’on affecte leurs terres à une société privée non ressortissante de leur terroir, en violation de leurs droits les plus absolus disposés par la constitution. .
AUCUN DÉCÈS DÛ AU COVID ENREGISTRÉ DEPUIS DIMANCHE
Le taux de létalité de la Covid-19 a dû baisser ces deux derniers jours. Depuis dimanche, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’a pas enregistré de décès liés à la pandémie dont la contamination a régressé
Le taux de létalité de la Covid19 a dû baisser ces deux derniers jours. Depuis dimanche, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’a pas enregistré de décès liés à la pandémie dont la contamination a régressé. D’autant qu’à ce jour, trois régions (Louga, Matam et Kaffrine) sont encore en dessous de la barre des 100 cas positifs.
La stratégie de lutte contre la pandémie de coronavirus est en train de porter ses fruits. Outre la baisse de la contamination, notamment les cas issus de la transmission communautaire, on note une certaine régression des décès liés à la covid-19. En effet, le ministère de la Santé et de l’action Sociale n’a pas enregistré de victime de la pandémie depuis dimanche. Ce qui redonne le moral aux autorités gouvernementales et sanitaires, ainsi qu’au personnel médical qui est en avant dans la croisade contre la pandémie.
Le directeur de la prévention, Dr El hadji Mamadou Ndiaye, a indiqué lors du bilan quotidien d’hier qu’aucun décès n’a été enregistré la veille (lundi 31 août). Il informe également que sur 944 tests virologiques, il n’y a que 44 qui sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 4,66 %. Il s’agit de 25 cas contacts, d’un cas importé enregistré à l'Aibd et de 18 cas issus de la transmission communautaire.
Les cas communautaires sont recensés à Saraya 05 cas, Matam 02 cas, Nioro 02 cas, Thiès 02 cas, Dieuppeul 01 cas, Dagana 01 cas, Kolda 01 cas, Oussouye 01 cas, Richard-Toll 01 cas, Saint-Louis 01 cas et Ziguinchor 01 cas. Selon Dr Ndiaye, 45 patients sont déclarés guéris et 31 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
A la date d’hier (mardi 1er septembre) le Sénégal compte 13 655 cas positifs dont 9 484 guéris, 284 décédés, et donc 3 886 sous traitement. Ces cas positifs sont répartis entre les différentes régions du Sénégal. Sans doute, la capitale est un cluster.
D’après les chiffres du ministère de la Santé et de l'Action sociale, la région de Dakar a enregistré depuis le début de la pandémie 9 583 cas, suivie de Thiès avec 1 551 cas, Diourbel 725 cas, Ziguinchor 520 cas, Saint-Louis 248 cas, Kaolack 229 cas, Kolda 201 cas, Sédhiou et Kédougou sont à égalité avec 144 cas et Tambacounda 105. Les autres régions n’ont pas franchi la barre des 100 cas positifs à la covid-19. Il s’agit de la région de Louga qui compte 59 cas, de celle de Matam avec 42 cas et de la région de Kaffrine qui a le plus faible nombre de cas positifs au coronavirus avec 14 cas.
LA DIRECTION DES EAUX ET FORETS ET L’ONCAV SIGNENT UN PROTOCOLE D’ACCORD
Pour reverdir le Sénégal, les autorités veulent miser sur la capacité de mobilisation de l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV)
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a présidé hier, en présence du Directeur des Eaux et Forêts et du Président de l’ONCAV, une cérémonie de signature d’un Protocole de Collaboration entre la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols et l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances. Cet accord vise à engager davantage les jeunes dans les activités de la campagne nationale de reboisement afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du « PSE vert », une initiative du Chef de l’Etat pour la reforestation durable et inclusive du territoire national.
Pour reverdir le Sénégal, les autorités veulent miser sur la capacité de mobilisation de l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV). Pour cela, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, à travers la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, a paraphé un protocole de collaboration avec l’ONCAV. Ce partenariat vise, selon Abdou Karim Sall, à impliquer d’une manière pérenne les jeunes dans toutes les activités relatives à la campagne nationale de reboisement afin d’atteindre leur objectif d’un Sénégal Vert. Il vise également à accompagner les associations sportives et culturelles (ASC) ou « A.S.C.E » dans la réalisation d’activités de reboisement.
Mieux, il veut susciter le sens de la citoyenneté à l’endroit des jeunes dans le domaine de gestion de l’environnement et du cadre de vie, et les responsabiliser dans les activités de gestion des ressources forestières et la réussite des réalisations en matière de reboisement en milieu urbain et rural. «J’ai toujours pensé que l’implication de la jeunesse et du mouvement sportif, de manière générale, dans les activités de gestion de l’environnement, reste relativement limitée et confinée, pour le moment, dans des actions ponctuelles. Il est maintenant temps de sortir des sentiers battus pour développer des actions innovantes en faveur du développement du sport et de la protection de l’environnement, dans un but de promouvoir le développement durable », a appelé le ministre en charge de l’Environnement. Et, ajoute-t-il, cela ne passera que par la prise en compte du reboisement, de la reforestation et de la protection de l’environnement dans les activités de l’ONCAV.
Ainsi, fondant beaucoup d’espoir sur les résultats attendus de ce partenariat, Abdou Karim Sall a exhorté toutes les parties prenantes à s’engager pour le bienêtre social. « Nous devons faire en sorte que, comme le dit l’adage, le sport soit un puissant levier pour le développement des valeurs citoyennes et écocitoyennes. Cette écocitoyenneté est la clé pour préserver notre environnement et gérer durablement nos ressources naturelles », invite-t-il.
A ce propos, le président de l’ONCAV a tenté de rassurer le ministre. A en croire Amadou Kane, l’ONCAV s’engage et reste déterminé à travailler d’une manière permanente et en étroite collaboration avec le ministère dans les activités environnementales. « Nous sommes 7 613 ASC réparties dans toute l’étendue du territoire national. Nous avons 660 zones, 45 ODCAV et 14 ORCAV. Donc l’ONCAV est partout représenté. Notre objectif, c’est de faire de manière que chacun de nos différents démembrements ait un espace qu’il surveille et protège. Et en dehors de cela aussi, faire de manière que ces espaces puissent effectivement créer des emplois et nourrir les Sénégalais », a laissé entendre Amadou Kane.
En outre, il a invité le ministre à veiller à la mise en place d’un comité technique qui sera chargé de faire avancer les travaux. Car, insiste-t-il, ce programme ne va pas être lié à la suspension des activités sportives autrement dit « Navétane », en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’agit, insiste-t-il, d’une convention pour une durée indéterminée.
LA COMMISSION POLITIQUE DU DIALOGUE NATIONAL SCELLE UN NOUVEL ACCORD
Après avoir fait sauter le parrainage pour les élections locales, la commission politique du dialogue national a scellé hier un nouvel accord portant sur la vacance et la suppléance des maires et autres présidents des conseils départementaux
Après avoir fait sauter le parrainage pour les élections locales, la commission politique du dialogue national a scellé hier un nouvel accord. Il porte sur la vacance etla suppléance des maires et autres Présidents des conseils départementaux. Cependant, la désignation de l’autorité en charge des élections a été différée en attendant les conclusions de l’évaluation sur le processus électoral. Pour ce qui est du statut et du chef de l’opposition, les dialogueurs comptent s’y pencher demain jeudi.
Cela tourne bien pour la Commission politique du dialogue national. Après l’accord sur le parrainage, le Général Mamadou Niang et son équipe ont encore trouvé des accords : un consensus hier sur la vacance et la suppléance pour les postes de maire et de président de Conseil départemental. Ce qui n’était pas du tout évident, parce que l’opposition avait proposé qu’on organise des élections partielles en cas d’empêchement ou de décès du maire ou du Président du Conseil départemental. Mais à l’issue des échanges, l’opposition a finalement lâché du lest pour se conformer à ce qui est désormais la nouvelle donne. «Maintenant, si le maire ou le président du Conseil départemental est définitivement indisponible, c’est le Conseil municipal ou le Conseil départemental qui va élire son représentant ».
En outre, concernant l’autorité en charge d’organiser les élections, il a été retenu de différer la discussion jusqu’après les conclusions de l’évaluation du processus électoral. Il a été décidé de surseoir à cette question en attendant que les experts indépendants finissent leur travail. Par ailleurs, les dialogueurs ont convenu de traiter le point sur le statut et le chef de l’opposition jeudi prochain.
Selon Déthié Faye, joint au téléphone, il faudra que chaque entité présente à la table du dialogue fasse des propositions afin qu’on essaye d’encadrer le statut du chef de l’opposition, notamment ses droits et ses obligations. Le coordonnateur du pôle des non-alignés estime que dans les 48 heures, chaque entité devra envoyer ses propositions avant de se retrouver jeudi pour statuer sur la question après une synthèse des différentes propositions qui seront faites.
Poursuivant, il affirme que lors de la réunion, hier, aussi bien l’opposition que les non-alignés n’ont pu dégager une position unanime sur la désignation du chef de l’opposition. «Certains pensent que le chef de l’opposition doit être choisi à partir du Parlement et d’autres pensent que cela doit être le candidat arrivé deuxième après le scrutin présidentiel », explique Monsieur Faye. Il se désole dans la foulée du fait que le débat soit un peu biaisé dans la mesure où ceux qui polémiquent sont dans une dynamique de désignation de personnes. « Or, quand on légifère, on le fait pour l’avenir.
En principe, si on traduit nos accords en loi, celle-ci sera appliquée à partir des prochaines échéances électorales. Si on prend l’option du parti arrivé deuxième au Parlement, ce sera appliqué à partir des élections législatives de 2022. Et si on prend l’option de se fier à la Présidentielle, ce sera en 2024 que cela va entrer en vigueur », a déclaré Déthié Faye. Ce qui lui fait dire qu’il n’y avait pas raison aujourd’hui de désigner des personnes. Pis, ajoute-t-il, cela a créé un climat délétère au sein des formations politiques. Ce qui ne favorise pas un consensus autour de cette question, a-t-il conclu.
NOUS DONNONS UN MOIS AU MINISTRE DE LA JUSTICE POUR HONORER SES ENGAGEMENTS
Aye Boun Malick Diop et le Sytjust suspendent leur mot d’ordre de grève
Après une trêve de 96 heures, soit 4 jours, observée depuis jeudi dernier, pour faciliter les discutions entamées avec la tutelle, le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève pour permettre au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, de «veiller au respect de son engagement prit le 24 août dernier devant et en présence d’illustres personnalités». Le Bureau exécutif national du SYTJUST qui a tenu une conférence de presse hier, mardi 1er septembre 2020, au siège l’UNSAS, prend «à témoins l’opinion publique» et donne un mois à Me Malick Sall pour honorer sa promesse.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) suspend son mot d’ordre de grève. Son Bureau exécutif national en a décidé ainsi, après avoir observé une grève continue qui a commencé le lundi 15 juin dernier et a pris fin, le jeudi 26 aout 2020, par une trêve de 96 heures, soit environ deux mois et deux semaines d’arrêt de travail, exactement 10 semaines et 3 jours ou encore 73 jours dont 53 jours ouvrables. «Après une large concertation avec sa base, le SYTJUST a décidé de commuter la trêve en une suspension de son mot de grève le temps de permettre au Garde des Sceaux, ministre de la Justice de dérouler son engagement ‘’à tout mettre en œuvre pour accomplir toutes diligences à l’effet de faire payer au cours du mois de septembre 2020, un montant utile dans le cadre des primes dont la mise en œuvre pérenne sera assurée par un texte étudié et proposé par le comité qui tiendra sa première réunion le Jeudi 27 août 2020 à 17 heures’’», a déclaré son secrétaire général Me Ayé Boun Malick Diop hier, mardi 1er septembre 2020, face à la presse au siège l’UNSAS.
Et Me Diop de rappeler que ses engagement ont été pris le 24 aout dernier devant et en présence d’illustres personnalités, entre autres, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats Me Papa Laïty Ndiaye, de Me Doudou Ndoye, en sa qualité de facilitateur, de messieurs Massar Sarr et Pape Bira Diallo, représentants du Haut Conseil du Dialogue social, du Professeur Ogo Seck président de l’Association des Juristes africains et de Mademba Sock, secrétaire général de l’UNSAS. Ils ont à voir avec la mise en œuvre du Protocole d’accord signé le 17 octobre 2018. Ce protocole d’accord s’articule autour de trois points: «le gouvernement s’engage à payer les primes des travailleurs de la justice. Le ministre s’est engagé à payer les primes au courant de ce moisci, septembre 2020, aux montants utiles dont la mise en œuvre est assuré par un texte étudié et proposé par un comité ; le statut des travailleurs de la justice et le fonds commun des greffes», ajoutera le secrétaire général du SYTJUST.
«EN CAS DE DILATOIRE, LE SYTJUST REPRENDRA LA GREVE»
Bref, «cette suspension devrait permettre au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de veiller au respect de son engagement à ce que le comité mis en place poursuive dans un délai raisonnable l’étude et la préparation des projets de textes concernant : Le statut des travailleurs de la Justice ; l’assiette du fonds commun des greffes». Il explique que le style acharné de la lutte dénote d’un engagement sans faille des travailleurs de la justice à ne pas céder les acquis syndicaux arrachés après des années de lutte à travers des négociations prodiges et de surcroit par des décrets dument signés par la première institution de la République. Poursuivant son propos, il dit : «la grève était l’unique moyen à la disposition des travailleurs de la justice contre une régression qu’une remise en cause de leurs droits acquis leur aurait infligés».
Et, cette reprise du dialogue a abouti à une décrispation probatoire de 96 heures de trêve qui arrivent à son terme, ajoute Me Diop. Cette trêve de 96 heures, couvrant les jeudi 27, vendredi 28, lundi 31 août et mardi 1er septembre 2020, avait été décidée pour permettre de «continuer les discussions entamées avec le ministre de la Justice», avec comme finalité, à terme, sa commutation «en suspension de plus longue durée, s’il y a lieu».
Suffisant pour que Me Diop relève que «le SYTJUST suspend son mot d’ordre de grève et prend l’opinion publique à témoins. En cas de dilatoire, il reprendra la grève», prévient-il.
VIDEO
NOS INDÉPENDANCES ÉTAIENT DES PASSATIONS DE SERVICES
Les pays africains auront toujours du mal à couper le lien ombilical qui les lie à l’occident. C’est, en substance, l’avis de l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Pr Abdourakhman Ngaïdé.
Les pays africains auront toujours du mal à couper le lien ombilical qui les lie à l’occident. C’est, en substance, l’avis de l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Pr Abdourakhman Ngaïdé. Professeur d’Histoire, M. Ngaïndé considère les indépendances des pays africains comme ’’des passations de service’’.Pour l’historien, c’est ce qui fait que les hommes politiques, même les opposants aux régimes en place, ont du mal à se départir des anciennes colonies même s’ils arrivent au pouvoir. "Nous sommes indépendants mais pas souverains", a-t-il déclaré sur le plateau de la ’’Matinale d’Itv’’, Toc Toc Sénégal.
AL HASSAN SALL INTERDIT LES CAMIONS A DAKAR AUX HEURES DE POINTE
La circulation des gros porteurs est interdite à Dakar aux heures de pointe, notamment de montée et de descente des travailleurs
La circulation des gros porteurs est interdite à Dakar aux heures de pointe, notamment de montée et de descente des travailleurs. Par arrêté n°099/GRD/AA du Gouverneur de Dakar portant réglementation des horaires de circulation des véhicules routiers de transport de marchandises de Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) supérieur à 3T500 sur certains axes routiers, les camions et autres poids lourds ne pourront plus entrer dans la région de Dakar de 06h à 10h et en sortir de 16h à 20h
Par arrêté n°099/GRD/AA du Gouverneur de Dakar portant réglementation des horaires de circulation des véhicules routiers de transport de marchandises de Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) supérieur à 3T500 sur certains axes routiers, pris le 31 août 2020, le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall régule les déplacements des gros porteurs sur les grands axes aux heures de pointe marquées par de grands affluence et déplacement de personnes dans la capitale.
Le texte, en son article premier stipule : «La circulation des véhicules ou ensembles de plus de 3,5 tonnes de poids total autorisés en charge affectés aux transports routiers de marchandises, est interdite de 06h à 10h sur les axes routiers ci-après : la RN1 (y compris le boulevard du Centenaire) sur le tronçon Diamniadio – Gareferroviaire de Dakar, dans le sens Diamniadio vers Dakar ; la Voie de Dégagement Nord (VDN), dans le sens Cambérène - Centre-ville ; la route des Niayes, dans le sens Guédiawaye vers Dakar ; l’autoroute Seydina Limamoulaye, dans le sens Patte d’Oie vers le Centre-ville ; la route de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, dans les deux sens ; la route de Ouakam et l’avenue Cheikh Anta Diop, dans les deux sens».
En dehors de la matinée où l’affluence des masses c’est vers le Centre-ville, les gros porteurs ne pourront plus partager les routes avec les transports en commun et particuliers dans l’après-midi, aux heures de descente des travailleurs et autres qui quittent Dakar pour les banlieues et même les régions.
L’article 2 est clair : «La circulation des véhicules ou ensembles dont le Poids total en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes et interdite de 16h à 20h sur les axes suivants : la Route Nationale 1 (y compris le boulevard du Centenaire) dans son tronçon Gare-ferroviaire de Dakar – Diamniadio, dans le sens Dakar vers Diamniadio ; la Voie de Dégagement Nord (VDN), dans le sens Centre-ville vers Cambérène ; la route des Niayes, dans le sens Dakar vers Guédiawaye ; la bande Est de l’autoroute, dans les sens Patte d’Oie – SIPS ; l’autoroute Seydina Limamoulaye, dans le sens Centre-ville vers Patte d’Oie ; la route de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, dans les deux sens ; la route de Ouakam et l’avenue Cheikh Anta Diop, dans les deux sens».
En outre, le document, en article 3 précise que «Le stationnement desdits véhicules est strictement interdit sur ces axes de jour comme de nuit».
Toutefois, mentionne-t-il à l’article 4, «Pour des raisons dûment motivées, une dérogation aux présentes disposition peut être accordée par le gouverneur». N’empêche, «Toute infraction aux dispositions du présent arrêté sera sanctionnée conformément aux dispositions législatives et règlementaires en vigueur», lit-on à l’article 5 du présent arrêté qui «abroge et remplace toutes dispositions contraires» (article 6).
Les préfets des départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, le Commissaire central de Dakar, chef du Service de la sécurité publique, le Commandant de la Légion Ouest de la Gendarmerie, mes maires des villes et des communes sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté qui sera communiqué et publié partout où besoin sera, conclut-il en son article 7.
«ON A L’IMPRESSION QUE C’EST DE LA MAFIA ! ...»
Scandale ! Les 69 milliards de F CFA débloqués pour soutenir les agents de santé à travers une prime de motivation semblent disparaître des caisses selon Sidya Ndiaye, vice-président de l’association syndicale Asas And Gueusseum.
Scandale ! Les 69 milliards de F CFA débloqués pour soutenir les agents de santé à travers une prime de motivation semblent disparaître des caisses selon Sidya Ndiaye, vice-président de l’association syndicale Asas And Gueusseum. Lors d’une conférence de presse tenue hier, mardi 1er septembre il a parlé «d’une gestion nébuleuse» des services d’Abdoulaye Diouf Sarr et promet ne pas vaciller devant «les faiseurs de malin qui pensent pouvoir disparaître avec les fonds… C’est inacceptable !». Pour acter son plan d’actions, Asas-And Gueusseum, avec plusieurs chefs de service de santé et le maire d’Ouakam, lance l’opération «Gokhi», «aujourd’hui à 15h après un arrêt de service de 10h à 12heures dans les centres de santé».
Est-ce un nouvel épisode de malversation financière qui est sur le point de révéler ses secrets ? Face à la presse hier, mardi 1er septembre, le vice-président de l’association Asas-And Gueusseum, Sidya Ndiaye, a dévoilé une gestion «floue» de 69 milliards de FCFA destinés aux agents de santé en termes de prime de motivation. Chaque agent de santé devrait bénéficier de 50000 francs sur 06 mois. Seulement, révèle le syndicaliste «lorsqu’on a octroyé plus d’une soixantaine de milliards au ministère de la santé, nous avons constaté qu’on n’y faisait pas parti». Or, «en ce qui concerne ces primes, je les avais évoqués avec le président de la République lors de l’audience avec les centrales syndicales, et le président a dit il n’y a pas de soucis, nous allons donner une prime exceptionnelle à tous les agents de la santé ». Face à cette impasse, M. Ndiaye rappelle qu’il «a fallu qu’on se rapproche du ministère de la santé pour qu’on nous demande d’amener une liste des agents ». Et de poursuivre : « la première liste qui a été validée, a reçu 2 mois sur 6mois de prime et la seconde liste qui avait des problèmes de compte bancaire que nous avons corrigé, n’a rien reçu». Non sans préciser que «la dernière fois, ils ont payé 01 mois. Donc, au final sur 06 mois, seulement 03 mois ont été payés. Ouakam, Ngor, Nabil Choucair, Zone de Captage, un peu partout, il y a des agents de santé qui sont laissés en rade et on ne comprend pas la raison d’un tel oubli».
«OU EST PASSÉ L’ARGENT ? LA TRAÇABILITÉ EST UNE EXIGENCE DÉMOCRATIQUE»
À présent, les nouvelles venant du ministère de la santé et de l’action sociale au sujet des 69 milliards de francs semblent être de mauvais goût pour les agents de santé. En effet, fait savoir Sidya Ndiaye «on commence à nous dire du côté du ministère de la santé qu’il n’y a pas d’argent. C’est inacceptable !». Et de s’interroger : «Où est passé l’argent ? C’est la question à laquelle nous voulions une réponse». Car, le syndicaliste estime que «les agents de santé ont le droit de savoir comment on a géré cet argent au niveau du ministère». Et de rassurer qu’il «n’est pas question que des gens au niveau des bureaux climatisés, prennent tout l’argent pour des séminaires, des tournées, des voyages, des mariages, entre autres». «La traçabilité est une exigence démocratique ! Parce qu’il y a trop de gestion nébuleuse», indique-t-il. Par ailleurs, dans ce contexte de pandémie du nouveau coronavirus, le syndicaliste soutient qu’Asas-And Gueusseun n’a pas voulu «faire du bruit parce qu’avec la pandémie, tout le monde a des préoccupations liés au fait que nous devons tous être au service des populations». Mais décidément laisse-t-il entendre «on nous provoque. Les gens se croyant assez malins pensent pouvoir mettre l’argent dans la poche et disparaître… C’est un mensonge ! Cela n’aura pas lieu !»
LANCEMENT DE L’OPÉRATION «GOKHI»
La hache de guerre est déterrée ! Le Sénégal risque d’aller vers la paralysie de ses structures sanitaires. Selon le vice-président de l’Asas-And Gueusseum, un préavis de grève générale sera déposé et exécuté si l’État ne réagit pas dans l’immédiat. «Nous déroulons un plan d’actions à partir de demain (aujourd’hui, Ndlr). Opération «Gokhi» que nous avons lancé au centre de santé demain (aujourd’hui, Ndlr) à 15h avec le maire d’Ouakam, puisque ce n’est pas acceptable qu’à chaque fois certaines collectivités locales soient laissées en rade. Nous sommes les démembrements de l’État » explique-t-il. Et d’avertir : «nous allons lutter. Pendant que les agents de santé sont jour et nuit au chevet des malades, d’autres sont contaminés par le virus, Il y en a qui profite pour se la couler douce ou se sucrer sur le dos des travailleurs…
C’est inacceptable. Nous n’hésiterons pas à fermer tous les centres de santé. Malgré la pandémie nous allons agir, parce que c’est injuste. On a l’impression que c’est de la mafia». Et selon ledit plan d’actions, le vice-président de l’Assas-And Gueusseum renseigne que «de 08h à 10h, il y aura une cessation d’activités dans les structures de santé avec le port de brassard rouge. À 15 heures, avec le maire d’Ouakam et plusieurs autres chefs de centre de santé, il y aura le lancement de l’opération «Gokhi» qui signifie «ceux qui ont avalé ces milliards vont les vomir ».
Aussi, Asas-And Gueusseum compte saisir également «la direction des travailleurs et de la sécurité sociale pour demander son arbitrage sur cette question», car poursuit-il «nous serons obligés de remettre les pendules à l’heure. Il y a des gens qui sont dans des bureaux climatisés et qui ont pris l’argent et dilapidé, à travers des frais de missions, des tournées, des séminaires à n’en point finir. Rien ne nous fera reculer».